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 ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ]

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Alesya Y. Lestrange
Alesya Y. Lestrange
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MessageSujet: ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ]   ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ] EmptyDim 1 Avr - 22:47



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« Nott, foutu Nott, nom d’un elfe décapité, tu es en retard… » Elle enfonça ses mains dans les poches de sa robe de sorcière aussi sombre que la nuit, cherchant du bout des doigts le manche de sa baguette. Sécurité. Paranoïa. Lestrange. Il ne fallait pas s’étonner qu’on la pense folle, elle était prête à balancer un sort à la moindre alerte, prête à stupéfier le premier qui respirerait trop fort. C’était plus fort qu’elle, sa signature, sa façon de faire. Seulement, le souci à l’heure actuelle, c’était qu’il n’y avait personne à attaquer. Pas une âme ne trainait dans le couloir et elle commençait sérieusement à s’ennuyer. En même temps, à minuit passé, un soir de semaine, il ne fallait pas s’étonner… Cela ne changeait cependant rien au fait qu’Alesya ne savait absolument pas patienter lorsqu’elle en avait décidé autrement. « Mais bordel de… Bouges-toi, Nott ! » Elle fit volte-face et l’extrémité de sa botte noire alla frapper la pierre austère et froide du couloir. Sixième étage. Pas un chat. Ambiance.

Le pire était surement de se dire qu’en toute honnêteté, le jeune homme n’était pas en retard. Techniquement, du moins, quand bien même Alesya ne s’arrêtait que rarement sur ce genre de détails, fonçant trop souvent dans le tas pour cela. Pourtant, ça avait son importance, quand on regardait bien. Sans avertissement, sans rendez-vous, sans invitation ou menace, comment pouvait-il être à l’heure ? La brune pesta une fois de plus contre le vent, attendant dans le vide et détestant ça.

Au fond, cela ne faisait que confirmer sa rancœur et attiser sa jalousie. Où était-il, au bout milieu de la nuit ? Elle avait la certitude qu’il n’était pas dans son dortoir, elle avait vérifié à grand renfort de Patronus. Plantée là depuis presque dix minutes, l’impatience incarnée commençait à s’agacer toute seule. Il était surement avec une autre et ça la rendait malade. Monsieur sourire-à-tomber, il en jouait, mais non, ça ne pouvait pas se passer comme ça. Très hypocrite, elle lui reprochait ses flirts et ses aventures parce qu’encore plus qu’elle ne pouvait être de mauvaise foi, la jeune femme était possessive. Farouche et intense, elle n’était pas du genre à prêter, encore moins lorsqu’on en venait à Ezechiel. Son meilleur ami, amant occasionnel, il était devenu son époux sur un coup de folie auquel elle avait cédé. Cette dernière idée avait encore un peu de mal à passer mais dans le cas présent, il n’était qu’un argument du plus pour qu’elle puisse fulminer en paix, à l’imaginer avec une quelconque pimbêche écervelée et facile.

Le pire était sans doute cette force avide avec laquelle elle se défendait d’être jalouse et s’interdisait à le montrer.

Qu’à cela ne tienne, il en paierait malgré tous les conséquences. Elle tira sa baguette et lança un sort au hasard. Une gerbe d’étincelles vertes fila jusqu’à la porte au bout du couloir. La salle d’Astronomie… Dans l’angle se trouvait la tapisserie indiquant la salle sur demande et dans son dos, s’enchainait la trappe et l’échelle permettant d’accéder à la salle de divination et la porte vers la tour des Serdaigles. Mais où pouvait-il bien se trouver, ce fichu aiglon ? Alesya serra les dents, recommençant son petit manège et énervante un peu plus de seconde en seconde.

Une chose était sûre, il ne serait pas déçu de l’état dans laquelle il allait la trouver s’il continuait à la faire attendre comme ça. Il aurait dû le sentir, le prévoir, ne pas frayer avec une trainée lambda, peu importe. Il aurait dû être là, parce qu’à force de lui en vouloir, elle oubliait petit à petit pourquoi elle avait voulu le voir et ça, ce n’était pas bon. Pas bon du tout. Dans le vacarme qu’elle faisait, dans le chaos qu’elle plantait peu à peu dans le couloir du septième étage, elle n’était pas à même d’entendre si un intrus s’approchait, si un danger venait. Qu’importe, elle ne craignait ni Peeves ni le concierge, encore moins les professeurs. Elle avait beau porter la marque devenue honteuse des Lestrange, elle avait de la ressource pour s’en tirer, toujours.

Et pourtant, pourtant elle s’agaçait comme une idiote à cause d’un garçon. Pas n’importe lequel, certes, mais tout de même…
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MessageSujet: Re: ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ]   ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ] EmptyLun 2 Avr - 17:05

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« Do I have to say the words ?
Do I have to tell the truth ? »


C'était devenu presque un rituel pour lui. Depuis qu'il avait trouvé la combine pour y entrer sans se faire repérer, Ezechiel passait plus de temps dans les cuisines que dans son propre dortoir à se reposer pour affronter une nouvelle journée. De toute façon, le jeune homme ne dormait que très peu, et très mal quand il arrivait à fermer les yeux. A chaque fois qu'il s'allongeait dans son lit, il était assaillit de visions d'horreurs. Des visions dantesques qu'il avait malheureusement vécues et qui maintenant vivaient dans sa tête et qui s'amusaient à le torturer la nuit. Les cris de cette pauvre moldue, les éclairs verts jaillissant de sa baguette, les yeux noirs comme la nuit de son père transperçant son âme. Rien que d'y penser alors qu'il chatouillait la poire du tableau, lui donna des frissons. Mais ces soucis s'évaporèrent bien vite dès qu'il posa les pieds dans les cuisines gigantesques du château. Malgré l'heure tardive, les elfes s'affairaient de tous les côtés et il y régnait dans la pièce un boucan étonnant.

Après près d'une demi-heure à goûter à tous les plats que préparait les elfes de maison pour lui, le jeune homme décida enfin de repartir dans son dortoir. Ce n'était pas qu'il n'appréciait pas la compagnie des créatures qui peuplait les cuisines mais il fallait quand même qu'il se repose un minimum pour ne pas avoir l'air d'un zombie le lendemain. D'un pas de loup, il glissa comme une ombre dans les couloirs sans éclairer son chemin et sans réveiller ni tableaux, ni fantômes sur son passage. Arrivé près de sa destination finale, il tourna une dernière fois à droite et une gerbe d'étincelles vertes éclaira brièvement le couloir. Aussi rapide que l'éclair, il se plaqua contre le mur se disant que si un professeur l'attrapait à cette heure autre part que dans son dortoir, il allait avoir de sacrés ennuis, surtout à peine deux semaines après la rentrée. « Mais bordel de… Bouges-toi, Nott ! » Surpris d'entendre son nom, il haussa un sourcil et tendit la tête pour apercevoir qui pouvait bien l'attendre devant sa salle commune à minuit passé.

D'un simple coup d'œil il reconnu Alesya et il ne pût s'empêcher de sourire bêtement en la sachant là. Son cœur se mit à battre un peu plus fort et il sentit comme une chaleur l'envelopper. Il ressentait ça à chaque fois qu'il pensait à elle, qu'elle était mentionnée dans une conversation quelconque ou encore quand il l'apercevait, même que quelques instants. Il se sentait ridicule mais ne pouvait décemment s'en empêcher. C'était comme s'il essayait de ne pas respirer, c'était dans sa nature que de réagir ainsi. Alors qu'il l'entendait toujours grommeler, il sortit de sa cachette improvisée et se dirigea vers elle. Il ne sut si elle l'entendit ou bien si elle le sentit tout simplement mais à peine s'était-il décollé du mur qu'une nouvelle gerbe d'étincelles volait dans sa direction. Il l'évita de justesse et présenta les paumes de ses mains comme pour bien signifier qu'il n'était pas armé. « Je viens en paix. » plaisanta-t-il sans se débarrasser de son sourire.
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MessageSujet: Re: ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ]   ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ] EmptyMer 4 Avr - 15:36

Au bout du couloir se tenait Ezechiel, les mains chargées, l’air perdu. D’une voix presque amusée, il lança : « Je viens en paix. » et la jeune femme retint de justesse un sortilège qu’il aurait surement pourtant mérité. Sa baguette la démangeait, pourtant, parce qu’elle avait été sur le point de faire à nouveau exploser une gerbe d’étincelles dans le couloir et que lui débarquait dans ce carnage, comme ça, l’air de rien, comme s’il ne venait pas de la rendre malade de jalousie, de rage, comme s’il ne venait pas de la faire attendre pendant de longues minutes. Personne ne faisait attendre Alesya, personne… Elle pesta en silence, le fixant d’un air farouche. Son sourire, son expression, cet air penaud et ses mots. La colère monta encore plus vite, plus fort en Alesya. Son regard se durcit et elle lui jeta un regard noir, chaotique, presque sale. Il dû comprendre dans la seconde qu’elle était vraiment, vraiment d’une humeur massacrante et pendant un instant, elle se demanda pourquoi il ne faisait pas immédiatement demi-tour. Surement parce qu’elle se tenait devant la porte de sa salle commune et qu’il savait que la fuite n’était probablement pas la solution. Il la connaissait, il savait qu’elle ne laisserait pas tomber si elle avait envie de lui parler, si elle avait besoin d’être face à lui.

Elle planta sa baguette dans sa poche et même si elle semblait à présent désarmée, elle n’en était pas moins dangereuse. Petite et farouche, les bras croisés, une colère incroyable émanant d’elle, elle releva le menton pour adopter une attitude orgueilleuse, froide. Insupportable. Elle savait bien qu’Ezechiel avait du mérite, réellement même. Elle n’était pas facile à vivre et lui… lui il l’avait demandé en mariage. Il était soit courageux, soit masochiste. Ou bien un savant mélange des deux. Probablement. Elle chercha à détendre un peu ses épaules mais elle se tenait si droite que c’en était presque inhumain.

Ses yeux filèrent sur ce qu’il tenait. Nourriture. Il revenait des cuisines. Elle souffla, agacée. Elle ne pouvait décemment pas demander quelle petite idiote de bas-étage il avait emmené là-bas pour un rendez-vous secret, elle devrait attendre le lendemain, attendre la dépêche des ragots, moment habituel dans la routine matinale des filles. Les toilettes où elles se retrouvaient en meute grouillaient d’informations, Alesya apprendrait bien assez tôt quelle fille méritait de se prendre un sortilège de dents-longues sans raison apparente. Ezechiel avait tendance à provoquer ce genre de relation sans même le savoir, probablement parce qu’elle n’avait que lui, qu’il était le seul à avoir un tant soit peu d’importance et qu’elle était farouchement attachée à ça, possessive, follement même. Elle déglutit et secoua la tête, prenant un air blasé.

Deux pas plus tard, elle s’appuya contre le mur, libérant à moitié le passage jusqu’à la salle commune des aiglons et d’une voix lasse, elle lança simplement « Tu es en retard » comme si c’était la raison de sa colère. « Une chance que je vienne d’arriver, sinon je me serais retrouvée à attendre là comme une idiote » ajouta-t-elle. Elle parlait comme s’ils avaient eu une rencontre convenue, un rendez-vous. Peut-être était-ce le cas. Elle avait passée tellement de nuit à ses côtés que le retour à Poudlard et aux lits une place glacés dans des dortoirs inconfortables était douloureux. Bien entendu, elle n’était pas totalement prête à l’avouer, pas comme ça du moins. Elle trouverait une autre façon de se faire comprendre, une façon qui ne montrait pas à quel point elle pouvait s’appuyer sur lui. Désignant le couloir par lequel il était arrivé, elle lança d’une voix un peu étrange « Et sinon, elle valait la peine de prendre le risque de te faire chopper par le concierge ? » . Elle, la fille avec qui il avait passé la soirée, la fille qu’elle irait ruiner par la suite sans donner d’explications.
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MessageSujet: Re: ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ]   ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ] EmptyMer 4 Avr - 22:50

Pendant un long moment, il pensa qu'elle allait lui jeter un Doloris en plein dans la figure tant il la savait énervée. Il la connaissait depuis tellement longtemps qu'il pouvait aujourd'hui deviner ce qu'elle ressentait avant même qu'elle le sache elle-même. Il savait que quand elle était fatiguée elle avait l'habitude de se passer les mains dans les cheveux, quand elle était nerveuse, elle tapotait un rythme régulier avec ses doigts, quand elle était heureuse, il le voyait simplement dans ses yeux. Mais ce soir, même dans la pénombre, il distinguait bien les signes qui montrait qu'elle était furieuse. Premièrement la baguette pointée sur lui était un assez bon indice sur sa mauvaise humeur, mais il y avait aussi sa manière de se tenir droite, trop droite, ses épaules étaient baissées pour que sa tête soit plus haute, qu'elle ait le même port de tête qu'une princesse. Oui, elle ressemblait à une princesse quand elle était énervée. Une princesse des glaces précisément, celle qui serait capable de vous arrachez le cœur si vous faîtes un pas de travers. Et c'était de cette princesse de glace qu'il était totalement fou.

Pendant toutes ces années, il avait aussi appris qu'il valait mieux attendre qu'elle se calme toute seule et qu'elle commence la conversation plutôt que de lui forcer la main. C'est pourquoi, au lieu de passer pour aller se coucher, il resta planté en plein milieu du passage, muffins aux noix de pécans à la main, attendant qu'elle parle. Finalement, elle se posa contre le mur, la mine boudeuse et fière et lança simplement. « Tu es en retard » Haussement de sourcil de la part du jeune homme. Avait-il manqué le hibou qui devait lui amener le message ou bien venait-elle d'inventer une excuse ? Il ne pouvait dire, il faisait trop noir pour qu'il puisse lire complètement son visage. « Une chance que je vienne d’arriver, sinon je me serais retrouvée à attendre là comme une idiote » Rapidement il se mordit la langue pour ne pas pouffer de rire. Ça, même dans le noir, il pouvait dire que c'était un mensonge. Certes, Alesya n'était pas la plus patiente des jeunes femmes mais elle savait quand même se contenir, surtout le soir, en pleine nuit dans un couloir où elle savait qu'une ronde régulière se faisait. Elle avait attendu un sacré moment ici pour être ainsi en colère contre lui. Et dire que pendant tout ce temps, lui était en train de se faire une orgie sucreries huit étages plus bas.

