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| (+18) Jeune, fougueux et désespérement innocent (Gabriel) | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: Re: (+18) Jeune, fougueux et désespérement innocent (Gabriel) Sam 25 Aoû - 10:24 | |
| Visiblement, Noctis était un jeune homme solide, difficile à ébranler. Gabriel préféra ne pas se demander s'il s'y prenait assez bien, faisant confiance à son instinct, continuant les caresses, les coups de langue, les effleurements du bout des doigts. Jusqu'à sentir que ça venait, trop vite. Il n'eut pas le temps de se dégager que déjà, Noctis jouissait dans sa bouche, dans un soupir un rien plus long que les autres, seule manifestation traître de son extase. Gabriel avala, courageusement. Il n'avait pas prévu de le faire, il n'avait même pas imaginé que son partenaire lui exploserait ainsi dans la bouche mais après tout, innocence naïve des débuts, il ne l'avait peut-être pas senti venir. Pardonnable, pour une première fois. Il n'empêche, à l'avenir, il faudrait qu'il pense à prévenir, certains détestaient ça. Gabriel s'en foutait un peu, il y avait même des fois où il le faisait volontairement. Uniquement quand il l'avait décidé, cependant.
Doucement, le joli brun se dégagea pour aller s'asseoir sur le lit, près de lui. D'un geste rapide, Gabriel s'essuya la bouche avant d'attraper une bouteille d'eau dans son sac pour en boire un petit peu. La voix de Noctis résonna alors, souffle gêné et timide « J'suis désolé. J’aurais dû… Euh… » Gabriel esquissa un sourire en attendant la fin de la phrase. Tournant la tête vers son partenaire, il remarqua qu'il avait rougit. Que de naïveté. C'était mignon. Enfin, Noctis acheva, clairement mal à l'aise « Prévenir. » Le beau blond hocha doucement la tête, signe qu'il pardonnait. Cette fois, seulement. Parce que Noctis débutait. Il allait lui expliquer qu'il ne faudrait plus jamais faire ce genre de chose sans prévenir avant lorsque le Poufsouffle reprit alors « Et désolé d’avoir été si… Rapide. » Gabriel arqua un sourcil. Rapide ? Il avait fait preuve d'une résistance impressionnante, même les plus expérimenté ne tenait pas si longtemps sous ses caresses. Un peu vexant, pour le joli blond, mais il en avait vu d'autres et il continuerait à en voir plus. Donc il passa sur ce détail.
Il remarqua dans les yeux de son amant débutant que les incertitudes revenaient. Les angoisses de l'innocence. Que devait-il faire ? Comment devait-il le faire ? Quoi dire ? Que penser ? Réclamer encore ? Oser prendre des initiatives ? Gabriel esquissa un sourire et tendit une main vers le visage de Noctis. Lui caressant doucement la joue, il s'approcha pour lui voler un baiser avant de murmurer « La prochaine fois, pense à avertir ton partenaire. Il n'aura peut-être pas envie que tu lui jouisse dans la bouche ... » De nouveau, un baiser, plus fort. Plus puissant. Viril. Il poussa son jeune amant dans le lit, l'obligeant à s'allonger. Caressant la peau pâle et douce du jeune homme, Gabriel recula ses lèvres pour reprendre « Ne crois pas que tu ais été rapide, Jeune Loup. Ta résistance est assez impressionnante. A plus forte raison si c'est ta première fois ... » Les doigts audacieux de Gabriel volèrent de nouveau jusqu'à l'entrejambe de son amant, désormais calme, détendu. A la faveur d'un baiser presque sauvage, un rien brutal, il empoigna la queue et commença à la masturber, tout en dévorant la bouche du beau brun.
D'une main, il déboutonna sa chemise blanche, sans cesser de bouffer les lèvres de Noctis. Sans cesser de le caresser, de le remettre en condition. Il avait les doigts chauds et les lèvres douces, contraste étonnant avec ses gestes mâles, virils. Sans gêne. Un court instant, il lâcha la verge de Noctis pour défaire sa cravate et se débarrasser définitivement de sa chemise. Les deux étoffes fusèrent dans la pièce pour retomber sur le sol dallé de la chambre et de nouveau, Gabriel reprit son amant en main. Il venait de dévoiler son torse, musclé mais pas trop, un peu bronzé, vestiges d'un été sous le soleil d'Italie. Un torse d'homme qui vint se coller, l'espace de quelques secondes, à celui du joli brun. Le temps de l'embrasser dans le cou, sauvagement, faisant sentir les dents juste assez pour laisser une toute petite trace. Comme une marque. Rien de méchant ni de douloureux. Juste un baiser intense dans le moment qui se déroulait. Gabriel délaissa le membre de son amant pour venir lui entourer le visage de ses mains et lui écraser la bouche, nouveau baiser d'une puissance folle.
Noctis pourrait découvrir ce qu'un homme pouvait lui faire. Un homme à la fois doux et patient mais pas trop délicat, pas efféminé. Un homme, un vrai, malgré la gueule de petit garçon. Gabriel faisait preuve de passion, de brusquerie, de sauvagerie. Farouche et puissant, il entraînait Noctis sur la pente glissante des plaisirs de la chair. Il libérait les désirs et les instincts de son amant, trop longtemps brimé. Reculant ses lèvres de quelques mimimètres seulement, il souffla d'un ton mutin « Est-ce que tu as des fantasmes, Noctis ? Des envies ? Ici, avec moi, rien n'est tabou. Dis moi ce dont tu rêves ? » Nouveau baiser. Avide. Caresses affirmées le long de son buste, jusqu'à sa verge, qu'il reprit doucement en main, pompant le désir, provoquant le plaisir, de nouveau.
Il voulait que Noctis découvre ce dont il se privait, par soucis des convenances. Un monde de plaisir, un monde à la fois animal et doux, agréable. Un univers inconnu qui s'étendait là devant lui, qu'il lui fallait découvrir. Alors ça demandait du courage, mais Noctis venait de montrer, en acceptant Gabriel dans sa chambre, qu'il en avait. A lui de poursuivre l'exploration de ces terres inconnues, le beau Serdaigle lui servant de guide.
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| | | | Sujet: Re: (+18) Jeune, fougueux et désespérement innocent (Gabriel) Sam 25 Aoû - 10:58 | |
| C’était à peine si Noctis ne se crispait en prévoyant les reproches que, c’était certain, Gabriel ne manquerait pas de lui faire ; comme s’il était trop persuadé que les fantasmes et la réalité ne pouvaient avoir aucun lien, le Poufsouffle, une fois l’excitation de l’instant passée, semblait craindre perpétuellement que tout s’effondrât et qu’un monde brutal surgît des limbes de son plaisir.
Ce n’était pas qu’il eût peur que, par un mécontentement quelconque, Gabriel se montrât soudainement violent. Noctis avait beau avoir l’air timide dans ce domaine inconnu, le reste du temps, il ne craignait pas grand-monde. Simplement, il ne voulait pas que ses rêves se brisassent devant ses yeux et que ces instants de plaisir fussent isolés dans le cours d’une vie qui ne réserverait finalement que des déceptions.
Le geste tendre de Gabriel apaisa un peu ces inquiétudes et de nouveau, Noctis vint chercher un peu plus cette caresse qui passait sur sa joue et il semblait se montrer plus sensible presque à ce geste simple qu’aux prouesses érotiques de son éphémère compagnon. Il hocha la tête en signe d’acquiescement, alors que ses yeux retrouvaient le chemin de ceux de Gabriel.
Plus rassurantes encore les paroles du Serdaigle qui balayaient les doutes de Noctis quant à sa passive performance : c’était au moins cela de gagné. Se laissant allongé sur le lit, les mains à nouveau posées sur le torse de Gabriel, le Poufsouffle répondit au baiser qu’il s’ingéniait, avec une innocence désormais un peu discutable, à rendre encore un peu plus sauvage.
C’était que l’énergie de ses dix-sept ans ne lui interdisait pas de songer à de nouveaux plaisirs, si rapprochés de ceux qu’il venait de goûter. Il avait attendu trop longtemps ce moment à son goût pour accepter de le laisser passer en peu de temps et la force mâle qui battait dans ses veines exigeait des satisfactions plus complètes encore que celles auxquelles il avait goûtées déjà.
