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 Gabriel & Ange ► You can't say we're satisfied ... /!\

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MessageSujet: Gabriel & Ange ► You can't say we're satisfied ... /!   Gabriel & Ange ► You can't say we're satisfied ... /!\ EmptyLun 9 Juil - 9:57


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      Toi. Moi. La salle sur demande. Maintenant.
      Angie


Elle ne manquait pas de suite dans les idées, la jolie blonde. Il avait reçu ce petit mot au déjeuner, alors qu'ils étaient tous réunis autour des immenses tables de leur maison pour se restaurer après la longue matinée de cours qu'ils venaient de passer. Elle était à l'autre bout de la table, avec son groupe de copine, feignant l'innocence parfaite. Et lui, du côté des plus grands, entouré de ses amis, maintenait la conversation sur les scores du prochain match de Quidditch. Mais il avait lu le mot et ça l'avait fait sourire. Tout en discutant, il avait terminé son repas afin de pouvoir s'éclipser, prétextant avoir besoin d'une sieste ou d'un peu de tranquillité avant la reprise des cours. Septième étage. Celui de la salle commune des bleus. Coup de chance ? Gabriel n'en était pas tout à fait sur. Il se demandait parfois si le choixpeau ne l'avait pas fait exprès, tout compte fait.

Alors qu'il finissait son dessert, il remarqua que la belle Angie, comme il l'appelait, se levait de table pour quitter tranquillement la grande salle. Parfait. Ils n'avaient plus qu'à se rejoindre devant le fameux couloir du dernier étage du château. Il prit son temps pour que son départ ne semble pas suspect, lançant une bonne blague avant d'annoncer qu'il remontait se coucher un peu. C'était de notoriété publique que Gabriel ne dormait pas beaucoup, qu'il passait son temps avec différents partenaires et que ses nuits n'étaient composées, au mieux, que de quatre ou cinq heures de sommeil. Gardant le petit mot au fond de la poche droite de son pantalon d'uniforme, il se leva, prit son sac et s'éloigna vers la sortie en sifflotant, nonchalant et tranquille. Les regards le suivaient, comme toujours, mais il ne s'en souciait pas. En un rien de temps, il traversa le grand hall et grimpa les premières marches menant aux escaliers magiques. En veillant à prendre des chemins un peu détourné, il parvint finalement au septième étage et se mit à longer les couloirs pour atteindre celui qui hébergeait la mystérieuse salle sur demande.

Angie, c'était probablement sa relation la plus durable. Pas sérieuse, non, ils allaient voir ailleurs, ils couchaient à droite et à gauche sans se rendre de compte, absolument pas ensemble du tout mais ça faisait maintenant quelques temps qu'ils se voyaient régulièrement, pour parler ou pour baiser, les deux à la fois parfois. Tout avait commencé à une fête, ils s'emmerdaient tous les deux, il avait finit par l'aborder et ils avaient terminé dans le même lit, avides de chaleur humaine et de sensations fortes. Depuis, ça recommençait quand ils en avaient envie. Elle était promise à un autre mais il s'en foutait totalement alors elle s'amusait de son côté. Elle avait bien raison.

Enfin, il aperçut la chevelure dorée de son amie et un sourire effleura ses lèvres. « Je t'ai fait attendre, peut-être ? » Il s'approcha d'elle en souriant, décontracté et tranquille, amusé. Il aimait beaucoup Angie. Une sorte de meilleure amie avec bénéfices. Une fille cool. Une fille bien.



