Artémis sortait d’une tranquille matinée à la bibliothèque de l’école de sorcellerie. Elle avait passé sa journée aisément installée sur l’une des tables de révisions de l’immense bibliothèque, au niveau du second étage proche d’une fenêtre. Elle y avait lu bon nombres de livres d’histoire de la magie portant sur les guerres entre les sorciers et les créatures magiques. La jeune femme avait dévoré dans d’ouvrages durant cette dite matinée nuageuse qu’elle aurait pu vous réciter toute une chronologie d’événement important. La petite poupée de porcelaine aux cheveux ébène qu’elle était aurait pu vous renseigner bien mieux qu’un historien. Le bout de ses doigts habituellement si doux avait été irrité par les pages qu’elle avait tournés durant tant d’heure, prenant quelques notes sur l’un de ses carnets de pages blanches afin de pouvoir remplir deux parchemins pour la semaine suivante. L’érudite méritait bien sa place chez les Serdaigles, toujours en avance sur les travaux qu’elle avait à rendre, elle n’omettait jamais les détails les plus importants dans ses rédactions, l’esprit vif et ouvert, elle avait apprit depuis sa plus tendre enfances plusieurs arts qui aujourd’hui encore était visible dans son comportement. Toujours droite, élégante aux gestes doux et gracieux, il était devenu évident aux yeux des autres étudiants que la belle avait pratiqué la danse classique. Créative et toujours correctement vêtue, la demoiselle avait développé dans son enfance un talent inné pour la couture et les arts de la mode. Créant alors ses propres tenues, elle ne manque jamais d’imagination et de moyen d’expression à travers ses créations, que la sang pur ne porte que rarement. Bien trop à cheval sur les règlements, la présentation de sois mais aussi la politesse, il lui arrivait souvent de lancer des regards froids et hautains à tout ceux qui se permettait de lui couper la parole en cours où tout simplement lorsqu’elle entame une conversation avec ses compagnons de maisons. Il avait été évident à beaucoup d’étudiant de l’école de sorcellerie que la geisha qu’était Artémis ne serait pas facile à éviter lorsque celle-ci était d’humeur miss je sais tout. Bien que les regards de celle-ci avait tendance à en repousser plus d’un, elle ne se trainait en aucun cas la même réputation que son diabolique de cousin qui s’était rapidement imposé.
Non, Arté n’était pas du genre diabolique, et même si celle-ci avait un nombre d’ennemi conséquent pour une personne de paix comme la Greyback qu’elle était, la demoiselle n’avait pas autant de caractère que Loki. Bien au contraire, si elle ne répondait pas à la violence par la violence mais plutôt l’indifférence, c’était particulièrement parce que Blanche Neige était trop docile pour répondre par les poings. Bien que sa tactique ne fasse que rarement effet, elle essayait de repousser les problèmes par une politesse hautaine et froide. Aux grands désespoirs de l’érudite, il n’était pas rare que la plupart de ceux qui ne pouvaient la supporter à causes de son coté tiré à quatre épingles cherchent à la faire sortir de ses gonds. Bien trop éduquée pour donner une réponse digne de celle de son cousin, Artémis ne prenait jamais la peine de s’intéresser aux quelques troubles fêtes.

Lorsqu’elle eut finit sa dernière lecture, elle referma le livre et alla le mettre dans le chariot en bout de ligne des rayons. Une fois qu’elle eut replacé les quelques volumes d’histoire de la magie qu’elle avait dévoré, elle rangea ses quelques affaires, plumes et encres dans son sac, et partit carnet à la main, relisant alors ses notes. En sortant de la bibliothèque, elle fit un rapide signe de tête à la bibliothécaire qu’elle avait finit par connaitre à force de passer son temps dans le local.
Une fois dans le couloir, l’érudite aux lèvres rouges comme les pétales d’une rose, avançait lentement, elle se demandait sous quel angle elle allait écrire le fameux travail qu’elle avait à rendre. Serait-ce d’un point de vue pour les sorciers où pour les créatures magique ? La question resta sur ses lèvres durant quelques longues minutes. Dans le couloir, la plupart des élèves qui étaient présent évitaient de lui rentrer dedans, évitant la bonne Greyback afin de ne pas s’attirer des problèmes avec la version evil de la famille.
Depuis que la brune s’était rapprochée de son cousin, un nombre modéré d’étudiant tentaient d’éviter tout problème avec la bleue et argent. Si bien, qu’elle avait pas mal de temps libre sans que l’on ne cherche à lui attirer des problèmes lui permettant donc de s’étendre avec passion sur les quelques croquis et dernières réalisations vestimentaires.
Profitant de sa petite paix journalière, ce fut sans compter sur l’une de ses habituels tyrans que la jeune femme perdit de son appétit pour une journée si bien débutée. Elle l’avait aperçu au bout du couloir, approchant en sa direction. Tout ce que Mya pouvait à présent espérer soit que la jeune Goyle daigne l’ignorer aussi bien que la dite Serdaigle. Etait-ce donc tant demandé de passer une journée sans attaques verbales ?

