Nom : Rowle, l'un des fils de l'illustre mangemort. Prénom(s) : Joran Milo. Surnom : Jo, Mimi ou Morveux. Et son frère possède tout un catalogue de surnoms. Âge : 17 ans. Date et Lieu de Naissance : Le 16 août à Londres. Nationalité : Britannique et une lointaine ascendance russe. Pureté du sang : Sang-pur. Année d'étude & Maison : 4ème année, Poufsouffle. Orientation sexuelle : Bisexuelle. En réalité, il est adepte du "coup de coeur" alors qu'importe la race ou le sexe. État civil : Célibataire.

Baguette : En bois de chêne, longue de 28 centimètres, elle contient un cheveu de centaure. Plutôt souple, elle est facile à manier et agréable dans sa tenue. Elle est parfaite pour lancer des charmes. Patronus : Pendant longtemps, Joran a eu du mal avec ce sort, ne trouvant aucun souvenir assez puissant. Il a finalement réussi à faire apparaitre son patronus qui prend la forme d'un chien de petite taille en pensant à son premier amour. Épouvantard : Son frère pointant sa baguette sur lui, le visage déformé par la fureur et le dégout. Joran a réellement peur qu'un jour Sky' décide de simplement le tuer pour venger la mort de leur mère. Mourir de la main de celui qu'il aime le plus au monde serait vraiment affreux. Et il sait que c'est possible. Particularité : Aucune. Options choisies & métier envisagé : Étude des runes et soin aux créatures magiques. Plus tard, Joran veut devenir médicomage. Il veut se rendre utile et souhaite sauver les autres. Il ne veut pas que d'autres enfants souffrent de la perte d'un parent. Avez-vous déjà fait usage de la magie noire ? Evidemment, comme tout enfant de mangemort qui se respecte, il a dû essayer. Malheureusement, ou heureusement, il n'a pas apprécié et a bien failli détruire le manoir familiale. Quelle est votre opinion sur les rumeurs de rébellion au sein de l'école ? Joran trouve que c'est une bonne chose malgré tout. Les gens se battant pour défendre leurs idéaux l'ont toujours fasciné; que ce soit pour des concepts obscures ou bienveillants. S'il était plus courageux, lui aussi se rebellerait. Mais il ne saurait quel camp choisir. Suivre les préceptes familiaux ou simplement ses propres idées ?

Une centaine de chapeaux colorés. Voilà ce que je pouvais apercevoir du haut de l'escalier donnant dans l'impressionnant salon du Manoir. C'était coloré, on avait l'impression qu'une multitude de pots de peinture était exposée dans la pièce. Cela donnait un peu de gaieté à la vieille demeure, comme si elle avait revêtu une nouvelle parure à pois. Malheureusement, lorsqu'on retirait les chapeaux, qu'on regardait en profondeur, les pots de peinture étaient d'une noirceur sans précédent. Pourri jusqu'à la dernière goutte, la plupart des "invités" ne possédait aucune once de pitié. Sans leurs accoutrements ridiculement colorés, ils faisaient peur à voir. C'était en général la raison pour laquelle je ne m'aventurais que très peu dans cette forêt étrange. L'autre raison était un peu plus haut que moi, un peu plus vieux et légèrement plus inquiétant. Skyler. Lui, il se fondait au milieu de ces gens avec une aisance incroyable que je ne possédais pas. Il virevoltait de groupe en groupe sur les talons de notre père, un sourire enfantin sur les lèvres. Tout le monde le trouvait mignon. Charmant. Intelligent. Même moi. « Monsieur Rowle ? Maître Rowle aimerait que vous descendiez.» Lentement, je glissais de mon perchoir et d'un pas lourd rejoignit les invités. J'avais toujours l'impression de me retrouver dans une jungle. Je n'avais que sept ans et n'était pas très haut. En général, je me perdais rapidement au milieu des robes de sorciers avant de pouvoir enfin trouver un visage familier. « Sky' ?» Le petit garçon devant moi se raidit et fit mine de m'ignorer...comme d'habitude. Alors, timidement, j'avais avancé ma main vers son bras dans l'espoir de pouvoir le toucher. « T'ai-je autorisé à me toucher ?» Mon pauvre petit coeur d'enfant reçut un Nième coup.