Un bref silence se glissa entre-eux puis la Serpentarde reprit la parole « Et sinon, elle valait la peine de prendre le risque de te faire chopper par le concierge ? » Tout d'abord l'incompréhension l'envahit et il mit quelques secondes avant de bien analyser ce qu'elle venait de dire. Insinuait-elle qu'il avait été à un rendez-vous secret dans les cuisines avec une autre plutôt que d'être à l'heure au sien. C'était adorable la jalousie qui émanait d'elle. Adorable et effrayant à la fois. Sans trop savoir pourquoi, il s'approcha d'elle sans dire un mot, un léger sourire coller sur le coin de sa bouche. Peut-être était-ce le sucre qui lui montait à la tête, ou la fatigue, un mix des deux probablement ou simplement ou une poussée suicidaire mais il avait envie de jouer ce soir. La regarder se défendre dans ses sentiments, s'esquiver, elle qui était terrorisée de ses émotions. Lui, n'avait jamais eu aucun mal à dire ce qu'il pensait, sauf face à son père mais cela reste une autre histoire. Il était simple à voir qu'il tenait à elle rien que par les regards qu'il lui lançait mais avec Alesya, rien n'était jamais sûr. Heureusement qu'il la connaissait mieux que personne. Enfin arrivé à sa hauteur, il appuya sa main droite sur le mur juste à la hauteur de la tête de la jeune femme et avança la tête juste pour être à la hauteur de ses yeux. « Tu crois que j'aurais été en retard à notre rendez-vous si elle ne valait pas le coup ? » Un large sourire barrait à présent son visage angélique. Il se rapprocha encore un peu, plongea sa tête dans le cou de la jeune femme, effleurant sa peau de ses lèvres lisses. Énième provocation de sa part.
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Alesya Y. Lestrange
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MessageSujet: Re: ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ]   ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ] EmptyDim 8 Avr - 12:41


Il sembla mettre un certain temps à comprendre ce dont elle parlait et Alesya en conclut qu’il devait alors avoir la conscience tranquille, qu’il avait été seul, en bas dans les cuisines, à s’empiffrer au milieu de la nuit. Elle manqua de sourire mais se retient à temps, car il changea la donne. Il décida surement de tirer avantage de la situation car il y avait quelque chose de tordu dans la façon dont il souriait. Il semblait… à la fois touché et amusé, comme s’il trouvait ça divertissant de la voir balancer des accusations à bout portant. Avant qu’elle ne trouve le temps de lui dire de ravaler ce sourire qui la mettait mal à l’aise et la dérangeait, il s’approcha et elle se retrouva prise de court.

Alesya avait du mal, avec ce genre de chose. Ce n’était pas agréable, pour elle, que de perdre le contrôle, de ne pas tout gérer… On aurait pu croire que les derniers mois l’auraient immunisé, qu’elle aurait appris à ne plus être dérangée par les surprises et les désagréments imprévus, mais ce n’était pas le cas. Même quand sa vie toute entière se défaisait comme une pelote de laine entre les griffes d’un chaton rageur, elle n’arrivait pas à laisser filer les rennes et cherchait, toujours plus, à maîtriser ce qui l’entourait. Le simple fait qu’Ezechiel l’accule contre le mur n’était pas si gênant, mais elle avait l’impression d’être piégée, d’être vulnérable, à sa merci et devait faire des efforts monstrueux pour se souvenir que c’était acceptable de se montrer humaine face à lui. Elle avala difficilement sa salive, presque nerveuse pendant une seconde et sursauta légèrement lorsqu’il parla : « Tu crois que j'aurais été en retard à notre rendez-vous si elle ne valait pas le coup ? » et alors qu’il posait ses lèvres contre sa gorge, elle eut soudain envie de lui arracher les yeux.

Depuis quand se montrait-il si audacieux, si manipulateur, depuis quand s’amusait-il à jouer avec elle de la sorte ? Elle retint un rictus et un léger glapissement agacé. C’était surement de bonne guerre, aux vues de tout ce qu’elle lui imposait, mais quand même, depuis quand osait-il ainsi chercher à la manipuler. Elle resta de marbre, serrant les dents pour ne pas réagir à ses provocations et réfléchissant. Il voulait une colère, un coup d’éclat, il voulait la provoquer et la faire partir en vrille ? Soit, elle n’allait pas lui gâcher son plaisir, mais il s’en mordrait les doigts. Dire qu’elle était venue pour maladroitement demander à passer la nuit avec lui. Ça lui apprendrait à jouer les filles avenantes et à avouer un peu plus son attachement. Prenant sur elle, Alesya se redressa un peu et tourna ensuite la tête, venant trouver ses lèvres, longuement, l’embrassant et jouant contre sa bouche, cachant bien la hargne qu’elle ressentait à cet instant précis. Même vis-à-vis de la façon dont elle le mordait par moment, même dans ce prélude au chaos qu’elle instaurait, il ne saisirait surement pas la nuance…

Et puis elle bougea, le repoussant, le laissant en plan après un baiser trop intense. Il voulait jouer ? Soit. Œil pour œil, dent pour dent, quand bien même cela ne se terminerait que par l’affrontement de deux imbéciles éborgnés. Elle se dégagea, brusque et électrique. Ses mains tremblaient, ce n’était jamais bon signe et même si elle haïssait l’idée d’ainsi s’emporter à cause de lui, elle ne pouvait pas s’en empêcher. Elle lui faisait confiance et il s’amusait à la tourmenter, c’était cruel. Peut-être exagérait-elle, peut-être n’était-il pas si monstrueux qu’elle le pensait à ce moment même, mais elle lui en voulait quand même. Dans un murmure blessé et rauque, alors qu’elle faisait volte-face pour aller regarder par la fenêtre de la plus haute tour de l’école, elle lança un « Va te faire foutre, Nott » qui en disait long. Après tout, elle ne s’amusait à employer son patronyme que lorsqu’elle lui en voulait, profondément, autrement c’était Ezy, simplement Ezy… Elle déglutit et un mur de glace se dressa autours d’elle alors qu’elle observait la forêt.

Quelque part, son attitude était tellement traitre qu’elle en était mortifiée, honteuse. Elle était jalouse, ses mots et ses actions pouvait la blesser, elle l’avait attendu et elle prenait soudainement mal ses petits jeux. Elle n’aurait surement pas été plus claire si elle avait cherché à avouer ce qu’elle avait sur le cœur. Ezechiel avait gagné une place importante et même si elle ne savait pas le dire, son comportement parlait pour elle. « J’te hais » souffla-t-elle, ne le pensant pas cependant. Elle croisa ses bras par-dessus son buste fin, cherchant à se reprendre un peu. Elle n’avait que lui, elle ne voulait que lui et ce même si elle avait bien trop d’orgueil et d’angoisse en elle pour le lui faire comprendre.

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MessageSujet: Re: ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ]   ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ] EmptyDim 8 Avr - 22:55

La légende disait que les vélanes étaient des femmes d'une arrogance sans pareille et qu'elles jalousaient les autres femmes naturellement belles. Même si Ezechiel était un homme et qu'il ne possédait que la moitié de l'héritage de sa mère, il n'échappait pas à cette règle. Il aimait être désiré, être jalousé et ne se cachait pas d'être naturellement séduisant mais Alesya avait toujours su le remettre à sa place, lui faisant remarqué sans aucun tact qu'il n'était qu'un homme ordinaire. C'était ça qui lui avait plut chez elle au début, cette indifférence qu'elle lui portait, le fait d'être un homme parmi tant d'autres mais comme le proverbe le dit si bien, chassez le naturel, il revient au galop. Lui n'avait d'yeux que pour elle et n'avait pas peur de le lui dire tandis qu'elle avait le plus grand mal à lui exprimer le moindre sentiments. Alors il en profitait quand elle était en colère, souvent c'était de la jalousie qu'elle transformait en rage pour qu'elle lui accorde un peu d'attention. Certes ce n'était pas l'une des relations les plus saines du château mais il ne pouvait pas s'en empêcher comme elle qui n'arrivait pas à exprimer ses sentiments simplement.

Alors qu'il s'attendait à des hurlements et à des sorts jetés à travers le couloir, la réaction de celle qu'il pouvait à présent appeler sa femme fut tout autre. Elle l'embrassa simplement puis passionnément, lui mordant la lèvre au passage mais aussi changeante que le vent, la belle le repoussa et se figea devant la fenêtre du couloir, refusant de le regarder. Pour la demande d'attention il pouvait repasser. « Va te faire foutre, Nott » finit-elle par laissé échapper entre ses dents. Quand elle commençait à l'appeler par son nom de famille, cela ne présageait jamais rien de bon. En même temps, il l'avait cherché, ce n'était qu'un juste retour de manivelle. Mais d'un autre côté il ne pouvait s'empêcher d'être content. Elle lui avait prouvé qu'elle pouvait ressentir des émotions comme tout le monde et qu'elle pouvait les exprimer à sa façon. « J’te hais » souffla-t-elle en croisant les bras sans daigner jeté un coup d'œil au-dessus de son épaule.

Il savait très bien qu'elle ne le pensait pas, qu'elle voulait juste le blesser, qu'elle était elle-même en train de souffrir mais son cœur se pinça tout de même quand il entendit ces mots sortir de sa bouche. Il ne pouvait supporter un instant de plus de la voir dans un tel état et mettant son arrogance de veela et sa fierté de Nott sur le côté, il s'approcha d'elle. Plantée derrière la verte et argent, il regarda à son tour le paysage un moment et même si cela faisait six ans qu'il y était habitué, la beauté des lieux lui coupait le souffle à chaque fois. D'un geste à la fois lent et prudent, il entoura la taille de la jeune femme de ses bras et enfouit sa tête dans ses cheveux, inspirant son parfum bien particulier, les yeux fermés pour mieux apprécier l'instant. Il déposa un baiser au sommet de son crâne et baissa le regard sur sa main gauche qui cherchait celle de sa moitié. La lune éclaira l'espace d'un instant les deux bagues qu'ils portaient chacun à l'annulaire et un sourire se déposa sur le visage du jeune homme. « Excuse-moi Dosta. » murmura-t-il. Dosta Il avait pris l'habitude de l'appeler ainsi depuis qu'il avait découvert la langue maternelle de sa mère. Elle ne savait pas ce que cela signifiait et il n'avait jamais voulu lui dire. Jolie Un simple mot qui en disait bien d'avantage sur les sentiments qu'il lui portait depuis un moment si elle avait sût ce que cela signifiait.

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MessageSujet: Re: ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ]   ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ] EmptyLun 9 Avr - 11:19


Lorsque le jeune homme s’approcha et qu’il passa les bras autours de sa taille fine, l’attirant contre son torse, Alesya dû faire un effort pour ne pas le repousser. C’était un vieux réflexe détestable dont il faisait parfois les frais, quand bien même elle n’avait pas forcément envie de le voir partir. C’était ce mur, glacé, qui se montait automatiquement autours d’elle, la protégeant du monde, des déceptions, de la cruauté de ce monde qu’elle s’amusait à faire empirer allégrement. C’était les épines dont elle s’armait pour ne pas qu’on vienne trop près, parce qu’elle ne savait pas accueillir les gens, faire confiance, s’ouvrir. Il n’y avait, au fond, qu’Ezechiel pour parvenir à briser ces murailles impressionnantes. Quelque part, c’était effrayant, parce qu’Alesya prenait chaque jour un peu plus confiance du pouvoir qu’il avait sur elle, sur son cœur, elle réalisait chaque jour un peu mieux à quel point elle pouvait dépendre de son sourire et de ses attentions. C’était nécessaire à ce qu’elle reste en vie, humaine, à ce qu’elle ne vire pas dans une folie amère et aigrie. Et pour ça, pour ça Ezechiel était précieux et elle cherchait à faire des efforts pour le ménager, pour avancer vers lui… cela tombait toujours à l’eau, cependant. Une chance, alors, qu’il sache décrypter ses mensonges et ses attitudes, qu’il comprenne ses colères et ses humeurs changeantes. Une chance qu’il arrive à esquiver les piques acérées qu’elle lançait à bout portant pour se défendre, furie solitaire en attendant trop du monde malgré les déceptions récurrentes.

Elle trembla légèrement sous les attentions dont il la couvrait, regardant fixement le domaine qui s’étendait sous son regard, se sentant prête à tomber pendant une seconde mais s’accrochant encore et encore à sa fierté. Elle baissa les yeux, tombant sur leurs alliances, ces fins anneaux à propos desquels personne ne semblait poser de question. Elle n’avait pas entendu de rumeurs à propos d’eux, surement parce que, même pour les commères de Poudlard, c’était trop fou, trop inconcevable d’imaginer quelqu’un capable d’aimer Alesya au point de la supporter. Elle sentit sa gorge se serrer. Elle était crainte, elle le savait, mais elle savait également que la peur n’était pas automatiquement du respect, que les gens écrasaient pour ne pas s’attirer ses foudres mais qu’ils n’étaient pas loyaux. Sauf celui qui, à cet instant, la tenait contre lui et déposait un baiser au sommet de son crâne. Sans y paraître, elle se laissa un peu aller en arrière, bercée par sa chaleur, par ses mots. « Excuse-moi Dosta. » souffla-t-il, penaud.

Alesya s’en voulu, pendant une seconde, car même si ce qu’il avait cherché à faire n’était pas agréable, ce n’était qu’un coup rendu, qu’une attaque pour contrer celles de la petite brune. Elle avala difficilement sa salive, se retenant de demander une énième fois ce que voulais dire ce Dosta qu’il employait régulièrement. Elle n’avait jamais réussi à lui faire cracher le morceau et quelque chose lui soufflait qu’elle n’était pas en position de demander, pas ce soir. Elle ne pouvait pas venir l’agacer jusqu’à ce qu’il craque, l’équilibre entre eux était, à cet instant, trop précaire pour qu’elle ose ce genre de petit jeu. Elle aurait aimé, être capable de s’ouvrir, de le laisser approcher… Les choses avaient été tellement plus simple, cet été, mais dans le château… Elle secoua tout doucement la tête, fermant les yeux et d’une voix à peine audible, elle murmura « Je ne suis qu’une idiote… »

Le silence retomba autours d’eux alors qu’elle bataillait pour faire sortir la suite. Les mots semblaient coincer dans sa gorge. Pourtant, elle le pensait, elle voulait être sincère, pour une fois dans sa vie, lui souffler qu’elle dormait mal quand il n’était pas là, que tout ce qu’elle voulait, c’était qu’il vienne briser méthodiquement l’empire de granit qu’elle c’était imposé… Finalement, encore plus bas, dans un souffle qui se perdit instantanément dans le courant d’air du couloir, elle lâcha « Je te cherchais, je voulais rester avec toi cette nuit, je gâche toujours tout, faut croire… »

Elle ne méritait pas Ezechiel. Sa gentillesse était troublante, sa patience incompréhensible. Chaque jour, Alesya se demandait pourquoi il la supportait et pourquoi elle n’arrivait pas à lui rendre correctement, à lui faire justice. Elle s’en voulait de lui faire mal, parce qu’au final, il était le seul à compter, le seul à mériter qu’elle se montre douce et aimante, le seul à toujours avoir été là et à constamment faire comprendre qu’il n’irait nulle part. Elle ne comprenait pas cet attachement, ni même comment il parvenait à ne pas perdre la tête dans la bataille et pourtant, l’alliance à son doigt affirmait un désir de rester, d’être là… pour le meilleur et pour le pire.
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MessageSujet: Re: ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ]   ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ] EmptyMar 10 Avr - 21:09

« Je ne suis qu’une idiote… » Il la serra un peu plus contre lui quand elle prononça ces paroles. Il détestait la voir s'infliger de tels blâmes, elle qui était si fière et imposante habituellement et il s'en voulait de l'avoir tourmentée de la sorte. Il n'arrivait pas à réaliser les efforts qu'elle faisait pour combattre sa nature propre, tout ça pour lui. C'était la plus belle preuve d'amour qu'elle pouvait lui donner et pourtant lui voulait toujours plus. C'était à voir celui qui allait se reprocher le plus de choses ce soir. Le silence finit par les envelopper et tandis qu'il se perdait encore dans les détails du paysage, elle chuchota, presque comme un murmure inaudible. « Je te cherchais, je voulais rester avec toi cette nuit, je gâche toujours tout, faut croire… » Peut-être aurait-il dû répondre immédiatement que ce n'était pas vrai, qu'il n'aurait pas dû commencer à la manipuler, à essayer de la rendre jalouse mais d'un autre côté elle n'avait pas tellement tord. Ce n'était jamais de façon volontaire mais elle finirait pas le repousser parce qu'elle avait peur. Il devait simplement lui faire comprendre qu'il serait toujours là pour elle, peu importe ce qui allait arriver, il se tiendrait à ses côtés parce qu'il l'aimait plus tout. Ce qu'il craignait le plus, c'est qu'elle apprenne que du sang de vélane coulait dans ses veines et qu'elle imagine qu'il était simplement forcé à l'aimer, que c'était une malédiction liée à son sang et que ces sentiments n'étaient pas réels.

