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 Infect me with your love, and fill me with your poison. ♦ Dénucian

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MessageSujet: Infect me with your love, and fill me with your poison. ♦ Dénucian   Infect me with your love, and fill me with your poison. ♦ Dénucian EmptyLun 3 Sep - 14:46


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«C'est drolement dangereux de s'attacher à quelqu'un,
c'est incroyable ce que ça peut faire mal.
Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse.
»


Cherchant son tee-shirt, il porta attention sur sa montre furtivement. Il était bientôt dix-neuf heures, et il avait promis à Hélios de le rejoindre à la Grande Salle juste après sa partie de jambes en l’air. Partie de jambes en l’air qui valait seulement un 6 sur 10. Les deux Serpentards avaient choisi deux amies à séduire, et malheureusement pour Lucian, il n’était pas tombé sur le bon numéro, Hélios lui en redevait une. Tandis qu’il se rhabillait, la petite brune brossait ses cheveux assise sur le lit. Il ne se souvenait même plus quel était son nom, mais jugea qu’il était temps de la quitter. Une fois vêtu, il ramassa sa baguette qui trainait par terre, et lança à l’égard de son dernier coup ;

« Euh … Clara c’est ça ? Je t’abandonne ici, c’était bien sympa mais il est temps pour nous de se quitter et de ne plus se revoir. »

Suite à ses dires, le visage de la jeune femme devint rouge tomate, et la fureur était clairement lisible dans son regard noirâtre. Alors qu’il décidait de partir avant que les choses ne s’enveniment un peu plus, elle lui balança un coussin qu’il évita de justesse. Suite à quoi, elle lui balança tout ce qu’elle trouvait sous la main, tout en l’insultant avec véhémence. Il crut entendre de façon très floue, qu’elle ne s’appelait pas Clara mais Ashley. Evitant du mieux qu’il pouvait les coussins, il se hâta vers la sortie. Une fois dans le couloir, il hésita à se rendre de suite à la Grande Salle, certain qu’Hélios ne s’y trouverait pas encore. Quittant le septième étage, il descendit les escaliers tout en parcourant quelques couloirs, histoire de rallonger sa marche.
Depuis Sparkle, il ne trouvait que des pimbêches, des filles sans cervelles avec qui s’amuser un peu. Il avait réussi à calmer ses ardeurs l’an dernier, et à part ses petites amies officielles, il n’avait pas été voir ailleurs. Mais aujourd’hui, il n’avait plus envie d’avoir une quelconque relation amoureuse avec l’une des élèves du château, sachant pertinemment qu’elle ne durerait que quelques semaines. Et puis, il avait une certaine jeune femme dans l’esprit depuis un certain temps. Jeune femme qui ne voulait pas de lui, et qui ne s’en cachait absolument pas. Depuis qu’il avait tenté de la draguer, il avait remarqué que l’ambiance de ses cours de métamorphoses avait changé du tout au tout. Miss Grenderwolf ne se cachait pas pour lui lancer des regards noirâtres à souhait. Il passait des heures à être confronté à un mur de glace qui le fixait avec une fureur certaine. Si bien qu’il n’avait pas retenté de la séduire depuis, il craignait bien trop de se prendre un nouveau refus, et une nouvelle heure de colle. Et puis, mieux valait tasser les choses avant, afin de calmer le jeu et de ne pas se retrouver d’entré sur un terrain miné. Seulement, il ne parvenait pas à la sortir de ses pensées, il était bien trop sous son charme d’antan, pour pouvoir passer à autre chose en un claquement de doigts.

Lâchant un soupir, il arriva au cinquième étage et traversa quelques couloirs. Alors qu’il allait bifurquer à droite afin de rattraper les escaliers centraux, il entendit quelque chose provenant de sa gauche. Fronçant les sourcils, il hésita un instant jusqu’à réécouter ce bruit, ressemblant étrangement à des sanglots. Il décida d’aller voir malgré tout. Prenant donc le couloir de gauche, il atterrit dans le couloir des courants d’air. Il ne venait jamais ici, ou pas de son plein gré. Cet endroit était plutôt macabre, les fantômes s’y réunissaient régulièrement, et donc on n’était jamais tranquille. Quelques torches éclairaient ledit couloir, et Lucian commença à avancer lentement. Il n’entendait plus les pleurs, seul le bruit de ses pas sur la dalle résonnait. Alors qu’il allait faire demi-tour, décidant qu’il n’y avait rien d’intéressant dans les environs, il vit soudainement une silhouette assise par terre au fond du couloir. Avançant à pas de loup, il se rendit compte que plus il s’approchait de la personne, plus il avait la sensation de savoir qui c’était. C’est lorsqu’il aperçut la langue chevelure noirâtre qu’il sut à qui elle appartenait. De suite, il pressa le pas et se posta face à Miss Grenderwolf qui se trouvait toujours par terre. Fronçant les sourcils, ne comprenant pas vraiment ce que sa professeur de métamorphose faisait là, seule à l’heure du dîner, il s’accroupit à sa hauteur, certain de se faire rembarrer à la première phrase qu’il prononcera. La brunette qui avait son visage enfoui dans son bras, redressa la tête vers lui avec lenteur. En rencontrant son regard, il vit que ses yeux bleutés étaient baignés de larmes, rougies par des pleurs, et des traces de maquillages longeaient ses joues humides. De suite, l’inquiétude s’empara de lui, chose qui lui arrivait peu souvent.

