Il avait été évident pour la jeune femme qui avait eue l’audace de quitter sa place dans le poudlard express que les choses allaient se corser. Alors qu’elle était tranquillement installée dans le train en compagnie de ses ami(e)s, la jeune femme avait finie par se lasser et laisser ses jambes, longues, fines, s’exprimer en une petite marche délaissant alors Absolem de sa muse et Enoah de sa meilleure amie. Un petit tour par ci, un petit tour par la, la jeune femme croisa son cousin. Echangea des banalités en sa compagnie, prit le temps de rires aux mots pervers et langoureux de celui-ci et l’abandonna entre les mains d’une damoiselle aux hormones actives.
Continuant ainsi sa marche, une main, brusque, masculine, la placarda contre la paroi du couloir du train. Une bande de Serpentard, qui avait l’ennui surement facile, l’avait aperçue et avait surement attendu que son possessif cousin s’en aille courir les jupons des jeunes filles pour s’approcher de la Greyback. L’enfant, sous l’attaque avait tout simplement fixé le sol, attendant que les choses se passent, qu’ils se lassent. Mais malheureusement ce ne fut guère le cas, et le leadeur de ce petit groupe se colla à la jeune femme, qui rougissant de déplaisir et de malaise, tenta de repousser le vil jeune homme. Bredouillant des paroles de damoiselle de bonne famille, la belle brune avait tenté en vain de dissuader ses assaillants.
Lorsqu’elle releva les yeux vers le leadeur qui continuait de la coller outrageusement, la belle bleue et argent, ne put s’empêcher de susurrer au siffleur, d’une voix de duchesse, froide et digne : « Loki vous tombera dessus dès qu’il le saura ! » Une menace digne de ce nom, surtout lorsque l’on savait l’enfant loup instable, incapable de gérer sa violence…. Tout particulièrement lorsqu’un petit groupe naïf d’invertébré osaient toucher son du, sa possession, et cela valait pour tous.

Mais sa souffrance ne se stoppa là lorsqu’un jeune homme, un autre, en costume intervint en demandant au petit groupe avait besoin d’aide. En premier lieu, la jeune femme cru que celui-ci était intervenu dans le but de participer à cette petite sauterie, mais rapidement, tel un chevalier de la cours il la sauva des mains crochues des assaillant du jour.
Un sortilège plus tard, les verts prenaient leurs cordes à leurs cous et se sauvèrent, laissant alors le jeune homme se présenter galamment et inviter la belle en ses quartiers. Un regard vert glissa sur le galant surement dans le but de connaitre ses véritables intentions, un rapide coup d’œil sur la chouette curieuse dont la tête dépassait des portes, et Artémis prit sa décision, entrant alors dans le compartiment et s’installa à une banquette, abordant un sourire reconnaissant.

« Artémis Rose Greyback. Enchantée et reconnaissante d’avoir été présent dans un moment pareil. » La voix douce et bien éduquée de la jeune femme ne trompait personne : celle-la était d’un sang des plus purs, d’une éducation dépassée par les temps mais aussi, bourrée de bonnes manières. Se tenant bien droite, la jeune femme abordait un maintient des plus strictes ainsi qu’une tenue de grand couturier, un tailleur noir, tout simplement. Ses cheveux étaient lâchés, pour une fois, parfaitement coiffé. Aucun maquillage ne venait à entacher la pale beauté, et ses genoux étaient parfaitement cachés sous cette jupe qui mettait en valeur ses quelques formes.
Ainsi donc, le jeune homme avait affaire à cette sombre famille qu’était les Greyback. N’étaient-ils tous pas censé être des loups indomptables ? Violent ? Sans avoir vivre ?

« Il est rare que je sois dans des compartiments. Je suis bien plus habituée à être dans un wagon en compagnie de ceux de ma maison, quelques Gryffondors et Poussoufles. Je tente de rester, du moins, le plus possible, hors des chemins des verts et argents. Ce en quoi, je te remercie d’avoir intervenu. »

Spoiler:

« Artémis Rose Greyback. Enchantée et reconnaissante d’avoir été présent dans un moment pareil. » Sa voix était douce, elle transparaissait une éducation raffinée et dépassé comme celle que j’avais moi-même reçu et que je reçois encore pendant les vacances. Visiblement, elle avait elle aussi apprit à bien se tenir droite. Son tailleur, à un juger par les tissus utilisés et à la coupe devait venir de chez le même créateur que mon costume.

