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 (terminé) LULAKE. ♱ « L'Apocalypse des Sentiments. »

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MessageSujet: (terminé) LULAKE. ♱ « L'Apocalypse des Sentiments. »   (terminé) LULAKE. ♱ « L'Apocalypse des Sentiments. » EmptyMer 29 Mai - 10:08

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« Tous les sentiments ont ceci de particulier que l'on croit les éprouver seul.  » - Jean-Paul Richter.
I won't say.
Une pièce pour travailler les sortilèges. Une pièce dans laquelle nul sentiment autre que les vôtres ne puisse pénétrer. C’était ce dont vous aviez besoin, et c’est ainsi que tu avais trouvé la salle sur demande, la première fois. Blake n’était pas doué avec une baguette, tu le savais incapable de se concentrer en dehors de vos cours privés, de cette aide que tu lui apportais… mais ce jour-là rien ne se déroula comme prévu. Tu avais dépassé tes propres limites, enfermant tes ressentis bien trop longtemps. Higgs t’a sans doute cherché, te croisant avec les autres Serpentards, telle un courant d’air. Tu n’as même pas pris la peine de manger. Tu sentais la carapace de ton cœur se fendiller, et tu refusais qu’il soit témoin d’une telle chose. Toi, sa stabilité, tu ne pouvais en aucun cas te montrer faible. La maîtrise, c’est le pouvoir. Ta maîtrise envolée, cependant, tu n’étais plus qu’une jeune femme perdue dans le coin d’une pièce magique. Recroquevillée sur le canapé trônant dans le coin confortable de votre havre de paix, tu pleurais, laissant les nerfs à vif s’exprimer, les traumatismes d’enfance remonter. Tu montrais tant de force à renier la faiblesse qu’elle t’éclatait avec violence au visage lorsque ta frêle enveloppe charnelle refusait de porter un poids si lourd. Ta respiration sifflante te laissait au bord du malaise alors que tu espérais que ton camarade oublie votre rendez-vous. Mais comment pourrait-il l’oublier ? Vous vous retrouviez chaque semaine, trois fois, depuis votre seconde année. Tu avais accepté l’empathe, seul être apte à passer outre ton incompétence sentimentale… sans jamais rien commenter. Vos baguettes liées ne laissaient aucun doute sur votre complémentarité, bien qu’il ignore combien tu pouvais te montrer toute aussi excessive que lui, toute aussi incontrôlée.

A l’instant même où la porte s’ouvre, tu sais que tu ne peux plus te dissimuler. Tu perçois son parfum, entend sa démarche si caractéristique. Tu ne relèves pourtant pas le visage, que tu gardes caché entre tes mains, allongée sur le flanc contre le velours vert. La violence de tes émotions est inouïe, brutalement contradictoire. En surface il y a cette angoisse, cette sensation d’inutilité, d’anormalité, et plus les secondes passent, plus la culpabilité se fraye un passage dans le capharnaüm de ton âme. La souffrance liée à ton enfance de maltraitance effleure le bord de tes lèvres imprégnées de ce goût salé des larmes qui perlent sans discontinuer. De sa présence frappe un désir latent qui s’exprime sans que tu en ais conscience, il est là, enfermé depuis des années, relayé, falsifié. Tu as passé des heures dans les bras de bien d’autres hommes sans jamais te rendre compte de ce que tu éprouvais pour celui-ci… une infinie tendresse croisée d’attirance. Le nœud ne cesse de se compliquer, tu es une boule de haine, par dessus tout.

C’est le sifflement du serpent qui te fait redresser la tête. Tes longs cheveux blonds tombent en cascade sur tes épaules, pour une fois dénoués, et ton regard bicolore fait l’allée-retour entre la créature précédemment sortie de ta baguette pour tenter de canaliser tes craintes, et ton camarade. Lui avais-tu déjà confirmé tes talents particuliers ? Tu ne te souvenais pas lui avoir fait de démonstration, mais sans doute avait-il une idée théorique, entre rumeurs et aveux à demi-mot. Qu’importait. Tu ne pouvais pas laisser le reptile s’en prendre à ton unique véritable ami. « Ne l’approche pas. » A ton tour de jouer de sifflements, tentant de reprendre le contrôle de tes réactions, sans trop de succès. L’eau roule toujours sur tes jours, et tu n’oses pas t’avouer vaincue, tu n’oses ni t’écrouler, ni te relever. Le souffle encore court, tu attrapes ta baguette, faisant disparaître l’animal, en désespoir de cause… avant de lâcher le bout de bois blanc qui roule ainsi sur le sol. Tes doigts tremblent, tu te sens impuissante, malheureuse et morte de honte. Que va-t-il donc penser ? Va-t-il y résister ? « Tu dois pas rester là… c’est pas bon pour toi. J’suis toxique, Blake… » Toxique, parce qu’une bombe a retardement qui a explosé au mauvais moment.

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MessageSujet: Re: (terminé) LULAKE. ♱ « L'Apocalypse des Sentiments. »   (terminé) LULAKE. ♱ « L'Apocalypse des Sentiments. » EmptyDim 2 Juin - 0:03

l'apocalypse des sentiments - mon âme s'éclaire
quand le jour sombre, tous mes travers sont faits pour l'ombre



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« H
iggs, veuillez avoir l'obligeance de vous montrer un peu moins médiocre et vous donnez la peine de réaliser ce sort qui est du niveau d'un quatrième année. », souffle la voix assassine et las de ton professeur. Sous le choc de ses mots, tu te mords la lèvre, sentant l'agacement te titiller, ce qui est autant le fruit de tes sentiments que ceux de l'adulte à tes côtés qui désespèrent de te voir lancer un sort digne de ce nom. C'est pas ta faute, à toi, si tu arrive à rien. C'est celle des autres. Celle de ceux qui te percutent effrénés dans cette vague mortelle de sensations, qui dévalent sur toi et t'ensevelissent sous les flots qui te force à te débattre pour survivre et à abandonner ta concentration. Tu tends le morceau de bois dans un ultime effort et tu murmure les mots qui devrait libérer une lumière bleuté, mais qui reste muette à ton appel. Ton prof soupire, tu n'auras surement pas la moyenne à cet exercice. Il faut vraiment que Macnair t'aide, histoire que tu rattrape le coup, elle est ta seule chance de réussite et d'éviter un redoublement qui te pend au nez.


Pourquoi, mais bon dieu, pourquoi tu ne trouve personne quand tu as besoin des gens? Ta solitude te va à merveille, sauf qu'il existe certains moment où tu la délaisse pour épouser l'attractive et l'addictive blonde qui n'est qu'eau calme dans la tempête qui t'effleure. Elle est un mystère qu'aucun sentiments ne captive, indifférente à ses autres, elle est supérieur dans toute sa froideur et son absence de cœur. Tu admire, tu lui voue une curiosité sans faille et une addiction tel que tu refuse de t'en détacher complétement, tu ne te vois pas vivre sans elle et tu ne peux pas passer une journée sans sa présence à tes côtés même pour un court instant. Tu es l'ombre de son ombre quand elle est la tienne. Souvent ensemble, trop pour certains, vous êtes là, et c’est tout. Elle suffit à t’apaiser, elle suffit à baisser les barrières, la protection s'effondre, il n'y a plus à avoir peur, le contrôle n'a pas sa place à ses côtés. Les vieux instincts se tirent et là, tu atteins ta paix intérieur. Et tu te retrouve, sans le savoir, comme un con, à sa merci, tu ne sais pas qu'elle est devenue une faille dans ton système de protection, qu'elle s'insinue entre les murailles tel une évidence, la promesse que tu n'es peut-être pas seulement le garçon qui ressent tout puisqu'elle est la fille qui ne ressent rien. Un tout, une étrange complémentarité, la blonde & toi, toi & la blonde, le duo qui ne va déjà plus l'un sans l'autre.

