Vela soupira avant de s’éclipser doucement de son groupe d’amis. Ils venaient a peine de sortir de leurs cours de potion et ils avaient une période de libre avant de replonger dans les joies inutiles et futiles de la divination. Si elle réfléchissait quelques secondes, la jeune Serpentard ne savait absolument pas pourquoi elle avait choisie de prendre cette matière en option. Enfin si, elle savait qu’elle l’avait prise en pensant, a tord, que ca pourrait l’aider a contrôler son don ; autant dire que ca n’avait absolument pas marcher. Elle savait parfaitement lire le marc des feuilles thé, interpréter les volutes de fumée d’une boule de cristal, comprendre la science étrange des cartes ; et elle était persuadée que si elle se mettait à observer les traces sur les fenêtres non nettoyées, elle serait capable de lire quelque chose. Par contre, elle n’avait absolument pas avancé d’un pouce dans le contrôle de ses visions. Mais ce n’était pas le genre de chose qu’elle pouvait dire à ses amis qui ignoraient quasiment tous qu’elle était affectée du troisième œil. La seule chose qu’elle arrivait a dire en général pour justifier son choix se résumait a « ce sont des points faciles et pas besoin de se concentrer pour les avoirs » et a « et en plus, il fait super chaud la haut, ca me fait comme un soin de beauté a chaque fois que j’y vais… et il y a du thé a volonté ! ». Bref jamais quelque chose de très sérieux qui expliquait clairement son choix. Toujours est-il qu’aujourd’hui, plutôt que de retourner dans sa salle commune pendant deux heures avec ses amis, elle avait décidé de s’éclipser sans rien dire. Elle avait besoin d’être seule pour une fois ; elle avait besoin d’air et de temps pour réfléchir. Réfléchir a rien en faite, mais elle aimait faire ca de temps en temps. Elle avait encore une fois reçu une lettre de Sainte Mangouste qui lui disait que pour l’instant les résultats de ses examens n’étaient pas concluant et qu’ils allaient lui envoyer dans les jours qui suivaient un nouvel échantillon de potion a prendre Merlin seul savait quand. Au fond d’elle même, Vela n’en était que réjouis. Elle s’était habituée à être comme elle était, a avoir des sautes d’humeur monumentales, et a perdre la moitié de ces souvenirs a chaque fois qu’elle avait une vision. Elle avait même tendance a parfois oublié qu’elle était arrivée a Poudlard en début d’année dernière dans l’unique but d’être plus proche de Sainte Mangouste qui avait trouvé un remède miracle qui s’était présenté être un mensonge colossale. C’était donc avec la lettre de l’hôpital contenant leur réponse o combien pompeuse et ses résultats qu’elle était rentrée dans les toilettes du quatrième étage. Comme bien souvent, elle effectuait toutes ses actions dans un silence parfait, elle détestait faire du bruit, l’autre personne qui se trouvait déjà la, en train de pleurer dans un cubicle, ne l’entendit donc pas entrer et s’enfermer a son tour, a l’autre bout de la pièce. Toujours sans bruit, elle rabattit le couvercle des toilettes et s’assit en tailleurs dessus. A partir de ce moment, elle se plongea, corps et âme, dans l’analyse des documents qu’on lui avait envoyé. Le bruit, régulier des pleurs ne la dérangeait pas, bien au contraire. Quelqu’un d’autre qu’elle aurait très certainement dit quelque chose, proposer son aide, ou même un mouchoir, mais Vela ne le fit pas. Après tout, si l’autre s’était enfermée dans les toilettes, c’était certainement pour être seule. De tout façon, Vela s’en fichait.
Elle ne savait pas depuis combien de temps elle avait passé, assise seule sur les toilettes, le regard perdu sur un bout de papier qu’elle connaissait a peu près par cœur a présent. Tout ce qu’elle savait, c’est que l’autre avait arrêté de pleurer et s’agitait légèrement de son coté ; elle était surement sortie du cubicle sans sortir de la pièce, et qu’elle, elle avait eut le temps de penser a ce qu’elle allait dire dans sa prochaine lettre pour son oncle, celle pour sa mère, celle pour son meilleur ami de Dumstrang qui lui manquait terriblement ; et qu’elle avait aussi commencer a réfléchir a ce qu’elle allait bien pouvoir écrire dans son devoir de potion.
Elle entamait d’ailleurs le premier paragraphe quand la porte des toilettes claqua. La serpentard ferma les yeux et serra les dents. Les gens étaient incapables de faire preuve d’un peu de discrétion. Si seulement ca n’avait été que la porte, Vela n’aurait rien dit ; mais c’était sans compter sur la respiration sifflante désagréable au possible, les bruits d’eau qui coule et sur une voix, qui donnait des envies de meurtre a Vela. Elle avait toujours eut du mal avec les petites voix, timides et fluettes. A chaque fois qu’elle en entendait une, la Serpentard avait envie d’attraper la personne par les épaules et de le secouer très fort.