Son bassin se releva pour se presser contre la main à nouveau indiscrète de Gabriel et les mains de Noctis, sur le torse du jeune homme, avait entrepris de défaire un à un, un peu maladroitement peut-être, les boutons qui retenaient la chemise du jeune homme. L’adolescent avait si souvent rêvé des corps de ses camarades qu’il ne désirait pas que son amant restât vêtu encore longtemps.
Avec satisfaction le sorcier constata que Gabriel se décidait à aider ses doigts maladroits dans cette entreprise et, bientôt, il put presser son torse contre le torse de son amant, éprouvant à ce contact un nouveau flot de désir qui ne tarda pas à se concrétiser entre les mains de son aîné. Les mains du botaniste parcouraient le dos du jeune homme, traçaient le contour de ses épaules et descendaient au creux de ses rangs, s’arrêtant à la lisière du pantalon, sans qu’il fût possible de déterminer désormais s’il s’agissait de timidité ou de provocation.
En tendant son cou au trajet des lèvres de Gabriel, Noctis laissa ses ongles griffer légèrement le dos du jeune homme ; manifestement, la brusquerie mesurée dont le Serdaigle faisait preuve n’effarouchait guère son nouveau partenaire et il ne paraissait pas que Noctis s’inquiétât beaucoup des rivages vers lesquels un semblable enthousiasme pouvait un jour l’entraîner.
Rompant le silence que peuplaient de légers soupirs, la question de Gabriel alluma dans le regard de Noctis une lueur un peu prédatrice. L’Ecossais n’avait pas de fantasmes à proprement parler, mais, en sentant ce corps d’homme pressé contre le sien, une envie très précise s’était formée au creux de son cœur, et puisque Gabriel se proposait si obligeamment pour la satisfaire, il était hors de question d’y résister.
Les mains du Poufsouffle quittèrent le dos du Serdaigle et, sans répondre, ouvrirent la ceinture du pantalon, ouvrirent les boutons qui le fermaient encore avant de se glisser sous le tissu du boxer. Un frémissement d’excitation parcourut la peau du brun quand il sentit sous ses doigts l’objet de ses désirs pour la première fois de son existence et les promesses qu’il portait peuplèrent à nouveau ses pensées.
La main gauche de Noctis abandonna pourtant cette intéressante exploration pour tâtonner à l’aveugle à côté des deux amants. De son propre pantalon laissé sur le sol, le jeune homme tira sa baguette magique et, après avoir tapoté le jean puis le boxer de Gabriel, il fit un geste vers le sol non loin d’eux. Les deux vêtements disparurent docilement pour retomber avec mollesse sur l’endroit désigné — un sortilège élémentaire, mais fort utile.
Noctis lâcha sa baguette qui roula vers le sol et, se redressant un peu, contemplant le corps désormais nu de Gabriel, dont sa main droite enserrait toujours, dans un lent et langoureux massage, la partie virile. A nouveau il sentit l’impatience monter en lui ; à nouveau le regard qu’il posait sur son camarade avait une fougue prédatrice, qui semblait devoir le capturer pour le dévorer entièrement.
Alors Noctis écarta un peu plus les cuisses pour en enserrer son amant, dans une invitation qui ne souffrait guère d’équivoque. De toute évidence, si Noctis craignait de mal faire ou de n’être pas à la hauteur, la douleur de l’union ne faisait pas partie de ses préoccupations immédiates. |
| | | | Sujet: Re: (+18) Jeune, fougueux et désespérement innocent (Gabriel) Sam 25 Aoû - 11:42 | |
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Pas de réponse de la part de Noctis. A la place, des actions. Il se retrouva avec la ceinture défaite et les mains du brun dans son boxer, contre sa virilité. Il était calme, pour le moment, trop occupé à pourvoir au plaisir de son jeune amant innocent. Mais les doigts aventureux du jeune Poufsouffle éveillèrent quelque chose, un début de désir. Cependant, ça n'allait pas assez vite au goût du joli brun. Il tâtonna un peu autour de lui pour aller repêcher sa baguette magique, dans son pantalon. D'un sort, il fit disparaitre les derniers vêtements de Gabriel, qui fronça les sourcils. Hum, il avait encore beaucoup de chose à apprendre, le Jeune Loup. Comment provoquer le désir en faisant durer l'instant. La magie n'était pas la bienvenue dans les ébats, elle tuait un peu le moment en accélérant les choses. Dans une étreinte sauvage et passionnée, pourquoi pas. Mais dans une première fois, il ne fallait rien laisser au hasard.
Noctis lâcha enfin sa baguette et se redressa un peu pour observer le corps de Gabriel, musclé, fort, grand et mince. Un peu bronzé. Viril. Un visage d'enfant sur un corps d'homme mais c'était harmonieux. Des formes masculines raisonnables. Des abdominaux tracés, des biceps fins mais dur comme du marbre, des épaules carrées et larges, un torse taillé un peu en V, des hanches saillantes et des cuisses solides, puissantes. Un organe reproducteur raisonnablement proportionné. Il esquissa un sourire en observant Noctis. Ce dernier écarta un peu les cuisses et attira le corps de Gabriel en l'enlaçant à la taille. Drôle de position, pour un homme. Mais au fond des yeux du beau brun, un désir clair et impatient brillait. Il avait envie de passer aux choses sérieuses. Qu'à cela ne tienne. Mais Gabriel vint l'embrasser en souriant avant de souffler « Il faut que tu te tourne, pour ça, Jeune Loup » Il vola un baiser avide au beau brun avant de l'obliger à se tourner sur le ventre. « Tu auras moins mal si tu te tourne. Après, nous essayerons ta position, si tu y tiens toujours ... » Caresses audacieuses. Gabriel partait de la nuque du beau brun pour arriver sur son cul, en jouant un peu au creux des reins au passage. Entre deux baisers déposés sur le dos de son amant, Gabriel demanda « La première fois est toujours un peu douloureuse, tu le sais ? Si tu ne veux pas, il faut que tu me le dise tout de suite. »
Nouvelle caresse, osée. Gabriel avait glissé ses mains entre les cuisses de son partenaire pour aller lui chatouiller un peu les couilles, avant de lui caresser les fesses d'un air appréciateur. Il sentait l'impatience émaner du corps de Noctis, cette envie brutale de devenir enfin un homme, de découvrir cet univers. Mais il ne voulait rien brusquer. Une question se posa dans sa tête. C'était Absolem qui avait soulevé le problème, une fois. Du coup, par respect pour son amant, il demanda « Est-ce que tu veux que je mette une protection ? Je suis clean mais tu n'es pas obligé de me croire, je peux en mettre si tu préfères. » Le sida, les MST etc. A ne pas négliger. Mais c'était la première fois de Noctis, il n'y avait pas vraiment de raison de craindre ce genre de chose. Mais c'était le choix du beau brun, pas le sien. Alors, sans cesser ses caresses, il attendit des réponses à ses questions, déposant des baisers un peu partout sur le corps solide de son partenaire.
Il avait l'art et la manière de poser les bonnes questions sans tuer l'instant, sans tout gâcher. preuve qu'il prenait soin de son partenaire, qu'il ne bâclait pas.
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| | | | Sujet: Re: (+18) Jeune, fougueux et désespérement innocent (Gabriel) Sam 25 Aoû - 12:25 | |
| Non, Noctis n’était pas très patient — et c’était à douter s’il le serait jamais. Le romantisme du jeune homme était tempéré par un caractère direct et il y avait parfois dans ses gestes et dans ses décisions, dans l’énergie que déployait sa jeunesse impétueuse, une rudesse qui pouvait froisser. Sans doute le Poufsouffle avait-il de la chance d’avoir trouvé un premier amant auquel l’expérience ne laissait plus guère d’étonnement.
Car Noctis n’était pas le genre de personnes à retirer lentement un pansement dans l’espoir qu’une petite souffrance prolongée pût être finalement moins pénible qu’une soudaine douleur. Puisque ses désirs le possédaient désormais et que son corps avait étendu un empire sans partage sur son être, il n’était pas non plus d’humeur à se perdre dans les subtilités d’une lente et langoureuse découverte.
Sa civilité s’en tenait à utiliser la magie pour défaire Gabriel de ses vêtements plutôt que de les arracher en les déchirant (ou du moins de s’y essayer), mais au-delà de cette élémentaire courtoisie, le jeune homme n’entendait pas dissimuler son impatience — Gabriel avait décidé de réveiller les instincts du jeune loup, et c’était avec eux qu’il était contraint de composer.