Cela fait longtemps que Macnair te procure son aide et c'est un rendez-vous habituel qui t'attend. Le genre de truc que tu ne peux pas oublier, vue que ça fait des années que c'est ancré en toi. Alors c'est d'un pas sec, les muscles frémissant et la colère au bord du cœur que tu évolue dans les couloirs, elle t'a évité. Tu le sais, tu le sens, elle t'évite. Tu ne l'as pas vue aux endroits habituels, tu n'as pas senti l'impression de calme qu'elle déclenche sur toi et ça te met en rogne. Tu ne supporte guère de la voir éloigner de toi et de ton esprit qui chavire au grès des sentiments qui te touchent. C'est comme si on te séparait brutalement d'une dose de coke, de ton thé le matin, ça entraine forcément chez toi, une humeur massacrante et déstabilisante pour les autres. Et tu es d'une humeur à tuer quiconque se mettrait en travers de ta route, le regard noir et furibond menaçant de planter tes crocs et d'y glisser ton venin sur quiconque t'empêcherait d'atteindre ton but. Tu tuerais surement celui qui viendrait à toi, qui te ferait perdre une minute de plus. Et personne ne s'oppose aux volontés du prince des glaces quand tu passe trois fois devant le mur, avec un seul nom en tête. Une porte se matérialise et là, avant d'enclenché l'objet qui te mènerait à la blonde séductrice, tu sens cette boule, cette étrange avalanche de sentiments qui sillonne ton être et qui te fait lâcher un frisson, tu déglutis difficilement en sentant ton cœur effleurer par les lames de l'angoisse qui te prend alors aux tripes et au cerveau. La main sur la clenche, tu encaisse, ton palpitant s'entrainant dans un rythme du diable. Bim, bam, boum. Lascivement, tu perds pieds dans les replis de l'angoisse que tu sens, dans la tristesse infinie qui te pique les yeux et tu chute sous les coups d'une haine à peine dissimulé et qui pourtant reste pudique, comme si elle avait peur d'être découverte, comme si tout ceci ne pouvait pas exister. P'tain, tu hais ça, mais tu le retiens de tout ton être, tu t'en abreuve, tu le déchiquette et tu t'y blottis. Tu te nourris de toute cette débâcle, de la guerre que cela t'inspire. Tu imagine les récifs brisés, la mêlée de l'esprit, les tremblements, les hoquets, quand toi tu les ressens, quand tu tressaille, tu es brisé par la douleur d'un autre et pourtant tu en es avide. Tu es avide de ce qui te cloue sur place, de ce qui te coupe la respiration, de ce qui te bousille la raison, les envies, les plaisirs. Tu te noie dans cette face sombre qui t'exalte & qui t'enveloppe dans des ténèbres qui te font sentir l'envers de tout ce que l'homme trouve bien, dans les coulisses d'une psychologie teinté de larmes et d'horreurs, dans la tragédie humaine, dans ce que cachait les véritables pulsions. Tu assiège cette peur piétiné par la haine, par les haut le cœur du à l'angoisse, tu renifle les larmes et pourtant, la clenche se tourne. Il faut t'en séparer, il te faut Lula.

Tu franchis le seuil, sans réaliser, que tout s'intensifie, qu'une fois que la porte se ferme, tu chute, tes genoux tombant violemment à terre, tu t'écroule sous le poids de la complexité que tu effleure. Tu sens avec dégout la culpabilité, le frisson d'une douleur que tu ne comprends qu'à moitié et dont tu goute à pleine bouche l'ampleur de l'horreur. Tu sais combien ça la déchire, car ça te déchire, tu sais combien elle est coupable de le cacher car tu la respire et tu la recrache. Et tu te rends péniblement compte que ce corps roulé en boule, dont les cheveux tombe sur son beau visage aux traits déformés par la douleur, t'a menti. Macnair a triché avec toi et son coup de génie? Elle t'a dupé.

Tu devrais lui en vouloir d'avoir prétendu être ce qu'elle n'est pas tout à fait. Tu devrais éprouver cette colère mordante et aveugle envers ceux qui te mentent, qui parviennent à ne pas se dévoiler sous la pression de ton héritage. Tu devrais lui en vouloir. Et pourtant tu devrais avoir la réponse à ton éternelle question, tu devrais tirer une croix, comme tu tourne la page et il n'y a pourtant que la culpabilité, l'angoisse, la douleur. Tu te plonge en elle, tu la rejoins et tu n'en éprouve rien d'autre qu'une envie d'elle, une envie féroce de sécher ses larmes, de piétiner ceux qui ont égratigné le cœur jusqu'à le faire exploser de la blonde, tu réclame vengeance au nom de ses sentiments qui te font frémir et la rendent mille fois trop désirable.

Tu as envie d'elle dans sa douleur pour la détruire dans le souffle de tes lèvres sur les siennes, dans la fièvre de tes caresses, dans le feu de ta passion qui se confronte à la sienne pour ne plus être qu'un. Elle est détruite, mais vivante, plus vivante que jamais, dans la faille qui la parcourt de part en part, qui vient lui rendre toute son humanité et tu veux la faire renaitre dans le souffle saccadé de tes bras, dans l'étreinte tendre qui menace de la faucher de son canapé. Tu ne te rends pas compte que c'est son désir à elle qui se veut communicatif et libérateur. Mais si là était l'unique bouée de sauvetage de Macnair? Si c'était la seule chose que tu pouvais offrir à la belle, si te couler en elle était le symbole de sa renaissance, tu n'hésiterais pas?

Elle a fait sauté toutes tes défenses, elle est là, offerte, tu partage tout d'elle, tu découvre avec appétit ses faiblesses, tu te prélasse dans sa douleur et tu la dévore. Tu veux l'approcher et tu te glisse jusqu'à elle, le souffle saccadé, quand le serpent se dresse devant tes yeux, faisant barrage entre toi et elle. Tu frémis, elle a encore ses propres protections, elle refuse de te laisser venir à elle, elle refuse de te laisser la toucher. Le reptile crache, glisse devant tes yeux mordorés et tu grogne. Tu ne lui veux aucun mal, tu veux juste être là, tu veux juste ... comprendre. Tu t'immobilise sous le regard inquisiteur de la bestiole quand des sifflements sortent de la bouche de Macnair.

Elle est fourchelangue? Depuis quand? Les bruits de couloirs sont certes nombreux, ils ont peuplés ton parcours et le sien, mais tu n'en as jamais cru un mot. Tu n'y fais pas attention et tu n'y as jamais pris garde, mais, tu remets tout en cause quand la langue des reptiles frôle celle de la blonde, quand la mélodie sans queue ni tête fait fléchir l'animal. Tu profite de la brèche, tu te glisse dedans et contourne le serpent pour l'approcher, tu es à quelques centimètres d'elle et tu te glisse à ses côtés, tanguant légèrement sous la vivacité aveuglante de sa détresse qui t'étreint, tes mains attrapent ses pieds qui frémissent, tes mains tremblent et tu les poses sur tes jambes. Elle te touche et tout explose dans l'instant. Elle t'a menti et tu ne parviens à esquisser l'idée de lui en vouloir. Tu entends à peine ses mots, tu en comprends le sens, mais refuse d'y répondre. Tes doigts glissent sur le début de sa jambe dans un effleurement douloureux, tu la caresse en douceur, comme si tu voulais l'apprivoiser, c'est ton animal sauvage et tu te fais charmeur de serpent. Elle ne te chassera pas, pour ça, elle devra te mordre, t'y pousser, tu ne te rendras pas, tu resteras.

Les chaussures tombent contre la pierre froide et tu découvre ses pieds nus, délicats, fragiles comme toute sa personne, son âme qui dérive au fil des flots d'un chagrin dont tu frôle à peine l'immensité et dont tu essaye de panser les blessures de tes mains qui réchauffent ses pieds froids comme si tu pouvais insuffler un peu de chaleur à son trop grand chagrin, comme si tu pouvais l’apaiser. Tu tire doucement sur ses jambes, la faisant glisser contre toi pour qu'elle se retrouve au creux de tes bras. Tu la serre fort, noyant ton visage dans son cou, respirant à plein poumon son odeur de trouille, d'angoisse et habituel. C'est là que tu te rends compte que les larmes dévastent ton visage, c'est là que tu te rends compte combien elle te touche et te cloue au sol, tes larmes viennent perler dans son cou, s'effondrant en perles salés sur sa gorge sublime et tes bras tremblent autour d'elle. Tu n'as aucune idée du temps qui s'écoule et où tu la tiens dans tes bras de cette manière, où tu l'écrase contre ton torse jusqu'à en l'étouffer, où tu savoure son odeur, ses cheveux qui te tombent devant les yeux et tes lèvres qui se collent à sa peau. Elle te fait mal et elle te brule, dans sa douleur. Tu murmure « Je devrais te haïr, t'en vouloir, te planter là ... ». Oui, tu devrais, elle est dangereuse et tu refuse qu'elle aille s'accrocher à d'autres, qu'elle s'aventure dans d'autres bras et qu'elle te leurre dans un battement de cil, tu ne peux plus jouer l'indifférence, parce que c'est elle, parce que c'est sa voix, c'est son âme qui se fendille et qui appelle la tienne. « Et je m'y refuse, tout ceci est comme une évidence, Macnair. », caresse tes lèvres d'une voix douce contre la peau de son cou. Elle est l'évidence, la part manquante à ta vie, c'est elle, point.

« Si tu es toxique, alors sois mon poison. » sonne alors le glas de ta voix, comme l'ultime compromis, le sacrifice muet au nom de ce que tu ne décris pas encore, au nom de la détresse qui te fusille sur place. Tu ferme les yeux, détachant tes lèvres, basculant en arrière, t'appuyant lourdement sur le divan, « Tue-moi. », là est l'ultime appel qui accorde à Lula tout de toi, et derrière tes paupières closes, le temps suspend ses ailes. Tu es à elle.




