HRIen depuis le : 26/10/2012 Parchemins écrits : 676 Statut : Fiancée enfuie, largué par son petit copain, en relation extra-incestueuse avec sa cousine d'amour
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Sujet: "no" is a dirty word — Enoah ; 10AM Lun 9 Sep - 16:36
Il s'était assagi. Cette constatation le mettait sur les nerfs, mais à se regarder dans le miroir ce matin là, il ne voyait plus la même personne qu'à l'habitude. Les marques bleutées des coups qu'il s'était pris ne partaient pas totalement, même si Charles avait fait un bon travail, et il avait parfois mal au crâne mais ce qui l'énervait le plus, c'était de se voir là, se préparant pour aller en cours comme si de rien n'était, sans vraiment chercher ses agresseurs, faisant profil bas. Quel Lestrange digne de ce nom faisait profil bas ? Il avait le goût amer de la lâcheté dans la gorge, mais il ne pouvait pas non plus avouer publiquement qu'il s'était fait tabassé, il y a avait trop de choses en jeu. La seule chose qu'il pouvait faire, c'était attendre que les personnes l'ayant embusqués tentent autre chose, s'en vantent ou finissent par laisser un indice. Et l'attente, ce n'était pas son truc. Il voulait foncer dans le tas, taper dans quelqu'un, terroriser les élèves jusqu'à ce que l'un d'eux ne se révèle. Chaque instant passé sans sa vengeance était un instant de plus où ils pouvaient rire de lui, où il aurait du sentir la brulure acide de la haine couler en lui. Et pourtant, à la place, il repensait à Charles, à leur soirée en haut de la tour d'Astronomie, et il se sentait tranquille. Comme un loup apprivoisé, qui pense à son maitre au lieu de penser à la liberté. Obnubilé par ce changement, il ne faisait que le refuser, en bloc, ne pouvant pas se permettre de devenir plus faible – parce qu'il ne pouvait que s'affaiblir, de cette façon, non ? Les sentiments n'amenaient jamais rien de bon. Il ne pouvait pas croire que la rage qui l'habitait tous les jours s'était enfui sans demander son reste d'un seul coup, pour une nuit, pour quelques blessures. Il devait en falloir plus que ça pour le faire rentrer dans le rang, il n'allait pas se laisser abattre comme ça.
Jurant entre ses dents, entendant les autres serpentards commencer à sortir de leur chambre pour rejoindre la grande salle, il finit de s'habiller en vitesse, avant de s’arrêter subitement. Pourquoi vouloir les rejoindre à tout prix ? Pour éviter de traverser seul les cachots ? Sa main partit aussitôt s'abattre contre le mur et il ferma les yeux pour se calmer un peu. Il n'avait pas peur, ni d'eux, ni de rien. Il était Rohàn Lestrange, et c'était les autres qui devaient avoir peur de lui, pas l'inverse. Ne bougeant pas, il attendit alors que tous les élèves soient sortis pour ouvrir la porte de la salle de bain, et jeter un coup d'oeil critique à la salle commune vide. Il pouvait rester ici toute la journée, ne pas aller en cours, jouer au faux rebelle, mais il avait besoin d'un message plus fort pour se remettre dans le bain. Se cacher ici ne serait qu'accroitre sa lâcheté, il fallait qu'il sorte. Et qu'il trouve quelque chose à se mettre sous la dent.
Après quelques minutes de marche nerveuse, ayant atteint le niveau du hall, il soupira, sentant ses nerfs reprendre du service et son inconscient le traiter de peureux. Plus jamais il ne se laisserait aller à de tels comportements, juste pour une petite raclée. Ca l'avait surpris, mais ca ne méritait pas qu'il devienne une femmelette. Son entrée dans la grande salle passa autant inapercue que possible, il s'assit à sa table pour se servir en café et saucisses, et ignora facilement toute conversation le temps de remplir son estomac. Le seul moment où il releva les yeux pour chercher Charles dans la foule de gryffondor, il croisa un autre regard, plus proche et beaucoup moins amical ; celui d'Enoah. Un sourire carnassier commença alors à prendre place sur son visage alors qu'un plan se formait dans sa tête déviante, et il se mit à mieux respirer. Non, il n'avait pas changé, au final. Il était toujours un batard égoiste qui aimait voir souffrir les autres, et il y avait un moyen rapide et agréable de se le prouver.
Une fois le repas fini, il attendit quelques instants que les élèves commencent à quitter la table, puis se leva, et alla se mettre dans l'ombre d'un pilier du hall, pouvant ainsi voir sans trop être vue les élèves qui sortaient de la grande salle. Un, en particulier, l'intéressait. Et lorsque son regard le trouva dans la foule, il le prit en chasse sans grande difficulté. Il n'était pas difficile de le coincer loin des autres, le serdaigle ne trainait pas toujours avec un grand groupe d'amis, et il fallait simplement trouver le bon moment pour... maintenant ! Lui jetant un sort de croche pieds dans un couloir enfin vidé, Rohàn s'approcha rapidement de sa victime, s'accroupissant au niveau de son visage et lui relevant le menton d'une main pour qu'il puisse bien voir ses lèvres. « Ca faisait longtemps, Enoah... je t'ai manqué? » La discussion commençait presque comme celle qu'il avait pu tenir à la jeune Goyle quelques temps plus tôt, mais il y avait une différence dans le ton et la présence du serpentard qui changeait toute la situation. Enoah savait très bien à quoi s'attendre lorsqu'il le voyait, savait très bien que tout ce que pourrait dire le Lestrange ne lui ferait pas de bien. Et Rohàn s'en réjouissait déjà.
