Au commencement.Au commencement il y avait mon père, furtif mangemort, champion de Quidditch, ancien capitaine de l'équipe des Serpentards à la sale réputation de grosse brute, et ma mère aussi, sorcière de quatre ans sa cadette mariée par son père à cet homme qui deviendrait un membre bien connu d'une grande équipe de Quidditch anglo-saxonne. Mère parle peu de la manière dont elle voit son mari, mais je sais qu'elle ne l'a pas aimé au premier abord, certainement parce que le physique de mon paternel n'a jamais correspondu à ses fantasmes très « Lockartien », mais elle l'a épousé. Il semblerait qu'ils se connaissaient depuis l'enfance, et savaient dès le plus jeune age qu'ils étaient destinés l'un à l'autre, aucun des deux n'a pensé à protester, et au sein de Poudlard elle se montrait à ce qu'il paraît tout à fait soumise à cette brute épaisse qu'était mon père. Brute épaisse, il paraît que je suis comme ça aussi, « la gueule cassée » comme certains de mes camarades aiment m'appeler, je dois y être pour quelque chose, ou bien le faite que je passe plus de temps avec des bleus sur la tronche que sans égratignures doit bien les traumatiser, mais bon il faut bien être quelque chose dans la vie, et quelque chose d'autre que le fils d'un raté du Quidditch c'est pas facile. Car si au commencement tout semble aller de manière plutôt simple, il faut tout de même avouer que ma naissance a créé un petit émoi dans cette famille, déjà parce que j'étais un garçon et que donc je perpétuerai le nom des Flint, enfin si il y a quelque chose a perpétuer je suppose puisque nous ne sommes pas grand chose en vérité au milieu de toutes ces grandes familles de sorciers influentes et riches, mais voilà, je suis né et tous le monde était heureux de voir que je ne ressemblais pas à un gnome informe vu la consanguinité dont ma famille peut faire preuve, après tout ma mère est la cousine de mon père … Enfin je vous passe les détails, parce que moi même j'ai pas vraiment envie de m’épancher sur le sujet.
Premier chapitre. Le début de mon enfance c'est déroulé comme toute enfance sorcière, ma mère me préparait du jus de citrouille au petit déjeuner et je n'avais pas le droit d'aller voir la goule du grenier quand on allait chez grand-mère, mais bien évidemment je le faisais à chaque fois. Père était souvent absent, c'était avant tout du à son travail, mais je ne m'en préoccupait pas trop, j'étais super fier quand j'allais aux match voir notre nom briller en lettres dorés sur sa tenue de Quidditch. «
- Viktor regarde c'est ton père qui vient de marquer ! » Viktor, il avait fallut que l'on me donne l'homonyme du héros sportif de mon père, ce cher Viktor Krum, quand j'étais petit je ne m'en formalisait pas trop, tous ce que je savais de Krum c'est qu'il avait été un grand joueur, le meilleur attrapeur du monde pendant un temps, enfin lorsque j'ai grandi j'ai compris que mon père aurait toujours voulut lui ressembler ou se faire remarquer par le Bulgare, mais qu'il était toujours resté désespérément dans l'ombre des autres héros de son époque, comme les Potter, les Weasley, et même les Malefoy … Viktor Krum a été un héros de la résistance contre le Mage Noir, mon père a été mangemort, rien ne pourrais les rapprocher jamais. J'ai déjà vu le tatouage sur son avant bras, mais il n'en parle jamais, je suis un idiot qui ne comprend pas grand chose, mais ça je savais ce que c'était.
Mais je ne suis pas que Viktor, je suis Caïus aussi comme mon grand-père, Caïus Flint, il paraît que je lui ressemble beaucoup, il règle tous les problèmes avec ses poings, ça je ne peux pas lui en vouloir, on n'est pas vraiment des modèles de vertu dans la famille, ce que je supporte moins c'est lorsqu'il lève la main sur ma grand-mère, je n'ai jamais pu lui pardonner et c'est encore pour ça qu'aujourd'hui je ne lui rend visite que rarement, enfin tout ça c'est calmé le jour où … mon père a lâché son balai.
« So rip my pictures from your wall.
Tear them down and burn them all. »
Chapitre deuxième.J'ai jamais été bon pour retenir les dates, faut dire que j'ai pas une bonne mémoire non plus, et puis je ne suis pas un cérébrale donc bon, mais cette date là je m'en souviens très bien, nous étions vers la fin du mois de novembre, le vingt-quatre, et ma mère à reçut un courrier express lui demandant de se rendre à Sainte Mangouste, j'ai protesté pour ne pas resté seul à la maison, j'avais huit ans, alors je l'ai accompagnée. La cheminé de l'hôpital Sainte Mangouste est pas très grande, ce qui fait que je me sentait tout tassé, j'étais pas très grand mais déjà plutôt carré pour mon âge, et je peux très bien me rappeler que ce sentiment d'être tout tassé, d'avoir un terrible poids sur les épaules, ne m'a pas lâché durant tous le temps que j'ai passé dans l'hôpital. On nous a accueillit, et mené devant une des chambres de soin, ma mère tenait mon bras dans ses mains et me serrait fort comme si elle avait oublié que j'étais là et qu'elle avait juste besoin d'avoir quelque chose sous la main. «
- … plus jamais remarcher. » j'ai mauvaise mémoire mais certaines choses ne s'oublient pas.
