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 Just a little thing → Artémis / Dylüviàh / Tybalt

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MessageSujet: Just a little thing → Artémis / Dylüviàh / Tybalt   Just a little thing → Artémis / Dylüviàh / Tybalt EmptySam 22 Sep - 17:00




Just a little thing

« La vie ne vous laisse pas toujours le choix, elle vous maltraite et vous opprime tel un morceau de chair avarié qui ne fait que subir les assauts de la vermine. Je vous consacre. Qu'importe si cela blesse. Qu'importe si cela déprime. Qu'importe si le soleil en pâlit de jalousie. La lune laissera toujours ses larmes opalines masquer la réalité. » ► TYBALT

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Artémis, Dylüviàh, Tybalt.


Moment temporel : Vacances d'Octobre
Lieu : Soirée à la résidence Rookwood.
Occasion : Fiançailles d'Artémis et de Tybalt.

CODE BY AMIANTE / Image by [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


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MessageSujet: Re: Just a little thing → Artémis / Dylüviàh / Tybalt   Just a little thing → Artémis / Dylüviàh / Tybalt EmptySam 22 Sep - 17:58

Wandering stars,
Etoiles vagabondes,
For whom it is reserved,
Pour ceux à qui est réservée,
The blackness of darkness, forever
La noirceur de l'obscurité, pour toujours.
POLICA - Wandering Star

La soirée avait débuté depuis déjà de longues minutes… Minutes où Tybalt s’était fait attendre, prolongeant les instants loin de la foule de sang pur qu’il ne trouvait pas aussi indolente qu’à l’accoutumée. Ainsi avait-il pris le temps d’aller parcourir les environs avant de se rendre à l’étage par simple transplanage, et passer son costume d’apparat pour la soirée. Mais les choses semblaient presque trop fourbes pour ne pas lui murmurer que quelque chose se tramait, maladroite hérésie qui ne parvenait à le tromper, l’allure de son père retenait tout particulièrement son attention, sa posture, sa manière de se tenir… Pourtant, d’autres détails se voulaient pernicieux, telle la prestance de la salle si richement décorée qu’elle s’en voulait outrancière et tape à l’oeil, alors qu’un groupe sorcier avait été engagé pour agrémenter l’apéritif de ses doux airs chantants, quelques violons et violoncelles laissaient leurs mélopées langoureusement absurdes envelopper les divers invités qui semblaient ne vouloir leur accorder qu’une attention lointaine. Certes, tout ceci reflétait la richesse habituelle des soirées d’Augustus, pourtant une ombre rampait à même ce sol sans qu’il ne parvienne à fixer son regard sur cette placide vérité. Car si l’on aurait peut-être pu accuser la touche féminine de la nouvelle épouse Rookwood, il s’agissait - simplement. Vulgairement. Fallacieusement. Indubitablement même - d’une soirée un peu trop privée et bien trop orientée au niveau des invités pour que la satisfaction d’Augustus puisse échapper à celui qui en près de dix ans, avait appris à connaître la moindre expression corporelle de celui qui se disait son père, et qui ne l’était, à tout prendre, que sur le papier qui lui conférait le nom des Rookwood.

Car en ces lieux, en cette salle, deux familles semblaient d’une proximité menaçante, comme si elles fomentaient un complot dans le dédale maladroit des sang purs, sous l’approbation de ceux qui se permettaient d’écouter les paroles faudruleuses qui se tissaient principalement entre les deux hommes, parmi les convives… Il s’agissait bien là des Rookwood, mais également des Greyback, la partie riche et influente qui ne s’embarrassait nullement de l’animalité des autres. Ainsi Loki n’avait pas trouvé grâce dans les invitations, la sienne s’était sûrement égarée. Très certainement. Mais ce n’était pas tant ce qui préoccupait le déraisonnable fils de la maisonnée qui rôdait à l’image d’un animal, jaugeant de la proximité des deux patriarches qui laissait à redouter un petit quelque chose qui déplaisait au charmeur de serpents qu’il était.

Interrompant finalement son avancée, se glissant légèrement à l’écart pour éviter les conversations désagréables quand son esprit était placidement orienté vers une toute autre réalité. Puisqu’il ne pouvait s’empêcher de lancer d’âpres regards en direction de ces deux hommes, entourés de quelques autres invités, des amis de l’un et de l’autre, des hommes pour la majorité. L’image était à ce point dérangeante qu’elle lui rappelait cette vision médiévale de ces moldus se congratulant d’être les plus riches, les plus influents de ce monde risible dont ils n’avaient nullement conscience de son entièreté, assommés de la fumée de leurs propres cigares. Anormalement fixe, tel un animal aux aguets et qui aurait senti la menace à venir, il se tenait bien droit dans ce recoin de la pièce qui lui offrait un point d’observation à nul autre pareil, une coupe de champagne ancrée entre ses doigts pour que personne ne vienne l’ennuyer avec le fait qu’il jouait les hommes intouchables. Impardonnable attitude dans une soirée où il était considéré comme un hôte… agréable et cultivé qui plus est. Il ne lui manquait très certainement que cette paire de crochets et le venin qui s’en écoulerait pour être de ces créatures qui trouvaient bien plus grâce à son regard que la majorité des êtres cheminant en ces lieux, ces dites personnes qu’il laisserait crever dans leur crasse d’esprit sans la moindre honte, ou navrante culpabilité.

Ses prunelles dévièrent pourtant en direction d’un autre être qui sembla s’attarder dans son champ de vision… Dylüviàh, frêle égérie également présente en ces lieux, captivante créature que la nature crépitante ne cessait d’appeler ou bien de réclamer. Menaçante égérie, porteuse d’une folie pernicieuse… Mais alors que son regard désirait s'en dérober pour regarder les deux êtres dont il se méfiait, son regard rencontra celui souriant de sa belle-mère qui se rapprochait dangereusement de sa personne. Détail qui le fit plisser légèrement les yeux sous la méfiance venimeuse qui s’enlisait à travers ses veines… sous l’anormalité de l’émissaire qui s’approchait de lui. « Tybalt. » fredonna-t-elle de sa beauté fade au charme délicat, tellement éloigné de celui de sa nièce qui ne saurait souffrir de la comparaison. « Ton père voudrait que tu te joignes à lui et ses amis, maintenant. » reprit-elle, dévoilant le message qui, selon son timbre et l’inclinaison de son visage, ne devrait souffrir d’aucun délai.

Aussi, le fils charmant et obéissant qu’il savait être la précéda en direction du groupe qui à présent s’était quelque peu écarté, de nouvelles personnes plus féminines semblaient s’y être introduites. D’un léger haussement de sourcil, il interrompit son pas, interrogeant muettement son paternel qui lui répondit d’un sourire souffrant d’une perfide satisfaction. « Ahhh voici donc mon fils ! Ainsi donc mes amis, il est l’heure de vous informer de la bénédiction de Merlin qui tend à prochainement parfaire l’entente entre deux des familles ici présentes. Les Greyback et les Rookwood n’auraient pu vous oublier pour consacrer les fiançailles d’Artémis et de mon fils, Tybalt. Qu’ils nous comblent d’héritiers. » termina Augustus en levant son verre pour porter un toast aux futurs époux, le regard du sorcier se braquant sur celui de son unique héritier, son sourire dévoilant l’âme d’un machiavel qui avait mûrement réfléchit à la manière d’annoncer ces futures épousailles. Alors que Tybalt buvait une gorgée de son verre, tout en laissant ses prunelles dériver sur celle dont le destin était d’ors et déjà lié au sien… demoiselle à laquelle il n’avait plus porté la moindre attention depuis des années de cela, non parce qu’elle était laide, mais parce que la jouvencelle était une reine des glaces sur laquelle nombre de garçons s’étaient brisés les dents. Alors, la main de son père s’apposa sur l’épaule du serpentard, qui braqua sur lui un regard venimeux, sans que cela ne le fasse tressaillir. Ses doigts vinrent se glisser sur la nuque de son fils, son visage s’approchant de son oreille… « Souris. Ton sort est enviable. Va donc la retrouver. »
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MessageSujet: Re: Just a little thing → Artémis / Dylüviàh / Tybalt   Just a little thing → Artémis / Dylüviàh / Tybalt EmptySam 22 Sep - 21:51

