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 La Belle et la Bête (PV: Salamandra Malefoy)

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MessageSujet: La Belle et la Bête (PV: Salamandra Malefoy)   La Belle et la Bête (PV: Salamandra Malefoy) EmptyVen 3 Aoû - 17:33

Nous avons tous nos petits secrets. Certains sont plus lourds à porter que d’autres, mais ils ont tout de même un point commun : une fois révélés, ils peuvent devenir dévastateurs. Il n’est pas prudent de se confier à la première oreille venue, qui sait si la bouche restera scellée ? Cependant, les circonstances nous poussent parfois à être plus bavards qu’il ne le faut. Imprudence notable lorsque la chose à dissimuler est une véritable malédiction : la lycanthropie.
Heureusement, Tobias Lestrange savait tenir sa langue – pour les personnes qui en valaient la peine, du moins – et n’avait jamais parlé de cette fameuse nuit où Salamandra s’était livrée à lui plus que d’ordinaire. Immense avait été sa surprise de découvrir que la jeune femme avec qui il avait pour habitude de passer des nuits de plaisir était en fait une créature sanguinaire et incontrôlable. Merlin, le monde était-il misérable au point d’enfuir un monstre sous un masque de reine ? La nouvelle était bouleversante, mais le Serdaigle avait assez de jugeote pour faire la part des choses. Après tout, n’avait-il pas, lui aussi, une part de ténèbres en lui ? Son seul nom en témoignait.

Le Bleu et Bronze avait promis à la Belle de lui concocter des potions Tue-Loup, juste au cas où elle viendrait à en manquer. Promesse tenue. Il s’était appliqué à en préparer trois flacons qu’il gardait précieusement dans une boîte magiquement scellée. Jamais, jusqu’à ce jour, il n’avait eu besoin d’y toucher. Mais la situation n’était plus aux hypothèses, le pire était arrivé… Dans quinze minutes, la pleine lune éclairerait le ciel d’encre et Toby n’avait même pas encore atteint sa salle commune. La missive de la jeune Malefoy était claire : « Plus de potion, fiole brisée. Urgent ! Rendez-vous près du Saule Cogneur. » Bon sang, comment allait-il faire pour arriver à temps ?

Une fois dans son dortoir, il ne répondit à personne et suscita les regards interrogateurs de ses condisciples. De nature calme, il était rare de le voir dans une précipitation pareille ! Mais il n’avait que faire de l’avis des autres et il trouverait bien un mensonge à leur servir pour couvrir son amie. Tout ça, il y penserait plus tard. Il traversa le château dans l’autre sens, sa peau claire en sueur, ses cheveux bruns légèrement décoiffés. L’urgence lui allait bien au teint, ça lui donnait un petit air d’aventurier.
Il sortit in extremis en lançant un sortilège de confusion silencieux au concierge et disparut dans la nuit naissante.

« Bois ça… on discutera… après ! », dit le beau ténébreux à Salamandra, essoufflé. Il n’était pas du genre à délaisser son corps, il savait que pour être au maximum de ses capacités, il devait avoir un physique sein. Cependant, ça faisait un petit temps qu’il n’avait plus couru et sa respiration s’en ressentait. Il se promit de reprendre ses joggings et autres exercices dès le lendemain.

« Je t’aurais… giflée Sally ! », reprit-il, à moitié courbé, les mains en appui sur ses genoux. « Tu ne savais pas… me prévenir… plus tôt ? Imagine que je n’ai pas… reçu ton hibou ! Tu serais déjà en mauvais état… », il prit quelques secondes pour se calmer et respira de nouveau normalement. Il se redressa, déboutonna les premiers boutons de sa chemise et apprécia pleinement l’air frais. Il dépassait la jeune fille d’une bonne tête et dut baisser ses yeux bleus pour les plonger dans le regard de son opposante.
« C’est bien la première fois que je cours après une fille. En général, c’est plutôt l’inverse. Tu devrais te sentir flattée Malefoy. Mais j’estime que tout travail mérite salaire. », à ces mots, il se rapprocha de la magnifique blonde et lui caressa le visage d’un air séducteur. Cependant, il eut l’impression que quelque chose n’allait pas.
« Ca va ? Tu as l’air pâle… Tu as froid ? Par Salazard, tu es glacée ! », il enleva sa chemise, dévoilant un corps d’athlète, et la mit sur les épaules de son amie.
« Nous aurons tout le temps de profiter de ma récompense une autre fois. »

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MessageSujet: Re: La Belle et la Bête (PV: Salamandra Malefoy)   La Belle et la Bête (PV: Salamandra Malefoy) EmptyVen 3 Aoû - 20:46