« Professeur … que se passe-t-il ? »

Question tout à fait banale, mais qui avait une bonne raison d’être posée. Il n’osait pas la touche de peur de se prendre une gifle, bien qu’il avait peu de chances de se faire frapper, vu l’état dans lequel se trouvait la jeune femme. Ne sachant pas réellement comment réagir dans une telle situation, il finit par rajouter ;

« Voulez-vous que j’appelle quelqu’un ? »

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MessageSujet: Re: Infect me with your love, and fill me with your poison. ♦ Dénucian   Infect me with your love, and fill me with your poison. ♦ Dénucian EmptyVen 7 Sep - 16:22


Zabini & Grenderwolf


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Pick it up, pick it all up.
And start again.

« Ne vous approchez pas, Karkaroff, ou je vous préviens que ça risque de mal finir. » Des semaines qu'elle refusait ses avances et faisait en sorte de ne jamais se retrouver dans la même pièce que lui. Vladislav était un élève brillant et, même si l'avait encouragé au début de l'année, Dénérys n'avait jamais voulu avoir plus avec lui. Il n'était pas de son genre ; beaucoup trop vulgaire et violent, il avait une facette bien trop sombre pour que la jeune femme se permette quoi que ce soit avec lui. Pourtant, il était plutôt beau garçon, de ce type rebelle avec des tatouages et des piercings un peu partout, qu'on aime généralement pour leurs styles trash et décalé. Mais, elle n'était plus une adolescente et connaissait les risques. Elle ne choisissait que des élèves matures et en qui elle pouvait avoir confiance ; Amadeus, Base. Une liste courte mais régulière. Elle voyait autant Amadeus que Baesyl, étant accro aux deux sans savoir pourquoi. Elle était officieusement en couple avec le jeune Goyle et en relation libre avec Krum. Mais ça, c'était une autre histoire.
Elle sursauta en entendant son élève serrer le poing pour cogner la première table qui se trouvait sur son chemin. Par elle ne savait quel moyen, il avait réussit à la coincer dans sa propre salle de classe et refusait de la laisser passer tant qu'elle ne s'était pas offerte à lui. Il pouvait toujours attendre. Elle n'écarterait jamais les cuisses pour ses beaux yeux. D'une manière ou d'une autre, il lui rappelait son paternel. Colérique, impulsif, capricieux et ô combien violent. Elle avait l'impression de le revoir, traits pour traits. Un frisson la parcourut tandis qu'elle recherchait une façon de le contourner sans sortir sa baguette. Elle n'aimait pas les menaces, en règle générale. Mais, elle était bien souvent obligée d'en abuser, particulièrement face aux élèves comme Karkaroff qui était bien trop insistant. Zabini y avait eu droit aussi quand il s'était mit à la suivre un peu partout dans le château comme son ombre. Pourquoi n'était-il pas là quand elle avait besoin de lui ? Le garçon était inoffensif et plus dragueur et joueur qu'autre chose. Il aimait faire tourner en bourrique son enseignante juste parce qu'il pensait que ça la ferait tomber dans ses bras. Mignon, mais peu pertinent. Elle osa un regard derrière et sentit une goute de sueur perler dans sa nuque. « Où voulez-vous aller, professeur ? Il n'y a que vous et moi, dans cette pièce. Et cette fois, tu ne m'échapperas pas. » D'une phrase à l'autre, il avait oublié la politesse et une lueur malsaine s'était allumée dans ses prunelles démoniaques. La peur lui tordit le ventre. Il avait les mêmes yeux que son géniteur quand celui-ci est venu la violer, le jour de son quatorzième anniversaire.

Elle tenta alors de passer sur le côté, se frayant un passage parmi les tables, mais il la rattrapa et posa ses mains sur ses hanches, la tenant fermement. « Tu es à moi, à présent. » Elle tenta de lui donner un coup de tête et se débattu autant qu'elle le pouvait, mais en vain. Il était beaucoup plus grand qu'elle et beaucoup plus fort. Il la plaqua alors sur son propre bureau et sa tête cogna avec véhémence contre le bois. Elle lâcha un râle de douleur sortir d'entre sa gorge et elle mit un moment à reprendre ses esprits, la douleur étant plus que forte. Elle sentit alors les mains sales du garçon remonter sous sa jupe, jusqu'à sa culotte où il y rentra les doigts. Elle lâcha un cri qui s'évanouit bien vite à cause d'un coup de poing qui lui donna au niveau de l'arcade sourcilière. Malgré sa peine, elle tenta une nouvelle fois de se défaire de son étreinte et il dû la gifler deux fois pour qu'elle s'arrête, comprenant que ça ne servait à rien. Une fois de plus, on allait la violer et elle serait impuissante. Elle s'était tellement amusée avec ça, profitant du fait qu'elle ne se souvenait pas pour continuer à vivre naïvement. Elle retint un cri de dégout quand elle sentit le membre de l'adolescent se coller contre sa culotte, recherchant visiblement à lui faire comprendre qu'il avait le pouvoir et que c'était lui qui décidait quand, et pourquoi. Elle sentit la colère bouillonner en elle, faisant trembler ses muscles, tel un poison qui s'épanouissait en elle. La demoiselle serra les poings et tenta discrètement d'attraper sa baguette, dans la poche de sa robe de sorcière. Au moment où il allait la pénétrer, elle réussit à attraper son arme et la dégaina sous son visage. Sans attendre quoi que ce soit, elle lui lança le sort le plus puissant qu'elle avait en tête et il fut projeté à l'autre bout de la pièce. Elle se releva, fébrilement et aperçut toute la pièce tourner. Elle mit la main derrière son crane, dans ses cheveux et sentit du liquide chaud. Quand elle regarda sa main, elle constata avec aigreur qu'il s'agissait de son propre sang.
Tentant de marcher jusqu'à Vladislav, elle l'aperçut, par terre, dans une marre de sang, en train de suffoquer tout en la regardant avec un air de détresse sur le visage. Elle le regarda deux longues minutes et tourna les talons pour s'enfuir en courant. Elle ne l'aiderait pas, jamais.