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Just a little thing
« PV's T. S. Rookwood & D. L. Vershades & A. Greyback »


Durant les vacances d’Octobre de cette année, Artémis avait été appelée par ses parents pour rentrer au manoir familial, surement dans le but de profiter de la présence de leur enfant où tout simplement histoire de pouvoir vérifier que la demoiselle était restée aussi bien élevée. Fille parfaite, elle avait donc bouclé ses valises pour rentrer chez elle et passer quelques jours en compagnie de sa famille et de se animaux de compagnies. Un matin, sa mère entra dans sa chambre pour informer la belle brune que celle-ci allait les accompagner à une soirée chez les Rookwood. Ne laissant le temps à sa progéniture de répondre afin de connaitre les raisons de cette invitation, elle se retrouva bien rapidement dans sa chambre ayant pour seule compagnie ses chiens.
Ne prêtant plus attention à cette annonce, la jeune femme s’était remise à ses lectures et quelques travaux de cours.
Quand enfin elle eut terminés ses rendus, la brunette sortit l’un de ses travaux de coutures histoire d’occuper le reste de sa soirée. L’heure du départ approchant à grand pas, la patriarche Greyback revint vers son enfant pour l’informer qu’il était temps pour elle de se changer. Prenant donc un petit moment pour un brin de toilette, elle revint dans ses appartements pour y trouver sa génitrice fouiller dans l’immense dressing de la petite princesse Greyback. Lorsqu’elle eut trouvé la robe de soirée digne de ce nom, elle revint vers sa fille, un sourire radieux aux lèvres. Son dévolu s’était posé sur une robe de couleur corail, où la forme du bustier rappelait relativement un coquillage, moulante sur le buste et ample au niveau des jambes, ayant une ouverture sur le devant à droite. Tendant la robe à son unique et si précieux enfant, elle demanda à sa fille de l’enfiler, chose que bien évidement, elle fit sans réellement se plaindre où poser de question, car chez les Greyback, l’on ne pouvait guère donner son opinons surtout lorsque l’on attendait de vous un avenir brillant et une certaine vengeance.
Quand enfin sa fille eut enfilé sa robe, une paire de bas et des sous vêtements confortables, elle insista pour la coiffer. Artémis s’installa donc devant sa coiffeuse, laissant la mère prendre soin de sa longue chevelure brune, coiffant celle-ci selon son gout. Quand enfin elle fut libérée de l’emprise de sa famille, elle put se détacher de son miroir pour ranger ses quelques affaires, mettant un peu d’ordre dans ses pièces privées.

A l’heure en bas des escaliers de marbre de l’immense bâtisse, les parents Greyback arrivèrent bras dessus dessous, bien trop joyeux pour se rendre à ce genre de soirée particulièrement ennuyeuse. Sans qu’elle ne puisse réagir où faire quoi que ce soit, Blanche Neige se retrouva avec un grand châle en fourrure blanche sur les épaules, qui rapidement descendit au creux de ses bras. Digne et hautaine, elle s’était rendue chez les Rookwood dans une calèche tirée par des chevaux volant.
Bien évidement, la belle pucelle s’était attendue à tout ce qu’elle voyait. Une luxure sans bornes, de la richesse dans tous les coins, l’on ne pouvait rater l’immense fortune de la famille de sang pur qui accueillait leurs compères. Ce fut rapidement que les parents de la belle brune l’emportèrent avec eux dans la foule certes intime mais présente, saluer le couple qui avaient invités les Greyback. Sans réellement s’en rendre compte, les deux hommes se séparèrent des femmes pour discuter, laissant ces dames parler chiffons. Ce fut dans ce décors que la pale étudiante disparut, devant transparente voir invisible en retrait de sa mère qui semblait bien trop heureuse en cet instant.
Perdue dans ses pensées, Mya n’avait guère prit le temps de s’attarder sur les nombreuses personnes présente en ce soir là. Car en quelques minutes, selon sa définition du temps, sa mère vint la tirer par le bras pour la rapprocher de ses parents. Telle une poupée de cire, la demoiselle se laissa faire. Il était certains en cet instant que ses désirs n’avaient place. Ce fut donc sans réelle envie que la demoiselle s’était jointe au petit groupe qui s’était formé. Les parents de Tybalt, du moins, sa belle mère et son père, ainsi que les parents de la déesse chasseresse semblaient au plus haut point de l’excitation possible… Alors qu’Artémis venait de comprendre ce qu’il s’était tramé durant toute cette soirée, celle-ci se mit dangereusement à pâlir (du moins, bien plus pale qu’aux habitudes).

« Ahhh voici donc mon fils ! Ainsi donc mes amis, il est l’heure de vous informer de la bénédiction de Merlin qui tend à prochainement parfaire l’entente entre deux des familles ici présentes. Les Greyback et les Rookwood n’auraient pu vous oublier pour consacrer les fiançailles d’Artémis et de mon fils, Tybalt. Qu’ils nous comblent d’héritiers. » Voila qu’à présent, la nouvelle venait de tombée. C’était donc cela. Sa vie allait devoir se passer en compagnie du vert et argent qui n’avait jamais réellement fait attention à la Serdaigle bien que celle-ci l’ait remarqué. Aussi indépendant que son cousin, elle avait crée une sorte de rapprochement entre les deux, trouvant intriguant le jeune homme. Certes, celui-ci n’était en aucun point désagréable à regarder, mais, Mya pouvait-elle vivre en compagnie de ce jeune homme toute sa vie ? Mais, ses parents ne s’étaient-ils pas un peu précipités en choisissant un fiancé pour la jeune femme qui avait accepté que sa vie soit prise par son cousin ?
D’ailleurs, un fort regret se faisait ressentir de la part de la pale poupée aux yeux satinés et lèvres rosées. Son cousin n’était nullement présent (ce qui était compréhensible) et la bleue pouvait se rendre compte en cet instant combien elle aurait souhaité que cette soirée soit dérangée par une turbulence diverse. Si bien, que lorsque tous levèrent leurs verres en l’honneur des nouveaux fiancés, Mya ne réagit pas. Après tout, elle n’avait aucun verre en main, considérant l’alcool comme un vice. L’on pouvait toujours comparer le champagne à de l’or, il n’en restait pas moins que dedans, il y avait de quoi lui faire perdre ses moyens.

Parfaitement droite et raide comme un piquet, elle pouvait sentir sur elle le regard froid du descendant des Rookwood. Le frisson glissa le long de son échine eut pour don de glisser les yeux amandes de la poupée sur le visage dénudés d’expression de Tyblat. Serrant les lèvres, la jeune femme dont les bras étaient le long du corps ne put s’empêcher de prendre son coude gauche de la main droite, dans un geste de malaise. Oui, ici, dans cette robe (bien que celle-ci soit de sa création), elle ne se sentait pas à sa place, regrettant les murs chaleureux de sa chambre.
Tout aurait parfaitement pu se dérouler si le père d’Artémis ne prit la parole pour encourager les deux jeunes gens à se rapprocher. Après tout, tout deux finiraient marier dans quelques années !

« Faites nous donc le plaisir d’ouvrir officiellement cette soirée dans une petite danse ! Qu’en pensez-vous Augustus ? » Et voila qu’en quelques mots, des mots simplement collés les uns aux autres eurent le don de faire rougir Artémis qui rapidement, baissa les yeux. Elle abhorrait les contacts physiques et ne laissait que les hommes de sa famille la touchée (où quelques rares amis homosexuelle). Danser était une chose qu’elle appréciait, mais lorsqu’elle devait laisser les autres la touchée, cela rendait la danse bien plus difficile. Avalant sa salive comme elle le pouvait et le plus discrètement possible, la brunette lança un petit regard presque désespéré à son père. Habituellement l’on pouvait lire un pétillement dans les yeux de la brunette, dont toute la vivacité se retrouvait, ainsi que son caractère joueur… caché par toute l’éducation dont la jeune femme avait bénéficié. La main forte parentale se posa donc sur l’épaule frêle de la demoiselle encourageant celle-ci à se rapprocher du jeune homme afin de connaitre son premier contact ‘’physique’’ avec le charmeur de Serpent.


