Citation :

Aux usagers des transports en commun.



J’aime les angles d’attaque précis, les phrases qui donnent le ton. Dans cette optique, faisons concis : je ne vous aime pas.



En fait, je dirais même que je vous hais, que je vous méprise voire que vous me débectez au plus haut point. Je n’aime pas la foule, déjà, alors forcément, partant de là… vous êtes mal barrés pour me séduire, ô vous les êtres humains, boudinés dans vos parkas, puant le parfum de mauvaise qualité et qui quotidiennement, telle une masse grégaire, s’entassent pour faire un collé-serré crasseux dans le bus que je prends. Ligne 6 ou ligne 9 même combat. Qu’importe l’heure, il y a toujours du monde, c’est constamment la sortie des cours, vous êtes tous la pour me faire chier, ne mentez pas, je le sais, je le vois dans vos petits yeux porcins.



Je n’aime pas vos manies, vos sacs qui me tapent dans la poitrine, je n’aime pas vos nez plein de morve que vous reniflez à côté de mes oreilles, je n’aime pas cette foutue promiscuité dans les virages. Je n’aime pas vous regarder de si près et me rendre compte du nombre hallucinant d’imperfections sur votre peau, l’idée que vous puissiez voir les miennes, ni même me dire que vos odeurs corporelles s’imprègnent sur moi. Ne vous méprenez pas, je ne suis pas antisociale, je n’ai pas de phobie bactérienne, je suis peut-être un peu psychorigide mais si peu… non, rien de tout ça, j’ai simplement un message à faire passer.



1. Il est inutile de bourrer les gens dans le bus. Je n’ai pas fait une section scientifique mais jusqu’à preuve du contraire, le putain d’habitacle au sol poisseux et aux sièges en velours moche n’est pas doté d’un volume exponentiel. C’est tout bête, surement mais moi, ô petite chose respectueuse de mes camarades d’infortunes, quand le bus est plein, j’attends le suivant ou je marche.



2. On se moque de vos conversations, téléphoniques ou non. Oui, je sais, vous pensez surement être bien plus supportable que feu les kékés qui passaient jadis de la musique ô combien travaillée à fond sur leur portable, s’imaginant sans doute être so gangsta et trimballer des ghetto blaster mais croyez moi : savoir que votre mère n’aime pas le motif à carreau de la nappe que vous avez acheté quatre euros cinquante cents chez Eurodif, on s’en tamponne, vraiment.



3. De la même façon, les rires de pintades me donnent simplement envie de tuer quelqu’un. De préférence la volaille en question et si possible avec son parapluie, le même qu’elle m’a foutu dans la tronche en entrant dans le bus et en bourrant tout le monde, prétendant s’en foutre parce que « Ouais, nan *mâchage gracieux de chewing-gum* je suis dans l’bus, c’est blindé, j’arrive *re-mâchage gracieux* » . Alors je passe peut-être pour une pauvre conne qui tire la tronche mais au moins, c’est pas mon rire qui éclate les tympans de tout le monde.



4. Jeune racaille en survet-casquette-pochette ? Oui, toi, là ! Je me fous de savoir que bidule t’as regardé de travers et que par conséquent, tu te sens derechef obligé de trainer ta petite bande de gueux pour aller lui casser la tête. Je me fous de tout ce qui peut sortir de ta bouche sous forme de syntaxe approximative ponctuée d’insulte, en fait. Non, « croive » n’est pas la troisième personne du pluriel du verbe croire au présent…



5. Sortez vos cartes, nom de nom de nom de… cruciverbiste ! Ce n’est pas comme si vous preniez le bus tous les jours à la même heure, hein. Tsss, cela passe pour un stéréotype féminin : bordel dans le sac à main immense. Et vas-y que je bouscule tout le monde pour appuyer mon sac et trouver la carte. Si en plus vous vous tenez au milieu de l’entrée pour pouvoir valider votre titre de transport et entreprenez donc des fouilles archéologiques en gênant tout le monde, sachez que je vous ai déjà probablement maudit pour les 12 générations à venir.



6. Le dernier reproche s’avère être destiné à nos amis les usagers du troisième âge (avec ou sans canne / caddy / caniche, rayez la mention inutile). Oui, j’allais vous laisser ma place. Non, pas la peine de me regarder comme si j’allais me tirer avec votre sac. Non, je ne vous regarde pas bizarrement. Je ne vous regarde pas tout court, je suis gérontophobe. Oui, vous entendre tousser gras à côté de mes délicates oreilles me donne envie de vomir. NON, vous n’êtes pas obligé de me regardez comme si j’allais vous pousser en dehors du bus à la moindre ouverture de porte, même si clairement, ce n’est pas l’envie qui me manque. De la même façon : vous n’êtes pas obligé de prendre le bus à 8h du mat ou à 18h… surtout pas à 18h, en fait, puisque c’est pour allez faire vos courses où vous gênerez les actifs. Chers vieillards, je crois que je vous aime encore moins que les autres usagers lambda des transports en commun…



Avec un peu de mauvaise foi, un peu de mon côté rageur et beaucoup de vécu...

Hi Adeeee !

J'viens d'envoyer un message de trois pages word par MP facebook à mon ex, pour lui dire adieu. Je l'ai dans la tête depuis tellemmeeeent longtemps. Je VEUX qu'il sorte. Et je crois que ça m'a fait du bien de lui dire au revoir. *soulagée*
J'espère juste qu'il ne me répondra pas. T___T

Arsène L. Black a écrit:

J'espère juste qu'il ne me répondra pas. T___T

Ces moments-là sont les pires.

Bien l'bonjour !

Je plussoie ! J'ai trop envie de désactiver mon compte facebook pour pas voir sa réponse - parce que je sais qu'il va me répondre, l'enfoiré. *appelle Nexia à l'aide*

BOOOONJOUR LE FLOOOOD.