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MessageSujet: Re: (terminé) LULAKE. ♱ « L'Apocalypse des Sentiments. »   (terminé) LULAKE. ♱ « L'Apocalypse des Sentiments. » EmptyDim 2 Juin - 10:03

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« Tous les sentiments ont ceci de particulier que l'on croit les éprouver seul. » - Jean-Paul Richter.
Tous mes désirs se vengent, tout ce qui m'attire me dérange.
Il y a un ouragan qui se déchaîne en ton cœur meurtri dés lors que sa peau touche la tienne. Il y a l’explosion sauvage du désir qui décime ta raison. Tout ton corps tremble de ces failles qui s’ouvrent en trous béants. Il à, sur l’instant, tout de toi. Tout sauf la sage Serdaigle, tout sauf la froide Vipère. Tout sauf ces masques qui s’effondrent. Tu crèves brutalement d’envie au gré de ton vertige. Ta conscience n’est qu’un mince fil d’or qui te raccroche à lui. Le reste de l’univers est un flou artistique qui te donne la nausée, si bien que tu te retrouves au creux de ses bras sans même avoir le temps de le réaliser. L’instinct le plus basique te pousse à glisser tes jambes de part et d’autre des siennes, alors que contre son torse tu étouffes de ces sentiments communs qui pour toi sont infernaux. Blake avait toujours côtoyé cette enfant étrange qui ressentait moins que les autres, si peu qu’au fil du temps la rivière de l’humanité s’était tarie. Et il avait sous son regard noyé de larmes les excès de ton âme. Vous n’étiez pas différents. Lui ressentait tout en continu, quand toi tu percutais l’immensité d’une sensibilité du monde de plein fouet, en un seul tsunami. « Je devrais te haïr, t'en vouloir, te planter là ... » « Fais-le. » répliques-tu, mais dans ton incapacité au contrôle, ce sont des sifflements qui lui parviennent. Tu ne différencies plus ton langage propre de celui des autres. Ton enveloppe charnelle secouée de spasmes te coupe le souffle, tu t’effondres contre ce corps solide qui t’étreint. « Et je m'y refuse, tout ceci est comme une évidence, Macnair. » Un gémissement de protestation force la barrière de tes lèvres et les siennes s’éprennent de ton cou. Vos larmes roulent à l’unisson dans la mélodie de votre incompréhension. Tu n’as pas le droit de lui faire ça. « Si tu es toxique, alors sois mon poison. » Ton esprit te dicte une conduite différente de celle que t’impose ton corps, mais tu ignores comment reprendre les rennes de ce délire foudroyant. Il s’appuie contre le dossier et tu te sens couler contre lui, lovée dans la chaleur de sa présence, ta propre bouche rencontrant son cou. Pourquoi fais-tu cela ? Aucun homme n’a jamais eu le privilège de ta luxure dans un état pareil, personne n’a le droit de prendre cette vérité, cette innocence là.

Oh, tu n’es plus l’incarnation d’une virginité depuis bien longtemps, et c’est presque pire. La fille qui ne ressent pas a protégé sa plus grande intimité du monde entier : celle de ses émotions. Ca effleure le bateau ivre de ton âme : DANGER. « Tue-moi. » Tu sais reconnaître un homme qui s’offre, et là ça te fait peur parce que c’est lui. Tes bras son pourtant déjà fermement accrochés à sa chemise, s’agrippent au tissu dans le bas de son dos. « N-non. » Plus tes mots s’y refusent, plus tu te colles à lui, la proximité te brûlant le cœur. « Ca vient pas de toi. » Tu t’extirpes ainsi du creux de son cou pour que ton visage encore noyé de ruisseaux de larmes lui fasse face. Ton œil bleu de douceur, ton œil vert de fourberie, les deux ternis du doute. Le doute de ta volonté à lui résister. « C’est moi. Tout… tout ça, c’est moi. Tu dois pas te laisser faire… je suis mauvaise pour toi, pour cette capacité qui te bouffe. Je sais pas séparer. Je sais pas décortiquer tout ce… » Ta voix se meurt dans un sanglot. Tu as envie de le dévorer, de savourer sa peau sur la tienne, le poids de son cœur battant contre le tien. T’as juste envie de lui. « Tu veux pas de ça, Blake… pas moi.. pas.. c’est elle. » Le sens syntaxique n’y est pas, mais il lit si bien en toi qu’il comprendra ; t’as envie de lui dire qu’il ne veux qu’Ollivander, que toi t’es l’amie d’enfance, celle qu’il ne regarde que comme la première année rencontrée au hasard d’un feu de cheminée. Toi, t’as l’impression qu’il ne t’a jamais vu changer. Puis au fond, tu t’en foutais, parce que tu niais. Et Alison était là, dans le sillage de son chemin. Tu comprenais pas bien ce qui les poussait à se courir après, mais tu savais que lui y tenait. Tu ne voyais que lui, tu n'intégrais que ses ressentis, quand les autres te laissaient perplexe.

L’évidence te frappe. Oui, ça vient de toi, et pire encore, parce qu’il a coincé ta peur entre ses bras, parce qu’il étouffe tes pleurs dans sa douceur, tu te sens capable d’aimer avec déraison. Tes travers sans limites n’ont pas d’égal à cette tendresse qui vous éclate à la face. Il est le seul que tu affectionnes quand bien même tu ne percutes rien du monde. Il est le seul pour qui tu donnerais ta vie, sacrifierait ton sang si pur, quand bien même tu serais dans une phase dénuée d’empathie. Alors tu griffes. La chemise le protège de cette défense de féline sauvage. Tu veux te libérer, mais sa force vaut deux fois la tienne. Tu crèves d’envie, tu crèves de douceur. Parce que tout chez toi est démultiplié, tu sais que t’attraper dans ces instants fous scellerait sur ton cœur les marques d’une sincérité, d’une irréversible vérité. Il est ton double. Quelque chose vous lie, plus encore quelque chose associe vos destinées. Vos baguettes elles-mêmes en sont le témoin. « Arr-ête.. lâche-moi. Laisse-moi… tu veux pas. Je peux pas. C’est compliqué… tu… ça nous consumerait. » Mais tu tombes dans ses yeux. Ton rythme cardiaque frôle la folie de vos âmes, tu te sens jetée dans un vide inconnu. Tu te sens arrachée à ta propre volonté. T’as déjà les lèvres sur les siennes sans comprendre ni pourquoi ni comment. C’est lui l’empathe, mais dans le fond toi tu fais preuve d’une empathie naturelle, assassinée sur l’autel de la maltraitance. Il fait renaître chez toi l’innocence de l’enfance. Tu t’embrases dans ce baiser dont la profondeur est aussi grande que cette aptitude à aimer que ton père a tuée. T’es la sensibilité à fleur de peau qu’on a enfermé dans un piège glacé. La carence d’amour compense. Tu sais que tu n’as pas le droit de te faire avoir comme ça, tu sais que tu ne peux pas le trahir de la sorte. Tu te sens toxique, tu te sens mauvaise. Il est à une jeune fille bien, douce, tendre. Une fille lumineuse. Il est à ce que tu n’es pas ; il a le bonheur à portée de main. Ensemble, vous étiez des ombres, la noirceur d’un héritage. « Reprends… reprends le contrôle… » supplies-tu à son oreille quand le baiser dérive sur sa joue, quand tu remontes, fiévreuse, près du lobe tendre. « .. S’il te plaît.. » T’es perdue. Le sifflement n’est qu’un murmure, mais tu pries Merlin qu’il comprenne les accents de ta détresse.
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MessageSujet: Re: (terminé) LULAKE. ♱ « L'Apocalypse des Sentiments. »   (terminé) LULAKE. ♱ « L'Apocalypse des Sentiments. » EmptyLun 10 Juin - 21:25

l'apocalypse des sentiments - mon âme s'éclaire
quand le jour sombre, tous mes travers sont faits pour l'ombre



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P
eau contre peau, derrière tes paupières closes, tu imagine la cascade vertigineuse de ses cheveux blonds, ses mèches qui taquinent lentement la courbe insolente de son cou et ses épaules trop habillée à ton goût. Tu connais le grain de sa peau comme si tu y avais gouté cent fois, traçant de ta langue taquine des tracés interdits, des dessins qui attenteraient à sa pudeur inexistante et dont le désir se mêlerait dans une exquise étreinte à la luxure, dans tes plus sombres désirs. Tu imagine les morsures que tu pourrais apposer de tes lèvres, sous une tendresse qui s'évanouirait au fil de la chaleur qui grimpe et noie sous le feu fougueux tes reins. Elle siffle de sa langue mystérieuse, les sons glissent sur son palais, s'enroulent le long de ton oreille sans comprendre le moindre sens de ce qui sort de sa bouche rosé, pourtant tu sens une approbation à la haine qui devrait t'étreindre, tu sens qu'elle désire de tout son être que tu cesse de l'écraser contre ton torse, de la bousiller dans le creux de tes bras. Elle n'a aucune idée que derrière tes yeux clos, elle t'inspire des passions dévorantes, des idées qui sèment un désordre sans nom dans ton myocarde & tu ne parviens pas à ouvrir tes yeux, à poser tes yeux noirs sur sa peau douce. Tu as peur de voir le reflet de tes tourments, tu as peur de te défiler quand tu verras qu'elle s'embrase du même feu que toi, qu'en faite, t'es juste une foutue copie d'elle. Rien de perso, depuis toujours, vieux, c'est comme ça, ça te définit, ça te bouffe et tu le sais, pourtant tu ne refrène rien dans toutes tes envies, parce que ça t'enivre, parce que LJ ressent & tu te prends gentiment tout, en pleine gueule, passivement, tendrement, comme si c'était normal.

