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 SATHEEN&AMADEUS -- aren't you scared yet? (terminé)

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MessageSujet: SATHEEN&AMADEUS -- aren't you scared yet? (terminé)   SATHEEN&AMADEUS -- aren't you scared yet? (terminé) EmptyDim 2 Sep - 15:53


amadeus & satheen : aren't you scared yet ?
Amadeus avait déjà terminé sa journée de cours depuis quelques heures. En général, les journées des septièmes années se finissaient plus tôt que celles des autres pour leur permettre de réviser et de faire leurs nombreux devoirs. C’était peut-être l’année la plus importante à Poudlard, avec la première année qui établissait toutes les bases. C’était l’année où leurs avenirs professionnels se dessinaient un peu plus. Alors Amadeus se trouvait dans son dortoir, installé sur son lit, un livre de cours à la main. Il savait que c’était le début de l’année et qu’il n’avait pas besoin d’être si sérieux pour le moment, mais il ne pouvait s’empêcher de vouloir réussir haut la main. Il avait en plus de ses révisions quelques pages à écrire dans ses devoirs. Mais il n’avait pas du tout la tête à ça après les deux heures qu’il venait de passer en histoire de la magie. Cette matière lui endormait vraiment le cerveau. Tout ce qu’il avait envie de faire, c’était de dormir, de faire une sieste. Mais ses camarades de dortoir, eux, avaient décidés de faire du bruit. Jamais il ne fermerait l’œil avec ce bruit et il ne pouvait pas se permettre de simplement virer les autres du dortoir. Ils habitaient aussi là, après tout. Un soupire retentit dans la pièce, ce n’était autre que le signal de l’ennui de l’aîné des Goyle. S’il ne pouvait ni dormir, ni réviser, alors il fallait qu’il trouve une autre occupation. Amadeus referma son livre et le posa sur le bord de sa table de nuit. Il reprendrait la lecture plus tard. Quand il se leva, il s’étira. Les autres élèves du dortoir ne firent pas attention à lui, ils avaient vite appris à le laisser tranquille, bien qu’il n’ait aucun problème avec la plupart d’entre eux. Amadeus quitta la pièce la minute d’après, baguette en poche et mauvaise humeur affichée. Le brun se dit qu’il finirait bien par trouver de quoi se distraire dans la salle commune, mais tout ce qu’il trouva ne fut pas particulièrement appétissant. Dans ce cas là, il n’avait plus qu’à aller faire un tour en dehors du lieu de vie commune des Serpentards. Il se demanda où était son frère un instant, puis se demanda où était Adélaïde ou Rohàn. Ils semblaient tous avoir disparus. Bien sûr, ils étaient dans le château mais Amadeus ignorait où. Il n’avait plus qu’à trouver d’autres personnes avec qui passer du temps.

En sortant de la salle commune des Serpentards, Amadeus aperçut Satheen. Elle se trouvait devant la salle de potions. Elle venait très probablement d’avoir cours et vu l’heure avancée, c’était sûrement le dernier de sa journée. Satheen n’était pas l’amie d’Amadeus, loin de là. Il fit une grimace à cette pensée. Elle était une sang-de-bourbe et pour rien au monde il ne se lierait de trop près avec elle. Si certains sangs-mêlés valaient la peine d’être sauvés comme Adélaïde ou Dénérys, d’autres sangs-de-bourbe ne valaient rien et ne vaudraient jamais rien pour Amadeus. Satheen, en particulier, lui tapait sur les nerfs. Elle était du genre trop gentille, toujours souriante. D’ailleurs, elle semblait avoir une conversation passionnante avec ses amies. Il détestait la voir toujours joyeuse. Elle ne méritait pas d’être joyeuse. Elle n’avait pas le droit de se sentir libre. Ainsi, Amadeus avait décidé de faire en quelque sorte de la vie de Satheen un enfer, son enfer. Quand elle remarqua sa présence, il vit la panique dans son regard, il vit son sourire s’effacer. Et pour lui, c’était la plus belle des récompenses. Il lui offrit un sourire, presque pervers, en retour. Le plus beau dans tout ça, c’était le fait que Satheen n’ait parlé de cette peur à personne parce qu’Amadeus la menaçait. Amadeus décida alors de s’approcher d’elle mais quand elle le vit faire quelques pas, elle commença à s’agite et mit fin à la conversation qu’elle avait avec ses amies. Quelques instants après, elle fit demi-tour et disparut dans un couloir. Mais Satheen jouait de malchance, Amadeus connaissait les cachots comme sa poche. Et plus elle s’enfonçait dans les nombreux couleurs et salles du sous-sol, moins elle aurait de chance de lui échapper et plus ils seraient seuls. Satheen était prise au piège comme une vulgaire bête mise en cage. Car après tout, pour Amadeus, c’était tout ce qu’elle était. Satheen n’était rien de plus qu’une bête et une baguette magique.

Un jeu très divertissant s’offrait à Amadeus : retrouver Satheen dans la pénombre des cachots. Il avait enfin trouvé l’occupation parfaite. La Poufsouffle n’était qu’un simple jouet pour Amadeus. Puisqu’elle fuyait, c’était beaucoup plus distrayant. Une fois qu’il l’aurait retrouvé, il se demandait comment il allait la faire pleurer cette fois-ci, comment il allait la torturer. La pauvre Satheen était bien trop fragile, bien trop sensible. Amadeus l’avait vite remarqué et s’était donné pour mission de la détruire. Satheen ne lui avait jamais rien faire, à vrai dire. Elle était bien trop inutile pour l’atteindre. Mais s’il s’en prenait à elle, alors il avait l’impression qu’il était utile à la communauté des sangs-purs. Certes, il était fort, il était menaçant et il aurait pu choisir une proie plus adéquate pour rétablir l’équilibre, pour que cela soit plus juste. Mais où était la justice ? Amadeus se fichait pas mal de cette Satheen. Tant qu’elle l’amusait, il n’arrêterait pas. Elle le supporterait jusqu’à ce qu’il termine sa scolarité, au moins. Amadeus prenait un plaisir malsain à la voir s’écrouler à chaque fois. Il arrivait toujours à son but, si bien qu’elle avait développé de nouvelles techniques pour l’éviter et qu’il la voyait de moins en moins dans son champ de vision. Malheureusement pour elle, cette fois-ci, le hasard avait fait qu’il était tombé sur elle là où il n’aurait pas du se trouver. Amadeus marchait dans les couloirs des cachots à la recherche de la jeune fille. Il était persuadé qu’elle savait qu’il la cherchait et qu’elle s’était cachée quelque part. « Je sais que t’es là, quelque part. Sors de ta cachette. » dit Amadeus d’une voix froide, mais pourtant amusée. Par lui, pendant qu’elle se demandait de quelle façon elle allait souffrir cette fois, il exaltait. Le beau brun n’avait pas beaucoup de victimes mais Satheen se trouvait dans le haut de son classement. Il ouvrit les oreilles et ne perçut aucun bruit. Il poussa une porte, observa l’intérieur de la pièce un instant sans quitter le couloir. Si seulement le Serpentard pouvait utiliser la magie, il aurait déjà lancé un hominium revelio pour trouver la petite Price. « Tu sais, c’est pas très intelligent pour un agneau de quitter le groupe quand un prédateur est dans les parages. » ajouta-t-il bien qu’il ne soit pas certain que cela aide la belle à sortir de sa cachette. Il ouvrit une nouvelle porte, scruta à nouveau l’intérieur, puis continua son chemin. Seulement cette fois-ci, une fois qu’il eut fait quelques pas vers une nouvelle porte, il entendit du bruit dans la pièce qu’il avait précédemment visité. Il revint alors sur ses pas, sourire aux lèvres.