Il y a quelqu’un ?

Non mais… C’était quoi cette question ? Elle était dans des toilettes ! Qui s’amusait à demander s’il y avait quelqu’un d’autre dans les toilettes ? De toute façon… Qu’est-ce que cela pouvait bien lui faire ? Si Vela s’amusait a lui répondre « Oui d’ailleurs j’ai besoin d’aide pour remettre ma jupe en place » ou même un simple « Non » en quoi est-ce que ca allait changer l’attitude de la nouvelle personne arrivée ? Il fallait pourtant croire que l’inconnue qui pleurait avait trouvé cette question pertinente vu qu’elle était en train de lui répondre.

Oui ce n'est que moi ! Je m'appelle Cassandre. Que t'arrive-t-il ? Pourquoi as tu couru ainsi et pourquoi sembles tu si bouleversée ?

Oooh… elle connaissait cette voix ; et elle connaissait aussi ce prénom. Vela soupira avant de plier sa lettre pour la ranger dans une de ses poches. Tout en s’étirant, elle se leva et ouvrir ses toilettes. Elle s’approcha des miroirs, un sourire mauvais aux lèvres.

Par Grindelwald vous pouvez pas vous taire un peu… Entre l’une qui passe des heures enfermée dans les chiottes a pleurer comme une pauvre malheureuse, et l’autre qui semble sur le point de mourir de fatigue et de… -Vela regarda Hua des pieds a la tête- faiblesse ; vous me donnez envie de vomir… Depuis quand est-ce que ces toilettes sont devenues un point de rencontre et de discussion ?

La jeune femme s’avança vers un miroir et commença a arranger ces cheveux comme si de rien n’était.

Je détestais Aymeric, je le détestais de tout mon être, de toute mon âme, de tout les pores de ma peau. J'avais envie de me jeter sur lui, de mettre mes mains autour de sa belle gorge et de serrer de toutes mes forces jusqu'à ce que mort s'en suive. Alors pourquoi fallait il que je sois touchée de ses remarques, de ses piques incessantes. Je veux dire, j'avais l'habitude d'avoir les garçons en horreur, de vouloir étrangler les serpentards, mais lui, c'était plus fort que tout. J'avais le besoin irrévocable de lui prouver que j'existais, qu'il se devait de me prendre en considération et je n'y parvenais que par la violence, celle des gestes, celle des mots. Fenrir se marre parfois de tout ça et dit que j'ai la tête à l'envers quand McCawley est dans les parages, il a pas tort, il a pas raison non plus cela dit.