Sa tête lui tournait et il lui fut difficile de se repérer dans les couloirs. Elle avait l'impression que sa tête était gonflée de partout et qu'elle allait exploser d'un moment à l'autre. Au bout de quelques minutes, elle s'écroula de tout son long et lâcha un sanglot, de douleur, de frustration. Dénérys ne réalisait pas encore ce qu'elle avait fait, bien trop paumée, son corps lui faisant un mal terrible. Elle rampa jusqu'au mur, afin de mieux s'appuyer dessus et tenta de reprendre ses esprits. Elle avait failli être violée, elle avait gravement blessé un élève et il y avait de grande chance qu'il soit mort à l'heure actuelle. Elle sentit des larmes salées couler le long de ses joues enflées. Elle était en mauvaise état, elle le sentait. A chaque respiration, chaque geste, chaque larme, elle souffrait le martyr. Puis, brusquement, elle entendit des bruits de pas dans le couloir et elle retint son souffle, tétanisée. Était-ce lui ? Quelqu'un l'avait-il trouvé et guérit ? La recherchait-il ? Un étau d'angoisse se forma autour de sa gorge et elle se mit à trembler, consciente que cette fois, elle n'aurait aucun moyen de le surprendre et de le blesser. Elle ne savait même pas où elle avait mit sa baguette, elle l'avait probablement laissé dans la salle de classe, sans faire attention. Sentant une personne s'accroupir face à elle, elle redressa ses iris baignées de larmes et fut surprise de reconnaitre Lucian Zabini. Il semblait inquiet et l'interrogea du regard. Devant son silence et ses pleures, il souffla ; « Professeur … que se passe-t-il ? » d'une voix douce qui la mit directement en confiance. Lucian était un bon élève, un peu trop sûr de lui et de son charme mais en rien méchant et mauvais. « Voulez-vous que j’appelle quelqu’un ? » continua-t-il inquiet.
Elle attrapa son bras et secoua la tête de droite à gauche, terrifiée à l'idée qu'on puisse la trouver. Il fallait qu'elle aille jusqu'à son appartement. Elle serait en sécurité et elle pourrait panser ses blessures. Elle tenta de se relever mais échoua lamentablement en lâchant un énorme râle de douleur. « Aide-moi. » murmura-t-elle en sentant ses sanglots doubler. Elle qui, normalement, était quelqu'un de fière, n'avait plus le cœur à jouer à ça. Elle avait besoin de quelqu'un et, Lucian était là. Il n'était pas Amadeus, ni Byron, mais il s'occuperait d'elle et l'aiderait sans hésitation.

Il l'aida alors à se relever et elle s'accrocha à lui. Une torche était allumée, juste au dessus d'eux et elle le vit ouvrir grand les yeux en regardant son visage de plus près. Il prit son menton entre ses mains et évalua les dégâts. Elle grimaça de douleur et murmura un faible « Karkaroff... » pour répondre à ses interrogations silencieuses. Elle s'appuya contre lui et tenta de faire un pas où elle faillit tomber de tout son long. Lucian la rattrapa de justesse. Elle se sentait faible, lamentable et surtout très très fatiguée. Ses blessures lui faisait atrocement souffrir. « Mon appartement. » murmura-t-elle pour que Lucian comprenne qu'elle ne voulait pas aller à l'infirmerie mais juste chez elle. Elle allait avoir besoin de son aide.
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MessageSujet: Re: Infect me with your love, and fill me with your poison. ♦ Dénucian   Infect me with your love, and fill me with your poison. ♦ Dénucian EmptyDim 30 Sep - 13:57


Lucian fixait sa professeure avec inquiétude, et patientait silencieusement pour recevoir une quelconque réponse de sa part. Il s’attendait à ce qu’elle le renvoie bouler, une nouvelle fois, seulement elle ne paraissait pas en état pour se montrer froide avec lui aujourd’hui. Ce qui aurait pu être un coup de pouce pour lui, si seulement elle ne se trouvait pas dans un état lamentable. Elle attrapa brusquement son bras, secouant la tête de gauche à droite pour lui faire comprendre qu’il ne devait pas appeler quelqu’un. Pourtant, d’après le Serpentard elle avait plus que besoin d’aide tout de suite, et il n’était pas certain de pouvoir l’aider comme il le fallait. Il n’aidait jamais personne d’ordinaire, ce n’était pas dans ses habitudes, il laissait les autres se débrouiller avec leurs problèmes, lui, il en avait déjà bien assez. Mais là, c’était Miss Grenderwolf, la femme qu’il s’acharnait à vouloir dans son lit parce qu’elle lui semblait être un challenge de taille, parce qu’elle était en quelque sorte un fruit défendu. Son fruit défendu.
Soudainement, elle tenta de se relever, s’appuyant sur son bras. Elle retomba bien vite par terre, non sans laisser un râle de souffrance s’extirper de ses lèvres. L’inquiétude s’empara du jeune homme avec vivacité, chose qui lui arrivait peu souvent. La brunette finit par l’implorer dans un murmure ;

« Aide-moi. »