Restant dans le couloir, Amadeus se positionna près la porte, sans faire de bruit. Le Serpentard dut bien attendre trois bonnes minutes dans le couloir, en silence, avant que la porte ne s’ouvre. Dans l’espacement de la porte, Satheen apparut. « Je savais que tu étais là. » En vitesse, la jeune fille s’empressa de refermer la porte, mais Amadeus la bloqua avec son pied. Elle était fichue. Elle était prise au piège. Et lui, il était très fier de lui. Entrant à son tour dans la pièce, il la força à reculer, baguette à la main et referma la porte derrière lui. Pressant l’interrupteur sur sa gauche, il alluma la lumière. Ils se trouvaient dans une sorte de grande réserve. La plupart des produits étaient poussiéreux, il en déduit que peu de personnes y venaient. C’était sûrement une réserve de secours. « Alors Satheen, contente de me voir ? Tu devrais. Tu devrais te sentir honorée que j’ose t’adresser la parole et remarquer ta présence, que je t’accorde de mon temps, de respirer le même air que moi. » dit le jeune homme, considérant Satheen comme une espèce inférieure. Avec elle, il n’avait pas peur de faire référence à la nature de son sang ou au passé qui animait le monde des sorciers des années plus tôt. Son nom et l’histoire étaient intimement mêlés. Chacun savait qui son père avait été, pour qui il avait œuvré, dans quelles valeurs il croyait. Amadeus était fier d’être un Goyle. Il était probablement le plus digne héritier de son père dans la famille. « Toi et moi, on va encore bien s’amuser. » Il avait arrêté de compter le nombre de fois où il avait fait pleurer la jeune fille. Parfois, de simples mots suffisaient. D’autres fois, quelques menaces. Parfois même, il s’en prenait à elle physiquement en la poussant à bout littéralement. Mais à chaque fois, il y prenait le même plaisir. Amadeus fit quelques pas assurés en direction de la Poufsouffle qu’il s’attendait à voir trembler d’un instant à l’autre.
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MessageSujet: Re: SATHEEN&AMADEUS -- aren't you scared yet? (terminé)   SATHEEN&AMADEUS -- aren't you scared yet? (terminé) EmptyJeu 6 Sep - 17:09

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« Daddy can you hear the devil drawing near
Like a bullet from a gun, run daddy run.»

Prenant soigneusement des notes durant le cours du professeur Flint, Satheen ne pensait à rien d’autre si ce n’est à la leçon du jour. Elle n’était pas la plus érudite en cour de potion, elle se démenait comme elle pouvait pour avoir des résultats convenables. A vrai dire, elle ne s’en sortait pas trop mal. Et puis, avec le temps qu’elle passait à la bibliothèque en compagnie d’April, il aurait été plus que logique que ses efforts soient récompensés d’une manière ou d’une autre. Rater ses études était inconcevable pour la jeune femme. Elle avait dû faire beaucoup de sacrifice pour venir à Poudlard, il fallait absolument que cela en vaille la peine aujourd’hui. La fin du cours arriva bien vite, le professeur dicta un devoir à rendre pour la semaine prochaine, et rapidement les élèves sortirent en trombe de la salle de classe. Suivant le mouvement, Satheen rangea soigneusement ses affaires avant de rejoindre ses amies dehors. Tandis qu’elle parlait du prochain devoir à faire avec ses camarades, April annonça qu’elle partait à la bibliothèque faire quelques recherches, et promis à sa meilleure amie de la rejoindre dans la Grande Salle pour le dîner. Acquiesçant silencieusement, la brunette était en train de discuter joyeusement quand elle aperçut un jeune homme non loin d’elle la fixer intensément. Reconnaissant Amadeus, le sourire de Satheen retomba bien vite, et la panique s’empara d’elle avec une facilité déconcertante. Son cœur commença à s’emballer, tandis qu’elle tentait de réfléchir correctement. Mais son cerveau était bien trop embrouillé pour qu’elle puisse trouver une solution instantanément. Tous ses sens en alerte, elle s’excusa fugacement auprès de ses amies, et décida de prendre ses jambes à son cou. S’éloignant de ses camarades en direction des cachots, elle marchait aussi vite qu’elle le pouvait.

Les cachots étaient peu éclairés, et elle ne connaissait pas vraiment les lieux. Craintive, elle empoigna sa baguette dans une de ses mains, tandis que de l’autre, elle maintenait fermement la lanière de son sac, comme si ça allait la sauver d’un affrontement qu’elle savait fatidique. Amadeus prenait un malin plaisir à la torturer, à la traiter comme si elle n’était rien d’autre que de la vermine. Depuis qu’elle était à Poudlard, elle avait beaucoup de mal à se faire accepter à cause de la pureté de son sang. Elle n’était qu’une sale sang-de-bourbe aux yeux de beaucoup de Serpentards, ou de sang-purs aux idées fixes. Si bien que certains avaient décidé de la prendre pour un jouet. Une marionnette dont les ficelles étaient tirées par des tyrans sans cœur, qui ne voulaient qu’une chose ; la voir se briser. Et parmi tous ces oppresseurs, elle comptait Amadeus Goyle. Elle faisait tout pour l’éviter, et faisait toujours en sorte d’être avec April aux heures de pointes. Seulement, il arrivait toujours à la trouver, là où elle s’y attendait le moins, comme en ce moment même. Mais elle ne pouvait en parler à personne, même pas à April, car le vert et argent avait mis un point d’honneur à ce que personne ne soit au courant qu’il passait son temps libre à la martyriser. Elle avait bien tenté une fois, d’en parler à Maden, mais les mots s’étaient bloqués dans sa gorge, terrorisée par les représailles que ses paroles pourraient engendrer plus tard sur elle. Alors elle se terrait dans un mutisme profond avec ses amies, et faisait comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes. Avait-elle d’autres choix après tout ? Il n’y avait aucune solution à son problème nommé Goyle.
Apercevant une porte à sa droite, elle ne réfléchit pas, et entra dans la salle. Fermant la porte avec douceur, elle espérait que le Serpentard ne l’avait pas aperçu entrer ici. Son cœur battait à tout rompre, elle avait terriblement chaud, et des gouttes de sueur froides perlèrent le long de son front. Retenant sa respiration, elle pencha son oreille du côté du couloir, espérant entendre les pas s’éloigner d’elle.

« Je sais que t’es là, quelque part. Sors de ta cachette. Tu sais, c’est pas très intelligent pour un agneau de quitter le groupe quand un prédateur est dans les parages. »

Déglutissant avec difficulté, elle décida de s’éloigner de la porte, et partit se cacher dans un coin sombre de la pièce. Se recroquevillant, elle entendit soudainement la porte en bois s’ouvrir. Son sang ne fit qu’un tour, et elle se figea instantanément. La voix glaciale du Serpentard pétrifiait tout son corps. Elle se rendit compte qu’il avait plus que raison, elle regrettait de ne pas être restée avec son groupe d’amie, elle aurait pu remonter dans sa salle commune sans aucun dommage. A la place de quoi, elle s’était montrée idiote, la peur parlant à sa place, et elle avait préféré s’éloigner le plus possible du Serpentard. La porte finit par se refermer. Soulagée, elle expira une longue bouffée d’air qu’elle avait retenu tant bien que mal précédemment, et se redressa. Malheureusement, maladroite comme jamais, elle fit tomber un pot se trouvant sur une étagère juste au-dessus de sa tête. Jurant intérieurement, elle sentit de nouveau l’affolement prendre le dessus. Restant silencieuse, ne bougeant plus, elle attendit. Mais rien ne vint, à sa plus grande joie. Persuadée d’être enfin tranquille, et débarrassée d’Amadeus elle décida de sortir de la salle avant qu’il ne rebrousse chemin dans sa direction. Ouvrant la porte avec lenteur, elle vérifia dans l’entrebâillement que personne ne se trouvait dans le couloir. Elle vit avec horreur que le vert et argent se tenait juste en face d’elle.

« Je savais que tu étais là. »

De suite, elle voulut refermer la porte, seulement il avait beaucoup plus de force qu’elle et elle abandonna bien vite l’idée d’être en sécurité dans cette salle. Il tenait sa baguette face à elle, l’air menaçant. La jeune femme recula aussi loin qu’elle le pouvait de son tyran, mais elle comprit bien vite qu’elle ne sortirait pas d’ici sans séquelles. La lumière éclaira soudainement la salle, laissant apparaître au grand jour le visage effrayé de la Poufsouffle. Elle tenait d’une main tremblante sa baguette, mais elle savait d’ores-et-déjà qu’elle n’allait pas réussir à s’en servir contre Amadeus.

« Alors Satheen, contente de me voir ? Tu devrais. Tu devrais te sentir honorée que j’ose t’adresser la parole et remarquer ta présence, que je t’accorde de mon temps, de respirer le même air que moi. »

Si elle ne s’appelait pas Satheen Price, elle lui aurait sans doute rabaissé le caquet. Seulement, elle était cette fille incapable de se défendre, cette marionnette qui se cassait en deux à la moindre occasion. Elle n’avait jamais compris en quoi le fait qu’elle ne soit pas fille de deux parents sorciers soit une telle aberration, elle était tout autant sorcière que lui. Elle était bien trop naïve pour comprendre que ce manège ne cesserait jamais, et que lorsqu’Amadeus partira du château, un autre prendra indubitablement sa place.

