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 It is madness for sheep to talk peace with a wolf - Selenixte

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It is madness for sheep to talk peace with a wolf - Selenixte Empty
MessageSujet: It is madness for sheep to talk peace with a wolf - Selenixte   It is madness for sheep to talk peace with a wolf - Selenixte EmptyVen 14 Mar - 13:05


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Ligare Carcerum
Une formule ronflante dont l'effet pervers allait la priver de ce qu'elle avait de plus cher : sa liberté. Liée à un quelconque Volgdärd, la louve grise pouvait déjà sentir cette pression singulière envahir son être, engourdissant avec perfidie ses membres jusqu'à infiltrer sa chaire lésée. Si pour ces vulgaires brasseurs de vent aux airs hautains et à l'éthique discutable ce sortilège était une plaie, pour la bête sauvage qu'elle avait toujours été, il s'agissait plus d'une véritable torture. Selena aurait pu, sans aucuns remords, briser le lien dès les premières minutes, ne craignant nullement de devenir cracmol si sa mère ne lui avait pas fait comprendre l'avantage que représentait sa nature. Née loup-garou de sang-mêlé. Une combinaison redoutable quand on sait avec quel acharnement la jeune enfant sauvage avait finit par assimiler la moindre connaissance relative au monde magique. Faire d'une force ce que beaucoup pouvaient voir comme une tare. En maîtrisant à merveille tous les sortilèges, potions et enchantements que sa défunte mère lui avait enseignés cela permettait à la blonde de défendre la cause des loups avec plus de cartes en main que ses congénères. Ainsi, en dépit de l'épreuve qu'allait représenter ce mois scotché à un autre individu, Selena devait prendre sur elle. Un véritable défis quand on sait que la patience, les compromis et l'obéissance -mis à part celle qu'elle vouait à son chef de meute- n'avaient jamais été son fort. Quoi qu'il arrive, qu'importe l'identité de son Lien, il était capital qu'elle prenne le dessus.

À l'annonce de cette mesure, une vague de remords submergea la lycanthrope tandis que la rage déformait progressivement son visage de porcelaine. Familière de ce sortilège auquel sa génitrice avait eu recours dans ses jeunes années pour la forcer à rester aux cours qu'elle lui prodiguait mais également pour lui apprendre l'importance de sa magie, il s'agissait d'un des rares enchantements qu'elle était incapable de rompre. Tandis que les protestations gonflaient dans la grande salle, s'amoncelant contre les voûtes en arêtes pour laisser retomber quelques éclats de voix parmi la cacophonie ambiante, Selena échangea un regard lourd de significations avec le seul être qui avait une réelle importance dans son existence. Sans même avoir à laisser un murmure lui échapper, son regard émeraude noyé dans la noirceur du sien transmit le message. Leurs mains se scellèrent dans une dernière étreinte avant que le silence ne soit fait dans un claquement fracassant. La répartition allait débuter, laissant les jeunes gens pantois, en proie aux regrets comme si la sentence finale les attendaient face à ce pupitre soutenu par un hibou d'or. À mesure que les noms étaient appelés, tranchant et anéantissant les espoirs, ses pupilles partirent en quête des hautes cimes qui se dessinaient derrière les vitraux déformés de la grande salle. Un « au revoir » qui allait lui sembler une éternité. Toutefois, un élément de taille lui permit de regagner confiance, la gonflant subitement d'une joie prête à éclater. La menace d'une pleine lune meurtrière pour son Lien allait être la clef de sa domination dans le binôme. La potion tue-loup ? Une alternative à laquelle Selena se refusait de penser et qu'elle avait toujours bannie, trouvant que cette pratique n'était rien d'autre qu'une insulte au don que lui avait transmis son père. Ce joker en tête, la jeune louve fut tirée de ses pensées à l'annonce de son nom.