C'était toujours ainsi. Sky' me détestait et ne se gênait pas pour me le montrer. Je n'avais aucun souvenir "heureux' à ses côtés. Pourtant, je ne pouvais concevoir que cet être, fait du même sang que moi, me haïssait autant. J'étais tout de même son frère. Malheureusement, malgré tous les efforts que je mettais en place pour qu'il soit un minimum fier de moi ou qu'il éprouve un semblant d'affection, il continuait de me traiter avec indifférence ou méchanceté. Ses regards froids, ses pics acérées, me fendaient le coeur à chaque fois. Et je n'étais pas aussi endurci que lui ou que notre père. De nombreuse fois, il m'avait fait pleurer. Et la raison ? J'étais l'assassin de notre mère. Effectivement, je ne pouvais pas nier qu'elle était morte à cause de moi. Elle a donné sa vie pour que je puisse vivre à mon tour. Mais était-ce réellement de mon fait si elle avait décidé d'avoir un second enfant ? Je n'avais jamais demandé à naitre. Mais, il semblait me tenir personnellement responsable de son malheur. J'ignorais si notre père avait la même vision des choses mais, il n'avait jamais fait preuve d'hostilités...peut-être un peu de favoritisme pour Sky' mais, ce n'était pas flagrant. Quoiqu'il en soit, mon frère me détestait. Et je ne pouvais rien y faire. Chaque tentative d'approche se soldait par un échec cuisant et parfois un coup de poing. Parce qu'il n'était pas réellement maître de lui. Un rien pouvait l'énerver et le faire entrer dans une colère noire. Au fil du temps, je m'étais aussi persuadé que j'étais en partie coupable de la mort de cette femme que je ne connaissais pas. Et probablement que je ne la connaitrai jamais, ou simplement à travers des photos. Ni mon père, ni Sky' parlaient d'elle. J'avais eu la folie de lui demander de me raconter quelques souvenirs. J'étais sorti de sa chambre la joue en feu, les larmes cascadant sur mes joues.

« Puis-je rester avec toi ?» Ma voix était teintée d'un infime espoir. Mais il fut vite détruit lorsqu'il se retourna, ses yeux aussi froids qu'un glaçon. Nous étions sensiblement différents. Lui, il était le froid. Moi, j'étais la chaleur. Un peu comme la Lune et le Soleil, l'Hiver et l'Été. Nous n'avions rien en commun sauf ce sang-pur coulant dans nos veines et les traits de nos visages. « Non.» C'était catégorique et ne demandait aucune discussion. « Pourquoi ?» Je vis nettement mon frère rouler des yeux. Puis son rictus habituel déforma les traits enfantins de son visage. « Parce que je n'ai pas envie d'avoir un petit chien collé aux talons.» « Mais pourquoi ? » Mû par instinct, je fis un pas en arrière alors que Sky' se rapprochait dangereusement. Et, tel un serpent, il siffla quatre petits mots. « Je te déteste, Morveux.» Ce n'était pas vraiment la première fois que je l'entendais. Mais je ne savais pas pourquoi, cette fois-ci, je me sentis plus triste qu'à l'accoutumé. Il me détestait. Alors que je l'adorais comme un malade. Il était mon exemple. De grosses larmes naquirent au coin de mes yeux. Un sourire satisfait éclaira son visage. « T'es méchant !» C'était ce que je lui avais hurlé avec hargne avant de tourner les talons et partir en courant, pleurant. J'ai le vague souvenir d'avoir entendu notre père demander posément ce que j'avais. Mais il n'est jamais monté me voir, trop occupé. Comme d'habitude.

Je détournai le regard pour la Nième fois. Il faisait froid dans le dos ce type à me fixer ainsi. Son petit jeu avait commencé peu après Noël. Je ne le connaissais ni d'Eve, ni d'Adam. Je ne l'avais même jamais vu auparavant. Et depuis quelques jours, j'avais l'impression de le croiser partout. Et ça faisait peur. C'était peut-être un pervers qui n'attendait que le moment propice pour me violer dans un placard à balais ? « Éh ! Jo' t'es tout blanc...» J'esquissai un maigre sourire et me concentrai sur le cour. Non sans jeter des petits coups d'oeil sur le psychopathe. Si j'avais un peu de courage, je l'aurai déjà abordé...ou alors je me serai jeté derrière Sky' en le pointant du doigt pour qu'il le réduise en pâté. Mais il ne ferait jamais ce genre de choses pour moi. Si lui* était encore là, il aurait déjà fait quelque chose. Une grenouille en papier sautillant sur mon bureau me tira de mes pensées. Avec le poing, je l'écrasai sans délicatesse sur le bois avant que le professeur ne l'aperçoive. Et lentement, je la dépliai. ☞ Tu sais que parfois tes yeux ont une jolie couleur ambrée ? ☜ Ces petites grenouilles commençaient à m'exaspérer et à m'inquiéter. Ce n'était pas la première et sûrement pas la dernière. Et j'étais sûr que c'était l'autre. Je lui jetai un coup d'oeil suspicieux. Il fixait devant lui avec un sérieux à toutes épreuves. « Sans vouloir te vexer. Tu deviens parano avec lui...» Je voulais bien avoir de nombreux défauts mais en aucun cas je n'étais parano. Peut-être trop naïf parfois ? Pas vraiment courageux et éventuellement collant. « Il n'est pas net. C'est tout.» « C'est Dan. Il est un peu bizarre.» Un peu beaucoup.