« Toi et moi, on va encore bien s’amuser. »

Un frisson la parcourut suite à cette phrase. Elle ne savait pas encore ce qu’il allait utiliser contre elle cette fois-ci, si il allait user de violence, ou seulement de paroles haineuses. Mais il pouvait employer n’importe quelle méthode, la jeune femme finissait toujours par se fracasser en mille morceaux, les yeux rougies, les larmes inondant ses joues. Et ce spectacle amusait grandement Amadeus. A vrai dire, c’était son but ultime. Le jeune homme commença à faire quelques pas en sa direction, ce qui la fit reculer immédiatement. L’affolement laissait place à la peur au fur et à mesure que les secondes défilaient. Sa respiration était saccadée, et ses pensées étaient embrouillées. Elle était coincée, le Serpentard faisant barrage entre elle et la sortie.

« S’il te plait … Laisse-moi partir. »

Elle avait lâché ces supplications à voix basse, c’était presque un murmure imperceptible. Mais elle savait que le vert et argent comprendrait parfaitement bien ses paroles. Fixant la porte, serrant sa baguette jusqu’à s’en faire mal aux doigts, elle tenta le tout pour le tout et fonça vers la sortie. Seulement, Amadeus fut plus rapidement qu’elle, et se retrouva devant une Satheen aux airs craintifs. Tentant de prendre son courage à deux mains, elle leva légèrement sa baguette en direction du Serpentard. Son bras était secoué de violents tremblements, et elle ne parvint pas à laisser sortir un quelconque sortilège de ses lèvres. Sa bêtise l’avait perdu, elle était prise au piège, telle une bête en cage qui s’apprêtait à passer sous le couteau de boucher.

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MessageSujet: Re: SATHEEN&AMADEUS -- aren't you scared yet? (terminé)   SATHEEN&AMADEUS -- aren't you scared yet? (terminé) EmptyJeu 13 Sep - 16:06


amadeus & satheen : aren't you scared yet ?
Amadeus était persuadé qu’il allait bien s’amuser à la minute où il croisa Satheen. La pauvre faisait presque déjà dans sa culotte tellement elle était effrayée par le Serpentard de septième année. Le moment où il attendit que la jeune fille sorte de la salle après avoir entendu un bruit fut particulièrement distrayant. Elle ne s’attendait pas du tout à ce qu’il soit là, dehors, à l’attendre. Et avant qu’elle n’ait eu le temps de refermer la porte, il l’avait déjà bloqué avec son pied. Elle était prise au piège et lui, il s’amusait déjà. L’air menaçant et baguette à la main, le brun entra dans la salle. Quand il éclaira la pièce, il vit qu’elle s’était éloignée le plus loin possible de lui. Amadeus observa l’expression sur le visage de Satheen et la satisfaction qu’il en retira fut indescriptible. Elle tenait dans ses mains sa baguette, mais elle tremblait tellement qu’il n’y avait presque aucune chance pour qu’elle n’arrive à lui lancer un sort efficace. L’aîné des Goyle lui demanda si elle était contente de le voir et lui dit qu’elle devrait se sentir honorée qu’il soit là, dans la même pièce qu’elle. Après tout, Satheen n’était qu’une vulgaire sang-de-bourbe qui ne savait même pas se servir d’une baguette. D’ailleurs, elle ne méritait même pas d’en avoir une. Comme il s’y attendait, elle ne répondit pas à sa provocation, elle avait bien trop peur. Elle n’oserait pas répliquer et il trouvait ça marrant, il pourrait continuer comme ça longtemps comme il le faisait à chaque fois. Il aimait la voir paniquer, la traumatiser. Elle était l’une des seules à qui il s’en prenait comme ça. Il faut dire que des filles dans son genre, il n’y en avait pas dans tous les coins de Poudlard. Satheen était la victime idéale et il était sûr qu’il n’était pas le seul à le penser. Elle devait avoir d’autres bourreaux. Mais lui, c’était différent. Jamais elle ne révèlerait ce qu’il lui faisait à quelqu’un d’autre parce qu’il la menaçait. Il lui avait fait promettre de ne jamais rien dire. D’ailleurs, il aurait du lui lancer un sortilège inviolable, juste pour rigoler. Si elle ne respectait pas le marché, elle mourrait. Seulement, Amadeus faisait aussi peur, voir bien plus peur, qu’un sortilège. Rien qu’en la regardant trembler comme une feuille au vent, il voyait déjà qu’elle garderait sa bouche fermée jusqu’au bout. Jouant avec les nerfs de la belle petite Poufsouffle, Amadeus lui dit qu’ils allaient tous les deux encore bien s’amuser. Ce terme ne s’appliquait certes qu’à lui, mais il s’en réjouissait d’avance. Il vit son expression changer, la crainte l’envahit un peu plus. Elle avait peur, elle ne voulait pas qu’il s’amuse avec elle et lui se nourrissait de sa peur comme un détraqueur aurait pu le faire. Amadeus fit quelques pas vers elle dans l’unique but d’envahir son air et de provoquer chez elle une crise d’angoisse, de la faire pleurer.

L’effet fut immédiat. Quand Amadeus fit quelques pas vers Satheen, la Poufsouffle recula, comme si elle pouvait lui échapper, comme si elle n’était pas dans une pièce sans issue. La pauvre était bien trop naïve. Elle n’osait pas le regarder dans les yeux, il sentait la peur s’intensifier. Il savait qu’il l’effrayait, mais constater que c’était à ce point le faisait rire intérieurement. Jamais il n’avait été aussi craint, à part peut-être par Hope quand elle ignorait que c’était lui qui l’avait attaqué le soir d’Halloween au village de Pré-au-Lard. Si c’était à refaire, il ne l’aurait pas refait. Mais peut-être qu’il allait s’habituer à faire peur comme ça. Il avait l’air de trouver une sorte d’adrénaline nouvelle à faire peur. « S’il te plait… laisse-moi partir. » dit Satheen, d’un coup, le sortant de ses pensées. Elle était carrément en train de le supplier. Amadeus lui répondit par un sourire. Ce n’était pas la bonne méthode pour se débarrasser de lui. Ainsi, il avait l’impression d’être encore plus puissant. Il s’attendait presque à ce qu’elle se mette à l’implorer à genoux et à lui embrasser les pieds. Elle n’était pas très convaincue par ses propres mots puisqu’elles les avaient murmurés. Peut-être que la peur la rendait muette. Amadeus avait pourtant bien entendu. Mais il ne pouvait pas accéder à sa requête, c’était trop facile, il n’avait pas encore vu la moindre larme sur les joues de la belle brune. Et sans prévenir, Satheen se mit à bouger. La jeune fille fonça vers la sortie. Malheureusement pour elle, joueur de Quidditch expérimenté, Amadeus avait un temps de réaction très faible. Il fut donc plus rapide qu’elle et lui bloqua le passage. Le brun se retrouva rapidement entre la porte et la sang-de-bourbe. Cette dernière, prise dans un élan de courage ou de folie, leva sa baguette vers lui. Amadeus haussa un sourcil, la trouvant très peu crédible dans le rôle de sorcière. Satheen tremblait fortement et ne prononça pas le moindre sort. Face à elle, Amadeus se mit à rire, à se moquer. Elle avait vraiment l’air ridicule. Alors oui, il ricana franchement. Elle était ridicule, totalement grotesque. « J’ai presque cru une seconde que t’étais une sorcière. Tu sais, t’es vraiment pas l’actrice du siècle. Alors maintenant arrête de jouer et range ta baguette avant que je ne la fasse disparaître à ta place. » dit-il, d’abord en ayant l’air de plaisanter et en finissant sa phrase beaucoup plus sèchement. Mais avant qu’elle n’esquisse le moindre geste, il lui arracha sa baguette des mains et la balança un peu plus loin par terre. Il aurait facilement pu la briser, c’était d’ailleurs ce qu’il avait en tête, mais il ne tenait pas à avoir de problèmes. On lui ferait forcément dire qui avait cassé sa baguette, promesse ou pas. Ça aurait été dans ce cas là que le serment inviolable aurait été franchement utile et drôle. « T’es vraiment pas une flèche non plus. La nature ne t’a pas beaucoup gâtée. » continua-t-il en rabaissant la jeune fille car elle n’était pas rapide. La preuve, elle n’avait pas réussi à fuir et elle n’avait pas réussi à conserver sa baguette magique. Généralement, elle ne lui échappait pas.

