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 (ARIAH) ◭ dirty little secret, dear twin

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(ARIAH) ◭ dirty little secret, dear twin 1404036046-rang-membre
Siobhàn R. Finnigan
Siobhàn R. Finnigan
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MessageSujet: (ARIAH) ◭ dirty little secret, dear twin   (ARIAH) ◭ dirty little secret, dear twin EmptyLun 5 Aoû - 15:01

arsène & aelyriah
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(prévert) ▽ Tout simplement des nuages Qui crèvent comme des chiens Des chiens qui disparaissent Au fil de l'eau sur Brest Et vont pourrir au loin Au loin très loin de Brest Dont il ne reste rien.  
« Encore une heure de retenue vendredi soir, Miss Black. Et si la situation perdure, peut-être qu'une lettre expédiée à votre domicile serait plus efficace. » Cassante, le professeur Grenderwolf ne prit guère la peine de regarder l'énergumène qui saccageait la tranquillité de son cours. Quant à Aelyriah, celle-ci fit mine de n'avoir rien entendu, continuant d'écrire des proprietés sur son parchemin tout en pouffant de rire en silence, jetant un regard en coin à Ashara qui leva les yeux au ciel. Un léger sourire ornait néanmoins les lèvres de sa meilleure amie et inséparable, ce qui signifiait qu'elle venait de lui dire était amusant. Mais les bêtises et bavardages d'Aelyriah étaient lourds de conséquences : la preuve, une énième heure de colle venait de redorer l'emploi du temps de la Black. Avec peut-être une lettre destinée à son père en guise de bonus. Le soucis était que les menaces avaient peu d'effets sur la jeune femme. Si elle ne craignait pas le ministre en personne, il était clair que le reste avait tout aussi peu d'importance à ses yeux. « Dis Black, tu crois que tu serais milliardaire si t'étais rémunérée pour tes retenues ? » La pique de Goyle fut prononcé à voix basse afin que le professeur n'entende pas la chose. Il se trouvait derrière elle et son souffle avait chatouillé l'oreille d'Aelyriah, qui frissonna brièvement avant de se retourner avec rapidité et de lui assainer un coup bref sur le front. Au moment où ce dernier s'apprêtait à répliquer, Grenderwolf fit une rotation afin de se trouver face à ses élèves. Contraint de se retenir, il grommela quelques jurons inaudibles tandis qu'elle étouffa un rictus amusé. « Je vous relâche en avance, mais ceux qui n'ont pas terminé de prendre des notes restent et n'oubliez pas les corrigés du dernier devoir sur mon bureau. » annonça-t-elle de sa voix claire et féminine. Et ce fut un véritable brouhaha. Le cours de métamorphose avait été théorique, cette fois, ce que la majorité des élèves détestaient, et tous se précipitaient à présent vers la porte de sortie. Même Arsène, son frère jumeau, qui était pourtant un bon élève.

Le cours de métamorphose était un des rares qu'ils avaient en commun. En effet, ils n'étaient pas de la même maison : lui à Serdaigle, elle chez les vipères. Une différence relativement sidérante lorsqu'on voyait à quel point ils étaient proches. Soulagée et espérant échapper aux mains d'Amadeus qui n'avait certainement pas oublié qu'elle lui avait donné une légère claque au visage, Aelyriah se précipita également vers la sortie sans attendre Ashara. Au loin, son frère s'éloignait déjà, sa démarche rapide et élégante le menant vers l'escalier. Courant après Arsène, elle parvint à le rattraper aisément. On ne la surnommait pas Speedy pour rien. Saisissant la main de son jumeau, elle glissa ses doigts entre les siens, d'humeur à lui offrir de son temps. Car à force de lézarder en compagnie de ses camarades serpents ou d'Ashara, il arrivait qu'elle le négligeait... mais pas autant qu'Arianna, sauf que c'était une toute autre affaire concernant la benjamine de la fratrie. « Toi, tu viens. » lança-t-elle avec énergie, l'entraînant dans un couloir vide du quatrième étage sans attendre une réponse de sa part. Autoritaire, il lui arrivait souvent de décider à la place d'autrui sans qu'ils ne puissent broncher. Arsène n'avait pas dégagé ses doigts des siens. Il ne le faisait jamais, toujours heureux de passer quelques minutes avec sa soeur favorite. « Tu ne fais rien après, non ? J'ai envie de rester avec toi, aujourd'hui. » Cajoleuse, elle le lâcha, s'installant en tailleur contre le mur de pierres, l'invitant à prendre place à ses côtés. Elle tendit le cou, lui adressant un sourire radieux, qu'il lui rendit... mais avec moins de force. Le regard d'Arsène semblait légèrement soucieux. « Qu'est-ce que t'as ? Ta dernière copine t'a plaqué pour que tu tires une tronche de ce type ? » l'interrogea-t-elle avec entrain, taquine, comme à son habitude.
(c) AMIANTE

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MessageSujet: Re: (ARIAH) ◭ dirty little secret, dear twin   (ARIAH) ◭ dirty little secret, dear twin EmptyVen 9 Aoû - 10:04

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le cours de métamorphose touchait presque à sa fin et, en tant qu'élève appliqué et consciencieux, Arsène prenait des notes avec soin, écoutant sérieusement les propos du professeur Grenderwolf. Cependant, pour la énième fois, celle-ci s'arrêta pour reprendre Aelyriah, sa propre jumelle, qui se faisait remarquer depuis le début de l'heure. Avec une mine dépitée, il leva les yeux au ciel en comprenant qu'elle était encore en train de bavarder avec Ashara, leur cousine ô combien infréquentable. Tentant de reprendre là où il s'était arrêté sur son parchemin, il fut ensuite coupé par Ezechiel Nott, son meilleur ami, qui lui donna un coup de coude. Une œillade agacée plus tard, il comprit pourquoi son camarade avait attiré son attention ; un peu plus loin, Amadeus Goyle était penché sur sa jumelle et lui murmurait des propos à l'oreille. Dégouté tout autant d'être brutalement énervé, il serra sa plume entre ses doigt et se surprit à la casser. Sa soeur ne sembla pas se laisser démonter puisqu'elle lui donna un coup discret au visage. Mais le mal était fait. Et en plus d'être passablement irrité, il venait de se priver bêtement de sa seule chance de récolter une note correcte à son futur devoir. Fort heureusement, la sonnerie le sauva à cet instant et il se dépêcha de ramasser toute ses affaires pour sortir d'un pas vif, bien décidé à passer le reste de sa matinée au calme. N'attendant aucuns de ses amis, il retrouva les courants d'airs des couloirs de l'école et respira un bon coup, soulagé. Sans comprendre pourquoi, Arsène s'était sentit oppresser en voyant Aelyriah se faire alpaguer par Goyle. Il détestait l'idée qu'on puisse l'approcher autant sans qu'il n'ait son mot à dire. La jalousie et la possessivité étaient deux sentiments qu'il ressentait depuis leurs naissances, n'aimant pas partager ce qu'il considérait comme étant sien. Parfois, Opale s'amusait à le taquiner en disant qu'il ressemblait à un gosse capricieux qui refusait de partager ses jouets. L'idée était troublante mais réaliste.
Dépassant des groupes de deuxième année, Arsène fut brusquement arrêté dans son élan en sentant des doigts enlacer les siens. Il n'eut pas même besoin de regarder pour comprendre qu'il s'agissait de sa jumelle. Tous les deux avaient un lien si fusionnel que même aveugle, Arsène aurait pu la retrouver n'importe où. Il la sentait, comme si elle était sa propre moitié, comme si une infime partie d'elle était ancrée en lui. « Toi, tu viens. » ordonna-t-elle d'un ton qui n'était pas préférable de défier. Plutôt passif, Arsène se laissa docilement entrainé dans un autre couloir, un peu plus éloigné de ce qu'on appelait communément Le Grand Boulevard du quatrième étage - tout simplement parce que c'était un des chemins les plus emprunté à Poudlard. Généralement, il n'était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds et à se laisser dicter sa conduite mais là, il ne s'agissait pas de n'importe qui et Aelyriah savait qu'elle aurait pu faire n'importe quoi de lui sans qu'il ne se plaigne une seule fois. La concernant, il se pliait en quatre rien que pour la voir sourire. Gardant ses doigts entre les siens, il caressa d'un geste tendre son pouce à l'aide du sien, curieux de savoir ce qu'elle lui voulait. « Tu ne fais rien après, non ? J'ai envie de rester avec toi, aujourd'hui. » Bien que, sans explication rationnelle, il avait été énervé contre le comportement de cette dernière durant le cours de Grenderwolf, il était plus apaisé maintenant qu'ils étaient seuls et qu'il savait qu'il pouvait l'avoir pour lui tout seul un moment. Mais voilà, l'envie n'était pas autant présente qu'à la normale.

