Delilah venait de se réveiller en sursaut, son imbécile de hibou venait encore de faire des siennes. Cette semaine, il l'avait déjà réveillé à cinq heures du matin, s'attirant déjà les foudres de la jeune femme qui avait failli l'envoyer rôtir dans la cheminée de leur salle commune. Seulement, Delilah ne cautionnait pas la maltraitance animale... sa bonté la perdra avec ce satané hibou.
Aujourd'hui, dimanche matin, il innovait, un bruissement d'ailes près de sa tête s'était fait entendre, à la douce heure de six heures du matin. Fulminant, elle me finit par se lever, lança en regard noir à la petite volaille sur pattes. Celle-ci s'envola aussitôt, n'attendant pas son reste. Peu importe, la jeune blonde trouvera bien le moyen de se venger de cet énième affront. Cet hibou et Delilah ne s'étaient jamais réellement bien entendus, elle le gardait plus par dépit que par autre chose. Bref, Delilah était désormais réveillée et plus rien d'autre ne la ferait revenir dans les bras de Morphée. Soupirant, elle se mit à enfiler rapidement des vêtements dans sa valise. Elle regarda brusquement la montre à son poignet, il restait une bonne demi-heure à attendre pour aller prendre son petit-déjeuner dans la Grande Salle. Maudissant une dernière fois mon hibou, elle attrapa d'un geste vif l'énorme livre sur sa table de chevet, quitte à attendre autant le faire intelligemment.

Quelques minutes plus tard, Delilah se trouvait en bas de sa salle commune, aux couleurs de sa maison, assise sur l'un des fauteuils les plus confortables, son livre sur les Sombrals entre les mains. Complètement absorbée, elle n'entendit pas le passage secret s'ouvrir et elle sursauta en entendant deux élèves entraient dans la pièce. Delilah leva la tête et fixa d'un air surpris les deux compères qui s'avançaient en rigolant. Apparemment, ils avaient passé une bonne soirée ces deux là, tellement bonne qu'ils ne remarquèrent même pas la jeune femme installait non loin d'eux.
Après plusieurs minutes, le calme revenu dans la salle commune et la jeune Serdaigle lança un soupire de soulagement. Elle préférait largement la tranquillité. C'était assez étrange d'ailleurs, d'un côté Delilah ne se mélangeait pas trop aux autres élèves, préférant rester au calme dans un coin avec un bon bouquin à la main et d'un autre, il y avait cette jeune fille qui fonçait s'habiller en vitesse à la moindre soirée, impatience d'aller retrouver le dance floor et le bon champagne, avec modération bien sûr. Ce caractère à double facette était un peu devenue une habitude pour les individus qu'elle côtoyait.
Alors qu'elle se replongeait dans son livre, un autre élève traversa la pièce, le jeune fille fronça les sourcils, mais ne prit pas la peine de relever la tête, continuant sa lecture, impassible.

Une dizaine de minute plus tard, c'est le grincement d'une porte d'un des dortoirs qui se fît entendre, décidément la salle des bleus et argents d'habitude si calme serait-elle devenue un vrai moulin ? Se pinçant la lèvre inférieure, elle fixait le bas des escaliers, prête à lancer une remarque piquante si nécessaire.
Mais c'est avec un étonnement certains que ses yeux tombèrent sur un visage fin et pâle. Un visage que la jeune Macnair connaissait trop bien. « Bonjour Artémis, je ne te savais pas si matinale. » Lança la blonde d'une voix douce à sa meilleure amie. Claquant d'un coup sec son bouquin, elle continuait de fixer la brune face à elle, un sourire aux lèvres. Delilah la connaissait depuis sa tendre enfance, elle avait toujours été là. Artémis Geyback faisait véritablement partit de sa vie.

