Ce fut un soir d’été chaud où les ventilateurs des maisons les plus pauvres et la climatisation des plus riches soufflaient le peur d’air frais qui était tant recherché par tous. Pauvres petits moldus qui en cet instant naissaient. Un petit garçon suivit de sa petite sœur. A deux minutes près deux enfants étaient venus enchantés le foyer des Sawson. Un peu petit garçon blondinet, suivit de sa sœur rousse. Il était sur qu’en cet instant, le défaut de chromosome de la petite fille qui hérita d’une couleur rare n’était qu’un détail auquel l’on ne s’arrêta guère. La petite poupée ainsi que son grand frère avait été tant attendu par le couple, qu’importait les problèmes qui en cet instant, s’imissait doucement dans l’esprit de mister Sawson, qui devait trouver un moyen de sauver sa famille de la pauvreté.
Car oui, la famille si aisée qu’ils avaient été n’avaient plus autant de moyen qu’auparavant. Monsieur Sawson, bien trop dépensier et joueur, avait dilapidé la fortune de sa femme dans les jeux, dans ses erreurs de jeunes riches dont la bourse s’allégeait au fur et à mesure. Et si actuellement les choses étaient encore facilement cachable, sa plus grande peur était que sa femme ne découvre cette supercherie.
L’on aurait bien touché à la garde robe où aux bijoux de madame, mais cela allait sembler trop suspect. Alors, la père commença à dilapider les livres de la bibliothèque famillale. A coup sur, ils pourraient vivre aisément un moment ainsi, mais lorsque le dernier livre aura disparut, qu’allait-il se passer ? C’était le genre de question qui ne quittait pas le patriarche et tandis qu’il ne pouvait se résoudre à ne rien faire, Andjy accompagnée de son frère grandissait avec joie et bonheur.
Ses premiers pas se firent en même temps que ceux de son jumeau. Il s’était levé et l’avait attiré à faire de même. Deux, trois pas et au quatrième, Madame Sawson se retourna, criant un cri de joie de voir ses deux petites merveilles marcher.
Rapidement, ils se mirent à courir dans toute l’immensité de la maison de la banlieue riche de Londres. Chacun eurent un premier mot différent, quand l’un disait « maman », l’autre disait « nounours ». Allez savoir pourquoi, mais si Andjety n’avait dit maman et papa en premier mots, cela devait surement tenir à l’affection qu’elle avait pour sa peluche. Son second mot fut le prénom de son frère. Ce ne fut que tardivement que l’enfant prononça les mots tant attendus de ses parents.

Quand vint le temps de se rendre à l’école primaire, Andjy, qui refusait d’utiliser son premier prénom, avait demandé à sa mère de lui faire des couettes avec ses cheveux couleurs de feu. Elle lui avait demandé de bien les attacher, parce qu’un autre enfant allait faire tomber de la peinture sur sa robe, et qu’elle ne voulait pas en avoir dans les cheveux. C’était ainsi qu’avait débuté son 6éme sens, comme la jeune femme l’appelait. Sa mère, étonnée avait regardé sa fille, s’était exécutée et lui avait expliqué qu’il y avait peu de chance que cela lui arrive. Tenant sur sa position, l’enfant têtue avait rajoutée qu’elle verrait bien.
Le soir même, couverte de peinture, elle était rentrée chez eux. Quand sa mère la gronda d’avoir fait exprès de s’être renversée de la peinture partout sur ses si beaux vêtements, ce fut son jumeau, Xélis, qui prit la défense de sa petite sœur. Il avait ainsité en disant à sa mère que ce n’était pas de la faute de sa sœur, mais qu’un autre enfant avait réellement renversé de la peinture sur sa sœur.
Ce soir là, l’enfant entendit sa mère en parler avec son père, disant que leur enfant n’était pas normale, qu’elle était un monstre… Choquée, elle n’en parla plus jamais. Elle ne parlait pas de ses rêves étranges qu’elle faisait sur le passé de ses parents et de tous ceux qui étaient entrés en relations avec elle. Jamais durant sa primaire où son collège elle n’avait abordé les rêves étranges qu’elle faisait.
Ce fut ainsi que par plusieurs fois, elle sauva son frère de quelques bobos. Se fiant à ce sens étrange qui était en elle. Parfois, il lui arrivait de rêver de leurs passés à eux deux. De leurs enfances si joyeuse… du moment où sa mère disait que sa fille n’était pas normale… Et si les Sawson aurait eue assez d’argent, ils auraient surement poussés leurs propre enfant dans un hôpital se faire examiner pour trouver ce qui créait ses intuitions chez elle…