Une fois de plus il avait voulu me montrer qu'il me haïssait en compagnie de son meilleur ami il pouvait faire un effort, non? Chez lui, le moindre effort devait être quelque chose de surhumain, car il ne se gênait pour être désagréable à croire qu'il se retenait de l'être toute la journée, pour me réserver sa mauvaise humeur du jour. Il lui avait fallu deux minutes à peine pour m'humilier pour me faire perdre mes moyens et me faire lâcher le bras de Fenrir. C'était son ami, certes, mais pourquoi est ce qu'il le laissait faire? J'étais pas sa petite amie officieusement mais j'étais au moins son amie, il pouvait très bien me défendre. J'avais envie de le maudire, mais je n'en avais pas la force, il était comme ça mon faux petit ami, il était gentil, mais ça n'était pas tout les jours à mon gout. En tout cas, après une altercation et une mauvaise blague sur mes cheveux qui avaient une affreuse couleur citrouille selon le poufsouffle, j'avais bien envie de me venger. La vengeance chez les Weasley, c'était toujours en finesse, toujours étudié et malicieux. La mienne sera vicieuse et déconcertante. Il ne s'attendrait pas à une attaque aussi détournée, il avait pris l'habitude que je sois spontanée et complètement irréfléchie. Cette fois, je le surprendrai, il se ferait avoir et il le regretterait amèrement, plus jamais il n'oserait me défier ainsi.Pour rester discrète j'avais dans l'idée de mettre mon idée à exécution dans les toilettes, généralement à cette heure là, il n'y avait personne. Ma bouteille de jus de citrouille en main, j'entrai dans une cabine, abaissai le couvercle des toilettes et m'assis dessus en tailleur. Je sortis de ma manche un sachet contenant des comprimés moldus, des laxatifs. Je tentai de les écraser et de les dissoudre dans la bouteille quand quelqu'un entra. Une jeune fille qui se mit à pleurer dans la cabine à côté, curieuse, je me levai discrètement et regardai au dessus de la paroi qui nous séparait. Cassandre Whitemorde, la serdaigle ambitieuse et froide, que j'avais surpris en train de pleurer, il y a un certain temps. Je me rassis silencieusement continuant à faire e que j'avais à faire, je me rendis compte qu'une personne était passée par là également, son ombre se dessinant en bas de ma cabine. Quelqu'un d'aussi égoiste que moi, qui ne se mit pas à consoler la jeune serdaigle. La personne fit ce qu'elle avait à faire, mais resta dans la cabine asse longtemps pour que je me pose des questions, tout en remuant mon mélange d'un air songeur, je me questionnai, que pouvait elle faire dans ces toilettes? Mon questionnement cessa quand une autre demoiselle pénétra dans l'enceinte. Une vraie furie celle là, j'écoutai attentivement la scène, aimant être invisible à leurs yeux et pouvant, cependant, tout entendre à merveille. Elle demanda s'il y avait quelqu'un qui se trouvait là, je n'avais pas envie de répondre, surtout que je reconnaissais la voix de la demoiselle et que je me sentais gênée de me retrouver en face d'elle. Cassandre se décida à sortir de sa cachette et suggéra qu'Hua semblait bouleversée. Je fis une moue enfantine assez curieuse, j'attendais la réponse de la serdaigle. Mais la troisième personne décida à sortir et sa voix si hautaine e glaça le sang. Runcorn était là, à faire son caprice. Pour une fois qu'elle n'était collée serré à mon Peter, elle était là où je souhaitais être seule. Je levai les yeux au ciel, sans doute pour m'encourager.

Bordel de goule en slip de bain ! Y en a qui essaie d'uriner dans la sérénité! hurlai je à travers la paroie en me relevant et en rangeant les médicaments moldus dans ma manche d'uniforme et je sortis de la cabine en soupirant, fonçant contre un lavabo sans regarder les autres jeunes filles. La Runcorn était en pleine tirade, venant d'elle, ça ne m'étonnait pas du tout et j'en étais complètement blasée, bien entendu, ça n'était pas elle qui aurait été une mère Térésa et qui aurait consolé une camarade. Si tu veux cracher ton venin Runcorn, va mettre ta tête dans la cuvette des toilettes, je tirai la chasse avec plaisir. lançai je en souriant de toutes mes dents à la principale intéressée. Je la détestai de tout mon être, mais je n'en fis rien paraître, je préférai m'intéresser aux deux autres jeunes filles. Mon regard bleuté se posa sur Cassandre, ses pleurs je les avais reconnu durant les premières secondes où elle était entrée, dans le fond, j'étais triste pour elle, elle semblait toujours si forte, si dure que l'entendre pleurer était totalement déconcertant et me donnait presque envie de la reconforter, de découvrir la raison de sa tristesse. Puis je me tournai vers Hua, la serdaigle que je ne connaissais que très peu et qui m'évitait comme la peste. Je soupirai et me hissai sur le rebord du lavebot en souriant tentant ma bouteille en direction de Vela Runcorn. Une petite boisson pour te réhydrater les cordes vocales? murmurai je d'un air innocent, elle ne savait pas ce qui l'attendait décidément. Dans un sens, je sauvai doublement les deux jeunes demoiselles, j'occupai la serpentarde et j'allai la neutraliser.