La nuit avait été mouvementée pour la bleue et argent qui avait eu un mal fou à s’endormir, et dont les cauchemars avaient été violents. Le souvenir récent de sa visite dans le lac l’empêchait de fermer l’œil depuis quelques jours. Elle ne pouvait s’empêcher de ressasser encore et encore la sensation qu’elle avait eue lorsque ses pieds eurent touchés l’eau et que tout son corps avait tenté en vain de se débattre. Elle avait par d’ailleurs terminer la journée à l’infirmerie. Le dit personnel lui avait fournit une potion pour calmer ses plus grosses angoisses et frayeur au court de la journée, mais cela n’avait eu d’effet que lors du premier jour. Depuis, restant particulièrement sur les nerfs, elle avait laissé ses nuits la marquée de poches de cernes sous les yeux. Son insomnie récurrente avait été comblée par les devoirs que celle-ci avait laissés de coté, mais au grand désespoir de la belle enfant, ses travaux furent rapidement terminés. Le cœur n’étant pas à tenter de se rendormir, elle avait passé certaines nuits dans la salle commune à dessiner et créer des vêtements, et le reste du temps à lire quelques romans à l’eau de rose. Osant même s’aventurer à lire sorcière hebdo d’une de ses camarades de classe. La lecture ne s’étant pas trouvé d’une grande utilité, elle s’était mise en tête d’apprendre une nouvelle langue morte, se mettant ainsi au grec ancien.

Quoi qu’il en soit, ce matin ne dérogeait pas à la règle, et Mya finit par quitter son lit de bonne heure, enfilant le plus discrètement du monde son uniforme, elle se coiffa et sortie toujours tiré à quatre épingle de son dortoir, livre sous le bras. Elle comptait tout simplement se faire un thé avec quelques gâteaux que ses parents lui avaient envoyés puis se remettre à son apprentissage de sa langue morte. Mais quelle ne fut pas sa surprise qu’elle aperçue sa plus vielle amie : Delilah. Myala connaissait depuis toujours, leurs parents étaient amis et la belle au bois dormant avait toujours été persuadée que si sa douce amie avait été un homme, elles auraient déjà été fiancé par leurs familles respectives. Mais au lieu de cela, celle-ci était une femme tout comme la brunette à la peau de porcelaine. La poupée, sourire aux lèvres sanguines se rapprocha de celle qui était sagement installée dans l’un des fauteuils de leur salle commune. « Bonjour Artémis, je ne te savais pas si matinale. » Evitant d’observer quelques seconde la blonde à cette remarque, Mya ne put s’empêcher de repenser à cette après midi au bord du lac, où Matthews l’avait poussée. Tentant de remettre en place ses idées, la belle brune s’installa sur le canapé en face de Delilah, se mettant en tailleur, elle répondit à la remarque de la jeune femme. Effectivement il n’était pas dans ses habitudes de se lever tôt, au contraire, la brune aux yeux satinés appréciait les grasses matinées. Elle aimait rester dans ses draps chauds, surtout l’hiver lorsque la neige tombait sur le manoir de ses parents.

« Bonjour Déli ! Non, je ne le suis pas… J’ai fais un mauvais rêve. »

Sortant sa baguette magique, elle le tendit vers la théière qui se trouvait proche du feu pour la faire chauffer et avoir de l’eau chaude pour son thé. D’un autre geste elle fit apparaitre le paquet de gâteau que ses parents lui avaient envoyé et en souriant, elle tendit celui-ci vers son amie.

« Tu en veux ? Mes parents m’ont envoyé des gâteaux aux potirons, pour la fin d’Halloween ! »

Certes, parfois Mya avait des gouts particuliers, mais après tout, pourquoi pas ? La demoiselle trop bien élevée n’avait jamais osé critiquer les gouts des autres et n’appréciait guère que l’on fasse de même avec les siens. C’était bien pour cela qu’elle se réfugiait dans sa bulle bien que celle-ci avait tendance à trop renfermer la belle, à l’étouffer d’une surprotection que parfois, elle n’avait guère besoin. L’expression malicieuse de la jeune femme avait finit par disparaitre des lèvres et des yeux de celle-ci dans son enfance, si bien que parfois, son amie d’enfance pouvait se demander où était passée la joyeuse et joueuse enfant qu’elle avait été.
N’osant réellement avouer à Déli le pourquoi du comment elle avait si mal dormi, elle espérait au fond d’elle que celle-ci oublierait ce petit détail et ne ferait en aucun cas attention aux cernes qui se dessinait sur le visage habituellement pale et sans défaut de la belle brune…