Et pour cause. Depuis quelques temps, le blondinet était victime d'un harcèlement constant ; il recevait des missives d'un pseudo témoin qui aurait vu Aelyriah blesser presque mortellement un individu à cause d'un maléfice de magie noire qui aurait mal tourné chez les Selwyn. Étant donné que sa sœur avait passé une partie de l'été chez leur cousine, ça tenait la route mais Arsène n'arrivait pas à croire une seule minute qu'elle pratiquait la magie noire. Ce n'était pas son genre, ce n'était pas la fille avec qui il avait grandit. Et pourtant... Inconsciemment, il était en proie aux doutes et avait donc eut pour habitude de fuir la compagnie de sa jumelle - dont il raffolait, d'habitude. Mais il n'arrivait pas à lui mentir et faire comme si tout allait bien et il ne savait pas comment aborder le sujet sans la fâcher. C'était un terrain mortellement glissant. « Qu'est-ce que t'as ? Ta dernière copine t'a plaqué pour que tu tires une tronche de ce type ? » dit-elle alors d'une voix amusée, ce qui le sortit de sa torpeur. Il l'observa et remarqua qu'elle s'était déjà nichée contre le mur, assise par terre à n'attendre plus que lui. Il soupira et se demanda un quart de secondes si elle était au courant pour Arya et lui, puis balaya cette pensée d'un geste, ne voulant pas penser à sa petite-amie alors qu'il y avait des problèmes plus importants à résoudre ici. Il hésitait à s'assoir à ses côtés, ne sachant pas quelle attitude adopter puisque jamais il ne s'était retrouvé dans cette situation. Tout en passant une main dans sa nuque, il se décida finalement à prendre la parole, conscient que ce blanc n'était pas la meilleure solution pour arranger les choses. « Très amusant, tu sais bien qu'on ne me largue jamais. » souffla-t-il avec un petit rictus. Doucement, il s'accroupit face à elle et glissa sa main dans la sienne. D'un geste protecteur, il lui caressa la joue de l'autre et la regarda longuement dans les yeux. Comme s'il cherchait à savoir la vérité à travers ses magnifiques prunelles bleutées. Ne dit-on pas d'ordinaire que les iris sont les miroirs de l'âme ? Et pourtant, il ne voyait rien. Rien mis-à-part la sœur qu'il avait toujours aimé et protégé en dépit de leurs différences et divers conflits - parfois sans intérêts. Il soupira en sentant son regard de braise sur lui, comprenant visiblement qu'elle cherchait à élucider ce qu'il se passait. « Je...  » Il s'apprêta alors à tout lui déballer : l'histoire des lettres anonymes, le maléfice, ses doutes quant à sa fascination pour la magie noire. Tout. Puis, il les revit encore gamins, tranquillement installés dans ce lit qu'ils avaient partagés jusqu'à récemment, en train de jouer et parler dans leur langage codé, se jurant pour toujours qu'ils se diraient la vérité et ne laisseraient jamais rien les séparer. Il flancha. « Je suis juste super fatigué. Il y avait une fête assez arrosée, hier, dans ma salle commune pour l'anniversaire de Ezechiel. Du coup, j'ai pas mal de sommeil à rattraper et la tête dans mon balais de Quidditch. » Il bailla, confirmant alors ses dires. A proprement parler, ce n'était pas une fête mais plus une réunion de l'Ordre qui avait duré jusqu'à tard dans la nuit. Mais, connaissant les positions d'Aelyriah, il préféra déformer la vérité. Voulant la taquiner et tout faire pour qu'elle ne remarque pas son regard fuyant, il lui ébouriffa les cheveux et lui offrit son grand sourire enfantin. Puis, il s'installa à ses côtés et posa sa tête sur son ventre. « Alors... Toi et Amadeus ? » demanda-t-il d'une voix qui se voulait neutre malgré l'horrible compression qu'il ressentait au cœur. Au fond, tout ce qu'il cherchait, c'était un échappatoire, n'importe quoi qui pourrait changer les idées de sa jumelle pour qu'elle ne remarque pas les doutes qui lui mordaient les entrailles.
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(ARIAH) ◭ dirty little secret, dear twin 1404036046-rang-membre
Siobhàn R. Finnigan
Siobhàn R. Finnigan
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MessageSujet: Re: (ARIAH) ◭ dirty little secret, dear twin   (ARIAH) ◭ dirty little secret, dear twin EmptyVen 9 Aoû - 19:20


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Aelyriah et Arsène. Deux destins liés à jamais, deux tempéraments opposés. Ils étaient les premiers jumeaux au sein de la famille Black et d'ailleurs, selon leur mère, il était plutôt rare que deux bambins naissent le même jour chez les familles de sang-pur. Ayant grandi dans le même ventre, il était certain qu'ils ne pouvaient que s'entendre et s'aimer malgré tout. Car ils avaient de quoi ne pas s'apprécier. Tandis qu'Arsène était plus raisonnable et bon - malgré qu'il se montrait très joueur lorsque l'envie lui prenait - Aelyriah était autre. Intrépide, faisant montre d'une arrogance certaine et d'un tempérament des plus orageux. Elle était également une élève dissipée : bien qu'excellant en pratique, elle éprouvait des difficultés à l'écrit et bégayait parfois lorsqu'elle se mettait à lire en public. Scolairement parlant, ils étaient des opposés aussi. Dans une autre vie, ils auraient pu se haïr, peut-être. Fort heureusement, ce n'était pas le cas. Car même malgré la déception ressentie par Arsène lorsque sa soeur se fit expédiée chez les Serpentard, ce détail ne parvint guère à changer leur relation fusionnelle. Comme s'ils étaient cousus l'un sur l'autre. Des êtres indétachables. Souvent, les camarades serpents d'Aelyriah ne se gardaient pas de lui faire remarquer qu'elle n'avait rien à faire avec Arsène, qu'il n'était qu'un traître à son sang. L'énergumène n'en avait que faire, pour elle, son jumeau restait le plus beau des hommes. Il était celui qu'elle préférait par-dessus tout. Malheureusement, elle ne le montrait pas assez et c'était bien pire depuis qu'elle avait mis les pieds à Poudlard. Elle s'était amusée à tourmenter le bienveillant Arsène en s'entichant littéralement de leur cousine Ashara - qui était devenue son inséparable - sans prévoir qu'il allait lui rendre la pareille en se pavanant avec Opale partout dans le château. A cette époque, Aelyriah était persuadée qu'Arsène n'était même pas capable de faire du mal à une mouche et elle ne le connaissait pas rancunier. Elle s'était trompée en constatant qu'il était capable de répliquer à ses caprices et divers assauts. Il s'était vengé d'elle en voyant qu'elle le délaissait quelque peu, c'était indéniable.