Mais n'était-il pas normal de voir toutes tes défenses outrepasser? Tout filer entre tes doigts, sans aucun contrôle, ne t'arrive que rarement, mais Macnair a tout effondrer autour de toi. Entre elle & toi, la méfiance est synonyme d'absence. Et tu en paye le prix. Tu bouffe, hein?

Elle a ses mains partout, qui s'agrippent à toi, les jambes qui t'enserrent dans son étau. Tu t'agite légèrement, elle te dévore de caresses, elle s'approche et tu jubile de te trouver prisonnier d'elle. Tu savoure ses doigts qui filent aveugle et sourd partout sur ta peau, meurtrissant la chemise, attirant des soupirs qui t'élèvent au delà de tout. Tu n'es qu'un homme entre ses doigts, tu n'es que le reflet de tes pulsions les plus bestiales. Ses lèvres rencontrent ton cou & ça t'électrise, ça t'excite, la température monte, rompant l'angoisse qui fait glisser les perles salées de tes yeux fauves, animale. Tu la sens différente, rencontrant l'innocence & la pureté des jours envolés. Dans ses bras, tu prends goût à l'amour tendre, aux douceurs qui s'écoule de ses lèvres mouillés du sel de ses pleurs. Tu as le cœur qui dérape, la volonté qui s'effondre. Tu t'en tape, tu la veux, c'est tout & tu l'sais. Alors, tu t'offre à elle, tu t'offre pour tarir ses pleurs, pour tuer son angoisse, pour bruler ses sentiments qui pourtant te fascine déjà. Tu découvre la face humaine de celle qui ne ressent rien. Et ça te plait. Ça te plait à en crever & tu en veux plus.

« N-non. », souffle la voix hésitante, c'est le trou noir, tu le perçois comme un poing lancé à pleine vitesse dans ton estomac. Non? Non? Après t'avoir autant chauffé? Après avoir provoqué ce feu incontrôlable en toi? Ce « non » te semble une chute bien lourde, un prix amer qui te fait dérailler et tu ouvre les yeux, choqué, sentant une colère brumeuse et orageuse poindre le bout de son nez. On ne te dit pas « non », jamais. Enfant capricieux, adolescent auquel rien ne résiste, homme qui séduit & s'embrase d'un battement de cil, on te cède tout, sans doute, ni confessions. Sa proximité, son corps qui s'écrase contre ton torse, ça t'étouffe, ça te bousille le cœur, ça te donne des envies d'elle. Et tu hoquette maladif ouvrant tes yeux sur des pupilles où se mêle l'incompréhension, la colère, l'angoisse et l'envie. Mon dieu, si elle ne se laisse pas toucher, tu vas en crever. « Ça vient pas de toi. ». Tu grogne & ploie sous la vérité que tu connais déjà. Tu sais déjà tout ça, mais tu ne veux pas lui résister, tu ne veux pas résister à la vague de tendresse qui te balaye le cœur pour ne laisser qu'elle. Elle, comme une cruelle & simple évidence. Elle s'extirpe de ton cou & tu percute ses pupilles bicolores. Tes mains viennent cerner sa taille, tu ne veux pas qu'elle s'échappe. Tes doigts glissent dans des caresses en demi-cercle sur le tissu qui la couvre. Et tes yeux supplient dans les siens & semblent souffler « ne me résiste pas, viens à moi, j'ai tant besoin de toi. ». Tu as besoin de sa chaleur, de sa tendresse, tu veux qu'elle t'enveloppe dans la douceur de ses lèvres et tu souffle, doux «  Lula. S'il te plait ... ». Et elle poursuit, se perdant dans le fil de ses mots, tu l'écoute, tes doigts s’enfonçant un peu dans sa taille trop fine. Tu as envie de lui dire qu'une part de toi l'a toujours désiré, tu rêve de te rebeller face au fait qu'elle se juge mauvaise. Ne comprend-t-elle pas? Tu l'as dans ta peau, sur le fil de tes lèvres, sur ta langue, ton cœur ne bat que pour elle. Tu la veux elle dans sa tendresse, tu veux te rompre pour la consoler, inhiber son angoisse, tuer à petit feu son chagrin. Tu ne veux pas entendre ses mots là, tu ne veux pas comprendre qu'elle a un effet monstre sur toi & qu'elle a abattu tes défenses, tu as juste besoin d'elle. Tu ne veux pas comprendre ses mots qui sortent de sa bouche. Tu ne veux pas l'écouter, tu veux juste ... l'aimer.

Alors oui, tu te rebelle, agitant la tête dans un signe de négation. Et tu jette en hurlant à moitié « Je te veux, LJ. Je te veux, je te sens, je te ressens, mon dieu, LJ, je t'en prie laisse-moi te toucher, laisse-moi, je ne veux pas ... Je. ». Ta voix se brise en mille éclat. Ne comprend-t-elle pas qu'il est déjà trop tard? Tu es déjà tout à elle, tout à ses caresses & tu ne peux rien réfréner parce que tu n'en as ni l'envie, ni le besoin. Tu la veux juste elle. Tu refuse d'être privée, tu refuse de ne plus gouter à cette tendresse qui t'abreuve le cœur et le corps. Tu ressens son goût pâteux sur ta langue et pourtant tu y prends goût, tu savoure, tu le fais tourner sur ta langue gourmande. Elle évoque Ollivander dans une pression, ton cœur dérape. Elle ne doit pas toucher à ça, elle ne le peut pas. La blonde est une chose morte et enterré qui ne parvient qu'à te donner des envies de meurtres. «  C'est toi & moi. ». Juste toi & elle, dans le jeu, dans le désir, dans cette salle. C'est votre bulle close, ici. Il n'y a plus rien qui compte. Pas de Poudlard. Pas d'Alison. Pas le fait que tu n'es jamais vue qu'elle avait grandi. Elle est devenue une femme et une femme exquise. Cette cascade d'or qui lui coule sur les épaules, ce corps caché sous les vêtements trop grand, ce désir qui s'enroule, maladif, irrésistible le long de ton corps. « Ici, il n'y a jamais eu que toi. », tu te veux rassurant, tu veux enfoncer le clou comme quoi c'est la seule, la seule addiction qui te fait chuter le long du désir, la seule en qui tu as confiance.

Tu la presse contre toi, d'avantage encore. Elle griffe, le tissu se déchire sous la chatte sauvage qui tente de se libérer, tu reste fort, tu la désire captive, enfermée dans ton étreinte. Tu veux la couvrir de tendresse, de douceur & de chaleur. Tu veux qu'elle s'éveille contre toi & qu'elle balaye son chagrin d'un revers de main. Tu la veux à toi, rien qu'à toi. Sa violence mourra dans la prison de tes bras, promis. Tu le sais. Et tu ne lâche rien. « Arr-ête.. lâche-moi. Laisse-moi… tu veux pas. Je peux pas. C’est compliqué… tu… ça nous consumerait. ». « Non, non, non. Reste. Aime-moi. », souffle-tu d'une voix tenue par l'anxiété et dont la supplique silencieuse s'élève. Tu ne veux pas qu'elle te délaisse, qu'elle s'en aille ailleurs. Pitié, ne m'abandonne pas, pitié, murmure tes yeux qui rêvent d'elle. Simplement d'elle. Tu t'accroche. Elle t'embrasse. Ton cœur se stoppe, ta respiration s'arrête un instant. Mon Dieu. Bordel. Merde. Ses lèvres. Ta bouche. Tes vices te rattrapent, te clouent au sol & tu fais une syncope. Tu n'es pas un ange. Tu n'es qu'un homme et tu ne mesure pas toute l'horreur de ta nature, toute la frayeur que t'inspire son désir qui te saigne à blanc & auquel tu succombe de tes mains habiles & joueuses. Ses vilaines petites taquines étaient confuse dans l'impatience de la découvrir, dans le désir d'elle, un désir éperdu qui devait vivre vite & s'évanouir dans vos baisers. Elles ne savent où aller. Tout cela vue de l'extérieur semble un peu ridicule. Tu te vois tirer son chemisier, l'arrachant à l'étreinte de la jupe, glissant des doigts maladifs sur son ventre, effleurant sa peau dans des caresses, avant de s'en échapper, enivrés par ses courbes appétissantes, redécouvrant des instincts de conquête sur le tissu qui se froisse et s'anoblit sous ta paume. C'est un étrange manège qui se joue là, comme si tu luttais entre raison & passion. Et tu ne sais pas lui résister alors, tu l'embrasse à perdre haleine & tu continue le manège, tu poursuis la danse & l'effleure, la touche, la désire, la chauffe & t'électrise.