Ouaip, il ne s'était pas assagi, au final.
Invité
Sujet: Re: "no" is a dirty word — Enoah ; 10AM Dim 3 Nov - 1:48
Aujourd’hui, je ne pensais plus à rien. C’était la résolution que j’avais finalement prise au réveil, lorsque j’avais réalisé que je ne cessais de ressasser tout ce qui avait pu se produire, sans parvenir à vivre simplement l’espace d’une foutue journée. A croire que j’avais décidé de ne me laisser aucun répit. Tout y passait… Mon défunt frère, mon ex, mes amants… Peut-être même un en particulier, qui avait le don de me rendre fou dans tous les sens du terme et je n’étais pas certain d’aimer ça. Enfin si, mais vous voyez très bien ce que je veux dire. Quoi qu’il en soit, ce jour-là, j’avais décidé de faire une trêve, un pacte avec moi-même, afin de ne plus remuer la merde qui envahissait mon esprit chaque jour. Mais rien n’était plus dur que de changer la mélancolie, les souvenirs, la colère, la frustration ou même la haine qui m’habitaient depuis si longtemps. Mais j’allais au moins essayer de me focaliser sur le présent, ne serait-ce qu’un peu. Sans savoir qu’il allait devenir bien plus envahissant que je n’avais pu l’imaginer…
A trop réfléchir, j’en avais oublié de me méfier du monde qui m’entourait et alors que j’avais terminé mon petit déjeuner, je m’étais éloigné dans les étages, traversant des couloirs de moins en moins peuplés, sans craindre un instant de tomber entre de mauvaises mains. Encore. Pourtant, lorsque je trébuchais sur un sol sans obstacle, l’évidence me frappa avec la même violence que le sol. Quelqu’un m’avait tendu un piège ! Et le coupable ne tarda pas à se dénoncer, fier de son petit manège. Ses doigts s’étaient glissés sous mon menton pour que je puisse voir son visage et à l’instant où mon regard croisa le sien, une vague de haine se déversa en moi. Rohàn Lestrange. Cet être vaniteux et insipide qui se jouait de moi, comme à son habitude. A ses yeux, je n’étais qu’un jouet et il n’avait qu’à tendre les doigts pour me cueillir. Mais sous ses airs cruels, se cachait un gosse de riche effrayé par ses propres désirs. En effet, qui aurait pu croire que ce macho sans scrupule ne rêvait que de corps masculins ? Pour ma part, j’aurais eu du mal à l’ignorer puisqu’il prenait un malin plaisir à me provoquer, avec un acharnement qui m’échappait totalement. Et malheureusement pour moi, il savait se montrer persuasif… Autant avouer que le fait qu’il soit très - trop ? - attirant y était pour quelque chose dans ma tendance à lâcher prise. Et puis, pour être honnête, c’était bien plus agréable - même si je le trouvais toujours aussi imbuvable - que de subir le lunchage que me réservaient certains de ses congénères.
« Ca faisait longtemps, Enoah... je t'ai manqué? » Si je n’avais pas été bien trop occupé à scruter ses lèvres pour voir s’il allait ajouté autre chose, j’aurais sans doute ri à cette provocation puérile. Mais je n’avais pas le coeur à rire, ni même à traduire toutes les conneries qui allaient sortir de ses lèvres. Non, aujourd’hui, j’avais aspiré à un calme bien mérité… Une illusion qui me paraissait si naïve soudainement. D’aussi loin que je me souvienne, je n’avais jamais connu une seule période de calme à Poudlard. J’avais toujours attiré les emmerdes et quand tout semblait s’améliorer, c’était pour mieux m’exploser en pleine figure. Un rictus se dessina sur mes lèvres. « Au moins autant que le baiser d’un détraqueur… » Sa prétention me sortait vraiment par les yeux et je me foutais bien de savoir de quelle façon il allait me faire payer mon arrogance. Jamais je ne m’abaisserais à avoir peur de lui et ça, il le savait pertinemment. C’était peut-être pour ça qu’il continuait à revenir vers moi de cette façon. Par goût du jeu, parce que je restais indomptable, insoumis et que ça le contrariait de ne pas lire la crainte dans mes yeux, quelle que soit la façon dont il se jouait de moi. Mais il ignorait sans doute que j’avais de l'entraînement et que sous mes airs de gamin brisé, j’avais l’habitude de me faire rabaisser, insulter et ce, avant même que je ne mette les pieds à Poudlard. Aucun d’eux ne connaissaient mes parents et leurs paroles assassines à mon égard. Et c’était bien mieux ainsi… Leur haine n’était rien comparé à cette certitude ne pas avoir été désiré, d’avoir été un fardeau pour ma famille, au point qu’ils en viennent à penser que j’aurais du céder ma place à mon frère, le fils prodigue, l’enfant parfait. Qu’aurait fait Anaël dans ce genre de situation ? Aurait-il sû comment échapper à ce cercle vicieux ? J’aimais croire qu’il m’aurait guidé, qu’il n’aurait pas lâché ma main. Mais j’étais seul et je ne pouvais compter que sur moi.