« Certes, t’es une sang-de-bourbe, t’étais pas gâtée d’avance. Les gênes de tes parents moldus t’ont pas rendu service. J’sais pas comment tu fais pour marcher la tête haute dans les couloirs. Et là devant moi, tu fais dans ta culotte. » Il eut un nouveau sourire aux lèvres. L’intimidation était l’un de ses points forts, il finissait toujours par trouver là où ça fait mal et s’il ne le trouvait pas, tous les mots qui sortaient de sa bouche finissaient forcément par avoir un impact. « Bon, où on en était ? » dit Amadeus tout en faisant à nouveau quelques pas vers Satheen, l’obligeant à reculer, à présent sans défense. Il voulait l’effrayer un peu plus, elle n’était pas encore aux bords des larmes. Il ne savait pas encore ce qu’il allait faire cette fois, mais il avait envie que la torture soit longue. Après tout, ce n’était pas comme si quelqu’un risquait de les interrompre, ils étaient seuls et cette pièce n’était jamais fréquentée, le couloir à l’extérieur non plus. Amadeus s’approcha de Satheen et prit son visage dans sa main. Sa main était si grande par rapport au visage de la jeune fille qu’il n’avait aucun mal à la tenir en place. De son autre main tenant sa baguette, il dégagea quelques mèches de cheveux de la jolie Poufsouffle avec le bout de bois. Il caressa sa peau, sur sa joue, à quelques centimètres de ses yeux en se demandant ce qu’il pourrait lui faire pour la traumatiser un peu plus. « T’as passé une bonne fête d’Halloween ? » demanda le garçon, tenant toujours fermement la mâchoire de Satheen entre ses mains. Il voulait savoir si elle avait été victime de l’Ombre pendant les fêtes car elle n’avait pas l’air si traumatisée. Elle était de sang moldu, elle aurait du subir les foudres de l’Ombre et non d’autres comme Hope. C’était injuste, c’est cette sang-de-bourbe qui aurait du souffrir, pas la sang-pur qu’il convoitait.
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MessageSujet: Re: SATHEEN&AMADEUS -- aren't you scared yet? (terminé)   SATHEEN&AMADEUS -- aren't you scared yet? (terminé) EmptyMer 31 Oct - 20:38


Tandis qu’elle restait plantée là, à fixer la porte dans l’espoir vain que quelqu’un viendrait à son secours, Satheen baissait peu à peu son bras. Elle ne parvenait pas à rester forte, à être courageuse dans des situations telles que celle-ci. Elle était complètement effrayée, incapable d’avoir la moindre pensée cohérente, la peur lui tordant le ventre. A chacune de ses entrevues avec le serpentard, ça se déroulait ainsi. Toujours. Elle pourrait avoir pris l’habitude, devenir un peu plus forte à chaque fois, se défendre un peu mieux. Mais non. Rien n’y faisait, elle restait toujours aussi faible, aussi fragile. Elle n’était qu’une proie, une proie facile à attraper, facile à faire tomber, facile à faire pleurer. Satheen n’était qu’une sang-de-bourbe, elle était vue comme étant une personne inutile, qui ne méritait même pas de respirer. Et cela, Amadeus se faisait une joie de le lui rappeler.
Le jeune homme face à elle se mit à rire, à se railler d’elle en la voyant incapable de formuler le moindre sortilège. Son bras avait fini par retomber le long de son corps. Et bien qu’elle tenait fermement sa baguette, elle ne se sentait pas de la dresser de nouveau face à elle.

« J’ai presque cru une seconde que t’étais une sorcière. Tu sais, t’es vraiment pas l’actrice du siècle. Alors maintenant arrête de jouer et range ta baguette avant que je ne la fasse disparaître à ta place. »

Avant que la concernée n’assimile les paroles de son bourreau, ce dernier s’empara brutalement de sa baguette, de son seul moyen de défense, et la balança à l’autre bout de la salle. L’espoir vain qu’avait eu Satheen en pensant s’en sortir ce soir, à l’aide de sa baguette, fut réduit en un temps de poussière. Elle avait beau ne pas savoir s’en servir en temps réel, avec détermination, sa baguette était pourtant ce à quoi elle tenait le plus ici, elle était la seule chose qui pouvait lui permettre de s’en sortir dans des situations telles que celle-ci. Elle était comme une bouée de sauvetage, un rocher auquel se raccrocher parmi les vagues sauvages qui l’assaillaient de toute part. Mais à présent, elle se noyait, littéralement. Les vagues terrifiantes prenaient le dessus, la peur grandissait, et elle perdait pied.

« T’es vraiment pas une flèche non plus. La nature ne t’a pas beaucoup gâtée. Certes, t’es une sang-de-bourbe, t’étais pas gâtée d’avance. Les gênes de tes parents moldus t’ont pas rendu service. J’sais pas comment tu fais pour marcher la tête haute dans les couloirs. Et là devant moi, tu fais dans ta culotte. »

La jeune fille était tiraillée entre l’envie de déverser toute cette haine qu’elle accumulait depuis des années pour les personnes telles qu’Amadeus, et l’envie de se mettre à pleurer. Elle ne supportait plus ce nom « sang-de-bourbe », elle ne supportait plus qu’on la traite comme une moins que rien. Elle détestait tout ceci, elle détestait être traitée comme une moins que rien alors qu’elle a toujours tout fait pour sortir la tête de l’eau, et tentait de paraître courageuse. Elle ne comptait plus le nombre de fois où elle avait eu envie de quitter Poudlard, de renier la magie qui coulait dans ses veines afin de retourner auprès de sa mère, chez les moldus là où on ne la jugerait pas sur la pureté de son sang. Mais elle ne pouvait s’y résoudre. Déjà parce qu’elle aimait bien trop pratiquer la magie, et ensuite parce que sa mère avait fait de nombreuses concessions pour lui offrir cette nouvelle vie – que Satheen ne voulait plus aujourd’hui-, et elle lui était redevable. Elle ne pouvait partir d’ici, et devait donc encaisser les coups tous les jours, encaisser les injures, et les coups-bas.
La Pousfouffle baissa la tête, attendant la suite des évènements, une boule dans le ventre. Elle appréhendait la suite. La voix du serpentard finit par briser le silence installé ;

« Bon, où on en était ? »

Tout en posant cette question qui n’attendait certainement pas de réponse, Satheen vit brusquement le vert et argent faire quelques pas vers elle. Instinctivement, elle recula. Tentant de garder une bonne distance entre eux. Seulement, elle ne put reculer autant qu’elle l’avait voulu, car la main d’Amadeus attrapa soudainement son visage, l’obligeant à se stopper. Elle détestait quand il la touchait, alors qu’il clamait haut et fort qu’elle était une sang-de-bourbe, une impure. La baguette du Serpentard s’avança soudainement vers son visage, et à l’aide du bout de bois, il repoussa quelques mèches de ses cheveux de son visage. La peur pouvait clairement se lire dans les yeux de la petite brune. Sa baguette se trouvait seulement à quelques malheureux centimètres de son œil, affolant un peu plus son cœur dans sa poitrine. Satheen déglutit difficilement. Le Serpentard avait la sale habitude de faire durer ses supplices, il aimait jouer, un jeu pervers et malsain qui rendait la poufsouffle folle de frayeur. Elle voulut qu’une seule chose, qu’il en finisse tout de suite, et qu’il parte.