Tu veux l'aimer. Oui, tu le souhaite de toutes les fibres de ton corps, dans toute la chaleur que tes lippes libèrent venant réchauffer son corps qui brule déjà, venant gouter à ce poison qui s'écoule déjà dans tes veines telle une exquise et une palpable gourmandise. Tu la goute, la savoure, la veux. Elle est toxique, elle t'entête déjà, mais tu ne veux pas t'en détacher. Et tu te retrouve comme un con, séparé des lèvres à conquérir, le nez dans son cou, les mains stoppés sur la peau de son dos & la chaleur se distillant dans tes veines. Tu ne ressens pourtant que l'amertume dans ta bouche & tu grogne, possessif, avide, animal. Tu veux la faire tienne. « Reprends… reprends le contrôle… ». « Lula, nan ... Je ... », grogne-tu en réponse. Tu as envie de lui dire que tu ne peux pas. Tu as envie de lui murmurer que tu en as besoin & elle aussi. Et c'est là, que la faille se creuse & que tu la sens. La vile, la traitresse, la glacée & l'inavouable. Garce, aurais-tu envie de dire, parce qu'il s'agit bien d'une garce qui te chatouille & t'érafle le cœur. Tu blêmis. Merde, merde, merde & re-merde.

La détresse, ça se glisse en toi, ça t'érafle & ça te bousille d'abord lentement puis ça ébranle tout. Tu te retrouve à étouffer. Tu te rétracte, te raidis. Elle te touche, tu la rejette dans l'instant, l'éloignant brusquement de toi. T'es ravagé & elle te tue avec son contact, elle te bouffe comme une mante religieuse avec ses amants. Tu faiblis, te brise & pouf, tu bondis, la repoussant hors de ton étreinte. Tu as froid sans elle, tu voudrais revenir, tu voudrais dire pardon, tu n'en ai pas capable, tu t'arrache à sa douce chaleur, glissant sur tes pieds, te trainant dans un coin de la pièce, grognant en renversant quelque chose qui tombe avec perte et fracas. Faut-il donc que tu périsse dans ses flammes qui s'activent à te bruler la peau? Faut-il que tu perde l'honneur de l'aimer face à cette détresse trop grande qui te fait trembler de part en part & que tu ne sais pas chasser? Il le semble. Tu tombe à genoux face au mur, collant ton front à la pierre froide. Tu te perds, tu ne sais plus, elle va te rendre dingue & tu t'y traine volontiers. Tu grogne « Pourquoi ça». Pourquoi te faire ça à toi? Pourquoi ce mélange trop complexe qui t'écrase le cœur & la raison. Tu grogne pour cacher la blessure qui te barre la poitrine et que tu ne sais pas endiguer & qui se laisse avaler par l'angoisse. L'angoisse qui te lèche, te menace, te griffe & te chasse d'un baiser pour te renvoyer entre les bras de la détresse. Et tu ne fais plus la différence, tu sombre corps & âme, sens & raison, passion & tendresse. Tout de toi se donne à ce tourbillon qui est l'apocalypse des sentiments ultime de LJ & qui te cloue au sol. Tu reste dos à elle, mais tu peux la sentir, la désirer, la pleurer. Oh oui, tu la pleure cette addiction qui te plante un poignard dans le dos pour t'embrasser à pleine bouche. Tu plains ta faiblesse. Tu exècre le reste. Tu l'aime, bordel, tu l'aime & tu en chiale.

Tu t'effondre & tu vois les morceaux te tomber entre les doigts. Le chaos est tien. Voilà, tu ne sais plus. Veux-tu encore savoir? Non, tu la veux juste elle, elle dans ses noirs désirs. Elle dans sa beauté mortelle. Elle, sublime à en faire crever une vélane. « Lula ... Pourquoi tu ressens comme ça? », murmure-tu comme une question qui sort du fond de ta terreur. Tu te rends compte qu'elle a triché, mais que tu veux encore jouer, tu veux modifier les réglés pour elle. Tu. La. Veux.

« Pourquoi t'as menti? », lâche-tu soudainement comme une bombe à retardement, comme un profond aveux. Tu griffe le mur comme si tu pouvais trouver la clé de ta cellule entre les pierres, comme si souffrir t'apporterait une réponse. Elle, seule, le peut. Elle, elle te dira la vérité & elle te brisera. Parce qu'il n'y a pas d'autres options dans ce désir funeste qui réclame la satisfaction ou la destruction. Marcher ou crever, il n'y a pas d'autre option. Et pourtant, tu te plis, au fond, tu lâche « Je ne t'en veux pas. ». Tu devrais mais tu ne le peux pas, elle est l'évidence, le soleil noir d'une passion naissante, elle est les sentiments qui te tuent & te font vivre. Elle est un tout. Elle est LJ; Simplement, purement & uniquement LJ. « T'es comme une évidence. J'peux pas te résister, j'peux pas ... tellement besoin de toi. », tu chute, tu te confonds aux cauchemars de LJ & tu crois que ses douleurs sont les tiennes. « Te plait, m'abandonne pas ... », un S.O.S balancée à cœur perdu, une bulle d'espoir qui s'élève jusqu'à elle et qui ne contient que les espérances d'un gamin qui se trouve briser par le chagrin d'une autre. Tu appuie ton front sur la pierre froide, les mèches tombent sur tes yeux « J'y survivrais pas. ». Tu ne lui survivras pas non plus. C'est tout ou rien.




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MessageSujet: Re: (terminé) LULAKE. ♱ « L'Apocalypse des Sentiments. »   (terminé) LULAKE. ♱ « L'Apocalypse des Sentiments. » EmptyMar 11 Juin - 9:08

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« Tous les sentiments ont ceci de particulier que l'on croit les éprouver seul. » - Jean-Paul Richter.
Faut-il faire l'amour et se taire ?
T’as chaud. Tu crèves du chaud de sa peau et t’enivres dans la folie de cette étreinte destructrice. Il y a ses mains sur tout ton corps, elles se promènent, réchauffent, pansent ta douleur, endorment tes angoisses ; éveillent tes sens par dessus tout. Tu sens la passion naître, te bouffer de l’intérieur. Tu sens l’insoupçonné. Tu te crois incapable d’aimer, mais tu crèves d’amour pour lui. Et une petite voix dans ta tête te rappelle que ce n’est pas lui, ça ne sera jamais lui, c’est toi. Du falsifié, un simple reflet. Une cascade de larmes s’écroule, meurt sur tes lèvres, roule dans ton cou où ses baisers restent comme marqués au fer rouge. Le seul être capable de t’aimer ne le pourra jamais. Alors seulement tu te souviens que personne ne t’a jamais accordé de réelle valeur. Tu n’as pas d’empathie, les autres n’en ont pas pour toi. Tu te brises entre ses doigts. « Non, non, non. Reste. Aime-moi. » Tu pleures. Tu pleures ton cœur noir de remords. Tu pleures tout ce que tu as, tu trembles, poupée de porcelaine craquelée. Tu peux pas. Tu sais pas comment on fait pour aimer. Ce sentiment qui t’étouffe le myocarde est synonyme de l’inconnu, de la découverte, et tu en savoures autant l’électricité jouissive que la violente déchirure. Tu l’embrasses à en perdre haleine, tu goûtes sa bouche comme le met le plus délicat, il est un parfum de liberté, une saveur nouvelle au sein de laquelle tu voudrais te noyer. Tu t’offres littéralement à ces doigts qui tirent sur tes vêtements. Tu sens le chemisier s’échapper de ta jupe et cette main, sa main toucher ton ventre. La honte brusque et sourde te vrille les entrailles ; il est passé trop près de la cicatrice palpable, fine, qui te barre le bas ventre, se dédouble vers le nombril. Mais par dessus la honte, le désir s’écoule, tourbillon délirant qui t’embrase. Tu le veux. Tu le veux entre tes bras, tu veux le sentir glisser contre ton corps, t’écraser de son poids. Tu ne te sens pas toi-même, tu ne comprends pas pourquoi tu ressens tout ça, toi, la fille qui ne ressent pas. De tes lèvres entrouvertes s’échappe un soupir brûlant, entre approbation et protestation.

