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 ▬ Give a little time to me, we'll burn this out [ DENERYS&BYRON ]

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MessageSujet: ▬ Give a little time to me, we'll burn this out [ DENERYS&BYRON ]   ▬ Give a little time to me, we'll burn this out [ DENERYS&BYRON ] EmptySam 22 Déc - 14:31



Give me love like never before
cause lately I've been craving it more...


L’idée était étrange, si étrange. Inviter au bal une jeune femme qu’il connaissait si peu et si bien à la fois, son amante, sa complice de bien des crimes, cette créature envoutante dont il ne connaissait rien, absolument rien… L’idée était singulière, définitivement, oui. De Dénérys, il ne savait que ce qu’il pouvait deviner, en plus de connaître son corps sur le bout des doigts. Il connaissait ses soupirs, ses regards, ses sourires mais pas son enfance, sa vie, ses gouts. Il n’était pas fichu de la cerner parce que c’était le jeu, l’accord, le pacte, parce qu’ils n’avaient pas le droit de s’apprendre et de se rapprocher, parce que l’attachement signifiait souffrance et qu’ils en avaient tous les deux connus assez pour vouloir éviter de s’exposer à nouveau. Fréquenter la brune était à la fois une salvation, une rédemption et la pire routine possible pour accentuer cette solitude qui peu à peu bouffait le cœur de Byron. Certes, il ne dormait pas seul lorsqu’elle était là, mais ces étreintes sans suite et sans sens ne l’arrangeait pas, à force, il le sentait, pas quand son instinct tout entier lui hurlait de consoler la jeune femme, de s’occuper d’elle, pas quand sa certitude était la suivante : il se sauverait s’il arrivait à la protéger.

Retirant sa cape, il frappa plusieurs fois ses pieds au sol pour chasser la neige et releva les yeux. Le Grand Hall grouillait d’adolescents surexcités qui se baladaient en petit groupe sous les décorations que lui et une poignée d’élèves s’étaient cassés les pieds à installer. Ils étaient tous en costume, attendant probablement des demoiselles qui trainaient à se préparer. Un sourire narquois retroussa les lèvres du garde-chasse alors qu’il se débarrassait de l’épaisse protection qu’il avait dû enfiler pour remonter le parc. Au fond, il se mêlait bien à la foule, à peine plus vieux que les septièmes années, lui aussi engoncé dans un costard. Il sentit rapidement des regards sur lui et il se douta que bien des gamins devaient être surpris de le voir ainsi habillé. C’étaient-ils attendus à ce que le gardien des clés et des lieux se ramène avec son arbalète ? Il retient un sursaut, à nouveau, avant de sentir son estomac se nouer un peu. Les adolescents, là, qui attendaient avec impatience… Il détourna le regard, se concentrant sur les marches pour oublier que quelques années auparavant, ce n’était pas une enseignante qu’il avait attendu mais bien une élève, parce que lui aussi n’était que ça, un élève. Penser à Holly n’était jamais bon, surtout pas en de telles occasions. Il avait des dizaines de souvenirs de cette soirée-là, de sa maladresse de l’époque, des sourires de la jeune femme. C’était révolu, il était trop sobre pour ressasser, il se tuerait s’il continuait comme ça... Il devait avancer, un peu, à sa manière. C’était idiot à dire mais elle l’aurait surement voulu, aussi se redressa-t-il, allant s’appuyer contre un des larges piliers qui tenaient l’escalier magique. Dénérys arriverait, il enchainerait, il le fallait. Revenir à Poudlard n’avait pas été le choix le plus simple, en y songeant, mais voilà, c’était ici qu’il se sentait le mieux, le moins seul, le moins perdu, en dépit de tout.