Arriva avec la lettre de Poudlard l’affreuse nouvelle de la vente de la maison. La famille n’avait plus les moyens de payer ses dettes ainsi que les frais reliés à la propriété. Déménageant dans la banlieue de Londres la moins réputée, la famille du se serrée dans un appartement plus petit. Bien que cela ne durera pas longtemps pour les jumeaux qui partageaient la même chambre ainsi que le même lit, ceux-ci eurent le bonheur de partir pour continuer leurs études.
Les quelques économies restantes avaient été mises dans l’achat des fournitures des jumeaux, toujours aussi insouciant de se partir pour une nouvelle aventure. Il ne s’était pas passés une nuit sans que les jumeaux, dans leur lit double, ne fasse de bataille d’oreiller, ne parle de leurs futurs vies à Poudlard, et lorsqu’Andjy lui annonça que tout se passera bien, ce fut sans aucun doute que son jumeau la crut. Oui, elle le savait, elle en avait rêvé. Tout se passera bien à l’école. Ils se feraient des amis, ils ne seraient pas séparer et l’espoir d’une vie meilleure emplissait la belle rousse.
Cette dernière nuit, pleine d’espérance, la demoiselle à la chevelure de feu dormit dans les bras de son jumeau. Ce fut Madame Sawson qui vint les réveiller, un peu choquée par la position de ses jumeaux, collés comme un couple dans leurs lit, mais malheureusement, le manque de moyen ,n’avait permit de leur acheter un lit séparer.
Les forçant à se levé, ce fut avec le plus grand mal qu’elle réveilla sa fille. Plongée dans l’un de ses rêves étranges, elle revoyait le passé d’un de ses camarades de classes. Suante, elle se réveilla en sursaut, observant sa mère qui la regardait d’un air vitreux. Elle savait que sa fille n’était pas qu’une sorcière, c’était un monstre. Un véritable monstre et sa chevelure rousse n’était que la preuve de la damnation de l’âme de celle-ci. Elle en était persuadée, elle avait porté un enfant maudit
Se retournant vers son fils, elle lui fit un sourire et avec tout l’amour qu’elle pouvait portée, insista celui-ci à se préparer. Elle avait quitté la chambre sans prendre la peine de se retourner.

A Poudlard, tout se déroula pour le mieux, tel qu’elle l’avait prédit. Se faisant des amis et découvrant un don pour la métamorphose, la jeune femme avait une vie des plus simple et parfaite. Souriante, dynamique et joueuse, elle avait cependant tendance à ne pas trop toucher et s’approcher des autres. Bannissant les contacts physiques par précaution, elle avait peur d’aborder l’aura de ses camarades et voir leurs passés dans ses rêves. Personne ne lui avait expliqué que voir l’avenir n’était pas un crime. Se voyant comme un monstre de la nature, elle tentait bien que mal de se protéger des autres. Ne révélant à personne qu’elle pouvait voir votre passé dans ses rêves, juste en vous touchant le jour d’avant.
Sa plus grande peur d’être mise à jour ne la quittait jamais, restant toujours sur ses gardes, le fait qu’elle cache ce petit détail aux autres lui donna rapidement une réputation de demoiselle sociale mais mystérieuse. Elle ne parlait pas beaucoup d’elle et si Andjy pouvait paraitre étrange parfois, c’était surtout pour se protégée des autres…. De leurs regards, de leurs pensées mais plus particulièrement de leurs souvenirs.

Le retour chez eux pour les vacances d’été arriva rapidement. Rien ne fut à signaler dans un premier temps. Son père était rapidement venu la voir pour lui demander de se trouver un job d’été, lui faisant comprendre que ce serait mieux si elle voulait pouvoir se payer de nouveaux matériels scolaires. Chose qu’elle fit donc. Dans un premier temps elle s’était trouvé un poste de serveuse dans un bistro du centre de Londres. Elle faisait beaucoup d’heures et à sa première paie, son père prit tout son argent. Outrée, elle n’avait rien dis. Préférant s’éviter des problèmes avec celui-ci. Elle gardait ses pourboires bien cachés sous son lit, là où il n’irait jamais fouiller.
Et quand le patriarche finit par perdre les quelques livres sterlings qu’ils leurs restaient, celui-ci prit une décision qui changea sa vie. Alors qu’elle dormait, son 6éme sens se réveilla, avertissant la jumelle de ce qu’il allait se passer et lorsqu’elle se réveilla en sueur, elle n’eut le temps de prévenir son frère. Retrouvant paniquée sa mère qui l’observait comme une erreur de la nature, elle lui demanda où était partit Xélis.
« Il est sortir avec ton père. » avait-elle répondu sèchement en tentant d’éplucher une pomme de terre dans le but surement, de préparer un repas convenable. Chose qu’elle n’avait jamais été capable de faire. Paniquée, elle retourna dans leurs chambres. Faisant des pas de long en large dans sa petite pièce sur meublée, une terrible idée lui parvint : et si cela allait être son tour ?
Non, elle ne se prostituerait pas pour les ambitions d’un homme incapable de se trouver un véritable travail. Elle ne laissa qu’un mot à son frère, une explication bref qui n’expliquait rien. Jamais elle ne lui avait révélé son don, et dans la lettre, elle ne lui disait juste qu’on lui avait offert un poste en dehors de Londres et qu’ils se reverraient à Poudlard.
Prenant le peu d’affaire qu’elle avait, elle fit tout entrer dans un sac à dos magiquement modifié et récupéra l’argent qu’elle avait réussit à mettre de coté.
Sortant par la fenêtre et usant l’échelle de secours, la jeune femme avait rapidement fuguée de chez elle. Un avis de recherche avait été lancé dans le monde des moldus mais n’avait jamais été publié dans les journaux des sorciers.