Artémis finit par s'installer en face de la jeune femme, Lilas eut alors un vague souvenir datant de plusieurs années. Elles étaient fillettes et se retrouvaient souvent installées dans les fauteuils du salon près de la cheminée à discuter dans le manoir des Greyback, quand sa mère y venait faire sa visite quotidienne. C'était devenu habituel pour elles, elles avaient passé de nombreuses soirées à discuter au coin du feu, parlant de tout et de rien. Delilah eut un léger sourire à ce souvenir. Les années passées, mais les choses, elles n'avaient pas réellement changé. Elles avaient grandi certes, mais elles n'en restaient pas moins fragiles à certaines choses. Delilah fronça les sourcils, visiblement son amie semblait fuir son regard et perdue dans ses pensées. Artémis réagissait souvent de cette façon quand elle était gênée, mais Delilah ne voyait pas ce qui pouvait désarçonnée la poupée brune dans le fait de la croiser.
« Bonjour Déli ! Non, je ne le suis pas... J'ai fais un mauvais rêve. » Des salutations chaleureuses, qui n'en troublèrent pas moins la sixième année. Elle observa avec une discrétion certaine Artémis, son visage naturellement pâle, l'était encore plus qu'à son habitude, elle semblait presque malade, vraiment trop blâme au goût de Delilah. De petites poches violacés étaient apparues sous ses grands yeux d'un vert profond. La blonde se mordit alors les lèvres, son amie lui semblait éreintée, avait-elle des soucis ? Delilah n'avait rien remarqué d'anormale dans son attitude et Artémis lui aurait certainement parlé si elle avait eu des ennuis. Préférant attendre, avant de poser des questions à son amie, la blonde garda le silence, espérant qu'Artémis s'ouvrirait elle, d'elle-même. Dans le cas contraire, la Serdaigle n'hésiterait pas à forcer un peu les choses

Elle observa la brune sortir sa baguette pour faire apparaître une théière à faire chauffer sur le feu. Du thé ?Parfait, c'est tout ce dont Delilah avait besoin, pour commencer une bonne journée. Mais Artémis ne s'arrêta pas en si bon chemin, un colis jailli alors entre ses mains, intriguant Delilah. « Tu en veux ? Mes parents m'ont envoyé des gâteaux aux potirons, pour la fin d'Halloween ! » La délicate attention de la brune n'étonna pas Lilas, Artémis était une jeune femme adorable et généreuse. Certes, elle restait un peu trop souvent bloquée dans ses attitudes nobles, mais Delilah et d'autres élèves faisaient tout pour faire sortir de sa coquille Artémis. Ses moments avec Artémis n'avaient pas toujours étaient si cérémonieux. La blonde avait connu un Artémis, joyeuse et insouciante, éclatante de vie, l'Artémis face à elle était toujours une fille géniale, mais cela faisant bien longtemps que Delilah ne l'avait pas revue dans cet état, la brune étant trop réservée et pudique pour se montrer ainsi devant les autres. « Volontiers. » Répondit, la jeune blonde en saisissant un petit gâteau. Delilah n'avait jamais eu l'occasion de tester cette saveur dans ce genre de pâtisserie et son éducation lui avait toujours appris à ne pas refuser ce qu'on lui offre aussi généreusement. Entendant, la théière qui commençait à siffler, Delilah sortie sa baguette pour faire apparaître deux tasses. La théière se soulevant dans les air et d'un délicat coup de baguette, la blonde servit son amie, avant de verser à son tour de l'eau bouillante dans sa tasse, puis tendit le sucrier à sa camarade afin qu'elle se serve.
Portant, le gâteau à ses lèvres, Delilah prie une bouchée du gâteau, le goût du potiron était fortement présent, mais cela ne gênait pas la blonde, cela lui rappelait le jus de potiron qu'ils consommaient pendant certains repas dans la Grande Salle. « C'est délicieux. » Lança chaleureusement la blonde une fois la bouche vide. Cependant, son amie semblait encore plongeait dans ses pensées. Lilas fronça les sourcils et finit par demander à son amie ce qui la tracassait. « Artémis, tu sembles ailleurs...quelque chose, ne va pas ? » Croisant, les bras, la blonde attendit la réponse de la Serdaigle. Les deux jeunes femmes ne se cachaient que peu de choses. Lilas espérait vraiment qu'Artémis s'ouvre un peu plus. Le chemin serait long, mais Delilah ne perdait pas espoir, un jour Artémis se libérait de ses chaînes et elle retrouverait la petite fille joueuse qu'elle avait connue.