Tout cela était bien sûr faux. Certes il ne pouvait aimer qu'une seule femme dans sa vie mais cela ne voulait pas dire que ses sentiments n'étaient pas réels. Jamais il n'avait été plus sincère que quand il lui avait demandé de l'épouser. Il n'avait ni bague, ni fleurs, pour tout dire il n'avait même pas de pantalon quand il lui avait demandé et des fois il regrettait de ne pas avoir attendu quelques jours de plus pour faire sa proposition, histoire de faire les choses en grand. Mais sur le coup cela lui avait parut être une bonne idée et même si elle avait refusé, il aurait prétexté une blague pour lui remonter le moral, enchaînant sur le fait que comme son frère était fiancé elle devrait peut-être fait pareil. Mais elle avait dit oui et il en était resté bouche bée. Et puis il l'avait prit dans ses bras et ils avaient passé la nuit comme ça, sans un mot de plus. Aujourd'hui il se retrouvait un peu dans la même situation, entre-eux les silences étaient parfois plus lourd de sens que de véritables discours devant des foules d'élèves. Ils s'aimaient, en secret certes, mais ne dit-on pas que l'amour est la seule chose dans la vie qui permet d'avancer au jour le jour ? Cela pouvait paraître ridicule ou complètement culcul pour d'autre mais Ezechiel ne pouvait pas le voir autrement, elle était devenue le centre de son univers, au fil des années, et cela sans même sans rendre compte.

« Je t'aime. » lui dit-il dans un soupir. Ce n'était pas la première fois qu'il le lui disait et elle n'avait jamais répondu. Là encore il savait que seul le temps lui permettrait un jour de le lui dire en retour, en attendant il ne le blâmait pas. Il aimait juste le lui dire et savoir qu'elle était consciente de ça lui suffisait. Il pouvait sembler vieux jeu certaines fois mais il ne pouvait s'en empêcher. Ezechiel était le genre de garçon qui n'avait pas peur des déclarations publiques, des preuves d'amour aux yeux de tous, des grands clichés du cinéma moldu. Encore une fois le silence prit place et au loin ils pouvaient même voir des ombres inquiétantes sortir et rentrer de la forêt interdite. Doucement il fit glisser sa tête sur l'épaule de la belle pour être à la hauteur de son visage et lui murmura « Bon et si on se trouvait un coin pour se réconcilier comme il se doit ? » Romantique certes, mais il n'en restait pas moins un homme qui ne pense pas toujours avec son cerveau. Un sourire mutin s'afficha sur son visage tandis qu'il tournait un peu la tête vers sa moitié et lui lançait un regard des plus provocateurs.
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Alesya Y. Lestrange
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MessageSujet: Re: ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ]   ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ] EmptyMer 11 Avr - 13:18

Un ange passa, confirmation de ses dires. Elle n’en voulait pas à Ezechiel de garder le silence et de ne pas la contredire, parce qu’elle n’avait pas cherché à se faire plaindre, à jouer les victimes, ce n’avait pas été un mensonge prononcé pour s’attirer la pitié du jeune homme. A vrai dire, c’était même la pure vérité, cet aveux honteux, cette incapacité à faire les choses correctement. Elle essayait pourtant, si fort… trop, peut-être. C’était toujours ainsi, avec Alesya. Elle s’usait à trop en donner aux mauvaises personnes. Rohàn, en l’occurrence, qui s’avérait être le premier à l’abandonner, quand celui qui méritait réellement ses efforts, celui qui méritait qu’elle tente, s’acharne, continue, c’était le jeune homme derrière elle. Sans mot dire, elle se laissa un peu mieux aller dans ses bras, sentant son cœur se tordre face à sa propre ingratitude. Sous leurs yeux, le parc ressemblait à un domaine bien triste, bien froid… Dire qu’elle avait en elle, bien cachée, cette capacité à le rendre heureux mais qu’elle n’arrivait pas à s’en armer, elle ne trouvait jamais le courage nécessaire pour agir correctement. Idiote. Et il enfonça le clou sans même le savoir. « Je t'aime », murmura-t-il, doucement. C’était un soupir, à peine un souffle, quelque chose qu’elle avait déjà entendu plusieurs fois venant de lui, c’était une douceur rassurante, quelque chose de chaud, de doux, quelque chose de réconfortant, un peu comme un baiser très tendre, d’autant plus qu’elle était à même de saisir la sincérité dans le son de sa voix, dans les nuances qu’il laissait voir… Et pourtant, ça lui fendait le cœur. Répondre « moi aussi » n’était pourtant pas dur, d’autant qu’elle était presque certaine de le penser et qu’à défaut d’être totalement sûre d’elle, elle avait conscience de la puissance de leur attachement, du fait qu’il aurait été normal pour elle de dire ce genre de chose… Mais non, cela ne sortait pas. Cela restait coincé dans sa gorge, la faisant tout au plus trembler alors qu’elle sentait ses yeux se mettre à piquer, larmes qu’elle ne voulait pas pleurer, jamais. Elle se redressa un petit peu, se sentant ingrate et glacée, ne le méritant surement pas mais étant reconnaissante de l’avoir.

Plusieurs fois, elle avait cherché à répondre à ses déclarations, mais c’était plus fort qu’elle. Elle craignait qu’il se rétracte, qu’il se mette à rire si elle arrivait enfin à balancer ces trois fichus mots… à la place, elle se rattrapait comme elle le pouvait avec des gestes, des actions, elle avait accepté de l’épouser et ce n’était pas pour se venger de Rohàn, quoi qu’elle en dise. Mais quoi qu’elle fasse, ça ne serait jamais assez, elle commençait à le réaliser. Sa gorge se serra et pendant une minute, elle crut qu’elle allait exploser et se sauver comme une voleuse, lui fichant la paix et sortant de sa vie avant qu’il ne soit trop tard, mais il la retint sans le réaliser totalement. Ezechiel venait de glisser sa tête contre la sienne et d’une voix un peu amusée mais pas totalement dénuée d’enthousiasme réel, il ajouta : « Bon et si on se trouvait un coin pour se réconcilier comme il se doit ? »

Alesya se mit à sourire sans avoir à forcer, trouvant la situation étrangement plus supportable. Peut-être parce que ça, elle en était capable. Se faisant un peu violence pour parler, pour donner une impression de retour à la normale, elle souffla simplement « Tu n’perds pas le nord, hein… » . Quelques secondes plus tard, elle tourna la tête, réalisant à quel point il était près d’elle et son sourire se fit plus tendre pendant un court instant. Hochant la tête pour accepter la proposition, elle vint ensuite trouver ses lèvres, se tournant doucement, posant ses mains sur ses épaules et l’embrassant doucement, presque délicatement. Elle était venue pour ça, au fond. Ses bras, sa peau, ses souffles se mélangeant aux siens, se sentir moins seule, moins perdue, le laisser chasser les cauchemars par sa simple présence… Elle fit un pas en avant, se lovant contre lui et glissant ses mains jusqu’à passer sous sa chemise et effleurer ses hanches.

Elle ne savait pas lui dire ce qu’elle pouvait avoir sur le cœur mais elle était parfois bien plus transparente, bien plus facile à déchiffrer. Un peu moins hésitante, moins délicate, elle quitta ses lèvres pour aller à son tour dans le cou du jeune homme, repoussant sa chemise du bout du nez et trouvant sa peau. Le parfum familier la fit sourire et quelques secondes plus tard, elle alla murmurer à son oreille « Salle sur Demande ? » avant de réaliser que si elle n’était pas totalement étrangère au concept de cette pièce, elle ne s’y était jamais rendue avec Ezechiel… et qu’elle n’y avait pas mit les pieds depuis la rentrée, ce qui était surement étonnant lorsqu’on la connaissait. Elle avait pourtant décidé de se tenir à cette histoire d’exclusivité qui allait avec le mariage et pour le moment, elle était plutôt fière d’elle, même si lui n’en savait rien.

Se faisant plus tentante, elle retourna couvrir son cou de baiser, parvenant à atteindre ses clavicules aussi facilement que sa gorge et sa mâchoire. Elle ne se montrait jamais si attentive, mais quelque chose en lui la poussait à agir de la sorte, une attirance physique qu’elle arrivait à gérer la plupart du temps mais qui devenait parfois trop importante. Elle n’était pas foutue de l’expliquer, mais c’était dans ce genre de moment qu’elle réalisait à quel point il pouvait être beau.
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MessageSujet: Re: ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ]   ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ] EmptyMer 11 Avr - 19:32

Ezechiel ne se souvenait pas exactement de leur première rencontre, tout ce qu'il savait c'était qu'il connaissait Alesya depuis toujours, leurs familles étant très proches ils avaient pour habitude de passer leurs vacances ensemble. Ils avaient donc presque grandis ensemble et le jeune homme se souvient parfaitement du jour où de petite sœur un peu maladroite mais fière, elle était passée de jeune femme séduisante et charismatique. Ils avaient vus le pire et le meilleur de l'un comme de l'autre mais il y avait des choses qui n'étaient pas si facilement changeables. Il était difficile de faire passer un ami de longue date à la place d'amant, encore plus pour le faire passer pour son mari. Il comprenait donc qu'elle avait besoin de temps pour s'y habituer. Lui n'ayant pas sa phobie de l'abandon et étant au courant de ses sentiments depuis plusieurs années déjà, il s'était parfaitement fait à l'idée de passer sa vie avec elle, que ce soit en tant que simple ami ou bien comme son époux. « Tu n’perds pas le nord, hein… » lui chuchota-t-elle. Sans se départir de son sourire mutin, il fronça le nez pour se donner un air encore plus gamin avant qu'il ne soit frappé par son sourire. C'était un simple sourire mais tellement sincère, d'autant plus précieux qu'il ne dura qu'une fraction de seconde, juste le temps qu'elle penche son visage vers le sien et qu'elle commence à l'embrasser.

Comme si elle était aussi fragile qu'une poupée de porcelaine, le jeune homme la laissa mener la danse de peur de la casser s'il se montrait un peu trop entreprenant ou tout simplement trop effrayé de la perdre si les choses n'allaient pas dans le sens qu'elle désirerait. D'abord douce et tendre, elle se fit beaucoup avenante quand ces mains trouvèrent ses hanches sur lesquelles elle s'amusa à faire parcourir ses longs doigts lui déclenchant des vagues de frissons. Il ferma un instant les yeux juste pour apprécier quelques secondes le souffle de la Vert et Argent sur sa peau. Deux semaines, quinze jours, presque une éternité pour lui depuis qu'il n'avait pas goûté à sa peau, qu'il n'avait pas pût la prendre dans ses bras quand ils croisaient dans les couloirs, de n'être que des amis aux yeux de tout le monde. Mais là, à ce moment-même, il s'en fichait royalement. Elle était là, lovée contre lui, sa bouche parcourant son cou et il pouvait à loisir faire glisser ses mains autour de sa taille, effleurant à son tour sa peau d'albâtre mais se laissait pour l'instant faire, à la merci de ses baisers. « Salle sur Demande ? » Sans aucune hésitation oui. Il secoua la tête dans un geste d'affirmation sans pouvoir prononcer le moindre mot. Elle s'écarta un instant de lui et toute la chaleur qu'ils partageaient sembla s'évanouir d'un seul coup. Il ne voulait pas qu'elle s'éloigne, ne serait-ce que pour les quelques minutes qu'ils devraient prendre pour aller jusqu'à sur la fameuse salle sur demande.

D'un geste qui se voulait désespéré, il passa sa main dans le dos de la jeune femme pour la rapprocher de nouveau de lui. Il lui adressa un sourire en coin tandis que son autre main se plaçait au niveau de son visage, la forçant à le regarder avec une tendresse incroyable. « Sauf si on est pas assez rapide. » réussit-il à articuler, la bouche si proche de celle d'Alesya que leurs lèvres se frôlèrent quand il parlait. Puis il l'embrassa, passionnément faisant glisser sa main dans ses cheveux d'ébène, puis vers sa gorge, ouvrant un peu plus son chemisier en ouvrant au passage un bouton mais sans jamais s'arrêter. Il passa ses doigts entre ses seins, sur son ventre, stoppant sa course à la limite de sa jupe d'écolière qui à ce moment là prenant un sens tout à fait pervers mais qui ne semblait pas déplaire au jeune homme, bien au contraire. Il glissa un doigt entre l'élastique du vêtement et la peau brûlante à cet endroit là et pourtant douce de la jeune femme tout en lui murmurant sensuellement. « Et il va falloir être très rapide. » conclu-t-il en retirant sa main d'un air joueur.
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MessageSujet: Re: ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ]   ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ] EmptyMer 11 Avr - 20:45

Alesya fit un semblant de pas en arrière mais il fallut à peine une seconde à Ezechiel pour lui faire comprendre que cela ne lui convenait pas. Sans brusquerie mais sans hésitation non plus, il plaça sa main contre ses reins et l’attira à nouveau contre lui, un peu possessif. Dans ce genre de situation, elle ne râlait pas, pas vraiment du moins, se contentant de lui mordiller les lèvres pour faire comprendre qu’elle n’aimait pas qu’on lui impose quelque chose mais n’ayant rien contre le fait de rester dans la chaleur de ses bras. Elle n’eut pas le loisir de venir l’embrasser trop fort cependant, car il plaça sa main contre sa joue pour forcer un regard.

C’était assez étrange, pour elle. Lorsqu’il la regardait comme ça, elle se sentait petite, vulnérable, fragile, comme s’il avait le dessus, comme si quelque chose en lui la rendait plus humble, meilleure aussi, plus humaine d’une certaine façon. Elle sentit ses joues bruler et un sourire remonta ses lèvres alors qu’il s’approchait lentement, soufflant tout contre ses lèvres : « Sauf si on est pas assez rapide. ». L’idée du baiser trop intense l’effleura surement car l’instant d’après, il supprima toute forme de distance entre leurs bouches et ses mains commencèrent à bouger sur elle, glissant contre sa peau, s’aventurant sur des formes qu’il avait eu tout l’été pour apprendre.