Tu te bats contre toi. Tu lui cèdes une bataille, pas la guerre. Tu reviens contre lui, tu t’écrase contre lui, t’as envie de mordre, ta langue siffle des paroles incompréhensibles à son oreille sorcière. Tu ne veux plus qu’il s’arrête. Tu veux qu’il te dévêtisse, qu’il te croque comme le fruit défendu, toxique, que tu es. Tu veux savoir ce qu’est aimer. Des aventures, tu en as eu, mais dans la simple extase faiblarde des corps inconnus. Là… oh là… tu es vierge de sentiments. C’est une première. La première de ton cœur. Tu n’as pas l’envie lubrique de le conquérir, c’est différent, ce n’est pas une possession c’est… un besoin. Tu ne veux pas le posséder, tu veux qu’il te possède. Tu t’offres en cadeau, entière, vraie. Pour la première fois, tu es vraie.

Le disque se raye. Tu t’échappes de ta prison envieuse pour le supplier de reprendre le contrôle. Tu n’y arriveras pas. Cri de détresse venu du tréfonds de ton âme. Tu sais pertinemment que si tu l’aimes une fois, tu l’aimeras le restant de tes jours. Il y a entre Blake et toi un lien fort, unique, indéfectible. Tu le rendrais malheureux. « Lula, nan ... Je ... » Tu déglutis difficilement. Il faut que tu sois raisonnable. Il est empathe, il ne peut pas te résister, ce n’est pas toi qu’il veut, ce n’est pas…

Tu t’écrases lourdement sur le sol froid de la Salle sur Demande, dans le craquement sourd de ta cheville qui ne peut pas te réceptionner. Tu heurtes la pierre dans un couinement d’animal blessé, et recroquevillée, à demi dévêtue, tu laisses libre court à l’immensité du chagrin qui te submerge. T’es qu’une idiote. Comment t’as pu songer une seule seconde qu’il puisse te vouloir, toi, la pauvre Serpentard d’occasion quand il a chaque jour la marque d’une Serdaigle lumineuse. Se glisse alors le désespoir de n’être jamais autre chose que la fille intelligente et sans cœur, celle qui, dans les contes de fée, n’a droit qu’au rôle de méchante parce qu’aucune bonne marraine ne l’a dotée de la beauté, d’une belle voix et de la générosité. Tu te sens créature laide, un albatros veule et maladroit. Non, tu ne te sens pas belle, tu ne t’es jamais sentie belle malgré les apparences que tu laisses voir au monde. Tu te sens rejetée, pour la énième fois, parce que t’as refusé d’être juste une fille facile. L’os fêlé de ta cheville ne te fait pas autant d’effet que la cassure de ce que tu es, toute entière. Il ne te regardera plus, il ne t’approchera plus. Tu es une sirène échouée sur la plage après le mariage du Prince avec une autre. Tu n’es rien qu’une source de savoir qui fait les devoirs à sa place, c’est ça n’est-ce pas ? Ils sont tous comme ton père, ton oncle, à te prendre, à te jeter, te dénigrer, te secouer, te violenter. T’es là quand ça les arrange… et après ? Tu crèveras seule, dans l’obscurité.

Lula ... Pourquoi tu ressens comme ça? » Est-ce qu’il a parlé ? La cascade de tes cheveux blonds couvre une partie de ton visage, colle à tes larmes. Ton bras gauche couvre le décolleté trop prononcé de ton chemisier dont les boutons se sont en partie défaits, dévoilant le soutien-gorge de dentelle vert pâle. Tu ne veux pas qu’il te voie, tu veux disparaître, tu veux pas le dégoût dans ses prunelles. « Pourquoi t'as menti? » Ta bouche tremble. Tes lèvres ne parviennent pas à s’ouvrir pour te permettre de répondre. Tu voudrais lui dire que tu n’as pas vraiment menti, que la plupart du temps, tu ne ressens pas… jusqu’à ce que ça explose à te tuer. T’es au bord du malaise, le cœur à cent à l’heure et la mort dans l’âme.

« Te plait, m'abandonne pas ... » Tu bouges. Ca te lance, mais tu bouges. Rien à foutre de la douleur. Tu dois le protéger. C’est ton devoir, c’est ton rôle. Tu l’as repoussé pour ça, pour qu’il ne te reproche rien après. Tu ne t’es pas donnée à son désir insensé parce que tu voudrais que ça vienne de lui, et quand bien même il en viendrait à te détester, tu ne pourrais faire autrement que de l’aider. T’as l’air d’avoir vécu un ouragan, d’avoir traversé toutes les épreuves de la vie. Ton regard s’est éteint dans la fulgurance de tes ressentis. Tu avances à l’instinct, tu avances comme une mère, proche du dernier instant, avancerait pour la survie des siens. « J'y survivrais pas. » Tu le vois contre la pierre, au travers du flou de tes larmes. Tu te poses près de lui, maladroite, sans trop savoir comment te rattraper. Tu serais incapable de lancer le moindre sort, tu fais avec une douleur à laquelle ton corps est habitué. Tu as surtout mal à l’intérieur. Que ta cheville se casse, ce n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan de ton malheur.

« J’ai pas menti. Si tu me touches maintenant, si je m’offre, ce sera dans … » C’est difficile. Tu tentes d’exprimer des sentiments, et ta bouche bloque sur ce que ton esprit se met brusquement à saisir. Tu sais que ça ne durera pas, que bientôt tu te refermeras, et qu’à nouveau toutes ces notions te sembleront lointaines, bien au-delà de ta muraille protectrice. Tu poursuis, pourtant. « … dans l’amour le plus absolu, le plus violent et le plus déraisonnable. Je vais te faire souffrir, parce que je vais redevenir celle que tu as toujours connu, je vais cesser d’entendre ces choses qui vous sont si naturelles, à vous autres ayant des cœurs. Tu vas m’en vouloir, je vais brûler des jalousies les plus terribles. » Il y a encore des larmes qui roulent sur tes joues. Il y a encore du chagrin, ce chagrin qui dit que tu voudrais qu’on te jette un charme, qu’on te délivre de ta malédiction. Tu veux avoir droit au bonheur. « Tu vas retourner auprès de celle qui est belle et douce… et… et j’ai trop besoin de toi pour te laisser partir. J’ai pas… j’aurais pas la force de te voir avec elle. Je vais fuir, je vais… » Ca n’a plus de sens. Comment pourrait-il intégrer ce que tu racontes quand ça n’a même plus de logique pour toi. Ta langue dit des choses qui échappent à la logique de ce que tu es. « Pourquoi désirer ardemment si l’objet de nos désirs est inaccessible ? » Tristan & Iseult. Tu cherches à palier au manque de références dans ta vie en te servant de ce que tu as pu étudier. Oui, pourquoi t’accrocher quand tu sais que tu vas le perdre, qu’il va te glisser entre les doigts ? Mais tandis que tu lui souffles cette histoire d’amour falsifiée par un philtre magique, ta peau retrouve la sienne dans le baiser de l’infinie tendresse. « Je veux pas te faire de mal » lui dis-tu en l’attirant vers toi, entre tes bras. Tu nies toutes les douleurs du monde pour la douceur de son cœur. Tu veux soigner la plaie que tu as ouverte alors tu le tires contre toi. L’une de tes mains entre en contact avec la peau de son dos quand l’autre vient se perdre dans sa tignasse brune. Ta tête dirait non, ta volonté s’étiole et tu ne fais qu’une avec votre bulle. « Je t’abandonnerai pas… » Tu embrasses le creux de son cou. « Jamais. » Tu remontes jusqu’à son oreille et, dans une ultime sincérité, dans la plus belle et la plus horrible des paroles que tu ne lui ais jamais dites, tu ajoutes : « C’est toi qui m’enterreras. » La tournure est étrange, toutefois il ne reste entre vous qu’une promesse : tu seras sienne, longtemps. Longtemps après qu’il t’ait oublié, dans la solitude de ta vieillesse à venir, si tant est que tu en ais une. Tu sacrifies ta peur de le perdre sur l’autel de l’amour considérable que tu découvres en te promenant sur son épiderme délicieuse. « Prends… » Souffles-tu. « Prends jusqu’à la dernière goutte de ce tsunami… j’t’en supplie. » Tu veux plus ce poids sur ton cœur, cette brûlure dans ton corps. Tu veux plus avoir cette sensation d’étouffer dans ta propre enveloppe charnelle. Tu es désormais la fille qui ressent trop, et tout chez toi est plus intense, plus extrême que chez quiconque. Il a le droit de prendre ce à quoi nul n’a jamais touché.
made by pandora.
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MessageSujet: Re: (terminé) LULAKE. ♱ « L'Apocalypse des Sentiments. »   (terminé) LULAKE. ♱ « L'Apocalypse des Sentiments. » EmptyDim 30 Juin - 0:26

l'apocalypse des sentiments -  mon âme s'éclaire
quand le jour sombre, tous mes travers sont faits pour l'ombre


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T
es doigts griffent le mur. Comme si tu pouvais y trouver une sortie de tes ongles qui grattent frénétiquement la pierre. Animal acculé, pris au piège,  tu te sens menacé par la brusque mêlé des sentiments qui s'agite en toi. Entre amour & douleur, tu ne sais plus où donner de la tête. Tu sais juste qu'elle ne veut guère de toi, qu'elle ne veut pas de tes caresses, de ta tendresse, de tes lèvres qui s'embrase à son contact. Tu n'entend pas le couinement, tu ne comprends pas ce chagrin mortel qui te touche, qui t’étouffe, qui t'agite. Ce chagrin qui te perce de part en part, qui t'effrite & te raye, cette tristesse qui surgit comme une terrible évidence.  Elle a mal, elle pleure, elle se brise sous tes doigts & tu n'effleure même pas l'idée que tu es responsable de ses fêlures qui se creusent, qui s'offrent à toi. Elle t'expose ses blessures & tu ne veux pas regarder, tu préfère oublier. Oublier la tentation, oublier le désir qui s'écoule dans tes veines, chaud, irrésistible, puissant & savoureux. Tu ne veux pas la gouter, elle te l'a interdit. Et puis, elle est trop bien pour toi, n'est-ce pas?