Les yeux verts toujours planté dans la relecture de ses notes, l’érudite avait enfin trouvé un fils plus que correcte et évident dans ses pensées. Elle avait enfin trouvée la manière dont elle tournerait son rendu de la semaine suivante. Certes, c’était le weekend, mais ce n’était pas une raison pour la belle brune de ne pas étudier et de tourner en rond dans sa salle commune, à attendre que la pluie cesse. Depuis déjà bien longtemps, elle avait apprit qu’il ne servait à rien de s’impatienter et de se languir du beau temps, car plus l’on attendrait celui-ci, moins rapide il serait à venir. Il fallait croire Artémis lorsqu’elle vous parlait des caprices de la météo car parfois, il lui arrivait de voir sa vie comme un bulletin météo. La poupée brune vivait une vie ordonnée par les autres, elle ne pouvait choisir entre le beau temps et le soleil, c’était pour cela qu’elle considérait l’extérieur de la bulle dans laquelle elle fut enfermée comme entourée d’eau. Elle vivait dans un monde sans oxygène et se contentait d’observer les autres jusqu’à ce qu’elle retrouve cette once de courage qu’elle eut lorsqu’elle était allée à la rencontre de l’interdit cousin. Un cousin qui était devenue une drogue et perturbait ses pensées et réflexion, que ce soit en cours où tout simplement durant ses moments d’études, il lui était devenu difficile de se concentrer sur ce qu’elle faisait.
Artémis n’eut pas réellement le temps de réagir et d’apercevoir celui qui s’était approché d’elle, qu’elle se retrouva dos au mur du couloir, deux bras masculin l’entourant, main posés sur les pierres froides du château. La prairie des yeux de la jeune femme s’était élevée vers le visage de celui qui venait à sa rencontre, l’agresser. Quelle ne fut pas son désespoir de se rendre compte qu’elle avait encore affaire au même. Décidément, le destin s’acharnait sur son sort en décidant d’apporter deux plaies en une journée ! La pluie et Goyle. Si elle pouvait supporter la pluie sans y porter une grande attention, le cas du Serpentard était bien plus difficile aux yeux de la poupée. Si celui-ci manquait cruellement de manière et de politesse, Artémis, elle ne pouvait en aucun cas répondre aux remarques qu’il lui ferait d’une manière identique. Son éducation stricte lui interdisait toutes formes de violences et d’actions mal placée. Les insultes et autres blasphème était interdit dans sa bouche et au fond, elle devait surement penser que blasphémer lui serait impossible et pourtant. C’était dans ce genre de moment que la miss parfaite avait le plus envie d’exploser sa bulle et d’en sortir toutes griffes devant. Mais restant toujours aussi coincée entre son monde et son esprit, elle ne prit en aucun une attitude agressive, restant sur sa neutralité et politesse habituelle, tout particulièrement lorsqu’elle dut l’écouter… « Alors ma jolie ? T'es en uniforme même le samedi ? » Le regard qu’il glissa le long de son corps lui déplut. Artémis n’appréciait guère que l’on se permette de la détailler ainsi, elle n’aimait pas attirer l’attention des jeunes hommes et avait toujours tout fait pour l’éviter. Si bien que lorsqu’il reprit la parole, ce fut pour commenter son uniforme tiré à quatre épingle et bien trop parfait aux yeux du vert et argent : « Tu peux pas faire comme toutes les autres filles et raccourcir un peu ta jupe ? Tu serais tellement plus sexy... Et ça t'éviterai de finir vieille fille. » Les joues rougissante, elle ne put contrôler la couleur de sa peau. Bien que sa peau changeait de teinte, allant jusqu’aux oreilles, son visage lui restait des plus fermés et neutre. Il était alors temps pour elle de répondre, toujours en gardant un ton poli et agréable. Mya était réellement le genre de demoiselle qui ne sortait jamais de ses conventions et ce, bien qu’elle n’était pas réellement domptée au plus profond de son être.