Mon père était allongé dans le lit, à côté de lui il y avait l’entraîneur de l'équipe, une tripoté d'infirmières qui faisaient plus les yeux doux à Olivier Dubois qu'autre chose et quelques membres de l'équipe. Je me souviens que mon père dormait encore et que ma mère avait les larmes aux yeux. Une infirmière a du la retenir de sortir sa propre baguette alors qu'elle s’apprêtait à vouloir arranger les choses par elle même dans le corps de son mari, et on l'a emmené autre part pour qu'elle ne fasse pas plus de dégâts. Je suis resté là, dans un coin à regarder le corps presque démembrer de mon père sans rien dire ni rien faire.
« Tears don't fall ... »
Quand j'étais plus petit on m'avait dit que pleurer ne servait à rien, que c'était faible et que ça n'arrangeait pas les choses, j'ai compris en cet instant l'inutilité complète des larmes, pas que j'ai été un gamin pleurnichard d'ailleurs, mais il me semble bien que depuis ce jour je n'ai plus jamais eut les yeux humides. Olivier Dubois est venu me voir s'accroupissant à mes côtés, lui pleurait, même avec le visage couvert de larmes il avait cet air suffisant qui le suivait partout sur les terrains. «
- Je suis désolé, tout est de ma faute, il faut que tu sois fort pour lui, si tu as besoin de quoi que ce soit je ser... » «
- La ferme ! », j'avais huit ans et ce fut la seule chose que je pu dire à ce moment précis. Mon père n'avait jamais vraiment aimé Dubois, et bien qu'ils soient dans la même équipe une sorte de rivalité avait toujours existé entre eux, malgré tous lors des matchs ils savaient se coordonner pour le bien de l'équipe, je savais que mon père était jaloux du faite que l'ancien Gryffondor soit le capitaine, mais il espérait bien un jour avoir ce privilège lui aussi. Mais cela n'arriverait jamais, jamais car ce petit con de capitaine avait trouvé ça drôle de jouer avec un cognard lors d'un entraînement. C'était comme ça qu'il prenait soin de son équipe ? Belle preuve du rôle d'un capitaine. Je n'ai jamais eu l'âme d'un meneur, je suis un suiveur, un gros bras, je suis pas assez malin ou dégourdi pour être un leader mais je sais que ce qu'on attend d'un chef c'est qu'il nous protège, qu'on puisse avoir confiance en lui, pas qu'il vous brise les os et anéantisse votre vie. A partir de ce jour j'ai détesté Dubois, j'ai détesté mon père pour n'être rien de plus qu'un mec brisé, un looser comme il l'avait été toute sa vie, et je me suis détesté pour n'être rien de plus qu'un gosse à l'époque.
Chapitre troisième.Vivre avec un handicapé, beaucoup trouveraient ma mère et moi courageux et fort, la réalité est bien différente, entre pression familiale, image de parfait petit couple et soutiens mutuel devant le grand monde, une fois la porte de la maison fermée, notre vie ressemblait plus à une engueulade permanente, si ma mère dû prendre un travail minable pour m'assurer un minimum de confort, mon père tomba dans l'alcool, et les vieilles rancœurs remontèrent à la surface, il se montrait froid, distant, bien moins fière qu'il ne l'avait été auparavant, et ne m'adressait plus la parole que pour me demander de lui faire ses petites courses perso' dans le dos de ma mère. J'étais gosse, je ne voulais pas me poser de question, mais je comprenais facilement qu'il y avait des gens qui avaient tous et d'autres qui n'avaient rien, on faisait parti de la deuxième catégorie. Sur le Chemin de Travers on n'allait pas chez Guipure mais dans un petit magasin miteux, et pourtant on parlait encore de mon père dans les livres sportifs. Alors quoi ? C'était ça ma vie ? Être le fils minable et sans grandes qualités d'un mec qui a fini dans une chaise roulante ?
J'avais le droit à des regards de pitié, des anecdotes piquantes sur la manière dont mon père était un formidable poursuiveur, et alors ? Je le savais déjà, alors oui je me suis peut-être un peu renfermé sur moi même, mon seul moyen d'expression devenant mes poings et mes pulsions trahissant bien souvent les émotions les plus violentes qui montaient en moi. Mais personne ne m'en voulait, personne ne me disait rien, parce que personne n'avait le temps de se soucier d'un gamin miteux dans mon genre.