Plusieurs fois, il se retint de reprendre des gamins qui courrait mais resta silencieux. Oui, il était là pour chaperonner l’événement mais gâcher la soirée n’était pas au programme. Qu’ils s’amusent, il aurait de toute façon d’autres chats à fouetter un peu plus tard, il s’en doutait, autant profiter des premières heures de la soirée avant que tout ne dégénère. Il n’était pas spécialement enclin à fêter Noël mais étrangement, ce soir il allait bien, il était serin. Serin et élégant, deux adjectifs qui n’allait d’ordinaire pas à Byron. Dans un costume noir, pourtant, il présentait bien. Assez pour être à la hauteur de Dénérys ? Il n’en avait pas la moindre idée, sachant à l’avance qu’elle ferait tourner les têtes, trop belle pour son propre bien. Elle était plus que ça, cependant, plus qu’une jolie femme dont les charmes faisaient oublier tout bon sens… Elle était plus que ça et lui, il le savait, malgré toute la distance relative qu’ils maintenaient entre eux. Ils se comprenaient, assez pour se fuir… et pour se retrouver quand même, ce soir en terrain neutre.

Doucement, il réalisa qu’ils n’avaient jamais été vus ensemble en public. C’était assez étonnant, mais c’était la vérité, trop occupés à se fréquenter en secret pour afficher toute forme d’amitié. Il fut tiré de ses pensées lorsque deux cinquièmes années se filèrent des coups de coudes, à quelques pas de lui. Les yeux rivés vers le haut de l’escalier, ils pointaient sans gêne, vulgaire, sur le point de siffler et Byron se douta qu’à moins d’une invasion de vélanes soit en train de se produire, la réaction était probablement causée par Dénérys. Il souffla, tendant une main et frappant le plus proche de lui derrière la tête pour le remettre à sa place. Lui adressant un dernier regard sévère et réprobateur, car on ne parlait pas comme ça d’une femme, encore moins d’un professeur, il se retourna ensuite, cherchant la brune du regard.
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MessageSujet: Re: ▬ Give a little time to me, we'll burn this out [ DENERYS&BYRON ]   ▬ Give a little time to me, we'll burn this out [ DENERYS&BYRON ] EmptyDim 23 Déc - 17:09

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Byron & Dénérys


Almost believing this was not pretend
And now you're beside me and look how far we've come. So far we are so close.


Elle marchait dans les couloirs, sa cape sur les épaules, sa traine dans une main et son sac dans l'autre. Tant bien que mal, elle essayait d'avoir une démarche assurée tout en respirant avec le plus d'aisance possible malgré la boule de stress qui pinçait son ventre. Dénérys se rendait au bal avec une appréhension singulière. C'était la première fois qu'elle se rendait au bal de Noël et qu'elle était accompagnée en public par Byron, le garde-chasse de l'école et son pansement lors de ses longues soirées de solitude. Ils ne se voyaient, en général, que pour une nuit de temps en temps et s'échangeaient multiples caresses et baisers ; étreintes passionnées de deux victimes d'amour brisé. Ils ne se parlaient jamais, ne communiquaient que par soupirs, longs regards fiévreux ou baisers enflammés. Jamais plus, jamais moins. Ils avaient pris cette habitude et s'y étaient toujours tenus, comme d'un commun accord passé sous silence. Mais, ce soir, c'était bel et bien différent. Ça ressemblait fort à un rendez-vous et ça la mettait dans tout ses états. Elle n'avait pas l'habitude de ce genre d'évènement en compagnie de Byron et craignait fort de ne pas être à la hauteur des espérances du gardien des clés. Elle ne cessait, d'ailleurs, de se demander pourquoi elle avait accepté d'y aller avec lui. Toutes les raisons du monde faisaient qu'elle n'aurait jamais dû y aller avec lui. Déjà, parce qu'elle était soit-disant en couple avec Amadeus Goyle – bien que leur relation battait de l'aile, en ce moment – mais aussi parce que Byron était sa définition de l'homme mystérieux : celui qui attire tous les regards et qui fascine par ses simples sourires, celui qui peut s'avérer dangereux pour la jeune femme maintenant que son palpitant semble, doucement mais sûrement, s'ouvrir à autre chose qu'à des relations charnelles.