Le concerné acquiesça docilement, aidant sa professeur à se redresser. De toute façon, il n’aurait jamais pu la laisser ici sans avoir une once de culpabilité. Tout en relevant sa professeure, il put aisément voir son visage éclairé par une torche non loin d’eux. Ses yeux s’écarquillèrent d’eux-mêmes en voyant un début d’ecchymose sur une partie de son visage. Il attrapa son menton entre ses doigts sans brusquerie, afin de mieux évaluer les dégâts. Sa peau était rougie, prouvant qu’on l’avait frappé, et pas qu’une fois. Sans comprendre pourquoi, une haine sans nom se propagea en lui lorsqu’il comprit que quelqu’un avait osé lever la main sur elle. Lucian n’avait jamais levé la main sur une fille, il ne se le permettrait jamais, ce n’était pas dans ses principes. Il vit Dénérys grimacer, certainement parce qu’il lui causait plus de mal qu’autre chose en lui attrapant le visage ainsi. Retirant sa main de son menton, il l’interrogea du regard, et elle finit par lâcher de but en blanc, dans un souffle ;

« Karkaroff... »

Ce nom ne lui était pas inconnu. Et pour cause, il était autant Serpentard que lui. Il avait beau avoir un an de moins que lui, Lucian connaissait très bien la réputation d’Alek. Violent, impulsif, il avait même écouté dire qu’il avait été jusqu’à abusé de certaines filles. Mais comment deviner le vrai du faux ? Lucian ne le comptait pas dans ses plus proches amis, loin de là, mais ils se connaissaient bien, leurs patronymes les rapprochant d’une certaine façon. Cependant, il ne savait pas s’il avait seulement frappé Dénérys, ou s’il avait tenté autre chose avec elle. Mais la jeune femme ne semblait pas être en état de parler pour le moment, elle avait déjà un mal fou à se tenir sur ses pieds. Le vert et argent la rattrapa avec dextérité alors qu’elle allait s’étaler de tout son long en ayant voulu faire quelques pas. Le jeune homme ne savait pas vraiment où l’emmener, le premier endroit qui lui venait à l’esprit c’était l’infirmerie. Mais elle ne semblait pas vouloir que quiconque la voit ainsi. Sa professeure finit par lâcher, essoufflée ;

« Mon appartement. »

Lucian n’était encore jamais allé dans l’appartement de l’un de ses professeurs. A vrai dire, il aurait préféré s’y retrouvé dans d’autres circonstances. Acquiesçant, il l’aida à sortir du couloir, puis a emprunté les escaliers pour se rendre au Deuxième étage. Ce qui ne fut pas chose aisée car Dénérys se reposait entièrement sur lui, semblant être complètement anéantie, ne tenant pas sur ses deux jambes sans trembler. Le Serpentard fit en sorte de descendre les escaliers comme il pouvait, seulement, il ne parvenait à rien. Il finit donc par la prendre dans ses bras, sans lui demander son avis. De toute façon, elle n’était pas en état de refuser son aide. Descendant les escaliers d’un pas lent, prenant soin de ne pas trop secouer la jeune femme qui était callée dans ses bras, il ne tarda pas d’arriver à l’étage souhaité, se dirigeant vers les appartements des professeurs. Ne sachant pas très bien où aller, Dénérys lui indiquait où se trouvait son appartement d’une voix faible. Une fois devant la porte, sa professeure lui tendit la clé de la porte, et Lucian l’ouvrit aussi rapidement qu’il put, avec la jeune femme dans les bras. Une fois à l’intérieur, il claqua la porte derrière lui avec son pied, et s’avança jusqu’au canapé qu’il avait face à lui. Là, il déposa Dénérys aussi doucement qu’il en était capable, puis se redressa et tenta de trouver la salle de bain. Une fois dedans il chercha un gant qu’il s’empressa de charger de glaçons qu’il fit apparaître à l’aide de sa baguette. Il revint rapidement dans le salon, où la brunette n’avait pas bougé. S’agenouillant à sa hauteur, il posa le gant là où son visage se trouvait être enflé. Il la vit grimacer à cause du froid, mais il maintenait tout de même les glaçons sur son visage.

« Il vous a frappé ailleurs ? demanda-t-il soudainement, la mâchoire crispée. »

Il ne parvenait pas à croire qu’un élève avait osé frapper un professeur. Certes, il ne s’était pas comporté comme un parfait élève avec elle, loin de là, mais il n’aurait jamais rien fait qui puisse la blesser qu’une quelconque manière, que ce soit moralement ou physiquement. Il avait beau être joueur, dragueur, et faire souffrir la gente féminine après avoir couché avec elle, il savait parfois se comporter en gentleman. Lucian fixait Dénérys, attendant que cette dernière réponde à sa question, il rajouta lentement ;

« Vous pouvez avoir confiance. »

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MessageSujet: Re: Infect me with your love, and fill me with your poison. ♦ Dénucian   Infect me with your love, and fill me with your poison. ♦ Dénucian EmptyDim 28 Oct - 11:27



