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 Tolli ▲ Pardonne moi, sans toi je ne vis plus....

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MessageSujet: Tolli ▲ Pardonne moi, sans toi je ne vis plus....   Tolli ▲ Pardonne moi, sans toi je ne vis plus.... EmptySam 29 Déc - 14:46

Tobias soupira pour la énième fois. Cela faisait maintenant deux bonnes heures qu’il devait être à la bibliothèque. Il y était allé avec l’objectif de terminer le devoir de sortilège qu’il devait rendre pour la semaine suivante mais désormais il fallait bien qu’il se rende à l’évidence : il n’avançait pas. Il s’en rendit véritablement compte lorsqu’il relut pour la troisième fois la même phrase dans son livre. Il ferma les yeux quelques instants pour tenter de se reconcentrer mais rien à faire : la même image lui revenait sans arrêt en tête. La sienne, à Elle. Cela faisait quelques semaines désormais qu’ils ne s’étaient pas vu, elle l’évitait, il en était certain. Et cela n’avait pas dû être vraiment difficile pour elle de le faire d’ailleurs : il descendait à la Grande Salle seulement quand c’était vraiment nécessaire, il ne sortait plus, restant cloitré dans sa salle commune la plupart du temps. Pendant un moment, il s’était dit qu’il y arriverait, ne plus la voir, rompre avec elle, vraiment. Mais non, c’était impossible elle lui manquait trop. Dès que les yeux du jeune homme se fermaient l’image de Salamandra venait danser devant ses yeux, comme un doux mirage, un fantôme venant l’envouter à chaque instant. Elle lui manquait, affreusement même. Elle lui manquait comme jamais personne n’avait pu lui manquer auparavant. C’était comme s’il était un drogué, qui n’avait pas eu sa dose quotidienne d’héroïne. C’était comme si sa terre avait arrêté de tourner. Et c’était sûrement cela au fond, Salamandra c’était une étoile pour lui, son étoile. Sa bouffée d’oxygène, sans elle y avait l’impression de mourir, de s’étouffer à petit feu. Et pourtant c’était bien lui qui l’avait quitté. Il aurait mieux fait d’y réfléchir à deux fois ce jour-là. Comme le grand imbécile qu’il était, il les avait fait souffrir tous les deux inutilement. Tout ça à cause de cette foutue jalousie qui le rongeait un peu plus chaque jour. Sur le coup tout ce qu’il lui avait balancé l’avait soulagé. Oui, il lui avait dit des horreurs ce jour-là, des choses qu’il ne pensait même pas. Et il l’avait vu s’écrouler au fil des secondes, au fil des mots et des reproches qu’il lui envoyait valser en pleine figure. Elle avait tenté de se défendre, bien sûr, elle restait tout de même une Malefoy et la fierté c’était de famille chez eux. Mais elle n’avait pas réussi, Tobias avait vu les larmes qu’elle semblait tant retenir jaillir et couler sur son visage comme elles le feraient dans une fontaine alors qu’elle quittait précipitamment la tour des Serdaigle en lâchant un « crève Lestrange… » qui s’était à peine entendue au milieu de ses sanglots. C’est à ce moment-là qu’il s’était rendu compte de son erreur. Non, il n’avait pas voulu la faire souffrir, il ne voulait pas la faire souffrir. Il ne voulait pas penser que si le visage de Salamandra était ravagé par les larmes c’était sa faute. Et pourtant c’était bel et bien cela. Alors il s’était éloigné, il s’était dit qu’en décrochant, en arrêtant de la voir durant quelques temps son obsession et l’amour qu’il éprouvait pour elle disparaitraient. Mais bien sûr que non. Il s’était trompé. « Et puis merde », murmura-t-il pour lui-même. Tobias ferma son livre d’un coup sec et alla le ranger dans l’un des rayonnages de la bibliothèque, sans vraiment regarder où d’ailleurs. Il quitta la pièce à grandes enjambés et descendit presque en courant vers les cachots, là où se trouvait la salle commune des Serpentard. Légèrement essoufflé il prit appui sur le mur et finit par s’y appuyer totalement, allant même jusqu’à se glisser pour se retrouver assis à même le sol. Il l’attendrait là toute la nuit s’il le fallait mais il la verrait, au moins quelques minutes, il s’en fit la promesse. Il ne sut pas exactement combien de temps il attendit là. Une heure, peut-être plus ? Ce qui est sûr c’est que de nombreuses personnes lui demandèrent, plus ou moins poliment d’ailleurs, ce qu’il fichait là. A chaque fois le jeune homme se contenait d’un regard froid, répliquant que la raison de sa venue ne concernait que lui. Le Serdaigle commençait sérieusement à désespérer, à se dire qu’elle était à l’intérieur et qu’elle ne ressortirait pas avant le dîner lorsqu’un bruit de talon, caractéristique de l’arrivée d’une demoiselle, raisonna dans le couloir. Il se redressa avec rapidité et un soupir de soulagement lui échappa lorsqu’il la reconnut. Elle était belle, merveilleusement belle. Comme toujours d’ailleurs. Salamandra l’observait et il se rendit compte qu’il n’avait pas réfléchi une seconde à ce qu’il allait bien pouvoir lui dire. Je suis désolé ? Non, il était trop fier pour cela, ces mots ne franchirait pas sa bouche, ou du moins pas tout de suite. « Salut Sala’ j’ai… j’ai cru que tu n’arriverais jamais… » déclara-t-il, peu sûr de lui cependant. Idiot, sombre idiot. C’est la seule chose qu’il put penser à ce moment-là. Il l’avait fait souffrir, il lui avait fait du mal comme personne n’avait dû oser lui en faire auparavant et voilà tout ce qu’il trouvait à lui dire. Ses yeux bleus comme l’azur ne quittaient pas le visage de la jeune femme. Il l’observait, partagé entre l’intense joie que lui procuraient sa simple vue et la crainte de ce qu’elle allait faire, la crainte quant à la réaction qu’elle allait avoir face aux paroles qu’il venait de lâcher sans beaucoup penser aux conséquences qu’elles auraient…
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MessageSujet: Re: Tolli ▲ Pardonne moi, sans toi je ne vis plus....   Tolli ▲ Pardonne moi, sans toi je ne vis plus.... EmptyDim 30 Déc - 16:02