PS : tenue coiffure,
Spoiler:

PPS : Je ferai mieux à mon prochain poste, promis!
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MessageSujet: Re: Just a little thing → Artémis / Dylüviàh / Tybalt   Just a little thing → Artémis / Dylüviàh / Tybalt EmptyDim 23 Sep - 12:18

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]INSIDE MY HEART IS BREAKING, MY MAKEUP MAY BE FLAKING…
BUT MY SMILE STILL STAYS ON.

« Y suis-je réellement obligée ? » Une question presque une supplique au fond, que des lèvres rosées daignent enfin poser, quand le regard céruléen se pose sur le reflet qu’offre le psyché. Offre une image exquise, l’avant-goût d’une tenue destinée à une nouvelle soirée mondaine, une nouvelle soirée emplie d’hypocrisie, des heures et des heures pour laisser aux dames le loisir de se faire langue de vipères, une ribambelle de minutes pour laisser les messieurs parler affaires et politique. Et elle ? Ah par le grand Ásgard, elle hurlerait certainement au fond d’elle-même pour qu’on l’autorise enfin à brûler cette robe dans le premier feu qui se présenterait à elle, s’agacerait pour qu’on lui permette de s’évader, se retirer au fin fond de ce domaine qu’elle aime tant. Car la belle étouffe déjà sous le tissu, sous le masque de peinture qui lui couvre le visage, plus encore sous les épingles censées tenir la coiffure que sa mère tente désespérément d’insérer dans sa tignasse sans que sa fille ne s’agite. La coupe de la robe est pourtant belle, assez courte pour que la jeune fille ne s’entrave pas, assez ample pour qu’elle puisse se mouvoir sans rechigner à chaque pas, quant au tissu, d’une couleur d’or, elle offre tout simplement la moitié du prix que vaudrait la donzelle. La coiffure n’est qu’un simple chignon mais suffisamment remonté pour lui conférer un air de haute naissance, pour mieux laisser percevoir la richesse des Vershades sur ses oreilles. Voilà ce que l’on fait durant les soirées mondaines : on expose ses propres enfants, sa richesse, le tout pour faire prévaloir une ascendance parfaite à autrui. Tout ce que la jeune serpentard pouvait au fond… détester. « Cesse de bouger mon petit nénuphar. Voilà… Tu es parfaite. » Parfaite. Un mot qui n’allait tellement pas à tout ce qui faisait de la jeune fille… ce qu’elle était réellement. Pour sûr, elle avait reçu la même éducation que ses camarades de sexe féminin, avait apprit l’art de la danse, de l’étiquette, des lettres et des sciences. Les arts eux-mêmes n’avaient plus tant de secrets pour elle. Pour autant, il fallait bien reconnaître que les matières où elle excellait se trouvaient en dehors d’une salle de cours à l’époque : monter à cheval ne lui posait nullement souci, brandir un arc pour le planter dans une cible lui avait conféré une fierté masculine… Et excellait en gymnastique. Toutefois malgré son éducation courtoise, nul n’avait jamais réussi à lui faire entendre raison sur le fait de courir pieds nus au dehors, sur son habitude persistante de grimper aux arbres suffisamment solides pour la recevoir… Ou sur la fâcheuse manie de mettre ses vêtements en charpies pour un peu de liberté sauvage. Chassez le naturel, il revient au galop. Alors non. Elle n’était pas aussi parfaite que les petites princesses vivant dans le manoir de leurs parents. Elle ne se laissait jamais aller à la broderie, encore moins à arriver à l’heure à l’heure du thé. Grands Dieux, sa mère n’était pas ainsi aussi. « Vous n’avez pas répondu à ma question. » Se devait-elle réellement de s’y rendre ? Le monde n’avait guère besoin d’elle pour se repaitre des mets qui seraient présentés après tout. Quand bien même elle aimait sa tante, appréciait Tybalt… Elle ne désirait ce soir se rendre nul part, pressentiment la tenant au creux de ses entrailles, mais sur lequel elle ne pouvait pointer le doigt. Mais déjà glisse ses pieds dans ses hauts talons, quand préfèrerait être sans. « Nous y sommes invités, ton oncle souhaite que toute la famille soit là. Ce ne sera que le temps de quelques heures… J’imagine que tu pourras prendre congé après le repas. » Après le repas seulement ? Voilà le soupir glacé qui franchit les lèvres de la délicieuse poupée…

… Et perdure à mesure que la soirée propose son avancée. Au moins, pouvait-elle calmer son agacement sous le champagne qui semblait vouloir couler à flots ce soir-là. Une nouvelle gorgée tandis que son regard semble déjà s’attarder sur la décoration des lieux. Il lui semble bien rare que le manoir se mette sur son trente-et-un pour une soirée aussi banale que celle-ci. Pour autant, n’y prêta qu’une attention aussi passagère que le contenu de son verre. Elle ne daigne que rarement bouger de sa place, saluant respectueusement les anciens qui la reconnaissent et lui adressent quelques gentillesses, les pères et mères qui se souviennent du temps où elle était enfant. Esquisse un sourire aux quelques camarades de son âge qui auraient eu la malchance de se trouver en ces lieux malgré leurs protestations. Elle y reconnaît d’ailleurs la demoiselle Greyback, et ne demeure guère étonné de ne pas retrouver le cousin fauché. Ah Loki ! Comme sa présence ce soir lui ferait le plus grand bien certainement, lui qui n’a jamais caché son caractère et se montre sous un jour véritable ! Seul homme en vérité, que Dyl saurait apprécier pour ne jamais tenter de le charmer. Mais il n’est pas là, et l’ambiance alors lui semble bien morne. Une nouvelle gorgée, et l’on pourrait penser que la jeune fille souhaite se saouler. Au fond, si cela lui permet de rentrer… peut-être oserait-elle le faire, mais ce serait porter honte à la famille. Enfin, elle l’aperçoit, celui qui hante ses pensées, et d’une inspiration, il lui semble qu’elle a retrouvé sa contenance, qu’elle se fait moins morne. Son visage n’a pourtant pas changé l’expression polie qu’il arbore, mais une esquisse satisfaite s’en est appropriée la majeure partie. Non, elle n’ira pas le voir, n’esquissera pas même un pas pour venir lui glisser quelques mots, s’assurer d’un frêle effleurement… Car déjà la voilà qui se retire vers sa mère, quand lui… est attiré bien ailleurs. A peine arrivée pourtant vers l’allure gracieuse de sa génitrice, modèle auquel elle souhaiterait ressembler, que son oncle, perfide homme en lequel elle ne saurait avoir confiance, élève enfin la voix. « Ahhh voici donc mon fils ! Ainsi donc mes amis, il est l’heure de vous informer de la bénédiction de Merlin qui tend à prochainement parfaire l’entente entre deux des familles ici présentes. Les Greyback et les Rookwood n’auraient pu vous oublier pour consacrer les fiançailles d’Artémis et de mon fils, Tybalt. Qu’ils nous comblent d’héritiers. » Un silence de sa part, tandis que déjà les exclamations de surprise puis de félicitations s’élèvent dans les airs. C’est une surprise… et de bien mauvais goût. Son cœur s’arrête un instant, le temps peut-être d’encaisser la nouvelle, et il lui semble déjà que tout son être est en train de se décomposer. Des fiançailles. Voilà donc le mauvais pressentiment qu’elle ressentait ! Ah maudit ciel ! Pourquoi n’as-tu écarté tes nuages pour que les dieux puissent venir lui glisser la nouvelle ? Cela lui aurait évité sans aucun doute de se montrer ce soir, et subir l’affront d’un mauvais destin. Mais le temps est mauvais joueur, car lui semble-t’il que son choc a duré une éternité qu’il n’en a que passé que quelques secondes. Alors son visage se recompose, a t’il même jamais perdu sa prestance ? Et voilà un sourire ravi, hypocrite, et venant cacher le trouble qu’elle affrontera… seule. Ainsi donc le sort en est jeté, le destin à joué leur avenir pour mieux mettre fin à ce qui aurait put devenir une jolie histoire. Heureux hasard qui la rend pourtant aussi malheureuse que le jour où elle a comprit que sa vie ne serait pas aussi aisé que celle des autres filles. Une autre gorgée, qu’on lui apporte même la bouteille finalement. « Faites nous donc le plaisir d’ouvrir officiellement cette soirée dans une petite danse ! Qu’en pensez-vous Augustus ? » Et la voilà qui manquerait d’étouffer, et l’amoureuse en elle se rebelle déjà dans son petit cœur. Que la garce ose le toucher qu’elle la noierait dans la plus petite coupelle de boisson alcoolisée. Car la colère a déjà prit le pas sur son mal être, sans que son visage de poupée n’exprime rien pourtant. La jalousie se fait perfide tandis qu’elle envie déjà la place de l’heureuse élue. Ce soir, voudrait maudire tout le monde, à commencer par son oncle pour cette idée saugrenue, Artémis pour se faire aussi encline à cette décision. Ses parents pour l’avoir obligée à contempler la fin de son béguin. Et Tybalt. Le vile Tybalt qui n’est qu’un infâme après tout. Sorcier de malheur ! Serpent ! Perfide, indigne de son attention au final !! Ne l’a t’elle jamais su ? Ne l’avait-elle clamé lors d’une soirée si semblable ? Tybalt qu’elle détestait, et qu’elle aurait mieux fait de continuer à haïr… Mais voilà que déjà la belle s’avance, lève un instant son verre, son sourire se faisant charmeur, son ton rieur, comme si la nouvelle au fond, ne l’atteignait nullement. Belle Dylüviàh ne fait que jouer son rôle. « Il me semble me souvenir que tu n’étais pas trop mauvais danseur Tybalt ! » Laisse t’elle échapper, quand l’allusion au mariage de son père revient en mémoire à tous ceux qui étaient présents, qui déjà s'en esclaffent. On les avait obligé, aujourd’hui… C’était une autre famille qu’on liait ce soir, tandis qu’elle s’efface, tournant déjà les talons pour mieux quitter le grand salon, sans presser son pas, effaçant d’un trait le reste de son verre pour mieux le reposer négligemment sur une table. De l’air, vite. Car elle étouffe de plus en plus, son ventre se noue, sa gorge se serre… La peine s’installe. Pour autant… The show must go on.