Le regard noir et brûlant de Noctis était posé dans les profondeurs de celui de Gabriel quand ce dernier suggéra à son amant d’adopter une position qui, pour une première expérience, fût plus confortable. Pendant un instant, il fut difficile de savoir si Noctis avait entendu son compagnon et s’il se montrerait docile, ou bien s’il avait prévu de le mordre pour signifier le mécontentement que lui inspiraient ces nouveaux délais.
Finalement, avec une souplesse dont on ne savait plus trop si elle était dominatrice ou simplement docile, Noctis se coucha sur le ventre, sans daigner répondre à Gabriel qui s’enquérait d’une éventuelle douleur que par un vague gémissement d’impatience. Il y avait presque lieu de se demander si ce n’était pas précisément cela qu’il attendait : la douleur.
La nouvelle caresse de Gabriel réussit cependant à inspirer à Noctis un peu plus de patience et le jeune homme se souleva légèrement, pour frayer à la main de son amant un passage plus aisé. Les yeux fermés, la tête pressée contre l’oreiller, le Poufsouffle accueillit avec un soupir la caresse qui s’égarait enfin sur ses fesses, et tout son corps palpitait de l’attente du moment où, enfin, Gabriel s’unirait à lui.
Il s’imaginait déjà cette présence virile en lui, la douleur qui irradierait son corps, lentement suivie par les premières sensations d’un plaisir entièrement nouveau, la sensation d’être comblé, enfin complet. Certes le Poufsouffle s’était déjà offert à lui-même un semblable plaisir, dans l’intimité de la solitude — car pour être vierge, comme tous les adolescents, il n’était pas entièrement innocent — mais il était persuadé que les objets, aussi perfectionnés fussent-ils (et les siens ne l’étaient certes pas), ne pouvaient remplacer un contact humain.
La nouvelle question de son amant faillit lui arracher un gémissement de protestation qu’un reste de présence d’esprit lui intima d’étouffer au fond de sa gorge. Sa propre impatience n’était pas sans l’intimider lui-même et il trouvait dans son assurance instinctive quelque chose d’un peu trop violent à son goût ; ainsi craignait-il que ces plaisirs fussent une trop vive exaltation de la sauvagerie de son caractère — un chemin pour lequel il n’y aurait pas de retour.
Faisant un effort pour reprendre un peu le contrôle de lui-même, Noctis se redressa pour se tourner vers le Serdaigle. Avec un regard assuré et une voix douce et protectrice, qui tranchait curieusement avec l’embarras dont il avait fait preuve quelques minutes plus tôt, il lui murmura :
— Je suis un Somberseed. Nos potions pourraient guérir la mort.
C’était à peine une exagération à vrai dire — bien sûr, il fallait aimer les zombies. Comme tout cela n’était pas nécessairement d’une très grande légalité et que Noctis ne souhaitait pas donner trop de grain à moudre sur les rumeurs, du reste point toujours infondées, qui avaient entouré sa famille depuis des siècles, il s’empressa d’aborder l’autre sujet.
— J’n’ai pas peur de la douleur.
Il prit l’une des mains de Gabriel et la posa sur son propre torse, pour lui faire suivre le chemin d’une discrète cicatrice ; puis il la posa sur sa cuisse droite, sur une autre cicatrice ; il la guida vers ses cheveux, et c’était une nouvelle cicatrice.
— J’ai pas vraiment grandi dans un sofa. C’est p’t’être la première fois que je fais ça, mais ce sera pas la première fois que j’aurais eu mal.
Et pour appuyer ses propos, il déposa une main sur la nuque de Gabriel et attira le visage du jeune homme à lui pour lui offrir l’un de ces baisers sauvages dont le Serdaigle lui avait appris l’usage. Quand il partait à l’aventure, il ne laissait plus de place aux remords et ce que Gabriel lui enseignait ne restait pas en friche dans son esprit.
Le jeune homme tourna à nouveau le dos à son amant et, cambré dans une invitation à laquelle il était difficile de résister, les bras tendus sur le lit, il s’offrit à Gabriel sans que la honte née de convenances ne vînt troubler son désir. |
| | | | Sujet: Re: (+18) Jeune, fougueux et désespérement innocent (Gabriel) Sam 25 Aoû - 13:12 | |
| Noctis n'avait pas peur de la douleur. Ni des maladies possibles qu'il pourrait attraper en se faisant baiser par un inconnu. Seule l'impatience guidait ses mouvements. Après un puissant baiser, de ceux que Gabriel venait de lui apprendre, il se retourna sur le ventre pour offrir sa croupe à Gabriel, invitation claire et franche. Presque un ordre, lui aussi dicté par un désir qu'il n'était plus possible de contenir, une impatience réelle et insupportable. Le grand blond esquissa un sourire amusé avant de caresser ces fesses fermes et pâles que lui offrait son amant. Décidément, il était tombé sur un jeune homme spécial, atypique. Il aimait bien les gens différents. La sauvagerie de son jeune loup lui plaisir, de même que son manque d'expérience, sa brusquerie toute innocente.
Il avait compris. Il fallait qu'il arrête de parler, de poser des questions. Noctis attendait de lui qu'il passe à l'action. Eh bien soit. Il cracha dans ses mains, plusieurs fois, afin d'enduire son membre en érection de salive. Pas question de faire plus mal que nécessaire au beau brun, même s'il n'était pas intimidé par la souffrance. Une pénétration à sec était atroce et pour une première fois, c'était traumatisant. Gabriel ne s'y risquerait pas, il n'en avait pas envie. Lorsque son sexe fut suffisamment lubrifié à son goût, il s'approcha à genoux de son partenaire avant de se laisser aller sur lui, de s'allonger sur ce corps de jeune loup sauvage. A la faveur d'une petite morsure sur la nuque, Gabriel guida son sexe dans l'anus de son amant, lentement, sans forcer.
Il se souvenait de sa première fois, ça avait été douloureux. Malgré la patience et la délicatesse du beau Darius, ça avait fait mal et ce pendant longtemps. Mais il avait apprit à y trouver son bonheur, préférant baiser que de se faire baiser, acceptant parfois de changer les rôles mais rarement.
C'est pourquoi il se montra doux. Les premiers assauts furent tendres, calmes. Il prenait son temps. Il initiait Noctis aux allées et venues d'un sexe masculin, dur et dressé, dans son cul. Pas besoin de forcer, d'aller trop vite. Quand la douleur passerait, Noctis trouverait un moyen de lui faire comprendre qu'enfin, le plaisir arrivait. Il serait alors temps d'augmenter la cadence des assauts, des allées et venues. Tendrement, Gabriel vint déposer un baiser un peu farouche dans le cou de son amant avant de tendre les mains pour aller nouer ses doigts à ceux de Noctis, l'espace de quelques secondes, preuve qu'il ne l'abandonnait pas, qu'il s'occupait toujours de lui.
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| | | | Sujet: Re: (+18) Jeune, fougueux et désespérement innocent (Gabriel) Sam 25 Aoû - 13:58 | |
| Noctis n’avait pas songé à préciser que s’il ne craignait pas la douleur, il préférait, à tout prendre, qu’elle ne fût pas trop présente ; mais à vrai dire, les attentions dont Gabriel avait fait preuve depuis leur entrée dans la chambre l’avaient tout à fait rassuré sur la douceur de son amant et Noctis eût été fort surpris de le voir soudain se transformer en brute dépourvue de délicatesse.
Un frisson électrique descendit le long de son échine lorsqu’il sentit Gabriel s’approcher de lui et il n’y avait pas jusqu’à la vague appréhension qui tournait au fond de son ventre qui ne fût délicieuse ; Noctis avait l’impression de vivre l’un des étranges moments d’expectative qui précèdent un grand bonheur longtemps attendu et, pour lui, cette ultime caresse n’était pas seulement un plaisir de la chair mais la libération de l’être.
Lorsque son amant s’allongea sur lui, le jeune homme laissa ses bras se plier pour s’allonger sur le lit, pressa sa tête contre l’oreiller et offrit la nuque aux mordillements de Gabriel. Les secondes qui s’écoulaient lui paraissaient interminables, mais l’attente désormais ne l’irritait plus : tous les préliminaires avaient été consommés et il était certain du plaisir à venir.