Andjety s’était trouvée une petite chambre de bonne pour le reste de l’été ainsi qu’un nouvel emploi, allant même jusqu’à en avoir deux. Elle réussit à mettre une petite fortune sous son nom à Gringotts et retourna à l’école de sorcellerie en septembre.

Retrouvée sa moitié fut le moment le plus fort de son année passée. Serrant son frère contre elle, la jeune femme eue du mal à le laisser tranquille durant ses premières semaines de cours, dormant avec lui, jouant avec des idiots, ils étaient redevenus les jumeaux inséparables, proches et fusionnels. Ainsi avait débuté l’année et tout allait de nouveau se passer à merveille, du moins, c’était ce qu’elle espérait.
Assez souvent, elle faisait des rêves. Elle revoyait ce que son frère avait du faire, hantée par le souvenir de ses femmes qu’il avait touchés, avec qui il s’était salit. Dormir avait été de plus en plus difficile pour elle, et enfin, Andjy avait finit par craquer et en parler au psychologue de l’école qui l’avait référé au professeur de Divination qui, à sa plus grande damnation, lui apprit qu’elle avait un don divinatoire. Qu’il pouvait se maitriser et qu’elle pourrait régler son problème de vision du passés. Pour lui, tout cela semblait parfaitement normal, mais pour la jeune femme à la chevelure de feu, cela était une tragédie. Sa mère avait raison, elle était un monstre, elle pouvait voir le passé mais aussi le futur de tout être vivant. Elle voyait cela comme une attaque envers l’espèce humaine. Et apprendre à contrôler ce don lui faisait plus peur qu’autre chose.
Alors, elle préféra prendre la fuite et ne plus en parler, continuant de rêver des souvenirs douloureux de son jumeau, entretenant la connexion qu’ils avaient.
Quand à ses parents, elle n’avait aucune nouvelles. Faisant les sourds face à leur fille, oubliant celle-ci.

L’été finit par arriver. Il était temps de repartir pour la vie de moldu et de sorcier indépendant. Tandis que son jumeau repartit dans l’enfer familiale et malgré ses supplications envers sa jumelle, celle-ci partit de son coté, entrainant son mystère et son nouveau coté étrange elle s’était trouvé un petit appartement sur le chemin de traverse, au dessus d’une boutique. Elle travaillait en tant que serveuse au chaudron baveur et faisait plus d’heures qu’elle en avait besoin pour vivre.
Un matin alors qu’elle se reposait quelques minutes, un rêve lui vint. Il allait arriver de terribles choses à son frère. Leur père allait le forcer à faire quelque chose d’inimaginable. Il allait le forcer à avoir une relation avec un homme.
Elle le savait. Elle le savait et Andjety se contenta de lui envoyer une missive, lui prévenant qu’un mauvais pressentiment la tenaillait, elle avait peur pour lui et lui offrait une protection. Mais sa lettre ne lui était jamais parvenue, interceptée par son paternel, Xélis ne sut jamais.
Violé, désabusé et sans le sous, il avait enfin refusé d’obéir et il en avait payé les conséquences. Dans son esprit, la jumelle se pensait responsable, si elle s’était enfouie avec son jumeau, jamais cela ne lui serait arrivé, jamais il n’aurait du porter sur lui ce mal.
Responsable à ses yeux, elle finit par apprendre le divorce de ses parents, cependant, ce ne fut par pour tant que la demoiselle allait pardonner sa mère de l’avoir rejetée parce qu’elle était différente.

L’été continua tranquillement, Xélis protégé de son père et Andjy dans son coin, dans le monde si sur des sorciers.
Alors que tout allait bien pour elle, la jeune femme finit par inviter son frère à se divertir en sa compagnie. Une sortie toute simple dans une boite de nuit moldue, ni plus ni moins, mais la soif de son frère à se retrouver dans le monde des sorciers finit par les pousser dans un after magique. Une soirée avec des étudiants de l’école de sorcellerie, une soirée entre amis. Jamais la jeune femme n’avait eu de petit ami. Elle n’en avait jamais ressentie le besoin et son don la repoussait de tout contact physique.
Si bien, que jamais personne ne décrocha son cœur. Profitant des moments qu’elle passait avec son frère, elle ré-étira l’expérience, invitant celle-ci à passer du temps en sa compagnie l’été.