C'était toujours ainsi. C'était le moment de la journée tant redouté. Parfois, j'avais juste l'impression de n'être qu'un enfant et pourtant... à quinze ans, la seule chose qui me faisait réellement peur était de fermer les yeux. Comme si j'allais être englouti par le monde des rêves - ou des cauchemars. J'avais arrêté depuis longtemps de me glisser dans la chambre de Sky'. J'attendais patiemment dans mon lit jusqu'à ce que trop fatigué, je ne puisse plus résister. « Qu'est-ce que tu as ?» Sa voix grave résonnait étrangement dans la pièce. Elle faisait légèrement...peur. « Rien.» Il se tourna dans l'autre sens, face au mur. « Arrête de bouger alors.» J'hochai la tête, les yeux perdus sur le plafond. Des ombres inquiétantes dansaient alors que le vent soufflait dehors. Je n'avais encore jamais dormi dans une maison moldue. Mais ce n'était pas si différent que ça. À quelques détails près, on se serait cru au Manoir. Évidemment, il n'y avait pas d'elfe, ni de magie, ni de couloirs interminables mais j'appréciai l'ambiance. Je crois que j'aurai pu m'habituer au train-train de cette petite famille. Enfin...peut-être aurais-je transformé sa soeur en souris. Ou en cafard. « Jo'...» À nouveau, il se retourna. Dans la pénombre, je pus distinguer vaguement les traits de son visage. Il semblait agacé et peut-être bien inquiet. « Pardon.» « Pourquoi tu ne dors pas ?»

Parce que j'avais peur, et que j'avais toujours eu peur. Comment expliquer ce sentiment qui me prenait aux tripes pour ne plus me lâcher jusqu'au lever du soleil ? C'était le noir qui me rendait malade. Savoir qu'à l'extérieur, le ciel arborait cette couleur effrayante. Et je ne savais pas réellement d'où ça venait. Je n'arrivais pas à me souvenir précisément de la cause. Je supposais que j'avais dû être traumatisé par quelque chose - ou quelqu'un - lorsque j'étais petit. Et que depuis, je redoutais le moment de se mettre au lit. Enfin...la peur s'estompait légèrement aux côtés de quelqu'un d'autre. Je crois qu'avoir un corps dans la même pièce avait une dimension rassurante à mes yeux. Si je ne me réveillais pas, on serait là pour le faire à ma place. Je n'ai jamais osé demander à Sky' ou père si ils savaient. Je n'étais même pas sûr que mon frère ait un jour remarqué que je me glissais dans sa chambre petit. Il m'aurait surement craché un " tu me fais pitié Morveux". C'était dans ces moments là que je regrettais de ne pas avoir de maman. Elle m'aurait sûrement bercé, arguant que je n'avais rien à craindre. Puis peut-être aurait-elle fait semblant de jeter un sort contre je-ne-sais-quoi pour me rassurer. Ensuite, elle m'aurait proposé un verre de lait avant de me border. Un baiser sur le front. Un je t'aime.

« J'ai peur.» Balançais-je avec naturel dans l'obscurité de la petite chambre. « Peur de quoi ?» Il s'appuya sur son avant-bras me fixant avec intérêt. Je détournais les yeux, toujours pas habitué à son regard étrange. « Je ne sais pas.» Il sourit et continua de me fixer. Que voulait-il que je réponde ne sachant pas moi-même ? « Il n'y a pas de monstre sous mon lit tu sais.» Je rigolai légèrement. J'avais encore l'impression de passer pour un môme de trois ans. « Tu peux vérifier ?» Il rit à son tour, déposant un baiser sur ma joue. Et il s'est levé. Sa baguette en main, éclairant la chambre, il s'est penché vers le sol. Durant quelques secondes, il a disparu. Je plaisantai. « Bon. À part un vieux skate, une boite de...de...je ne sais trop quoi et deux pairs de basket...y'a pas une soirée remplie de monstres organisée sous mon lit. Rassuré ?» J'ai souri. Pas vraiment rassuré pour un sous. Puis il a enfilé un sweat et s'est dirigé vers la porte. « Où vas-tu ?» Il a roulé des yeux et a disparu à nouveau dans le couloir sombre sans réelles explications. Puis quelques minutes plus tard, d'affreuses minutes passé seul dans le noir, il s'est affalé sur sa vieille couette avec un plateau dans les mains. « Je te présente le kit anti-cauchemar. Un peu de lait avec du miel...» Il me tendit le verre en souriant, les yeux rieurs. « Et mon vieux doudou crasseux.» J'avalai la boisson et me saisis de la peluche. Un vieux lapin. Il lui manquait un oeil, il sentait comme lui et sa couleur anciennement bleu avait légèrement changé. Il a posé le plateau et s'est rallongé à côté de moi. J'ai posé ma tête contre son épaule, fixant toujours le doudou. « Comment s'appelle-t-il ?» « Jeannot. Je te l'offre. Il est magique, il te protégera des monstres quand je ne serai pas là. Parce que comme moi, il t'aime et que l'amour, c'est le truc le plus génial.» « C'est niais ce que tu dis. Mais merci.» Je n'avais pas vraiment besoin de maman, j'avais Dan en fin de compte. Mais malgré Jeannot, sa présence à ses côtés, je n'ai pas réussi à m'endormir sans être exténué.



* le "grand-frère" de la partie précédente. Je ne lui ai pas donné de prénom.