« Je ne suis pas comme toutes ses filles à la vertu aussi courte que leurs jupes. Je retiendrai cependant ton conseil, si peu avisé qu’il soit, Goyle. »

Une sorte de sursaut quasiment invisible fut en réaction à la main du jeune homme lorsque celui-ci la toucha. Elle n’avait jamais réellement appréciée les contacts physiques avec les personnes qu’elle ne connaissait pas où peu. Peut être que cela était du à son éducation, mais elle restait toujours un peu méfiante envers ceux qui l’entouraient et avec qui elle n’avait jamais liés de liens.
Les rougeurs de son visage commençaient enfin à disparaitre lorsque le vert et argent se lança dans une nouvelle tirade. Arté ne put s’empêcher de penser qu’il n’avait surement rien de mieux à faire dans sa journée que de s’acharner sur elle. Certes, elle n’était pas une demoiselle à qui l’on pouvait facilement soulevée la jupe mais cette réplique avait eu le don de lancer un regard pleins d’étincelles à son agresseur. Si bien, que ses oreilles tendues n’en revenaient pas de ce qu’elles entendaient ! « Mais après tout, les filles dans ton genre parfois c'est des vraies cochonnes quand elles sont au lit avec un homme... T'es comme ça Artémis ? Une petite chaudasse qui cache bien son jeu ? » Quel manque d’éducation ! Mya observait le jeune homme outrée. Comment pouvait-il se permettre ? Ses parents devaient réellement avoir eu des manques dans leurs propres éducations pour que leur enfant agisse de cette façon ! Ce fut donc sur un ton légèrement plus froid qu’elle se permit de commenter la remarque du serpent qui déversait son poison sur la blanche colombe.

« Comment oses-tu !? Je serai tes géniteurs j’aurai une honte sans limite d’avoir procréé un enfant capable de déverses tant de vulgarités en une seule phrase ! Je te prierai de tenir tes ardeurs ! »

Cherchant mentalement un moyen de sortir de cette situation, bien qu’elle savait pleinement que ce serait particulièrement difficile, elle ne bougea pas de son mur, laissant son agresseur se reculer et continuer à la scruter. Que pouvait-il bien attendre ? Qu’elle en vienne aux mains ? Qu’elle cherche à le séduire en sortant de sa coquille ? La poupée de porcelaine ne savait que faire et que dire en restant face au jeune homme. Elle se doutait bien que s’échapper ne serait pas facile mais au moins, Goyle n’avait jamais cherché à la combattre où à la poussée dans le lac !
Ce fut dans un petit geste de la tete, la détourna légèrement vers la gauche, qu’elle finit par reposer ses yeux verts à l’infinie profondeur sur l’invertébré.

« Je te prierai de retourner à tes occupations afin que je retourne aux miennes. »