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MessageSujet: Re: Gabriel & Ange ► You can't say we're satisfied ... /!\   Gabriel & Ange ► You can't say we're satisfied ... /!\ EmptyJeu 12 Juil - 16:51


    « Ange, tu rêves ! » cette dernière lança un regard glacé à celle qui avait osé la sortir de ses pensées. Elle n’écoutait pas le cours, avait arrêté de prêter attention à ce qui se passait autour d’elle, perdue dans des pensées sans queue ni tête. Elle eut un sourire quand elle pensa au petit mot qu’elle venait d’écrire et qu’elle ne tarderait pas de passer à son destinataire. « Toi. Moi. La salle sur demande. Maintenant. » Quelques mots jetés sur un bout de papier dans une impulsion qu’elle n’avait pu contrôler. Elle avait toujours eu ce côté un peu fou, impulsif, mais avec les années elle s’était assagie, laissant tomber l’impulsion pour la réflexion. Jusqu’à ce qu’elle rencontre Gabriel et qu’elle se rende compte que vivre dans l’instant était quelque chose de bien plus sympa. « C’est quoi cette tête ? Tu penses à qui ? » Nouveau regard noir. Elle n’aimait pas qu’on s’introduise ainsi dans sa vie, que les gens posent des questions intrusives alors qu’elle ne les avait pas invités dans son intimité. Ange détestait parler d’elle, de sa vie, elle ne supportait pas qu’on lui demande des choses sur sa vie privée. Encore une fois, cela avait changé en rencontrant Gabriel, car au delà du jeune homme qu’elle retrouvait parfois dans son lit, il représentait aussi une oreille attentive, un amant à qui elle faisait des confidences sur le coin de l’oreiller et qu’elle écoutait volontiers. Elle n’avait jamais été de ces filles qui aimaient coucher avec tout ce qui bougeait, elle devait y trouver son compte, la relation devait posséder quelque chose de plus et dans ce cas-ci, c’était l’amitié qu’elle avait tissée avec le Serdaigle. Cela faisait maintenant quelques temps qu’ils se voyaient occasionnellement, se glissant un mot, se jetant un regard, il ne leur en fallait pas plus pour comprendre le message. Leur rencontre avait semblé imprévu, le fruit du hasard qui réunissait deux jeunes adultes consentants en manque de chair et de sensation humaine. Mais Ange savait que la vérité était autre, elle avait utilisé Gabriel à ses fins personnelles, cherchant à faire rager son fiancé. Mais elle avait découvert une toute autre personne que celle qu’on lui avait décrite, un jeune homme qui n’était pas que le Serdaigle qui allait de lit en lit, c’était pour cela qu’elle avait décidé de continuer cette relation au lieu de s’en tenir là comme elle l’avait prévu initialement.

    En passant derrière lui, elle fit glisser le mot de sa main à celle du jeune homme grâce à un sort murmuré du bout des lèvres avant de continuer son chemin de la manière la plus innocente possible. Elle suivait d’une oreille la conversation qui animait ses amies, mais dans le fond elle était déjà perdue quelque part dans la salle sur demande, attendant avec impatience la fin de ce repas qu’elle, elle le savait déjà, éclipserait en deux bouchées. Une fois assises, elle ne se servit de rien, prétextant un mal de tête et un besoin de s’allonger des plus pressants. Ses amies proposèrent de l’accompagner, mais elle refusa, ajoutant qu’elle avait besoin de repos et de solitude. Connaissant le caractère solitaire de leur amie, aucune des bleus et argents ne protesta et toutes se turent, presque vexées par les propos tenues par la jolie blonde. Ange n’était pas de ces filles qui mâchaient leur mot pour ne pas vexer, elle était honnête, franche, parfois un peu trop et tant d’honnêteté ne plaisait pas toujours, elle en avait bien conscience, mais cela lui importait peu. La Serdaigle glissa un sourire avant de se lever innocemment, jetant un regard à Gabriel avant de sortir à pats de chats de la Salle à Manger. Elle sentit les regards la suivre, masculins pour la plus part. Tous ces gars qui rêvaient de la mettre dans leur lit, tous ceux qui avaient déjà essuyé un refus et ceux qui essayeraient prochainement. Mais la jeune femme n’était pas une fille facile, elle ne s’offrait pas au premier venu, elle n’aimait pas baiser pour simplement baiser. Gabriel était l’exception qui confirmait la règle, le seul qui visitait ses draps régulièrement ces derniers temps. Avec lui elle s’amusait, elle profitait, mais elle ne voulait pas devenir une de ces filles vides et en mal de sensation, les filles qui s’adonnaient à la passion de la chaire sans en ressortir satisfaite, celles qui une fois l’acte accompli se sentait plus mal encore, toujours avides de cette sensation de plénitude qu’elles ne trouveraient sûrement jamais.