Ravie de voir sa plus vielle et tendre amie apprécier les gateaux qu’avaient créé les elfes de maisons de sa famille selon la recette de sa mère, la jeune femme se contenta de sourire à Déli, dégustant aussi les quelques gâteaux qui étaient à sa disposition. Rapidement, la bouilloire s’était mise à siffler et d’un geste gracieux et expert la Serdaigle en face de mya servit le thé. Comme elles avaient l’habitude de le faire depuis leurs enfances. Artémis pouvait se souvenir toutes les fois dans leurs jeunesses où elles avaient jouer à servir le thé, usant des pomeraniens toys de la jeune femme en guise de compagnon de table qui étaient assez bien dressé pour rester à la table des enfants en leurs compagnies. Oui, Mya avait toujours eu la main avec les animaux de compagnies, particulièrement les chiens. Elle adorait les siens et avait du mal à vivre sans eux lorsqu’elle était à l’école de sorcellerie. Parfois elle se réveillait la nuit, cherchant ceux-ci sur le bout de son lit, bien plus petit que le lit king qu’elle avait dans son manoir. Un lit bien trop grand pour la jeune femme qui servait aussi de couchette pour ses 6 chiens. Parfois, il lui arrivait de se réveiller au milieu de la nuit, cherchant de la main ses compagnons, mais ne les trouvant point, elle finissait par se rendormir désappointée de ne pouvoir avoir en sa couche ceux qui l’avaient toujours accompagnés.
Quand elle fermait les yeux, elle tendait de se souvenir de leurs odeurs, présences et chaleurs afin de plonger dans des rêves accompagnés de ses gardiens de la nuit…

Mais en ce moment, cette pensée si rassurante avait tendance à ne pas fonctionner, ses rêves étaient noyant, étouffant, sombres. Elle y voyait l’eau qui l’entourait, l’étouffait et la déchiquetait en milles et un morceau, mordant sa peau si pale et douce. Elle ne pouvait respirer et se réveillait généralement en panique, vivant des crises d’angoisses telles qu’elle ne pouvait se rendormir et ne se calmait que grâce à quelques potions obtenue auprès des infirmiers de l’école de magie. Certes, cela n’était une bonne idée, les produits dont elle usait ne réglerait en aucun cas ses terreurs nocturnes, et elle ne pourrait fermer l’œil que lorsque le choc post traumatique de son expérience en compagnie de Selena ait été totalement absorbée par la jeune femme craintive.
Ce fut toutefois la voix douce de son amie qui la sortie de ses pensées pleines de cauchemars et de l’expression faciale de Byron lorsque la dite louve avait abordé le sujet de ses origines. Elle se questionnait toujours sur la chose et n’avait en aucun cas osé se diriger vers le gardien des clefs pour résoudre ce qui avait piqué maladivement sa curiosité. Un défaut non négligeable dans son éducation certes, mais celui-ci était apparut seulement depuis que l’interdiction de parler avec son cousin avait été formulée, donnant alors l’unique occasion à Mya de désobéir à ses parents…

Relevant le regard sur celle qui dégustait les gâteaux aux potirons, la belle brune fit un faible sourire. Renfermée sur elle-même, elle n’avait plus jamais trouvé le moyen de s’ouvrir sans réellement se rendre maladivement timide. Il fut un temps, elle pouvait tout dire avec une certaine liberté à sa meilleure amie, mais depuis son petit accident dans son enfance, celle-ci n’osait plus réellement dire quoi que ce soit sans se sentir oppressée… Peut être était-ce du à son éducation où à la bulle de politesse qui l’étouffait sans qu’elle ne puisse y faire quoi que ce soit… où était-ce tout simplement parce qu’Artémis ne savait plus comment communiquer avec les autres… Mais le fait était là, elle se sentait oppressée par sa bulle lorsqu’elle tentait de s’ouvrir. Ses parents avaient réellement réussit à enfermée leur fille unique dans une cage contre laquelle elle devait se battre lorsqu’elle désirait révéler au grand jour la bataille intérieure de ses sentiments. Baissant de nouveau le regard sur sa tasse, elle ne put retenir les quelques tremblements de ses mains…