« Je ne sais pas ce que tu es venu chercher, mais tu perds ton temps, Lestrange. » D’un geste vif, j’écartais sa main de mon menton. Je ne voulais pas qu’il me touche… ça n’allait pas lui faire plaisir, j’en étais persuadé, mais ça c’était un bonus. La cerise sur le gâteau. Parce qu’il était évident que je prenais un certain plaisir à le contrarier. C’était comme une revanche et je n’avais pas vraiment peur de le voir répliquer, puisque dans tous les cas, il n’aurait jamais eu l’intention de me traiter autrement. Ce n’était pas dans ses habitudes, sinon il aurait pu sembler… humain.
HJ - Désolée pour ce retard impardonnable mais j'ai décroché suite à un mois et demi de boulot intense et il m'a fallu beaucoup de temps pour me remettre dans le bain... éè
Rohàn D. Lestrange
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Sujet: Re: "no" is a dirty word — Enoah ; 10AM Jeu 21 Nov - 14:18
La joie sauvage qu'il ressentait à enfin tenir quelqu'un à sa merci était euphorisante, rendant son sourire plus macabre, plus déviant. Avec elle revenaient les instincts et les souvenirs de la chasse, du corps d'Enoah pliant sous sa volonté et sa poigne, comme autant de bons moments, pour lui. Il savait dans le fond de son esprit que ce qu'il faisait était mal, était susceptible de le faire finir en prison, si jamais le serdaigle se décidait à porter plainte, mais il savait, sentait, que le bleu n'en ferait rien. Même si la parole d'un Lestrange n'avait plus beaucoup de valeur, il était sur et certain de pouvoir passer pour un enfant martyrisé par ses camarades et faussement accusé, sans qu'on puisse soumettre ni lui ni Enoah au veritaserum. Il n'était pas le seul à avoir des choses à cacher, après tout. Les yeux du serdaigle étaient emplis de haine, une haine qui le faisait frissonner. Savoir qu'il était détesté permettait toujours à Rohàn de mieux se porter, de marcher encore plus sur les autres, alors Enoah pouvait sans problème tenter de le transpercer du regard, ce n'était pas le serpentard que cela dérangerait.
Le voir lui répondre ne faisait que rendre le jeu plus agréable, et il se demandait comment le jeune homme pouvait encore croire que l'attaquer verbalement suffirait à le faire partir. Ou peut-être qu'Enoah savait très bien qu'il ne pouvait rien faire pour se débarrasser de lui, et tentait de l'énerver pour le voir plus brutal... il ne savait pas comment fonctionnait l'esprit du brun, et il n'avait pas foncièrement envie de chercher à creuser la question. Ce qui comptait, c'était que ces doigts avaient resserré leur poigne pour montrer au serdaigle qu'il jouait à un jeu dangereux. Un détraqueur, lui ? Pourquoi pas, après tout, Rohàn trouvait cela presque poétique. Il venait aspirer la joie et le bonheur pour laisser derrière lui la désolation et le vide... oui, c'était plutôt bien trouvé. « Si tu voulais un baiser, il fallait le dire tout de suite, tu sais que je ne te refuse rien.. » Il ne lui refusait rien, en effet. Il ne lui refusait aucune bassesse, aucune humiliation, lui offrant ce qu'il faisait de mieux, toute son expérience en la matière. Ce qui l'amusait le plus, c'était qu'il se contente de parler et qu'il n'essaye même plus de se débattre, ce qui prouvait que, au fond, il voulait cette confrontation, et tout ce qui allait suivre. Il en avait besoin lui aussi, à sa manière, se faire malmener ne le faisait pas que souffrir.