Alesya n’était pas sans expérience, à vrai dire beaucoup auraient été rapide et l’auraient qualifié de fille facile, de garce sans scrupule habituée aux histoires sans lendemain. Cela avait été sa façon de faire pendant longtemps, en effet. Trouver des amants sans intérêt autre que physique et se sauver avant même qu’ils ne s’endorment, riant aux nez de ses garçons qui se pensaient particuliers et voulaient plus qu’une simple étreinte sans conséquences. Depuis ses seize ans, cela avait été son schéma, répétitif mais efficace, cette succession d’habitudes qu’elle avait laissé tomber depuis la rentrée. Parce qu’il n’y devait plus y avoir qu’Ezechiel. Et parce qu’il était différent des autres. Quelque chose, chez lui, la laissait pantelante et frémissante, la poussait à chercher ses contacts, à patienter dans un couloir glacé pendant vingt minutes pour demander à passer la nuit avec lui, même si elle n’était pas du genre à quémander l’attention, à tendre les hanches pour suivre les contacts. Le Serdaigle, cet ami de toujours, cette ombre qu’elle connaissait depuis sa plus tendre enfance semblait la comprendre, tout comme il semblait être le seul à savoir déployer la force et la patience nécessaire. Sans lui, sans cet acharnement, ils se seraient perdus depuis longtemps, Alesya le savait bien. Le souffle court, sentant ses jambes trembler un peu et se reprenant de son mieux, elle le laissa faire un petit moment, profitant de ses retrouvailles incongrues, au milieu d’un corridor plein de courants d’air.

Bientôt, les doigts du jeune homme perdirent de leur innocence et il lui arracha un sourire en passant contre son ventre, sous son nombril, filant sur son épiderme avec une facilité déconcertante. Et puis, plus rien. Il recula sa main et souffla : « Et il va falloir être très rapide. », la laissant là. Elle fronça les sourcils, à la fois blasée et amusée, jetant un regard au bout du couloir pour s’assurer qu’ils étaient encore seuls et soufflant longuement. C’était de bonne guerre et elle le savait pertinemment. Ils se cherchaient, se taquinaient, se chamaillaient comme des gosses, reliquats d’une enfance lointaine mais qu’ils avaient chérit, une enfance passée ensemble qui se retrouvaient à présent un peu dans ses jeux d’adultes. Elle leva une main, la plaquant sur la nuque du jeune homme et l’attirant jusqu’à elle, ayant oublié en bonne parti sa contrariété et voulant à présent sa peau juste pour elle et ses souffles comme seules sources d’oxygène.

Presque brutalement, elle écrasa ses lèvres contre celles d’Ezechiel mais cela ne dura qu’une seconde car bientôt, elle avait attrapé sa main et se retrouvait à reculer dans le couloir désert, l’entrainant avec elle, rapidement puisque c’était là ce qu’il semblait désirer et qu’elle n’était pas d’humeur à objecter. Il ne lui fallut en tout et pour tout qu'une poignée de seconde pour provoquer l’apparition de la Salle sur Demande, petite merveille d’ingéniosité que renfermait Poudlard et ils se retrouvèrent bientôt dans une pièce simple et chaleureuse, sans prétention mais accueillante.

Alesya se retrouva à rougir sans trop comprendre pourquoi, avant de réaliser qu’il s’agissait là d’une copie, qu’ils se trouvaient dans une réplique de la chambre qu’ils avaient partagé cet été, à Sofia. Dans la lumière douce et tamisée, la ressemblance restait flagrante et elle se demanda s’il la penserait idiote d’avoir inconsciemment souhaité entrer dans un tel lieu. Surement, un peu… ou bien comprendrait-il qu’elle ne se servait pas de lui, qu’il avait de l’importance, que cet été n’était pas sans signification. Elle déglutit, un peu mal à l’aise et décida de l’empêcher de détailler trop la pièce, espérant qu’il n’avait pas encore reconnu l’endroit mais se doutant qu’il était probablement trop tard. Faisant volte-face, elle poussa la porte derrière lui et s’arrangea pour l’y appuyer, venant immédiatement l’embrasser, trop petite pour ne pas avoir besoin de s’accrocher à lui, trop farouche pour se plaindre réellement de ce désavantage. Un peu trop vive peut-être, elle glissa ses mains pour défaire le nœud de la cravate qu’il portait, s’attaquant ensuite à la chemise, désordonnée et maladroite tant elle était pressée. Pendant une seconde, elle brisa le baiser et dans un souffle heurté, elle demanda très bas « C’était assez rapide ? », affichant un sourire mutin mais peu vaillant.

Il y avait dans sa façon d’agir plus de promesses inavouées qu’elle n’oserait jamais en faire.
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MessageSujet: Re: ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ]   ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ] EmptyLun 16 Avr - 22:17

Ils se cherchaient, depuis toujours d'ailleurs, même quand ils étaient encore que des enfants, ils avaient pris pour habitude de se taquiner ainsi. Un coup chaud, un coup froid. Mais depuis qu'ils avaient franchis le pas, leurs jeux de gamins avaient pris une toute autre dimension. Ils étaient toujours autant joueurs mais leurs plaisanteries n'avaient plus rien d'enfantines. Comme pour prouver ses pensées, la jeune femme l'embrassa de plus belle et lui mordilla la lèvre sans méchanceté mais avec une certaine hargne qui ne déplaisait pas au jeune homme qui en sourit de plus belle. La seconde suivante elle lui saisit la main et l'emmena devant la salle sur demande où il vit presque instantanément apparaître la porte. Ils s'engouffrèrent tout les deux dans la pièce tels des courants d'air, aussi direct et rapide que des brises d'été. La pièce était plongée dans l'obscurité mais une immense baie vitrée qui prenait la moitié du mur en face de la porte permettait à la lune d'éclairer légèrement l'endroit et il ne fallut que quelques secondes pour reconnaître l'endroit. Cette pièce, il y avait passé les deux derniers mois avec la brunette mais surtout il y avait trouvé refuge dès que la pression paternelle était trop intense. Il y avait passé des journées entières à lire et à essayer de se vider la tête alors il la connaissait par cœur. Un fin sourire s'empara de son visage quand il réalisa que cette pièce semblait aussi importante pour elle que pour lui. Ce n'était pas grand chose mais cela signifiait peut-être que pour elle aussi, cette chambre avait une importance particulière, il avait même la prétention de penser que cela pouvait être à cause de lui qu'elle avait pensé à cette pièce spécifique. Il secoua la tête mentalement, après tout il s'en fichait un peu et puis il aurait tout le loisir de la taquiner après mais pour l'instant, son esprit était concentré sur toute autre chose.

Dans un demi-tour gracieux qui fit voler ses boucles brunes autour de son visage, la jeune femme le plaqua sans mal contre la porte qu'ils venaient de fermer et l'embrassa de nouveau. Ses mains trouvèrent bien vite le nœud de sa cravate qu'elle défit et s'empressa par la suite de déboutonner sa chemise. Il se laissa faire un moment, appréciant que l'on s'occupe de lui, savourant la moindre caresse qu'elle lui prodiguait et se délectant du goût de ses lèvres. Elle brisa cette bulle quelques secondes, histoire qu'ils reprennent tout deux leurs respirations et dans un souffle amusé elle lui demanda « C’était assez rapide ? » Il ne pût s'empêcher de rigoler et se pencha légèrement pour être à la hauteur de son visage rien que pour lui répondre d'un sourire réjouit. Il plia les genoux et sans la prévenir de ce qu'il avait en tête, glissa ses mains jusqu'à ses cuisses et tout en les remontant sous sa jupe, la souleva comme si elle ne pesait rien. Instinctivement la Serpentarde croisa ses jambes autour de la taille du jeune homme, s'agrippant à son cou sûrement surprise par ce brusque changement. À présent c'était elle qui le dominait d'une tête et cela semblait lui plaire et tout ce qui lui faisait plaisir par extension le rendait heureux aussi. D'un pas plutôt assuré, il se dirigea vers le lit et le plus délicatement possible, il s'allongea sur le matelas, coinçant la belle sous lui.

En l'espace de quelques secondes il lui avait fait croire qu'elle pouvait avoir le dessus pour finalement le lui arracher juste après. Il savait qu'elle ne tarderait pas à essayer de repasser à la place dominante mais pour l'instant elle était à sa merci et c'était sûrement l'une des rares fois où il pourrait se vanter d'avoir ce genre de pouvoir sur elle. Quittant un instant ses lèvres, sa bouche longea sa mâchoire, glissant dans son cou jusqu'à revenir dans son décolleté. Comme ses doigts un peu plutôt, il descendit, toujours plus bas, ouvrant à son tour le chemisier de la brunette. Beaucoup plus posé mais pas spécialement moins pressé que la jeune femme, il prenait le soin de défaire chaque boutons un par un et de déposer des baisers sur sa peau de porcelaine. Arrivé à la fin du corsage, le Serdaigle prit un malin plaisir à ne pas aller plus bas et au contraire à remonter, glissant une de ses mains sur la hanche d'Alesya pour la coller un peu à lui, déclenchant dans son corps, à chaque mouvement un peu brusque, des vagues de plaisir qui lui faisait monter la fièvre. Finalement d'une voix rendue rauque par le désir il lui chuchota. « Si toutes nos disputes se finissent comme ça, je pense que je vais y prendre goût. » puis rigola légèrement avant de la couvrir de nouveau de nombreux baisers au creux de son cou où il pouvait à loisir respirer l'odeur si particulière de ces cheveux et de sa peau.
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Alesya Y. Lestrange
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MessageSujet: Re: ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ]   ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ] EmptySam 21 Avr - 21:22

Il était assez étrange de réaliser à quel point la concentration et l’agilité ainsi que la conscience du monde extérieur et la perception de chose pouvaient être altérées et toutes relatives dans ce genre de moment. Si elle était capable de sentir chaque baiser, chaque caresse, chaque sursaut qu’il insufflait en retrouvant peu à peu son corps après une séparation qui s’avérait, au final, trop longue, Alesya ne remarquait pas la pièce autours d’eux, les changements de décor, les enchaînements successifs… Sans trop savoir comment, la petite brune s’était retrouvée dans les bras d’Ezechiel, elle avait quitté le sol avant d’instinctivement passer ses jambes autours de son bassin, elle l’avait surplombé et cela lui avait arraché un sourire fier et satisfait et à présent, elle se retrouvait dans le lit, allongée et clairement bloquée. S’il ne mettait absolument pas tout son poids pour la retenir dans les draps, le jeune Nott faisait cependant bien en sorte de l’empêcher de bouger et elle savait qu’il jubilait car c’était rare, qu’elle se laisse faire et ne cherche pas, maladivement, à avoir le dessus sur lui. A trop s’imposer, elle finirait par le briser et ça, même si c’était dans sa nature, elle n’arriverait pas à vivre avec, elle ne pourrait plus se regarder dans un miroir après coup. Plus qu’un simple amant, plus que son époux, à présent, Ezechiel avait été son meilleur ami, son confident… il était l’incarnation parfaite de cette définition un peu floue qu’on donnait souvent de l’âme-sœur : celui qui vous connait mieux que vous vous connaissez vous-même, celui sans lequel vous ne pourriez surement pas vivre, celui qui malgré tout, envers et contre tout, reste et comprends, sans un mot, sans un signe, celui qui sait apaiser les maux...

Elle secoua doucement la tête. Ce n’était pas le moment idéal pour virer sentimentale, elle ne le savait que trop bien. Elle avait cette fâcheuse tendance à se retrouver prise de court par ses réalisations incongrues et à se faire mettre par terre par ces dernières. Fondre en larmes devant le jeune homme à un tel instant semblerait bien étrange et elle se demanda si elle ne risquait pas de le vexer… Cela aurait été idiot parce qu’elle avait besoin de lui, ce soir, parce qu’elle ne voulait pas se passer de ses bras et elle refusait de le voir partir, trop douloureux. Ils s’étaient déjà engueulé, pas besoin d’en rajouter en craquant, en s’effondrant. Ruiner l’instant n’était pas judicieux, surement parce que les abandons du genre restaient la seule façon qu’elle avait de lui montrer son importance. De son mieux, elle chassa ses pensées, se concentrant sur les doigts d’Ezechiel qui à présent ouvrait doucement son chemisier, uniforme dont on se fichait bien à l’heure actuelle et qui ne ferait surement pas long feu et ce en dépit de la langueur bien trop calculée qu’il mettait dans ses gestes.

Alesya lui jeta un regard blasé. C’était un jeu, une vengeance, elle avait ouvert sa chemise et il fallait qu’ils soient à égalité à présent, il fallait qu’il ouvre le vêtement qu’elle portait, histoire de. Et comme elle ne le lui avait pas retiré, presque sadique, il fit pareil, la laissant un tout petit peu en plan et venant souffler à son oreille, d’un ton qu’elle connaissait à connaître mais dont elle ne se lassait absolument pas : « Si toutes nos disputes se finissent comme ça, je pense que je vais y prendre goût. » Un léger rire suivit et la jeune femme leva les yeux au plafond alors qu’il venait écraser des baisers brulants dans sa gorge, la faisant frissonner. Avait-il idée de l’effet qu’il pouvait lui faire ? Surement. Elle n’était pas foutue de réaliser, pas foutue de savoir exactement à quel point lui pouvait être accroché. Elle savait, certes, que cela devait être violent, puisqu’il avait voulu l’épouser, puisqu’il parlait d’amour, puisqu’il cherchait sa peau d’une telle façon, mais une part d’elle-même avait si peur, malgré la confiance, que rien ne semblait facile ou évident, que rien n’était simple à comprendre. A nouveau, elle se retrouva à trop réfléchir et elle fronça les sourcils, bien qu’il ne put le voir. Elle tourna doucement la tête, se dégageant de lui et d’une main assurée, elle le repoussa. Il n’y avait pas vraiment d’agressivité dans le geste et lorsqu’il se retrouva plus loin, il dû surement voir un sourire, car elle avait retrouvé un semblant de contrôle. Elle se redressa, un peu, le poussant de toutes ses forces et quelques instants plus tard, elle s’approcha à genoux de lui, se débarrassant d’une façon bien peu patiente de sa chemise blanche.

« Ah vraiment ? » souffla-t-elle dans la foulée, se penchant vers lui, venant le bloquer à son tour. A califourchon sur ses cuisses, elle avait pris une voix qu’il connaissait bien, celle de la fille cherchant à contourner quelques interdits, à jouer les malignes. Elle afficha un sourire un peu étrange, venant souffler à son oreille « Ca veut dire que j’ai le droit de m’énerver sans raison ? » Elle déposa quelques baisers dans son cou, puis contre sa mâchoire, retrouvant ses lèvres rapidement, les fuyant pour le perdre un peu dans la bagarre, retournant à son épaule et suçotant le lobe de son oreille d’une façon tout sauf sage. Finalement, le prenant de vitesse, elle ajouta : « Mais tu t’énerves déjà pour rien, Lesya… » en imitant assez mal le ton qu’il pouvait prendre lorsqu’il se moquait gentiment d’elle.

