Il est probablement difficile de faire plus métis qu’Adrian alors que pourtant, sur ses traits, on ne peut voir que ses racines coréennes. Son père, Min Jae Hwang (ou traditionellement Hwang Min Jae) est natif de Corée du Sud, là où toute sa famille est encore établie. Toutefois, pour sa mère, c’est une autre histoire. Elisabeth parle coréen, mais c’est à peu près tout ce qu’elle a en lien avec ce pays. Arrivée dès son plus jeune âge en Angleterre, elle s’est toujours considérée comme une Anglaise... et c’est quelque chose qu’elle a transmis à son fils. Si vous lui demandez d’où il vient, Adrian risque de vous regarder comme si vous étiez fou avant de répondre un dubitatif « ben... d’ici. », plutôt que de réaliser que vous parlez en fait de ses yeux bridés. Il parle lui aussi le coréen. D’ailleurs, c’est la langue qu’il doit obligatoirement parler avec son père alors que sa mère est beaucoup moins stricte sur ce sujet-là. Toutefois, son niveau paraîtrait sûrement mauvais aux yeux des Coréens de son âge. Mauvais et assez gamin ! Quoi qu’il en soit, Adrian est métis de nationalité, certes, mais il l’est aussi aux yeux du monde magique. Et cette fois encore, il se considère davantage d’un des deux côtés que de l’autre... cette fois pas tout à fait de celui qu’on croirait.

Sa mère étant à 100% moldue et son père étant issu d’une longue lignée de sorciers au sang aussi pur que de l’eau de roche, Adrian est donc un sang mêlé, second métissage qui le caractérise. Il découvre ses pouvoirs à l’âge de 10 ans, ce qui est peut-être un peu trop vieux pour un Hwang, mais qui fait la joie de son père qui n’osait probablement plus espérer. Ça aurait dût être tout aussi fascinant pour le petit Adrian, mais il reste un peu mitigé quant à cette annonce. Il savait que ça voulait dire quitter un peu le monde des moldus pendant de longues années, au moins pour parfaire ces dons qui s’étaient manifestés tellement tard qu’il lui semblait qu’ils ne pouvaient qu’être faibles. Adrian commence sa vie de petit sorcier avec beaucoup de doutes et de complexe et c’est probablement ce qui le pousse à s’identifier davantage à son côté moldu, au grand désespoir de papa, qui est très conservateur ! Il n’est jamais étouffé dans ses choix, néanmoins et peut s’y épanouir à son aise.

Jusqu’à sa rentrée à Poudlard... Où forcément, le monde moldu est mis de côté. Adrian l’a vraiment mal vécu à cette époque et peut-être encore un peu aujourd’hui. Son intégration à l’école des sorciers ne se passe tout à fait comme prévu et rapidement, il est délaissé au profit d’étudiants peut-être plus réactifs et moins renfermés sur eux-mêmes. Le caractère du petit Adrian a évolué, depuis. Fort heureusement, d’ailleurs, car sa vie sociable en aurait pris un bon coup. Il est toujours plutôt secret, mais c’est quelque chose dont on se rend pas particulièrement compte. Il parlera beaucoup avec les gens qui l’entoure, a un bon sens de l’humour et son grand sourire qui révèle toujours ses gencives réchauffe les coeurs, bien qu’il lui donne l’air un peu idiot par moments ! Toutefois, au-delà de ça, si on se questionne réellement à savoir d’où vient Adrian et ce qu’il est réellement, il est difficile de trouver les réponses appropriées. Et si on le lui demande, il détournera habilement le sujet. Pas parce qu’il a quelque chose à cacher, c’est bien ça le pire...! Mais juste parce qu’il n’aime pas beaucoup partager ses pensées les plus intimes. De la pudeur ? Peut-être bien !

Quoi qu’il en soit, malgré des années plus que médiocres au point de vue des notes scolaires, Adrian fini par se faire un petit groupe d’amis et est même bien connu de son année d’études. Il fini même par avoir son petit succès personnel auprès des dames, lesquelles il repousse toujours, pourtant ! La raison ? La seule fois où il a osé le dire à voix haute, sa mère a disputé bien fort... Ce sont des sorcières ! Et comme on peut s’en douter, à l’été de ses 15 ans, ce n’est pas d’une sorcière qu’il tombe amoureux, mais bel et bien d’une moldue en vacances à Londres pour toute la période estivale. Son petit coeur adolescent bat très, très fort quand la dame est dans le coin et ils filent un amour presque innocent pendant ces quelques mois d’été jusqu’à ce que Adrian décide de tout lui révéler. Sorcellerie, école de magie, pouvoirs qu’il possède... Et là, c’est la catastrophe, forcément. Elle croit tout d’abord qu’il se moque gentiment. Puis, alors qu’il insiste, elle commence à s’énerver... Adrian ne se décourage malheureusement pas et finalement, tout en lui assurant qu’il est fou et qu’il devrait sérieusement songer à se faire soigner, la jeune fille le plaque.