Et enfin il la sentit en lui, la présence que son corps avait souhaitée depuis qu’il s’était éveillé à l’adolescence, cette puissante et chaleureuse rudesse qui l’emplissait et qui, décidément, n’avait rien à voir avec les expédients dont il s’était longtemps servi pour interpréter solitairement ses rêveries juvéniles. Il sentait un autre être vibrer en lui et cette sensation avait pour lui une qualité presque mystique.
Passé le premier instant suspendu entre deux secondes, Noctis sentit la douleur l’emplir, mais cette sensation de déchirure n’était pas aussi pénible que les blessures dont il avait déjà eu l’expérience, ce n’était pas des os brisés, ce n’était pas un muscle pénétré par des épines de métal, ce n’était pas l’étreinte assassine d’un arbre mécontent — il en avait vu bien des autres.
Ses yeux s’étaient fermés, sa mâchoire s’était contractée, mais il n’y avait pas d’autres signes de sa souffrance. Noctis n’avait pas la fragilité d’un jeune homme de dix-sept ans qui eût grandi à Pré-au-Lard ou à Londres ; il avait appris à avoir mal, appris que les blessures et les meurtrissures étaient le prix des plus belles fleurs, des paysages les plus reculées et des découvertes les plus importantes — une éducation rude aux yeux de bien des sorciers sans doute, mais qui avait forgé son caractère.
Les premiers mouvements de Gabriel intensifièrent un peu cette douleur d’abord, mais Noctis, fidèle à ses principes, ne songea pas à protester. Seule l’absence de ses soupirs enflammés témoignait que son corps ne s’était pas encore tout à fait adapté à cette présence nouvelle. Mais bientôt, d’autres sensations se mêlèrent à celles de la seule souffrance, impressions très vagues et qui se dissipaient vite d’abord, mais à chaque seconde plus sensible.
Enfin le plaisir l’emporta sur la douleur et Noctis sentit ce qu’il désirait tant : la complétude. Ce corps qui s’unissait au sien le rassurait et le plaisir qu’il faisait naître n’était pas entièrement physique ; la force de la présence de Gabriel, plongée au plus profond de lui, le rassurait, et éveillait en lui le désir d’être entièrement possédé, jusque dans ses plus secrètes retraites. Noctis se laissa d’abord charmer par la douceur que Gabriel avait adoptée, laissant le plaisir germer ; un gémissement lui échappa d’abord, puis un autre, et s’il était discret toujours, il manifestait ses sensations de manière plus explicite qu’il ne l’avait fait quelques instants auparavant, lorsque les lèvres de son amant s’ingéniaient à le faire jouir.
Il referma ses mains sur celles de Gabriel puis, se sentant prêt, se cambra un peu plus, pour aller chercher plus encore le membre de son amant, avant de l’abandonner presque d’un ample mouvement de hanches, pour revenir, lentement encore, le retrouver à nouveau. Ces unions nouvelles, débarrassées de la douleur qui avait voilé la première d’entre elles, lui offraient enfin une pure félicité.
Et il était évident, à ses gestes, à la souplesse nerveuse et féline de son dos, aux gémissements qui franchissaient les uns après les autres ses lèvres, étouffés contre l’oreiller, à son corps qui, à chaque seconde, paraissait exiger un peu plus de Gabriel, que cette caresse, Noctis la préférait de loin, de très loin, à celles qui lui avaient d’abord été offertes et il ne semblait pas pourtant qu’en s’offrant ainsi et si complètement, le jeune loup se sentît rien perdre de sa fière sauvagerie. |
| | | | Sujet: Re: (+18) Jeune, fougueux et désespérement innocent (Gabriel) Sam 25 Aoû - 14:29 | |
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Gabriel prit son temps. En sentant les doigts de Noctis se refermer sur les siens, il comprit que la douleur passait, petit à petit. Pas encore totalement, le beau brun était encore un peu tendu, un peu raide dans le lit. Mais ça viendrait, ça pointait déjà, cette détente musculaire qui signifiait que la souffrance laissait place à autre chose. Enfin, les premiers vrais gémissements de plaisir résonnèrent, étouffés par l'oreiller dans lequel Noctis enfouissait sa tête. Puis, de lui-même, il commença à bouger. Mouvement de hanche qui venait empaler un peu plus le cul du jeune brun sur la verge dure et raide de Gabriel. Très vite, ce dernier s'appliqua à suivre ce rythme, les premiers pas de danse qu'initiait le jeune Poufsouffle. Valse sensuelle, charnelle, masculine. Mais gracieuse, puissante.
Sentant que Noctis se détendait de plus en plus, venant de lui même réclamer que Gabriel accentue les allées et venues, le grand blond esquissa un sourire et manipula doucement son amant pour qu'il redresse un tout petit peu les fesses. Il fallait qu'il ait un peu de marge de manœuvre, pour bien pénétrer son amant, le posséder jusqu'au rectum, explorer les tréfonds de son être. Se sentant plus à l'aise, Gabriel commença à donner les premiers véritables assauts. La danse se précipitait, gagnant en intensité et en brusquerie, en puissance. Il allait et venait plus vite, mouvements de bassin rapides et forts, musclés. Il entrait et ressortait presque entièrement du cul de Noctis avant revenir plus fort, pour aller plus loin, pour le faire totalement sien.
Allongé sur son amant débutant mais pas prude, il le possédait enfin, de plus en plus vite. Il était très endurant, le joli Serdaigle. D'une persévérance à couper le souffle, il pourrait emmener le beau brun jusqu'au bout, comme ça. Encore et encore, aussi longtemps qu'il le faudrait, essayant toutes les positions qui viendraient à l'imagination du beau Poufsouffle. Force de l'habitude. Mais il avait conscience que si Noctis était résistant, c'était tout de même sa première fois et il ne faudrait pas trop lui en demander.
Un nouveau coup de butoir ébranla un peu Noctis et Gabriel se rattrapa par une très longue caresse, de la nuque jusqu'aux fesses, dans lesquelles il se frayait un passage toujours plus loin. Il ponctua un autre assaut d'un baiser brutal dans le cou de Noctis, lui mordant la peau pour laisser une autre marque, plus accentuée cette fois. Le lit tremblait un peu, sous les mouvements des deux corps emboîtés, des deux hommes qui s'unissaient. Vibrations ridicules, en comparaison des chocs qui commençaient à parcourir leurs corps. Noctis connaissait là une étreinte virile, masculine. Jamais violente, pas de coup trop fort pour lui faire réellement mal, pas de blessure physique mais c'était clairement trivial. Cru.
Sentant son bel amant trembler plus fort, étouffer des gémissements plus audibles dans l'oreiller, il esquissa un sourire avant de le relever pour qu'il se retrouve à genoux dans le lit. Sans cesser de le pénétrer, Gabriel se colla au dos de son amant, allant et venant plus fort au creux de Noctis. Puis, il passa les bras autour de ce corps solide et bien fichu qu'était celui du jaune et noir, caressant ses pectoraux, titillant ses tétons, massant ses abdominaux ... Les mains baladeuses de Gabriel s'aventurèrent jusqu'au pubis du beau brun, caressant les poils, taquinant l'endroit sans s'approcher du sexe. Pas pour le moment. Remontant une de ses mains, il la glissa dans les cheveux bruns de Noctis, effleurant la cicatrice au passage avant de l'obliger à incliner doucement la tête vers la droite, libérant le passage pour ses lèvres avides, farouches, possessives.
« Et maintenant ? Aucun fantasme à assouvir ? Aucune idée qui te viens ? Je peux tout faire, Jeune Loup ... Profites en ... » Nouveau baiser langoureux dans la gorge, à la faveur d'un assaut plus profond, plus rude. Un coup très mâle, très viril. On pouvait croire que Gabriel était un bisexuel aux manières de fille, à cause de sa belle gueule juvénile, mais il ne fallait pas s'y tromper. C'était un homme, un vrai. Qui ne faisait pas toujours dans la dentelle. Avec les filles, il se montrait moins animal mais certaines d'entre-elles réclamaient qu'il soit un homme. Et il y trouvait toujours son bonheur, peu importe la personne qui était avec lui.
En attendant la réponse de son amant, il entreprit de caresser ses hanches, ses cuisses, son bas-ventre ... tout sauf l'entrejambe. Douce torture qui pouvait agacer ...