Elle souffrait. Elle souffrait terriblement et n'arrivait pas à faire un pas sans voir le décor tourner autour d'elle. Tout son visage semblait crier à l'agonie et ses muscles étaient tendus comme jamais. Elle avait l'horrible impression d'être passée sous un train. Rien que le fait de passer sa langue sur ses lèvres lui donnait la nausée. Jamais elle ne pourrait rentrer jusqu'à son appartement seule. Mais, bien heureusement, Lucian Zabini était là, à ses côtés, la soutenant du mieux qu'il pouvait alors qu'elle manquait de s'évanouir à chaque clignement de paupières qu'elle faisait. Plusieurs fois, Dénérys s'était retrouvée dans des bagarres, dans sa vie. Mais jamais de cet ampleur. Tout ceci lui rappelait l'époque où son père était encore en vie et qu'elle vivait, enfermée dans la cave de son manoir, incapable de voir la lueur du jour et ne servant que de puching ball à son géniteur. Elle s'était toujours dit que plus jamais ce genre de situation recommencerait et que, plus jamais elle ne se laisserait faire aussi facilement. Mais, bien évidemment, elle était loin de se douter qu'elle rencontrait un loubar comme Karkaroff. Cet espèce de sauvage détraqué qui s'est mit en tête de la posséder, jusqu'à n'importe quel prix. Mais si pour ça, il faut la forcer, la violer et la souiller. Au final, ce qui ne l'a pas sauvé la première fois, l'a sauvé cette fois-ci : la magie. Essayant de rester sur ses jambes, tandis que Lucian la soutenait du mieux qu'il pouvait, la demoiselle ne cessait de trébucher alors qu'ils s'étaient mis en route jusqu'à la destination demandée. Son esprit, embrumé, se demanda un instant si c'eut été une bonne idée d'inviter Zabini dans son propre appartement, néanmoins, elle n'avait pas tellement le choix. Pas cette fois. Elle refusait qu'on constate ses blessures et qu'on s'en prenne à Karkaroff, de plus, elle l'avait salement amoché. Peut-être était-il mort à l'heure actuelle ? Peut-être l'avait-elle assassiné, prise d'une crise d'hystérie passagère ? Sa gorge se serra et elle sentit l'air se contracter dans ses poumons. Elle devait faire une pause si elle ne voulait pas s'effondrer par terre. Malgré tout, il était dur d'articuler un seul mot et son seul essai fut lamentablement transformé par un râle de douleur que le jeune élève prit pour une supplication.
Il tenta de l'aider au mieux et se décida à la porter dans ses bras. Complètement ailleurs, à présent, Dénérys se laissa faire et se colla à lui, encerclant ses bras autour de sa nuque par pur réflexe. Lucian ne semblait pas avoir trop de mal à la porter, malgré tout, elle tenta de se faire le plus légère possible. Peine perdue, au final, puisqu'elle était complètement collée à lui.

Se dégageait de lui, un parfum capiteux, envoutant qui lui fit un instant plus tourner la tête. Il sentait bon. Vraiment bon. Elle colla l'arrête de son nez contre son cou et ferma les yeux, comme endormie, reniflant l'effluve qu'elle captait. Elle ne pensa même pas aux conséquences qui pourraient y avoir si on les voyait ainsi, si on les découvrait dans les bras l'un de l'autre. Bien qu'il n'ait rien d'intime entre les deux individus, on pourrait croire que ça serait le cas. Il suffit d'un élève qui aime les ragots, et c'était terminé. Son avenir serait réduit en cendres et elle serait l'enseignante déchue. Heureusement, ils arrivèrent bien vite à l'étage de son appartement et elle ne put s'empêcher de jeter un coup d’œil à la porte d'entrée d'Elroy. Puis, il s'arrêta devant son appartement et elle se demanda un court instant comment il savait que c'était celui-là le sien. Question qui se perdit vite dans le flot de ses pensées confuses. Elle lui tendit la clé, comme un vieux réflexe et ils pénètrent dans les lieux. A peine fut-elle rentrer chez elle, que Dénérys se sentit immédiatement mieux. En sécurité. Bercée dans l'illusion que plus personne ne lui ferait du mal ici. Précautionneusement, Lucian l'a posa sur le canapé de l'entrée et elle s'allongea en gémissant. Elle se sentait déjà un peu mieux, ce n'était pas encore la grande forme, mais déjà, sa tête lui tournait un peu moins et elle commençait à mettre de l'ordre dans son esprit. Lucian s'absenta à peine une minute et revint avec un gant rempli de glaçons. Quand il le lui déposa sur l'arcade sourcilière, elle grimaça, surprise par le froid et tenta de se dégager. En vain, le serpent lui tenait fermement le visage entre ses doigts rigides. « Il vous a frappé ailleurs ? » l'interrogea-t-il en plongeant ses prunelles dans les siennes.
Elle se mordit la lèvre inférieure et ne répondit pas. Bien sûr qu'il l'avait frappé ailleurs. Le visage avait été facile à atteindre, mais il lui avait aussi donné des coups dans l'abdomen et elle sentait ses os craqueler à chaque fois qu'elle respirait. Cependant, maintenant qu'elle était chez elle, Dénérys pouvait s'occuper d'elle, elle n'avait plus besoin de son aide. C'était tellement... gênant, comme situation. Elle qui détestait passer pour une demoiselle en détresse, c'était pile l'image qu'elle avait donné d'elle, ce soir. Comme pour cacher ses vilaines blessures, elle posa ses mains sur son ventre et le fixa toujours sans un mot. « Vous pouvez avoir confiance. » Confiance. Le mot à bannir de son vocabulaire, à priori. Non, elle ne pouvait pas avoir confiance. En qui que ce soit. Certes, il l'avait ramené chez elle mais ses intentions n'ont jamais été aussi nobles qu'aujourd'hui. Il a toujours cherché à la provoquer, la rendre folle ou à la faire céder à ses avances. Et ce soir, ils étaient ensemble, dans son appartement.