Artémis avait vraiment envie de se décoller du jeune homme qui n’avait pas réagit à ses demande. Du moins, ce ne fut qu’un rire qui lui déchirait les tympans qui sortit de la bouche venimeuse du jeune homme. Si la demoiselle restait si calme c’était principalement du à son éducation. Intérieurement elle brulait d’une envie que l’on appelait : la violence. Elle voulait répondre à ses provocations par le geste brute d’une main claquant contre la joue si livide du jeune homme dont la vertu devait être équivalente à ce que l’on appelle micro bikini. Et si les mains du Serpentard était encore sur se hanches, provoquant des rougeurs de honte et de colère, ce n’était pas pour rien. Le Goyle n’en avait à priori pas finis avec la demoiselle qui se promettait de se venger de ce traitement… un jour, elle sortirait de cette étouffante bulle et pourrait prendre sa revanche sur la vie et sur tous ceux qui avaient essayés de la poussée à bout. Restant de nouveau calme, Blanche Neige essayait de trouver une parade pour s’échapper des mains piégeuses de dévergondé. Car si elle pouvait accepter le touché d’un homme, ce ne devait pas être celui de n’importe qui, ce devait être celui d’un jeune homme correcte où d’un membre de sa famille. Hors, le dévergondé si ce n’était pour le comparer à une catin, avait posé ses mais sur plus d’une jeune fille dont toutes n’auraient jamais du bénéficier de ce genre de toucher. La brune aux lèvres si douce le savait, il n’était surement pas du genre à choisir ses proies et à faire le difficile, prenant lorsqu’elle se trouvait appétissante. Tous les hommes étaient ainsi et pour Arté, cette attitude était des plus irresponsables ! L’observant comme si elle observait un déchet des plus vulgaires dans un emballage de mauvaise qualité en plastique.
Elle aurait aimé l’écrasait comme l’on écrasait une cigarette que l’on voulait éteindre sur le béton d’un trottoir, mais la demoiselle de bonne famille ne pouvait se permettre de sortir de sa bulle, de son espace de confort et de ses limites. Restant étouffée dans son petit monde, elle se contentait de contenir tout ce qui lui passait en tête, polie jusqu’au bout de ses ongles manucurée.
« Je les aime avec du caractère, comme toi…. T’es un peu coincée, tu devrais baiser ça te ferai du bien… » Bon, certes il aurait pu lui dire bien pire, mais le regard qu’elle lui lança voulait tout dire, il lui disait de dégager de là avant qu’elle ne perde patience. Goyle finirait par avoir des problèmes, il suffisait à la Greyback d’envoyer un hibou à ses parents en lui expliquant ce qu’il était arrivé où tout simplement de rapporter l’agression à son directeur de maison pour le plonger dans quelques problèmes. Certes pas bien sérieux, mais après tout, cela restait des problèmes ! A peine ouvrit-elle la bouche pour lui répondre et lui ordonner de retirer ses mains qu’il reprit la parole, Zane releva le chemiser de l’érudite qui se figea sur l’instant. N’osant plus bouger elle commença réellement à se sentir mal. Elle ne supportait pas que quelqu’un comme lui puisse la toucher, elle qui avait une peau si douce et dont elle prenait bien trop soin. Après tout, ses parents lui avaient toujours interdite certaines activités alors autant prendre soin de son corps pour combler les trous de sa journée. Et les doigts si froid de la vipère la rendait folle… de rage. « Tu es une fille de bonne famille… Si toutes les filles bien nées restaient vierge jusqu’au mariage, on se ferait chier à Poudlard. » Comment pouvait-il oser agir ainsi avec la douce ? Telle était la question que se posait la chasseresse alors que sa couleur pivoine continuait d’habiller cette peau si blanche qu’était la sienne. Déglutissant avec difficulté, il fallait qu’elle reprenne son courage et qu’elle réponde pour s’éloigner de son agresseur du jour. Mais trouver une once de rébellion était bien difficile pour la bleue qui avait toujours vécus dans un encadrement stricte pour faire d’elle une fille à mariée mais aussi le bras droit de son père dans sa vengeance contre son graoup de frère…

« Ne fais pas ca…. »