D'un pas toujours assuré et plein de détermination elle s'avança vers les deux hommes qui se dressaient face à l'assemblée, leur parchemin que malheur finissant sa course sur le sol telle une cascade de mauvaises nouvelles à s'abattre sur des étudiants pendus à leurs lèvres. Avant même d'avoir la chance de découvrir son partenaire pour ce mois-ci, ses pupilles furent attirées par une fiole au coloris qu'elle ne connaissait que trop bien pour douter de sa composition. Quand l'Auror lui tendit le contenant cristallin, elle avorta un grognement mutin. « À ne surtout pas oublier Matthews. » lui asséna Kingsley Rosenbach. On allait la mettre en cage, museler la bête et l'humilier en la réduisant au silence. D'une main tremblante de rage, elle se saisit du récipient alors que son Lien venait de prendre place à ses côtés. Bien trop préoccupée par cette nouvelle découverte qui la réduisait à l'état d'un vulgaire animal de compagnie, son regard restait figé sur le sol tandis qu'on appliquait la sentence sur sa carcasse prostrée. Son sort était à présent scellé à celui de cet inconnu qu'elle n'avait même pas prit la peine de découvrir. Alors que d'une voix tonitruante le directeur annonçait les noms qui formeraient le prochain binôme, sa baguette pointée sur sa gorge, Selena prit la direction du grand hall en compagnie de celui qui n'allait plus la quitter d'une semelle.

À peine eut-elle passé la porte imposante du réfectoire qu'un grognement de frustration vint rouler contre son palais, le poids de la fragile fiole dans sa poche s'avérait plus lourd qu'elle ne l'aurait imaginé, promesse douloureuse des sacrifices qui devraient être faits. Son regard se porta enfin sur celui qui allait subir ses humeurs. Un jeune homme au teint livide tel le reptile cousu sur sa robe charbonneuse. En dépit de sa hauteur imposante et de ce corps qu'elle devinait sculpté, la louve n'en fut en rien impressionnée, le toisant avec mépris et dégoût. Ses prunelles assassines défièrent son Lien, son nez plissé laissait entrevoir le loup menaçant qui grondait avec force dans les tréfonds de son être. « Écoute moi bien, si tu ne veux pas finir en charpie je te conseille de faire ce que je t'ordonne. » ses mots étaient teintés d'une ire dévastatrice, infime aperçu de la sauvagerie dont elle pouvait faire preuve. Ses doigts d'albâtre vinrent trouver la fiole qu'elle lui présenta avant de poursuivre ses menaces. « Je peux très bien prétendre une défaillance dans cette infâme mixture et te broyer les os avant de me délecter de ta carcasse alors un conseil : fais profil bas. » les consignes avaient été claires ne laissant nulle place à une vulgaire négociation. Demander à la louve de coopérer avec un sorcier et pire encore, trouver un terrain d'entente relevait de la folie. Il fallait espérer que le jeune homme blafard comprenne la menace pesant sur lui et se plie face aux règles qu'elle instaurerait. Une tâche qui n'allait probablement pas être de tout repos.
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It is madness for sheep to talk peace with a wolf - Selenixte 1404036047-rang-sixte
Lou-Sixte Levski
Lou-Sixte Levski
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MessageSujet: Re: It is madness for sheep to talk peace with a wolf - Selenixte   It is madness for sheep to talk peace with a wolf - Selenixte EmptyDim 23 Mar - 22:38




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were you born to resist or be abused ?


« Écoute moi bien, si tu ne veux pas finir en charpie je te conseille de faire ce que je t'ordonne. » Pour qui se prenait-elle ? A moitié-humaine, il n'aurait en temps normaux même pas daigné lui adresser la parole tant sa race était indigne d'attention. Sixte avait toujours estimé que la chance était une amie boudeuse qu'il n'avait que trop rarement de son côté. Et une fois encore cette théorie se révélait exacte. Une chienne, un vulgaire clébard, voilà ce qu'on lui avait assigné. Comme si ce n'était pas suffisant qu'ils doivent se coltiner un autre élève collé à leurs basques, il fallait que celui qu'on lui file ait des défaillances d'ordre génétique. Une fille c'était déjà pas la joie, elles étaient en général bien trop facilement irritables, bien trop difficiles à supporter. Mais une louve ? Pourquoi ne pas lui donner toute un groupe de premières années à torcher pendant qu'ils y étaient ? Le plus drôle là-dedans restait quand même qu'il ne soit pas celui qui avait l'air le plus malheureux de ce choix. La pauvre tâche de Gryffondor se montrait tellement hargneuse qu'il aurait jurer pouvoir l'entendre japper ou la voir remuer la queue.