Le laissant s'arracher à sa poigne, ne se souciant pas du tout de le voir refuser – depuis quand est ce que cela l’arrêtait, vraiment – il déplia ses doigts pour les assouplir, se préparant à s'en servir pour une nouvelle tâche. Ses yeux, toutefois, avaient perdu la lueur d'amusement du départ, pour se faire simplement prédateurs. Il allait bientôt arriver au bout de sa courte patience. S'assurant qu'il pouvait toujours lire sur ses lèvres, il reprit la parole, d'une voix plus bourrue que le jeune homme n'entendrait de toute manière pas. « Oui, tu m'en fais perdre avec tes paroles en l'air. Je ne suis pas venu pour te parler, tu le sais, alors soit gentil et arrête la fausse rébellion. » Une fois ceci lancé, il s’avança un peu pour attraper le col du jeune homme et l'obliger à se relever comme il l'aurait fait avec une poupée de chiffon, sans se soucier de la douleur ou de la position qu'il l'obligeait à prendre, avant de le trainer vers un placard à balais juste à coté d'eux. Le poussant à l'intérieur du plat de la main, il attrapa sa baguette pour fermer à clé la porte derrière eux, puis jeter un Lumos qui allait éblouir assez de temps le jeune homme pour qu'ils passent aux choses sérieuses. Plaquant son corps contre celui du serdaigle, il l'obligea à l'embrasser, une main enroulée autour de son cou pour ne lui laisser aucune liberté de manœuvre, brutal, se souciant peu d'apporter du plaisir à Enoah. S'il en voulait un peu, il allait devoir répondre, s'occuper tout seul, Rohàn n'avait pas le moindre désir de le faire jouir, c'était sa personne qui comptait en premier lieu. L'avantage de l'obscurité, c'était qu'Enoah ne pourrait pas lire sur ses lèvres, qu'il ne l'entendrait pas. À part ses mains sur son corps, le jeune homme n'avait rien à quoi se raccrocher, pas de son, pas de lumière... et Rohàn espérait bien pouvoir en jouer, pouvoir le forcer à la peur du prochain geste, sans savoir d'où il viendrait, ce qu'il ferait. Lâchant un rire sadique, il approcha ses lèvres de son oreille pour souffler quelques mots, se réjouissant de ce qu'il faisait. « On va bien s'amuser toi et moi. » avant de refermer les dents sur son lobe sans aucune délicatesse, pour lui arracher un cri. Avec un peu de chance, ce ne serait que le premier d'une longue litanie de supplications.
Invité
Sujet: Re: "no" is a dirty word — Enoah ; 10AM Mar 28 Jan - 1:51
Le piège se refermait autour de moi, avec la force de ses doigts qui s’enfonçaient à nouveau dans ma peau, maintenant mon visage comme il le désirait. Cette pensée seule suffit à m’écoeurer. « Si tu voulais un baiser, il fallait le dire tout de suite, tu sais que je ne te refuse rien.. » Plutôt crever ! Pourtant, ces mots ne franchirent pas mes lèvres. Comme si, au fond, je n’attendais que ça… Subir cette douleur qu’il ne manquerait pas de m’infliger. Afin de me sentir vivant, haïr une personne qui ne pouvait pas m’atteindre vraiment, qui n’avait aucune prise sur mes émotions et dont je ne connaîtrais jamais que le nom et la violence de ses gestes. Et son regard ne me laissait aucun doute, il n’allait rien m’épargner - comme à son habitude - et ce, quoi que je puisse dire ou faire. J’étais impuissant, pas assez froid et brutal et ça ne lui avait pas échappé. Au contraire, s’il venait à moi c’était justement parce qu’il avait conscience de cette différence majeure entre nous qui le poussait à se servir de moi… Comme exutoire, comme réceptacle de sa propre faiblesse. Peut-être parvenait-il à se voiler la face, mais je commençais à bien connaître les pourritures dans son genre et il était évident que ces démonstrations de force étaient toujours à l’origine d’un besoin primaire de prouver aux autres qu’il n’était pas faible. Et c’était vraiment pathétique… Il n’était ni plus fort, ni plus intelligent après s’être confrontés à moi. Et je n’en sortais pas plus brisé que je ne l’étais déjà. Parce que je me fichais bien de la vision qu’il pouvait avoir de moi. Elle ne pouvait pas être pire que celle qu’ils m’inspiraient, lui et ses congénaires.
Comme pour s’assurer qu’il avait toute mon attention, je sentis son regard vriller le mien, juste avant qu’il ne me réponde à nouveau. « Oui, tu m'en fais perdre avec tes paroles en l'air. Je ne suis pas venu pour te parler, tu le sais, alors soit gentil et arrête la fausse rébellion. » Croyait-il vraiment que je faisais semblant de le repousser ? Certes, il était beau et son corps tout entier était un appel au vice. Mais je n’étais pas un animal - contrairement à lui sans doute - et je savais maîtriser mes désirs. Jusqu’à une certaine limite, bien entendu. Mais avant que je ne puisse lui balancer mes pensées, il m’attrapa par le col, m’obligeant ainsi à me lever. Mon sang ne fit qu’un tour et déjà, je me débattais afin qu’il lâche prise, mais la position ne mettait pas vraiment les choses de mon côté… En effet, j’avais beau tenter de le déséquilibrer, il parvint tout de même à me traîner jusqu’au placard à balais qui se trouvait là. Nul besoin d’être un génie pour comprendre ce qui allait se passer et pourtant, je n’en démordais pas et jusqu’à la dernière seconde, j’exerçais une résistance farouche. Mais je n’avais ni sa force, ni sa rapidité et avant que je n’ai pu effleurer ma baguette, il avait déjà sorti la sienne afin de nous enfermer dans le meuble étrangement vide. A croire qu’il avait été placé là pour cet usage et qu’aucun objet n’avait jamais été rangé à l’intérieur.