Ce qu’elle aurait aimé être un ordre n’avait été qu’un petit couinement presque effrayée par le contact physique qui se produisait en ce moment entre elle et ce venin. Artémis essayait de garder son calme et un visage des plus fermés, mais la chose était réellement difficile lorsque l’on restait persuadée que le jeune homme pouvait entacher la meilleure des réputations en l’espace de quelques secondes. Tout ce qui lui passait en tête à présent était de prendre ses jambes à son cou, où que l’un de ses si rares ami(e)s soient dans le coin et la débarrasse du glissant. Le toucher de ses mains était non seulement déplacé mais suintait la luxure à des miles à la ronde. En aucun Sherazade voulait possédée cette odeur qu’elle associait aux milles et une nuit blanches dont le jeune homme ne devait surement pas être inconnu.
Les choses allaient rapidement empirer aux yeux si purs de la pré adulte. En effet, le dit Goyle se colla contre elle, se rapprochant dans une proximité des plus déplacées. Seuls des fiancés où des époux pouvaient se rapprocher ainsi et le fait que celui-ci franchisse une fois de plus l’espace privée de la jeune femme réussit à la faire pâlir… de peur que les étudiants qui pourraient passer ne les trouve dans cette position et fasse courir une rumeur sur un couple qui clairement n’existerait jamais ! Ne sachant réellement que faire face à cette nouvelle attaque d’un tout autre genre que les stalactites qu’ils se lançaient, Artémis avait réellement besoin de réfléchir, mais une fois de plus, les mots qui dégoulinèrent tels un sirop épais des lèvres obscènes du sang froid. [color=olivedrab] « Faudrait qu’on aille dans la salle sur demande un jour toi et moi… Je n’aime pas vraiment les vierges effarouchées comme toi généralement, je les préfère plus expérimentées. Mais toi… ce serai te rendre de service, que de te dépuceler. Ça te ferait du bien, tu sais ? Et puis, même si j'en ai pas l'air moi aussi je suis un fils de bonne famille... Goyle, ça te dis surement quelque chose, toi qui est si intelligente! Tu ne seras pas déshonorée en couchant avec un sang de bourbe au moins. » Bien sur qu’elle savait qui était les Goyle, elle savait surtout qu’ils avaient une horrible réputation, une réputation digne de celle d’un mauvais sang. Certes, ils étaient d’un niveau social identique aux siens, mais dans sa famille ceux qui avaient rejoints les rangs du Lord n’étaient surement pas des personnes fréquentables. Ils avaient beau être des Greyback neutre, il n’en restait pas moins qu’ils avaient certains principes.
Et alors qu’elle cherchait à se battre, repoussant le jeune homme de ses deux grandes mains fines d’artiste, elle trouva tout le courage dont elle eut besoin quand celui-ci eut déposé un baiser sur ses lèvres. Aller dans la salle sur demande en sa compagnie ? Hors de question ! Avoir une relation sexuelle avec lui ? Encore moins. Artémis n’était pas du tout ce genre de personne à donner sa précieuse vertu au premier venue, et elle regrettait amèrement que certains des étudiants de cette école ne puisse comprendre sa mentalité. L’amour n’était pas un acte anodin, loin de là. Il se devait être beau et une première fois était unique. A coup sur, il avait perdu sa virginité sur la table d’une des salles de cours où pire, dans un espace publique aux yeux de tous. Le jeune homme aux yeux de cette belle brune n’était qu’un déchet qui se devait d’être jeté dans la bonne poubelle. L’on ne pouvait définitivement pas le changer ni le remettre dans le droit chemin. D’un air des plus dégoutés par les paroles du jeune homme qui avait enfin réussis à casser la façade neutre que portait la jeune femme, ce ne fut qu’à ce moment que s’éleva sa voix, bien plus assurée que la supplique qu’elle avait gémit sous le coup du rapprochement entre eux. Maintenant qu’elle l’avait repoussée, elle se sentait bien mieux, comme en sécurité dans son espace privé.

« Le seul contact physique que nous aurons toi et moi, Goyle, c’aurait pu être ma main claquant sur ta joue. Malheureusement, je suis quelqu’un de correcte et d’éduquée, à tes paroles déplacées je ne te répéterai que ce que je t’ai déjà demandé : laisse moi tranquille. Prend ton sang salit par tes ancêtres et retourne à tes occupations ! Ton cerveau aurait bien besoin de se dérouiller un peu.»