Qu'avait-elle cru ? Qu'elle pouvait lui donner des ordres ? Il voulait bien croire que tous les rouges étaient idiots, mais elle montrait une capacité à dépasser ses espérances dès les premières minutes de leur association. Non seulement elle n'avait aucune classe, mais elle n'avait pas d'éducation non plus. Voilà qui risquait de s'annoncer insupportable. Le choc des cultures, le choc des espèces aussi. Sang-pur contre cabot. Mais il la laissait déverser sa petite sérénade, pour l'instant, lui donner l'occasion de vider son sac. Elle ne méritait pas qu'il s'attarde trop sur le sujet. Si elle pensait que ses activités les soirs de pleine lune lui donnaient le dessus sur lui c'était clairement parce qu'elle ne le connaissait pas. « Je peux très bien prétendre une défaillance dans cette infâme mixture et te broyer les os avant de me délecter de ta carcasse alors un conseil : fais profil bas. » Des menaces, encore et toujours des menaces. Selena devait être de ces animaux qui, comme les chiens, n'avaient pas conscience de leur taille ou de leur force. C'était ce genre de défaillance de perception qui entraînait des roquets pas plus gros que des rats à s'attaquer à des dogues trois fois plus gros qu'eux. Elle n'avait aucune idée de qui lui faisait face, elle l'amalgamait avec tous les autres petits sorciers gentillets qu'elle avait fréquenté et c'était en quelque sorte normal. Une erreur, mais une erreur tellement courante qu'elle en devenait presque pardonnable. « Descends de tes grands hippogriffes Selena, tu es peut-être habituée à suivre les ordres de celui qui te donne la pâtée, mais je ne fonctionne pas comme ça. J'allais tenter d'être conciliant avec toi, mais apparemment tu préfères te la jouer grand méchant loup... » Il n'était même pas vindicatif, il était blasé. Sixte ne comprenait pas qu'une fille qui partait déjà avec tellement de désavantages dans la vie -entre sa paire de sourcils plus broussailleux que ceux d'un ogre et sa race hybride dégoûtante elle n'était pas vraiment gâtée- ne comprenne pas qu'il fallait se montrer polie envers les gens normaux. S'asseyant sur un banc libre, Sixte regarda autour de lui pour voir que leur situation, aussi vulgaire qu'elle pût paraître, semblait toucher la plupart des autres duos. Les nouveaux couples ne semblaient pas spécialement près à faire des concessions pour des personnes qu'ils n'avaient jusqu'alors pas pris la peine de fréquenter. Parfois pour des raisons évidentes, cette gamine était affreusement laide et ce garçon avait dû ignorer son existence jusqu'à présent, dans d'autres cas il semblait que c'était le poids des années qui avaient séparé les deux composantes du binôme.

« Je me doute que tu n'es pas satisfaite d'être avec moi mais ça va durer un mois alors tu ferais bien de t'y faire. Ou alors je t'en prie tu peux tourner les talons et dans une heure je serai libre et tu seras une cracmol. » La solution était peut-être là, ils n'avaient qu'à attendre la pleine lune, prétexter une défaillance dans la potion, Sixte monterait dans un arbre sous sa forme animale et elle se barrerait manger des bestioles dans la forêt interdite. Au bout d'une heure elle se retrouverait sans magie et lui, il aurait le reste du mois pour lui, tranquille, à flâner dans les couloirs en narguant ses amis encore attachés à leur partenaire parce qu'ils n'ont pas réussi à l'éliminer discrètement.  La seule question qui vint à son esprit alors qu'il regardait une aiglonne et une vipère se disputer fut : Où allaient-ils dormir ? Parce qu'il devait bien avouer que son lit lui plaisait, mais qu'il était hors de question qu'elle le partageât ou qu'il le lui prêtât et aller dans la salle commune des Serpentards avec une rouge ne semblait pas non plus très indiqué. C'était une impasse parce qu'aussi disposé à faire des efforts qu'il l'était, Sixte n'avait pas du tout l'intention de se retrouver dans un dortoir plein à craquer de Gryffondors  qui chanteraient des chansons autour de leur cheminée en buvant de la bieraubeurre... Faire des compromis n'allait pas être simple, ils n'avaient pas d'amis en commun, ils n'avaient pratiquement pas de gênes en commun. Ce serait sans aucun doute le mois le plus long de son existence et il ne faisait que commencer.

codes par whorecrux / fleur du mal

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