Amadeus l'avait aidé à s'ouvrir et, elle était plus que jamais vulnérable à présent. Elle le sentait. Au fond d'elle-même, elle savait qu'elle était prête à se donner à quelqu'un. La brunette ne savait pas encore qui, mais ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'elle trouve chaussure à son pied, maintenant. Quelle ironie ! Elle qui, à la base, était récalcitrante et allergique à toute forme d'amour, là voilà prête pour faire le grand pas et pénétrer dans l'inconnu. Comme quoi... Poudlard est vraiment magique, au fond. A peines quelques mois de passés dans l'école que déjà, elle se sentait être une nouvelle personne. « Vous êtes très belle, professeur Grenderwolf ! » La concernée sursauta en entendant son patronyme et se retourna vers la petite voix fluette qui l'avait sorti de ses réflexions. Elle aperçut alors la petite Caelya Finnigan, la plus jeune de la tribu, mais surtout, la plus douce à ses yeux. Dénérys esquissa un faible sourire. « Vous aussi, miss Finnigan. Votre cavalier a beaucoup de chance. » Elle lui fit un léger clin d'œil qui passa presque inaperçu et reprit sa marche vers le Grand Hall, sans rien attendre de plus de la part de la jeune fille.
Il est vrai que Dénérys avait sorti le grand jeu pour ce fameux bal de Noël. Elle portait une belle robe noire en bustier légèrement satinée qui descendait jusqu'au sol. Cette robe avait l'originalité de posséder une traine brillante, qui partait de son bassin jusqu'à le bout de la robe, même un peu plus longue que la robe elle-même. Par conséquent, elle se devait de la tenir dans une de ses main pour ne pas tomber et s'écrouler lamentablement. De plus, elle portait des talons noirs assez haut avec des brillants sur les côtés. Malheureusement, on ne pouvait voir ses chaussures tant sa tenue était longue. Pour le reste, elle s'était maquillée en suivant les couleurs de sa robe ; un peu de noir sur les yeux et du rouge sang sur les lèvres, mettant en valeur sa belle bouche pulpeuse. Ses cheveux étaient détachés pour l'occasion et elle avait passé des heures à les friser comme elle le désirait, imitant alors les coiffures à la mode lors des années quarante.

Elle espérait que Byron soit à l'heure au rendez-vous, se voyant mal l'attendre devant la grande porte du château. Enfin, elle arriva au premier étage et se décida à retirer sa cape qui cachait la partie brillante de sa traine. Elle la rangea dans sa petite pochette – qu'elle avait agrandit grâce à un sortilège – et se remit en route. Pour, arriver, enfin, en haut des marches du Grand Hall. Elle avait l'impression de vivre un rêve éveillé. Pas une seule fois dans sa scolarité elle n'avait pu aller à un bal de Noël, n'étant jamais invitée par les garçons de l'époque. Aujourd'hui, tout était différent. Bien qu'elle ne soit plus élève, elle avait l'impression de retomber dans l'adolescence et d'enfin, se venger de toutes ces années de longues solitudes qu'elle passait à la bibliothèque ou dans sa salle commune. De la fille invisible, elle s'était transformée en femme fatale qui ne passait jamais inaperçue où qu'elle aille. La brunette entendit vaguement des sifflements et regarda vers le bas des marches où elle remarqua son compagnon pour la nuit, qui donnait une tape sur la tête d'un élève de cinquième année. Elle lâcha un petit rire et croisa enfin son regard. Il était particulièrement beau dans son costume, il faisait propre sur lui, classe. Elle l'avait toujours trouvé attrayant, mais là... Il était à tomber. Dénérys esquissa un sourire et descendit les marches, avec lenteur, prenant soin de ne pas se prendre les pieds dans sa robe – ça serait dommage. Arrivée à sa hauteur, il se rapprocha d'elle et lui tendit son bras, en parfait gentleman qu'il était. Elle ne le prit pas tout de suite et se contenta de déposer un simple baiser sur sa joue qui laissa une petite trace. Elle s'empressa de l'effacer à l'aide de son pouce et lâcha un petit rire devant sa surprise. Maintenant qu'elle était à ses côtés, Dénérys se sentait beaucoup mieux et le stress s'était dissipé. Et, par dessus tout, elle voulait le remercier de l'avoir invité, de lui faire vivre ce petit rêve qu'elle n'avait jamais eu l'occasion d'avoir. « Tu es très élégant et surtout... Pile à l'heure. » Elle ricana doucement et posa enfin sa main sur son avant-bras. Prête pour rejoindre la Grande Salle. Prête pour passer une soirée mémorable. Prête pour rêver à ses côtés. Juste pour une nuit...
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MessageSujet: Re: ▬ Give a little time to me, we'll burn this out [ DENERYS&BYRON ]   ▬ Give a little time to me, we'll burn this out [ DENERYS&BYRON ] EmptyMar 25 Déc - 15:06



Give me love like never before
cause lately I've been craving it more...