Spoiler:
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MessageSujet: Re: Just a little thing → Artémis / Dylüviàh / Tybalt   Just a little thing → Artémis / Dylüviàh / Tybalt EmptyDim 23 Sep - 15:36

Fragile poupée de porcelaine, l’annonce ne l’avait visiblement en rien ébranlée, à moins que l’immobilité placide de tout son être n’était qu’un vulgaire murmure de cette fourbe réalité qui les laissait être liés sous les voix arrangeantes des patriarches de leur famille respective. Quand lui s’enlisait sous cette inexpressivité brumeuse… voulait-il se retrouver lié avec une femme qui n’était pas de son choix ? Certainement pas. Allait-il se redresser et opposer une farouche résistance à ce père apparu lors de la fin de sa neuvième année ? Non. Pourtant, le plus infâme des crimes s’était déroulé dans la pièce voisine, ce salon dérisoire dans lequel Tybalt n’avait jamais remis les pieds malgré les années écoulées. Car il avait été le théâtre de la mort de cette mère qu’il avait aimé tout autant que haïe. Ainsi, à l’image d’un serpent venimeux, ou d’un animal dans les iris duquel une intelligence acérée s’érigerait, il était la personnification de la mortifère menace d’une révélation qui entachait son âme depuis maintenant près de dix hivers… le onzième se profilant déjà au fil de ces mois qui se pareraient bientôt de leurs doux manteaux de neige. Mais l’instant n’était pas aux confessions… Artémis, demoiselle au nom de déesse était à présent sienne sous la volonté et la bénédiction du moindre quidam rôdant en ces lieux.

Vraiment ? Le moindre ? La promise elle-même semblait souffrir de la manière dont il laissait couler son regard sur elle, comme s’il réapprenait la moindre courbe de la jouvencelle intouchée qu’elle était alors. Promise qui laissa l’une de ses mains venir effleurer son bras, comme sous une funeste protection qu’elle tentait d’ériger entre lui et elle… Puis Tybalt avait laissé le venin bleuté de ses prunelles se braquer sur celles de son père, telles deux serres qui se seraient plu à les lui arracher s’il en avait été doté. Pourtant, lorsque ce dernier sembla féliciter son fils en l’attirant dans ses bras, lui soufflant une vérité digne d’Augustus Rookwood, son visage ne daigna pas même se dérider une seconde, tandis qu’il jaugeait des êtres qui se trouvaient autour d’eux, s’attardant sur l’égérie inviolée des ondes, amoureuse d’un songe dérobé sous la menace d’y perdre la raison.

Dylüviàh… souriait. Douceur cristalline qui se faisait ravie de la situation présente… avant qu’une ombre humaine, une marée n'en vienne à se matérialiser devant lui, son père se reculant d’un pas, sa main persistant sur l’épaule de ce fils qui lui offrait à présent un sourire aux reflets bien trop instables et malsains pour en être rassurant. Mais les deux hommes se connaissaient… Et Tybalt ne s’était jamais rebellé contre la moindre décision de ce paternel de substitutions qui avait toujours eu une utilité ; jusqu’ici. « Faites nous donc le plaisir d’ouvrir officiellement cette soirée dans une petite danse ! Qu’en pensez-vous Augustus ? » ajouta finalement le père de sa promise, qu’il aurait volontiers étouffé dans son propre sang. Déjà l’image de sa gorge cédant sous l’étau de ses doigts se faisait jour dans l'esprit torturé de l'homme qui venait d'être choisi. Frêle ironie d'une condamnation.

Car à l’image de ses si chers serpents, il n’avait rien d’un animal domestiqué auquel l’on pourrait glisser le moindre collier pour s’en assurer la servilité la plus absolue… et ce, même si l’héritier du domaine considérait déjà la jolie Greyback comme sa propriété… Mais fallait-il cependant qu’elle s’en réjouisse ? Rien n’était moins sûr lorsque l’on connaissait l’écumeur qui venait de reporter son regard sur la douce créature dont la robe corail rehaussait son éclatante beauté glacée dont il pourrait… tôt ou bien tard, s’emparer, posséder. Pourtant, voici que celle qui se réjouissait daignait esquisser l’ombre d’une révérence bienveillante à travers ses paroles dont il semblait être finalement le seul à déceler l’outrage qu’elle ébauchait en faveur d’un évènement honni, n’apportant qu’un lot supplémentaire de complications sans nom et sans odeur… si ce n’était celle si particulière de la digne sang pure que l’on poussait déjà dans sa direction. Ses doigts se délayaient déjà vers ceux de sa promise quand son regard revenait jouer sur le visage de celle qui se permettait ces paroles… « Il me semble me souvenir que tu n’étais pas trop mauvais danseur Tybalt !
- Il me semble que tes souvenirs ne rendent pas honneur à mon talent, charmante cousine. » répliqua-t-il, vulgaire réponse qui ne faisait que souligner la réalité qu’il n’oubliait pas.