Soudain la baguette de Rohàn s’illumina de cette lumière vive si familière, me confirmant qu’il n’y avait que nous dans cet espace confiné et cette constatation me ramena bien rapidement à ma présence en ce lieu avec ce satané Lestrange. Lui qui se disait hétéro, bien sous tout rapport et même fiancé, il entraînait l’homosexuel notoire dans le premier recoin venu. Ses pulsions le contrôlaient complètement et j’aurais presque ri de sa faiblesse, de sa propre détresse face à ses désirs inavoués, si seulement il n’avait pas commencé à m’utiliser, plaquant férocement ses lèvres contre les miennes alors qu’il maintenait ma nuque de sa main, pour que je ne puisse échapper à son baiser. Pris de cours et sans la moindre émotion, je répondis à peine à ses lèvres qui malmenaient les miennes sans la moindre autorisation. Le poids de son corps pesait contre le mien, appuyant sur des recoins de mon être qui ne demandaient qu’à être stimulés… Depuis combien de temps ne m’étais-je pas accorder ce genre de plaisir ? Assez longtemps pour sentir mon corps réagir à son contact et pourtant, j’avais conscience de n’être qu’un pion qu’il ne chercherait pas à satisfaire. Mais qu’importe, dans cette obscurité, je n’avais rien d’autre à quoi me raccrocher, que le contact de cet homme violent et égoïste. Aucun de ses gestes ne pouvaient être anticipés, je ne voyais rien, absolument rien… Incapable de lire sur ses lèvres, de le voir bouger dans l’ombre, j’ignorais ce qu’il allait me réserver, jusqu’à ce que ça ne me tombe dessus. Désorienté, perdu, je restai aux aguêts, inquiet à l’idée de ce qui pourrait m’arriver. Et il ne me fallut pas attendre bien longtemps avant qu’il ne s’en prenne à moi à nouveau en mordant - sans la moindre douceur - le lobe de mon oreille, alors que je poussai un cri de surprise. J’avais connu des expériences bien plus excitantes que cette tentative ratée de m’impressionner en utilisant ses dents. Peut-être s’attendait-il à ce que je pleure, en le suppliant de finir rapidement ces petites affaires, mais j’étais bien trop aguerri dans l'exercice pour ne pas savoir comment en prendre mon partie. Et il savait que je trouverai mon plaisir dans cet échange bestial, ne serait-ce que pour contrarier ses plans.
« T’as l’air très excité pour un hétéro. » Un sourire dénué de toute émotion se dessina sur mes lèvres alors que j’attendais patiemment qu’il ne réplique à mon attaque. Sans vraiment savoir ce que je cherchais à prouver, je prenais un malin plaisir à le provoquer afin de m’opposer à son autorité. Il était bien trop sûr de lui, comme s’il était certain de pouvoir me posséder. Mais s’il y avait bien une chose qu’il n’aurait jamais, c’était bien moi. Son emprise ne parviendrait jamais à me briser. Tout simplement parce que je l’étais déjà et aucune douleur ne pourrait surpasser celle qui me dévorait déjà de l’intérieur. Et comme pour précipiter ma chute, ma douleur, je poussai son corps afin de l’éloigner du mien. Plus que tout, je cherchais à fuir cette tentation, celle du plaisir interdit, accompagné de cette souffrance salvatrice qui me projetait violemment loin de tout, loin de moi… J’étais effrayé, à l’idée même de ce que j’aurais été capable de faire, d’accepter, simplement pour m’oublier, pour faire taire mes vieux démons. Mais jusqu’à quand ? A quel prix ? A croire que cela n’avait jamais eu la moindre importance pour moi. Je ne me plaignais jamais des coups portés par mes bourreaux alors peut-être que je les encourageais inconsciemment à continuer, à me mettre à terre et à m’y laisser. Au fond, je n’étais pas de ces gens qui rêvaient d’être sauvé. Pour cela, il aurait fallu que je le mérite, que je n’aie pas laisser mourir mon frère en le laissant partir seul alors qu’il avait toujours eu besoin de moi pour se repérer. Et depuis ce jour, j’étais persuadé d’être bien plus toxique que ce que mon apparente douceur laissait entrevoir. « ce désir doit te transcender, pour que tu prenne le risque de t’exposer en te frottant ainsi à celui assume le plus sa différence… » En effet, si jamais quelqu’un venait à nous trouver ici dans une position si ambigue, nos corps entrelacés ou encore unis dans la plus vicieuse des intimités, il ne ferait aucun doute pour lui que Rohàn n’était pas celui qu’il prétendait être… Et cette idée me plaisait de plus en plus. Et j’étais persuadé qu’il menaçait déjà de me tuer, avant même qu’un mot ne puisse franchir sa bouche afin de déverser son venin.