Oui certes, il y avait plus aimable comme introduction, mais Vela n’avait jamais été réputée pour être aimable surtout envers ceux des autres maisons. Elle était assez différente avec les serpentard, après tout, elle les respectait plus ou moins ; et elle avait ces moments de gentillesse… de temps en temps. De toute façon, elle n’avait pas envie d’être aimable ou gentille. Elles étaient dans des toilettes pour l’amour de Merlin… Vela pouvait concevoir que l’on puisse parler garçon dans ce lieux ; mais pleurer… Non… Surtout pas en milieu de journée.
La jeune femme avait donc agis comme elle agissait toujours ; comme une véritable harpis sans cœur a qui l’on avait envie d’arracher la tête. Et encore une fois, elle n’en avait strictement rien à faire. Les yeux fermement fixer sur son reflet dans le miroir, elle arrangea son maquillage qui avait très légèrement coulé avant de porter les mains a son uniforme, qu’elle avait réarrangé a son gout dès le premier jour qu’elle avait passé a Poudlard l’année dernière.

Bordel de goule en slip de bain ! Y en a qui essaie d'uriner dans la sérénité!

Et bien voila… Elles n’étaient pas trois, mais quatre… Et cette voix aussi mélodieuse que le bruit des griffes d’un chat coincé dans un tuba ne pouvait appartenir qu’a une, et une seule personne… La petite Weasley qui lui donnait des mots de tête incroyables. Alors que Vela venait de tourner la tête pour observer la nouvelle arrivée, qui devait en faite être arrivée dans les toilettes la première vu la tête étonnée de Cassandre, la jeune Serpentard prononça quelques mots, plus pour elle même que pour le reste de son audience.

Ah…. Je me disais bien qu’il manquait quelque chose pour que cette petite fête soit encore plus désagréable… Une Weaselbee en chaleur…
Si tu veux cracher ton venin Runcorn, va mettre ta tête dans la cuvette des toilettes, je tirai la chasse avec plaisir.Vela la regarda fermement droit dans les yeux tout en laissant s’échapper un rire amusé. Elle pensait l’avoir comme ca… Elle ne savait pas dans quoi elle se lançait. Quelques secondes se passèrent sans qu’un bruit, un souffle ou un soupire ne viennent briser le silence glaciale qui s’était installé. Et puis, Alice revint a la charge. Une petite boisson pour te réhydrater les cordes vocales?

Voilà qui sortait de nul part… La serpentard resta silencieuse et fronçant légèrement les sourcils. Elle regarda ensuite un instant ce que lui tendait Alice. Du jus de citrouille… Elle avait toujours détesté ca et très honnêtement, elle n’avait jamais compris pourquoi tout le monde buvait cette immondice comme de l’eau. Autant elle adorait la citrouille sous toutes ses autres formes, en tarte, en purée, en gâteau ou même en biscuit, mais en jus, elle n’avait jamais réussi à boire plus d’une gorgée sans tout recracher. Que ce jus lui soit proposé par la jeune Gryffondor était encore plus écoeurant. Lentement, Vela laissa un sourire amusé apparaitre sur ses lèvres.