C’était peut-être ça, ce qu’elle aimait le plus. Les moqueries complices, sa voix, son rire, la chaleur de ses souffles, cette amitié qu’elle pouvait tordre un peu en passant ses mains sur son torses, en dévorant sa peau. Ses doigts continuèrent à jouer alors qu’elle embrassait son cou, encore et encore, laissant quelques marques, oubliant ses réserves, ne cachant pas son désir et rapidement, peut-être un peu trop, un bruit sourd se fit entendre dans la pièce. Le pantalon noir du jeune homme, avec sa ceinture, venait d’être envoyé à travers le lit alors qu’elle revenait contre ses lèvres, presque fébrile, cette fois-ci, faisant un effort pour ne pas cacher son impatience, l’envie qu’il avait su provoquer.

Se contorsionnant un peu, elle le lâcha et d’un geste habitué, elle detâcha l’agrafe de son soutien-gorge, envoyant le vêtement rejoindre le jean. Un bras devant sa poitrine, l’autre le long du corps, tremblante et soudain vulnérable, elle sembla plus jeune, plus fragile, comme durant la première nuit passée ensemble, celle où il l’avait trouvé ravagée par la trahison de Rohàn, cette fameuse soirée où tout avait changé, celle de la fugue. D’une voix soudain moins bravache, moins assurée, faisant mine de hausser les épaules pour se montrer dédaigneuse mais échouant et semblant encore plus tendre, plus frêle, elle souffla tout bas « T’as peut-être la raison de mes sautes d’humeur, Ez’… »

C’était étrange, d’admettre ainsi qu’il arrivait qu’elle ne s’agace que pour qu’il la fasse taire, la calme, que pour avoir son attention. D’une certaine façon, c’était admettre qu’elle était humaine et qu’elle était prête à pas mal de chose pour qu’il la regarde une fois de plus, pas capable de comprendre qu’il n’avait pas besoin de la voir se ronger les sangs pour ça, pas foutue de réaliser l’amour qu’il lui portait, surement parce qu’elle ne se pensait pas digne de tout ça… Un sourire penaud retroussa ses lèvres et elle baissa un peu la tête.

Comme il eut été simple de souffler ses trois petits mots qu’il attendait tant…
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MessageSujet: Re: ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ]   ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ] EmptyJeu 26 Avr - 12:59

Aux yeux de tout le monde, Alesya était une jeune femme fière et arrogante qui pouvait briser n'importe quel esprit d'un simple regard mais Ezechiel savait bien qu'au-delà de cette carapace se cachait une petite fille fragile apeurée par le simple fait de s'attacher. S'ouvrir à quelqu'un, le laisser entrer dans votre vie c'était prendre le risque qu'il en profite et chamboule tout, qu'il laisse des marques un peu partout et qu'il s'enfuit en vous laissant pantelant et abîmé. La Serpentard était comme un petit animal qui aurait été trop souvent baladé de famille d'accueil en famille d'accueil et qui aurait finit par fermer son cœur pour arrêter de souffrir. Le Serdaigle savait, depuis le début, qu'il ne serait pas facile de vivre avec Alesya, qu'elle ne saurait pas comment faire pour lui dévoiler ses sentiments, parce qu'il savait qu'elle avait des sentiments pour lui ce n'était pas discuter, mais il s'en fichait. Qu'elle prenne le temps qu'elle voulait, du moment qu'elle restait à ses côtés, qu'elle lui laissait le droit de la prendre dans ses bras et qu'elle montrait, à sa façon un peu singulière et brutale des fois, qu'elle tenait à lui, ça lui allait. C'est vrai qu'il aurait été le plus heureux des hommes si elle lui disait ces trois mots si simples mais il savait aussi que seul le temps pouvait l'aider à guérir ses inquiétudes et peut-être qu'un jour elle finira par s'ouvrir à lui. Mais pour l'instant, quitte à passer pour un pervers, le jeune homme se fichait un peu qu'elle se mette oui ou non à lui déclarer sa flamme. Il lui suffisait d'un simple mouvement de hanche pour perdre pieds et se laisser envahir par le désir qu'il ressentait.

D'une main tendre et pourtant ferme, elle le repoussa et un sourcil froncé apparu sur le visage du jeune homme. Avait-il fait ou dit quelque chose de mal ? Un sourire pourtant fit son apparition sur le visage de la belle et il sût qu'elle ne faisait que reprendre le dessus, comme d'habitude. Il se laissa faire, trop heureux de lui faire plaisir et se laissa tomber sur le dos lorsque la brunette le repoussa pour de bon. Elle retira sa chemise d'un geste rapide ce qui arracha un sourire amusé au jeune homme qui la trouvait adorable quand elle était aussi impatiente. « Ah vraiment ? » souffla-t-elle en réponse à son affirmation de tout à l'heure. Le ton qu'elle venait d'utiliser, il le connaissait bien. Elle prenait toujours cette intonation quand elle s'apprêtait à enfreindre le règlement ou quand elle avait une idée malsaine derrière la tête. D'un geste tranquille, il rabattit un bras sous sa tête comme si le fait de la sentir le bloquer, s'asseyant sur ses cuisses ne lui faisait pas plus d'effet que ça tandis que, presque innocemment, son autre main glissait sur la cuisse nue de la jeune femme. « Ça veut dire que j’ai le droit de m’énerver sans raison ? » lui murmura-t-elle au creux de l'oreille. Il ne pût s'empêcher de laisser échapper un rire avant qu'elle ne l'embrasse. Fugace, joueuse, presque sadique à le torturer ainsi, elle le prit pourtant de court quand elle ajouta « Mais tu t’énerves déjà pour rien, Lesya… » dans une imitation ratée de lui-même. Il haussa les épaules sans rien ajouter, après tout elle n'avait pas tord et c'était sûrement ce qu'il aurait répliqué si elle lui avait laissé le temps.

Mais il n'avait plus vraiment la force de faire des réflexions sur son caractère ou son attitude, bien trop occupé à subir les assauts répétés de la jeune femme sur sa peau, prenant tout de même le temps de lâcher des soupirs d'aise, des râles et des gémissements de plaisir. Il avait l'impression que d'être avec Alesya, c'était comme revivre à chaque fois sa première fois. Il connaissait son corps par cœur, était capable de replacer chacun de ces grains de beautés mais cela n'enlevait en rien le plaisir qu'il prenait à chaque fois qu'il la touchait et qu'il l'embrassait. D'un geste toujours aussi empressé, la Vert et Argent se releva, détacha son soutien-gorge et son comportement changea presque instantanément. D'une jeune femme farouche et désireuse, elle passait à cette gamine qu'elle ne montrait à personne d'autre qu'à lui, que l'on avait envie de prendre dans ses bras et de la bercer jusqu'au matin pour s'assurer qu'aucun cauchemar ne vienne la déranger. Haussant ses frêles épaules, elle finit par lâcher « T’as peut-être la raison de mes sautes d’humeur, Ez’… » qui surpris le jeune homme. Désormais il ne souriait plus mais la fixait d'un œil nouveau, un regard qui semblait la remercier. Se relevant avec peine sur ses coudes puis entièrement, il rapprocha son visage du sien sans jamais la lâcher du regard. Elle ne savait pas comment lui dire qu'elle l'aimait mais avec cette simple phrase elle venait presque de lui avouer, à sa façon à elle. D'une manière toujours détournée elle essayait de lui faire comprendre que si elle s'énervait, qu'elle l'insultait pour pas grand chose c'était pour le faire réagir, pour lui montrer qu'il était important pour elle. C'était, à ses yeux, ce qui ressemblait le plus à une déclaration et délicatement il posa ses mains sur les joues de la jeune femme pour qu'elle le regarde. Il essayait de lui comprendre qu'il avait saisit le message, qu'il était fier d'elle d'avoir réussi à laisser entrouvrir la porte de ses émotions mais il ne s'attarda pas dessus sachant que cela la mettrait dans l'embarras. Il finit par simplement l'embrasser, comme au premier soir, le genre de baiser qui se voulait doux, tendre et rassurant. Il voulait lui dire par ce simple geste qu'il serait toujours à ses côtés quoi qu'il advienne à l'avenir. Fermant les yeux, il laissa glisser sa tête jusqu'à la poitrine de la Vert et Argent et laissa son oreille collée sa peau pendant quelques secondes, juste pour écouter le son des battements de son cœur qui semblait toujours plus. Jamais il ne trouverait plus belle mélodie. Puis sans la prévenir, il se laissa tomber en arrière, l'entrainant dans sa chute tout en relevant la tête pour l'embrasser encore et toujours.
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Alesya Y. Lestrange
Alesya Y. Lestrange
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MessageSujet: Re: ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ]   ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ] EmptyLun 30 Avr - 13:51



Comme il eut été simple de souffler ces trois petits mots qu’il attendait tant…

Il aurait suffi qu’elle force un peu, qu’elle se fasse violence, qu’elle lutte contre sa peur, contre con orgueil. Il aurait suffi qu’elle retienne son souffle, ferme les yeux, se pelotonne contre lui, plaque sa bouche contre son oreille et articule tant bien que mal. Trois mots, trois mots pour qu’il comprenne que ce n’était pas un mariage rageur, qu’elle ne l’avait pas simplement épousé pour faire chier Rohàn. Trois mots, une bribe de phrase pour tout changer, pour lui montrer, pour lui faire voir, enfin. Ils étaient pourtant coincés dans sa gorge, alors qu’elle se sentait petite, vulnérable, prête à se faire écraser. Dire qu’elle n’avait jamais été douée avec les choses du cœur était un euphémisme, car si elle savait haïr et le partager, aimer s’avérer bien plus compliqué pour elle. Il n’y avait pourtant aucun épisode atroce dans son enfance pour expliquer le raisonnement. C’était juste comme ça, c’était là et il valait gérer avec, passer outre, contourner… elle avait beau essayer, ça n’était visiblement pas pour aujourd’hui. Et ça la poussait à se sentir coupable, elle qui d’ordinaire se foutait de tout.

Elle savait bien, qu’à force de le malmener comme ça sans y paraître, elle userait Ezechiel. Elle le fatiguerait, elle détruirait toute l’humanité en lui, toute cette loyauté… Elle savait qu’elle finirait par avoir raison de sa présence douce et de ses attentions, des regards qu’il lui jetait et des mots tendres qu’il murmurait pour elle si elle ne rentrait pas les griffes. Elle en avait parfaitement conscience et cela la terrorisait, sans pour autant, cependant, la rendre capable de parler ouvertement. L’angoisse repoussait toute forme d’honnêteté quant à ses sentiments, comme si elle pensait être encore capable de se convaincre qu’elle ne l’aimait pas et qu’il pouvait bien partir, elle s’en fichait. Calomnie. Une subite envie de se frapper la tête contre le mur dans l’espoir que cela mette un peu d’ordre s’empara de la jeune femme mais elle ne pu bouger, bloquée par celui qui méritait bien mieux que d’être traité de la sorte, celui qu’elle avait épouser sans remplir correctement la case ‘chérir’ .

Le regard qu’il lui adressa la rassura, pourtant. Autant qu’elle se sentait coupable, à vrai dire, ce qui n’était pas rien. Dans ses yeux, elle pouvait voir tout l’amour qu’il lui portait, toute la patience dont il pouvait faire preuve. Elle était à même de voir combien il tenait à elle, combien il voulait la rendre heureuse, tout comme elle pouvait à présent lire dans ses iris, dans cette façon qu’il avait de la regarder, qu’il comprenait, qu’il avait saisi les nuances et que pour le moment, il n’en demandait pas plus. Elle força un sourire et l’instant d’après, il était venu l’embrasser, gardant ses mains autours de son visage pour qu’elle ne se dérobe pas, comme si définitivement, il la connaissait trop bien…

Elle n’avait pourtant pas envie de fuir, de partir se cacher pour se préserver. Elle n’avait pas envie de s’éloigner, trop occupée à lui rendre son baiser. Il y avait quelque chose de tendre, de délicat dans la façon dont Ezechiel venait trouvait ses lèvres. C’était autant de promesses et de projets, autant de preuves qu’il ne comptait pas l’abandonner. Elle se souvenait parfaitement de la première fois où il s’était approché de la sorte, de la peur qu’elle avait ressentis, persuadée que dans la bagarre, elle perdrait son meilleur ami… il était toujours là, pourtant, comme promis, comme il l’avait laissé à entendre dans la façon dont il l’avait attiré dans ses bras pour la rassurer, la réchauffer, prouver qu’il valait bien mieux que Rohàn, qu’elle n’avait rien à craindre tant qu’il était là. Aujourd’hui, elle retrouvait ses sensations et elle ne protesta même pas lorsqu’il l’attira en arrière avec lui, quand bien même c’était lui laisser la main, se laisser faire, céder un peu… Lui se retrouvait à courir après une ingrate, elle pouvait bien ronger son frein et profiter simplement de la présence du jeune homme. C’était ce qu’elle voulait, après tout, passer la nuit dans ses bras.

Alesya trouvait de la sécurité, de l’assurance, de la confiance lorsqu’elle était contre la peau du Serdaigle. On aurait pu croire qu’elle n’avait pas besoin d’être rassurée, mais à vrai dire, c’était assez mal la connaître. Derrière la carapace, il y avait de la fragilité, un monstre de vulnérabilité que seul Ezechiel avait le droit de voir. Lorsqu’elle s’abandonnant, aspirait ses soupirs, couvrait ses épaules de baiser, lorsqu’elle perdait pied et murmurait son prénom d’une voix heurtée, lorsqu’elle se sentait vriller, que son bas-ventre se tordait, lui seul pouvait sentir sa façon bien particulière d’être heureuse, de ne plus avoir à se battre. Sous ses doigts, elle se sentait différente, elle avait l’impression de valoir quelque chose et la cruauté n’avait rien à voir là-dedans. Lorsqu’il l’embrassait, lorsqu’elle était cambrée contre lui, liée à son corps, elle n’avait pas besoin d’imposer le respect par la peur. Il n’y avait qu’eux, de toute façon, dans cette salle oubliée de tous. Ils étaient à nouveau dans la chambre de la maison de Sofia, celle où elle avait passé l’été à dormir contre son bras, son visage caché pour ne pas être dérangée par la lumière, le retenant par moment l’air de rien, apprenant à faire de cette amitié de toujours quelque chose de plus fusionnel. Ils avaient des ratés, majeurs même, mais lorsque la tempête se calmait, lorsqu’elle se laissait aller à un autre genre de brasier et qu’elle ne cherchait plus à retenir ses frémissements et ses soupirs appuyés, le reste ne comptait pas. Ezechiel était à elle et la jeune femme ne cherchait même pas à résister, se laissant faire et l’entrainant avec elle en même temps, prouvant sans faire semblant tout ce qu’elle ne savait pas dire…

Le cœur battant trop fort, le souffle court et irrégulier, elle se laissa retomber dans les draps, attirant une dernière fois Ezechiel pour sentir le poids de son corps sur elle. Presque immédiatement, comme un réflexe, elle alla appuyer son front contre lui, se cachant à moitié alors qu’elle chassait son trouble, l’enlaçant ensuite. Faire preuve de tendresse devenait de plus en plus facile, quand bien même elle n’arrivait pas à montrer tout le reste, toutes les émotions qu’il insufflait, le souffle de vie qu’il donnait. Tremblante, elle cherchait à rester le plus immobile possible, relevant seulement la tête après une longue minute, ses jambes mêlées à celles du jeune homme. Il lui avait manqué, même si elle n’avait pas les mots pour le dire, même si elle n’avait que des gestes pour le montrer… Se rapprochant, elle posa sa tête contre son épaule et asséna quelques baisers contre sa peau, passant distraitement une main sur son torse, faisant marcher ses doigts sur ses muscles et ne faisant pas mine de filer comme une ombre. Il méritait mieux qu’elle, Alesya le savait. Elle savait également que peu importe la violence avec laquelle elle devrait se frapper pour parvenir à être à la hauteur, elle le ferait, quitte à se détruire.