Parfois, elle se surprenait à vouloir la souffrance d'Arsène. Sauf que quand il n'allait pas bien, elle était bel et bien la première à se précipiter à son secours, morte d'inquiétude. Elle était prête à lui offrir ses prunelles s'il perdait les siennes, prête à lui donner sa propre vie s'il la réclamait. Dans ce cas précis, elle préférait le faire rire. Il n'avait pas l'air dans son assiette. « Très amusant, tu sais bien qu'on ne me largue jamais. » Le rictus d'Arsène soulagea la jeune femme. Au moins, il était encore lui-même. Le Serdaigle avait hérité du charisme des Black et il n'était pas surprenant de voir une horde de demoiselles lui courir après. Il avait eu de nombreuses petites-amies, mais rien de bien sérieux. Mais maître des chuchoteurs, elle avait entendu dire qu'il fréquentait actuellement Arya Grant, une élève de sixième année qui étudiait chez les Gryffondor. L'idée lui était fortement déplaisante et elle n'en avait pas encore parlé à Arsène, car elle était certaine que l'idylle n'allait pas durer. C'était éphémère.

Surprise, elle observa son frère s'accroupir face à elle, glissant sa main dans la sienne et de l'autre, lui caressant la joue tout en la fixant droit dans les yeux, comme s'il cherchait à y déceler les émotions qui pouvaient y défiler. Tu resteras aveugle amour, le sais-tu ? Il se leurrait. Le regard d'Aelyriah était toujours peu expressif, sauf lorsqu'elle le voulait. La particularité de son regard résidait en cette flamme ardente, qui brûlait sans pouvoir se consumer. De magnifiques yeux bleus, disaient-on, où on pouvait seulement y lire de la passion. Le soupir d'Arsène fut un signe de défaite et elle esquissa un sourire exquis, inclinant légèrement son visage sur le côté. Il cherche quelque chose. Je déteste lorsqu'on me regarde de la sorte, venant de lui, c'est encore pire. Ses pensées ne furent pas dévoilées au grand jour. La garce feignait l'idiotie avant d'attaquer. Quelque chose se tramait et manifestement, elle ignorait quoi. « Je...  » Aelyriah arqua un sourcil, ce qui signifiait clairement qu'elle attendait des réponses. Qu'avait-il ? Elle était sûre qu'il n'était pas un état des plus normaux. Les traits d'Arsène semblaient tendus, cela ne lui plaisait pas. Son « Je...  » évasif suintait un mensonge qui approchait lentement, mais dangereusement. Il me prend pour une idiote. « Je suis juste super fatigué. Il y avait une fête assez arrosée, hier, dans ma salle commune pour l'anniversaire de Ezechiel. Du coup, j'ai pas mal de sommeil à rattraper et la tête dans mon balais de Quidditch. » Des élèves de Serdaigle, adeptes de soirées arrosées ? Silencieuse, l'envie de le gifler la démangeait mais elle ne lèverait pas la main sur lui. Elle l'aimait trop pour ça et pour l'instant, il ne l'avait jamais déçu. Pas au point de mériter un tel coup. D'ailleurs, l'anniversaire d'Ezechiel était en octobre. Même s'il n'était pas son meilleur ami à elle, Aelyriah le connaissait assez pour savoir sa date de naissance. Arsène la prenait pour une otarie aux neurones constipées.

Il lui ébourriffa les cheveux, ce qui l'agaça d'autant plus car elle n'aimait pas être décoiffée, elle qui accordait une grande importance à son apparence. Elle eut une moue fâchée, le laissant néanmoins poser sa tête sur son ventre. Aelyriah ne pouvait résister à ce grand sourire d'enfant qu'il portait sur sa face d'ange, l'espace de trois secondes, elle oublia qu'il n'était qu'un abominable petit menteur. « Alors... Toi et Amadeus ? » La question aggrava la situation. Le coeur de la Serpentard fit un bond intérieur et elle ne put s'empêcher de sursauter. Elle se reprit rapidement, éclatant d'un rire qui résonna dans le couloir obscur. Amadeus Goyle. Voilà que sa colère s'était définitivement estompée : Arsène avait eu tort d'aborder le sujet, cela la rendait trop spontanée, elle oubliait le reste avec une facilité déconcertante à chaque fois qu'Amadeus était dans les parages où qu'on parlait de lui. « Je ne vois pas où tu veux en venir avec tes interrogations, il n'y a rien entre Amadeus et moi. C'est qu'un emmerdeur. » Rectifions le tir ma chère, c'est toi l'emmerdeuse. Pas faux. C'était elle qui avait commencé cette pseudo-guerre. Enfin, en tout cas, elle était l'élément déclencheur. Si elle n'aurait pas été si maladroite en la présence d'Amadeus, ce dernier adopterait une attitude plus correcte envers elle. Le problème était qu'elle était attirée par Goyle, ce qui était dramatique sachant que dès qu'elle s'entichait d'un garçon, elle se mettait à avoir deux mains gauches. En temps habituel, elle était très adroite, toujours très gracieuse. Elle n'avait pas très envie d'aborder le sujet avec Arsène. Ils n'avaient jamais évoqué ce garçon auparavant mais elle pouvait être sûre que son jumeau n'appréciait guère son camarade serpent. Arsène n'avait pas les mêmes fréquentations qu'elle. Il ne pouvait pas la comprendre. Ce fut en cherchant un sujet autre qu'Amadeus qu'elle se rappela subitement que son frère lui avait menti, précédemment. On ne m'échappe pas, je finis toujours par me souvenir, et très vite. D'un air des plus naturels, elle s'abaissa au niveau d'Arsène et baisa son front avec tendresse, se redressant pour finir les doigts enfouis dans la chevelure blonde de son jumeau. « Après une soirée arrosée, c'est vrai que t'es complètement paumé... mais pas assez pour avoir ces petites rides soucieuses. » déclara-t-elle d'un ton faussement candide. Arsène se devait donc de savoir qu'elle n'était pas née de la dernière pluie : lorsqu'elle usait d'une voix enfantine, cela n'était pas un bon présage. Suis pas conne, peut-être trop impétueuse mais loin d'être idiote, c'est bien connu. Elle songea alors au moment où Arsène l'avait longuement observé, quelques minutes auparavant. L'idée d'avoir commis une lourde erreur envers lui était terrifiante... sauf qu'elle était certaine de n'avoir rien fait pour qu'il se fâche contre elle. Cela faisait bien longtemps qu'elle ne l'avait pas embêté. « T'es fâché parce que j'ai eu un Piètre à l'interro écrite ou parce que je parle trop en cours ? J'sais pas, dis-moi. » Elle ne put contenir ses inquiétudes, ces mots s'étaient envolés avant même qu'elle ne réfléchisse. Parce que mis à part ses mauvaises notes à l'écrit, Aelyriah ne voyait pas ce qui clochait chez elle. Vraiment pas. Ou plutôt, il ne peut pas savoir l'inconnaissable, c'est impossible. Ou peut-être que c'était lui qui avait un problème et qu'il avait peur d'être jugé par sa jumelle. Cela était possible. « Si tu as un problème, tu peux m'en parler. Tu sais que je donnerais tout pour pouvoir t'aider... t'es mon seul frère. »
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MessageSujet: Re: (ARIAH) ◭ dirty little secret, dear twin   (ARIAH) ◭ dirty little secret, dear twin EmptyLun 9 Sep - 21:03