La froideur du mur n'apaise pas les tourments brulants qui te percutent. Tes yeux clos n'enlève pas son odeur qui t'enivre, perçant ton corps, réveillant des désirs qui t’anéantissent. Elle a cette fragrance qui mêle le miel le plus doux & l'amertume du citron, entre tendresse & acidité, elle te foudroie dans tes pulsions les plus sombres. Elle t'entraine dans cette face de toi que tu n’effleure que rarement, tu ne connais pas cet amour si différent & qui pourtant ne fait qu'un avec le désir. Le mélange est compliqué, acide, ça te ronge le cœur, la raison & tu n'es plus très sure d'être bien lucide quand elle est prêt de toi. Elle te fait perdre la tête dans ce jeu d'amour et du hasard. Et tu le joue, ce ne sont pas tes règles, tes conditions & pourtant, tu es accroc à elle. Tu l'as toujours été, mais là c'est différent. Elle chute & tu es juste derrière elle. Elle se craquelé &  tu dessine ses fissures du bout de tes doigts, paniqué, ses blessures deviennent tiennes. Tu absorbe, tu prend tout d'elle. Tu bois à la source même de l'humanité retrouvée, sublimée de la blonde. Tu ne sais pas t'arrêter. Tu ne sais pas lui mentir. Tu l'aime, oui, bien trop, du haut de tes défenses abattus, du fin fond de ton cœur vicié, du bout de tes lèvres, tu l'aime. A la folie. Aux combles  de l'indécence, tu la désir.

Et déjà, elle est prés de toi. Elle ne te  touche pas, mais ton cœur fait un bond dans ton thorax, ta respiration se coupe, tu clos tes yeux plus fort. Comment lui résister? Comment ne pas avoir envie de la toucher? Tu sais que si tes doigts l'effleurent, c'est le début de la fin, tu seras incapable de ne pas te perdre entre ses bras, pas une seconde fois. T'arracher d'elle, de son odeur, de ses lèvres, de ses baisers, t'a demandé un effort colossal, tu ne seras pas capable de le réitérer. Tu panique déjà, ne sachant à quoi elle joue.

Elle  parle, tes ongles s’enfoncent dans le mur, ripent, tu te mords la langue. Lui parler, c'est s'avouer vaincu. Lui parler, c'est renoncer, alors que tu as besoin d'elle, besoin de ses bras. « Pourquoi désirer ardemment si l’objet de nos désirs est inaccessible ? »  , tu veux lui souffler que désirer n'est pas un crime, que la tendresse de vos ébats ne fait que vous tendre les bras, la supplier de rester, de t'aimer, de te garder. C'est toi & elle, il n'y a pas d'Alison, il n'y a pas d'autres filles. Tes doigts en tremblent. Tu veux lui faire comprendre qu'elle peut t'avoir. Tu voudrais lui souffler que tu ne partiras pas, pas sans elle, que tu peux lui être accessible. Tu t'offre à elle, sans mesure, sans détour. C'est tout ou rien. Soit elle te laisse, soit elle te possède. Et tu sais que tu l'as déjà dans la peau. Son nom gravé sur tes lèvres quand elle se les approprie. Tu rouvre les yeux surpris, mais tu ne résiste pas à passer tes doigts sur son dos, glissant vers sa nuque, l'empoignant, sentant la vague de tendresse s'écouler dans tes veines, tu l'embrasse à en perdre haleine, à en perdre la tête. Ton pouce vient caresser son épiderme de poupée, traçant des cercles qui mêlent feu & douceur, passion & tendresse. Mais déjà, elle s'envole loin de tes lippes, loin de ton cœur & tu papillonne des yeux, hésitant. Elle te fuit & tu ne sais si tu dois lui succomber ou lui résister. Tu oublis les mots, ton vocabulaire quand elle parle de sa voix douce & chantante. Elle souffle qu'elle ne veut pas te faire mal. C'est insensé, tu ne t'es jamais aussi senti vivant, aussi bien qu'entre ses bras. Le mal n'existe pas dans son étreinte. Tu ne veux pas entendre parler de douleur quand elle s'embrase entre tes bras. Tu veux pas entendre parler de toutes ses choses qui sont inévitables si vous succombez l'un à l'autre.   Le temps suspend ses ailes, tu laisse les conséquences à d'autres heures.

Ses doigts se perdent sur toi, tu engouffre ton visage dans son cou. L'odeur est plus forte ici. Et se mêle au sel de ses larmes. L'électricité se déclenche dans ton corps, venant danser avec le désir. Flirt intense, tango sensuel, tu es l'objet de ses envies, le pantin de ses mots. Et tu te laisse enivrer, chasser avec plaisir.  Elle souffle des paroles qui te rassurent, qui t’achèvent aussi. Et tu te redresse un peu trop brusque surement. «  Jamais. », répète-tu, les yeux noirs aveuglés par l'envie, la tristesse , l'amour, toujours l'amour envers & contre tous, tes doigts glissent sur ses joues & prennent en coupe son visage, sublime, magnifique «  Jamais, je ne t'enterrais. » lui souffle-tu, car cela signifie la fin. La fin de ce « vous » que tu effleure à peine. La fin d'un tout avant même le début. Et tu n'es pas prêt à tourner la page de ce que tu touche, de ce que tu prends, là, dans le feu des non-dits, dans la passion aveugle, foudroyante, fuyante. Elle est à toi, dans ses instants d'abandon. Elle est à toi, maintenant & à jamais.

Tu t'attarde sur les boutons de son chemisier & les fait sauter d'une pression agile, de tes mains joueuses, taquines qui soufflent que tu n'es pas un inconnu au plaisir de la chaire. Tu t'écarte instinctivement pour observer la chute du tissu, qui tombe dans un bruit de froissement sur le sol, & c'est dans un frémissement que tu découvre la dentelle délicate d'un vert pale, d'un vert sensuelle qui esquisse la courbe d'un décolleté délicieux. Tu en as le souffle coupé, la bouche qui s’assèche nerveusement & tu te retrouve stupide devant le tissu ouvragé qui semble tout cacher mais qui pour toi, symbolise la promesse d'une étreinte tant désiré, tant approché & enfin donné. Amoureux des femmes, ce n'est pourtant pas la première fois que tes yeux font le tour des formes féminines, ce n'est pourtant pas la première fois que tes lèvres s'écrasent & s'emparent d'une bouche vierge pour la faire tienne & ce n'est pas la première fois qu'elle s'offre à un homme. Mais c'est elle. Elle, la fille qui ne ressent rien & qui voit ses défenses s'écrouler, craquer en des milliers de fissures, s'offrant à ton palpitant qui vient la rejoindre dans cette destruction total, créant une proximité dérangeante, dangereuse & au final, ô combien délectable.  Mon dieu, c'est elle, elle que tu aime dans la violence, dans la tentation.  Elle que tu veux & qui se grave dans ton sang, dans ta peau.

Ta voix souffle à son oreille «  Je prendrais tout. ». Tout d'elle, tout de cette folie, tout de cette débâcle, tu dévoras, monstre de luxure & de plaisir, le moindre de ses sentiments, tu le graveras dans ton âme, tu le conserveras au fond de toi, comme le souvenir inoubliable d'un premier amour, de cette fille que tu n'as jamais vue que comme un havre de paix & qui se révèle être la tempête apocalyptique qui te ravage, qui te bouffe. Mais si c'était ça l'amour, mh? Si c'était cette explosion brutale qui t’expose le cœur & qui répand tes tripes à terre dans le frémissement de l'envie? Si, depuis tout ce temps, il était là devant tes yeux?
Tu ne veux pas y penser.

Tout ce à quoi tu pense, c'est à ce corps blanc & trop pale, que tu allonge sur une couverture, c'est à ses vêtements qui s'échappent & qui te révèlent la belle. Nue, elle est nue,ton cœur loupe un battement d'aile, tu te perds. Tu t'en fous, après tout.
Tant que l'étreinte est belle.
Tant qu'elle t'aime.
Tant qu'elle vibre.
Peu importe.