« Artémis, tu sembles ailleurs...quelque chose, ne va pas ? »
« J’ai… » Débuta la jeune femme sans réellement pouvoir continuer à parler. Dans sa gorge, une sensation d’étranglement naissait. Elle ne pouvait cracher ce qui l’empêchait de dormir comme cela. Et pourtant, ce n’était pas faute de chercher à le faire, espérant pourvoir enfin sortir ce qui s’était passé, libérant son amie de son questionnement… Peut être que cela l’aiderait. Parler de ce qu’il s’était passé ? Mya en doutait. Elle savait qu’elle pourrait en parler autant qu’elle le désirait, cette sensation de se noyer resterait coincée dans sa mémoire, hantant celle-ci… Au final, la demoiselle commençait à se rendre compte qu’elle se noyait dans sa propre vie à rester autant obéissante et docile envers les désirs de ses parents…

« J’ai faillis me noyer… J’ai été poussée dans le lac en début de semaine… Je… J’ai l’impression de ne pas en être sortie… D’y être toujours… Oppressée par la masse de l’eau, comme lorsque j’avais 5 ans… »

Se mordant les lèvres, elle avait du se faire du mal, faire bataille contre ses propres barrières due à son éducation pour pouvoir sortir ses quelques mots saccadés. Oui, Artémis se noyait dans des désirs qui n’étaient les siens, et cela commençait sincèrement à l’étouffer… Bien trop.

Spoiler:

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Son amie semblait une nouvelle fois partie dans ses plus profondes pensées, en attendant sa réponse se fût son esprit à elle qui s'attarda sur les derniers événements. Entre autre une lettre de sa mère, qui lui avait apparemment trouvé un époux, il faut dire que sa mère avait du mal à lui trouver quelqu'un de bien, les bons partis étaient déjà pris. Il y a quelques années rien n'avait prédit que Pride rompe leurs fiançailles. Depuis sa mère retournait vents et marées, mais rien n'y faisait, les fils de sang-purs, que la blonde avait plus ou moins côtoyés dans son enfance, étaient tous déjà pris. Ce qui n'arrangeait en rien, la colère de Mme Macnair envers le Serpentard. D'ailleurs, la belle table en bois massif dans le salon de leur manoir en porte encore les marques... Delilah avait rarement vu sa mère dans une si grande colère, ce qui en soit, pouvait être parfaitement cohérent.
C'est la voix hésitante de son amie, qui la fît revenir à la réalité. Posant les yeux, vers la brune, elle remarqua son doute. Enfin, Artémis ouvrit la bouche et le moins que l'on puisse dire c'est que Delilah s'attendait à tout, sauf à ça.

« J'ai faillis me noyer... J'ai été poussée dans le lac en début de semaine... Je... J'ai l'impression de ne pas en être sortie... D'y être toujours... Oppressée par la masse de l'eau, comme lorsque j'avais 5 ans... »