Couché par terre, la tête reposant sur le ventre plat de sa sœur, Arsène aurait presque pu croire que tout était normal et que ce n'était qu'une banale journée de plus ici bas. Mais ce n'était pas le cas. Tout était embrouillé dans son esprit et la fatigue n'arrangeait rien. Il aurait juste aimé profiter de cette instant et mettre son cerveau en veille le temps de pouvoir savourer une simple étreinte avec sa jumelle. Il était anxieux, trop maladroit lorsqu'il se mettait à lui mentir, comme si son subconscient était contre l'idée de garder un secret trop pesant sur ses épaules sans pouvoir se confier à elle. Peut-être était-ce l'influence qu'elle avait sur lui ou peut-être était-ce simplement ce lien si unique qui arrivait à les lier d'une manière étroite et intime. Ils auraient pu tout partager par un seul regard et leurs silences valaient mieux que tous les mots réunis. Face à cette réalité, Arsène se maudit intérieurement. Oui, il avait été stupide d'éviter le sujet et de lui cacher la vérité. Elle comprendrait. Toujours. Comme lui savait lorsque quelque chose clochait ou qu'elle avait besoin de lui. C'était viscéral, bien trop puissant pour être ignoré. Il était d'ailleurs persuadé, que d'une manière ou d'une autre, si elle se trouvait être en mauvaise posture, il pourrait le sentir. Même si des milliers de kilomètres les séparait. Après tout, ils n'étaient pas seulement jumeaux ou du même sang, ils étaient un tout. Tout en fermant les yeux et en prenant un air qui se voulait détaché, le blondinet sentait ses lèvres lui brûler, poison qu'était la trahison qu'il n'arrivait à guérir. Il le lui avait toujours tout dit, tout confié sans une moindre hésitation. Pourquoi aujourd'hui, ce n'était pas le cas ?

Il se mordit la lèvre et comprit que c'était simplement parce que l'affaire était délicate. Il avait des doutes sur sa personne simplement à cause de rumeurs infondées provenant d'un harceleur probablement en manque d'affaires croustillantes. Elle l'aurait forcément mal prit et il l'aurait blessé par son comportement hésitant. Après tout... Quel frère digne de ce nom soupçonnerait sa propre chair d'obscurs méfaits ? Il soupira et reporta son attention sur la brunette. Pendant un instant, il crut qu'elle était perdue dans ses pensées et qu'elle éviterait sa question, comme elle le faisait si souvent quand il commençait à lui parler de garçons. Mais ce ne fut pas le cas. Bien au contraire. Sans crier garde, elle se mit à rire d’une façon démesurée et fausse, si bien qu’il fronça les sourcils et l’interrogea du regard. Ne comprenant pas, de un, une si forte réaction de sa part et n’appréciant pas, de deux, qu’elle gigote autant alors qu’il était confortablement installé sur elle. « Je ne vois pas où tu veux en venir avec tes interrogations, il n'y a rien entre Amadeus et moi. C'est qu'un emmerdeur. » Arsène haussa directement un sourcil, perplexe. S'il avait voulu l'enquiquiner en lui posant cette question et en essayant de changer de sujet, il n'aurait jamais imaginé qu'il toucherait un point sensible. Amadeus Goyle ? Vraiment ? Sa sœur jumelle ne pouvait pas craquer pour lui. C'était impossible et impensable. Cet espèce de gorille sans cervelle n'était qu'une brute et un illettré qui ne savait prononcer un mot sans paraitre pour un profond demeuré. De plus, il était fils de mangemort. Une ordure rien de plus. Absolument pas assez bien pour Aelyriah. Et elle le savait, c'était certain. Aussi, le blond préféra ignorer son comportement spontané et le ton de sa voix qui tremblait légèrement quand elle avait prononcé son prénom. Il n'en était rien. C'était impossible.
De toute manière, personne ne méritait sa sœur. Elle était trop parfaite, juchée sur un piédestal qu'il lui avait construit au fils des années, tel le frère protecteur qu'il était. Au fond, il rêvait de voir son double féminin célibataire à vie. Égoïste, il ne voulait qu'aucuns mâles à part lui ne puisse poser les mains sur elle. N'était-ce pas de cette manière qu'ils avaient toujours fonctionné ? N'était-ce pas lui le seul et l'unique homme de sa vie ? Si, bien évidemment. Et entêté comme jamais, Arsène refusait de voir un autre schéma de vie pour Aelyriah que celui qu'il avait tracé pour elle. Jamais, ô grand jamais il n'accepterait un prétendant à son bras. C'est alors qu'il sentit la demoiselle se baisser légèrement pour toucher son front, ses fins doigts se perdirent peu après dans sa longue chevelure blonde. Faussement blonde, puisqu'elle ne touchait là que superficialité au travers de ses cheveux. Encore une fois, une tentative pour le jeune homme de se fondre dans la masse et de faire oublier à tout le monde le dur patronyme qu'il portait sur ses épaules. Il adorait quand elle tripotait malicieusement sa tignasse, ainsi il ferma les yeux en profitant de ce moment de délice.