L’élève que le Garde-Chasse avait rappelé à l’ordre se nommait Cameron et s’il était à Serdaigle, cela ne changeait rien au fait qu’à cet instant précis, il avait tout faux. Il avait utilisé un vocabulaire déplacé mais pas que… il était aussi particulièrement erroné et ça, Byron s’en rendit compte en se retournant et en posant son regard sur la jeune enseignante qui descendant à présent les marches.

Dénérys n’était pas bonne, bandante, baisable ou tout autre mot commençant par un ‘b’ et qui aurait pu agrémenter les blagues de casernes bien lourdes des deux gamins vantards qui se trouvait derrière le lycanthrope. Elle était belle, envoutante, captivante, assez pour que pendant presque une minute, le temps qu’elle descende les marches, il se retrouve bouche-bée, comme un idiot incapable de parler. S’il s’était douté que l’entrée de la jeune femme ferait tourner les têtes, il n’avait pas forcément prévu de se retrouver prit, lui aussi, dans les filets de la belle. Il s’était cru immunisé, sombre idiot, mais non. Vêtue d’une longue robe de soirée épousant avec une élégance scandaleuse les formes qu’il commençait à bien connaître, Dénérys avançait, descendait les marches et éclipsait toutes les petites bêcheuses qui avaient pourtant passé des heures à se préparer dans leurs dortoirs. C’était bête, surement, mais c’était comme ça et le sourire qui vint se peindre sur les lèvres du gardien des clés s’empressa de trahir qu’il se fichait bien de heurter les pauvres petites choses complexées par le professeur de Métamorphose.

Automatiquement, parce que ça semblait être la seule chose à faire, parce qu’il était apprêté pour la soirée et qu’il voulait jouer les cavaliers exemplaires, il tendit son bras dès lors que la jeune femme arriva sur les dernières marches, offrant galamment de la guider jusqu’à la Grande Salle décorée pour l’occasion. Elle arriva près de lui sans immédiatement poser ses doigts délicats sur son bras cependant, lui adressant un sourire et venant déposer un baiser sur le creux de sa joue, rasée pour aller avec le reste. Il n’avait pas l’habitude, c’était une mascarade étrange, il ne portait jamais de costume, de cravate, ne se pointait jamais à ce genre d’événements, mais cette année, ils étaient là, à chaperonner et à profiter du bal en même temps. Il sentit son sourire s’élargir, sous le baiser qu’elle lui donna, et bien que de loin, on aurait surement dit qu’ils étaient en train de parler, il se demanda si quelqu’un avait vu… au pire, ils verraient Dénérys essuyer doucement la trace de rouge qu’elle avait laissé sur la peau de Byron. « Tu es très élégant et surtout... Pile à l'heure. » souffla-t-elle lorsqu’elle eut terminé et un sursaut de rire secoua le garde-chasse. Ils ne parlaient pas, jamais, mais ce soir, les choses étaient différentes. Il se sentait normal, il n’y avait pas de désespoir dans cet échange, c’était surement une première car bien souvent, lorsque leurs épidermes se trouvaient, c’était pour évacuer une douleur sourde. Non, ce soir, c’était pour danser, pour passer un bon moment, boire un peu trop peut-être, tout en houspillant les élèves qui chercheraient à faire pareil. Il ne savait pas comment se terminerait la nuit, il ne voulait pas s’avancer, partant du principe qu’il la raccompagnerait à ses appartements avec galanterie mais ne voulant pas la traiter comme acquise. Trop souvent ils s’étaient retrouvés pour une étreinte, assuré quant à la présence de l’autre… « J’essaye » répondit-il alors, lui adressant un regard amusé « mais tu places la barre très haut, tu es superbe... » et c'était là toute la sincérité presque candide dont il était capable, une voix dont elle ne pouvait pas douter, appuyée par un regard admiratif.