Pardonne moi, sans toi je ne vis pls

« Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l'air du crime. Et j'ai joué de bons tours à la folie. » ► RIMBAUD
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Impossible de me concentrer avec le bruit qui régnait dans la salle commune, pour une fois que j’avais l’intention de travailler un peu j’avais l’impression que tout le monde se liguait contre moi pour m’empêcher de réussir mes examens. Pourtant j’étais moins motivée que jamais. Tout cela me passait bien au-dessus de la tête car s’il y avait bien quelque chose qui me pesait en ce moment c’était cette école et surtout certaines personnes qui y logeaient. Notamment deux jeunes hommes qui me rendaient totalement folle. Aymeric avec nos disputes incessantes qui n’avait jamais l’air de se calmer et Tobias avec son absence encore plus douloureuse au fur et à mesure que les jours passaient. J’aurais pensé que cela passerait, que la douleur serait moins forte au fur et à mesure du temps mais cela ne marchait pas comme ça. Les chagrins d’amour, quelle plaie ! Décidément j’allais beaucoup mieux lorsque je me contentais d’amant et d’histoires sans lendemain. Les sentiments ce n’était pas vraiment pour moi. C’était bien trop douloureux. Lorsqu’il me fut réellement impossible de me concentrer, j’avais décidé de quitter le dortoir pour prendre un peu l’air et ce malgré le froid qui régnait à l’extérieur. Depuis toujours l’air frai m’avait permis de me remettre les idées en place, ce n’était pas plus compliqué que ça… Sauf que mon esprit était si embrumé par les questions sans réponses que parfois cela ne suffisait même pas. Assise le plus loin possible du château, à l’abri des regards indiscrets j’avais sortis une cigarette pour me calmer un peu. Les nerfs à vif je tirai de longues bouffées comme si mes problèmes allaient disparaitre dans le ciel comme la fumée que je recrachais… Mais ce n’était pas possible, je le savais très bien.