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| | | | Sujet: Re: (+18) Jeune, fougueux et désespérement innocent (Gabriel) Sam 25 Aoû - 14:54 | |
| Cambré ¬ — courbé — offert. Les assauts plus forts et plus masculins de Gabriel faisaient frémir Noctis et des gémissements sans plus comblés s’échappaient de la gorge de l’adolescent. A peine Gabriel imprimait-il à son corps la moindre variation, Noctis répondait à ces gestes avec une impatience sensible, se redressait quand il fallait se redresser, pour chercher encore plus à enfermer en lui cette présence enivrante.
Dans cette position, les muscles saillants sous la tension de l’effort érotique, il ne paraissait pas masculin et l’aisance avec laquelle il recevait les retours toujours plus vifs de son amant trahissait une solidité peu commune. Sans doute sa résistance n’était-elle pas aussi placide que la première fois que Gabriel avait entrepris de le faire jouir, mais il conservait dans le tumulte de ce plaisir nouveau cette force un peu étrange.
Parfois, la douleur surgissait au détour d’un geste un peu trop rude, mais Noctis la balayait d’un revers de son esprit, s’empressant de bondir vers la sensation prochaine et délectable, sans s’arrêter sur les petites erreurs de parcours. Dans cette exploration comme dans toutes les explorations du Somberseed une obstination presque coupable s’emparait du jeune homme, au mépris même des protestations de son propre corps.
Si Gabriel n’avait pas été si prévenant ni si expérimenté et si Noctis avait connu un premier amant qui n’eût pas tempéré ses actes, peut-être le jeune homme eût-il conservé le même mutisme, peut-être l’eût-il encouragé, jusqu’à se briser lui-même, sans parvenir à faire clairement la distinction de la limite au-delà de laquelle le plaisir cessait de rattraper la douleur et le jeu d’en valoir la chandelle.
Il y avait dans cette provocation constante mais muette, diffuse, qui poussait Gabriel à traiter l’adolescent comme un amant plus expérimenté quelque chose qui sans doute eût troublé des esprits plus libres de juger objectivement de la réalité que ne l’étaient les leurs en ces instants particuliers et l’ombre que le nom de Somberseed annonçait paraissait avoir quelque chose de curieusement prophétique.
Se redressant docilement à genoux, le dos appuyé contre le torse de Gabriel, Noctis écarta légèrement les jambes pour ouvrir à son amant un passage plus aisé dans cette nouvelle position, car il apprenait toujours aussi vite et n’attendait plus désormais que le Serdaigle le guidât pour rendre plus aisé leur course effrénée aux plaisirs.
Nul oreiller n’étouffait plus ses gémissements et désormais la chambre s’emplissait de cette brûlante mélodie. Noctis ne songeait pas que, peut-être, la salle commune, de l’autre côté de la porte, était déjà en train de se remplir, qu’il était possible qu’en passant devant le battant, quelqu’un entendît ces témoignages de plaisir, qu’on supposât aisément ce qu’il était en train de faire, qu’on en a parla.
La possibilité de ces rumeurs, qui l’eût dérangé s’il avait été plus lucide, ne troublait pas sa jouissance. Incapable de contenir sa sauvagerie, il était également incapable de se laisser atteindre par les considérations extérieures et le monde n’avait plus pour lui la moindre importance : la sensation de la présence qui atteignait le cœur de son être était la seule qu’il fût capable de comprendre.
Le trajet de la main de Gabriel sur son corps, qui évitait soigneusement de joindre à ce plaisir profond un autre plus traditionnel, ne paraissait pas le préoccuper beaucoup non plus, comme si cette possibilité avait cessé d’être désirable à partir de l’instant où Gabriel l’avait pénétré ; et en effet la jouissance de Noctis était telle, qu’il ne songeait plus guère aux autres manières de provoquer du plaisir que comme de superficiels préliminaires.
Les questions de Gabriel mirent plusieurs secondes à parvenir jusqu’au cerveau du sorcier. Noctis n’était plus certain de les comprendre. Son inexpérience et son authenticité se combinaient pour les lui rendre étrangères : il ne voyait pas quel autre fantasme il pouvait avoir que d’être ainsi possédé, il ne songeait pas à explorer des positions exotiques, à enrober l’étreinte d’accessoires quelconques et il n’avait guère de désir que pour l’union naturelle et intuitive de leurs deux corps.
Sans doute aussi ces assauts avaient-ils exacerbé son plaisir et le jeune homme sentait approcher en lui l’instant où ces sensations seraient trop intenses pour n’être pas douloureuses. Quelque endurant qu’il fût, il ne pouvait songer à prolonger sa première étreinte éternellement et il attendait désormais, confusément, une sorte de libération qu’il n’était pas encore certain de bien comprendre.
D’une voix rauque il souffla alors :
— Non… Juste… Encore. Encore un peu.
Et retombant à quatre pattes sur le lit, accentuant autant que possible la cambrure de ses reins, il s’offrit à nouveau aux ultimes ardeurs de son amant. |
| | | | Sujet: Re: (+18) Jeune, fougueux et désespérement innocent (Gabriel) Sam 25 Aoû - 15:21 | |
| « Non… Juste… Encore. Encore un peu. » Gabriel fronça les sourcils alors que son amant se laissait retomber dans le lit, à quatre pattes. Position levrette, détestée par la majorité des femmes, privilégiée par plus de 75% des hommes. Les femmes voulaient des contacts, de la proximité. Les hommes voulaient se faire baiser ou bien baiser. Pas de fioritures tout autour. Lui, il aimait bien varier les plaisirs, multiplier les possibilités, changer la donne. Il n'aimait pas la routine banale et sans charme qui composait la plus grande partie des rapports sexuels gay. Mais Noctis était jeune. Il voulait tout d'un coup, sans tourner autour du pot.
Accédant aux désirs de son jeune amant, Gabriel poursuivit ses allées et venues dans les profondeurs de l'anus de Noctis. Tour à tour brusque et fort, puis tendre et langoureux, il provoquait la jouissance plus vite, plus fort. Le Poufsfouffle n'avait probablement aucune idée de ce qu'était un véritable orgasme. Il avait jouit, tout à l'heure, dans la bouche du beau blond, mais ce n'était qu'une minuscule pichenette en comparaison avec le choc immense qu'il allait ressentir lorsque le plaisir atteindrait son paroxysme.
En attendant, Gabriel poursuivait ses assauts, ses coups de reins. Il s'étonnait quand même du manque de romantisme de son jeune ami. Il n'avait envie de rien d'autre que de se faire baiser. C'était curieux, pour une première fois. Devait-il y voir une ou plusieurs erreurs de sa part ? Était-ce de sa faute ? S'il avait l'occasion de recoucher avec le beau Noctis, il lui faudrait lui apprendre d'autres manières d'être comblé, de parvenir à libérer son corps de toutes les conventions, de toutes les règles dont il avait été abreuvé. Il lui apprendrait à avoir des fantasmes, des désirs inavouables, des envies curieuses. Mais le Jeune Loup était sauvage. Farouche. Il serait difficile à apprivoiser.
Mais n'importe quel humain normalement constitué a des besoins primaires à satisfaire. Fille, garçon, adolescent ou plus vieux, une fois qu'on avait goûté aux plaisirs de la chair, on y revenait, d'une manière ou d'une autre. Et le beau brun qu'il baisait n'était pas différent, tout sauvage qu'il soit. Il finirait par se lasser de sa solitude, de ses plaisirs solitaires. Il reviendrait chercher un partenaire. Et même si le château regorgeait de mecs intéressés, la sauvagerie et l'absence de curiosité du Jeune Loup lasseront vite les potentiels amants.
Noctis trembla, une première fois. Spasme violent qui l'ébranla de tout ses membres. Premier signe de l'extase, de l'orgasme. Adroit, Gabriel intensifia le rythme au maximum, veillant à ne pas blesser son jeune amant mais à faire durer cet instant sublime ou plus rien n'existait, uniquement le corps vibrant de plaisir, fourmillant de sensations nouvelles. Un moment suspendu dans l'air, déconnecté de tout. Il donna un dernier coup de rein, profond et dur, avant de se retirer, laissant son amant jouir et retomber dans le lit sous l'effet de l'orgasme trop fort qui le secouait, le laissant inerte et tremblant.