O la belette… Je préfèrerai lécher la sueur de ton très appétissant cousin sur son corps plutôt que de boire ce que tu m’offre…

Elle allait continuer dans sa lancée quand la petite Serdaigle qui était rentrée comme un ouragan dans la pièce en ressorti tout aussi rapidement. Il y avait de quoi perdre la tête a ce rythme la. En tout cas, sa disparition coupa Vela dans son élan. A la place, elle leva les yeux au ciel et se retourna vers le miroir. Elle savait parfaitement, ou en tout cas elle le présentait, qu’Hua était partie à cause d’elle. Un peu de gentillesse et de condescendance n’aurait pas eut cet effet la. D’un autre coté, on ne partait pas dans un endroit que l’on pensait désert pour se faire consoler… Bref, Vela s’en fichait complètement, et ses actions, aussi affreuses et inhumaines soient-elles, n’allaient pas l’empêcher de dormir.

Pauvre jeune fille incommodée .... Décidément, elles s’étaient liguées pour lui rendre la journée intolérable. Hua était partie, il n’y avait plus aucune raison pour continuer a parler… Ne pouvait-elle pas se taire ? Nous te donnons la nausée ... Non… a l’instant précis elles lui donnaient la nausée et des envies de morts douloureuses et lentes. Tu m'en vois fort peinée, et je te prie d'accepter mes excuses les plus sincères. Puisque nous te sommes si intolérables, peut-être devrais-tu aller ailleurs voir si nous y sommes, par exemple dans la cuvette des toilettes par exemple, comme cette jeune fille te l'a si judicieusement conseillée ? Cela ferait, je te prie de le croire, des vacances à notre environnement visuel, sonore et olfactif de la plus belle des manières. Bref, en résumé, il serait fort approprié pour toi d'aller cracher ton fiel en d'autres lieux. Mais sans doute ne puis-je attendre de ta part autant d'intelligence ... fort regrettable, vraiment ... Vous autres Serpentard, ne savez pas vous arrêter à temps et vous êtes souvent ridicules.

Cassandre haussa un de ses sourcils avant de lui tourner le dos pour retourner se placer à un miroir avant de sortir consciencieusement tout son maquillage. Vela se demanda un instant si la Serdaigle avait quelque chose à cacher vu la tonne de cosmétique qu’elle avait dans son sac.
Et il ne fallait pas croire que mademoiselle Runcorn était une idiote. Elle ne pouvait peut-être pas la voir intégralement, mais elle savait parfaitement que Cassandre avait sortie sa baguette, chose stupide et inutile a son avis. Vela parti dans un éclat de rire qui dura facilement une minute sans qu'elle puisse se calmer. Lorsqu'elle retrouva son souffle, elle secoua la tête amusée.

Non… Je suis bien ici.. Et je peux voir a quel point ma présence ici vous agace, si je partais ca vous ferait trop plaisir. Et ca… C’est vraiment tout tout en bas de ma liste. Juste après coucher avec Peter une nouvelle fois dans le dortoir des Gryffondor… Elle avait dit ca en regardant fermement Alice et en se mordant la lèvre inférieure. Et range ta baguette Whitemore… Ce conflit n’est pas le tiens… Et si tu comptes vraiment m’attaquer dans les chiottes… C’est une très très mauvaise idée…