Rares étaient les fois où il avait l'occasion de passer un moment privilégié avec la vipère et il ne put s'empêcher de penser que ça lui manquait. De ne plus la voir comme avant. De ne plus la serrer dans ses bras tous les matins. De ne plus la sentir contre lui la nuit. Peut-être étaient-ils trop fusionnels et n'arrivaient donc pas à avancer sans se tenir la main. Si Arsène voyait dans leur relation une perfection symbolique de tendresse, d'autres voyaient quelque chose de malsain. Les pipelettes de l'école se donnaient à cœur joie lorsqu'il s'agissait de parler des jumeaux Black. Bien heureusement, il avait Aelyriah à ses côtés qui faisait trembler la terre entière par ses regards noirs et sa maitrise audacieuse dans l'art des joutes verbales. Avec elle, il était fort. « Après une soirée arrosée, c'est vrai que t'es complètement paumé... mais pas assez pour avoir ces petites rides soucieuses. » En entendant la petite voix enfantine qu'elle prenait, Arsène sut directement qu'il était dans un crottin de centaure. Il se contenta, cependant, de serrer la mâchoire et de garder les yeux clos. Il la connaissait assez pour dire qu'elle n'attendait que ça, juste pour le faire culpabiliser de lui avoir mentit avec aussi peu de crédulité. Au lieu de tourner autour du pot comme un parfait crétin, il aurait dû lui dire. Lui parler de ses doutes, de ces lettres anonymes qu'il recevait depuis un certain temps et de sa peur bleue de la voir tomber dans quelque chose de trop sombre pour lui. Trop noir pour qu'il puisse la suivre dedans et que leurs chemins se séparent indéniablement. Il voyait une fissure se faire dans son esprit entre eux et il ne supportait pas cette image. Sa sœur était son seul point d'ancrage ici bas. Que deviendrait-il si elle lui tournait le dos et préférait une magie trop funeste à lui ? « T'es fâché parce que j'ai eu un Piètre à l'interro écrite ou parce que je parle trop en cours ? J'sais pas, dis-moi. » Il rouvrit les yeux en sentant l’inquiétude percer dans sa voix. Il aurait du répondre à cet instant par la négatif et la rassurer, lui dire de ne plus y penser et de changer de sujet. Il aurait du changer de sujet d'un ton léger tout en plaisantant bêtement, comme il savait si bien le faire. Mais il se contenta de secouer vaguement la tête sans rien rajouter. Elle parut s'en soucier davantage. « Si tu as un problème, tu peux m'en parler. Tu sais que je donnerais tout pour pouvoir t'aider... t'es mon seul frère. » Il lâcha un profond soupir de culpabilité avant de se redresser pour s'assoir à ses côtés. Voilà qu'elle pensait que c'était lui qui avait des problèmes. Un instant, il eut une pensée pour Arianna et se demanda comment est-ce qu'elle réagirait en les voyant ainsi, dans une ambiance si tendue sans raison apparente. Elle ne serait certainement pas contente, d'après lui - la réalité étant tout autre. « Je vais bien, Lyriah. Et je ne t'en veux pas, pour quelque raison qu'il soit, alors détends-toi. » souffla-t-il en liant ses doigts aux siens d'un geste qui se voulait rassurant. Le problème étant qu'il ne savait pas comment aborder la chose. Il pataugeait dans cette situation sans savoir comment s'en sortir. Et bien qu'il était d'ordinairement courageux, il aurait bien aimé être lâche pour s'enfuir sur cette dernière note de vérité. Car non, même s'il était enclin à des suspicions, il ne lui en voulait pas. Jamais. Il embrassa alors la paume de sa main, prit une grande inspiration et se lança : « J'ai besoin que tu sois honnête avec moi sur un point. Et quand je dis honnête, c'est vraiment honnête. Je veux la vérité, parce que ça me ronge depuis longtemps et parce que tu sais très bien que je resterai toujours là quoi qu'il arrive. » Il s'arrêta en sentant les battements de sa jumelle s’accélérer via leurs mains liées. En fermant les yeux, il pouvait presque entendre son palpitant résonner en lui et sentir son stress augmenter. Serait-il possible que ce qu'il redoutait soit vrai ? Que ce harceleur complètement barge était finalement dans le vrai depuis tout ce temps ? Pour éviter qu'elle essaye de lui mentir, il se plaça pile devant elle et se reposa sur ses genoux. Si jamais elle tentait de nier ou de l'embobiner, il le verrait. De toute manière, elle n'avait pas le droit de lui sortir un mensonge aussi gros sans pouvoir le regarder dans les yeux. Ils se l'étaient promis. « Est-ce que c'est vrai que tu as blessé quelqu'un presque mortellement chez les Selwyn en pratiquant la magie noire ? » La question était finalement sortit comme s'il avait apprit son texte par cœur et qu'il le récitait tout bêtement. Son estomac se contracta et avec une impatience démesurée, il la scrutait sans ciller une seule fois. Sachant que ses réactions seraient ce dont il avait besoin pour connaitre la réponse à son interrogation.
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Siobhàn R. Finnigan
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MessageSujet: Re: (ARIAH) ◭ dirty little secret, dear twin   (ARIAH) ◭ dirty little secret, dear twin EmptyMar 22 Oct - 19:02

Cela faisait un petit bout de temps qu'elle n'avait pas croisé son jumeau. Elle avait espéré partager un bon moment avec Arsène, à rire et discuter de tout et de rien, sauf qu'elle avait la drôle d'impression que ça n'allait pas être le cas. La mine qu'il affichait n'était pas aussi décontractée qu'en temps habituel - voir pas du tout - et de plus, Aelyriah avait deviné qu'il lui avait menti concernant le pourquoi du comment de son humeur sombre. Deux détails qui suffisaient pour lui faire savoir que ça ne roulait pas. N'étant pas de celles qui passaient par quatre chemins, elle ne s'était pas ménagée pour l'interroger à ce sujet. « Je vais bien, Lyriah. Et je ne t'en veux pas, pour quelque raison qu'il soit, alors détends-toi. » Arsène lia ses doigts entre les siens, tandis qu'elle haussait les sourcils. Je vais bien. Ce n'était que du bluff. Nés ensemble, foutus dans une relation fusionnelle, comment pouvait-il croire ne serait-ce qu'un instant qu'elle était incapable de sentir son mal-être ? Voilà qu'elle se mettait à lui en vouloir. Car d'entre eux, c'était lui le meilleur. Cela avait toujours été le cas. Arsène avait toujours été celui qui avait absolument tout pour plaire : bienveillant, courageux, séduisant, studieux. Aelyriah, elle, était plus mauvaise bien qu'elle partageait des qualités semblables à son frère sur quelques aspects. Elle était peut-être la version mesquine du Serdaigle. Alors, le voir là à proférer des mensonges la révoltait au plus haut point. Arsène n'était pas bon menteur, c'était un jeune homme droit. Le voir sous un autre angle l'énervait. Aelyriah le sentit embrasser la paume de sa main tandis que son regard clair était rivé sur le mur qui lui faisait face. Le sang lui montait doucement au cerveau, elle éprouvait la violente envie de pousser son jumeau au sol et de lui faire regretter son attitude. Elle abaissa néanmoins ses yeux bleus vers la bouille blonde d'Arsène lorsqu'il reprit la parole.

« J'ai besoin que tu sois honnête avec moi sur un point. Et quand je dis honnête, c'est vraiment honnête. Je veux la vérité, parce que ça me ronge depuis longtemps et parce que tu sais très bien que je resterai toujours là quoi qu'il arrive. » La scène prenait une tournure qu'elle n'avait pas prévu. Cela n'était guère plaisant, car elle sentait à présent le danger se rapprocher. Honnête ? Oh, ça elle pouvait l'être avec Arsène autant qu'elle ne l'était pas forcément avec autrui quand elle le voulait. La Serpentard n'avait jamais menti à Arsène. Ou chaque fois qu'elle s'y essayait, il devinait rapidement sa fourberie dans les secondes qui suivaient et elle se retrouvait contrainte à lui dire la vérité. Donc, il était inutile qu'elle feinte. Le problème était qu'elle se demandait bien qu'est-ce qu'elle avait pu lui faire. Elle était incapable de faire du mal à son jumeau, c'était chose certifiée. Personne n'allait se risquer à débattre à ce sujet.
« Est-ce que c'est vrai que tu as blessé quelqu'un presque mortellement chez les Selwyn en pratiquant la magie noire ? » Et ce fut la chute.
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13.08.2021