HJ - vraiment désolée pour le retard... Je suis impardonnable éè
Rohàn D. Lestrange
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Sujet: Re: "no" is a dirty word — Enoah ; 10AM Dim 2 Fév - 15:57
Les hommes étaient tous des menteurs. Des menteurs lorsqu'ils disaient repousser vos avances, des menteurs lorsqu'ils vous crachait au visage, des menteurs encore et encore. La seule chose qui ne mentait pas, chez un homme, c'était son corps. Qui se souciait des sentiments, qui se souciait des pensées ? Elles n'avaient rien à faire dans un combat de corps à corps, elles n'étaient que parasitaires et gênantes. Peut-être que ce comportement était celui d'un animal, mais Rohàn préférait être comparé à un animal qu'aux humains. Un animal ne mentait pas, un animal ne faisait pas de pitié ni de sourires faux, non, il n'était qu'instinct, violence. Il était, tout simplement. Pas besoin de savoir pourquoi il le faisait, ce qu'il ressentirait après, il agissait parce qu'il en avait envie, parce qu'il le pouvait, parce que Enoah s'était trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment... parce que de toute manière, Rohàn avait depuis longtemps pété un plomb et que s'enfoncer encore plus ne changerait rien. Sa peau contre la sienne ne mentait pas, et il sentait à travers le tissu de son pantalon la réaction du serdaigle, qui l'emplissait d'une sensation de pouvoir. C'était lui qui lui faisait ça, malgré ses jérémiades et ses mouvements. L'embrassant sans douceur, plaquant son corps contre le sien, ses mains habiles les débarassaient petit à petit de leurs épaisseurs, se coinçant à peine contre les boutons, les ceintures. Ce petit jeu durait depuis assez longtemps entre eux pour que Rohàn connaisse le corps du brun, pour qu'il sache quelle dose de douleur il pouvait donner. Même si le plaisir d'Enoah était très peu important à ses yeux, c'était toujours beau de le voir crier ou gémir, perdu dans les sensations, de voir ses yeux le détester... et il ne put s’empêcher de mordre son cou, pour ajouter à ça, pour qu'il ne crie, ne saigne.
Les mots du bleu le firent sourire, et il finit par desserrer les dents, passant sa langue sur sa blessure, pour revenir contre ses lèvres, tout sourire. Ce qui était bien à le faire dans le noir, c'était qu'il pouvait dire ce qu'il voulait, Enoah ne pourrait jamais l'entendre, jamais le trahir. « Et toi tu m'as l'air bien excité pour quelqu'un de non consentant. Quel dommage que tu sois quasiment le seul à savoir que je suis gay, et ne pouvoir en parler à personne. » Il y avait Baesyl, bien sur, mais c'était de l'histoire ancienne. Skyler fermait sa gueule et l'évitait, quand à Charles.. il préférait ne pas y penser alors qu'il s’apprêtait à mettre à mal les mots qu'il avait pu lui dire, mais il avait besoin de violence et de calmer ses nerfs, ce qu'il ne pouvait – voulait – plus faire avec le gryffondor. Au final, les mots d'Enoah ne l'énervaient plus. Ce n'étaient que des tentatives pour gagner du temps, pour le faire réagir et avoir l'impression de remporter une petite bataille, seulement voilà, Rohàn n'était pas venu pour ça, se fichait bien de l'avis du serdaigle, et n'avait pas que ça à faire de sa journée. Quittant son visage sans regret, il finit de déboutonner la chemise de sa victime, et vint y plaquer ses mains, s'assurant qu'il ne bougerait pas alors qu'il s'abaissait. Il ne fallut pas beaucoup de temps pour qu'il ne se débarrasse du pantalon d'Enoah, encore moins pour le prendre en main à travers son sous vêtement, et l'en sortir, un peu plus doux, et souffler sur son membre, s'humectant les lèvres. «Un hétéro ne ferait pas ça, non ? Et tu ne peux pas t’empêcher de le vouloir, d'anticiper, d'attendre ça.. » Il sentait sa peau sous ses doigts, souple, avide d'être touchée plus que ça, il sentait contre la paume de sa main le ventre du serdaigle, le résonnement de son cœur qui s'emballait, son souffle qui finirait par lâcher... et tout ça parce qu'il était à quelques centimètres de ses parties les plus intimes. Dans le noir, Enoah n'avait aucun moyen de savoir ce qu'il ferait, s'il le caresserait, le mordrait encore, ou même viendrait le prendre en bouche. Dans le noir, Rohàn pouvait faire ce qu'il voulait sans qu'on ne le sache, sans qu'on ne le lui reproche. Aussi n'avait-il aucun regret, et aucune pensée en tête, alors qu'il venait enfin tracer de sa langue les contours de sa verge, sans hésitation, sans à coups, montrant encore plus qu'il savait ce qu'il faisait, qu'il avait de l'expérience. Ses mouvements étaient calculés, instinctifs, et il voulait entendre Enoah perdre le contrôle, gémir et griffer les planches pour ne pas lui donner satisfaction, il voulait savoir qu'il ne lui laissait pas le choix.