Oui, j'étais du genre à me mêler des histoires qui ne me regardaient pas. A vrai dire, je me mêlais toujours des histoires des Serpentards. Non pas que ça soit ma grande passion et que j'aime être en leur compagnie, seulement, je les détestais tellement que c'était devenu un autoatisme je me devais de leur rendre la vie infernale et d'être dans le coin pour faire en sorte que leur petit moment de gloire vire au cauchemar. Vela Runcorn était une serpentarde type, imbue d'elle même, ambitieuse. méprisante. Enfin, elle l'était pour moi car elle osait me défier sur un terrain qui était le mien, Peter. Son rapprochement récent avec Peter me rendait folle et elle le savait, elle s'en servait pour me provoquer et me faire sortir de mes gonds. Le doux accent scandinave de la serpy se fit entendre à mon oreille. Ah…. Je me disais bien qu’il manquait quelque chose pour que cette petite fête soit encore plus désagréable… Une Weaselbee en chaleur… Je lui lançai un regard noir, faisant une grimace enfantine. Elle m'agaçait au plus haut point, mais je devais tenter de calmer le jeu, il y avait des témoins et je n'avais pas envie d'être accusée du meurtre. O la belette… Je préfèrerai lécher la sueur de ton très appétissant cousin sur son corps plutôt que de boire ce que tu m’offre… Elle faisait tout pour me faire mal là où il le fallait, elle était douée la petite teigne pour ce genre de chose mais je ne laisserai pas faire aussi facilement, question fierté Weasley. S'attaquer à Peter face à moi, c'était comme me povoquer en duel. Hua décida de filer en douce, je la suivis du regard d'un air un peu déçu. Je ne comprenais pas du tout ce qu'elle avait, je veux dire, je l'avais embrassé une fois par erreur, ça n'était pas la fin du monde, il n'y avait de quoi se comporter comme une vélane en furie. J'allais me jeter sur Vela Runcorn, histoire de la faire taire une bonne fois pour toute quand la serdaigle se mit à argumenter à son propos. Vous autres Serpentard, ne savez pas vous arrêter à temps et vous êtes souvent ridicules. La Whitemore était douée, une vraie serdaigle en puissance son petit discours une fois terminé, je lachai un petit rire moqueur en direction de la serpentarde. Je me soulevais du bout des doigts pour sortir de mon perchoire gracieusement. Je déposai ma bouteille de jus de citrouille trafiqué dans levier, me regardant dans le miroir. Non… Je suis bien ici.. Et je peux voir a quel point ma présence ici vous agace, si je partais ca vous ferait trop plaisir. Et ca… C’est vraiment tout tout en bas de ma liste. Juste après coucher avec Peter une nouvelle fois dans le dortoir des Gryffondor… Je me figeai quelques secondes sur place. Elle souhaitait réellement me blesser, mais je tentai de ne pas y penser. Je fixai mon reflet dans le miroir, pensant une main dans ma chevelure rousse , d'un air sérieux qui ne m'allait pas. Je tentai d'ignorer ses attaques. Et range ta baguette Whitemore… Ce conflit n’est pas le tiens… Et si tu comptes vraiment m’attaquer dans les chiottes… C’est une très très mauvaise idée… Je levai les yeux au ciel, en regardant le petit duel qui allait avoir lieu de loin. Je m'ennuyai presque, elles auraient pu commencer sans moi tout de même. Et bien, Runcorn. A entendre ce que tu dis, j'ai bien l'impression que tu t'attaches bien vite aux Weasley. C'est de bien mauvaise augure lorsqu'on est un serpent de ton espèce. Ma voix sifflante résonna dans les toilettes, j'avais parlé plus fort que je ne le voulais mais c'était sans importance. Je fixai avec attention la serpentarde, saisissant ma baguette sous les conseils silencieux de Cassandre. Un petit sourire se dessina sur mon visage lorsque je pointai ma baguette sur la jeune verte et argent.
Aurais tu peur de Whitemore? Après tout, elle a le droit légitime de défendre l'honneur de sa maison. La maison que tu as attaqué en mal menant la jeune demoiselle qui vient de partir avec la grâce d'un troll. Je fixai de mes yeux verts la jeune serdaigle restante, en souriant. Il se trouve que nous avons désormais un point commun il me semble, Cassandre. Elle a posé ses sales pattes sur ce qui était à nous, il me semble.