Il n’était pas à l’aise avec les compliments, pas à l’aise en société, pas à l’aise avec quelqu’un qui, potentiellement, pourrait disparaître de sa vie et le blesser à nouveau. Longuement, il avait réfléchit à cette histoire de relation sans attachement et bien que complement brisé, bien que marginal et glacé, il en était venu à la conclusion que ce n’était pas possible, pas quand il s’agissait de deux personnes crevant maladivement de froid à cause d’une solitude qui n’était pas entièrement choisie, plutôt subie. Il avait beau dire, il appréciait la jeune femme et il tenait à elle. Il savait qu’il se serait interposé pour la défendre en cas de problème, tout comme il savait qu’il risquait de s’inquiéter s’il n’avait plus de nouvelles. Sans être jaloux ou possessif, avec elle du moins, son instinct de protection réclamait à prendre le dessus… Alors face à Dénérys, il était presque trop humble, trop effacé. Il se redressa pourtant, assumant sa taille, sa carrure. On lui avait déjà dit qu’il était séduisant mais il n’y croyait pas, pourtant le regard qu’elle lui adressait confirmait les dires des conquêtes passés. Adolescent maladroit par moment, il aimait trop se cacher et disparaître, mais pas ce soir, non. « Tu es prête ? » demanda-t-il en soufflant un peu pour sembler assuré, l’entrainant doucement à travers le Grand Hall et s’apprêtant à passer les portes menant à ce décor féerique qu’il avait passé des heures à construire avec les collés et les inconscients bénévoles.

Il avait une chance. Une occasion de passer une soirée normale. De la faire danser et de la faire rire, de ne pas être le loser asocial et alcoolique qu’il était bien trop souvent. Une chance de montrer qu’il pouvait valoir quelque chose… pas juste à elle, à vrai dire, il devait se le prouver à lui-même. Pour tous les souvenirs qu’il avait avec cette date, avec ce bal, pour que tout ne soit pas un gâchis des plus complets… Ils arrivèrent vers le centre de la piste, là où la musique et la fête battaient leur plein et tendant sa main libre pour saisir doucement les doigts de Dénérys, il s’éloigna assez pour se placer face à elle et demander, mutin « M’accorderiez-vous cette danse ? » avec un calme et une élégance qui lui donnèrent des airs bien plus nobles et classiques que cet accent de Doncaster qu’il se trainait. Le froid et la forêt se sentaient encore dans sa voix, mystères lointains ramenés de ses voyages, de son errance, mais dans ses iris mordorées, il n’y avait aucun tourments, à peine une nostalgie et surtout, une attention entièrement dévouée à la sublime jeune femme devant lui.

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MessageSujet: Re: ▬ Give a little time to me, we'll burn this out [ DENERYS&BYRON ]   ▬ Give a little time to me, we'll burn this out [ DENERYS&BYRON ] EmptyVen 18 Jan - 22:01


A cet instant, Dénérys brillait de toute sa superbe, illuminée par l'ambiance festive du château et d'humeur particulièrement joviale en ces fêtes de fin d'année. Pourtant, Merlin savait à quel point elle détestait les fêtes familiales, en temps normal. Elle avait toujours fêté Noël avec son paternel quand elle était petite, et, alors qu'il la pensait entièrement humaine et sans pouvoirs magiques comme sa défunte épouse, Costa la couvrait de cadeaux et la traitait telle une petite princesse. Mais, une fois qu'il comprit qu'elle était une sorcière, il cessa de la traiter comme sa fille. Comme une humaine, même. Et elle ne vécut que dans l'obscurité durant de longues années où elle n'avait plus la notion du temps. La demoiselle savait juste, une fois dans l'année, lorsqu'il était arrivé le moment de fêter la naissance du petit Jésus, grâce aux églises de son quartier qui sonnait, sonnait et sonnait toute la nuit le bonheur de la venue du Messie, comme si, une fois encore, il était revenu sur Terre. Et pour le nouvel an, il lui suffisait d'ouïr les feux d'artifices exploser à partir de minuit, heure fatidique. Les années qui suivirent, avec son arrivée à Poudlard et le changement total de son univers furent probablement les plus belles et elle était toujours restée dans l'école durant les vacances, trop craintive d'affronter les tortures de son géniteur à son encontre. En soit, jamais on aurait pu dire que le bal de Noël aurait eu cet effet étonnant sur elle. Car oui, elle était heureuse et souriait de toutes ses dents sans que cela ne soit faux ou forcé. Elle était heureuse.