« Greyback » un nom qua j’avais appris à connaître. J’avais cherché et appris l’histoire de chaque Mangemort qui siégeait auprès de mon père. Greyback était un Mangemort à part entière. Le seul à ne pas posséder la marque des ténèbres. Un lycan. Mais cette jeune femme, malgré son sang pur visible, semblait bien éloignée de cette réalité. Elle ne semblait pas avoir fait attention au nom qui était le mien. Mon père avait pourtant travaillé pour la pureté du sang au ministère.

La demoiselle m’expliqua qu’elle n’était pas habituée à voyager dans ce genre de wagon et me remercia d’être intervenu. Pour moi, il était normal et nécessaire d’agir ainsi. A en juger par le ton qu’elle employé, elle était habitué à ce genre de problèmes mais pas à ce que quelqu’un l’aide. Je ne supporte pas l’injustice ni la gratuité. « Je trouve normal d’intervenir ainsi. Mets-toi à l’aise. »

Je me rassis sur la banquette où mon carnet était posé. Le monocle était sur le carnet dont les pages s’étaient refermés, seul la chaîne dépassait et tenait la page. Je m’assis en face de la jeune femme en prenant le petit livre à la main. Je croisais les jambes et Fränn vint se mettre sur mes genoux. Il gonfla ses plumes et s’endormis. Je grattais son plumage lorsque la vieille dame qui vendait les confiseries arriva à notre porte. Je savais de source sûre qu’elle avait plusieurs de ses chariots à bord du train.

Lorsqu’elle nous demanda, je pris dans ma poche une petite bourse de cuir noir dans laquelle se trouvait plusieurs pièces d’or neuve. Un privilège que peu de gens dans ce monde pouvait avoir. Je pris tout un chariot. Je regardai ma camarade.

Le jeune homme, galant de part ses propos et ses gestes, ne semblait guère apprécier le genre de situation qui venait de se dérouler quelques minutes plus tôt. Certes, la jeune femme, si douce et si docile avait l’habitude d’un tel traitement. N’était-elle pas la cible parfaite? La douceur et l’innocence, la bonne éducation ainsi que les manières d’un autre temps étaient donc réellement perdue? Il était bien dommage aux yeux de la Serdaigle que tout les principes les plus banals ne subsistait plus. Lasse de voir un tel comportement chez ses paires, l’érudite avait finit par taire ses doutes vis-à-vis de leurs éducations et accepter ceux-ci comme ses égaux, bien que la réciprocité ne se faisait guère.
Mais en ce moment, il lui semblait avoir trouvé la perle rare : un jeune homme, bien éduqué, aux manières chevaleresques et au maintien de bonne famille semblait avoir fait son apparition. Isolé de tous, surement nouveau dans l’école, jamais, elle ne l’avait encore aperçus, et une chose était sure, Artémis Rose Greyback avait l’œil pour ce genre de choses! Un mince sourire, d’une paire de lèvre rosée s’étira sur le visage pale de la petite poupée de porcelaine.

Le jeune homme l’invita alors à se mettre alaise, chose qu’elle ne fit guère, restant droite comme un piquet sur la banquette où elle s’était assise. Elle ferait mieux de ne pas tarder à rejoindre ceux de sa maison avant que ses amis ne s’inquiète de trop!
Vint alors la fameuse dame du train, poussant son chariot elle ouvrit la porte du compartiment et proposa aux deux jeunes gens quelques friandises. La jeune femme de bonne famille n’eut guère le temps de refuser que le jeune homme s’était jeté sur le chariot, sortant une somme astronomique de ses poches pour acheter tout ce qu’il y avait sur celui-ci. Aussi rapidement que le mot Quidditch, une montage de friandises apparues dans le petit compartiment qui manqua rapidement de place. Une proposition accompagna la tonne de bonbons qui se présentait à eux. Le mince sourire de la jeune femme se crispa. Elle n’était guère autorisée à se laisser aller ainsi, premièrement elle pourrait perdre sa taille de guêpe, deuxièmement, elle qui ne mangeait aucune graisse animale pouvait mettre en sa bouche quelque chose qui la répugnait. Ne sachant réellement comment agir face à cette situation, la demoiselle se contentait de rester planter droite et statique. Que devait-elle faire? La bonne éducation lui imposait d’accepter la proposition et d’en prendre ne serait-ce qu’un seul. Son choix finit par se porter sur une boite de chocogrenouille.