« Black ! Poor whore... » Et elle continuait de rire, sa silhouette gracile fuyant celle plus colossale du jeune homme. Elle aimait ce jeu qu'ils avaient, de faussement se haïr et de s'insulter. A présent, voilà qu'elle s'enfonçait davantage dans les buissons de Pevensey House, certaine qu'il ne la retrouverait pas. Amadeus n'était pas très doué pour la saisir, elle qui était experte en fuite. Lorsqu'elle était enfant, elle avait toujours vaincu autrui au cache-cache. Ce n'était pas maintenant que cela allait changer. Les cris du Goyle se firent alors lointains, tandis qu'Aelyriah se retrouvait face à une grande fontaine. Fatiguée par sa course, elle s'étala alors sur le sol, admirant le ciel d'un bleu myositis. La chaleur était cuisante. La voix d'Amadeus s'était évanouie, la laissant seule. Ses cheveux bruns ondulaient sur l'herbe et elle se demandait combien de temps il allait falloir à Ashara et Amadeus pour mettre la main sur elle. Aelyriah se sentait bien là où elle était, éloignée de tout. C'était d'ailleurs l'endroit idéal pour s'entraîner à un des maléfices qu'elle avait lu dans un grimoire avec Ashara. Se levant allègrement, la jeune femme sortit sa baguette magique, vérifiant qu'il n'y avait personne à l'horizon. Le buisson était une cible idéale. Visant la chose, elle prononça l'incantation. Un éclair violet fusa alors et calcina quelques branches. Elle continua sur sa lancée plusieurs fois... jusqu'à qu'un jeune homme tomba alors à la renverse, une partie du visage brûlé, étendu sur le sol et vibrant sans pouvoir s'arrêter. Aelyriah comprit alors qu'il se trouvait derrière le buisson au moment où elle avait jeté le maléfice et horrifiée, fit un pas en avant afin de voir comment le sorcier allait... avant de se rappeler qu'elle risquait de gros ennuis si elle restait dans le coin.


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Cet horrible souvenir était revenu dans sa mémoire. Aelyriah avait absolument tout fait pour ne pas s'en rappeler. Mortifiée par la culpabilité, elle avait même bu une potion spéciale afin de ne pas s'en souvenir, sauf que l'antidote n'avait plus effet une fois qu'autrui évoquait ce sujet directement avec elle. C'était ce que son frère venait de faire. Elle se rappela alors avoir couru jusqu'à l'intérieur de Pevensey House et avoir agi comme si de rien n'était, incapable de dire la vérité à Ashara ou même à Amadeus. La Serpentard n'avait pensé qu'à son propre intérêt, jusqu'à qu'on retrouve le corps du jeune homme et qu'on l'emmena à Ste-Mangouste de justesse. A présent, cette personne se trouvait être plongé dans le coma. C'était Brandon Hales, un des architectes qui travaillait pour la société du père d'Ashara. Un jeune homme prometteur à qui elle avait bousillé les ambitions. Il avait même une épouse et une soeur absolument ravissante, qui ne risquaient pas de le revoir de sitôt. Et elle n'avait rien fait pour arranger les choses. Elle avait commis un crime. Durant des semaines, avant de prendre sa potion, Aelyriah s'était demandée qu'est-ce qu'il allait advenir d'elle si jamais elle aurait le courage d'en parler à sa famille. Son père ne lui aurait jamais pardonné le geste. Et Arsène... lui était face à elle et attendait une réponse, ses yeux plongés dans ceux de sa jumelle. Parce qu'elle était incapable de lui mentir s'il la regardait ainsi. « Je... » Elle s'interrompit, à court de mots. Si elle ne lui disait pas, Aelyriah s'enfonçerait davantage dans le mensonge et risquait fortement d'être prise dans une sorte de spirale infernale. Puis un jour ou l'autre, tout finissait par se savoir. Alors, l'infime partie d'elle que le Choixpeau avait voulu répartir chez les Gryffondor se manifesta. « Je te jure que c'est pas ce que je voulais faire. » Cela voulait tout dire. Elle détourna alors le regard, ne désirant pas voir l'expression qu'Arsène arborait. Pour la première fois depuis longtemps, les larmes commençaient à lui monter aux yeux. Aelyriah pouvait être certaine qu'il n'allait plus la voir comme il la voyait habituellement. Là, elle avait une raison de le perdre. « Je m'amusais et il est arrivé dans ma trajectoire. » Etait-ce valable ? Non. Rien n'était excusable quand il s'agissait de magie noire pour Arsène. Aelyriah le savait et pourtant, elle avait fait ce qu'il ne fallait pas. Ce n'était pas ainsi qu'on l'avait éduqué. Elle était le vilain petit canard de la famille Black.
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MessageSujet: Re: (ARIAH) ◭ dirty little secret, dear twin   (ARIAH) ◭ dirty little secret, dear twin EmptyDim 27 Oct - 10:32

Arsène devait savoir. C'était devenu primordial, voire même une obsession. Il avait peur pour sa jumelle et était inquiet de sa réaction quant à sa demande mais il n'avait pas eu le choix. Peut-être que cela la blesserait et qu'elle aurait la sensation d'être trahit par son manque de conviction, son manque cruel de foi en elle. Mais il n'était pas dupe et voyait bien à quel point elle avait changé ces derniers mois. Elle n'était plus la jolie brunette au teint radieux qui riait à gorge déployé au 12, square Grimmaurd. Au contraire, elle n'était plus qu'une ombre qui se faisait une place parmi les Ténèbres, de jour en jour. Il le voyait, ce changement. Il le sentait, surtout. Elle s'échappait de sa vie comme le serpent qui avait prit possession d'elle et s'enfuyait vers un terrain glissant, un endroit où il n'était pas en mesure de pouvoir aller la chercher. Chaque famille avait son poids à porter, chez les Black c'était ce passé démesuré et cette tendance à trop facilement être tenté par les forces obscures. Arsène le savait, s'il mettait le nez dedans pour sauver sa jumelle, c'est lui qu'il perdrait en chemin. La peur l'empêchait de faire ce pas qui les séparait l'un de l'autre. Et pendant qu'il tremblait, la magie noire opérait et ne cessait de les séparer. Eux, les jumeaux Black. Les premiers de toute une famille dite condamnée. Eux, qui représentaient l'espoir de cette famille. Eux, qui néanmoins étaient devenus différents malgré l'amour inconditionnel qu'ils se portaient l'un à l'autre. Eux, deux opposés.

Il posa à nouveau les yeux pour elle et la vit en pleine réflexion. Son regard semblait perdu dans le vide, happée probablement par des questions sans réponses ou des souvenirs tortueux. Il ne savait pas, pas encore. Alors il prit son mal en patience, attendant avec la gorge serré et l'estomac en vrac qu'elle s'énerve contre lui en le traitant d'idiot facilement influençable ou qu'elle lui serve ses aveux sur un plateau en argent. Il ne savait ce qui était le pire. Dans tous les cas, il passerait prochainement un sale moment, c'était inévitable. Il se releva et se mit face à elle, autant ne pas rester couché quand la situation était aussi grave. Leur petit moment de détente était désormais derrière eux. Il était temps de faire face. La demoiselle finit par ouvrir la bouche et Arsène se cramponna à la coupe de ses lèvres pour finalement découvrir le fin mot de l'histoire. Si elle tentait de lui mentir, il le saurait. Il le sait toujours. « Je... » souffla-t-elle en s'arrêtant directement par la suite. Et là, ce fut terminé. Ce simple mot lui fit comprendre qu'il était dans le vrai et que les lettres anonymes n'étaient pas le travail tordu d'un harceleur givré qui tentait de les séparer. Non, c'était la simple et dure vérité. Aelyriah se servait de la magie noire et pire, avait blessé quelqu'un avec celle-ci. Presque mortellement. Une fissure colossale traversa de part et d'autre le palpitant du blond et il dû se tenir à la pierre un court instant, sentant le flot de la réalité le prendre de court et le gifler crument. Quel idiot, quel magnifique idiot avait-il fait toutes ces années. Comment avait-il pu être à ce point aveugle ? Il se sentait trahit, sale et culpabilisait. C'était plus fort que lui. « Je te jure que c'est pas ce que je voulais faire. » dit-elle sur un ton d'excuse précipité. Il grinça des dents et tourna la tête, préférant éviter de croiser son regard. Il aurait dû voir quelque chose, c'était son devoir en tant qu'ainé de la famille de protéger ses sœurs. Et Aelyriah avait beau être sa jumelle, il n'en demeurait pas moins qu'elle était aussi sous sa protection. Plongé dans l'amour absolu qu'il lui vouait, il n'avait pas même pu voir quel visage se cachait sous ses beaux yeux en amandes. L'apparence était la même, toujours ce beau visage angélique, cette bouche pulpeuse qui esquissait de temps à autre des sourires en coin plein de malices et ce petit nez qui se plissait dès que quelque chose la contrariait. Non, c'était toujours elle. Extérieurement parlant. Intérieurement, par contre... C'était une autre histoire. Était-elle réellement devenue une étrangère à ses yeux ? Il ne put s'empêcher de penser à leur père. Dans quel état réagirait-il s'il apprenait que sa propre fille faisait usage de la magie noire ?