Forçant sur sa gorge pour parler, elle murmura maladroitement « C’est trop long, deux semaines sans toi… » avant de fermer les yeux à s’en fendre les paupières, se trouvant niaise et incohérente. Au moins, c’était dit...
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MessageSujet: Re: ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ]   ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ] EmptyDim 6 Mai - 14:16

Ils se connaissaient depuis si longtemps que bien souvent ils n'avaient pas besoin de parler pour se comprendre. Comme connectés l'un avec l'autre, il suffisait d'un regard, d'un sourire pour comprendre que l'autre n'allait pas bien ou au contraire, était heureux. Ils ne pouvaient pas se mentir même avec toute la volonté du monde, ils n'arrivaient qu'à souffler des demi-mensonges. Mais quand elle le prenait dans ses bras comme ça, qu'elle l'embrassait ou qu'elle lui rendait ses baisers, qu'elle se cambrait sous lui et qu'elle murmurait son nom, aucun mot, aucune déclaration n'étaient utiles. Il savait qu'à défaut de l'aimer, dans ce genre de moment, elle tenait à lui et pour le jeune homme c'était bien suffisant. Il se serait même contenté de rester son ami si, la première fois qu'il l'avait embrassé, elle l'avait repoussé car pour elle, il était prêt à tout supporter rien que pour voir son sourire. Cela pouvait paraître ridicule pour certaines personnes mais pour Ezechiel c'était dans sa nature, sûrement à cause de son côté veela. Son cœur lui disait de tout faire pour la rendre heureuse, peu importait si lui devait souffrir pour ça. Alors il était patient avec elle, sachant pertinemment que c'était dur pour elle de lui ouvrir son cœur parce que cela signifiait qu'elle était humaine dans le fond, qu'elle pouvait tenir à quelqu'un et cela devait sûrement l'effrayer.

Le cœur battant et un léger sourire posé sur ses lèvres, le jeune homme se laissa faire tranquillement quand la brunette l'attira contre elle et posa sa tête contre son torse. Pendant une longue minute, aucun des deux n'osait faire un geste, laissant le calme et la sérénité qui régnait dans la copie de la chambre de Sofia s'installer. Le jeune homme ferma les yeux un moment, appréciant le souffle de la belle dans son cou, les baisers qu'elle continuait de déposer et sa main qu'elle laissait courir sur son torse. Elle ne se rendait sûrement pas compte l'emprise qu'elle avait sur lui en lui prodiguait ces simples gestes, il lui suffisait d'un souffle pour le faire sourire, d'un baiser pour rendre sa journée meilleure. Il hocha légèrement la tête, un sourire amusé sur les lèvres. C'était dans ses moments, quand il pensait à ce genre de choses qu'il comprenait pourquoi des fois Alesya le charriait sur son trop plein de romantisme. Il frôlait parfois le ridicule mais il s'en fichait. Il l'aimait et n'avait pas peur de le lui dire. Point. « C’est trop long, deux semaines sans toi… » murmura-t-elle, comme honteuse de son aveux. Il laissa planer un peu le silence avant de la prendre dans ses bras, l'enlaçant un peu plus pour lui montrer qu'il n'était pas en train de se moquer d'elle, il lui fallait juste un peu de temps pour digérer la nouvelle, très peu habitué à ce genre de déclaration de la part de la belle.

Enfouissant son visage dans les cheveux de la brunette, il prit une profonde inspiration et en profita pour déposer un baiser sur le sommet de son crâne. Finalement il lâcha un léger rire, un peu moqueur mais surtout amusé. Doucement il fit courir ses doigts le long de la colonne vertébrale d'Alesya, effleurant simplement sa peau, il espérait lui déclencher des frissons comme lui en était parcouru quand elle faisait glisser ses doigts sur sa peau, dessinant ses muscles, tentant sûrement d'apprendre la moindre de ses courbes par cœur. « Fais attention Dosta, on pourrait presque croire que tu deviens sentimentale à la longue. » Ce n'était qu'une raillerie, une boutade qui ne ferait rire que lui sûrement. Gamin dans l'âme il ne pouvait s'empêcher de se jeter sur une perche tendue ou sur une blague facile. Tendez lui une friandise et il est fort possible qu'il se jette aussi dessus. Malheureusement, bien souvent il ne réfléchissait pas avec son côté adulte, beaucoup plus souvent avec cet enfant en lui et c'était à cause de petite pique comme ça, qui n'avait l'air de rien que leurs disputes commençaient toujours. C'était parce qu'il se moquait d'elle et qu'elle ne supportait pas qu'on puisse voir son côté un peu blessé, elle montait immédiatement sur ses grands chevaux car de là-haut, elle se pensait intouchable.

Stupide, stupide gamin.
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Alesya Y. Lestrange
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MessageSujet: Re: ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ]   ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ] EmptyLun 7 Mai - 12:34


C’était à croire qu’en réalité, ils se passaient la main pour savoir qui était sur le point de ruiner l’instant. Si Alesya en sortait souvent victorieuse, Ezechiel avait aussi ses moments et bien qu’elle se trouva hypocrite de le lui reprocher puisqu’elle lui en faisait tant baver, elle ne put s’empêcher de froncer les sourcils, vexée. C’était surement très idiots, lui n’avait pas dit ça pour être méchant et elle se savait un peu niaise à ce moment précis, mais elle prit la remarque à cœur. Une simple phrase, assez pour la faire paniquer, pour qu’elle se braque : « Fais attention Dosta, on pourrait presque croire que tu deviens sentimentale à la longue. » Le ton était léger, amusé… c’était une blague et c’est précisément pour ça qu’elle le prit mal. Elle avait beau être piégée dans ses bras, elle se sentit soudain très seule, glacée, elle ne sentit pas le baiser qu’il venait de déposer au sommet de son crâne et l’envie de se débattre pour pouvoir s’éloigner se fit violente.

C’était donc ça, ce qu’elle récolterait à chaque effort ? Une remarque, une moquerie ? Il ne la prenait pas au sérieux, c’était tout sauf étonnant mais à vrai dire, c’était lui donner une excuse parfaite pour prendre de la distance. Sans même qu’elle n’ai a bouger, un froid polaire s’était installé entre eux, un no man’s land qu’elle n’avait même pas envie d’éliminer, pas maintenant. Déjà mal assurée, il n’en fallait guère plus pour qu’elle perde totalement ses moyens et que la carapace revienne. Il le savait, il aurait dû le savoir… Elle était venue demander ses bras, une nuit près de lui, même… Elle était venue, avait réussi à mettre son orgueil de côté, s’était abandonnée et tout ce qu’il trouvait à faire, alors qu’elle semblait sur le point de faire un effort ultime, c’était la railler. Bien entendu, elle aurait pu aller dans son sens, lui clouer le bec avec une déclaration qu’il n’attendait pas, qu’il n’attendait plus, mais les mots venaient de s’enfuir et instinctivement, elle se braqua encore plus. Quelques secondes plus tard, elle avait attrapé le drap et le tirait sur son corps pour se cacher, se redressant dans la foulée. Assise au bord du lit, les cheveux défaits et le regard vide, elle scanna la pièce pour trouver ses vêtements et réalisa qu’elle voyait flou. Une vague de dégout contre elle-même la secoua. Non, elle n’allait pas pleurer. Il l’avait déjà vu une fois en larmes, hors de question qu’elle soit à nouveau faible.

De toute sa fierté, elle tendit son dos, se reprenant, refusant de n’être qu’une vulgaire petite idiote trop fragile. Ezechiel avait toujours été là mais ça ne lui donnait pas le droit de la traiter ainsi, pas dans ce genre de moment. S’il voulait rire avec elle, qu’il trouve quelque chose de drôle à raconter, pas une pique sur le malaise entre eux, pas quelque chose d’assez sensible pour qu’Alesya mette les voiles. A cet instant précis, tout ce qu’elle parvenait à se dire, murée dans son silence, c’était que puisqu’il lui reprochait de virer sentimentale, il ne méritait que d’écoper de la pire des garces, une fille le plantant sans vergogne après l’avoir utilisé pour tromper son ennui et sa solitude. Ce n’était pas ce qu’elle était, c’était ce qu’elle prétendait être mais lui savait bien qu’il y avait un peu plus que ça, derrière la forteresse… Dans la pénombre de la chambre, la bastide dont elle s’entourait semblait pourtant avoir triplé d’épaisseur et elle était prête à repousser farouchement tous les assauts, refusant de s’écraser.

Elle se leva finalement, tirant le drap sans délicatesse et l’embarquant avec elle. Perdue dans ses songes, en train de se décider pour savoir si elle devait lui en vouloir où s’il avait le droit, après tout, de dire qu’il perdait patience avec elle, elle traversa la pièce et alla attraper ses affaires éparses, les posant sur l’accoudoir du petit fauteuil, sous la fenêtre. Elle était susceptible, imbuvable, mais c’était injuste de le lui faire remarquer alors qu’elle se faisait violence avec une intensité sans pareille pour être là. Elle ne restait pas à ses côtés par obligation, elle ne cherchait pas ses bras parce que c’était sa tâche en tant que femme, non… Elle était là parce que malgré la peur, malgré la fierté, elle avait besoin de lui et voulait qu’il comprenne qu’elle tenait à lui, à celui avait qui elle avait grandi. Laissant filer un léger hoquet blasé, elle claqua sa langue contre son palet, agacée, avant de fouiller le tas de linge pour trouver ses vêtements.

Il ne lui fallut pas longtemps pour tomber sur la chemise d’Ezechiel et quand bien même une envie brutale de l’enfiler pour le narguer monta en elle, elle fit simplement volte-face. Le drap toujours sur elle, tenu fermement par sa main libre, elle lui lança le vêtement à la figure, des fois qu’il n’ai pas compris à quel point il l’avait vexé. Quelques instants plus tard, le pantalon suivi le même chemin et elle hésita à se pencher pour attraper ses chaussures et lui faire vraiment mal. Il ne le méritait pas mais d’un autre côté, s’il continuait à lui planter des couteaux dans le cœur, elle n’aurait pas d’autres solutions que de se défendre…

Au final, le message était clair. Si c’était pour la tourmenter comme ça alors qu’elle se tuait à petit feu pour le laisser approcher, il pouvait bien se rhabiller et dégager, ne la traiter que comme une trainée, elle avait l’habitude. Elle serait déçue, oui, blessée au plus haut point mais ça, ça il ne le saurait jamais, elle ne lui laisserait pas cette victoire.
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MessageSujet: Re: ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ]   ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ] EmptyMar 8 Mai - 16:41

Oui, il n'aurait pas dû lui faire cette remarque. Oui, il le regrettait avant même de le dire. Et pourtant il l'avait fait, parce qu'il en avait marre d'être celui qui courbe toujours l'échine. Oui, il l'aimait, plus que tout, que sa vie mais des fois il avait ces relents qui le poussait à dire des trucs débiles parce qu'il en avait marre d'être toujours sérieux ou devoir faire attention à ce qu'il disait à chaque secondes qu'il passait avec elle. Et puis c'était dans sa nature de lancer des piques pas souvent drôles pour détendre l'atmosphère. En fait, il se cherchait des excuses pour justifier son comportement alors qu'il suffisait de dire qu'il était simplement débile d'avoir dit ça. Juste après avoir formulé la phrase maudite, il la sentit se crisper dans ses bras. C'était comme si on venait d'ouvrir la fenêtre en grand et qu'un courant d'air glacé les avaient frappés en même temps. Il paraissait loin le moment où elle se cambrait pour mieux le sentir en elle et où tout ce qu'il lui importait c'était de l'avoir dans ses bras. C'était comme si ce moment n'avait jamais existé et ils revenaient inlassablement vers cette répulsion, ce manque de communication, ces sentiments trop dur à exprimer. Alors qu'il tentait de la garder toujours plus près de lui, sachant très bien qu'elle ne voudrait pas rester. Et c'est ce qu'il fit. Comme une anguille, elle se glissa hors de ses bras, puis hors du lit emportant avec elle le drap, le laissant nu et gelé dans ce lit devenu soudainement bien trop grand pour lui seul.

Il se releva difficilement, comme s'il venait de prendre un coup de poing en plein visage, à moitié assommé. Il la regarda ramasser ses affaires une par une, les posant sur le vieux fauteuil près de la fenêtre, véritable fantôme gracieux enroulée dans son drap blanc bien trop grand pour elle, sa chevelure brune foncée contrastant avec la pâleur de sa peau au clair de lune. Elle était belle, indéniablement belle mais elle lui faisait mal et il n'arrivait même plus à se concentrer sur son visage tant la douleur commençait à se faire sentir. D'un geste rempli de rancune, elle lui lança sa chemise en pleine tête puis son pantalon, lui envoyant un message bien plus clair que tout les discours qu'elle aurait pût prononcer. Elle ne pouvait pas lui dire qu'elle l'aimait mais elle pouvait le lui montrer, comme elle ne pouvait pas lui dire clairement qu'elle lui en voulait mais savait très le lui faire comprendre. D'un geste rageur et blessé il attrapa son pantalon et l'enfila rapidement. Une fois le bouton bouclé il la regarda, les sourcils froncés, une lueur de peine au fond de la pupille. « Alors c'est ça que tu veux ? » Sa voix était froide mais on pouvait bien sentir qu'il était luttait pour ne pas craquer. Il prit sa chemise et fit quelques pas en direction de la jeune femme. Le bras en direction de la porte, il tournait la tête vers la silhouette gracile d'Alesya et lui demanda une nouvelle fois. « C'est vraiment ça que tu veux ? Piquer ta crise pour m'avoir et puis une fois que c'est fait trouver une raison ridicule pour me virer ? »

Sans lui laisser le temps de répondre il se dirigea vers la porte et pendant un moment fut bien décidé à sortir de la chambre, être pour une fois celui qu'on désire et pas celui qui court après l'autre. Il voulait tellement la faire réagir, lui faire comprendre que même s'il se moquait gentiment de ses moments de faiblesse, il l'admirait. Pour lui ce n'était pas une tare que d'être capable d'exprimer ce que l'on ressentait, c'est une force, c'était être capable d'offrir son cœur à quelqu'un et n'avoir aucun regret s'il le maltraitait. Ne pas s'ouvrir à lui c'était lui faire comprendre, implicitement, qu'elle ne lui faisait pas assez confiance pour ça. Et ça le tuait. Mais s'il montrait toujours qu'il était compatissant, qu'il ne la forçait pas, il voulait qu'elle sache qu'elle pouvait lui faire confiance à défaut de lui dire qu'elle l'aimait. La main sur la poignée de la porte, il serra la clenche jusqu'à s'en faire mal aux doigts mais ne réussi pas à se résoudre à partir. Il y avait toujours cette force qui l'empêchait de lui faire du mal, ce fil invisible qui les liaient comme un élastique qui le forçait toujours à retourner vers elle quand il était trop tendu, signifiant qu'ils avaient été trop loin trop longtemps. De colère il donna un coup de poing dans le battant en bois et posa son front contre ce dernier. Même si elle venait à lui briser le cœur un jour, il serait incapable de la détester complètement et il trouvait ça injuste parfois. Lui aussi voulait être en colère, lui aussi voulait lui dire que des fois elle le faisait sublimement chier mais il ne pouvait pas. Parce que dans leur couple il fallait qu'il y en ai un qui se laisse dominer par l'autre. Fermant les yeux, il sentit une larme couler et il s'empressa de l'essuyer. Manquait plus que ça maintenant, qu'il se mette à pleurer devant elle.