Certes, c’était bas que de le renvoyer dans son petit panier avec une référence sur le passé de sa famille mais aussi sur le fait qu’il n’était pas plus intelligent qu’elle. Au contraire, elle en était intimement persuadée, elle usait de son cerveau autant que lui s’amusait à se morfondre dans les plaisirs de la chaire. Artémis n’aurait pas été si bien éduquée et coincée dans son petit monde, elle aurait surement pu être bien plus désagréable, et si son cousin avait réussit à la rendre moins standardisé par ses parents, elle aurait aussi pu couler une délicate insulte de ses lèvres a l’encontre du jeune homme. Il était compréhensible de croiser ce genre de personne. De voir des types différents de vous venir vous accostez dans le seul but de vous faire du mal, de s’amuser un peu. Mais au final, Artémis, déesse de la chasse, savait qu’il faisait cela pour essayer de rendre sa vie plus palpitante que la sienne. Et toujours aussi droite dans ses principes, elle savait qu’elle ne lâcherait pas sa bonne éducations et qui la faisait être une demoiselle digne de ce nom pour les beaux yeux d’un unique homme. Car si ses amis pouvaient comprendre son obstination à garder ce qu’appelait Goyle ‘’sa petite fleur’’ c’était bien par principe… Et peut être par peur de ne pouvoir revenir en arrière et regretter ce qui aurait pu se passer. Ce qui l’empêchait parfois d’avancer était cette peur irréfutable qui venait susurrer dans votre oreille que jamais vous ne pourrez la faire taire. Mais au lieu d’entendre cette petite voix lui rappeler qu’elle ne sortirait jamais de sa bulle, ce fut celle de Zane qui lançait de nouveau des remarques des plus déplacées… « Ton futur époux ne sera pas choqué, si tu as perdu ta fleur… C’est normal de nos jours, on est plus au moyen âge ! » Une sorte de petit rire s’échappa des lèvres sanguines de la Serdaigle. Ainsi donc, il pensait réellement qu’Artémis vivait encore comme au Moyen Age ? Juste pour une conviction telle que la virginité jusqu’au mariage ? Certes, cette idée qui avait été nourrie par ses parents et les contes de fées auraient pu créer un sentiment contraire, et l’envie de la perdre au plus vite serait arrivée, mais non, Artémis s’accrochait à cette idée du grand amour. Et c’était pour cela qu’elle avait eue l’un de ses rares rires. Un rire doux et enfantin, comme si celle-ci avait arrêté de grandir depuis des années. Enfantin et joueurs à la fois, il était tout ce qu’elle avait du abandonner par peur.

« C’est ce que tu dis à ta petite sœur ? Mais oui, vas-y aie une relation avec le premier venu et perds toute estime de toi-même. Charmant. »

« A moins que t'aime pas la bite, et que tu sois lesbienne?... » Ah ! Voila qu’une fois de plus le jeune homme glissait ses ongles sur un tableau noir, faisant crier les tympans de la jeune femme. Toujours autant de vulgarité et de mots dégoutant dans la bouche du vert et argent. Elle se demandera toute sa vie comment une bouche si jeune pouvait déblatérée autant de cochonnerie en une seule et unique phrase. Bien sur que non elle n’était pas lesbienne, comment le savait-elle d’ailleurs ? Tout simplement au contact de son cousin, Artémis connaissait certaines réactions inconnues jusqu’alors lorsque celui-ci était à ses cotés. En elle grondait un orage, une tempête dont tout soupçon de chasteté disparaissait en un rien de temps. Parfois elle se rendait compte que ce qu’il se passait dans son corps quand à pensait à Loki était totalement incontrôlable et pour ne plus y penser, elle se plongeait dans ses livres, espérant alors éteindre le feu ardent qui suait des pores de sa peau. Se sentant alors sale, elle essayait tant bien que mal de changer son esprit, comptant alors les moutons. Quand elle se réveillait en sueur, elle se rallongeait dans son lit, tirait les couvertures de celui-ci et comptait les briques du plafond du dortoir des filles, toujours en cherchant à chasser les images loin d’être chastes de sa tête…

« Toujours aussi vulgaire… Tu essaies de battre ton record d’insultes et d’obscénité du jour ? »

Remettant en place sa chemise, Artémis s’était mise en tete de surveiller tout les mouvements du jeune homme afin d’éviter tout nouveau contact physique. Le rapprochement entre ce jeune homme vulgaire et la princesse qu’elle était ne lui plaisait guère. Elle se sentait sale maintenant qu’il l’avait touchée et dégradée son image…

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