« Merci… » Murmura la belle au bois dormant en ouvrant la boite, comme timide. Une grenouille en chocolat en bondit, faisant sursauter la belle enfant qui la suivait des yeux, marchant sur la pile de friandises…Les yeux étonnées, elle n’avait jamais eue l’occasion de déguster ce genre de petit plaisirs…

La belle enfant s’était contentée de suivre du regard la grenouille qui avait sauté non loin. Sous les yeux attendrit de l’étudiant qui était face à elle, la jeune femme observa la boite mauve qui était entre ses mains. Curieuse. Il y avait dans le petit paquet une carte avec un sorcier dessus. Carte qu’elle sortit et observa. Bougeant celle-ci pour regarder la photo du sorcier qui finit par partir du cadre. Reposant la carte à ses cotés. Elle releva les yeux sur son compagnon dont la voix amusée s’était levée dans le compartiment. Les yeux verts et doux de la jeune femme étaient emplis d’innocence.
« Ne t’inquiète pas, elle va trouver la sortie toute seule. Il est très difficile de manger la première que l’on ouvre. A vrai dire, je ne connais personne qui l’ai encore fait. La dernière fois, j’en ai ouvert une à un banquet. Elle a passé la soirée sur le chapeau d’une vielle dame obèse habillée tout en rose fuchsia. » Un sourire naquit sur les lèves de la belle au bois dormant, cette blanche neige là n’avait jamais mangé ce genre de choses et les récits du jeune homme la faisait réellement sourire. Était-il possible de pouvoir s’amuser avec des choses aussi simples? Pour la demoiselle cela n’avait pas de sens. Manger des friandises lui avait toujours été proscrit, ils étaient pleins de graisses animales et manger des bonbons faisait partie de cette interdiction. Depuis toujours ses parents s’étaient appliqués pour faire de la jeune femme le parfait contraire des loups Greyback. Végétarienne, bien éduquée et docile. Elle avait été moulée d’une pate rare et exceptionnelle. « Prends autre chose, vas-y, tu verras, les friandises, c’est bon. Tu moment que tu as un moyen de les éliminer, ça ne fais pas grossir. Sers toi vas-y. Tu n’as vraiment jamais mangé de bonbon ? » Aux dires du jeune homme, la belle rougie. Elle ne savait comment expliquer le fait qu’elle en pouvait manger de sucrerie. A vrai dire, cela pourrait parfaitement sembler ridicule.

« Je ne mange …enfin, non, je n’en ai jamais mangé. A vrai dire… Je ne me nourrie pas de viandes. »

Rougissant de plus belle, la jeune femme baissa les yeux de peur de la réaction du jeune homme. Rare étaient ceux qui comprenait ce genre de politique de vie. Elle ne comprenait pas comment ceux de son entourage, plus précisément les étudiants de l’école pouvaient la juger sur ses habitudes alimentaires. Si son cousin était un carnivore pur et dur, la jeune femme, elle, restait un petit ange. Elle ne se voyait pas l’expliquer, cela voudrait dire qu’elle devrait parler des guerres internes dans sa famille, et ce sujet n’était jamais très plaisant.

Le jeune homme, dans sa grande bonté, sortit des bonbons de sa poche et les proposèrent à la jeune femme, qui, gênée, les accepta. Son éducation lui avait toujours appris à ne jamais rien refuser, qu’importait la proposition (sauf les choses bien trop décadentes). Observant alors les petites bonbons, la jeune femme lu l’étiquette dans lequel ils étaient emballés, effectivement, ils étaient uniquement fait de plantes. Tendant l’un d’entre eux, elle dégusta la sucrerie avec un petit sourire. Il était vrai que ces bonbons étaient délicieux. Un sourire plus franc s’afficha sur ses lèvres rosées lorsque le jeune homme lui fit la remarque qu’elle ne prendrait guère un gramme avec ces bonbons.

« Je ne m’inquiète guère de ma taille. Que je sois fine où non, mes parents trouveront toujours un prétendant à ma dote et à mon nom. » Avait-elle alors répondu, avec un naturel déconcertant lorsqu’il s’agissait d’aborder un sujet si délicat et ancien que les mariages arrangés entres sangs purs.

La jeune femme finit cependant par détourner le regard vers la vitre du couloir, se demandant si Enoah n’allait pas s’inquiétez et partir à sa recherche. Il était cependant plus sage d’attendre à ce qu’il vienne la chercher afin de retourner dans leurs wagons ensembles.
S’intéressant au jeune homme, la demoiselle tourna le regard vers lui. Son nom lui disait vaguement quelque chose, alors, autant lancer une conversation, n’est-ce pas ?