    La demoiselle glissa une main dans ses cheveux, les ébouriffants au passage. Elle savait qu’elle plaisait, elle se savait belle, sensuelle. Elle aimait plaire, qui n’aimait pas ce sentiment après tout, et il lui arrivait d’user et d’abuser de ces charmes pour parvenir à ses fins, elle était manipulatrice quand elle devait l’être. Elle aurait pu passer par la Salle Commune des Serdaigles, se changer, mettre d’autres vêtements que son uniforme, mais pour le temps qu’elle garderait quelque chose sur le dos, elle savait que ce n’était pas nécessaire. Elle marcha directement vers la Salle sur Demande, réfléchissant à l’endroit où ils pourraient batifoler. Elle aimait le luxe, habituée depuis toujours à ce qu’il y avait de meilleur sur terre, mais la simplicité lui convenait aussi. Ils n’avaient besoin de rien d’autre qu’un lit et encore, un simple meuble faisait parfois l’affaire selon l’envie et l’urgence du moment. Elle imagina un grand lit fait de bois et des draps blancs, rien d’autre, le strict minimum pour passer du bon temps. «Je t'ai fait attendre, peut-être ?» Elle se retourna, souriant en voyant le jeune homme qui s’approchait. Certaines filles auraient accouru vers le Serdaigle, elles se seraient jetées à son cou, mais pas Ange. Elle aimait la tension qui naissait dans l’attente, ces quelques secondes qui précédaient le moment où il arriverait à sa hauteur. Elle aimait le laisser approcher, l’évaluer. Quand il fut à ses côtés, elle prit enfin la peine de répondre. « Presque, mais je connais un moyen de te faire pardonner ». Paroles prononcées d’une voix sensuelle, douce. Elle ouvrit la porte de la Salle, laissant apparaître ce qui s’était dessiné dans son esprit. « J’espère que les lieux te conviennent. » Et si tu n’es pas content, c’est le même prix, aurait-elle pu ajouter, mais elle ne dit rien d’autre, le laissant apprécié. Elle entra dans la pièce, marchant jusqu’au lit sur lequel elle s’agenouilla. « Alors ? Ces vêtements ne vont pas s’ôter tout seul ». Elle souriait, un sourire d’ange qui détonait dans cette situation qui n’avait rien de chaste. Mais après tout, son prénom ne devait pas dicter son comportement …

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MessageSujet: Re: Gabriel & Ange ► You can't say we're satisfied ... /!\   Gabriel & Ange ► You can't say we're satisfied ... /!\ EmptyLun 27 Aoû - 21:36



« Presque, mais je connais un moyen de te faire pardonner » Elle l'avait laissé approcher, sans lui sauter au cou, sans manifester réellement sa joie et son soulagement. Il la connaissait pourtant si bien. Il était capable, rien qu'en la regardant, de voir la légère tension dans les épaules. Signe qu'elle avait envie de lui. La voie grave et langoureuse qu'elle avait utilisé pour prononcer ces quelques mots trahissait son désir de jouer. De perdre son temps dans de longs et plaisants préliminaires. Il la connaissait par coeur. Probablement la seule personne à qui il s'intéressait réellement, en dehors de lui-même. Il avait confiance en elle. Il lui parlait. Il aimait l'écouter raconter sa vie. Rire avec elle. Faire l'amour avec elle.