Attaquer la jeune gryffondor était simple ; parfois trop simple, mais Vela ne s’en lassait pas. D’un autre coté, comment pouvait-elle ? La tête qu’affichait Alice a chaque fois qu’elle s’amusait à mentionner la moindre activité charnelle avec son cousin valait de l’or. Beaucoup d’or. Il ne s’était jamais rien, absolument rien, passé avec Peter, le château entier le savait ; mais vu que la chose était loin d’être impossible, et qu’Alice savait parfaitement que la Serpentard le regardait avec des yeux d’affamée, ca marchait a chaque fois. Elle avait beau agir comme si ca ne la dérangeait pas, Vela avait bien vu qu’elle s’était figée quelques secondes. Un sourire amusé s’installa sur son visage. Ca avait beau être des victoires infimes, c’était tout de même des victoires ; et elles étaient du genre à faire plaisir. Ce sentiment était d’ailleurs largement nourri par Cassandre. Son visage c’était décomposé après avoir entendu ce qu’elle avait dit. Soit elle était parfaitement frigide, soit c’était une actrice remarquable. Il y avait de fortes chances que la première option soit la bonne. Il fallait effectivement avouer que Vela n’avait jamais vraiment aimé prendre des détours, elle ne comprenait pas pourquoi certaines personnes continuaient à tourner autours du pot pendant des heures. Ca ne servait a rien, et ca avait uniquement le don de l’énerver. Certes, elle savait tenir sa langue et arrondir les angles lorsqu’elle était en bonne compagnie, mais les deux jeunes femmes qui se trouvaient dans les toilettes avec elle ne méritaient absolument pas sa retenue, son respect ni même son temps a vrai dire ; mais elles l’amusaient et lui remontaient le morale. Il était tellement pathétique, et en même temps si drôle, de les voir se liguer contre elle. Elles avaient même l’idée folle, et purement stupide, de vouloir l’attaquer. De un, Vela n’avait jamais vraiment été du genre à chercher bagarre magique. Elle aimait se battre, un peu trop surement, mais les murs du châteaux l’empêchaient de faire ce qu’elle voulait réellement faire, et elle avait une image d’élève modèle a tenir. Ce n’était pas deux morveuses comme celles-là qui allaient changer ca. Et puis… Se battre contre une sixième année et une troisième année, ca n’avait rien de drôle. Elles avaient beau être deux, Vela savait parfaitement ce qu’elle valait avec une baguette, son oncle avait toujours veillé a ce qu’elle soit au meilleur de ses capacités, et Dumstrang, qui contrairement a Poudlard n’avait pas de place pour les faibles, avait instauré des cours de duel obligatoires.

Et bien, Runcorn. A entendre ce que tu dis, j'ai bien l'impression que tu t'attaches bien vite aux Weasley. C'est de bien mauvaise augure lorsqu'on est un serpent de ton espèce.
Pas a tous les Weasley… Seulement a Peter… Mais pas pour longtemps ne t’en fais pas… Je te le laisserai lorsque j’aurai fini de m’amuser avec lui.
La jeune Gryffondor sorti sa baguette et se mit a la pointer sur Vela. Celle-ci ne pu réprimer un sourire amusé. A croire qu’elle lui donnait le bâton pour être battue… Aurais tu peur de Whitemore? La ce fut carrément un ricanement qu’elle ne pu réprimer Après tout, elle a le droit légitime de défendre l'honneur de sa maison. La maison que tu as attaquée en mal menant la jeune demoiselle qui vient de partir avec la grâce d'un troll.
Hua est assez grande pour se défendre toute seule non? Et puis… très honnêtement.. Elles appelaient vraiment ca une attaque? Vela n’avait fait qu’exprimer un peu fort son désir de silence et son mécontentement. Ca n’avait absolument rien d’une attaque.
Il se trouve que nous avons désormais un point commun il me semble, Cassandre. Elle a posé ses sales pattes sur ce qui était à nous, il me semble.

La, Vela du lever un de ses sourcils. Quelque chose qui était a elles… De quoi voulait-elle donc parler ? La petite Hua était leur propriété ? A moins que ce soit les toilettes… Elle aurait volontiers ouvert la bouche pour dire quelque chose, soulignant la débilité profonde de ce que la gryffondor venait de dire. Elle n’en eut malheureusement pas le temps, Cassandre venait de la prendre de court.