Aurait-il désiré que ce fût elle qu’on lui promettait ? Qu’on le pourfende dans la seconde s’il l’avait ne serait-ce qu’envisagé. Car jamais il n’envierait le sort d’un époux prisonnier de ses lèvres, croyant à la sincérité de sentiments ne naissant qu’à chacun de ces baisers échangés. Pourtant, l’éclat du regret qu’elle puisse sembler indifférente à ce qu’il se passait… regret qui sembla se lover sous une amertume placide… sous une promesse des plus cruelles en un sens… ce n’était pas parce qu’on le liait aujourd’hui, qu’il renoncerait à la pureté de ces courbes qui le hantaient. Il trouverait un moyen de la posséder également… tout comme celle dont la paume effleura la sienne finirait un jour par lui appartenir, et il le jurait, bien avant que des anneaux n’en viennent à les lier définitivement. Ses doigts emprisonnèrent les siens, tout en l’entraînant dans ce cercle… Ses prunelles délaissant définitivement la nymphe qu’il était certain que l’on ne laisserait quitter les lieux ainsi, tandis qu’il enlaçait sa partenaire, ses doigts s’immisçant insidieusement sur sa taille… « Que de crainte et de désespoir je lis dans tes yeux Artémis… Crois-tu que je te dévorerai vivante une fois l’union consommée ? » lui murmura-t-il tout en croisant son regard… et l’éclat qui brillait dans le sien ne devait rien avoir de rassurant… Ô Merlin, d’une cruelle décision, à quoi… à qui… condamnais-tu ta fragile servante ?
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MessageSujet: Re: Just a little thing → Artémis / Dylüviàh / Tybalt   Just a little thing → Artémis / Dylüviàh / Tybalt EmptyLun 24 Sep - 1:34

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Oh damnation ! Pourquoi avait-il fallut que les géniteurs de cette poupée de chair et de sang aient un jour décidé dans leurs nombreux choix de porter leurs regards vils d’intérêt sur la richesse des Rookwood ? N’étaient-ils donc pas assez riche comme cela ? Oh grand jamais Mya n’aurait été dans le besoin et ce, y comprit si celle-ci était une dépensière sans scrupules ! Mais bien au contraire, économe même dans ses créations, la douce et fragile demoiselle n’en était pas moins qu’une fourmi et non une cigale. Alors pourquoi laisser leurs babines saliver à l’idée d’un grain plus important ?
En observant le regard satisfait de son père lorsque le futur époux prit la main douce et chaude de Mya dans la sienne venait de donner une petite idée du pourquoi son paternel souhaitait marier sa fille au descendant des Rookwood. En la mariant à un esprit plus fort que le sien, il était certains que sa fille se contenterait de suivre toutes les règles qui lui avaient jusqu’alors été imposée dans l’espoir surement de la voir prendre le dessus sur la mauvaise herbe des Greyback. Ainsi donc son destin fut celé en cette simple annonce, ce simple toucher qui eut le don de détourner les yeux satinés de la poupée au sang des plus purs sur le visage inexpressif et majestueux du fiancé. Bien heureuse intérieurement qu’on ne la forçait pas encore à porter une bague bien plus grosse que son doigt afin de démontrer la puissance de cette future union mais aussi l’appartenance de son corps à Tybalt. Car si celui-ci pourrait profiter de son corps, cela ne se ferait pas avant le mariage selon les conventions. Mais soyons sérieux deux minutes, Artémis qui étouffait dans sa carapace hautaine de jeune femme parfaitement éduquée doutait sérieusement des bonnes intentions du jeune homme… qui avait surement un palmarès de conquêtes dans l’école de sorcellerie que ceux-ci fréquentait mais surement aussi à l’extérieur. Et si la belle au bois dormant semblait calme, docile et prévisible, au fond, la rêveuse dynamique qu’elle était étouffait et espérait grandement voir sa bulle de bonne éducation se fissurer. Un espoir surement idyllique en ces instants puisqu’à peine la main de son futur époux ait prit la sienne, la nouvellement cousine de celui-ci s’approcha.
Dylüviàh faisait partie des rares amies de la jeune femme. Si bien, qu’elle se serait presque sentie soulagée de la voir avancer dans leurs directions. Alors que beaucoup de demoiselles de l’école se méfiaient de la Serdaigle, son air hautain qui pouvait lui donné une aura froide et sa bonne éducation n’avaient en aucun cas repoussée la demoiselle. Bien au contraire. Elle avait fait fis des manières de la princesse Greyback et avait tout simplement acceptée son coté coincée, prude et parfois trop docile. L’érudite quand à elle ne critiquait jamais les autres et ne prenait jamais la peine de faire connaitre ses pensées (chose réellement inconvenante pour une dame de son rang).

Ainsi donc, tel ne fut la déception de la belle brune lorsqu’elle entendit le commentaire de la Serpentarde. Effectivement, la verte et argent n’était venue que pour féliciter les deux jeunes gens confortant le désir du paternel de la brunette dans l’idée saugrenue de faire danser ensemble les deux jeunes promis. Et si Mya ne sortait mot face aux joutes verbales des cousins, ce n’était pas parce qu’elle n’en pensait pas moins, mais parce que sa bonne éducation lui dictait de ne donner son avis sur la chose. Les fiançailles et cette danse n’étaient de son gout, mais le choix ne lui revenait pas. Lorsque l’on était une Greyback bien éduquée, l’on se contentait de plier aux désirs de ses parents. Ce fut donc sans réelle conviction qu’elle se laissa entrainée telle la poupée de porcelaine qu’elle était.

Enfermée dans la prison de chair et d’os des mains de Tybalt, la douce Artémis n’osait le regarder dans les yeux, se contentant donc se fixer ses pieds. Mal alaise dans la peau d’une future épousée qui dansait pour la première fois avec son tout nouveau fiancé, elle tentait d’oublier la sensation de ses mains sur sa taille. Tenant donc la jeune femme en tenaille, elle n’ut d’autre choix que de déposer ses longs et fin doigt de joueuse de harpe sur les épaules du jeune homme, ne le touchant que du bout de ceux-ci. N’osant réellement pas le regarder droit dans les yeux, ses pommettes virèrent de couleurs, accompagnant le corail de sa robe. Gênée de ce contact dont elle n’avait aucunement l’habitude, elle se laissait guider par Rookwood qui autrefois surement tentée par tout les moyens d’obtenir ses charmes. Et maintenant qu’elle lui était promise, la patience dont le jeune homme devait s’armer ne serait qu’autre qu’aux yeux de celui-ci un jeu. Alors qu’aux yeux de Mya, ici l’on parlait de sa virginité, de son avenir certes qui avait toujours appartenu à son cousin, mais tout de même, d’une partie de son avenir.
La voix suave et mutin du jeune homme avait réussit à relever les yeux satinés de la fragile poupée Greyback. Les cheveux parfaitement coiffé, ceux-ci coupaient la vue de son visage en moitié laissant seulement l’ombre de la lumière de la pièce donner une certaine animation sur la peau si pale de la brunette. Ne sachant réellement comment réagir face au jeune homme, ses paroles anodines où non, eurent l’effet de la faire de nouveau rougir la douce. « Que de crainte et de désespoir je lis dans tes yeux Artémis… Crois-tu que je te dévorerai vivante une fois l’union consommée ? ». La cousine du loup Greyback était à milles et une lieue de son cousin. Prude, douce lorsque l’on connaissait la demoiselle mais surtout, timide, inapte à pouvoir tenir haut son regard quand un homme la touchait. Bien trop éduquée pour cela, rapidement ses pupilles se baissèrent afin d’échapper au piège venimeux de son cavalier.
Depuis le début de la soirée l’on avait entendu la voix fluette, douce voir presque enchanteresse de la demoiselle. Si bien, que lorsque ses lèvres sanguines s’étirèrent dans un faible sourire du à la remarque du brun, ce fut pour répondre, d’un murmure qui pouvait laisser comprendre que cette conversation était non seulement leur toute première mais aussi privée. Bien à eux.