Le pire étant que je n’avais personne à qui parler de mon trouble, je devais mentir à tout le monde, mes meilleurs amis, ma famille, personne n’était au courant. Je n’avais que ma mère pour m’épauler mais ses lettres pleines d’encouragements ne suffisaient plus. Pourtant je n’avais pas voulu quitter le château pendant les vacances de Noel. Parce que cela aurait été trop étrange… Comme un capitaine n’abandonnait pas son navire je n’abandonnerai pas Poudlard, il fallait bien que quelques préfets soient encore présents de toute façon. Je n’avais pas d’autre choix que de rester et tenir la barre. Même si je n’avais qu’une envie, me blottir dans les bras de ma mère et repartir en arrière, redevenir une enfant, ne plus avoir à m’inquiéter d’autre chose que de la couleur de mon dessin… C’était tellement plus facile avant. Je n’espérais qu’une chose, être au fond du trou, ne pas tomber un peu plus parce qu’appart la mort d’un proche je ne voyais pas ce qui pouvait m’arriver de pire et je n’étais pas prête à voir quelqu’un d’autre disparaitre de ma vie. C’était bien pour cela que j’avais accepté le mariage avec Aymeric, pour la survie de mon père. Il était tout pour moi, jamais je ne pourrais être responsable de sa mort, du moins de mon plein gré. Je n’avais pas l’intention de faire du mal à ma famille, ils étaient trop importants pour moi. C’était pour cela que mentir à mes cousins, à ma cousine était bien compliqué. Ecrasant mon mégot contre un mur je lançai un « incendio » pour le faire disparaitre avant de me relever ni vu ni connu pour rejoindre le château ne faisait ni attention aux professeurs ni aux élèves que je croisais. Tant pis s’ils se posaient des questions sur mes occupations, je n’en avais rien à faire de ce qu’ils pouvaient penser.

Marchant rapidement dans les couloirs, faisant claquer les talons de mes escarpins sur le sol froid du château je n’avais qu’une envie, repartir me coucher, je dormais très mal en ce moment, peut-être la proximité de la pleine lune je ne savais pas trop, c’était bien une chose qui ne m’inquiétait pas particulièrement en ce moment. L’avantage d’avoir des problèmes autres… Chantonnant doucement en descendant dans les cachots j’espérais ne croiser personne sur mon chemin, j’avais déjà réussis à éviter Aymeric qui ne descendait pas souvent au-dessous du niveau du sol et ce n’était pas plus mal. Je n’avais pas vraiment envie d’avoir à supporter ses remarques mauvaises, il pouvait être blessant quand il s’y mettait lui aussi mais il était clair que si je pouvais éviter une nouvelle dispute je le ferai. Soudain je remarquai une silhouette connue non loin de l’entrée de la salle commune. J’eus l’impression que toutes ces semaines de douleur n’avaient étés qu’un long cauchemar. Je voyais les muscles tendus du serdaigle sous ses vêtements, j’avais l’impression de me retrouver lorsque nous étions ensemble. Un sourire tendre prit place sur mon visage mais il fut vite remplacé par une moue dégoutée. Nous n’étions plus ensemble, que faisait-il dans cette partie du château ? Peut-être attendait-il une nouvelle conquête, cela ne m’aurait même pas étonné venant de lui. Nous étions de la même espèce, de ces gens qui enchainaient les partenaires. M’approchant de lui, mauvaise je le vis se mettre à parler, à mon adresse. Je fronçai les sourcils, comment pouvait-il me parler comme cela ? Comme s’il ne c’était rien passer. Le jaugeant de haut en bas je laissai échapper un grognement presque animal avant de lui dire agacée : « Qu’est-ce que tu veux Lestrange ? Je vois que tu ne m’as pas écouté, tu n’es pas mort quelle tristesse ! » Tous ce que je pouvais dire était en totale contradiction avec ce que mon cœur pensait…




Salamandra J. Malefoy & Tobias R. Lestrange

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MessageSujet: Re: Tolli ▲ Pardonne moi, sans toi je ne vis plus....   Tolli ▲ Pardonne moi, sans toi je ne vis plus.... EmptyMer 2 Jan - 16:46