« T’as passé une bonne fête d’Halloween ? »

Satheen aurait préféré ignorer cette question. Sa fête d’Halloween, comme pour beaucoup d’autres élèves, avait été tout bonnement horrible. Elle s’était retrouvée être la victime d’un membre de l’Ombre. Elle n’avait pas su qui avait été ce bourreau d’un soir, mais tout comme Amadeus en cet instant, il avait pris un plaisir fou à la tétaniser et à la faire souffrir. Elle avait pris quelques coups, quelques sortilèges, et avait fini par se retrouver à l’infirmerie dans un état lamentable. Tandis que certains c’étaient retrouvés à deux ou à plusieurs contre les membres de l’Ombre, elle s’était de nouveau retrouvée seule, perdant April dans la foulée. Elle était toujours seule contre ses ennemis, contre ses tortionnaires.
Fuyant le regard de son persécuteur comme elle pouvait, elle tenta de prendre son courage à deux mains, afin de répliquer ;

« Qu’est-ce que ça … ça peut te faire ? »

Seulement, l’intonation de sa voix ne donnait pas l’effet voulu. C’est d’une voix tremblante, d’un ton bas, qu’elle avait prononcé difficilement ces quelques-mots. Satheen ne savait pas répondre à ses interlocuteurs de façon sèche, elle ne savait pas se débarrasser de quelqu’un seulement à l’aide de quelques mots. Ce n’était pas inclus dans son comportement. La main du serpentard tenait toujours de façon agressive le visage de la jeune fille. Elle était persuadée que son visage allait garder une marque rouge à l’endroit où les doigts d’Amadeus avait serra ses joues. Peut-être finirait-il par la frapper, et qu’elle aurait bien plus qu’une simple marque rouge sur son visage. Tremblante comme une feuille tombant d’un arbre, secouée par le vent, elle finit par rajouter, dans un souffle ;

« Lâ…Lâche-moi. »

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MessageSujet: Re: SATHEEN&AMADEUS -- aren't you scared yet? (terminé)   SATHEEN&AMADEUS -- aren't you scared yet? (terminé) EmptyDim 25 Nov - 9:58


amadeus & satheen : aren't you scared yet ?
Plus Amadeus poussait et plus il s’attendait à voir Satheen pleurer d’un instant à l’autre. Il prenait un malin plaisir à la torturer à chaque fois. Mais d’un autre côté, cela l’endurcirait. Il était comme ça Amadeus avec les faibles. Il traitait parfois durement sa sœur Wilhemina, mais c’était dans le but qu’elle en soit plus forte après. Bien sûr, il fallait être stupide pour croire qu’Amadeus ne faisait que maltraiter Satheen dans le but de l’aider. Il ne l’aimait pas, c’était aussi simple que cela. Tout d’abord, elle était une sang-de-bourbe et si cela ne suffisait pas, elle était incapable d’aligner deux mots pour faire une phrase. Il lui reprocha aussi de ne pas être une flèche. Satheen était une perdante d’avance. Elle baissait les bras avant même d’avoir commencé à se défendre. Elle tremblait de peur devant Amadeus. Quand il la vit baisser la tête, il eut envie de longuement soupirer. Cette fille ne servait à rien. Elle ne répliquait pas, elle encaissait comme un bébé qui se faisait disputer par ses parents. Pourtant elle avait dix-huit ans et elle était loin d’être un bébé. Amadeus attrapa le visage de la jeune fille et repoussa quelques mèches à l’aide de sa baguette. Pour une sang-de-bourbe, Satheen était plutôt jolie. Son caractère gâchait tout, selon lui – et l’impureté de son sang, bien sûr. Le Serpentard approchait sa baguette de l’œil de la demoiselle et pourtant, il n’eut le droit à aucune réaction. Elle était d’un ennuie mortel. Elle avait tellement peur que s’en était presque trop facile. Amadeus décida de pousser encore un peu plus loin la torture, mentale cette fois-ci. C’est en demandant à Satheen si elle avait passé de bonnes fêtes d’Halloween qu’il saurait ce qu’elle avait vécu ce soir là. Il se demandait si quelqu’un avait eu pour mission de l’effrayer. Elle n’était qu’une sang-de-bourbe après tout, elle aurait du être l’une des premières visées. Mais lui avait du s’en prendre à Hope, une sang-pur. Cela n’avait pour lui strictement aucun sens et il remettait à ce jour en questions les buts de l’Ombre. Amadeus n’était plus très sûr de vouloir en faire partie. Vu l’expression sur le visage de Satheen, il devina qu’elle avait aussi été victime ce soir là d’un membre de l’Ombre. Elle détourna le regard du Serpentard. « Qu’est-ce que ça… ça peut te faire ? » répliqua-t-elle à Amadeus tout doucement et en bafouillant. C’était presque mignon. Satheen n’était absolument pas convaincante. Elle avait vraiment du mal à prendre sa propre défense. Ce soir là, elle avait bien dû souffrir et n’y faire absolument rien, vu comment elle réagissait là alors que sa vie devait probablement être en danger. Le Serpentard ne devait quand même pas être le seul membre potentiel de l’Ombre à qui l’on avait presque demandé d’ôter la vie à quelqu’un. « Lâ… lâche-moi. » dit-elle d’une voix à peine audible, sans grande persuasion. C’est à ce moment là qu’il réalisa qu’il tenait toujours le visage de Satheen dans sa main et peut-être un peu trop fort. Quand il la retira, il vit une marque rouge qui laisserait sans doute des bleus plus tard plus ou moins visibles.

« J’vais te rendre un service parce que tu commences à sérieusement m’ennuyer. » dit Amadeus à la jeune Poufsouffle. Ce n’était pas la première fois qu’il la torturait, mais à chaque fois elle ne réagissait pas ou peu et le résultat finissait toujours par être le même, elle se mettait à pleurer. Voir pleurer Satheen lui faisait plaisir, mais à force, ça ne devenait plus si amusant. Satheen avait besoin de se défendre un peu plus, pour que le jeu prenne une autre dimension. Il voulait qu’elle se défende. Là, il s’ennuyait. Il fallait qu’elle réplique. Amadeus mit alors sans prévenir sa main dans les cheveux de Satheen et ferma sa main. Il serra jusqu’à lui faire très mal. Les filles craignaient beaucoup des cheveux, Satheen ne devait pas être bien différente, c’était une fille après tout. « Je n’arrêterai pas tant que tu ne me diras pas clairement d’arrêter avec conviction. » Il parlait d’une voix infiniment calme. Il se fichait de faire mal à Satheen car lui n’avait pas mal. C’était à elle de lui dire qu’elle avait mal et de répliquer. Satheen ne se faisait pas maltraiter que par lui et il ne devait pas être le seul à penser que son caractère était propice à ce genre de comportement agressif. Elle devait montrer qu’elle n’était pas qu’un pauvre petit chiot. Amadeus serra un peu plus. « Allez, je n’entends rien. Arrête de faire ta victime. Je veux t’entendre te défendre. C’est pas parce que t’es une petite sang-de-bourbe que tu dois te laisser faire. » dit le Serpentard en cherchant à pousser à bout la jeune fille, non pas pour qu’elle se mette à pleurer immédiatement mais pour qu’elle apprenne à se rebeller un peu. L’intérêt deviendrait bien plus intéressant. Mais il fallait quand même qu’elle fasse attention à ce qu’elle allait lui répondre. Il ne tolèrerait pas qu’elle l’insulte sans la faire souffrir encore plus. Il y avait un juste milieu dans tout ça. Le sourire sadique du brun ne quitta pas ses lèvres une seconde.
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MessageSujet: Re: SATHEEN&AMADEUS -- aren't you scared yet? (terminé)   SATHEEN&AMADEUS -- aren't you scared yet? (terminé) EmptyDim 30 Déc - 18:19


Fuyant le regard de son bourreau, elle sentait ses yeux s’embuer de larmes nouvelles. Elle qui aurait voulu ne pas pleurer, rester forte, elle en était tout bonnement incapable. Et elle se détestait pour ça, d’être aussi faible, étant toujours réduite au rôle de victime. La brunette aurait voulu qu’il cesse de la martyrisait de la sorte dès qu’il le pouvait. Il y prenait plaisir, elle le savait. C’était un plaisir malsain, qui ne lui attirait que souffrance, l’anéantissant psychologiquement à chaque fois. Ca la rendait folle, ne pouvant extérioriser sa douleur, sa haine, elle était certaine qu’elle finirait par devenir complètement démente. Peut-être même qu’elle atterrirait à Sainte-Mangouste un jour ou l’autre.
Tout d’un coup, elle sentit la pression sur son visage disparaitre, mais laissant une marque fumante, certainement rouge, qui resterait gravée sur son épiderme durant quelque temps. Elle allait encore devoir user de magie, et de baume pour cacher ces traces. Tentant de se concentrer sur sa respiration, retenant ses larmes, elle entendit soudain la voix d’Amadeus briser le silence ;

« J’vais te rendre un service parce que tu commences à sérieusement m’ennuyer. »

La concernée frémit, craignant la suite des évènements, se demandant ce que pouvait être ce « service ». Elle était certaine que ce serait loin d’être un service ordinaire. Et puis, si elle l’ennuyait tant, il n’avait qu’à la laisser tranquille et se trouver une occupation. Mais ça, jamais elle n’oserait lui dire, trop peureuse, elle risquerait de recevoir de nouvelles injures ou peut-être même des coups. Quelle pauvre petite victime elle faisait. Déglutissant difficilement, elle sentit soudainement le serpentard attraper une poignée de ses cheveux, et serrer le plus fort possible. Serrant les dents, elle pouvait aisément sentir chaque racine de ses cheveux tirée vers l’arrière, créant une douleur atroce sur toute cette partie du crâne. Gémissant de douleur, le serpentard enchaina ;