« Alors, Selenn, est-tu heureux d’aller en cours ? Quels sont les cours que tu as hâte de pouvoir suivre ? »

La question n’était pas anodine. La demoiselle s’était bien rendue compte que le jeune homme avait tendu l’oreille à son nom de famille. Beaucoup avaient peur des Greyback, c’était ce qui lui avait permis d’avoir une première année calme, avant que beaucoup ne se rende compte que la cousine de Loki ne soit du sang des loups indomptables et violents. La jeune femme, douce et bien éduquée avait vécus dans un monde luxueux et dans une cage en or massif durant toute sa vie. Elle vivait dans un monde, qui, aujourd’hui, n’était plus.
A présent, la demoiselle cherchait à voir en le jeune homme un allié où un ennemi, allait-il virer comme tous les autres ? En bourreau ? Pour le moment, sa galanterie et sa gentillesse la touchait au plus profond de son âme. Mais la belle Mya savait tout aussi bien que les autres, que les gens pouvaient changer en fonction de leurs vécus et de leurs ambitions.

Toujours aussi droite dans ses bonnes manières et sa tenue tirée à quatre épingles la demoiselle écoutait avec une attention polie les dire du jeune homme. Un sourire doux de petite princesse aux lèvres, elle ne semblait en aucun cas prête à rompre la conversation tant qu’on ne venait la cherchée.

Lorsqu’il lui retourna la question, la jeune femme se contrôla, évitant d’assombrir son regard velouté. Restant sage et droite, la parfaite jeune femme de bonne famille à l’éducation périmée. Bien évidement, elle n’avait guère appréciée ses premières années dans cette école qu’elle considérait comme maudite. Les étudiants qui manquaient cruellement de bonne éducation l’avait placée en tant que bouc émissaire dans leurs cœurs. S’il n’avait pas eu quelques amis, la protection de Vela et son attirance pour son cousin, jamais la demoiselle prude ne serait restée à Poudlard.
Considérant la plupart des étudiants comme des babouins pour leurs manques de manières, la jeune femme avait peu de compagnie et s’était habituée aux brimades de la population avoisinante.

« Hey bien, oui, j’ai appris à apprécier cette école. Ce n’est pas celle que j’aurai aimé avoir. Après tout, Beaubaton use d’une éducation assez stricte auprès de ses étudiants qui auraient surement été plus adaptée à ma condition. Poudlard étant moins à cheval sur la bonne éducation, j’ai du m’adapter et apprendre à vivre avec ces étudiants. »

Joignant ses mains, la demoiselle détourna le regard vers la fenêtre du train. Le paysage défilait et bientôt, ils arriveraient à Poudlard. Du moins, dans une où deux heures, cela était équivalent au temps qu’il lui fallait pour se préparer et enfiler son uniforme. Mine de rien, être la perfection, n’avoir aucun cheveux, aucun plis sur ses vêtements prenaient énormément de temps !

« Cette conversation était intéressante, cependant il est temps pour moi de rejoindre mes compagnons. »

Une manière comme une autre d’encourager le jeune à la raccompagnée, certe.

Souriant tout simplement lorsqu’il lui expliqua qu’il avait été confronté aux éducations moins pointilleuses que la sienne avant de venir à Poudlard, la demoiselle s’était dit qu’il avait eu bien de la chance. Si elle avait pu baigner dans une ambiance bien plus polyvalente, elle aurait pu se défendre face à ses assaillants, toutes les fois où ce genre de situation s’était présenté.
Se levant donc, elle laissa le jeune homme passer devant elle, il ordonna à son hiboux de garder le compartiment, et bien qu’elle ait eu quelques doutes sur la capacité de celui-ci de le garder, elle ne dit rien, et sortit tout simplement.

La demoiselle, qui se tenait aussi bien qu’elle parlait, indiqua une direction. Elle venait de deux wagons plus loin, et cela ne prendrait que quelques minutes à traverser. En route, les deux jeunes gens avaient pu apprendre à se connaitre, bien que la Greyback n’était que peu bavarde. Toujours sur ses gardes lorsqu’elle était en compagnie d’étudiants.
Quelques uns les avaient regardés passer dont la petite bande qui avait agressé la demoiselle quelques minutes plus tôt.
Une fois à destination, la demoiselle remerciait le jeune homme avec un sourire et le présenta à ses amis. Ils étaient tous plus où moins de la même maison. Quelques uns étaient de Gryffondor, mais aucun Poussoufle ne se trouvait dans le tas. Quand aux Serpentards qui faisaient partit de son cercle, ils n’étaient guère présents. Ses ami(e)s posèrent quelques questions au jeune homme, curieux de le rencontrer et pour certains ravi qu’il eut été sur le chemin de la bleue et argent. Rapidement, les heures passèrent et la demoiselle s’excusa pour aller se préparer. Bientôt, ils seraient à Poudlard.