Sans compter le fait que son compagnon était vraiment beau et qu'elle avait une chance inouïe d'y aller à ses côtés. Ils n'avaient qu'un an d'écart mais, jamais Dénérys n'avait fait attention à lui lorsqu'ils étaient élèves. Peut-être parce qu'elle gardait les yeux rivés sur le sol et qu'elle préférait se faire toute petite quitte à vivre dans l'ombre plutôt que de se faire remarquer, n'ayant pas le courage des Lions. Mais, elle se doutait que ce n'était pas sa première fois et qu'il avait donc, une certaine maîtrise. Après tout, n’était-il pas craquant dans ce costume qui le seyait à merveille ? Qui aurait pu résister à son attraction, à son joli petit minois et ce sourire à croquer qu’il était en train de lui adresser. Elle ne regrettait pas d’y aller avec lui et d’être à ses côtés ce soir, alors qu’ils n’étaient que des inconnus à la base, des simples âmes brisés qui tentaient tant bien que mal de trouver un peu de réconfort dans un baiser, un peu de l’autre dans cet appel en détresse, ce besoin de chercher l’autre et de le posséder, juste pour une nuit, juste pour évacuer cette solitude qui semblait les bouffer chacun de leurs côtés. Alors, pour Noël, autant faire un pas vers l’autre et noyer ce mal-être ensemble. Parce que, c’est toujours mieux que seul. Toujours mieux que feindre un bonheur non partagé, une euphorie inexistante, des sourires faux.

Alors oui, au final, elle était heureuse. Parce qu’elle ne serait pas seule et qu’elle était accompagnée d’un homme qu’elle connaissait, certes, dans des moments peu charmants à voir, mais un homme qui la comprenait.

Byron lui offrit un regard complice et répondit presque aussitôt, un sourire vague sur le visage : « J’essaye mais tu places la barre très haut, tu es superbe… » Elle inclina doucement la tête et entrouvrit les lèvres tout en le regardant, presque ébahit par sa voix qui était d’un timbre suave et d’une assurance peu commune. Elle avait toujours su qu’il était imposant, de par sa carrure et de par la froideur polaire qui émanait de lui lorsqu’on ne le connaissait pas, ou peu. Il portait en lui de vieilles balafres qui ne cessaient de le tourmenter et le rendait, la plupart du temps, antipathique et un tantinet sauvage. Mais ce soir, rien ne semblait être pareil, quelque chose de magique flottait dans l’air. Elle esquissa un frêle sourire en remarquant la lueur admirative qui brillait dans ses yeux et détourna la tête, légèrement gênée. Son but avait été de lui plaire et c’était visiblement réussi, elle ne pouvait que s’en féliciter intérieurement. Ses longues heures pour se faire à la hauteur n’avaient pas été vaines. Enfin, certes, elle se savait jolie, elle l’avait toujours su – parfois à ses dépends – mais, elle ne voulait pas être une simple femme qui se rendait à un bal en mettant une robe et en se coiffant différemment. Non… Elle voulait être LA fille, celle qu’on regarderait avec envie et désir et que Byron soit jalousé par tous les garçons qui l’entoureraient. Peut-être avait-elle frôlée la perfection, ce soir, alors.
Commençant à marcher aux côtés de son collègue vers la Grande Salle, elle ne put s’empêcher de sourire tel un enfant qui découvrait ses cadeaux le matin de Noël. Merlin que la décoration était grandiose, elle y avait participé donc elle savait pourtant à quoi s’en tenir, mais les elfes de maisons et les autres professeurs eurent probablement aussi envie de participer en rajoutant l’énorme buffet et la piste de danse miroitante, brillante comme une patinoire un soir de pleine lune tandis qu’un groupe jouait sur une scène. Tout était parfait. Elle n’était peut-être plus élève dans l’enceinte de l’école, mais Merlin qu’elle était heureuse. Son premier bal, sa première fois. Elle se sentait aussi excitée qu’une puce. « Tu es prête ? » lui souffla-t-il assuré. Elle acquiesça et sentit son cœur se serrer. Ainsi, c’est sa main sur son avant-bras, presque collés-serrés qu’ils pénétrèrent dans la salle de bal. La première chose qu’elle remarqua fut les regards des élèves sur eux, brûlant leurs épidermes par des ragots qui commençaient déjà à se propager dans les lieux. La deuxième chose, ce fut Amadeus. Il était accompagné par Ivy Mulciber, une jolie Gryffondor que Dénérys avait toujours apprécié pour sa rigueur et sa politesse. Une pointe de jalousie contracta son estomac et elle se mordit instantanément la lèvre supérieure, voulant éviter de faire une crise ici. Alors qu’elle était avec Byron et que tous les élèves du château étaient présents sur les lieux. Elle passa une main sur son ventre et tenta de respirer le plus doucement possible. La jeune femme savait que son petit-ami du moment était passablement énervé contre elle ; il lui avait proposé d’y aller à ce bal à ses côtés, mais elle avait directement refusé. C’était contre les règles et il le savait. Tout ceci devait rester secret, particulièrement s’ils voulaient que ça marche. Leurs prunelles s’accrochèrent et elle ne put s’empêcher de lui faire un sourire. Parce qu’au fond, elle l’appréciait et le respectait. Même s’il s’amusait souvent à jouer au petit con prétentieux et capricieux. Et même si elle avait la désagréable impression que leur idylle ne durerait pas.