Il sentit sa main trembler sous l'étau de la colère. Il la serra davantage dans son autre poigne et tenta de ne pas tomber dans ses bonnes vieilles habitudes. Peu savait à quel point Arsène était colérique et à quel point la hargne pouvait le rendre fou parfois. Il lui arrivait de ne plus se contrôler et de revêtir un tout autre visage du joyeux et blagueur Arsène. Tout comme Aelyriah, il avait ses propres démons, son propre héritage de la famille Black. Probablement la cause de cette consanguinité qui fut cultivé durant d'innombrables siècles. Il ne savait pas s'il devait rejeter la faute sur lui, sur sa jumelle ou sur ses mauvaises fréquentations. C'était tellement plus simple, d'un autre côté, d'en vouloir à Ashara, Amadeus et toutes ces fichues personnes avec qui elle trainait et qui avaient une mauvaise influence sur elle. « Je m'amusais et il est arrivé dans ma trajectoire. » rajouta-t-elle en pensant que l'excuse était valable. La colère le fit rugir et il préféra se lever, n'arrivant plus à tenir dans l'immobilité. Il mourrait d'envie de partir, de s'enfuir et de lui tourner le dos le temps de se calmer et d'analyser à plat cette situation. Mais il avait juré. Il lui avait promit d'être toujours là pour elle et de ne jamais faire ça. Alors il resta et se contenta de tourner en rond tel un lion fou enfermé dans une cage. « Tu crois que c'est une excuse ça, peut-être ? » cracha-t-il froidement en repensant à sa dernière phrase. Il restait, oui. Mais Aelyriah passerait quand même un sale quart d'heure. Hors de question qu'il laisse passer une affaire aussi grave et qu'il ferme à nouveau les yeux sur son comportement. Il n'était pas son père, pire... Il était son jumeau. Et comme tous les deux faisait parti d'un tout, qu'ils étaient la moitié de l'un et de l'autre, elle lui devait des comptes. Parce qu'ils s'étaient toujours promis de ne jamais rien se cacher. Et elle avait violé leur serment. « Et clairement, tu pensais m'en parler quand de tout ça, hein ? Jamais, peut-être ? Après tout, c'est pas comme si j'étais ton jumeau. » continua-t-il sur ce même ton glacial. « Depuis quand tu me mens ? Depuis quand tu pratiques la magie noire ? Depuis quand tu craches ainsi sur notre famille sans te soucier des conséquences ? T'as rien compris des leçons du passé ou t'es simplement trop stupide pour te rendre compte de la gravité de la situation ? » Il savait que durant cet échange, il dirait des choses qu'il ne penserait pas. Il ferait des choses qu'il ne devrait pas. Et surtout, il était au fond de lui convaincu qu'il finirait par regretter d'être resté pour en parler avec elle. Parce que la colère, cette haine qu'il essayait d'enfermer dans une boite à l'intérieur de lui, ne cessait au contraire, de se déverser dans ses veines pour le rendre fou. La folie.

Frustré et blessé, il donna un énorme coup de poing au mur en face de lui. Puis recommença, encore et encore, jusqu'à ce que sa chair soit à vif et que ses os finissent par craquer et se casser. La douleur ne le touchait pas. Plus maintenant. Il frappait pour évacuer sa rage, encore et encore. Le bruit des impacts étaient violents, claquants et il finit par s'arrêter en voyant que sa main prenait une teinte violacée presque noire malgré le sang qui coulait par dessus. Il se retourna finalement vers sa jumelle et pour la première fois, la regarda dans les yeux, ignorant son air inquiet. « Je sais plus qui t'es, Aelyriah. Je t'ai perdu et je crois que ça fait un moment que c'est comme ça. » finit-il par conclure d'une voix finalement lasse.

Il l'avait perdu.
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Siobhàn R. Finnigan
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MessageSujet: Re: (ARIAH) ◭ dirty little secret, dear twin   (ARIAH) ◭ dirty little secret, dear twin EmptyMar 29 Oct - 6:52

J’avais cru cette histoire derrière moi. Grâce à la potion que j’avais ingurgité, j’étais parvenue à vivre sans cet abominable souvenir et si je le qualifiais d’aussi affreux, c’est que je le regrettais amèrement. Brandon Hales ne m’avait strictement rien fait et je ne m’en prenais pas à autrui gratuitement. Ce n’était pas de mon genre. Non, malgré mes airs arrogants, j’étais bien plus noble que ça. Dans de nombreuses circonstances, je savais honorer les valeurs que mes parents m’avaient inculqué même si les vices de ma mère me noircissait l’esprit… trop souvent, d’ailleurs. La seule fois où je m’en étais prise à une innocente, ce fut lorsque je tentai de pulvériser la gueule à Arya Grant lors d’un match de Quidditch durant l’année précédente : acte malhonnête qui m’avait fait un bien fou, j’en conviens. Mais le mal était fait : Hales était dans le coma et à présent, je venais d’avouer la vérité à mon jumeau. Je redoute la réaction d’Arsène. Je me rends compte de l’intensité de cette peur, si saisissante. Parce que je le connais. Je le sais contre la magie noire et mes excursions à Pevensey House. Pourtant, je n’ai jamais abdiqué face à ses refus et son amertume une fois que je passais la porte du 12, square Grimmaurd. Je jette un coup d’œil furtif sur la face de mon frère. Ses traits sont crispés, à l’instar de sa mâchoire, comme s’il se retenait d’hurler au monde sa déception. Je crains le pire. Qu’est-ce le pire, cette pseudo « fin du monde » ? Qu’il ne m’adresse plus la parole, très certainement. Qu’il rompe notre relation si fusionnelle, nos liens du sang, bien plus forts que ceux que j’avais avec Arianna. Oui, perdre Arsène était bien plus malheureux que le voir entrer dans une de ses rares et légendaires colères noires… bien que ses crises étaient effrayantes. Je reste à ce jour une des rares personnes à connaître les multiples facettes d’Arsène. Tantôt charismatique et taquin, puis violent et sans pitié dès qu’on poussait la provocation là où il ne fallait pas. Ô grand jamais Arsène ne s’était fâché contre moi. Notre entente était indestructible, nous paraissions flotter sur un nuage depuis la naissance.