Doucement, Gabriel vint masser les épaules tendues et tremblantes de Noctis, caressant sa peau et dénouant les muscles, prolongeant le plus possible l'instant, laissant le beau brun découvrir ce monde unique et inconnu. En silence, en souriant, il s'installa à califourchon sur les reins de son amant pour le masser, longuement, langoureusement.
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| | | | Sujet: Re: (+18) Jeune, fougueux et désespérement innocent (Gabriel) Sam 25 Aoû - 15:46 | |
| Sans doute dans cette découverte Noctis faisait-il preuve d’un curieux manque de tendresse et, à peine avait-il été rassuré par quelques mots et quelques gestes, au début de l’étreinte, qu’il s’était laissé emporté avec une rudesse qui frôlait l’insensibilité. Il avait pris Gabriel au mot et lui avait montré clairement et sans détour ce qu’il désirait, sans plus guère se soucier de froisser son camarade.
La timidité de Noctis était un piège dans lequel bien des élèves étaient tombés. Combien avaient cru, en le voyant maladroit dans les conversations, hésitant quant à ce qu’il devait dire ou faire, que son âme était faite d’une fragile douceur ? Combien s’étaient ensuite rendus compte que tenter d’exploiter cette faiblesse supposée était une entreprise fort périlleuse ?
Ce n’était pas que Noctis fût incapable de romantisme et sans doute eût-il trouvé, dans les bras d’un autre amant, plus de ressources dans ses désirs pour le surprendre et prolonger les ébats ; mais à Gabriel, il n’offrait que ce que le Serdaigle avait lui-même proposé en l’abordant sans ambages dans le couloir et si le Poufsouffle ne songeait pas à lui en tenir rigueur, sa reconnaissance demeurait strictement contenue dans les limites dans cette approche si brutale.
Il accueillit les derniers et plus puissants assauts de Gabriel de nouveaux gémissements et le mouvement de son bassin accompagna celui de son amant ; il mettait des bornes à son imagination et non à ses gestes, et le plaisir qu’il goûtait, il faisait son possible, en suivant son instinct, pour le partager avec son aîné, sans réserve ni futile retenue.
Un dernier coup au plus profond de son corps le fit s’effondrer tout à fait sur son lit, alors qu’à nouveau sa semence se répandait, sans attendre qu’une caresse ne vînt la cueillir. Sans bouger un muscle, parcouru par les spasmes d’un plaisir qui ondulait encore en lui alors que Gabriel se retirait, Noctis reprenait lentement sa respiration, dans la chaleur de ses draps moites.
Combien de temps s’était écoulé entre cette extase qu’il ne pouvait comparer à rien de ce qu’il avait connu jusque là et le début des massages de Gabriel — il eût été incapable de le dire — depuis combien de temps ces massages eux-mêmes duraient, il ne le savait guère non plus. Ce n’était que très lentement que se reconstituait son esprit, lambeau après lambeau.
Mais cet esprit n’était pas exactement semblable à celui qui avait été le sien en rentrant dans la salle commune, quelque temps plus tôt. Gabriel avait ouvert à Noctis les horizons de sa propre sauvagerie et l’adolescent y avait goûté trop de plaisir et trop de puissance pour songer tout à fait à s’en défaire. Il sentait son corps d’une matière toute nouvelle, un peu plus sombre, mais un peu plus agréable.
Cette sensation le troublait. Il se sentait différent. Il y avait là quelque chose qui ne tenait pas entièrement à son initiation érotique — un détour de sa personnalité. Il avait rêvé longtemps au prince charmant mais désormais, quand il songeait que Gabriel allait partir retrouver d’autres amants, des maîtresses peut-être, cette pensée le laissait parfaitement indifférent — le loup était devenu un peu plus loup encore.
Au bout d’un long moment, Noctis se redressa, forçant Gabriel à glisser à côté de lui, pour s’asseoir dos au mur, contre un coussin. Sa respiration était calme à présent et il avait repris l’air d’indépendance inaccessible qui avait été le sien dans le couloir — la timidité qui était née chez lui de la confrontation avec un domaine inconnu s’était évanouie.
Il parcourut lentement du regard la pièce puis posa les yeux sur la porte.
— Plus beaucoup de spores.
Ainsi quelqu’un n’allait-il pas tarder à se poser des questions. Sans se soucier manifestement que Gabriel eût peut-être encore d’autres projets et d’ailleurs bien incapable d’y satisfaire immédiatement, l’Ecossais reporta son attention sur son voisin.
— Tu devrais y aller. Tu vas avoir des ennuis si quelqu’un te trouve ici.
C’était un euphémisme. Le principe des mots de passe et des salles communes étaient précisément d’éviter ce genre de visites et les punitions qui attendaient ceux qui avaient la mauvaise idée d’enfreindre le règlement n’étaient pas légères. Noctis ne souhaitait pas que son initiateur se retrouvât dans les ennuis parce qu’il n’avait pas voulu adopter un refuge moins exposé. |
| | | | Sujet: Re: (+18) Jeune, fougueux et désespérement innocent (Gabriel) Sam 25 Aoû - 16:05 | |
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Au bout d'un long moment, Noctis bougea. Il força Gabriel à s'asseoir dos au mur à la tête du lit avant de regarder tout autour de lui. Gabriel fronça les sourcils. Pour la reconnaissance, il repasserait. Le regard du beau brun tomba sur la plante qu'il avait placé sur la porte. D'une voix neutre, il déclara « Plus beaucoup de spores. » Probablement le signe que les Poufsouffle n'allaient pas tarder à rentrer, où étaient déjà rentrés. Mais Gabriel n'aimait pas l'indifférence dont faisait preuve le nouvel homme. Ce que Noctis ne sembla pas remarquer, puisqu'il poursuivit d'un ton presque brutal « Tu devrais y aller. Tu vas avoir des ennuis si quelqu’un te trouve ici. »
Gabriel lui adressa un regard noir. Noctis avait-il peur pour sa réputation, pour le virer aussi froidement ? Mais il choisit de se taire. Se levant rapidement, il rassembla ses affaires et s'habilla en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, ou presque. En remettant sa cravate, il attrapa sa baguette et la fourra dans la poche de son pantalon d'uniforme. Il ignora totalement son amant brun si peu expressif, poursuivant son habillage avant de s'observer dans un des miroirs de la porte d'une armoire. Bien. On le reconnaîtrait, avec son blason bleu sur sa veste et la cravate assortie. Mais peu importait. Il regrettait presque d'avoir proposé à Noctis de l'ouvrir à cet univers. Après tout, peut-être qu'il l'aurait mérité, la grosse brute sauvage qui l'aurait violé dans un couloir. Parce qu'à vrai dire, devant le manque évident d'émotion de Noctis, c'était un peu l'impression qu'avait Gabriel.
Un vulgaire viol, à ceci près que le jeune brun était consentant. Mais ça ne changeait pas grand chose, visiblement. « Bien. Je suppose que ça t'a plu. Je ne sais pas si on se recroisera mais je souhaite à tes prochains amants d'avoir beaucoup de gentillesse, parce qu'avec la reconnaissance dont tu fais preuve, ça ne sera pas du luxe. » Après un haussement d'épaule désabusé, Gabriel se dirigea vers la porte.
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| | | | Sujet: Re: (+18) Jeune, fougueux et désespérement innocent (Gabriel) Sam 25 Aoû - 16:57 | |
| En observant le comportement de son amant en train de se rhabiller, Noctis avait comme l’impression d’avoir fait quelque chose de mal. C’était une de ces intuitions qui perçaient parfois la brume imperscruptable qui entourait ce qui lui servait de sens de la société et qui le distinguait malgré tout d’un ermite vivant au fond des bois depuis trente ans.
Ses sourcils se froncèrent légèrement. Est-ce qu’il était censé remercier Gabriel ? Etait-ce quelque chose qui se pratiquait après une rencontre que les convenances avaient si peu enveloppés ? Ou devait-il se forcer, malgré un épuisement un peu douloureux, à s’enquérir, à contrecoeur, des désirs qu’il pouvait rester à son amant et dont il se doutait aisément qu’ils devaient être plus considérables que les siens ? Ou s’excuser de n’avoir pas été assez performant ?