Invité
Sujet: Re: "no" is a dirty word — Enoah ; 10AM Dim 4 Mai - 3:12
Au final, je ne sus jamais s’il m’avait répondu. L’inconvénient d’être sourd et enfermé dans le noir. Mais j’étais prêt à parier qu’il l’avait fait exprès. Peut-être même que ça l’excitait et qu’il me balançait tout un tas de saletés que je ne pourrais jamais percevoir. Et c’était s’était sans doute mieux comme ça. Au fond, je ne voulais pas savoir, ni même comprendre ce qui le motivait à me coincer dans cet endroit sombre qui sentait le renfermé. Sans doute avait-il pensé m’effrayer. Ou peut-être qu’il n’avait pas pensé du tout. Oui, cette dernière option lui ressemblait davantage. Mais qu’importe ce qui motivait ses actes, je savais déjà ce qui m’attendait. Ce n’était pas la première fois qu’il m’entraînait dans ses fantasmes sans même se soucier de savoir si j’étais consentant. Après tout, moi-même je l’ignorais. Certes, physiquement, il n’y avait rien à redire, il avait tous les atouts nécessaires pour que mon corps s’emballe rapidement mais ça restait un con fini. Son nom à lui seul suffisait à résumer sa personne tant il était dénué du moindre libre arbitre. Il suivait bêtement les pas de ses ancêtres alors que je m’efforçais de rester en totale contradiction avec les miens. Autant dire que ce mec était tout ce que je pouvais détester dans cette école. Et pourtant, c’était contre son corps, brûlant de désir, que je me retrouvais à lutter contre mes plus bas instincts. Peine perdue. Sans être nymphomane, je n’étais pas du genre à lutter contre mes désirs et j’étais même plutôt mauvais quand il s’agissait de les refouler… C’était sûrement ce qui expliquait le désastre de ma vie sentimentale et ma facilité à me plonger dans ce genre de plan cul sans aucun avenir. C’était une douleur bien plus supportable, un plaisir bien plus facile aussi. Et j’étais certain que Rohàn et moi étions d’accord sur ce point, et c’était sans doute, la seule chose sur laquelle nous avions un avis semblable.
Toujours coupé du monde, sans possibilité de voir ou d’entendre quoi que ce soit, il ne me restait plus que mon sens du toucher, pour me guider. Et ça tombait bien parce que le serpentard était plutôt porté sur le contact. Sous toute ses formes. A présent, il déboutonnait ma chemise, dévoilant ma peau sous ses doigts déjà habitués à parcourir mon corps avec plus ou moins de brutalité, suivant son humeur. Je ne me faisais pas d’illusion, je savais pertinemment qu’il ne venait me voir que parce qu’il pouvait se défouler sur moi sans en payer les conséquences. J’y trouvais mon compte moi aussi. Comme si je trouvais un exutoire dans la douleur, dans la colère, dans le désir sauvage et inconscient. Et lorsque ses mains se posèrent sur mon torse, afin de me plaquer davantage contre le mur, je ne pus réprimer un frisson d’envie. Au fond de moi, je n’attendais que ça et pourtant, j’aurais aimé qu’il me laisse indifférent. La leçon aurait été savoureuse, et son égo en aurait sans doute pris un coup. Mais à la place, je le sentais se baisser, si proche de moi et j’anticipais le moindre de ses mouvements. A cette hauteur, il pouvait faire face à ma virilité et avant même qu’il ne baisse mon pantalon – ce qu’il s’empressa de faire bien évidemment – il pouvait apercevoir la forme proéminente de mon désir. La haine et la colère n’y changeraient rien… Il m’excitait. Et ça n’avait jamais été aussi vrai que lorsqu’il s’empara de mon membre à travers le tissu, m’arrachant un soupir d’impatience. C’était plus fort que moi, ça me rendait dingue... je pouvais le sentir extirper mon membre hors du tissu, alors que son souffle chaud effleurerait ma peau si sensible.
Après un temps qui me parut interminable, où j’étais passé par toutes les étapes – appréhension, crainte, excitation, désir, frustration, résignation – il finit enfin par glisser sa langue le long de mon membre, jusqu’à ma verge, sensible et frémissante. Une vague de désir me paralysa alors totalement et je dus serrer violemment les dents pour ne pas libérer un soupir excité. D'accord, je devais bien l'admettre, pour un prétendu hétéro, il savait exactement ce qu'il était en train de me faire, et malgré toute la colère que son être m'inspirait, je ne pouvais empêcher mon membre de durcir sous sa langue... J'étais persuadé que mon souffle erratique me trahissait d'autant plus et je fis un effort surhumain pour ne pas le repousser. Ce simple geste lui aurait prouver qu'il avait de l'emprise sur moi et que j'étais effrayé de le voir me procurer autant de désir. Or c'était la dernière chose que je voulais.
Avec un brin de provocation, je souris, conscient qu'il ne pourrait pas le voir mais que ma voix suffirait à lui transmettre mon intention. « C'est tout ? Je suis déçu, je pensais que tu étais capable de me faire crier sous tes coups de langue... » Je n'étais pas sûr de vouloir qu'il essaie, mais après tout, puisque nous étions dans ce placard, dans cette position, autant aller jusqu'au bout. Peut-être qu'au fond, je n'étais pas capable de m'arrêter, de mettre fin à ce comportement qui me plaçait toujours dans ce genre de situations. Pourtant, j'avais conscience de courir à ma perte, mais loin de m'effrayer, cette vérité me donnait un étrange sentiment de satisfaction, presque malsain. « Les apparences sont parfois trompeuses... » Je savais que mes paroles étaient sûrement vaines mais je ne pouvais ni le voir, ni l'entendre et je n'avais clairement pas la force physique pour agir et prendre le dessus. Alors les mots c'était tout ce qui me restait pour me manifester dans ce bras de fer continuel.