Je suis pas un mec bien, je sais que j'ai pas vraiment ce qu'il faut pour faire parti des personnes qui marqueront l'histoire de la magie, mais je me défend bien, et depuis que je suis tout jeune, j'ai un don pour foutre la trouille aux gens, personne ne se prend d'affection pour un Flint et encore moins pour moi. Alors il faut bien grandir avec ça, lorsque même votre mère n'ose plus vous regarder dans les yeux parce qu'elle y voit toute la noirceur de sa vie.
Chapitre quatrième.Poudlard, il faut bien y entrer un jour, alors à quatorze ans j'ai reçu ma lettre m'indiquant que j'étais un sorcier, merci de l'info, et que j'étais attendu dans la grande école de magie britannique. Je fus envoyé à Serpentard, comme mon paternel et ma mère avant moi, le Choixpeau, comme Ollivander lorsque j'achetais ma baguette, m'a dit que j'étais fier, ce n'est peut-être pas le meilleur qualificatif, on va seulement dire que quitte à être un sorcier et un fils d'ancien mangemort, autant l'assumer, je ne suis pas un véritable roublard, pas assez intelligent pour être rusé, j'accepte simplement ce que je suis même si ça plaît pas à tous le monde. Je suis pas bavard, certains se demandent même si j'ai la faculté de parler, mais je vois pas trop à quoi ça servirai que je me lie avec les autres, la plus part des gens ne s'approchent pas de moi parce que je leur fait peur avec ma tronche et mes poings et c'est peut-être la meilleure chose qu'ils aient à faire.
Je ne suis pas un sorcier très doué, j'ai même du mal à comprendre ce que je lis, alors ma magie est plus instinctive qu'autre chose, et finalement j'utilise plus les coups que les sortilèges. Médiocre en cours, pas vraiment sociable, il y a pourtant quelqu'un qui m'a remarqué dès les premiers jours, Elizabeth Bloodworth, la fille qui avait tout pour elle, la famille parfaite, la vie parfaite, les amis parfaits. Elle a remarqué mon trop plein d’énergie et ma faculté de me mettre à dos tout Poudlard et m'a tendu la main. On ne peut pas dire que ça soit à proprement parler une amie, mais je suis son chien de garde, son bras droit, elle me fait faire les choses pour lesquels je suis faite, comme foncer dans le tas ou bien faire la sale besogne, ça ne me dérange pas, il faut bien que quelqu'un le fasse et je suis le plus désigné pour ce genre de choses. En retour elle couvre mes arrières et ne me met pas de côtés, m'offrant même la possibilité d'avoir un avenir malgré ma médiocrité. Je ne suis pas de ceux qui décident, mais de ceux qui agissent.
Lorsque l'Ombre c'est créé elle m'y a intégré, oh je sais bien que certains me craignent et que d'autre se moquent de moi dans l'organisation, on ne me demande jamais mon avis, et je me la ferme en suivant les ordres, ça convient à tous le monde, à moi comme aux autres. J'ai pas envie de finir ma vie comme mon père à regretter mes choix et même si je sais que quelque part je suis les siens, je vois pas vraiment d'autres chemins pour me créer une vie meilleur que celle que j'ai vécu jusqu'ici.
A Poudlard je suis un solitaire qui déambule au milieu de tous ces fils de héros, d'ex-mangemorts, et on s’écarte sur mon passage pour éviter de se prendre un coup, je suis agressif, je le sais, j'ai du mal à contrôler mes pulsions et bien souvent l'Ombre utilise ma force physique et dévastatrice à son compte, mais en dehors de ce qu'on me demande de faire je ne juge pas les personnes qui m'entourent, après tout on me juge bien assez, alors j'ai pas à le faire sur les autres, je serais toujours plus minable qu'eux. Je ferais tout pour l'Ombre et même lorsque je ne suis pas tout à fait d'accord je me tais et je les suis parce que c'est mon rôle et qu'il n'y a rien d'autre à faire pour un type comme moi de toute façon.
« I will fight, one more fight
Don't break down in front of me. »
Chapitre cinquième.L'Ombre n'est pas un jeu à mes yeux, ce n'est pas un club, ce n'est pas un moyen de vivre des sensations fortes, mais c'est l'endroit où je trouve vraiment ma place, et si aujourd'hui le monde magique est encore en bouleversement, ce n'est peut-être pas un mal. On ne retiendra jamais mon nom comme celui d'un héros peut-être, jamais comme celui d'un grand joueur de Quidditch (je m'en sors bien sur un balai et l'équipe de Serpentard a souvent voulut m'engager dans ses rangs mais plus je me tiens loin d'un terrain mieux je me porte...) mais peut-être que je pourrais servir à quelque chose dans l'écriture de cette nouvelle histoire de notre monde … le cinquième chapitre n'est pas terminé, si nous écrivions la suite ensemble ?