Toutes ces attitudes répugnaient un peu Noctis et, eût-il été certain qu’il se fût agi de ce qu’effectivement il était attendu de lui, il ne se fût probablement pas livré à une semblable mascarade. Mais d’un autre côté, son attention n’avait été ni de pousser Gabriel dehors (en tout cas, pour aucune raison que celle de lui éviter des ennuis) ni de faire preuve d’une froideur inconsidérée.
Il s’apprêtait à jeter un utile et salvateur éclairage sur ces deux points quand son amant le précéda avec un discours d’adieu qui ne pouvait pas laisser le sauvage Somberseed tout à fait indifférent. En une seconde il avait bondi de son lit et sans se soucier de se rhabiller, il s’était interposé sur le chemin de Gabriel vers la sortie.
— Non mais je rêve !
Il ouvrit la bouche pour commencer une tirade, s’interrompit soudainement, huma l’air, jeta un coup d’œil par dessus son épaule à la plante, fronça les sourcils, haussa les épaules et reporta son attention sur Gabriel — posant un index contrarié sur le torse du Serdaigle.
— Faut-il que tu sois crétin pour un Serdaigle pour supposer que j’suis pas reconnaissant. C’était super — t’étais super — j’suis très content et j’suis désolé de pas être un peu plus imaginatif, désolé que tu te sois pas autant amusé que moi, parce que j’sais bien que c’est le cas et désolé d’être pas assez démonstratif.
D’une.
De deux, j’te jette pas dehors, j’en ai rien à foutre qu’on m’voit avec toi ou j’sais pas quoi, j’ai déjà assez une réputation de tordu pour que ça m’passe au-dessus. J’ai juste pas envie que tu te retrouves à récurer les trophées pendant trois mois parce que j’préférais mon lit à la salle de classe.
Ensuite…
A nouveau, il s’interrompit pour humer l’air et, d’un geste protecteur, repoussa précautionneusement Gabriel vers le centre de la pièce.
— Ensuite, pour être parfaitement honnête, sans doute que je serai plus créatif et… j’sais pas… plus tendre et démonstratif avec quelqu’un d’autre. Quelqu’un qui m’aura pas chopé au milieu d’un couloir et mis la main au paquet après trois secondes. Parce que c’est c’que t’as fait, Gabriel. J’te l’reproche pas, mais ça sert à rien de v’nir jouer les chevaliers outragés après.
T’as pt’être grandi avec plein d’gens autour toi, t’as pt’être l’habitude de coucher avec des inconnus, mais moi pas. Alors j’suis navré d’être un petit garçon prude de la campagne qu’a jamais ouvert une revue porno et que s’imagine des princes charmants plutôt que des coups rapides entre deux cours, mais c’est comme ça. Encore une fois, c’était super physiquement, mais les émotions, tout ça, ça compte un peu, enfin pour moi, et là, bon…
Putain, Gabriel, tu sais combien des fois je me suis imaginé mon premier baiser ? Genre, après une conversation complice, dans la lueur d’un soleil couchant, les deux visages se rapprochent, premier baiser. Une promenade sur la plage, on se bat pour de rire dans le sable, premier baiser. Alors c’est sans doute très très con et très très mièvre à tes yeux, mais voilà, t’as tout bousillé, alors t’as beau être super doué pour le reste, c’t’un peu difficile de s’remettre dans l’esprit tu vois.
Noctis contre les non-dits : une victoire écrasante. S’il y avait bien une chose que le jeune homme détestait, c’était les reproches faits à demi-mots et les conflits larvés. Son mépris des convenances qui pouvait passer pour de la froide indifférence avait un revers plus glorieux qui le poussait à éclaircir les choses sans pudeur et sans honte, sans chercher à entretenir son propre mystère ni à jouer un personnage.
— J’suis vraiment désolé si tu trouves que ça s’est mal passé et que j’ai pas fait ce qu’il fallait à la fin. J’veux dire, vraiment, sincèrement. C’tait pas mon intention. Et c’pas parce que j’te dis qu’aussi génial que soit tout ça, aussi intense le plaisir, j’me vois pas vivre comme toi tu dois l’faire que j’te juge. Tu fais bien c’que tu veux.
T’as été une brute au début, j’ai trouvé ça affreux et j’te l’dis. C’pas parce que ça m’a excité que ça m’a fait plaisir, tu sais. Après, c’était beaucoup mieux. Et voilà. C’est tout. J’veux pas…
Noctis haussa les épaules.
— J’veux pas t’blesser, ou t’froisser, ou j’sais pas quoi.
Les lèvres du jeune homme esquissèrent un timide sourire d’excuses — qui s’effaça soudainement.
— Maintenant tout le monde retient sa respiration. Il y a quelque chose de bizarre dans cette plante.
Et quoique Noctis eût un peu de mal à retenir sa respiration après une aussi longue tirade, qui suivait une étreinte aussi intense, il inspira profondément et, toujours parfaitement nu, se dirigea vers la plante, fourra sans hésiter sa main dans l’entremêlement des lianes couvertes d’épines, fit craquer quelque chose dans les profondeurs du végétal ; aussitôt, une nouvelle poussée de croissance projeta des tiges, des feuilles et des lianes le long du mur, faisant tout à fait disparaître la porte. Noctis retira vivement sa main, ensanglantée et couverte d’échardes et, presque aussitôt, le bois sécha sur place.
Le jeune homme poussa un soupir de découragement, face à face avec sa catastrophe botanique.
— C’que j’peux être nul, c’est fou… Heureusement qu’on est au rez-de-chaussée.
Il avait murmuré cela pour lui-même. Il y aurait toujours la fenêtre pour sortir, mais il n’échapperait pas à la punition quand les préfets se rendraient compte des dégâts causés par sa petite expérience — mais après tout, ce n’était pas la première fois. Alors il se retourna vers Gabriel et entreprit d’arracher stoïquement les échardes de sa main, offrant inconsciemment ainsi, nu, blessé et inébranlable, un spectacle peut-être plus sauvage encore que n’avait été celui de sa jouissance.
Décidément, Noctis Somberseed était insortable. |
| | | | Sujet: Re: (+18) Jeune, fougueux et désespérement innocent (Gabriel) Sam 25 Aoû - 17:27 | |
| « C’que j’peux être nul, c’est fou… Heureusement qu’on est au rez-de-chaussée. » Gabriel resta silencieux en observant la main ensanglantée de son jeune amant. Ce dernier retirait les échardes, une par une, sans douleur apparente. Mais Gabriel ne voyait pas vraiment le spectacle. Il ne retenait que des bribes de reproche. Comme quoi il avait tout bousillé. Visiblement, dans l'esprit de Noctis, il était le méchant. Un nuisible. Il ne broncha pas d'un pouce, lorsque le jeune loup se fustigea. Il s'efforçait au calme et doucement, ça venait. Il s'apaisait. Après tout, il n'avait strictement rien à foutre des états d'âme du joli Poufsouffle. Il regrettait juste d'être allé si loin avec lui. Perte de temps, d'énergie aussi. Perte de douceur et de tendresse. Parce qu'au final, Noctis le traitait de brute. Eh bien. Qu'à cela ne tienne.