Le conflit qui est le mien est celui que je choisis. […] Toutefois, elle a grandement intérêt à laisser ses pattes là où on peut les voir, parce que je n'aime pas vraiment de pitié pour les lâches.
Ouuuuu…. Voila de bien grands mots pour une aussi petite tête. Tu sais quoi Whitemore, tu me fatigues et m’agaces. Je n’ai même pas la force de m’abaisser a te battre a ce petit jeu complètement inutile. Si tu appelles mes paroles une attaque, je te souhaite de ne jamais te retrouver au milieu d‘une réelle attaque. La jeune femme se pencha un peu plus vers le miroir avant de sortir un rouge a lèvre flamboyant de sa poche. Quant a ta baguette… La sortir est pure folie… Et ne crois pas qu'Alice te soit d'une grande aide...

Sur le moment, mon venin de non serpent était en peine ébullition, j'adorais me confronter à Vela Runcorn, peut être plus par haine pour sa personne que par principe de la rivalité légendaire qui unissait nos deux maisons. Elle s'attaquait à Peter, car elle me connaissait cette faiblesse et je me devais de ne pas lui faire voir que cela me gênait, elle en aurait été trop heureuse et cela lui aurait ouvert la porte à la découverte d'autres faiblesses. Je tentai de ne pas trop penser à mon cousin, de toute façon, je ne pouvais pas contrôler ses choix de fréquentations. Je devinai qu'il ne devait pas se passer grand chose avec la serpentarde de toute façon, Petou m'en aurait parlé, il le faisait toujours. Vela finit par se moquer de moi, je l'avais bien cherché, elle adorait saisir les opportunités que je lui laissai entrevoir. L'attaque était son unique défense et il fallait reconnaître qu'elle était douée, la simple idée qu'elle allait poser ses pattes sur mon cousin, sur mon Peter, le sang de mon sang. Cassandre répondit à mon invitation, je ne m'attendais pas à moins de sa part à vrai dire et je lui souris presque.


Oui Weasley, il semblerait que nous ayons toutes les deux le même amuse bouche. Mais j'ai peur qu'il n'ait guère de saveur. Un soupçon trop insipide pour moi. Toutefois, elle a grandement intérêt à laisser ses pattes là où on peut les voir, parce que je n'aime pas vraiment de pitié pour les lâches.

Définitivement, en oubliant ce que je savais du passif de la Whitemore, je la trouvais digne de ma confiance. Enfin, peut être était ce parce que je n'avais pas réellement le choix et qu'au final, elle me serait d'une aide précieuse, je n'allais pas faire ma fine bouche avec elle. La situation actuelle nous rapprochait face à un ennemi commun, à vrai dire, j'aurai très bien pu ignorer cela et partir, éviter le conflit, mais je n'avais pas apprécié qu'elle parle ainsi de Peter, cette Runcorn et elle avait osé attaqué Hua que je tenais en haute estime, même si cela me gênait de l'admettre. J'étais spectatrice impuissante de la confrontation qui avait lieu entre la serdaigle et la serpentarde, attendant furieusement que cela se termine. La serpentarde faisant siffler furieusement son venin, je me mordis la bouche pour ne pas intervenir.

Quant a ta baguette… La sortir est pure folie… Et ne crois pas qu'Alice te soit d'une grande aide...

Je ne prenais pas son insulte au sérieux, elle avait de meilleures attaques habituellement que ce genre de petite pique insignifiante. Je détaillai curieusement Vela Runcorn du regard, pensive je ne pointai désormais plus ma baguette en sa direction. Je me demandai s'il serait bien sérieux de débuter un conflit dans les toilettes des filles, surtout face à dernière année, je n'avais pas son niveau et encore moins son goût pour les duels. A vrai dire, en cours j'avais toujours été une cancre et j'avais toujours tout fait pour être la dernière de la classe, m'efforçant de m'améliorer lorsqu'on l'exigeait réellement. Il était bien tard désormais pour faire un pareil effort. Je lançai un regard curieux en direction de la serdaigle, j'haussai les épaules pour lui faire comprendre que je n'avais que faire des justifications de notre camarade et lançai je avec conviction mon petit sortilège.

Crache Limace! m'écriai je.

Ma voix retentit dans la salle, j'eu quelques secondes de flottement me demandant encore s'il était judicieux de faire cela, mais c'était déjà trop tard de toute manière.