Écarquillant les yeux de surprise, Lilas déposa la tasse de thé qu'elle amenait à ses lèvres sur la table. Artémis ne s'ouvrait que très rarement désormais. Pleins de questions fusèrent dans la tête de la blonde. Qui ? Comment ? Pourquoi ? Faisant un effort considérable pour rester impassible face à son amie, retenant sa colère. Oui, la blonde était en colère, Artémis n'avait pas dit qu'elle avait trébuché ou qu'elle était tombée dans le lac... Non, on l'avait poussée ! Sérieusement, POUSSÉE ?! Qui donc, dans ce château avait l'esprit d'un troll pour faire une chose aussi aberrante ? Se mordant la lèvre, Lilas ne doutait pas que son regard alors perdu dans l'un des portraits de la salle commune, s'était fait sombre et glaciale. Elle connaissait que trop bien la phobie pour l'eau de son amie. Quand Delilah sentie le calme revenir en elle, elle prit la parole. « Je... Je suis vraiment désolé. » Lilas s'en voulait de ne pas avoir été là pour son amie, de ne pas avoir vu les signes de son mal, plus tôt. Elle se doutait qu'Artémis n'avait pas envie de continuer à parler de ça, c'est pourquoi, Delilah n'insista pas, mais elle se promit de trouver la personne qui avait jeté son amie dans l'eau. Et contrairement à Artémis, la blonde ne se contenterait pas d'une visite de courtoisie en apportant du thé, sauf peut-être pour lui jeter l'eau bouillante dans les yeux.
Fronçant les sourcils, la blonde articula « Artémis, je sais que tu n'aimes pas parler de toi... Comme ça.. Mais... » Cherchant ses mots, de façon à trouver les plus appropriés, Lilas reprit. « C'est normal que ça te touche autant, je veux dire... Ça te hante littéralement. »
Marquant une pause, elle finit par lui lancer d'une traite, sans prendre la peine de reprendre sa respiration, signe de malaise pour Delilah. « Nom d'un hippogriffe, c'est pas bon pour toi ! Tu ne crois pas, que tu devrais en parler à un professionnel ?... Soyons clairs, je ne dis pas que tu es folle ou quoi, mais qu'une personne compétente réussirait peut-être à t'aider ? Je ne sais pas avec de la méditation ou des tisanes...» Cette phobie devenait bien trop omniprésente dans la vie de son amie, ce n'était vraiment pas sain. Artémis semblait si fragile parfois. Regardant la poupée brune droit dans les yeux, Delilah n'éprouvait pas de la pitié pour son amie (celle-ci ne l'aurait probablement jamais acceptée), mais de la tristesse profonde de ne pas pouvoir l'aider. Quoiqu'elle fasse, elle n'arrivait pas à faire avancer la Greyback. Lilas avait vraiment l'impression de se sentir impuissante. Artémis avait bien trop de manières pour accepter n'importe quelle main tendue, c'est peut-être pour ça, que la blonde ne savait pas comment faire pour son amie.

Il était certains que l’amie d’Artémis avait eus besoin de quelques minutes pour pouvoir digérer la fameuse nouvelle. Bien évidement il avait été plus simple pour la brune d’avouer ce fait d’un coup, sans réellement prendre les pinces qu’elle aurait habituellement prise avec d’autres personnes. Delilah restait son amie la plus proche et la plus ancienne à qui elle n’avait jamais rien caché. Certes, les quelques années qui s’étaient passés avaient renfermée Mya sur elle-même, mais la belle brune avait bénéficié d’une éducation principalement portée sur le respect, la bonne tenue ainsi que l’art d’être une future épouse parfaite, elle avait vécus dans une bulle qu’a présent, elle ne quittait pas. Etouffant dans un monde qui ne collait plus à l’époque actuelle, une éducation prude et tendue, elle cherchait à se défaire de tout ce qui a présent l’étouffait, la rendait folle. Malheureusement, la jeune femme ne pouvait se dépêtre de ce fardeau qui était son éducation. Sa cage en or ne pouvait se briser aussi facilement, et bien que plusieurs s’y être accroché les dents, la belle brune tentait tant bien que mal de sortir de ce monde qui ne pouvait prendre en compte ses envies d’aventures et de liberté. Il avait alors été compréhensible de voir la belle se rapprocher de la bête qu’était son cousin. Parfait contraire de la brunette, il vivait comme bon lui semblait, suivant le vent selon le bon gré de celui-ci, n’ayant que pour but des objectifs précis.
Artémis quand à elle, n’avait que pour destin d’épouser celui qui plairait à ses parents ou leurs donnerait le plus d’argent en échange du bonheur de marier une Greyback. Elle ne comprenait en aucun cas l’engouement de tous ceux qui avaient tentés d’obtenir d’elle des faveurs que seul son futur époux pourrait réclamer et ce, du au droit qu’il aurait sur le corps de la jeune femme.