« A moins que vous vous relevez mi homme, mi menthe-religieuse, je me doute que je n’ai rien à craindre de vous… Si ce n’est la peur de recevoir un traitement indigne de ma situation. » Parlait-elle réellement des petites habitudes de luxure du jeune homme où tout simplement de la peur de se voir délaissée, battre ? Nul par Morgane ne le savait, Mya pouvait facilement se révéler mystérieuse lorsque cela touchait les bouillonnements de la poupée. Aucun doute, il avait toujours été expliqué à la demoiselle qu’il était parfaitement inconvenant de parler de ce qui se tramait dans votre tête. Ainsi, le tumulte de sentiment qui pouvait émané des abysses d’Artémis n’étaient visibles que par ceux qui lui étaient intimes. Une technique certes infranchissables dans les premières années de cohabitation pour celles de son dortoirs, mais aisément affranchie lorsque l’envie de se rapprocher de cette douce poupée de cire se faisait réellement sentir. Ce fut en usant de cette technique que Loki Greyback, le fauché, avait réussit à se faire une place dans le cœur de la toute nouvelle fiancée.
Surprenant alors les conventions, la demoiselle au nom de déesse chasseuse reprit la parole, cette fois, en lançant un regard en direction de la cousine du jeune homme. Encore une fois, la si docile Artémis se posa son regard de velours vers le bas, s’évitant ainsi tout partage visuel direct avec le visage ovale de son fiancé. Humidifiant ses lèvres dans un geste de nervosité, elle osait se demander si cela était réellement raisonnable?

« Ai-je à craindre quoi que ce soit ? » Etait-ce pour se rassurée où tout simplement pour détourner la conversation sur un autre sujet que celui qu’elle aurait aimé aborder en parlant de Dyl ? Après tout, elle ne souhaitait en aucun cas perdre son amie, et si le sourire qu’elle avait affiché en venant à eux se montrait rieur et toujours autant charmeur, la fée des eaux devait en rester tout aussi coi que les deux futurs époux. Après tout, rien n’avait laissé entendre entre ses deux familles un rapprochement. Artémis avait comprit sans réellement l’avouer à ses parents que ceux-ci désiraient la mariée à ce Weasley, descendant d’un loup. Surement dans l’optique de pouvoir apporter à leur camp un petit plus, un futur guerrier. Mais au lieu de cela, ce fut le confort auprès de l’ensorceleur Rookwood qu’elle se retrouva poings et pieds liés. Devait-elle , oh par Merlin, oser plonger ses yeux de plante verte à la fragilité de porcelaine dans l’océan clair, aux remous et à l’écume enjôleuse de son cavalier ?
« Tybalt?» Murmure milieux susurré de la part de la reine des glaces qui en un souffle exprima un questionnement par la simple utilisation du prénom de son cavalier, réveillant un peu de chaleur dans ce froid et coincé maintien...

Rose à l'odeur enivrante de roses ne savaient où poser son regard, coincée dans sa bulle, dans son corps et dans son monde si parfait, si doux... et pourtant épineux, elle semblait attendre le gong des douze coups de minuit afin de pouvoir, telle une cendrillon, quitter les lieux, oubliant peut être une chaussure de verre sur son sillage. Espérant surement grâce à cette fameuse chaussure un rapprochement entre la nymphe et la phobique de l'eau.

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MessageSujet: Re: Just a little thing → Artémis / Dylüviàh / Tybalt   Just a little thing → Artémis / Dylüviàh / Tybalt EmptyLun 24 Sep - 17:46

« A moins que vous vous relevez mi homme, mi menthe-religieuse, je me doute que je n’ai rien à craindre de vous… Si ce n’est la peur de recevoir un traitement indigne de ma situation. » murmura-t-elle, comme si elle désirait que cette conversation reste privée, mais un sourire ironique vint ourler les lèvres du serpentard, tant sur la première partie de ses paroles, que sur la seconde qui dévoilait les craintes qu’elle portait au fond de son être gracile. Peurs opiniâtres qui la poussaient à craindre ce que Tybalt laisserait planer au-dessus de son visage de poupée, de cette douceur virginale qui semblait dégager un parfum capiteux et tentateur. « Qu’en sais-tu ? Peut-être suis-je une créature mi-humaine, mi carnivore qui n’attendra que d’avoir eu ce qu’elle désire pour se repaitre de sa partenaire… toi. » glissa-t-il pour toute réponse, ignorant la suite avec une arrogance perfide qui laissa ses lèvres s’étirer légèrement plus sous l’écho maladif de la ruse perfide de son propriétaire.

Mais déjà, la fragile et délicate fleur au sang si pur et si précieux à bien des êtres en cette pièce, laissait son regard dévier en direction de la salle, tandis que des mots s’esquivaient à nouveau de ses lèvres… « Ai-je à craindre quoi que ce soit ? » demandait-elle alors. Insinuait-elle réellement que sa douce cousine pourrait avoir une réaction ou bien une autre à cette annonce ? En vérité… Tybalt, l’ayant vue agir avec une telle indifférence qu’il aurait pu jurer que non, mais pourquoi offrir une réponse si définitive à celle que l’on venait de lui promettre, sans que ni l’un ni l’autre des futurs époux, n’aient un mot ou ne serait-ce qu’un souffle à dire sur cette question. Car jamais… ô grand jamais, le fils Rookwood n’avait été concerté à ce sujet… sûrement espérait-il passer également entre les gouttes incisives de ces mariages qui pleuvaient leur réalité ces derniers temps de plus en plus assurément. Et en ce qui concernait Artémis, la simple surprise raidie de ses gestes, avait trahi son indicible ignorance sur la question… sinon, sûrement se serait-elle mieux préparée à satisfaire son futur époux. Ne le croyez-vous pas ?

Ainsi, alors que les prunelles aux dérives presque semblables aux algues les plus délicates ondulant dans les profondeurs océanes, dérivèrent de la piste en direction du sol, celles de Tybalt s’attardèrent sur la douce hérésie avec laquelle tout était terriblement compliqué. Pourtant, rien dans sa gestuel ou ses pas ne trahissaient ce point… il restait maître de la danse, excellent du reste, malgré l’apprentissage tardif de cette matière amplement négligée par celle qui avait été sa mère, et dont la présence fantomatique, semblait parfois rôder entre ces murs de pierre, sans que pourtant nul spectre ne vous effleure ou vous transperce un seul instant. Dans le cas contraire, qu’est-ce que la folle insatiable pourrait donc glisser au monde ? Des secrets et des songes qui ne devraient jamais être énoncés à haute voix, sous peine… mais chut, ceci se devait d’être encore un secret, du moins tant que Tybalt n’y trouverait une envie, un point fort, une utilité. Tout comme pour ces secrets qu’il gardait pieusement dans un carnet inviolable… que n’importe qui voudrait voir disparaître, assurément. Mais où se trouvait cette relique préservée ? A nul lieu que tout un chacun pouvait ouvrir et découvrir.

« Tybalt?» murmura une nouvelle fois sa promise, et ce fut comme si ses doigts étaient venus se perdre sur sa joue pour l’inciter à glisser son regard près du sien, qu’elle lui refusait toujours, comme souffrant d’une timidité qui se faisait malsaine et outrancière à toutes ces billes scrutatrices fixées sur ceux. Le spectacle ne méritait nul éloge… « Tu me réclames la vérité en ce qui concerne Dylüviàh ? Pourquoi crois-tu que nos futures épousailles chagrineront ma cousine ? » demanda-t-il à la douceâtre poupée de porcelaine, sa peau soyeuse… « J’imagine que tu n’en sais pas plus que moi, que ce n’est que la méfiance… mais je connais un moyen de le savoir… et tous ici seront ravis et nous oublierons sûrement pour le reste de la nuit. » vint-il lui murmurer à l’oreille après avoir rapproché ses traits. « Ma douce promise… » se fit-il brusquement charmeur, interrompant la danse, laissant ses doigts venir s’immoler sur la blancheur de sa joue, redressant ses traits dans sa direction, l’incitant à croiser la ruse fallacieuse qui brûlait à l’intérieur de ses iris à cette si funeste seconde. « … car la vérité n’a de prix, que ce qui de chimère, ô douce Artémis, te laissera appeler : Ô délice. ô tourment. » laissa-t-il flotter dans un souffle qui vint s’écraser à même ses lèvres en un baiser quémandeur. Il jouait, le fourbe, cherchant à découvrir ce qu’elle avait souligné auprès de la nymphe irréelle qu’il avait observé s’éloigner, mais également savourant cette domination qu’elle n’était en droit de lui refuser… ce soir tout du moins, sous les regards acérés de la foule. Sa langue venant effleurer la sienne telle une gourmandise, sous une langueur qui se faisait charmeuse, avant de reculer simplement ses traits pour l'observer, un sourire frondeur narguant la jeune fille et l'assemblée certainement.