« Je ne suis pas froissé ni blessé, va. Un peu désabusé. Tu sais quoi ? Si tu tenais tellement à tes illusions romanesques tirées tout droit de roman à l'eau de rose, pourquoi n'as-tu pas réagit quand je t'ai sauté dessus dans le couloir ? » Il anticipa l'éventuelle réponse et reprit « Oh, le coup de poing dans l'épaule était une manifestation ? J'aurais du rester sage et m'éloigner ? Bordel, Noctis, si tu ne voulais pas que je gâche tout, tu n'avais qu'à dire non. Je te l'ai proposé, plusieurs fois. » Il s'avança pour lancer sur la main blessée de son camarade un sort de soin élémentaire. Un bandage imbibé de désinfectant. Noctis aurait tout son temps pour aller à l'infirmerie par la suite. « Je suis désolé si je ne suis pas le prince charmant que tu attendais. Je pensais que tu étais d'accord. Que tu savais. Parce que non, j'ai pas aimé le fait que tu sois placide, presque passif. Alors si ça vient de moi, tant pis, tu trouveras une solution pour tes futurs princes charmants, pour que ça soit agréable et non pas monotone. Je te le souhaite, hein. A eux aussi. » Conscient qu'il se montrait peut-être un peu insultant, il afficha l'ombre d'un sourire en soufflant « T'as toute la vie devant toi, pour ça. Mais tu sais, je m'en fou, d'être vu ici aussi. Je ne suis pas en danger. »
Le préfet des Poufsouffle était un de ses amis proches, il ne craignait presque rien. Il n'avait plus vraiment envie de discuter avec le Jeune Loup, fort mignon mais infréquentable, au fond. Trop complexe, trop romantique et en même temps trop terre à terre. C'était vexant, de se faire jeter ainsi après une étreinte. Même si ça partait d'une bonne intention. Désabusé, fatigué, las, il ajouta dans un effort de gentillesse « Tu le trouvera, ton prince charmant. Ne le cherche pas trop, il viendra tout seul. » Naïf enfant. S'il trouvait son prince charmant, ce serait pour se détruire avec lui et finir par s'en séparer. L'amour véritable n'existait pas. Mais ça, Noctis avait toute la vie pour le comprendre. « Je ne t'emmerderais plus, si c'est ce qui t'inquiète pour la suite. Si tu as envie de parler, tu pourras venir me trouver. Mais je doute que tu le fasse, Jeune Loup. T'es trop fier et indépendant pour ça. Mais l'invitation est lancée, tu en fais ce que tu veux. »
Le beau brun n'avait pas bougé d'un pouce, nu près de la porte, un bandage magique sur sa main. Il était beau, sauvage. Mais compliqué à vivre. A comprendre. Patient et sans rancune, Gabriel lui adressa un sourire amical. « Bon, et maintenant, est-ce que tu peux libérer la porte ? Il faudrait que je sorte, c'était ton intention première. » Il s'approcha de la porte masquée par la plante, attendant patiemment que le génie en botanique qui lui avait servi d'amant règle le problème.
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| | | | Sujet: Re: (+18) Jeune, fougueux et désespérement innocent (Gabriel) Sam 25 Aoû - 17:49 | |
| Le regard que Noctis posait sur Gabriel, à mesure que le jeune homme lui répondait, trahissait un profond découragement. Le Somberseed se demandait ce qui le poussait encore à éclaircir des situations si compliquées quand il savait pertinemment que ses explications, parfaitement limpides dans son esprit, ne seraient jamais reçues que dans le mauvais sens. Comment ne pas vouloir s’enfermer dans une serre avec pour seule compagnie les plantes après ce genre de trucs ?
Il se sentait insulté par les remarques de son ancien amant. Celles sur sa placidité et la monotonie du rapport le laissèrent un peu indifférent : c’était sa première fois, une première fois surprise du reste, et il ne s’attendait pas à accomplir des prouesses érotiques. Mais que Gabriel pût tordre ses propos au point de le faire passer pour une fausse victime (alors qu’il ne voulait même pas être la vraie victime) le blessait profondément.
Les quelques remarques un peu plus agréables que le Serdaigle glissaient de temps à autre pour mêler du miel à ses propres reproches ne produisirent pas un grand effet sur l’Ecossais, qui avait fini par détourner le regard, un peu résigné, attendant seulement que Gabriel eût fini de répondre — parce qu’il ne songeait pas à l’interrompre, persuadé que la discussion était finalement inutile.
Au fond de lui-même, Noctis se reprochait de n’être pas plus habile, de ne pas parvenir à se faire mieux comprendre et à mieux prévoir les réactions souvent incompréhensibles pour lui de ses interlocuteurs. Il était convaincu qu’un autre que lui se fût tiré de cette discussion de manière moins désastreuse et eût pu montrer à Gabriel combien ses intentions et ses jugements étaient loin d’être aussi mauvais qu’il ne pouvait le penser.
Au moins tombaient-ils d’accord sur un point : Noctis non plus ne s’imaginait pas aller jamais trouver Gabriel pour parler. D’abord, il n’avait pas pour habitude de se confier aux gens. Ensuite, il ne voyait pas précisément ce dont il eût été question. S’il était prêt à accorder à son camarade une expertise particulière dans le domaine sexuel, il était très loin de voir en lui un mentor pour la vie. Enfin, la présente discussion n’était guère engageante.
Le Poufsouffle poussa un soupir résigné quand Gabriel lui intima d’ouvrir la porte. Il se retourna à nouveau pour jeter un coup d’œil à la plante morte et, d’une voix un peu éteinte :
— Ouais. Une seconde.
Il fit un détour par le lit pour attraper son jean et le remettre, délaissant pour l’heure son boxer, avant de grimper à nouveau sur la chaise qui faisait face à l’armoire pour recommencer à trifouiller dans son coffre aux trésors invisible. De temps à autre, il s’arrêtait, penchait la chaise dans un équilibre précaire pour observer à nouveau la plante, se murmurait quelque chose à lui-même et reprenait à nouveau ses recherches.
Descendant enfin de sa chaise avec un petit sachet, il s’approcha de la plante pour tirer du sachet de tissu une poudre qu’il répandit sur les branches principales de sa création. Il rangea le sachet vide dans la poche arrière de son jean et se recula au niveau de Gabriel, sans quitter le végétal des yeux, guettant manifestement une réaction qui devait se produire.
Une petite flamme naquit au cœur de la plante et, aussitôt, Noctis plaça une main devant les yeux de Gabriel et une main devant les siens. Malgré cette protection, une vive lumière ne tarda pas à leur parvenir, tandis que la plante se consumait sous l’effet de la poudre. Quand enfin la réaction fût terminée, Noctis retira ses mains : devant, il ne restait plus que de la poudre au sol. La porte était intacte, mais entourée de ce qui paraissait être un halo de suie.
— C’bon. Tu devrais… Ca doit être un peu…
Exaspéré de ne pas trouver sa phrase, Noctis passa une main dans ses cheveux, les laissant parfaitement en bataille, éprouvé par la fatigue autant nerveuse que physique. Ce n’était décidément pas ainsi qu’il avait imaginé sa première fois. Retrouvant finalement ses mots, il articula avec une pointe de contrariété tournée contre lui-même :
— Chaud. Ca doit être un peu chaud. La poignée. Tu devrais la tourner avec ta manche.
Et, machinalement, pour ne pas regarder Gabriel partir, il se mit à tripoter son bandage. |
| | | | Sujet: Re: (+18) Jeune, fougueux et désespérement innocent (Gabriel) Sam 25 Aoû - 20:26 | |
| « Chaud. Ca doit être un peu chaud. La poignée. Tu devrais la tourner avec ta manche. » Gabriel adressa un regard perplexe à son amant. Il avait décidément un souci avec la communication, ce jeune homme. Ses phrases étaient décousues, un rien interrogatives, mal ordonnées. Mais au fond, ce qu'il disait restait compréhensible. C'était surement le plus important.
Noctis ne le regardait plus. Il jouait distraitement avec son bandage, qui s'était déjà bien imbibé de sang. Gabriel arqua un sourcil mais ne dit rien. Il récupéra son sac de cours et s'approcha de la porte, qui était dans un état assez alarmant. On ne manquerait pas de voir la marque de la plante, qui semblait tracée à la suie, poudre noire et sale qui parsemait le bois. La réputation des Somberseed n'était plus vraiment à faire, on saurait très vite à qui reprocher ces dégâts. Le temps d'arriver jusqu'à la poignée, il en avait presque oublié l'avertissement de son partenaire. La poignée était chaude, en effet. Une chance pour lui, il s'en souvint au dernier moment, juste avant de poser ses doigts sur le métal. D'un geste rapide, il abaissa sa manche de chemise pour ouvrir la porte. Avant de quitter la chambre, il se retourna pour lancer « Mec, je sais que t'es un génie en botanique mais tu devrais aller voir à l'infirmerie s'ils n'ont pas un truc pour ta main. »
Il esquissa un petit sourire, discret et amical, avant de refermer la porte derrière lui. Il n'eut aucun mal à traverser la salle commune des Poufsouffle. Seules quelques personnes étaient présentes et toutes connaissaient Gabriel. Comme il arrivait des dortoirs, impossible de savoir dans lequel, précisément, il avait passé le dîner. Il salua ceux qu'il pouvait saluer, distribua quelques sourires aux autres et quitta la pièce sans difficulté. Mécontent de son début de soirée, il remonta jusqu'au dortoir des Serdaigle pour y passer le reste de la nuit, dans son lit avec un bon bouquin.
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