« J’espère que les lieux te conviennent. » Intrigué, il tourna la tête vers la salle sur demande, dont elle venait d'ouvrir la porte. Un simple lit blanc. Immense et visiblement on ne peut plus confortable, en bois sombre et solide, recouvert de draps blancs et d'oreillers moelleux. Un petit paradis. Cependant, il ne pu s'empêcher de remarquer l'absence de salle de bain. Qu'à cela ne tienne, il prendrait une douche dans son dortoir, plus tard. Il savait parfaitement que s'il faisait la moindre remarque, il se prendrait une réflexion cinglante dans les dents. Elle aurait raison, il le savait. Tandis qu'il observait la pièce vide et nue dans laquelle il venait de pénétrer, Ange laissa la porte se refermer et traversa la salle pour aller s'agenouiller sur le lit. D'une voix légèrement impatiente mais toujours sensuelle, elle lança « Alors ? Ces vêtements ne vont pas s’ôter tout seul »

Gabriel esquissa un sourire et lui envoya un baiser du bout des doigts. Elle voulait qu'il retire ses vêtements ? Il allait le faire. D'une manière inédite. Mais avant, ambiance. Il attrapa sa baguette, dans la poche droite de pantalon d'uniforme. D'un sort, il fit sortir de son sac un petit gadget magique qui lui avait coûté une fortune, sur le chemin de traverse. Inspiré de l'iPod moldu, l'appareil y ressemblait fortement sauf qu'il n'avait pas besoin d'être branché à quoi que ce soit pour résonner dans la pièce. Il le fit voler pour qu'il se pose sur son sac refermé avant de lancer une musique. Ils connaissaient tous les deux la chanson, c'est Gabriel qui l'avait fait découvrir à Ange.

Les premières notes fusèrent. The Rolling Stones. Angie. La chanson durait cinq minutes, à peu près. Largement assez de temps pour ce que voulait faire Gabriel. Tout en envoyant un nouveau baiser du bout des doigts à la jolie blonde sur le lit, Gabriel envoya sa baguette près de son sac.

Puis il commença à bouger. Très sensuellement. Comme un félin sur le point de bondir sur sa proie, comme un chat sur une gouttière, comme une femme sur une barre de danse. Il se déhancha doucement tout en retirant sa cravate, d'un geste mesuré, en rythme avec la musique. Non, les vêtements n'allaient pas se retirer tout seul. Il allait lui offrir un spectacle nouveau, auquel elle n'avait jamais eu le droit. Un coup de tête sorti de nulle par, inspiré par sa dernière phrase. L'ornement bleu rayé argent vola finalement dans la pièce et il s'attaqua, un par un, aux boutons de sa chemise. Sournoisement, il s'approchait du lit avant de reculer. Il était toujours sur le point de lui voler un baiser, lorsqu'il se soustrayait vivement. Fourbe, il lui souriait. Narquois, il poursuivait sa dance. C'était charnel, sensuel, langoureux. Il bougeait comme un dieu, comme s'il avait fait ça toute sa vie.

La chemise entièrement déboutonnée, il entreprit de faire glisser sa veste d'uniforme sur ses épaules. Elle tomba au sol sur un déchirant « ANGIEEE » que Gabriel avait reprit avec le chanteur. Synchronisation parfaite. Il voulait la rendre folle d'impatience, de désir, d'envie. Il voulait qu'elle ne puisse plus l'attendre, qu'elle le veuille. Là, tout de suite. Sur une volte gracieuse et féline, animale, il vit voler sa chemise au loin, près de sa cravate. Torse nu, il se mit à bouger savamment les pieds pour virer ses chaussures, réussissant l'exploit de retirer ses chaussettes en même temps. Tout ça sans cesser de se déhancher, de provoquer le désir par des mouvements du bassin proprement scandaleux. Diablement tentateurs. Ne restaient plus que le pantalon, maintenu par une ceinture, et le boxer. La chanson Il restait encore bien deux minutes de chanson. Parfait.