Mais si Lucian avait eut l'intention d'aller plus loin avec elle, Dénérys savait aussi qu'il s'était toujours montré serviable envers elle. Bien sûr, il faisait ça par intérêt, pour attirer son attention et la charmer, mais aujourd'hui, il n'y avait plus de jeu de séduction, plus de jeu du tout même. C'était la dure réalité et alors qu'elle allait périr dans un couloir sombre en attendant le retour imminent de son agresseur, il était apparu et l'avait aidé jusqu'à l'amener chez elle sans se poser de questions. Il avait respecter ses volontés et prenait soin d'elle alors qu'il n'y était en rien obligé. Il aurait pu partir, lui tourner le dos et aller voir ailleurs, ou simplement crier à l'aide et rameuter tout Poudlard à elle. Or, il l'avait, d'une certaine manière protégé. Et si elle aurait voulu être seule il y a quelques instants, le professeur se voyait mal panser ses maux sans son aide, maintenant. Délicatement, donc, elle releva son chemiser et lui montra l'endroit où elle avait mal, tout en serrant les dents. Un énorme hématome noir était apparu et elle comprit sans grande difficulté qu'elle devait avoir un ou deux os fêlés voire cassés. Lucian dû en venir aux même constatations qu'elle puisqu'un voile passa sur son visage. Ensuite, elle lui attrapa sa main au passage et la plaça derrière son crâne où elle sentait le sang couler dans ses cheveux. Il retira sa main pleine de sang et secoua la tête, incrédule. « Il me faut ma baguette, Lucian » souffla-t-elle au jeune garçon. Il n'avait pas le pouvoir de la soigner, mais la magie, elle, si. Et elle savait la manier, sa baguette étant pour elle la continuité de son bras, comme si elle était née avec. D'ailleurs, elle ne savait pas où elle l'avait mise et elle cru qu'elle l'avait fait tomber durant leur péripétie pour venir jusque ici, mais son élève la sortit de sa poche. Elle ne su quand, ni comment elle s'était retrouvée là, mais fut bien heureuse de la ravoir entre ses doigts. Dénérys tenta alors de se lancer un sort mais échoua lamentablement. Elle était trop faible pour pratiquer la magie.
Il lui faudrait donc des potions et des plantes pour pouvoir soigner ses diverses balafres. C'est alors qu'elle se retourna vers Lucian, en comprenant que seul lui pouvait l'aider. Il n'y avait personne d'autre ici qui serait assez à même de la comprendre. Elle se coucha entièrement sur le sofa et expira un long souffle, lasse. « Pardon, Lucian, de t'avoir entrainé là-dedans. » Elle avait complètement oublié le tutoiement depuis le début de leur rencontre, mais au point où ils en étaient, maintenant...
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MessageSujet: Re: Infect me with your love, and fill me with your poison. ♦ Dénucian   Infect me with your love, and fill me with your poison. ♦ Dénucian EmptyMer 19 Déc - 20:25

Lucian resta silencieux, attendant que Dénérys daigne lui indiquer les autres endroits où Karkaroff l’avait frappé. Il était certain qu’il n’avait pas seulement levé la main sur le visage de la jeune femme. Rien que d’y penser, le Serpentard sentait la colère l’envahir, tel un tsunami, l’englobant d’une haine sans nom. Il n’avait qu’une envie ; briser tout ce qu’il pouvait se trouver autour de lui. Il ne comprenait pas pourquoi il réagissait ainsi, mettant sa colère sur le fait qu’il ne supportait pas qu’on puisse frapper une femme. Bien qu’au fond de lui, il savait pertinemment que tout avait à voir avec la jeune femme face à lui. Elle finit par relever son chemisier, afin de lui montrer un énorme hématome sur son abdomen. Et vu la couleur et l’entendue de ce dernier, Lucian se doutait qu’elle devait bien avoir une côte brisée. Serrant la mâchoire, se contenant pour ne pas laisser toute sa haine se déverser, Dénérys lui attrapa soudainement la main, et la posa derrière son crâne. Il fut surpris de sentir un liquide chaud sur ses doigts. Lorsqu’il retira sa main des cheveux de la jeune femme, il s’aperçut que ses doigts étaient rouges de sang. Secouant la tête, il n’arrivait pas à comprendre pourquoi Karkaroff avait frappé Dénérys ainsi, jusqu’à ce qu’elle se retrouve la tête en sang.
La brunette finit par souffler ;

« Il me faut ma baguette, Lucian. »

Le jeune homme acquiesça, et la sortit de sa poche, là où il l’avait soigneusement rangée dès qu’il avait récupéré Dénérys dans le couloir. Lui donnant le bout de bois, il la vit tenter de se guérir elle-même, en vain. Elle se recoucha, lâchant un grand soupir las. Lucian savait qu’elle avait besoin d’aller à l’infirmerie, mais il y avait peu de chance qu’elle veuille y aller, elle le lui avait clairement spécifié tout à l’heure. Seulement, Lucian ne pourrait pas vraiment l’aider, il s’y connaissait bien plus en matière de sortilège pour les duels -que ce soit la magie qu’on lui enseigne ici, ou la magie noire- que les sortilèges de guérisons.

« Pardon, Lucian, de t'avoir entrainé là-dedans. »

Un sourire en coin se glissa sur les lèvres du concerné, et il posa le gant avec les glaçons sur la table basse non loin de lui. Toujours accroupie à côté de son professeur, il réalisa qu’il ne savait pas vraiment comment réagir face à ce genre de situation. Situation qu’il n’aurait jamais pu imaginer arriver. Lui qui avait tant essayé de séduire sa professeur, le voilà en train de lui apporter son aide. Une aide bien vaine, certainement, mais ce n’était pas ce dans quoi il était le plus doué ; aider les gens. D’ordinaire, il laissait les personnes autour de lui se débrouiller, il avait bien assez de ses problèmes pour récolter ceux des autres. Mais comment aurait-il pu la laisser dans ce couloir ? Il savait parfaitement qu’il n’en aurait pas été capable. La preuve ; il n’avait pas hésité une seconde à lui porter secours. Et il avait la désagréable impression d’être entré dans quelque chose dont il ne pouvait plus se détourner ; la marche arrière étant impossible à faire. Le Serpentard n’aimait pas ne pas avoir le contrôle de la situation, et il se doutait que toute cette histoire ne se finirait pas là. Il ne savait pas comment il allait réagir si jamais il croisait Karkaroff dans les couloirs. Avec toutes les chances du monde, son poing finirait dans son visage, c’était même certain.
Fixant la brunette, il finit par lâcher ;