« Je n’arrêterai pas tant que tu ne me diras pas clairement d’arrêter avec conviction. »

Satheen ne comprenait pas pourquoi il faisait tout ceci, pourquoi ça l’amusait tellement de la voir souffrir. Mais ce qu’elle ne comprenait pas, c’est pourquoi il tenait tant à ce qu’elle se défende. Ses larmes, ses gémissements de douleurs ne l’amusaient donc plus ? Il voulait se trouver un nouveau jeu, et bien entendu, elle se trouvait être l’un de ses jouets favoris, une marionnette avec laquelle il pouvait jouer à son grès, se fichant bien des séquelles qu’il pourrait laisser. Elle était lasse, fatiguée de toute cette violence gratuite. Et pourtant, elle sentait bien que si elle voulait se débarrasser du vert et argent, elle allait devoir obéir. Quel autre choix avait-elle ? Elle ne pouvait se défendre, et de toute façon, il avait pris grand soin d’envoyer sa baguette de l’autre côté de la salle. Mais même avec sa baguette dans la main, la seule chose qu’elle aurait réussi à faire, c’est de la laisser tomber par terre. Elle était totalement soumise à la cruauté d’Amadeus, n’ayant d’autre choix que d’acquiesçait et de faire ce qu’on lui disait de faire.
La poigne du vert et argent se fit plus forte, la faisant geindre un peu plus.

« Allez, je n’entends rien. Arrête de faire ta victime. Je veux t’entendre te défendre. C’est pas parce que t’es une petite sang-de-bourbe que tu dois te laisser faire. »

Serrant les poings, tentant de ne pas se laisser aller aux larmes, elle tenta d’ouvrir la bouche, mais en vain, aucun mot n’en sortit. Elle ne savait pas quoi dire, certaine que peu importe les mots qu’elle emploierait, il la ferait souffrir un peu plus. Ne regardant pas son agresseur droit dans les yeux, fixant un point imaginaire dans la salle, elle tenta de ravaler les sanglots naissants qui se trouvaient en travers de sa gorge. Son crâne lui faisait terriblement mal, et plus les secondes s’écoulaient, plus elle avait l’impression qu’il tirait toujours un peu plus sur ses cheveux. En cet instant, elle avait de lui faire mal, comme il lui faisait mal. Elle avait envie que ce soit lui qui souffre pour une fois. Inspirant une bouffée d’air, elle finit par prendre le peu de courage qui pouvait exister en elle, et lâcha d’une voix tremblante, à peine audible ;

« Lâche-moi. Je veux … je veux que tu me laisses tranquille. »

Alors qu’elle avait à peine finit sa honteuse réplique, elle sentait déjà l’étau de fer du serpentard tirer plus fort sur ses cheveux. Elle ne s’en sortirait pas, elle ne réussirait à rien, elle n’était que Satheen Price, la pauvre petite fille, toujours la petite victime dans les couloirs de l’école, incapable de mettre un pied devant l’autre sans s’écraser par terre. Comment pouvait-elle se défendre ? Ce n’était pas dans ses cordes, ça ne l’avait jamais été. Ce que le vert et argent lui demandait, relevait de l’impossible. Malheureusement, elle était certaine qu’il ne la laisserait pas en paix tant qu’elle ne hausserait pas le ton. Il fallait qu’elle le fasse, elle y était contrainte. Contrainte d’encaisser les coups, contrainte de faire ce qu’on lui ordonnait, elle n’avait jamais eu le choix. Tentant un nouvel essai, elle essaya d’y mettre un peu plus de force dans sa voix ;

« Lâche-moi … lâche-moi, lâche-moi, lâche-moi, lâche-moi, lâche-moi, lâche-moi, lâche-moi, lâche-moi ! Dégage ! »

Au fur et à mesure qu’elle lançait ces « lâche-moi », sa voix était montée d’un cran, pour devenir un peu plus ferme que ce qu’elle était d’ordinaire, et pour finir par lâcher un « dégage », provenant de ses tripes. Un « dégage » qu’elle aurait voulu lancer à chaque fois qu’il venait la martyriser. Mais elle regrettait déjà, certaine d’être de nouveau maltraitée pour avoir osé dire ceci.


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MessageSujet: Re: SATHEEN&AMADEUS -- aren't you scared yet? (terminé)   SATHEEN&AMADEUS -- aren't you scared yet? (terminé) EmptySam 8 Juin - 17:50


amadeus & satheen : aren't you scared yet ?
Amadeus n’était pas tendre avec la pauvre Satheen. Il avait attrapé une poignée de ses cheveux et tirait dans le seul but de la faire souffrir tout en prétendant lui rendre un service. Satheen ne put s’empêcher de gémir, ce qui était tout à fait normal, il voulait bien croire que la douleur était intense. Mais il n’allait pas s’arrêter pour autant. Il tirait un certain plaisir à la voir souffrir et elle s’en souviendrait longtemps. Cette fois-ci, les règles étaient différentes. Amadeus n’arrêterait que si Satheen lui disait clairement qu’elle voulait qu’il arrête. Cette jeune fille était beaucoup trop faible, il allait lui montrer comment se défendre pour que les prochaines fois qu’ils allaient se croiser, et ils allaient se croiser, malheureusement pour elle, elle puisse se défendre un peu. Elle réfléchissait, elle réfléchissait beaucoup trop lentement. Amadeus accéléra les choses en tirant un peu plus fort. Les larmes étaient en train de couler le long de ses joues. Il était mauvais, il était méchant, il ne s’en voulait pas une seconde. Bien sûr, il n’aurait pas aimé être une victime comme elle s’il était petit, de sang de bourbe et incapable d’aligner trois mots, mais ce n’était pas le cas. Le premier qui osait le toucher, il lui en décollait une bonne. Le premier qui osait toucher à sa sœur ou son frère n’allait pas s’en sortir sans faire un petit tour à l’infirmerie. De même, ce n’était pas à ses cousines qu’il fallait s’en prendre. Amadeus était très protecteur. Ce n’était pas non plus à ses proches amis qu’il fallait chercher des noises. Il finirait par l’apprendre et se venger. Puisque Satheen restait toujours muette, enfin plus ou moins entre ses cris de douleur, il décida de l’encourager à se battre. Il l’encouragea à se prononcer, à dire qu’elle voulait qu’il arrête, à enfin se défendre une fois dans sa vie contre lui. Elle avait peut-être peur de lui, mais si elle se défendait de temps en temps, il arriverait peut-être moins à l’emmerder. Muette, elle ne dit toujours rien. Il patienta, mais elle savait qu’il était très mauvais à ce jeu là. La patience et Amadeus, ça n’allait pas ensemble. Elle avait envie de pleurer, mais elle essayait de se retenir.