Le cœur de Tobias battait la chamade lorsqu’il entendit ces bruits de talon sur le sol. Il espérait tellement que ça soit elle ! Et son souhait fut exaucé puisque quelques secondes plus tard il l’avait vu arriver à l’angle du couloir. Le premier réflexe de la jeune femme avait été d’afficher un sourire tendre, un instant, juste un instant. Si court que s’il ne l’avait pas fixé avec autant d’attention cela serait certainement passé inaperçu. Mais il l’avait bien vu et il avait eu cette merveilleuse impression de faire un bond dans le passé de quelques semaines. Comme si rien ne s’était passé. Comme si ces fichus mots n’avaient jamais franchi ses lèvres dans la salle commune des bleus et bronze. Comme s’il venait simplement lui rendre visite après une journée de cour pour l’emmener se promener dans le parc. Mais non. Le visage de Salamandra avait changé, du sourire qui le faisait fondre elle était passé à une moue dégoûté qui lui donna un aperçu de la difficulté qu’il allait avoir à se faire pardonner, s’il y arrivait d’ailleurs. Une grognement quasi-animal lui échappa tandis qu’elle lâchait : « Qu’est-ce que tu veux Lestrange ? Je vois que tu ne m’as pas écouté, tu n’es pas mort quelle tristesse ! ». Une grimace traversa furtivement le visage de Tobias avant qu’il ne se reprenne. Oui, les mots qu’elle venait de prononcer lui faisait mal, il lui donnait l’impression d’un coup de poignard dans le ventre, mais ça n’était pas une raison pour se laisser aller. Elle ne les pensait pas de toute façon, du moins c’est ce qu’il se disait avec aplomb pour ne pas sombrer dans la déprime. Il fallait dire qu’il n’avait pas trouvé le meilleur moyen de l’aborder non plus, normal qu’elle réagisse aussi mal. « Arrêtes Malefoy, on sait tous les deux que tu ne peux pas te passer de moi voyons, » laissa-t-il échapper à son tour. Non mais quel imbécile, ça n’est pas ce qu’il avait voulu dire mais ça avait été plus fort que lui. Il avait fallu que son foutu mécanisme de défense se déclenche. Car c’était exactement cela. Elle l’avait blessé alors il se défendait en apparaissant froid et sûr de lui alors qu’il était vraiment très loin de l’être. Il tentait de se persuader qu’elle ne pensait pas une seconde les paroles qu’elle avait dîtes mais peut-être se trompait-il. Peut-être Salamandra voulait-elle réellement le voir mourir. Vu la manière dont il l’avait traité ça aurait été légitime après tout. Et le comportement qu’il était en train d’avoir avec elle en ce moment même ne devait pas l’aider. Car avec elle il n’était pas comme ça d’ordinaire. Il ne l’avait jamais été. Avec elle, le masque de pierre qu’il s’était forgé disparaissait, il fondait comme neige au soleil. Mais là, elle l’avait agressé avec ses mots et il était revenu sur son visage, comme si cette simple protection allait l’empêcher de souffrir alors que c’était tout l’inverse. Il affichait peut-être un air arrogant et sûr de lui, on avait peut-être l’impression que rien ne l’atteignait, mais c’était loin d’être le cas. Elle avait toujours vu à travers ce masque, elle était toujours allée au-delà de toute façon. Il se mordit la lèvre, gêné et ne sachant pas vraiment comment se rattraper. « Non, ça n’est pas ce que je voulais dire je… » balbutia-t-il. Je quoi ? Je suis désolé, oui, c’était bien ce qu’il avait failli dire. Mais il ne voulait pas, c’était plus fort que lui. Sa fierté l’en empêchait, alors il se déroba, encore une fois. Ses yeux ne cherchaient plus ce de Salamandra désormais, ils les fuyaient au contraire. « Il faudrait qu’on parle tous les deux tu ne crois pas ? ».
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MessageSujet: Re: Tolli ▲ Pardonne moi, sans toi je ne vis plus....   Tolli ▲ Pardonne moi, sans toi je ne vis plus.... EmptyDim 13 Jan - 21:36