Très lentement, fléchissant les genoux en se trémoussant toujours, il provoqua un effet terriblement frustrant en débouclant lentement sa ceinture. Durant toute la descente, trop lente, il s'était acharnée à ouvrir le morceau de cuir et lorsqu'il se releva en flèche, il le tira de ses passants. Il joua avec un moment, sourire mutin aux lèvres, avant de la lancer près du reste de ses affaires pour poser les mains sur son torse. Toujours en symbiose avec la musique, il se caressa les abdominaux, les pectoraux, les hanches ... jusqu'à venir poser les mains sur son entrejambe, caressant subtilement l'endroit, par dessus son pantalon.

Il vit des éclairs de désir mêlés de colère fuser dans les yeux devenus sombres de la belle Angie. Il la surnommait comme ça justement en référence à la chanson sur laquelle il se déshabillait. Malicieusement, il lui adressa un sourire avant de profiter d'un double « ANGIE » pour défaire, coup sur coup, le bouton et la braguette. Enfin défait, le pantalon glissa doucement le long des jambes du beau blond, au rythme des déhanchés trop sensuels qu'il continuait à esquisser. Il se débarrassa de son pantalon en deux petites voltes très douces, accordées au rythme. Il était enfin en boxer, presque nu devant la belle blonde.

Elle n'avait pas bougée, toujours agenouillée sur le lit, les yeux braqués sur lui. Il avait toute son attention. Parfait. De nouveau, profitant de la chanson, il se caressa, le torse, les cuisses, les hanches, l'entrejambe ... En plongeant son regard bleu-gris dans celui de sa partenaire, il glissa les doigts sous l’élastique de son boxer. Les deux mains disparurent dans le sous-vêtement. Il ne cessait de bouger, tentateur, beau comme un dieu, maître de son corps et du moindre de ses mouvements. La chanson tirait sur sa fin. Il joua un long moment avec le bord de son boxer mais lorsque le chanteur entonna la fin, il commença à le baisser. « Angie ! Angie ... They can't say we never tried ... »

La musique s'acheva ainsi, sur le boxer volant dans la pièce.
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MessageSujet: Re: Gabriel & Ange ► You can't say we're satisfied ... /!\   Gabriel & Ange ► You can't say we're satisfied ... /!\ EmptySam 1 Sep - 10:33

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Il la cherchait, s’amusait à l’allumer tout en restant à distance, lui jetait des regards de feu, des regards un peu fou. Elle en aurait grogné. Elle, si réservée, si calme, mais cette personne-là n’existe plus, elle avait disparu, emportée par un ras de marrée qu’elle n’avait pu empêcher, quelque chose de plus grand, de plus fort qu’elle. La jeune femme avait décidé de laisser derrière la prudente petite chose qu’elle était, embrasant la vie comme elle venait, profitant de chaque instant comme si c’était le dernier. Après-tout, n’était-ce pas ce que Loki lui avait dit de faire ? De se sentir vivante ? À cette pensée, son cœur se crispa, comme à chaque fois que son souvenir venait effleurer son esprit, comme à chaque fois qu’elle entendait prononcer son nom au détour d’un couloir. Ses amies faisaient l’effort de ne plus jamais le mentionner, voyant les dommages que sa simple évocation faisait sur la jeune femme. En général elle parvenait à masquer son malaise, mais ceux qui la connaissaient bien pouvaient voir la fêlure dans son regard, reflet de son cœur brisé par le Serpentard, sa bouche et sa main qui se crispait, signe qu’elle souffrait de cette situation, elle qui s’était toujours prétendue intouchable, plus forte que tout, il avait réussi à la toucher là où cela faisait réellement mal. Mais Ange très vite chassa le visage de Greyback de son esprit, posant son regard marin sur le Serdaigle qui se lançait dans un strip-tease tout autant sensuel qu’irritant.