Portant à ses lèvres la tasse de thé encore chaude, elle but quelques gorgées de celui-ci, et prit une bouchée de gâteau quand enfin, Lilas reposa ses yeux sur elle. La blonde semblait avoir tenté de reprendre le contrôle de son corps. Et bien que la fameuse nouvelle semblait toujours autant la touchée, la rebeller contre la société et le fonctionnement des étudiants, elle reprit la parole… Surement bien plus brusque que ce que la jeune femme aurait souhaité. Car il était sur qu’en aucun cas, Lilas oserait réprimander la jeune Serdaigle où encore la pousser à réagir d’une manière violente. S’en voulant surement de n’avoir pu être là ce jour là, la jeune femme baissa les yeux et tenta tant bien que mal d’éviter cette conversation. Son regardé satiné perdu dans sa tasse de thé, elle tentait de se renfermer dans son univers.
Serrant les lèvres, la brune tentait de ne pas pleurer face aux remarques de la jeune femme. Evidement qu’elle savait qu’elle devait consulter un psychomage, mais dès qu’elle tentait d’aborder le sujet avec ses parents ceux-ci lui faisaient comprendre qu’une petite peur telle que l’eau ne dérangerait en aucun cas lorsque celle-ci devra se marier. Il ne faudra juste pas pousser l’érudite sur une croisière romantique qui finirait surement en bouse de dragon !
« Nom d'un hippogriffe, c'est pas bon pour toi ! Tu ne crois pas, que tu devrais en parler à un professionnel ?... Soyons clairs, je ne dis pas que tu es folle ou quoi, mais qu'une personne compétente réussirait peut-être à t'aider ? Je ne sais pas avec de la méditation ou des tisanes...»
Respirant un grand coup pour pouvoir répondre à la demoiselle, la jeune femme tentait de chercher des réponses valables aux questionnements de la Serdaigle.

« Hey bien. Tu devras le savoir aussi bien que moi, cela n’est pas convenable de demander une aide auprès d’un personnel non qualifié pour traiter de ce genre de sujet. » Elle semblait persuadée de ce qu’elle disait, gardant précieusement ses yeux plantés dans son thé. « De plus, il n’est en rien que je puisse faire sans l’autorisation de mes parents. Eux seuls peuvent approuver une quel qu’on que aide extérieure. Il n’est pas convenable d’aborder ce type de sujet en compagnie d’inconnu ! »

Bien évidement que la demoiselle se doutait que celle-ci ne la prenne pour une folle où autres. Artémis avait toujours été saine d’esprit, certes sa peur pouvait largement se faire ressentir lorsqu’elle devait se rendre dans la salle de bain des filles de l’école. Jamais elle ne s’approchait de la baignoire commune et préférait user de la douche, que bien évidement, elle ne dirigeait pas directement sur elle. Usant alors de stratégie pour se nettoyer digne de la culture japonaise qui jamais ne pointait en la direction de leurs têtes le pommeau de douche. Certes, cela lui demandait du temps pour se laver mais depuis le temps, la demoiselle avait prit l’habitude de se laver le soir avant de se coucher histoire que cela ne la mette en retard en cours.
Jamais elle n’avait prit le bonheur de profiter d’un bain chaud, paniquant juste à la vue de la mousse qui flottait sur l’eau.

« Il est normal d’être effrayée par… enfin, par ce sujet lorsque cela arrive, mais ne t’inquiète pas, je me tiendrai le plus loin possible du lac dans l’avenir. De plus, je n’hésiterai pas à appeler mon cousin à l’aide si cela se reproduit. N’aie crainte. Celle qui m’a poussée recevra surement une punition de la part de l’école. »

Spoiler:

Regardant, son amie respirait un grand coup avant de lui répondre, Delilah but une nouvelle gorgée de thé.

« Hey bien. Tu devras le savoir aussi bien que moi, cela n'est pas convenable de demander une aide auprès d'un personnel non qualifié pour traiter de ce genre de sujet. De plus, il n'est en rien que je puisse faire sans l'autorisation de mes parents. Eux seuls peuvent approuver une quel qu'on que aide extérieure. Il n'est pas convenable d'aborder ce type de sujet en compagnie d'inconnu ! »

Artémis ne regardait pas son amie, comme si elle était gênée parce qu'elle lui répondait. Delilah ne connaissait que trop bien le fonctionnement de leurs familles respectives. Jamais, au grand jamais, la bleue en face d'elle ne l'admettrait à ses parents, pourtant qui ne tente rien n'a rien. Mais cette impression d'être inutile pour son amie resurgit dans l'esprit de la blonde. Comment une amie, peut-elle laisser quelqu'un qui lui est chère à son coeur dans cet état ? Comment rester de marbre face à cela ? Une nouvelle fois, le regard de Delilah s'assombrit. Alors que des questions bousculaient encore l'esprit de la jeune femme, Artémis poursuivit ses explications avec son calme habituel :