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MessageSujet: Re: Just a little thing → Artémis / Dylüviàh / Tybalt   Just a little thing → Artémis / Dylüviàh / Tybalt EmptyMar 25 Sep - 18:16

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Les tréfonds de la bulle invisible de la Greyback semblaient se réveiller en une danse mouvementée, se rebellant contre tout ce qui se passait en cet instant. Semblant impassible, elle n’osait toujours poser ses yeux verdoyants dans ceux de son promis, oubliant alors l’endroit où tout deux se trouvaient pour mieux contrôler ses remontées rebelles de son esprit. Car s’il y avait une chose concrète dans l’éducation de la future épousée, ce devait surement être le fait qu’en aucun cas, la jeune femme pouvait se rebeller contre l’homme choisit par ses parents. Il avait toujours été certains que le dévolus des géniteurs Greyback se poseraient sur un choix autre que celui de leur fille qui avait assurément toujours imaginer échapper à ce genre de demandes et conventions. Il était donc en cet instant difficile pour la jeune femme de rester aussi assurée et hautaine que pouvait se révéler une reine des glaces comme elle. En cet instant, tout sortait de sa vision du futur, incapable de prévoir ce que ferait Rookwood il ressemblait dans ses manières d’agir en tout point avec son cousin, si cher et précieux Loki. S’il y avait bien un trait de caractère qui pouvait réellement plaire à la jeune femme, c’était celui de l’étonnée, par des gestes, des paroles où tout simplement dans son attitude. Appréciant tous ceux qui lui étaient totalement différent, elle trouvait en la fréquentation de son cousin un appui pour se sortir de sa cage en or, de sa vie fait d’argent, de confort et de marques luxueuses. Si depuis toujours la poupée de porcelaine avait été habituée à prendre soin d’elle en embauchant des personnes pour la masser, la coiffée, la maquillée et lui faire faire des masques en tout genre (allant même jusqu’à pratiquer la danse classique plusieurs heures par semaines), la belle avait toujours rêvé d’une vie différente, d’une liberté sans barrières, de matin sans a avoir à se coiffer, se mettre de la crème et sans à avoir à faire quelques exercices de mises en formes. Etant d’une beauté naturelle, il lui avait fallut apprendre à entretenir celle-ci afin de rester un bon partit pour ces messieurs qui pesaient de part la beauté et l’éducation la valeur d’une future épousée.
Et ce fut surement la docilité et la bonne éducation d’Artémis qui fit de ce nouveau marché entre les Rookwood et les Greyback un moment bien heureux pour quatre adultes ayant comploté pour leur bien dans leur coin. Assurément aux yeux des parents de Tybalt, une jeune femme docile et prévisible permettrait au Serpentard de procréer sans aucune résistance de la part de la demoiselle. Quant au coté des Greyback, en la richesse et le bon sang des nouveaux membres de leurs familles, ils avaient vu une bonne entente et un rapprochement inespéré entre deux enfants uniques… et pour le moins inhabituel.

Entre la reine des glaces et le charmeur de ses dames, un fossé pouvait facilement se construire. Si Artémis restait encore intouchée, ce n’était en aucun cas pour une question de peur où de manque de proposition. Au contraire, la conviction qui s’était ancrée en elle suite aux nombreuses années de bonnes éducations. Conviction aussi limpide que la couleur des yeux de son cavalier, Artémis savait au plus profond d’elle, que seul le mariage pourrait faire sauter cette ceinture de chasteté qui était sienne. Restant respectable, la jouvencelle n’avait ressentit le besoin de tenter des expériences telle ses camarades de maisons, où tout simplement comme les étudiants de l’école de sorcellerie ayant leurs hormones en ébullition. Actuellement, l’ébullition qui vivait en elle et dévorait chaque parcelle de son corps venait principalement du regard de son futur tendre. Le regard perçant, mordant de celui-ci réveillait en Mya toute une flopée de sensation, tout un dérangement digne d’une petite sourie se faisant un nid en vous. Et croyez-moi, cette petite sourie se répandra rapidement en vous, se multipliant pour réveiller toutes les envies les plus voluptueuses et enivrantes possibles. Elle deviendra rapidement une drogue, une allégorie pouvant se transformer en névrose qui, jamais, ne pourra alors déloger de ce qui fut votre corps.
Pleuvant sur elle, les mots perfides du sang froid s’immiscèrent en elle, glissant et ondulant le long des parcelles de son cerveau, analysé par la suite afin de pouvoir répondre quoi que ce soit au beau brun. Malheureusement, aucune réponse ne vint se glisser entre les lèvres fines et parfaitement dessinée de la belle brune. Cette belle au bois dormant dans la pale beauté n’égalait à ses yeux celle d’une vélane où d’une déesse des eaux. Tout comme toutes les autres demoiselles de sa condition, Mya ne voyait en ses bras fins, son allure chétive et fragile, aucune réelle beauté.

Sournoisement, Tybalt avait glissé en l’esprit de l’érudite cette terrible impression de n’avoir le choix. Celui-ci était clair avec elle, il désirait la posséder, faire d’elle sien, et ne jamais donner l’occasion aux autres de toucher à ce qui lui appartenait. Captive des mains de l’aristocrate aux allures nobles, son discours s’éloignant de sa digne posture qui fit naitre en Rose un frisson incontrôlable. Glissant le long de son corps, ses lèvres entrouvertes se pincèrent en un geste de honte. Voila que maintenant, le malaise de la belle au bois dormant se rendait visible dans son maintien, oubliant presque qu’il y avait des curieux autours d’eux. Non seulement les yeux des géniteurs glissaient sur le couple relativement récent, mais ceux des invités non concerné par ce mariage (ou de loin) ne quittaient le corps frêle de la douce et de son cavalier.

Quand enfin Rookwood reprit la parole, ce ne fut pour diluer son poison en Mya, mais plutôt pour reprendre le fil de la conversation, ayant à merveille décrypté les paroles d’Artémis, mais en oubliant surement un détail. La cousine du fiancé était l’une des rares amies de la douce reine des glaces, de ce petit rat de bibliothèque chétif. Si Mya n’avait que peu d’amies, elle leur accordait toute une importance en son cœur. Ne délaissant jamais celle-ci lorsqu’elles avaient besoin de la Serdaigle. La générosité de la brunette n’avait aucune limite. Prête à donner d’elle aux autres, il lui semblait parfaitement logique de ne jamais se donner de barrière lorsqu’une personne était dans votre vie, votre cœur. « Tu me réclames la vérité en ce qui concerne Dylüviàh ? Pourquoi crois-tu que nos futures épousailles chagrineront ma cousine ? » Le regard fuyant de la rose se posa sur le dos de la principale concernée, observant alors celle-ci qui, certes, n’avait eu de réaction qu’un sourire et une boutade envers son cousin. Non, elle ne pensait en aucun cas que ces épousailles et fiançailles chagrinent l’élégante et voluptueuse nymphe. En cette union, Mya craignait juste de perdre son amie pour le rapprochement avec un cousin qui, selon les apparences, n’appréciait en aucun cas celui-ci. La perte d’une amie pouvait facilement briser le pauvre petit cœur solitaire de la Greyback, peu habituée à ne plus voir ses proches. Le jeune maitre Tybalt reprit son petit discours sur un ton suave et sensuel, rapprochant ses lèvres de l’oreille de la jeune femme qui avait de nouveau baissé les yeux sur le sol, de peur de croiser la couleur royal des yeux de son promis.
Certes, en ces mots sages, il appuyait sur un fait : tout deux ne pouvaient savoir ce qui pouvait se déroulait dans les tréfonds de l’âme de la jeune Vershades. Et si Mya pouvait se taguer de connaitre celle-ci, oh grand jamais, la belle se permettrait de penser qu’elle connaissait la nymphe sous toutes ses coutures (cela étant terriblement mal élevé).
Perdue dans les tumultes de ses pensées qui s’écoulaient en elle tel torrent sauvage. Si Artémis avait toujours eue cette fâcheuse habitude de se perdre en elle, ce n’était en aucun cas par timidité, mais en son jardin secret, elle pouvait se laisser aller à toutes les dérives possibles, loin des yeux indiscrets. Dans son monde intérieur imaginaire, il n’y avait aucune entité pour la diriger. Seul son avis comptait, sa liberté et ses rêves.