« Ça sera beaucoup plus grave quand je tomberai sur ce connard de Karkaroff. »

Le sous-entendu était clairement compréhensible. Se redressant avec souplesse, passant une main dans ses cheveux, la laissant glisser sur son visage, il rajouta de suite ;

« Je vais aller vous chercher un verre d’eau. »

Laissant Dénérys sur le canapé, il chercha la cuisine, dont il n’eut pas de peine à trouver rapidement. Ouvrant les placards à la recherche d’un verre, il le remplit à l’aide du robinet, et avant de retourner au salon, passa dans la salle de bain, à la recherche d’une compresse pour le saignement derrière la tête de Dénérys. Il revint rapidement au salon, où il vit que la jeune femme était toujours allongée sur le canapé. Lucian se sentait impuissant face à la situation, et il n’aimait pas du tout ça. Lui tendant le verre, qu’elle attrapa, il lui redressa ensuite légèrement la tête, afin de coller la compresse contre sa blessure, avant de reposer sa tête avec délicatesse. Il s’assit sur la table basse, et se prit la tête entre les mains. Il ne supportait pas de rester ici, et d’être incapable de l’aider. Et ce qu’il supportait le moins, c’était de ne pas savoir comment et pourquoi tout ceci était arrivé. Mais Dénérys n’allait certainement pas lui raconter toute l’histoire, il s’en doutait. Lâchant un soupir, il finit par dire ;

« Vous devriez aller à l’infirmerie. Je ne peux pas vous soigner avec un verre d’eau et des glaçons. »

La toisant d’un air sombre, il était certain qu’elle allait refuser, cela ne faisait aucun doute. Et pourtant, il faudrait bien qu’elle aille se faire soigner, elle ne pourrait pas rester ainsi bien longtemps. Lucian n’osait pas lui lancer le moindre sortilège, ne connaissant pas vraiment les blessures qu’elle avait, il craignait de se tromper et de faire empirer les choses.


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MessageSujet: Re: Infect me with your love, and fill me with your poison. ♦ Dénucian   Infect me with your love, and fill me with your poison. ♦ Dénucian EmptyDim 7 Juil - 23:50

La situation était si étrange, en y repensant. Jamais avant aujourd'hui, elle n'aurait pensé que tout ceci aurait pu arriver. Oh, bien sûr, elle avait l'habitude des hommes violents, n'ayant connu que ça depuis son enfance. Mais, à présent, tout était différent. Elle était une femme indépendante, une sorcière brillante de surcroit et pourtant... Il semblait qu'elle attirait le mal où qu'elle aille. Probablement à cause de sa fichue habitude à séduire tout ce qui bouge. Elle avait attiré l'attention de Vladislav, et maintenant, alors qu'elle lui refusait ce qu'il désirait ardemment, elle était victime de son propre jeu. Qui sème le vent récolte la tempête. Merlin que cette citation lui seyait à merveille. Provocante, féminine, sauvage, elle dégageait tant de choses que ça faisait tourner la tête des hommes. Elle était fière de la femme qu'elle était devenue : briseuse de cœurs, objet de désir, professeur respecté par son intelligence et sa patience et attachée en aucuns cas à qui que ce soit. Car, c'était bien connu, l'amour était une faiblesse, une abomination de l'être-humain pour mettre en valeur leur tempérament masochiste. Elle n'avait pas besoin de ça, jamais. Elle avait déjà assez donné pour ne plus vouloir subir tout ce drame, cette désillusion fatale. A présent, elle suivait des règles. Concises, simples à respecter et toujours au sommet de ses priorités. Bon, certes, elle ne les avait plus tellement respecté depuis quelques semaines. Mais tout ça, c'était de la faute d'Amadeus Goyle. Il avait ce fichu caractère, cette espèce d'aura qui la fascinait et la rendait folle. Bien que ce soit plus son corps qui l'intéressait qu'autre chose. Du moins, pour le moment. Elle savait, au fond, que rien ne les attachait l'un à l'autre, mise à part ce besoin constant de se sauter dessus afin de se laisser aller à leurs désirs endiablés.

Reportant son attention sur son sauveur, Dénérys remarqua qu'il avait ramené des tonnes de glaçons et des serviettes mouillées. Pas grand chose, en soit, un simple début pour apaiser sa douleur de plus en plus grisante. Elle ne savait pas combien de temps elle arriverait à garder les yeux ouverts, combien de temps avant que sa souffrance ne la fasse tomber dans l'obscurité. Son élève, gêné, la regardait sans réellement savoir quoi faire, il ne semblait pas trouver sa place et était à deux doigts d'imploser, perdu visiblement dans le pourquoi du comment. « Ça sera beaucoup plus grave quand je tomberai sur ce connard de Karkaroff. » souffla-t-il alors, la mâchoire contracté. Le sous-entendu était plus que clair, il allait certainement vouloir lui casser la gueule. Or, c’était tout ce qu’il fallait absolument éviter. Vladislav n’était pas le genre de personne qu’on s’amusait à frapper pour venger une pauvre demoiselle en détresse. Il n’avait aucune limite, elle le savait pour en avoir fait les frais ce soir. Au moment où elle allait répliquer, il se redressa souplement en passant une main sur son visage et lâcha, d'une fois presque lasse : « Je vais aller vous chercher un verre d’eau. » Elle acquiesça, sans grande conviction et ne fit aucun commentaire. Elle était vraiment dans de beaux draps. Si jamais elle ne parvenait pas à se soigner rapidement, les séquelles pourraient être graves et irréversibles. Et elle ne pouvait pas se permettre d'aller à l'infirmerie. Malgré la profonde aversion qu'elle ressentait à l'égard de son agresseur, il restait malgré tout un élève de l'école. Et une erreur - c'est ce qu'elle tentait de se persuader - ne devait pas ruiner ses chances d'avenir. Oh, bien sûr qu'elle se vengerait. D'une façon lente et douloureuse et à sa manière. Cap sera ses règles cette fois-ci et il ne s'en sortira pas aussi facilement qu'il ne le pense.