Ce n'était pas vraiment ce qu'on appelle une sortie théâtrale.
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Alesya Y. Lestrange
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MessageSujet: Re: ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ]   ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ] EmptyLun 14 Mai - 22:36


Ezechiel sembla comprendre le message qu’elle cherchait à envoyer. Comment aurait-il pu passer à côté lorsqu’elle lui balançait ses affaires au visage, en même temps… Elle se détestait d’agir comme ça, mais il ne pouvait pas la chahuter de la sorte sans espérer une réaction. Alors qu’il saisissait les fringues en boule, celles qu’elle avait envoyé, et enfilait son pantalon, suite de gestes précis et efficaces, agacés, elle réalisa qu’elle aurait aimé qu’il rit de tout ça, qu’il la traite de susceptible en disant qu’elle ne savait pas reconnaître une simple blague, qu’il insiste, un peu, pour qu’elle descende de ses grands chevaux. Il était trop tard, cependant, bien trop tard pour ça. Il avait passé le cap de la plaisanterie, il ne lui donnerait surement plus de chance. « Alors c'est ça que tu veux ? » Il devait en avoir assez, d’elle, de ses attitudes, de ses changements, de la façon dont elle semblait jouer avec lui. Il devait être fatigué de se plier en quatre pour satisfaire une gamine égoïste et brisée, incapable de fournir assez d’effort pour l’aimer correctement. Chemise à la main, il se dirigea vers la porte et déjà, elle l’imagina en train de partir, de fuir le cauchemar qu’elle était, sale idiote pas fichue de s’ouvrir un peu, de lui faire une vraie place. Elle en crevait d’envie, pourtant, de lui donner ce genre d’attention, de lui montrer ses faiblesses, juste à lui, un secret de plus dont il serait le gardien… « C'est vraiment ça que tu veux ? Piquer ta crise pour m'avoir et puis une fois que c'est fait trouver une raison ridicule pour me virer ? »

Non, non ce n’était pas ce qu’elle voulait. Ce qu’elle voulait, s’était arriver à cesser cette gueguerre à la con, ce combat qu’elle livrait contre lui pour ne pas se laisser avoir, ce qu’elle voulait s’était arriver à lui rendre les attentions dont il la couvrait, faire de lui sa force, sa seule vraie faiblesse, son humanité toute entière. Elle aimait Ezechiel, seulement elle n’était pas capable de le montrer sans se braquer à la moindre remarque, au moindre commentaire. Elle avait eu besoin d’être méchante et elle s’en mordait les doigts, parce que le voir en train de s’éloigner était douloureux, atroce.

C’était comme s’il décidait finalement de l’abandonner parce qu’elle ne valait pas grand-chose.

Elle avait beau essayé, elle en revenait toujours à ses vieilles habitudes, ses vieux réflexes désagréables. Elle ne pouvait pas le blâmer de réagir aussi fort. Elle aurait hurlé, s’il avait osé planter ne serait-ce qu’un dixième de ce cirque. Elle était venue le chercher, elle avait eu besoin de lui et s’il avait l’impression d’être utilisé, elle ne pouvait pas lui en vouloir, pas lorsqu’elle le traitait aussi mal. Garce.

Plantée là, elle le regardait, sentant son cœur se fissurer doucement alors qu’il instaurait une distance glacée entre eux. Il n’était pas parti, pas encore, mais il se tenait face à la porte, la main serrée sur la poignée. Elle sursauta lorsqu’il colla un coup de poing devant lui et dans le fracas, elle laissa filer un léger hoquet. Il était trop loin, bien trop loin, elle lui faisait du mal, comment osait-elle ? Elle sentit une boule se former dans sa gorge. Elle avait été en colère mais à présent, alors qu’elle le voyait prêt à partir, elle se sentait tomber, s’émietter, château de carte qu’elle était, avec sa confiance en lambeau et ce monde qu’elle voulait conquérir sans en avoir la force. Comme un écho à ses propres tourments, elle le vit lever le bras alors qu’il venait essuyer sa joue. Coup de grâce, voilà qu’elle l’avait poussé à bout, voilà qu’elle avait conduit dans ses derniers retranchement le garçon le plus tendre et le plus patient ayant jamais mis les pieds dans sa vie, voilà qu’elle avait tout ruiné une fois de plus. Elle voulut se frapper, fort, se jeter par la fenêtre immédiatement, elle voulut hurler mais un simple hoquet supplémentaire passa ses lèvres alors qu’elle faisait volte-face, présentant son dos. Son visage caché dans ses mains, comme une enfant, elle resta là à trembler une seconde, incapable de regarder ce spectacle. S’il quittait la salle, elle serait seule, elle aurait tout détruis, elle n’aurait plus rien, plus personne et finirait gelée. S’il quittait la salle, elle aurait perdu, game over, plus d’intérêt à continuer…

Elle ne pouvait pas, le regarder filer. Elle ne pouvait pas, supporter de le savoir en train de souffrir à cause d’elle. Parce qu’ils étaient liés, elle ressentait de la culpabilité, de la honte vis-à-vis de son comportement. Parce qu’ils étaient liés, unis, elle se devait de faire quelque chose. Elle ne réalisa pas immédiatement que ses efforts pour se faire violence avaient porté leurs fruits, il fallut qu’elle sente le drap qu’elle emportait, bouger avec elle, pour voir qu’elle était en mouvement. L’instant d’après, elle avait glissé entre Ezechiel et la porte, minuscule poupée bien plus petite que lui, levant un regard perdu et misérable.

Alesya inspira, profondément. Les mots semblaient coincer dans sa gorge mais elle déplia ses bras pour l’enlacer. Il n’y avait plus de domination, de jeux dans ses gestes. C’était un mélange de tendresse et de pardon, millions d’attentions qu’elle aurait dû savoir lui donner, regards et sourires, soupirs et baisers. Elle ne savait pas faire, elle avait brisé Zane et refusait qu’Ezechiel subisse ce sort. Pas lui, pas eux, pas comme ça, elle n’était pas capable. « Je suis désolée, ne pars pas, pardonne moi…» souffla-t-elle enfin, la voix tremblante. Deuxième fois de la soirée qu’elle s’excusait. Il fallait bien que ce soit Ezechiel pour qu’elle arrive à tel exploit. « S’il te plait, je ne voulais pas m’énerver, j’ai juste… je… » et le blocage revenait. J’ai peur, je suis folle de toi mais j’ai peur, trop peur. Elle trembla, fort, allant plaquer son visage contre son cou s’attendant presque à ce qu’il la repousse. « J’ai besoin d’toi, je ne peux pas te perdre… » Ajouta-t-elle, de plus en plus bas.

C’était un secret, leur secret, c’était la promesse faite cet été, c’était l’anneau à son doigt, c’était la certitude qu’il ne l’abandonnerait pas, ne la jugerait pas, qu’il serait là pour elle. Elle crut flancher, tomber dans les pommes, perdre la raison tant la pression qu’elle exerçait sur son propre esprit était intense. Elle bougea, à peine cependant, se sentant perdre l’équilibre, effrayée et incroyablement mal assurée… Elle le pensait, ce n’était pas le problème, elle avait dans sa voix, dans ce murmure à peine audible toute l’honnêteté du monde, mais elle craignait d’être ridicule, d’arriver trop tard. S’il avait décidé d’en finir avec tout ça, alors elle se ferait mal toute seule, elle se détruirait une bonne fois pour toute. Trop tard, ça avait assez duré, elle lui avait fait assez de mal.

Un, deux, trois, saut dans le vide. « Je t’aime. » murmura-t-elle, se retenant à ses épaules, soudain incapable de tenir debout.

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MessageSujet: Re: ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ]   ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ] EmptySam 26 Mai - 15:00

Il n'avait qu'une envie c'était de se retourner et de la prendre dans ses bras en lui demandant de lui pardonner. Comme si au final c'était lui qui la blessait le plus, comme si elle ne venait pas de lui frapper en plein cœur en lui balançant ses fringues à la figure, comme si le fait qu'elle le repousse à chaque fois ne faisait que le rendre plus accro à elle. On l'avait prévenu qu'à cause de son ascendance particulière, il ne pourrait tomber amoureux qu'une fois. Mais c'était pire que ça. Il n'y avait pas de demi-mesure dans cette relation, elle pouvait faire de lui ce qu'elle voulait, il reviendrait toujours ramper devant elle. Et c'était injuste, ça faisait mal de se sentir en proie à une force totalement incontrôlable, ça l'effrayait aussi quelque fois et pire que tout, il adorait ça. Cette sensation de n'être complet qu'avec elle, de sentir son palpitant se replier sur lui-même quand il essayait de se mettre en colère contre elle, c'était parfois douloureux mais il lui suffisait de la voir pour aller mieux. Et pourtant il continuait de lui tourner le dos, de serrer la clenche si fort qu'il commençait à avoir des crampes dans la main, prêt à tourner la poignée et s'en aller, quitte à y laisser un morceau de lui derrière, il tenta de se battre une dernière fois contre cette main invisible qui semblait le tirer en arrière pour le ramener vers Alesya et finalement il craqua. Laissant retomber sa main contre sa jambe, les doigts endoloris, il allait se retourner pour lui demander pardon quand il la sentit se glisser entre lui et la porte. Trop occupé à lutter contre lui-même, il ne l'avait même pas entendu se déplacer et il recula très légèrement quand il la sentit contre lui mais bien vite il reprit ses vieilles habitudes et se laissa faire quand elle passa ses bras autour de lui.

« Je suis désolée, ne pars pas, pardonne moi…» Il n'avait pas besoin de croiser son regard pour sentir qu'elle était sincère. Alesya ne s'excusait presque jamais, parce qu'elle ne regrettait pas les choix qu'elle faisait, parce qu'elle était fière et droite et qu'elle ne s'abaissait pas à ce genre de choses avec les autres. Mais avec lui c'était différent, il pouvait voir la petite fille fragile derrière le rideau de plomb qu'elle avait bâtit en elle et c'était déjà un effort pour elle que de montrer autant de fragilité et pour la remercier de ces efforts, il en demandait plus. « S’il te plait, je ne voulais pas m’énerver, j’ai juste… je… » Sans réussir à finir sa phrase, elle enfouit son visage dans son cou et le jeune homme ne pût s'empêcher de la prendre dans ses bras à son tour, savourant l'odeur de ses cheveux. Il aurait voulu lui dire que c'était assez, qu'il comprenait qu'elle pouvait avoir du mal à lui exprimer ses sentiments, qu'elle avait le droit de faire des faux pas, que tout ça la rendait tellement plus humaine même si elle lui faisait mal dans la bataille. Ce n'était pas grave, il était assez fort pour encaisser les quelques dérapages qu'elle pourrait faire. « J’ai besoin d’toi, je ne peux pas te perdre… » Un fin sourire étira ses lèvres même s'il sentait à quel point elle luttait contre elle-même pour lui, il réalisait les efforts qu'elle faisait pour lui, pour eux, pour garder entier ce couple qu'ils essayaient de former.

Alors tant pis si des fois elle réagissait mal à une de ses remarques, tant pis si elle le repoussait parfois parce qu'elle ne se sentait pas à l'aise, tant pis s'il devait attendre plusieurs années avant qu'elle ne comprenne qu'il serait toujours là à ses côtés, il était près à faire autant de sacrifices que nécessaire parce qu'elle en était capable elle aussi. « Je t’aime. » Et l'espace d'un moment il pensa à avoir parler sans s'en être rendu compte, avant que son cerveau n'assimile l'information et lui fasse comprendre que non, il venait bien d'entendre ces trois mots sortir de la bouche de la jeune femme. Ce fut pire que les montagnes russes dans sa tête pendant un moment alors qu'il réalisait ce qu'elle venait de murmurer. Il avait envie de pleurer, de la serrer dans ses bras jusqu'à lui briser des côtes, de hurler tant il avait attendu ce moment depuis ce qui lui avait paru une éternité. Resserrant délicatement ses bras autour de sa taille, il posa un instant sa tête sur son épaules, savourant ce moment, voulant s'en souvenir pour toujours -et ce serait sûrement le cas. Finalement il se décolla un peu d'elle, enfermant son visage avec ses mains et l'embrassa sans rien ajouter. Il l'embrassa passionnément, comme jamais avant, la faisant reculer légèrement pour que son dos touche la porte qu'il n'avait plus du tout envie de franchir puis laissa ses mains redescendre jusqu'à ses hanches, l'attirant contre lui. Il brisa le baiser sans pour autant se décoller d'elle, posant son front contre le sien, les yeux fermés et pendant un moment seules leurs respirations brisaient le silence de la pièce. « Redis-le. » Ce n'était pas un ordre, plutôt une supplique, comme pour s'assurer qu'il n'avait pas rêvé. « S'il te plaît, redis-le. Juste une dernière fois. »
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Alesya Y. Lestrange
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MessageSujet: Re: ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ]   ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ] EmptyLun 28 Mai - 14:06


Il avait à présent toutes les cartes nécessaire pour la briser, pour la blesser, la faire pleurer, la faire souffrir. Et pourtant, elle ne tremblait pas. Elle avait l’impression que ses genoux allaient la lâcher d’une minute à l’autre, la précipitant par terre mais Ezechiel ferma ses bras autours de sa taille pour l’attirer contre son torse. L’orage était passé et il n’avait pas besoin de connaître l’étendu de la tempête qui ravageait la jeune femme à cet instant. Elle souffla doucement et se laissa faire, alors qu’il s’appuyait sur son épaule, alors qu’il la tenait fermement… Il avait toutes les cartes en main pour la blesser et avec ce qu’elle lui avait fait subir, il aurait été normal qu’il se venge mais non… non, Ezechiel était toujours aussi tendre avec elle, aussi patient, l’éclat des minutes précédentes n’était qu’un lointain souvenir… Elle déglutit, perdue, secouée et se laissa aller lorsqu’il la plaqua contre la porte pour l’embrasser, la gardant juste pour lui, entre ses bras, sous ses mains, sa femme, celle avec qui il voulait passer sa vie.