« Il est normal d'être effrayée par... enfin, par ce sujet lorsque cela arrive, mais ne t'inquiète pas, je me tiendrai le plus loin possible du lac dans l'avenir. De plus, je n'hésiterai pas à appeler mon cousin à l'aide si cela se reproduit. N'aie crainte. Celle qui m'a poussée recevra surement une punition de la part de l'école. »


Posant, sa tasse de thé sur la table, l'expression grave sur le visage de la blonde ne s'effaçait toujours pas. Cela ne rassurait toujours pas la Serdaigle. D'ailleurs, éviter le lac, n'était pas forcément une bonne solution, puisque cela ne réglait en rien le problème d'Artémis. Delilah soupira... ah Loki Greyback ! Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas entendu parler du Serpentard. Quoi qu'elle en pense, Lilas ne se sentait jamais à l'aise en présence du jeune homme. Elle avait toujours cette sensation que Loki était un danger, à chaque fois tout son corps lui criait de fuir, pourtant elle tentait tant bien que mal à rester de marbre face à lui. Qu'Artémis côtoie depuis quelque temps déjà son cousin ne plaisait donc pas forcément à la blonde, pourtant elle se retenait de tout commentaire face à son amie. Cependant, il y avait un point sur lequel, la blonde ne doutait pas : Loki pouvait réellement régler le problème ... il faut dire qu'il était parfois intimidant, le monsieur Greyback. Quant à la garce qui avait jeté son amie dans l'eau, Delilah en faisait une affaire personnelle. Une punition de l'école ne réparerait en rien son geste !« Tu ne peux pas me demander de ne pas être inquiète, Artémis. Parce que quoique tu me dises, je ne serais jamais complètement tranquillisée. » Impossible pour la blonde de se détendre, décidément.




HS : Désolé, je suis pas très inspirée en ce moment, mais vraiment pas :/

Sans aucun doute, Mya pouvait comprendre ce qu’il se passait dans la tête et dans le cœur de son amie. Ils étaient rares a être entré dans son cœur et dans sa vie, et parfaitement normal de s’inquiétez des conséquences des maux qui pouvaient empiéter sur la rationalité de Lilas. Le sourire qui se voulait rassurant sur les lèvres rosées de son amie ne pouvait s’empêcher de rester collé à son visage, il aurait pu
sembler moqueur mais ce n’était nullement le cas.

« Tu ne peux pas me demander de ne pas être inquiète, Artémis. Parce que quoique tu me dises, je ne serais jamais complètement tranquillisée. »

Se levant, la poupée brune se rapprocha de son amie pour s’installer à ses cotés et lui prendre la main. Elle était tellement sur les nerfs que cela ne pouvait avoir de rapport qu’avec sa petite histoire. Sa malencontreuse aventure du lac. Non, cela devait devenir de plus loin, de plus profond. Et Mya qui avait toujours sur ce que cela voulait dire d’être l’héritière d’une grosse fortune et donc, de devoir marier le meilleur des partis devait surement se douter de ce qui se déroulait en son amie de dortoir. Elle avait perdu son fiancé arrangé depuis quelques temps déjà et à coup sur la mère de Lilas devait en chercher un nouveau pour assurer la légitimité de sa lignée et du sang de ses futurs petits enfants.
Main dans la main, le sourire qui ne perdait de ses couleurs était toujours présent. Rose prit alors la parole, d’une voix douce et sucrée, celle que l’on connaissait à la belle lorsqu’elle réconfortait quelqu’un. Parfois, elle agissait comme la parfaite sang pur prête à enfanter et qui avait tendance à s’exercer sur les autres… Mais elle le faisait par amour envers ceux qu’elle appréciait.

« Tu sais que tu peux tout me dire. Alors pourquoi ne le fais-tu pas ? Qu’est-ce qui te chagrine à ce point ? »

Serrant dans ses mains chaudes celle de sa chère amie à son cœur, elle semblait prête à entendre tout et n’importe quelle vérité sortant de la bouche de la demoiselle. Après tout, les amis étaient aussi faits pour s’entre aider. Si la bleue et argent n’était là pour cela, à quoi pouvait donc bien servir sa présence ?

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