« Lâche-moi. Je veux… je veux que tu me laisses tranquille » , dit-elle d’une voix tremblante et à peine audible. Il fit comme s’il n’avait rien entendu et tira un peu plus fort sur ses cheveux. Ce n’était pas avec une voix de souris qu’elle allait le convaincre. C’était presque comme si elle venait de le supplier de continuer, comme si elle n’était pas sûre elle-même qu’elle voulait qu’il arrête. Elle avait mal, elle devait avoir mal, car elle tenta à nouveau de se défendre comme il le lui avait demandé. « Lâche-moi… lâche-moi, lâche-moi, lâche-moi, lâche-moi, lâche-moi, lâche-moi, lâche-moi, lâche-moi ! Dégage ! » A chaque fois parole, elle augmenta le ton jusqu’à obtenir un ton plutôt convaincant quand elle lui dit de dégager. Enfin, ce n’était pas trop tôt. Sauf qu’elle devait bien s’en douter, il n’allait pas dégager. Toutefois, Amadeus desserra sa prise et lâcha les cheveux de la Poufsouffle comme il le lui avait promis. Il lui avait dit que si elle lui disait clairement d’arrêter avec conviction, il le ferait. C’était ce qu’il avait fait. « C’est pas mal. J’ai presque eu peur, c’était mignon » , dit-il avec beaucoup de sarcasme. Il regarda Satheen se masser le crâne, s’il avait pu le voir, il était certain qu’il était brûlant et rouge. Mais les douleurs se calmeraient avec le temps, peut-être pas celles de son cœur quand elle verra Amadeus dans les couloirs. « Tu vois quand tu veux, tu peux. » Jusque là, quand il la traumatisait, il ne l’avait presque jamais entendu répliquer et il l’avait toujours vu fondre en larmes ou lancer d’inutiles menaces. Elle aurait presque pu appeler sa maman que ça aurait donné le même résultat. Satheen avait-elle d’autres bourreaux ? Avait-elle aussi peur avec les autres qu’avec lui ? Avait-elle retenu la leçon ? C’était ce qu’il allait voir. Il se recula, sans tourner le dos et ramassa la baguette de la jeune fille qui était à l’autre bout de la pièce. « Leçon suivante. » Il s’approcha à nouveau d’elle et lui mit sa baguette dans la main. Il n’avait pas peur qu’il l’utilise car elle ne l’avait pas fait jusque là quand ils s’étaient rencontrés et si un élan de courage lui prenait, il avait toujours la sienne pour répliquer. « Ne jamais laisser un ennemi prendre ta baguette. T’as beau avoir eu ta baguette dans une pochette surprise, sans elle, tu n’iras pas bien loin dans le monde des sorciers et tu retourneras vite chez tes sangs-de-bourbe. » Amadeus avait comme à son habitude des mots très sympathique envers la pire espèce de la planète, espère dont Satheen faisait partie, pour lui. « Et arrête de trembler comme une feuille, c’est ridicule. » Son ton était un peu plus sévère. Vous ne rêvez pas, Amadeus se prenait à la fois pour le bourreau et le professeur. Comment occuper ses journées les plus fades ? Prendre sa victime et l’éduquer un peu.

« Il suffit d’une fois. Tu croises un gars comme moi dans un couloir, tu baisses les yeux. Une seule fois, il sait déjà qu’il est infiniment supérieur à toi. Tu n’aurais pas baissé les yeux cette fois-là, il ne t’aurait même pas remarqué. La prochaine fois que je te vois baisser les yeux, je t’enfonce ma baguette dedans. C’est retenu ? » Il avait l’air très sérieux. Allait-il vraiment le faire ? Probablement pas, mais il pouvait le remplacer par une douleur toute aussi intense et toute aussi permanente. Satheen était ce genre de fille à baisser les yeux face à quelqu’un qui lui faisait un peu peur. Il ne comptait plus le nombre de fois où elle avait baissé les yeux face à lui. Quant à lui, Amadeus n’était pas le genre à baisser les yeux. Ça lui était peut-être arrivé, devant son père ou son grand-père, mais devant personne d’autre. Pas devant ses camarades. Pas devant les professeurs. Devant personne.
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MessageSujet: Re: SATHEEN&AMADEUS -- aren't you scared yet? (terminé)   SATHEEN&AMADEUS -- aren't you scared yet? (terminé) EmptyDim 7 Juil - 17:07


La lâcher, la laisser tranquille, c’était tout ce qu’elle demandait. Elle n’avait jamais tenté de se mettre en avant, de faire son intéressante, d’être au centre de toutes les attentions. Ça n’avait jamais été le cas, et pourtant, elle finissait toujours par être punie. Et elle ne comprenait pas. Elle ne comprenait pourquoi on s’acharnait tant sur elle, pourquoi était-elle devenue le bouc émissaire de l’école ? Elle n’était pas la seule du château à être une née-moldue, malgré tout, il était la victime préférée. Peut-être parce que justement, elle ne savait se défendre. Satheen était terrifiée au moindre haussement de ton, au moindre geste brusque, elle se recroquevillait dans sa terreur, dans sa souffrance, et attendait docilement qu’ils aient fini de jouer avec ses nerfs. Jamais, au grand jamais elle n’avait répondu, ni lancer de sort, ni frapper qui que ce soit. L’envie ne lui en manquait pas, seulement elle était incapable de mettre en pratique ses désirs, par manque de courage et peur des représailles. Alors en cet instant, elle s’étonnait elle-même. Elle avait osé monter la voix, elle avait osé demander à son bourreau de dégager. Chose qui lui semblait encore impossible il n’y a pas si longtemps. Malgré tout, rien ne pouvait lui promettre que de prendre un tantinet d’assurance face à son agresseur le ferait partir pour de bon. Le Serpentard desserra la poigne de fer qu’il avait autour de ses mèches de cheveux, lui rendant sa liberté. La racine de ses cheveux précédemment tirée, lui chauffait le crâne, provoquant une douleur atroce. Se massant l’arrière de la tête, tentant d’apaiser sa peau tiraillée, Amadeus finit par rompre le silence installé ;

« C’est pas mal. J’ai presque eu peur, c’était mignon »

Le sarcasme se sentait à plein nez dans ses dires, mais Satheen n’en tient pas compte. Après tout, elle n’avait certainement plus rien à dire à présent. Elle lui avait montré qu’elle pouvait se défendre, maintenant tout ce qu’elle souhaitait c’était partir d’ici. Mais la jeune femme se doutait bien qu’il n’en avait pas fini avec elle, c’était même fatidique qu’il continue son petit jeu.

« Tu vois quand tu veux, tu peux. Leçon suivante. »

Tout en fixant la Poufsouffle il était partie chercher sa baguette qu’il avait balancé quelques instants plus tôt au fond de la salle. Satheen fronça les sourcils, ne voyant pas où voulait en venir le Serpentard avec tous ses petits exercices. Ne préférait-il pas quand il la faisait pleurer un bon coup, quand il la voyait trembler de tous ses membres ? Non visiblement Amadeus avait quelque chose en tête, une idée bien précise. Sa baguette à la main, il s’approcha de la Pousouffle, et la lui mit dans les mains. Attrapant le bout de bois qu’elle avait perdu quelques instants plus tôt, elle s’y agrippa comme si c’était sa bouée de sauvetage. Malgré tout, elle ne se sentait pas plus en sécurité, baguette à la main. Elle savait si peu s’en servir, que tous ceux qui la voyaient comme de la vermine, incapable de magie, semblaient tous avoir raison. Et pourtant, elle avait toujours été une élève studieuse, toujours à jour dans ses devoirs. Bien entendu, elle n’était pas la première de la classe, mais elle s’en sortait sans avoir à rougir. Mais c’était bel et bien en cours de défense contre les forces du mal qu’elle était la plus mauvaise. Ce n’était pas faute de s’entrainer avec April, seulement Satheen n’aimait pas la violence, que ce soit magique ou non. Ca n’avait jamais été dans son tempérament de riposter par sortilèges ou par coups, elle n’avait pas l’allure, pas la carrure, pas le courage pour ça. Bien trop fragile, bien trop tremblante pour oser lever sa baguette sur un autre sorcier. Elle était Satheen Price, la jeune fille naïve, frêle, incapable de se défendre. Et c’était un fardeau.

« Ne jamais laisser un ennemi prendre ta baguette. T’as beau avoir eu ta baguette dans une pochette surprise, sans elle, tu n’iras pas bien loin dans le monde des sorciers et tu retourneras vite chez tes sangs-de-bourbe. »

La concernée grimaça à l’évocation du nom de « sang-de-bourbe », n’appréciant pas cette appellation, comme bon nombre de ses camarades nés-moldus. Ses phalanges devinrent rapidement blanches à force de trop serrer son bout de bois entre ses doigts. Elle y mettait toute sa force, s’y agrippant avec ardeur et terreur. Satheen s’attendait à tout moment à ce que le Serpentard lui jette un sort, à ce qu’il la défit de nouveau. Après tout, n’était-ce pas pour ça qu’il l’avait poursuivi dans les dédales des cachots ? C’était bien pour s’amuser un peu avec elle. La Poufsouffle espérait qu’il finisse par se lasser et la laisser filer, mais en vain. Il rajouta ;

« Et arrête de trembler comme une feuille, c’est ridicule. »

En effet, Satheen n’avait même pas remarqué à quel point chaque membre de son corps tremblait sous la nervosité pesante, de finir par voir Amadeus pointer sa baguette sur elle. Mais elle n’y pouvait rien, c’était plus fort qu’elle. Ridicule, elle l’était indéniablement, surtout avec une baguette entre les doigts.

