« C’mon Goyle, don’t be a pussy ! » Tu ne comptes même plus le nombre de fois que tu as entendu cette phrase. Du haut de tes quinze ans, tu penses déjà tout savoir, tu penses être capable de prendre ta vie en main et t’as plus envie d’écouter ton père ni même ton grand frère. Vladislav Karkaroff, t’es fier de dire que c’est ton meilleur ami, à la vie à la mort. T’es fier de dire qu’il est comme un frère, et tu te sens cool quand t’es avec lui. Vlad’ c’est loin d’être l’exemple à suivre. Mais pourtant, c’est ton modèle. Il est plus sur de lui que tu ne l’est, et son apparente confiance t’inspire le respect. Alors, tu fais tout comme lui. Pour être cool, toi aussi. T’as quinze ans, t’es capable de coucher avec Alesya Lestrange, t’as commencé à muer, mais t’es loin d’être un adulte. La vérité c’est que t’es encore qu’un petit garçon. Et que même si t’es en pleine crise d’adolescence, que t’es dans l’âge bête comme on dit, t’es bien loin de tout savoir. Pourtant tu prétends le contraire. Puisque tu fais tout comme Vlad’ t’as commencé à fumer comme lui. Au début t’as hésité, t’as dit non. « C’mon Goyle, don’t be a pussy ! » « Oh right ok… I’ll try it. » T’as détesté ça la première fois. T’as toussé, t’as manqué de t’étouffer. Mais putain, qu’est-ce que t’avais l’air cool ! Alors t’as continué et t’as jamais arrêté. Ton père as failli te tuer quand il l’as su et Alesya s’est plaint de l’odeur. Mais peut importe, avec cette cigarette à la bouche tu t’es tout de suite senti supérieur. Quelques semaines plus tard, t’as aussi essayé le pétard. T’as été malade, t’as failli vomir, mais t’as rigolé toute la soirée et les gens avaient l’air de vous admirer, vous, ceux qui fumaient de l’herbe. Parce que vous étiez des rebelles.
T’as abandonné ta famille pour rester avec ton meilleur ami. Envieux de fuir le chemin de traverse trop fréquenté, la famille Goyle a décidé de faire ses emplettes dans le quartier sorcier d’Edimbourg cette année. Et te voilà en pleine vieille ville, district du chaudron noir, devant la porte du salon de tatouage. The Banshee's Tears. T’en mènes pas large, mais Vlad est avec toi. « Ça te dis un tatouage Goyle ? » T’as haussé les épaules. T’as hésité un instant, pas longtemps à vrai dire. Dans un peu plus d’une semaine vous serez de nouveau ensemble dans le Poudlard express, direction le château où vous passerez une nouvelle année ensemble. Votre troisième année. Tous les trois : Vladislav, Alesya et toi. T’as hâte de revoir ta petite amie. La Lestrange t’as manqué cet été. Même si sa famille t’as invité à bruncher, que vous vous êtes envoyé des hiboux au moins trois fois par semaine, elle te manque. T’as envie de la revoir. De la serrer à nouveau dans tes bras, de l’embrasser dans un coin sans craindre le courroux de Rabastan Lestrange, envie de passer du temps seul avec elle pour lui montrer à quel point tu l’aimes. T’as envie de sentir de nouveau son parfum, de caresser sa peau, de toucher à ses cheveux.
Et surtout, t’as envie qu’elle te trouve cool. Qu’elle soit fière d’être ta petite amie, d’être à ton bras. Alors t’as poussé la porte après avoir pris une grande inspiration « Ok, on y va. » C’est la première fois que tu fais preuve de confiance en toi. C’est la première fois que tu dis oui sans hésiter. Et tu te sens fier. L’endroit est assez exigu. Le vrombissement des machines de tatouage ronronne dans l’arrière salle. Tu lances un regard un peu perdu à Vladislav. « Je… Je sais pas trop ce que je veux. »
(c) AMIANTE
HRP: Bonpatron me casse les pieds, alors désolée pour les fautes restantes malgré word o/
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Sujet: Re: [4 years ago] Teenagers scare ▽ Zavlad Mar 4 Mar - 16:23
oisive jeunesse
(rimbaud) ▽ Casquette, De moire, Quéquette D'ivoire, Toilette Très noire, Paul guette L'armoire, Projette Languette Sur poire, S'apprête, Baguette, Et foire.