————— —————



Tu t'écrase sur le côté, essoufflé, rompue par ce jeu d'amour physique. Tu as sans doute un peu froid, tu ne sais plus trop bien. Tes yeux sont rivés au mur, détaille le plafond dont tu te fous éperdument. Tu frisonne, tu as le goût de sa peau sur les lèvres, ton cœur dans le sien, ses marques sur ton cou. La tendresse & la passion fusionne, tu en reste pantelant, aveuglé par ce goût de luxure qui se mêle à l'amour. Et contrairement, à toutes ses fois, tu n'as pas envie de partir, d'oublier. La fuite te semble loin. Tu prends le temps d'apprécier, de l'apprécier quand tu tourne la tête. Elle a les cheveux blonds qui lui font une couronne de princesse, la couronne de ta princesse, ses lèvres rougies sous le coup des baisers échanges, un suçon dans le cou, la respiration saccadée. Ses yeux bicolores semblent loin de tout, loin de toi, mais tu peux la toucher & tu ne résiste pas à glisser une caresse sur son ventre, évitant la cicatrice dérangeante. Le contact est électrique & ta voix souffle rauque, suave, & dansant dans ses désirs d'elle, de son corps, de ses baisers, encore : « Tu as froid? ».

Préoccupation futile quand tu bouille de cette chaleur qui ne semble vouloir te quitter, tu te colle à elle, rabattant un pan de la couverture sur vous. Tu la dévore de cette chaleur, de ce corps nue qui ne veut plus la quitter. Tu cale  ton visage dans son cou, ne cessant de caresser son ventre. Elle te fait apprécier ce plaisir d'être nue, de l'avoir pour tes bras encore un instant. Ton envie vacille lentement, ton corps s’apaise & elle est là dans ses mouvements doux que tu laisse glisser sur sa peau, dans cette odeur de miel & de citron. La fille qui ne ressent rien, tu soupire, ton souffle réchauffant sa peau comme le soleil sur la plage. Tu la colle d'avantage à toi, t'enroulant autour d'elle, l'étouffant de ton contact envahissant. Jamais tu n'as eu aussi chaud, jamais tu n'as eu autant de désirs & tu avoue, sans aucun détour, tu le confesse, tu y prends gouts. Tu prends goût à ce parfum d'amourette & de normalité. Tu sais bien qu'une fois dehors, il en sera autrement, tu sais que le temps va repartir, fou, dérangeant. Il va vous éloigner. La séparation semble inévitable. L'abandon cruel mais évident. Alors avant de manquer de tout, avant que tout vous éloigne, tu resserre tes bras autour d'elle. Et tu susurre « Jamais sans toi. » de cette voix frissonnante, qui promet de la retenir, de l'aimer encore, de ne jamais oublier. Tu mens, n'est-ce pas?

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MessageSujet: Re: (terminé) LULAKE. ♱ « L'Apocalypse des Sentiments. »   (terminé) LULAKE. ♱ « L'Apocalypse des Sentiments. » EmptyDim 30 Juin - 10:53

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« Tous les sentiments ont ceci de particulier que l'on croit les éprouver seul.  » - Jean-Paul Richter.
Je veux tanguer aux accents de l'extase.
Il a le nez au creux de ton cou, son corps contre le tien, et tu profites de ce temps suspendu pour laisser glisser ta main vers ton sac, non loin. Il te suffit de tendre les doigts pour récupérer la fiole vitale que, l’air de rien, tu t’empresses d’avaler. Tu sais que ça va déraper. Tu sais qu’aucun de vous n’est apte à résister, alors tu soignes cette cheville trop frêle, le goût de la potion ne semblant finalement être qu’une amertume habituelle. « Jamais. » Il se redresse, tu lâches l’objet qui roule plus loin. Se peut-il qu’il soit sérieux ? Tu ne sais plus ce que tu veux. «  Jamais, je ne t'enterrais. » Ses paumes chaudes sur ta peau. Sa douceur, sa tendresse. Toi, tu ne connais rien de tout ça. Tu découvres des gestes qui ne font pas partie de tes conquêtes de passages, et tu effleures à peine la terrible réalité : tu en veux plus encore. Tes prunelles bicolores dans ses yeux noirs. Tu tombes dans ces abysses obscures tandis qu’il détache les boutons de ton chemisier, avec habileté. Rien ne t’étonne en dehors de cette application qu’il met à te détailler. Vous n’êtes pas des enfants de cœur, pourtant… il y a quelque chose d’extrêmement pur dans la souillure de cette luxure. Ton myocarde tambourine contre ta poitrine. Il y a un fond de peur dans tes veines. Tu te sens pas belle. Il t’a toujours vue cachée sous tes uniformes, sous des vêtements qui ne mettaient en valeur que tes longues jambes. Là… tu détournes le regard. Tu te laisses faire, craignant qu’il ne parte, qu’il ne soit rebuté par cette cicatrice fine qui dessine un étrange relief sur ton ventre plat. T’aurais voulu être parfaite, pour lui. Et tu n’es que failles, fêlures, rayures.

« Je prendrais tout. » Il t’allonge avec un soin que tu ne connais pas. Il reste et le torrent émotionnel redouble de violence. Il t’a dévêtue, du fond de l’âme à la pâleur de ta peau, et tu brûles de pulsions interdites sans oser bouger ne serait-ce qu’une seconde. Tu voudrais dire quelque chose mais rien ne vient. Tu voudrais être certaine qu’il le veut autant que toi. Mais tes questions s’envolent sous ses doigts. Le papillon de tes angoisses se mue en un flot de plaisir insensé.
Il emporte ta raison. Il tue tes douleurs. Il recouvre du miel de l’amour ta solitude éternelle. Tu te sens libre, pour la première fois. Toi, la vierge de sentiments, te mets à aimer avec excès. Tu l’aimes dans la brûlure d’une étreinte qui efface tes promesses gravées à fleur de peau, à fleur de mots.
Et quand ses lèvres s’écrasent sur les tiennes, quand ses mains parcourent ton enveloppe charnelle, quand il te fait sienne, tu rêves à un avenir rayonnant bordé de passion, de tendresse et de normalité. Tu rêves à un avenir, tout simplement.



« Tu as froid? » Tu es loin du monde, loin de la réalité palpable, tes lèvres entrouvertes s’emparant de l’oxygène qu’il te manque dans l’essoufflement d’une passion indécente. Tu tangues dans les parfums de l’extase. Tu n’as jamais ressentis ça, et tu savoures avec délectation cet écoulement régulier de sentiments contradictoire. Tu ne dis rien parce que tu ne veux pas gâcher ces sensations uniques auxquelles tu voudrais déjà retourner. Mais la fatigue perfide s’impose à ton corps engourdi. Vous avez oublié le temps. Tu as laissé de côté tes serments. Il y a sa main sur ton ventre, respectueuse et chaude. Il y a son corps brûlant qui revient contre le tiens. Tu es toute à lui. Et tu t’extirpes lentement du brouillard de tes plaisirs pour réaliser ce que vous avez fait, ce que tu as fais. Higgs. T’es pas le genre de fille qui reste dans le bras d’un homme après de furtifs ébats. Mais c’est lui. C’est ton cœur qui en réclame encore, toujours plus. Tu as envie de pleurer. Quelque chose se noue au fond de ta gorge. Tu t’en veux, vraiment ? Tu t’étonnes de tes propres contradictions, sidérée par l’intarissable cascade émotionnelle qui refuse de te laisser en paix. Coucher soigne toujours tes bulles percées. Alors quoi ? Alors tu as fait autre chose. Tu ne t’es pas vulgairement tapé le beau brun qui te prend dans ses bras. Tu t’es donnée, amoureusement. Même si tu avoues ne pas être exactement sûre de ce que cela signifie. Et les larmes retournent rouler sur tes joues, vicieuse. « Jamais sans toi. » « Me laisse pas… » réclames-tu dans un murmure de ta voix brisée. Tu viens te dissimuler contre son épaule, ton corps retrouvant le sien, tes courbes épousant les siennes. « S’il te plaît… » Tes mains retrouvent son dos, découvrant les marques, les griffures que tu lui as infligés, dans l’éclatement sauvage de tes barrières, dans le plaisir jouissif qu’il te offert. Tu frôles de ta joue sur son épaule les traces de dents. Tu l’as mordu. Et son cou garde également les stigmates de tes amours violentes. « Pardonne-moi… » Vous avez tracé les contours de votre territoire, tous deux possessifs dans une étreinte pulsionnelle. Tu t’accroches à lui comme si ta vie en dépendait, comme si, au bord du vide, tu allais tomber. Mais tout ce que ton palpitant lui souffle, c’est combien tu l’aimes, combien tu voudrais le rendre heureux, et combien tu t’en sais incapable. Tu ne songes pas à le garder, mh ? Si. Dans le sommeil qui t'emporte, tu veux le faire tien, jusqu'à ce que la mort t'en sépare.


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