Enfin, s'il était toujours en vie.

Un soupçon de panique l'envahit à cette idée. Serait-il possible qu'elle l'ait repoussé si violemment qu'il se soit cogné de façon brutale et donc... Fatale ? Avec la tournure des choses, elle n'aurait su le dire, trop paniquée par ce schéma qui semblait la suivre où qu'elle aille. Quand son élève - et sauveur - revint vers elle, les bras chargés de compresse, glaçons et d'un verre d'eau glacé, Dénérys lui offrit un petit sourire en coin, touchée par les initiatives qu'il avait. Même si ce n'était pas grand chose, c'était déjà là bien des attentions qu'il lui portait. Jamais elle n'aurait pensé un instant qu'il était capable d'autant de gentilesse. N'était-ce pas un Zabini ? Un petit Serpentard, péteux et imbu de sa personne ? Peut-être avait eut-elle tort de le juger aussi facilement et de le mettre dans ce tas de garçons qui ne pensent qu'à séduire pour séduire. Il n'était visiblement pas aussi superficiel qu'il le laissait paraitre. Derrière cette image de beau-parleur et de petit con arrogant se cachait une âme vraiment charitable. Quelqu'un de bien. Et Dénérys ne le voyait que maintenant, après avoir été agressé par une brute et secourut par la dernière personne auquel elle aurait pensé. Le monde tournait vraiment étrangement. « Vous devriez aller à l’infirmerie. Je ne peux pas vous soigner avec un verre d’eau et des glaçons. » finit-il par dire tandis qu'elle l'observait réellement pour la première fois. Elle le toisa un instant tout en réfléchissant à ses paroles. Oui... Mais non. Ils allaient devoir se débrouiller. Lucian avait passé sept ans ici, il était temps qu'il lui prouve que l'enseignement acquis au fil des années n'avait pas servit à rien. Elle sentit alors un profond soulagement et se rendit compte qu'elle avait une compresse froide contre son crâne, calmant la douleur lancinante. Elle était tellement plongée dans ses pensées qu'elle n'avait rien remarquer. Fixant son interlocuteur, elle bu plusieurs gorgées de son verre d'eau fraiche et se redressa le plus lentement possible tout en tendant son verre à Lucian. Celui-ci le prit et voulu l'aider mais elle l'arrêta d'une main. Si elle souffrait de plaies ouvertes et de vilains bleues, elle pouvait aisément s'assoir d'elle-même. Sa fierté en avait assez prit un coup pour ce soir. Joignant ses mains, elle accorda un petit sourire à son étudiant. « Lucian, je pense que tu vas devoir te débrouiller pour me soigner tout seul. Tu as passé sept ans ici et l'année prochaine, tu vas vraiment être seul face au monde. Tu dois savoir guérir quelqu'un, c'est élémentaire. » dit-elle avec lenteur et réflexion. Si elle souffrait encore, elle semblait plus à même de mettre ses idées en ordre. Elle attrapa alors la compresse qui était restée sur l'accoudoir de son canapé et elle la colla contre sa blessure derrière la tête, appuyant aussi fort qu'elle le pouvait.

Lucian semblait réfléchir à ce qu'elle disait. Aussi, pour l'aider un peu plus à faire pencher la balance en sa faveur, elle lui attrapa le poignet avec sa main libre et serra son étreinte. Il redressa ses prunelles foncées vers elle et elle lui offrit un petit sourire rassurant. « Je sais que tu en aies capable. Tu es un garçon intelligent. Et... Plein de surprise. » rajouta-t-elle en rigolant légèrement, faisant aussi référence à son petit sauvetage dans un couloir désert. Elle caressa doucement sa peau, voulant lui inspirer la confiance. Peut-être ne croyait-il pas en ses capacités mais Dénérys, elle, était sûre qu'il pouvait accomplir de grande chose. A condition, bien sûr, qu'il soit assez déterminé pour ça. « Si tu as besoin, j'ai un bouquin dans ma bibliothèque sur les formules de guérison. D'après mes blessures, je pense qu'une seule suffira. Je garde une potion derrière mes produits de beauté, dans la salle de bain, qui est là pour les grandes urgences. Tu peux me l'apporter s'il-te-plait ? Elle sera là pour terminer le travail une fois que tu m'auras guéris et remis sur pied ! » Malgré son mal-être, elle lui fit un petit clin d’œil et un sourire amical. Apercevant son verre d'eau, elle pointa sa baguette dessus et transforma l'eau en alcool. Puis, elle lui tendit le breuvage en question. « Si ça peut t'aider... » se justifia-t-elle en haussant les épaules. Là, c'était certain, elle commençait réellement à perdre la boule pour proposer de l'alcool à un élève. Ça ne l'empêcha pourtant pas de boire une gorgée avant de lui donner le verre dans la main.

S'il réussissait son coup, Dénérys se promit de sortir une bouteille d'alcool après ça.
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