Pour un adolescent ayant déjà du mal à trouver sa place dans un monde auquel il ne lui semble pas appartenir, c’est la goutte qui fait déborder le vase. Pour Adrian, ce monde qu’il n’a pas choisi lui pourri la vie et lui a volé son premier amour. L’adolescence est sûrement une étape cruelle qui n’incite pas beaucoup à la réflexion... Si la première année d’Adrian fut pénible à réussir, inutile de dire que la seconde est un véritable fiasco. Il se ressaisit dès le début d’année, bien sûr, parce que quand papa travaille dans l’école, c’est difficile de se laisser aller ! Toutefois, il se frustre lui-même à ne rien enregistrer à long terme, oubliant rapidement les trucs les plus élémentaires et se gaufrant dans les sorts au point d’en faire exploser ce qu’il doit métamorphoser presque à tout coup. S’il y avait un cours d’explosion, Adrian aurait probablement augmenté sa moyenne de façon conséquente ! Toutefois, grâce à l’aide -obligatoire- de son père, il réussi à passer au travers de peine et de misère, un peu plus nerveux à chaque fois qu’il songe à l’année qui suivra.

Pourtant, jusqu’à sa cinquième année, ça passe. De justesse et avec beaucoup de travail qu’il n’aimerait pas vraiment mettre sur ses cours, mais ça passe quand même. L’été, il retrouve tout ce qu’il aime. La musique moldue, les repas cuisinés sans magie par sa petite maman et même tondre la pelouse, qui devient un véritable plaisir vu sous cet angle ! Adrian se trouve aussi une passion : la mécanique. L’été, il travaille comme apprenti dans un garage pour se faire un peu d’argent et d’expérience et il apprend à une vitesse folle. Tant et si bien que sa mère consent à ce qu’il aille passer son permis de conduire dès qu’il a l’âge pour. Et voilà encore quelque chose qu’Adrian réussi avec une mention optimale. Comme quoi, c’est vraiment le monde des sorciers qui n’est pas fait pour lui... Ainsi donc, au fil des ans, sa passion devient si présente qu’il en construit même sa propre voiture de A à Z. Lentement, car les pièces sont chères et qu’il a beaucoup à apprendre, mais sûrement. Les étés... Adrian a un peu l’impression de vivre pour eux !

Ainsi donc, ça se complique à la cinquième année où tout cafouille. Ça ne fonctionne plus pour l’année des BUSES. La métamorphose et la défense contre les forces du mal reçoivent toutes les deux une note qui l’empêche de continuer dans ces matières pourtant importantes. Et pas une note de justesse, non. Il les rate complètement. Adrian est frustré et en colère et ne veut rien entendre. Cette année-là, c’est un peu la crise entre lui et son père, surtout de son côté. Il revient pourtant cette année pour la sixième, broyant du noir plus que jamais et n’ayant qu’une envie : quitter ce monde de barjot pour enfin aller faire ce qu’il veut. Pourtant, il a un accord avec ses parents : finir sa scolarité à Poudlard du mieux qu’il le peut. Ce n’est pas un pari facile et très sincèrement, Adrian se demande pourquoi ses deux parents insistent à ce point. Son père, il comprend bien... Grand sorcier connu pour ses travaux en astronomie, la pression qu’il subit vient en partie des succès de son père, mais aussi de sa lignée pure. Inutile de dire qu’il en a déçu plusieurs à ce chapitre ! Bref, pour sa mère, c’est nébuleux. Il ne comprend pas pourquoi elle ne veut pas l’arracher à ce monde...

Et par-dessus tout ça, Adrian a peur. Peur de ce que l’avenir lui réserve puisqu’il ne réussira jamais rien dans cette école visiblement, mais aussi peur de ce qui se trame dans l’ombre du monde de la sorcellerie. Il n’y a bien qu’une passion qu’il s’est découvert grâce à Poudlard... et grâce à un cours optionnel de 3e année. Le cours de soin aux créatures magiques est le seul dans lequel il ait un jour obtenu une note optimale. Et parfois, juste avant ou après le dîner dans la grande salle, Adrian s’éclipse pour aller, ni vu ni connu, dans les enclos des créatures de ce cours. Il s’en occupe, câline un peu celles qui peuvent l’être et apprend à mieux réagir en leur présence. Lorsqu’il en revient, il est toujours beaucoup plus calme... Ce qui ne l’empêche pas de sortir son skateboard dans les couloirs pour faire hurler un ou deux professeurs ! Mais ce n’est pas plus mal que ce garçon flegmatique, perdu et un peu solitaire se trouve de quoi aimer peut-être un tout petit peu ce monde dans lequel il s’est retrouvé projeté malgré lui... n’est-ce pas ?