« Il suffit d’une fois. Tu croises un gars comme moi dans un couloir, tu baisses les yeux. Une seule fois, il sait déjà qu’il est infiniment supérieur à toi. Tu n’aurais pas baissé les yeux cette fois-là, il ne t’aurait même pas remarqué. La prochaine fois que je te vois baisser les yeux, je t’enfonce ma baguette dedans. C’est retenu ? »

Tremblante, Satheen hésita un instant, puis acquiesça lentement tout en fixant le Serpentard. Malgré tout, elle savait parfaitement que la prochaine fois qu’elle rencontrerait un vert et argent dans les couloirs du château, sa première attitude serait de fuir le moindre regard lancé à son encontre. Elle avait toujours pensé que baisser les yeux lui permettait de ne pas mettre le premier venu au défi de la faire souffrir. En quelque sorte, elle pensait se préserver, se sauver de quelques injures et quelques bousculades de la part de ses camarades. Visiblement, elle avait tout faux, comme toujours.
Relâchant légèrement la pression sur sa baguette, la jeune femme finit par faire la moue et d’une voix faible demanda ;

« Pourquoi tu … Pourquoi tu me dis tout ça ? Pourquoi tu veux que je me défende ? Je … Je ne comprends pas. »

C’était bien la première fois qu’elle posait une question à Amadeus, c’était bien la première fois qu’il lui faisait des recommandations pareilles, et Satheen ne savait quoi penser. Etait-ce une ruse pour mieux l’atteindre par la suite ? Etait-ce juste parce qu’il souhaitait changer de jeu ? La brunette avait légèrement froncé les sourcils, indécise. Seulement, elle se doutait que le Serpentard ne lui donnerait pas de réponse, après tout pourquoi le ferait-il ? Comme il le précisait à chaque phrase, elle n’était qu’une née-moldue, qu’une moins que rien. Alors pourquoi tout ce cinéma ? Se sentant un peu moins en danger, la petite brunette inconsciente osa rajouter ;

« Est-ce que je peux partir ? »

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MessageSujet: Re: SATHEEN&AMADEUS -- aren't you scared yet? (terminé)   SATHEEN&AMADEUS -- aren't you scared yet? (terminé) EmptyMar 27 Aoû - 0:11


amadeus & satheen : aren't you scared yet ?
La nouvelle mission qu’Amadeus s’était donné semblait lui plaire de plus en plus. Après la première leçon où il lui avait tiré les cheveux, il lui dit qu’elle ne devait pas quitter sa baguette. C’était d’une logique imparable pour un sorcier, mais ce ne l’était peut-être pas pour une sang-de-bourbe comme elle. Il vit une grimace s’étirer sur le visage de la Poufsouffle quand il l’appela par sa vraie nature. Elle n’aimait pas entendre ce qu’Amadeus avait à lui dire. De toute façon, elle n’avait pas le choix, c’était lui qui décidait quand elle devrait s’en aller, à moins qu’elle ne s’achète une personnalité d’ici là, mais c’était très mal parti. Satheen et Amadeus étaient partis pour passer encore un peu plus de temps tous les deux. Satheen s’était mise à trembler et Amadeus fut vite agacé. Elle n’était bonne à rien. Elle n’était même pas capable de s’imposer à lui. Amadeus s’aventura alors sur un autre terrain, le regard. Satheen avait l’habitude de baisser les yeux devant les plus grands et ça n’avait pas échappé à Amadeus. C’était comme ça qu’il l’avait repéré et qu’il avait commencé à l’embêter. C’était comme ça qu’elle était devenue une victime, sa victime. Satheen allait regretter le reste de sa vie d’avoir baissé les yeux un jour devant Amadeus Goyle. Sauf qu’elle n’en avait peut-être pas conscience et c’était malheureux. La menace qui suivit n’allait pas échapper à Satheen. Il lui dit que s’il la voyait à nouveau baisser les yeux, il lui enfoncerait sa baguette dedans. Le pire, c’était qu’il était très sérieux et très capable de le faire. La Poufsouffle ne quitta pas le Serpentard des yeux et se mit à acquiescer. Bien. Elle n’allait pas risquer de secouer la tête, elle avait tellement peur de lui. Il espérait qu’elle garde sa menace en tête la prochaine fois qu’elle allait croiser un grand. Satheen devait sans doute se poser beaucoup de questions sur l’attitude d’Amadeus, sur ses paroles. Ce n’était pas dans son habitude de lui donner des conseils. Justement, les questions de Satheen devinrent audibles. « Pourquoi tu… Pourquoi tu me dis tout ça ? Pourquoi tu veux que je me défende ? Je… Je ne comprends pas. » Sa voix était faible et hésitante, elle avait quand même l’air un peu moins effrayée. Elle devait se dire que s’il lui montrait comment se défendre, c’était qu’il allait arrêter d’être si méchant avec elle. Elle devait se dire qu’il n’était peut-être pas si méchant que ça au fond, qu’il y avait peut-être un cœur dissimulé sous tous ces muscles. Amadeus devait accorder un point à Satheen pour avoir osé poser de telles questions. Peut-être que ses conseils commençaient à porter leurs fruits. Il n’y avait rien à comprendre, c’était d’Amadeus qu’il s’agissait. Il faisait ce qui lui plaisait au moment où il voulait. Il avait décidé de changer de jeu, ni plus, ni moins. Satheen ne l’amusait plus autant. Il allait probablement aussi changer de victime, mais ça, il ne le lui dirait pas. Car il voulait continuer à voir la peur dans les yeux de la Poufsouffle à chaque fois qu’ils se croiseraient dans les couloirs de l’école de magie. « Est-ce que je peux partir ? » Amadeus se mit à rire. Voilà que maintenant, la confiance de la jeune Poufsouffle était revenue. Elle osait lui poser une nouvelle question et pas des moindres. Elle osait lui demander si elle pouvait s’en aller. Mais bien sûr, elle pouvait. Il allait aussi lui ouvrir la porte et lui faire la révérence. Elle croyait que ça allait être si facile pour elle de s’échapper. Elle croyait qu’il avait changé en dix minutes. Elle croyait bien mal.

« Pour qui te prends-tu ? Je n’en ai pas encore fini avec toi. Tu pourras partir quand je l’aurai décidé. » A vrai dire, si elle n’avait rien dit, elle aurait peut-être pu s’en aller. Il n’avait plus trop d’idée, mais il ne pouvait pas la laisser prendre une telle décision. Il était presque certain de voir Satheen à nouveau blêmir. Elle ne devait pas s’y attendre à celle-là. Il faut que qu’elle était aussi un peu naïve comme fille. Amadeus se dirigea vers la première étagère face à lui et passa son bras de façon à en faire tomber tout le contenu par terre. Il n’y avait rien de cassable, heureusement pour Satheen, mais beaucoup de bordel à ranger. Elle devait voir où il voulait en venir. Il s’éloigna un peu, pour la superviser. « On dirait que tu es aussi inutile que maladroite. Ramasse tout ça. » C’était un ordre, un ordre sec et tout aussi indiscutable. Satheen allait devoir ranger le bordel qu’Amadeus avait mis, c’était un peu son cadeau d’adieu. Elle ne le savait pas, elle ne le saurait jamais, mais il en avait terminé avec elle. Il était lassé par sa présence et son incompétence. Mais il n’était pas le seul à vouloir s’amuser et Satheen allait être la victime d’autres grands, il le savait. Si elle voulait survivre, elle allait devoir s’endurcir un peu. Pour le moment, il allait se contenter de l’emmerder jusqu’au bout. « Et quand tu auras terminé, évite de faire plus de catastrophes. » Il s’approcha de quelques rangées et passa sa main sur plusieurs produits, les caressant au passage, mais sans les faire bouger d’un millimètre. Quand il tomba sur un pot de farine, il le poussa au sol. Le sac se brisa et la farine s’étala par terre. « Oups. » Amadeus se jouait de la maladresse de Satheen. Il s’approcha de la porte, cette fois-ci et jeta un regard noir à Satheen signifiant que si elle quittait la pièce sans ranger les dégâts qu’elle avait causé, elle allait avoir des problèmes. « Amuse-toi bien. » Sadique et sans pitié, Amadeus ouvrit la porte. Il se tourna quand même une dernière fois vers la Poufsouffle, histoire d’en rajouter une couche. Il ne fallait pas qu’elle prenne trop confiance en elle par rapport à lui, il n’était pas son pote. « Et n’oublie pas, je t’ai à l’œil. » Si elle s’avisait de ne pas ranger la pièce, s’il la voyait à nouveau être aussi minable et baisser les yeux, si elle lui lançait un regard de travers, il changerait peut-être d’avis et reviendrait avec plaisir lui pourrir la vie. Adieu, Satheen.
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