Il est le dévoyé. Le rebelle aux grands airs. Vladislav sourit, il ne se soucie pas de vous. Ni de votre regard dédaigneux, de votre mépris plus ou moins affichée, de votre admiration cachée. Ni de vos remarques désobligeantes, ni de ce que vous avez envie de lui cracher. Il est le roi après tout. Le roi des connards. Le roi des petits cons, dira-t-on. Il a la clope coincé au creux des lèvres. La fumée qui s’échappe par bouffées irritantes. Il est le même poison cancéreux qui vous détruit lentement. Le Karkaroff se complait dans sa décadence. Il s’amuse, il en est fier. Il fait comme ses grands frères. Il est le petit dernier à être abandonné ici, il a leur réputation à poursuivre. Il trempe dans le milieu depuis un certain temps. On l’a plongé dedans, il y a sans doute un peu trop longtemps. Il est comme le poisson dans l’eau. C’est trop tard pour le repêcher maintenant. Il est déjà pourri à l’intérieur. Il est ce fruit d’apparence jolie, dont la chair marron grouille d’asticots. Il a goûté à la vie de plaisirs, aux excès à n’en plus finir. Il ne se résoudra pas à la vie terne et monotone de ces gens sérieux guidés par cette brillante morale qui les aveugle. Il leur rit à la gueule, tous ces gens au balai enfoncé profondément dans l’anus. Karkaroff aime en souiller quelques uns. Il les pousse dans le gouffre, le rejoignent au fond de l’abîme. Les abysses jolis, de couleurs éclatantes, d’hallucinations éveillés. Il est le pinceau noir qui bousille la toile blanche. Alors, il se tient devant le salon de tatouage, un mégot fraichement écrasé sous la semelle, talonné du meilleur ami. Espèce bien rare de son répertoire. Vlad aime vivre dans le moment, ni excuses ni regrets. Le passé est révolu, le futur est lointain. Et cette après midi-là, le Karkaroff a une nouvelle idée du siècle. « Ça te dis un tatouage, Goyle ? » Il l’avait déjà trainer dans l’enfer de la nicotine et du cannabis, ils peuvent passer à la prochaine étape de la connerie. Le même tatouage, au même endroit. Quel meilleur symbole pour leur amitié, quelle pire idiotie à commettre à leur âge. Contrairement à Zane, ce n’était pas le premier tatouage du Karkaroff, ses frères l’ont déjà emmené avant sa rentrée en première année. Dernier rite de passage pour faire partie de la famille, qu’ils avaient dit. Ainsi, il s’était déjà préparé à appuyer ses arguments pour poursuivre cette merveilleuse idée, comme il l’avait déjà fait, maintes fois auparavant. « Ok, on y va. » Il est désarmé, un instant, le Karkaroff, qu’il ait accepté aussi rapidement. Ça ne dure pas longtemps, bientôt, son sourire mauvais vient lui étirer les lèvres. Ravi de sa nouvelle influence néfaste, il pousse la porte d’entrée. « Je… Je sais pas trop ce que je veux. » Goyle et son air de chiot abandonné. Vlad l’amène vers un des comptoirs où résident quelques photos et modèles. Son regard court le mur remplis de photos. D’un geste du menton, il montre l’une d’entre elle en ricanant, un sexe masculin avec un Basilic enroulé autour. « J’suis sûr que la Lestrange adorerait celui-là. » Un raclement de gorge se fait entendre dans leur dos. C’est une jeune femme qui vient les approcher, les cheveux roses, des tatouages pleins la peau. Vlad a le regard qui vient se poser naturellement sur la paire de sens quasiment sous son nez, il n’est encore qu’adolescent après tout. « J’peux vous aider ? » Il sort de sa torpeur momentanée et reporte ses yeux à un niveau plus élevé de sa physionomie. Pourtant, il lui semble avoir aperçu quelque chose sur les jolis seins. Un tatouage. Un tatouage classe. « J’aurais besoin de regarder votre tatouage de plus près, il me plaît bien. Celui avec la tête de mort couronnée, là. » Il se retourne quand même pour rameuter son compagnon, désignant la paire de seins de la tatoueuse d’un geste de menton. « Goyle, ramènes tes fesses, j’crois que j’ai trouvé la perle. »