Sauf que désormais, ces temps sont révolus. J’ai l’impression que tout vole en éclats. Y a des débris de verres invisibles sur le sol, qui me tranchent les pieds et les doigts, qui font souffrir mon cœur. Mon dieu, les mains de mon frère tremblent. Cette fois, l’infime partie de moi que le Choixpeau souhaitait expédier chez les lions fait surface et j’ose affronter Arsène. Et au moment où mon regard le toise dans son entièreté, l’aiglon se lève, me dominant dans ce territoire assombri. J’étais en tort, même mille pardons ne changeraient pas la situation. Je le savais et pourtant, je ne me retins pas de me lever à mon tour. Hors de question de paraître si frêle au sol face à lui, dont le visage habituellement si séducteur est à présent déformé par la haine et la déception. « Tu crois que c’est une excuse ça, peut-être ? » Ce n’était pas ce que j’avais dit, bon sang. J’essayais juste de lui expliquer ce qu’il s’était passé. Je n’avais pas affirmé que c’était une raison pour avoir envoyé Hales à Ste-Mangouste. Bordel, il ne capte rien. « Et clairement, tu pensais m’en parler quand de tout ça, hein ? Jamais, peut-être ? Après tout, ce n’était pas comme si j’étais son jumeau. » Ses propos me brisent. J’ai mal. Arsène dit la vérité, j’en suis pleinement consciente à cet instant précis. Oui, nous nous étions promis de n’avoir aucun secret l’un pour l’autre. Trop fourbe et lâche pour le lui dire, je lui avais dissimulé cette histoire tout autant que j’avais tout fais pour oublier cet incident et l’effacer de ma mémoire afin de pouvoir poursuivre le traintrain princier de ma vie alors que ma victime se faisait pleurer sur son lit d’hôpital. Mon attitude était honteuse. Quand comptais-je lui en parler ? Bonne question. A l’origine, jamais. « Depuis quand tu me mens ? Depuis quand tu pratiques la magie noire ? Depuis quand tu craches ainsi sur notre famille sans te soucier des conséquences ? T’as rien compris des leçons du passé ou t’es simplement trop stupide pour te rendre compte de la gravité de la situation ? » Il poursuit son monologue, indomptable et tournant en rond, tandis que je reste là, debout et trop fière pour ployer le genou. Bon sang, je suis une abomination. Je suis mauvaise, d’ainsi blesser mon éducation et mon Arsène. L’irrésistible envie de pleurer me prend. Impossible. Chez les Black et les Selwyn, on ne pleure pas. Mère déteste ça, les jérémiades. Les interrogations folles d’Arsène me martèlent le cerveau. L’idée de partir me traverse l’esprit mais mes pieds ne veulent pas bouger. Les leçons du passé. Ces mots s’ancrent dans mes pensées. Je n’aime pas ça du tout. Je me fous du passé, de l’Elu, de ce fichu combat où maman a perdu son propre père. Suis-je égoïste ? Très certainement. Pour moi, le passé, c’est de l’histoire ancienne. On en reparle plus, ça n’en vaut plus le coup. C’est inutile, mais mon frère ne l’entend pas de cette manière. Lui, c’est un héros, un bon bonhomme qui veut sauver la nation. Moi, je suis la fille au tempérament de feu, qui n’écoute personne et qui fiche du monde entier. Je ne crève pas avec les autres, ces conneries d’Ordre du Phénix et de Mangemorts, j’en ai bouffé pendant une partie de mon enfance. Pas la peine de me ressortir des extraits maintenant que je suis adulte, j’en ai ma claque.

Mes pensées morbides s’évaporent brusquement lorsque le poing d’Arsène se fracasse sur le mur de pierres. Je sursaute, surprise. Il lève de nouveau le bras et recommence. Non, je ne peux pas le laisser faire. Alors je saisis son bras, le tirant vers moi. Sans succès, sa force est supérieure à la mienne. Je ferme les yeux en entendant ses os se craquer. Lorsque je les rouvre, du sang dégouline de sa main. Moche, tout ça. Pourquoi s’infliger autant de douleur ? Je ne lui ai rien demandé, putain. Mon regard est inquiet. Je l’aurais réconforté, si je n’étais pas la source de ce désastre. Il se tourne alors vers moi, ses iris chocolatés plongés dans les miennes, azurs. Sacré contraste. « Je sais plus qui t’es, Aelyriah. Je t’ai perdu et je crois que ça fait un moment que c’est comme ça. » Aïe. Dis pas de bêtises, Arsène. Te souviens-tu ? T’es celui que je préfère, que j’aime le plus. D’un amour que tu ne trouveras pas ailleurs, pas celui que te donnera ta future petite-amie mais d’un amour authentique, plus fort que n’importe quel sentiment. Ne doute pas de ça, je t’en prie.
Mon esprit est retourné. Je ne sais pas comment m’y prendre pour me racheter. Dois-je dire la vérité ? Ashara m’a dit un jour que tout bon acte sera récompensé tôt ou tard. Elle doit avoir raison. Tandis qu’Arsène est tel un lion en cage, je lui saisis alors les poignets, l’immobilisant. « Tu veux savoir, hein ? » Oh, ça fuse. Je ne réfléchis plus à ce que je dis. Le naturel revient au galop, je suis une éternelle impulsive. L’avantage pour lui, c’est que quand je me laisse emporter, je ne dis que la stricte vérité. « Je ne comptais absolument pas t’en parler parce que je ne voulais pas te perdre, parce que je m’en voulais. Tu crois que c’était une partie de plaisir ? Je ne pouvais tellement plus supporter ce que j’ai fait que je me suis moi-même faite oublier ça. T’as été l’antidote de ma potion en évoquant le sujet. » Je croyais qu’il me connaissait par cœur mais non. Ne peut-il donc pas me comprendre ? Il devrait. Il est ma moitié. J’ai toujours pris soin de le comprendre et de l’épauler, mais lui est à deux doigts de m’étriper. « Oui, je pratique la magie noire, mon vieux. J’y peux rien, si ça m’a pris comme ça, un jour. J’avais envie de m’amuser et j’suis tombée dans le panneau, ainsi va la vie. » Je disais des choses insensées, que je ne pensais pas réellement mais qui selon moi, schématisaient ce que j’avais accompli de A à Z. Je savais aussi que le ton que j’employais donnait l’envie de me jeter au fond d’un ravin. « Qui je suis ? J’suis la même, Arsène. J’ai toujours été ainsi. Tu es le bon, je suis la mauvaise. Fallait bien une conne dans la paire, non ? Et je n’allais pas te dire « Oh mais tu sais, je pratique la magie noire. » sinon, autant te dire de quelle couleur est ma pisse à chaque fois que je sors des toilettes, ou mieux, de prévenir de chaque chose que je fais dans la journée. » Je ne me contrôle plus. J’ai envie de le frapper, encore et encore. De lui faire piger que je suis née ainsi, que quand j’pète ça n’fait pas des paillettes. Je suis Aelyriah Black, l’Energumène. Cette sale folle qui est capable de t’enterrer si tu la cherches, cette fille qui rigole pour des riens et qui agit selon sa volonté et pas en fonction de ce qui se fait et ce qui ne se fait pas.
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