La douce rêveuse fut alors sortie de ses pensées par l’aristocrate qui continuait de la guidée dans la danse d’une poigne forte, jusqu’à ce qu’il s’arrête, incitant sa cavalière docile à faire de même. Interpelant celle-ci au tréfonds de ses pensées, la prévisible Mya osa enfin lever les yeux vers le jeune homme, qui vint poser ses doigts froid sur la joue en feu de la prude. Les rougeurs qui rosèrent son visage ne semblaient dépérir sous le regard et le charme du reptile. Brulant sous le ciel de Tybalt, son regard de diamant, se laissant alors réciter un poème. Joueur jusqu’au bout, il fit perdre à Artémis toute notion de la réalité, brisant les pensées qui tournaient en boucle. Elle ne savait que penser de ce jeune homme dont la réputation était suivie de luxure et ne voulait faire partie de son tableau de chasse. Une demoiselle de sa condition ne méritait en aucun cas un tel traitement.
Ce fut sans aucun préavis que vint se mêler à sa langue celle du fiancé sous un applaudissement des béta de la salle. N’ayant que pour réaction une certaine surprise, la belle au bois dormant se figea totalement. Voila que celui dont la main lui était promise venait de lui offrir son tout premier baiser, spectacle d’une foule envieuse qui devait trouver ce show charmant. Les yeux écarquillés de surprise, les mains serrant les épaules du riche jeune homme, elle se laissa faire jusqu’à ce que la gourmandise taquine du jeune homme soit satisfaite et que ses lèvres se décollent des siennes. A présent pivoine jusqu’aux oreilles, la demoiselle n’avait en aucun cas perdue cette expression de surprise, tentant tant bien que mal d’assembler son esprit en un seul afin d’interdire toute sorte d’interaction de la sorte entre eux. Ses lèvres sanguines finirent par s’étirer en un de ses rares sourires froid en guise de réponse au sourire fondeur qui la narguait. En d’autres occasions, elle aurait repoussé le jeune homme. Mais ici, elle n’était maitresse de ses fait et gestes.

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MessageSujet: Re: Just a little thing → Artémis / Dylüviàh / Tybalt   Just a little thing → Artémis / Dylüviàh / Tybalt EmptyMar 25 Sep - 21:12

Elle étouffait. Sa robe, aussi large soit-elle, la serrait. Ses talons la démangeaient. Son chignon la grattait. Elle voulait se débarrasser de tout cela, comme d’ordinaire, retrouver cette liberté qui lui avait été arrachée pour l’habiller en poupée. Esclave de la bienséance, de l’étiquette et du monde des sang-purs. Ah quel malheur d’avoir un père de ce monde ! Oui, ôter tout ce qui faisait d’elle une parfaite poupée que l’on expose, et partir, courir parmi les herbes de ce domaine qu’elle connaissait sur le bout des doigts. Mieux encore, elle voulait seulement rentrer chez elle, se glisser dans ses draps, oublier ce début de soirée, oublier tout ce qu’elle venait d’entendre, de voir… d’imaginer. Est-ce pour cela qu’elle s’est échappée de l’assemblée, sous le couvert d’un sourire, sous le désir de laisser les deux futurs amants faire un tant soit peu connaissance par le biais d’une danse… qui autrefois avait été le point d’ancrage du nouveau malheur de la jeune femme ? Une danse… un simple assemblage de pas qui pouvait mener à une catastrophe sans nom. Et aujourd’hui… enfin ce soir, ce n’était plus elle qui se devait de se retrouver dans les bras du fils Rookwood, mais une autre, qui prenait sa place contre son gré, éveillant la jalousie de l’ancienne prisonnière. N’aurait-elle dû s’en réjouir plutôt ? La voilà qui était désormais libre, libérée du joug des Rookwood. N’avait-elle accueillie la nouvelle avec le sourire que l’on attendait d’elle ? N’avait-elle amusé le public de cette salle pour troubler les quelques jugements que l’on pourrait avoir sur elle ? Voilà qu’elle taisait tout d’un air ravi, quand son cœur se faisait de miettes… Sa sortie n’avait pas été théâtrale, loin de là. Les sorties fatales n’étaient nullement sa tasse de thé.

Mais l’air frais ne lui avait fait nul bien, c’était même pire. Derrière elle, elle se doutait déjà de la scène qui était en train de se dérouler, mais refuse tout simplement de se retourner pour le constater d’elle-même. Le regard obstinément tourné vers le ciel, vers ces étoiles qui ne lui sont ce soir d’aucun réconfort. Pleurer ? Elle n’y pense même pas. Ce n’est pas son rôle, ce n’est pas même son genre. Enfin un serveur s’approche d’elle, et c’est avec une lassitude non-dissimulée qu’elle attrape la coupe de ce champagne, boisson qui pourrait bien avoir raison d’elle, mais qui n’est pas encore à l’œuvre. Une nouvelle gorgée, qui à peine passée les lèvres, vient piquer sa gorge. Personne ne lui porte attention, voilà qui est heureux, lui laisse le loisir de penser à cette situation. Le contrat signé… n’a plus lieu d’être. Ses lèvres ne frôleront jamais celles de celui pour qui… non. Elle n’éprouve rien pour lui. Et lui… ne pourra jamais ébaucher son être. C’est un fardeau de moins, car nul doute qu’il sera occupé ailleurs, avec sa nouvelle fiancée. Heureux événement finalement, c’est une tentation de moins, à reléguer dans le fin fond de sa mémoire.

Toutefois, ce sont des applaudissements qui viennent la sortir de ses pensées. Allons bon, que c’est il donc passé qui puisse a ce point porter l’émotion ? Sourire aux lèvres, la belle se retourne, pour mieux observer la scène. Ou mieux en souffrir. Car n’est-ce pas les lèvres désirées qui sont en train d’en ébaucher d’autres que les siennes ? Son visage pâlit un instant, et son sourire s’efface, quand sans en avoir même senti la poigne, voilà sa coupe qui s’est brisée entre ses doigts, sans un bruit si ce n’est trop léger. Mais ce n’est pas ce sang qui entraine sa pâleur, ce n’est pas non plus les petits morceau de verres qui s’incrustent dans sa peau qui la font souffrir. C’est tout autre chose, mais la voilà qui se tait, le regard fixé sur cette scène. « Par Merlin Dylüviàh ! Est-ce que ça va ? » Un regard en coin, et c’est le visage de sa tante qui apparaît devant elle, puis ses yeux se portent sur le reste du verre qu’elle n’a pas lâché. « Je suis désolée… Ces verres sont si fragiles… Je crois que j’ai un peu trop bu. » Ou pas assez ? Qu’importe, car déjà sa tante l’entraine à l’écart, bien trop malicieusement pour que qui que ce soit s’attarde sur eux, trop furtivement, quand la nièce s’efface peu à peu. Se rend t’elle même seulement compte des soins qu’on lui prodigue ? « Voilà. Allez, redescendons, le souper va être servie. »

Le souper. Une autre épreuve à laquelle elle préfèrerait échapper, n’en déplaise au reste des convives. Mais la belle suit sa tante, son visage de nouveau prêt à apparaître en public.
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