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Je tentais de garder une certaines contenance face à mon si désiré ex… Mes yeux tentaient de ne pas faillir sous son regard bleu mais peu à peu je les sentis s’humidifier. Secouant la tête je les gardai fermés quelques secondes pour ne pas lui montrer ma faiblesse en ce moment même. Mais je n’avais qu’une envie, me laisser aller, pleurer, me jeter dans ses bras et le supplier de me revenir, j’avais envie, non plus, j’avais besoin de sentir ses lèvres contre les miennes et ses bras autours de mon corps si frêle et délicat. Mais je ne pouvais pas, j’étais une Malefoy, je ne devais pas me laisser aller, je devais rester fière, relever la tête et bomber le torse, ne jamais baisser les yeux… Mais avec Tobias c’était bien plus compliqué, il m’avait promis qu’avec lui, je pourrais laisser tomber l’armure que je portais en permanence, qu’avec lui je pouvais être faible, qu’il serait toujours là pour me protéger. Aujourd’hui c’était de lui que je devais me protéger et j’avais l’impression qu’il était encore plus dangereux que chacun de mes ennemis. Parce que j’avais des sentiments, il s’en servait contre moi… Moi qui avais toujours considéré la manipulation des hommes comme un don inné je me trouvais bien en difficulté. Nous étions aussi exécrables l’un que l’autre quand il s’agissait de montrer nos sentiments, nous nous sentions bien trop forts pour nous abaisser à une telle action. Passant une main dans mes cheveux agacée j’attendis qu’il parle. Je n’avais pas que ça à faire et j’espérais bien qu’il ne me dérangeait pas pour rien. C’était déjà assez compliqué comme ça de le croiser régulièrement dans les couloirs alors si je devais lui parler je n’allais pas le supporter longtemps. Je ne pouvais m’empêcher de détailler son regard comme je le faisais quand je voyais que quelque chose le tracassait, je n’arrivais pas à faire disparaitre les réflexes que j’avais acquis lorsque nous étions ensembles. C’était une des nombreuses choses que je devais rapprendre à faire puisqu’il n’était plus là pour moi. Je m’étais toujours doutée que l’amour rendait faible mais à ce point-là… Je n’aurais jamais pu l’imaginer.
Il reprit et je ne pus m’empêcher de m’indigner. Il osait venir me voir pour m’insulter ainsi ? Mais pour qui se prenait-il bon sang ? Comme si je n’étais rien sans lui… J’étais Salamandra Malefoy je n’avais pas besoin de lui pour être une grande femme… Habituellement j’aurais pu voir qu’il n’était pas vraiment lui-même, que comme moi il utilisait cette carapace qu’il s’était forgé pour paraitre plus fort, j’aurais dû le voir, parce que je le connaissais par cœur, autant que lui me connaissait par cœur. Mais j’étais aveuglée par la haine et l’amertume, je tombais dans le panneau comme tous les autres. Je devenais une fille parmi d’autres alors que j’étais unique. Lui jetant un regard mauvais je lâchai : « Bien sur, je ne peux pas me passer de toi, j’ai toujours besoin de quelqu’un au bas de l’échelle pour montrer ma supériorité déjà évidente ! » Je devenais méchante, et cela me faisait un bien fou après tout, même si cela ne lui faisait pas mal j’étais plus que ravie d’arriver à répondre à ses piques. Lui aussi devenait un homme parmi d’autres, c’était le plus important, je devais faire en sorte qu’il ne soit pas aussi important. Je devais travailler à cela… Je ne voulais pas m’effondrer comme la fois dernière… « Reprends toi Sally fais pas l’idiote » Me dis-je en durcissant un peu plus mon regard. Je pensais à tout ce qu’il m’avait fait subir, pour me donner de la contenance et être assez énervée pour lui balancer tout cela à la figure. Mais c’était difficile. Comme tout avec lui… Notre amitié à été difficile, notre liaison charnelle a été difficile, notre relation de couple a été difficile, la haine qui nous unit est difficile aussi… Parce que chacun de nous est encore plus difficile.
Mais désormais il était impossible de ne pas remarquer qu’il n’allait pas très bien, et je laissai échapper un léger rire mauvais. Qu’il souffre cela n’en serait que mieux. Je ne comprenais malgré tout pas pourquoi et ce même si j’aurais une nouvelle fois du m’en douter. Comme ça il fallait qu’on parle ? Je ris à nouveau, les nerfs qui lâchent surement : « Tu veux qu’on parle ? Vraiment ? Tu veux encore me faire tomber plus bas que terre ? Ça t’a fait plaisir de me voir m’écrouler la dernière fois ? Laisse-moi deviner tes cons d’amis sont au bout du couloir et tu veux leur montrer comment tu peux faire tomber de son piédestal la princesse Malefoy ? Bravo tu t’améliores Lestrange ! » Au fur et à mesure que je parlais je sentais les larmes me monter aux yeux, je ne devais pas montrer que j’étais triste, que cela me faisait mal alors je lui tournais le dos quelques secondes comme pour regarder si personne n’était là et essuyai mes yeux, en faisant attention à ne pas faire couler mon maquillage. Puis je me retournai à nouveau et le fixai le plus froidement que je le pouvais, au fond j’espérais vraiment qu’il allait me dire allait entrainer une série de baisers… Il me manquait tellement…





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