Rohàn D. Lestrange
HRIen depuis le : 26/10/2012 Parchemins écrits : 676 Statut : Fiancée enfuie, largué par son petit copain, en relation extra-incestueuse avec sa cousine d'amour
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Sujet: Re: "no" is a dirty word — Enoah ; 10AM Sam 17 Mai - 22:54
Il s'amusait des réactions d'Enoah, de sa peur et de ses faiblesses, incapable de retenir son érection alors qu'il aurait du refuser cette relation, incapable de lui faire croire et de se convaincre lui même qu'il n'en avait pas envie, pas besoin. Parfois Rohàn se demandait pourquoi Enoah n'allait jamais dire à quelqu'un ce qu'il lui faisait, pourquoi il restait une proie si facile, pourquoi il ne faisait pas d'efforts pour éviter de se faire attraper, sans jamais trouver d'autre réponse que le fait qu'il aime ça, qu'il était trop faible pour échapper à ses bas instincts qui lui disaient de s'abandonner aux étreintes violentes que Rohàn lui proposait, lui imposait. Il n'était pas capable de se débattre, de lui faire mal, pas capable de crier ni de s'enfuir, juste capable d'être docile et de prendre les coups et les atteintes. Il n'y avait qu'une chose que Rohàn avouait, c'était son respect face à la capacité du serdaigle à se relever, à continuer. Il ne craquait pas, même quand la résignation se lisait dans chaque frémissement de son corps, juste avant qu'il ne s'abandonne à ce plaisir coupable. D'autres que lui se seraient sentis impuissants, sales, inutiles, se seraient perdus dans la violence ou la drogue, mais Enoah ne faisait que reprendre les coups sans les rendre, mais sans finir par les demander. Quoique, le Lestrange était sur qu'il finirait par le faire gémir et supplier, s'il continuait à jouer avec son corps. Il avait eu assez souvent affaire à lui pour savoir ce qu'il aimait, ce qui le faisait perdre les pédales, et même si le plaisir du serdaigle n'était pas la chose la plus importante du monde, entendre sa voix à bout de souffle murmurer des supplications lui faisait toujours un petit effet. Pourtant, même s'il aimait clamer dans son esprit qu'il se fichait bien de savoir si Enoah prenait ou non son pied, il était là, agenouillé face à lui, entourant de ses lèvres son sexe, assidu dans ses caresses et ses coups de langue, presque perdu dans ce monde où il n'avait qu'à laisser son corps agir par réflexe, s'abandonnant à la luxure et au plaisir de sentir le serdaigle frémir, son membre gonfler contre sa langue et son odeur entêtante lui emplir le nez. Rohàn aimait ça, donner, autant que recevoir, et même si cela n'avait rien d'hétéro, il assumait totalement. Il n'avait rien trouvé de mieux comme sensation que d'envoyer un mec au septième ciel avec sa langue, de sentir ses cuisses et son ventre se contracter, les soupirs de plaisir et les mains baladeuses venant lui griffer le cuir chevelu, le manque d'oxygène montant au cerveau et l'intoxiquant encore plus. Enoah, Baesyl, Charles... Surtout Charles, s'il avait voulu y penser, mais tous avaient eu droit à ce traitement de sa part, chacun réagissant à sa manière, mais chacun finissant par céder, s'abandonner, et Rohàn aimait ce contrôle qu'il avait sur eux, cet instant de grâce où ils finissaient par abandonner, par se laisser aller, par sa faute, par ses soins.
Aussi, entendre le serdaigle parler, tenter de le faire réagir en critiquant sa façon de faire ne l'atteignait pas. Ce n'était qu'une tentative à peine voilée de ressentir plus, de le forcer à donner plus, plus vite, plus fort, c'était une demande et non une insulte, l'obligeant toutefois à faire une pause, à laisser sa langue suivre la longueur de sa queue avant de venir lui mordre le nombril sans prévenir, ne s'embarrassant pas de paroles puisqu'il ne les entendraient pas. Une nouvelle blessure à gouter, un nouveau tressaillement de sa peau contre la sienne. Il voulait crier sous ses coups, se sentir partir ? Rohàn pouvait faire ça, et bien plus encore, il était là pour ça, après tout, pour prendre son pied et ne pas se poser de questions, pour que le lendemain, son amant involontaire ne puisse plus parler sans qu'on ne sache ce qu'il avait fait, sans qu'il ne puisse se regarder dans la glace sans voir les vestiges de son passage.
Se relevant d'un coup vif, il revint plaquer la totalité de son corps contre le sien, faisant sauter le bouton de son pantalon pour presser sa propre érection contre celle d'Enoah, lui faire sentir ce qui l'attendait et les entourant de ses doigts tous les deux, prenant de son autre main sa gorge en otage et l'obligeant à l'embrasser, voulant le priver de cette bouche trop bavarde. Il devait apprendre sa place, apprendre quand crier et quand renoncer, quand se taire et quand parler. “Tu veux crier, alors ?” Il lui crachait ça à la figure comme s'il pouvait l'entendre, hargneux sans aucune raison. Il était facile d'appuyer les caresses avec ses mains, de pousser de son bassin contre le sien et de le forcer à ouvrir les jambes avec un bon coup de genou. Facile de sentir la peur mélée d'excitation du jeune homme, qui savait la suite des évènements aussi bien que lui. Pris d'un peu de pitié, et surtout pour éviter de longues plaintes moins érotiques, Rohàn commença à le préparer, sans brusquerie mais sans douceur non plus, concentré sur sa tâche pour en finir, pour atteindre son objectif et ne plus penser.