C’était étrange, comme concept, parce qu’ils étaient si jeunes, parce qu’ils avaient encore tellement de chose à vivre, à construire, des études à faire, des expériences à avoir… cela ne ressemblait pourtant pas à une erreur, jamais elle n’avait eu honte de ce choix et la façon dont elle avait dit « oui », la façon dont elle lui avait répondu, avec sincérité et spontanéité en disait long. Elle aimait Ezechiel, de tout son cœur un peu abimé, elle avait mis un temps fou à le reconnaître, à le voir, mais entre ses bras elle avait trouvé un semblant de paix et d’équilibre, assez pour en vouloir plus et maintenant, alors qu’il l’embrassait avec toute la tendresse du monde, reconnaissant, soulagé, amoureux, elle ne pouvait décemment pas dire qu’elle regrettait ce qui avait pu se passer cet été. Dans son malheur, dans sa détresse, dans les conneries de Rohàn, elle avait trouvé quelque chose de plus fort, de plus intense, elle avait réalisé que son meilleur-ami de toujours était peut-être plus et qu’ils étaient… faits pour être ensemble. Qui était-elle pour oser mettre ça en danger en jouant les pestes, en se débattant ? Elle ne pouvait pas continuer à lui faire du mal, peu importe ses peurs. Le jeune Serdaigle méritait qu’elle fasse tous les efforts dont elle était humainement possible et doucement, elle le réalisait, se sentant minuscule face à la tâche mais refusant de reculer.

C’est lui qui rompu le baiser et elle se surprit à bouger pour essayer de le suivre un peu, pour tenter de prolonger l’instant, ayant besoin de savoir qu’il n’irait nulle part, qu’il ne la planterait pas. Elle s’était affaiblit et s’attendait presque à recevoir un coup fatal… sauf qu’Ezechiel n’agissait pas comme elle. Il n’était pas cruel, pas calculateur, pas mesquin, il n’avait pas soif de sang et de pouvoir. Enfant calme, il était devenu un adolescent puis un jeune homme patient et doux, à même de prendre soin d’elle, pas de la détruire… Et il en avait besoin, de cet amour qu’elle peinait à exprimer, qu’elle savait un peu montrer mais dont elle n’était pas foutue de trouver les mots, les gammes, la mélodie. Il en avait besoin, au point de souffler : « Redis-le. » alors qu’il appuyait son front contre le sien, restant près, très près, assez pour la rassurer. Elle afficha un sourire triste et désolé, s’en voulant soudain de le placer dans une telle situation, d’avoir été si atroce quand lui n’avait pas hésité une seconde à venir la sauver cet été, à l’enlever pour lui faire passer de vraies vacances, loin de tout, loin de Rohàn, quand lui avait été là tant de fois… « S'il te plaît, redis-le. Juste une dernière fois. » Elle déglutit et se redressa un peu, se sentant bien trop petite. Il pouvait la protéger, à sa façon, alors pourquoi cherchait-elle à se grandir ? Elle se trouva idiote et ouvrit la bouche, pas fichue de parler, se sentant trembler et glissant par moment tant ses jambes lui faisaient défaut. C’était idiot, c’était complètement nouveau, c’était fou et pourtant, elle se fit violence et passa outre sa peur, articulant difficilement, répétant « Je t’aime » C’était plus assuré, même si la nuance semblait ténue. « Juste toi, rien que toi » C’était ce dont il avait besoin, ce qu’elle avait du mal à avouer, c’était le seul espoir en ce bas monde, lui, celui qu’elle ne briserait pas. Elle avait amoché assez de garçon et le descendant Nott ne serait pas une énième victime, elle le refusait. Quand bien même ses jambes la lâchèrent.

Elle se sentit tomber et ferma ses mains sur les épaules d’Ezechiel. La dispute, les précipitations, l’aveux, tout cela l’avait fatigué et elle voulait ses bras, elle voulait dormir contre lui, comme cet été, se réveiller contre sa peau, simplement. Elle ferma les yeux une seconde alors que tout cela se gravait dans sa tête, pour toujours. Sans un mot, elle se jura de ne plus jamais le laisser comme ça, de ne plus jamais lui infliger pareil traitement. Elle ne savait pas si elle était capable de s'y tenir mais elle ne voulait plus ressentir la peine déchirante qui l'avait animé lorsqu'il avait manqué de partir.

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MessageSujet: Re: ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ]   ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ] EmptyMer 27 Juin - 23:19

À peine les mots avaient-ils franchit ses lèvres qu'il les regrettaient déjà. Peut-être était-ce trop tôt, peut-être le repousserait-elle encore car il était trop pressant ? Il retint sa respiration un moment alors que les secondes s'égrenaient lentement. Il ne voulait pas l'effrayer, la faire fuir, pas maintenant alors qu'il venait tout juste de la retrouver. Une profonde inspiration plus tard, elle le lui murmurait une fois de plus. « Je t’aime » et il en frissonna. C'était plus assuré, il l'aurait parié. Tremblant, faible, mais plus assuré. « Juste toi, rien que toi » Il esquissa un sourire avant de la sentir se dérober et instinctivement il enroula ses bras autour de sa taille pour la rattraper. Geste symbolique qui montrait bien qu'il ne la laisserait jamais tomber, que peu importait l'épreuve, il serait à côté d'elle comme l'anneau qu'il portait à son doigt, symbole du lien que le Destin avait tissé pour eux. Il enfouit son visage une nouvelle fois dans ses cheveux, un instant, avant de faire glisser ses mains jusqu'à ses cuisses et la soulever une nouvelle fois, dans un geste moins pressé que précédemment, beaucoup plus protecteur et tendre aussi. La tempête semblait si loin, les cris, les menaces et la douleur aussi, comme si au final ils avaient toujours été dans les bras l'un de l'autre. Il ne pouvait oublier le déchirement qu'il avait ressentit mais il lui suffisait de refaire tourner les mots que la belle venait de prononcer dans sa tête et son cœur se recollait de lui-même.

Comme un peu plus tôt, il se dirigea avec une assurance nouvelle près du lit et l'allongea une fois de plus dans cette couche qu'ils avaient partagés tout l'été. Il resta un moment contre sa peau, au-dessus d'elle sans l'écraser, le visage enfoui dans son cou tout en passant ses lèvres sur les veines qui ressortait sur sa gorge. C'était tout ce dont il avait besoin pour être heureux. Pouvoir sentir sa peau, la sentir contre lui au réveil, la serrer dans ses bras sans raisons apparentes. Les brefs moments qu'ils pourraient s'échanger dans la salle sur demande ne suffiraient sûrement pas à combler le vide qui se creusait quand, dans les couloirs, ils devaient se saluer comme de simples amis et poursuivre leur chemin comme si de rien n'était. C'était pesant à la longue et ils n'avaient aucune idée, aucune perspective pour leur avenir, ne sachant pas comment Rohàn ou Althéa réagiraient face à cette annonce. Mais ils s'en foutaient, s'ils n'avaient que quelques mois à vivre ensemble et bien ils les vivraient à fond et c'était tout ce qui leur importait. Se relevant un peu pour croiser son regard, il esquissa un sourire avant de pencher un peu la tête sur le côté et de murmurer, amusé. « J'espère bien être le seul. » Il l'embrassa, brièvement avant de rajouter un peu plus sérieusement. « Parce que tu es la seule pour moi. » Cela avait toujours été une évidence pour lui, à cause de la malédiction de son sang et parfois il oubliait qu'Alesya pouvait très bien tomber amoureuse d'un autre et le laisser en plan, l'excitation du mariage secret passée.

Il ferma les yeux pour chasser ses pensées désagréables, ce n'était pas vraiment le moment pour ça puis finalement roula sur le côté emportant la brunette avec lui. Désormais sur le côté, ils se faisaient toujours face, le jeune homme ayant rouvert les yeux pour détailler le visage de sa femme grâce à la clarté de la lune qui filtrait toujours par la grande baie vitrée de la chambre. Il naviguait souvent être rêve et réalité, ne sachant jamais si tout cela était bien en train d'arriver ou s'il était simplement en train de faire un de ces rêves atrocement réaliste et qu'il allait se réveiller d'un instant à l'autre. Tendant sa main vers la joue d'Alesya, il en dessina les contours, passant sur sa mâchoire pour remonter à ses lèvres. Non, tout cela était définitivement réel, il ne pouvait pas inventer de telles sensations, même dans le plus parfait des rêves. Au final, il la prit dans ses bras et l'amena encore un peu plus près de lui, quitte à l'étouffer dans la manœuvre. Il était comme un gamin retrouvant un ancien jouet avec lequel il avait tant de bons souvenirs, un gamin égoïste qui refusait de voir son jouet partir dans les mains d'un autre, ayant trop peur que ce dernier le garde. Mais ils étaient à l'abri, cachés de tous dans cette salle que l'on ne pouvait découvrir et il ferma les yeux, tentant de s'endormir sur cette pensée réconfortante qu'au moins pour cette nuit, ils seraient ensemble.
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Alesya Y. Lestrange
Alesya Y. Lestrange
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MessageSujet: Re: ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ]   ♣ Alezechiel ; Do-do-do your dirty worst, come out to play when you are hurt... [ HOT ] EmptyJeu 28 Juin - 15:10

Il l’empêcha de tomber. Symbolique. Il était là, solide, patient, attentif. Il était là quand elle changeait, quand elle faisait des efforts, il était là pour elle, toujours. L’idée était étrange, elle ne savait pas dépendre de quelqu’un, mais cela semblait pourtant plus naturel que prévu. Peut-être était-ce parce qu’ils étaient fait pour être ensemble, ou bien parce qu’ils se connaissaient depuis toujours… Aussi loin qu’elle puisse s’en souvenir, en remontant jusqu’à l’époque des jeux, des gouters, des poupées que l’on casse et des larmes de crocodile, en remontant jusqu’à l’époque des après-midi devenant théâtre de batailles épiques et d’aventures incroyables, Ezechiel avait été là, à ses côtés, toujours. Il l’avait défendu, protégé, elle avait fait pareil. Elle l’avait embêté, il ne l’avait jamais lâché. Meilleur ami qu’elle ne pouvait l’être, donc, surement… Ils avaient grandi ensemble et maintenant, ils se retrouvaient l’un contre l’autre. Les bras serrés autours de sa taille pour la tenir debout, il était là et quand bien même elle était prête à perdre connaissance, elle n’aurait changé la situation pour rien au monde.

Le matin viendrait, prendrait la douceur, prendrait la tranquillité. Le matin viendrait, ruinerait tout ça, elle n’était pas pressée, même si ça faisait d’elle une jeune femme fleur-bleue, une faible… au moins, elle était faible contre sa peau.

Il la souleva, un peu, et bientôt elle se retrouva allongée. Son poids contre elle était rassurant, ses souffles contre sa peau, apaisants. Elle aimait lorsqu’il restait là, entre ses jambes, à la regarder, à lui sourire, lorsqu’elle pouvait tendre les mains pour les passer sur ses joues, son cou, lorsqu’elle le voyait s’approcher. Elle aimait ses baisers, même si elle se souvenait de l’étrangeté du premier. Il datait de cet été, seulement, c’était lui qui avait commencé, venant trouver ses lèvres, maladroit, timide comme s’il s’apprêtait à se faire lyncher. Elle avait eu l’impression d’embrasser son frère, alors elle avait reculé, vivement, prête à lui demander à quoi il jouait… Et puis le gout s’était attardé sur ses lèvres et elle avait réalisé qu’étrangement, elle en voulait plus. Elle était revenue, se lovant entre ses bras pour échapper à l’évidence, à la peine, pour ne plus penser à Rohàn et Ange, à tout le reste… Au final, elle n’avait pas été aussi bien depuis longtemps et n’avait plus vraiment quitté ses bras. Aujourd’hui, ils étaient mariés. Personne ne le savait, c’était leur secret, un pacte surement immature mais qui la tenait debout. Savoir qu’il serait là, quoi qu’elle fasse, où qu’elle se perde, savoir que quoi qu’il arrive, il viendrait la relever, quand bien même elle râlait en jurant pouvoir se débrouiller.

Elle le laissa faire lorsqu’il s’allongea sur le flanc, la ramenant contre lui, caressant son visage comme s’il cherchait à l’apprendre par cœur. Ils étaient là, allongés l’un contre l’autre, en silence, jusqu’à ce qu’il souffle, en guise de réponse : « J'espère bien être le seul » Il vint trouver ses lèvres et elle sentit dans le baiser un gout d’inquiétude, comme s’il avait besoin qu’elle le rassure… « Parce que tu es la seule pour moi. » Elle déglutit, ne voulant pas songer pas à cette réputation qu’elle s’était forgée. Il n’y avait eu que deux garçons à qui elle avait été fidèle, il en faisait partie, cependant comme l’autre, Zane, il n’en savait surement rien. Alesya était constamment entourée de mâle, que ce soit des alliés, des sbires ou des ennemies et elle était si vive, si intense qu’il était bien souvent difficile de déterminer ce qui se tramait entre eux. Elle souffla longuement, chassant cette idée et elle remarqua qu’il avait fermé les yeux, tombant surement de fatigue. Les engueulades, les étreintes, l’heure tardive… C’était surement normal.

Le plus doucement possible, grimaçant parce qu’elle avait l’impression d’être aussi délicate qu’un hippogriffe aviné, elle glissa ses jambes entre celles d’Ezechiel pour se rapprocher et attendit un moment avant d’enchaîner le mouvement suivant. A des milles de se douter qu’il ne dormait pas réellement, elle tendit une main et vint à son tour caresser son visage, longuement, avec une tendresse insoupçonnée. Il était là et d’ici un an et demi, ils auraient le droit de fuir pour courir le monde, pour vivre comme il l’entendait. Son père chercherait surement à lui coller un époux choisi, comme il l’avait fait pour Rohàn, qui lui avait accepté et les Nott trouveraient surement une fiancée pour Ezechiel mais pour le moment, elle ne voulait pas y songer. Non, pour le moment, tout allait bien.

Jouant sur le fait qu’il était probablement assoupit, incapable d’autres aveux du genre sans qu’il y ai une sorte de déguisement, une protection, elle souffla tout bas : « Il n’y a que toi, depuis fin Juin… » Inconsciemment, il le saurait, au moins. Hormis l’incident avec Baesyl, qui n’était peut-être qu’une faute compréhensible, elle n’avait plus rien à se reprocher, de ce côté-là… Quoi que. Elle songea au baiser volé de Zane, elle songea aux manigances avec Loki, à la manipulation ratée avec Amadeus… Et elle se détesta immédiatement. Fermant les yeux, elle se força au calme. Non, elle n’était pas une créature atroce, elle ne lui ferait pas mal, ne le briserait pas… Elle avait pourtant l’impression qu’il l’aimait trop, plus qu’elle ne le méritait, qu’il serait prêt à beaucoup trop en encaisser. Tout bas, sombrant petit à petit dans un sommeil de plomb, elle répéta « que toi… » pour se convaincre et se jurer de faire attention.

Les mauvaises habitudes avaient cependant la peau très dure.
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