Elle reporta son attention sur Byron et se détendit directement en le voyant presque rayonnant. Il l’amena directement au centre de la piste où il se plaça ensuite face à elle, ses doigts dans les siens. « M’accorderiez-vous cette danse ? » demanda-t-il d’une voix sensuel qui eut le don de presque lui provoquer un arrêt cardiaque. Un large sourire se forma sur son visage angélique et elle fit mine de réfléchir un instant, levant les yeux au ciel tout en faisant la moue. « Je crois monsieur, que vous avez bien mérité au moins une danse » répondit-elle en se rapprochant de lui, d’une démarche féline. Elle posa alors une de ses mains sur son épaule carrée tandis que l’autre s’enlaça avec dextérité à ses doigts. Droite et prête, elle se laissa alors guider sur les premières notes d’une musique lente. Elle n’avait jamais été une danseuse particulièrement bonne, Dénérys savait juste se débrouiller quand il le fallait. La grâce qu’elle avait acquit au fil des années l’aidait beaucoup à avoir une posture rigide, pratique pour une danse en duo comme celle-ci. Byron semblait concentré et elle n’osait pas le déranger, mais ne put s’empêcher de lâcher quelques mots : « Merci de… Enfin. Tu vois. De rendre ce moment plus agréable » . Elle évitait soigneusement son regard et préférait regarder derrière son épaule, ne voulant pas qu’il voie l’émotion qui brillait dans ses prunelles d’aciers. C’était tellement gênant et son orgueil était trop imposant pour qu’elle le laisse entrevoir ces sentiments qui la détenaient en cet instant même, reconnaissante ou non. Ce qui au final était complètement stupide, puisqu’il l’avait vu dans des états pires que lamentables. Elle soupira et se rapprocha de lui, avalant l’espace qu’il y avait entre eux depuis le début de la danse, voulant juste se reposer sur son épaule, sur cet ami qu’il était sans qu’elle ne s’en rende compte jusqu’à aujourd’hui. Celui qui avait effacé sa solitude et brisé sa vie monotone dans une école bourrée de phéromones.

Bien que plus petite que lui, elle arrivait à voir derrière son épaule et fut glacée par le regard noirâtre d’Amadeus. Elle frissonna, sachant qu’elle passerait prochainement un mauvais moment et qu’une fin serait probablement à envisager. Mais, pas maintenant. Elle voulait juste danser sans se préoccupait de quoi que ce soit. Elle voulait juste que les bras si rassurants de Byron la serre encore une fois, chassant ses maux et ses troubles comme il avait l’habitude de le faire tel un guérisseur. Elle voulait juste s’effacer du monde pour une danse, rien qu’une et ne faire qu’un avec le corps de son partenaire. Non pas dans une étreinte charnelle, mais dans une simple chanson. Juste comme ça.
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