La main de la jeune femme se crispa sur le rebord du lit alors qu’il ôtait le premier bouton de sa chemise, s’approchant et s’éloignant successivement de la jeune femme qui essayait de se retenir de ne pas lui sauter dessus, intriguée parce qu’il allait faire ensuite. Il venait presque effleurer ses lèvres avant de se dérober en dernière minute, toujours ce sourire taquin dessiné sur ses lèvres. La jeune femme bouillonnait intérieurement, mais son côté curieux et patient était plus fort que l’envie qui bandait chacun de ses muscles. Il dit son surnom, et cela en synchronisation avec la chanson qu’il avait mis, leur chanson, chanson qu’elle avait découverte grâce à lui et qu’ils écoutaient souvent ensemble depuis. Sa mâchoire se serra, ses pupilles se fendirent d’un regard où perçait un doux mélange de désir, d’envie et d’impatience. Elle le voulait, là, maintenant, tout de suite, elle voulait sentir la douce chaleur de sa peau contre la sienne, qu’il comble ce vide qu’elle ressentait en elle, qu’il l’écrase de tout son poids, afin de, peut-être, apaiser la douleur qu’elle ressentait. Car là se trouvait le but de la manœuvre, essayer à tout prix de passer à autre chose, qu’il la comble pour qu’elle puisse oublier. Les règles étaient simple entre eux, ils étaient amis, mais rien de plus. Des amis avec des bénéfices. Elle n’avait pas visité ses draps depuis quelques temps maintenant, depuis qu’elle s’était mise avec Loki, bien trop fidèle à ce dernier, mais maintenant qu’elle était libre, elle avait l’opportunité de faire ce qu’elle voulait et ce qu’elle voulait, maintenant, c’était Gabriel. Elle savait qu’il trouverait les mots pour l’aider à oublier, qu’il arriverait à la réconforter. Après leur étreinte sensuelle, ils parleraient, comme ils le faisaient toujours, se glisseraient quelques confidence sur le coin de leurs oreillers.

Ange aurait voulu le rejoindre, accéler la manœuvre, s’occuper elle-même de cette boucle de métal et de ce bout de cuir qui empêchait le pantalon de tomber à terre comme il aurait dû le faire depuis longtemps maintenant. C’était terriblement frustrant d’attendre une suite qui n’arrivait pas, mais là était le jeu. Là se trouvait le plaisir, dans cette attente latente où elle ne pouvait agir, mais si il voulait jouer, ils allaient jouer, elle aussi pouvait s’amuser avec lui, se montrer frustrante à son tour. Elle aurait voulu le débarrasser de tous ces bouts de tissus superflus, qu’il vienne la rejoindre sur le lit, qu’il se glisse sensuellement sur elle. Un éclair de colère se dessina dans le regard de la bronze et bleu, rendant son regard plus sombre qu’à l’habitude. Alors que la chanson tirait à sa fin, il glissa une main dans son boxer, avant de le baisser et de le faire voler à travers la pièce.

La jeune femme eut un sourire malicieux, elle s’approcha de Gabriel, défaisant petit à petit le chemisier qu’elle portait, mais ne l’ôtant pas tout à fait, laissant apparaître un sein rond laiteux, n’aspirant qu’à être caressé. Arrivée à hauteur du Serdaigle, elle glissa une main derrière sa nuque et vint déposer des petits baisers tendres dans son cou, glissant son autre main vers le sexe du jeune homme, l’effleurant, mais sans jamais le toucher réellement, il voulait jouer, ils allaient jouer. Elle mordit le lobe de son oreille, effleura une dernière fois son membre avant de se détourner brusquement de lui, lui tournant le dos et marchant à pas lents vers le lit. Un dernier coup d’œil par dessus son épaule invitait le jeune homme à la rejoindre, à venir la déshabiller pour de bon, finir le travail qu’elle avait lentement commencé pour lui.
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