Sal*perie de fiole ! Ces petites choses étaient vraiment bien trop fragiles… F*ck je ne pouvais pas être idiote à ce point, non c’était vraiment impossible. J’étais vraiment mais vraiment dans la m*rde sur ce coup là. J’étais paniquée, cela devait se lire sur les traits de mon visage lorsque je traversai le parc du château à toute vitesse en direction du saule cogneur. Je ne voulais pas vraiment attirer l’attention mais c’était plus fort que moi je n’arrivais pas à garder mon calme. J’avais cassé une fiole de potion tue-loup ? Comment avais je fais ? Jamais je n’en avais brisé une et là, au seul moment de l’année où je n’avais pas droit à l’erreur je la faisais tout simplement tomber sur le sol des cachots. Mais quelle idiote… Heureusement pour moi, j’avais Tobias. Oui c’était étrange à dire comme ça n’est ce pas ? Mais le fait était qu’il était au courant. Au courant de quoi ? Oh je vous en prie, ne m’obligez pas en parler comme ça… Il était au courant de ma lycanthropie et il avait vraiment été adorable avec moi. Il avait accepté de garder le secret mais aussi de me concocter un petit stock de potion au cas où un problème comme celui-là venait à arriver. J’avais donc fais en sorte de lui envoyer un hibou en catastrophe pour qu’il m’amène une fiole sans tarder.

Faisant les cents pas non loin du saule cogneur je me triturai les mains, anxieuse. Je ne doutais pas qu’il puisse arriver à temps mais je n’arrêtais pas de me dire que s’il n’arrivait pas à temps je risquais de me transformer en une bête sauvage, capable de tout, de tuer jusqu’à ses plus proches amis. Je refusais d’être ainsi, je ne voulais pas… Je ne pouvais pas, je n’en avais juste pas la force. En plus, il faisait particulièrement froid ce soir-là et en prévision de ma transformation je ne m’étais habillée que très légèrement. Un mini short déchiré et un tee shirt XXL, j’avais… Trop froid. Et si quelqu’un me voyait ici personne ne me croirait quand je dirais que je prenais juste de l’air frais. « Tobias je t’en prie dépêche-toi… » Suppliai je implorante en lançant un regard plein de larmes vers le ciel. En fait j’avais été idiote, j’aurais du rester prêt du château, cela aurait été plus facile pour lui et si j’avais été hors de portée de la lune j’aurais pu passer une soirée normale. Mais là… Il faudrait surement que je trouve abri autre part si je voulais rester humaine… Je ne voulais pas mettre Tobias en danger, surtout pas. Finalement je le vis arriver en courant. J’allais dire quelque chose mais il me coupa en me forçant à boire avant tout. Prenant la fiole entre mes mains tremblantes. Veillant à ne pas la faire tomber elle aussi je la bu cul sec avant de grogner à cause du gout très désagréable de cette mixture. Le souffle court il commença par me reprocher le fait de ne pas l’avoir prévenu avant… Me donner une baffe était-il sérieux ? Mon Dieu… Je ne savais pas vraiment comment réagir alors, je restai renfermée sur moi-même les yeux baissés sur le sol. Oui j’avais été idiote, cette baffe je l’aurais méritée mais le jeune Lestrange était bien trop gentil et bien élevé pour ça. Enfin j’osais l’imaginer.

Finalement il retrouva son humour et son coté séducteur et du coup je relevai le yeux pour le fixer, il était bien plus grand que moi je ne l’avais jamais remarqué, ou alors je ne me sentais pas fragile comme ça dans les moments où nous étions ensembles. Je laissai échapper un léger rire, qui sonnait légèrement faux, j’avais encore cette boule dans la gorge, si nous ne nous dirigions pas dans un endroit l’abri de la lune j’allais me transformer d’ici peu et je ne voulais pas le faire… Je n’avais pas réagis à ses paroles, enfin, pas beaucoup et lorsqu’il caressa doucement ma joue séducteur je n’arrivai même pas à me déstresser. Soudain il parut inquiet « Ca va ? Tu as l’air pâle… Tu as froid ? Par Salazard, tu es glacée ! » Je sursautai soudain, je ne pouvais pas être si glacée que ça… Mais lorsqu’il déposa sa chemise sur mes épaules je fus surprise par le bienfait que cela m’apportait… « Nous aurons tout le temps de profiter de ma récompense une autre fois. » Je secouai soudain la tête, non, j’avais besoin de ma changer les idées… Et surtout oui, il avait raison, il fallait que je le remercie d’une manière ou d’une autre… Soudain comme si le peu de chaleur dégagé par sa chemise me rendait la parole je dis en me blottissant contre lui essayant de ne pas trop le frigorifier créant une protection avec sa chemise « Merci Tobias, je… Je ne sais pas ce que j’aurais fait sinon… » Je frissonnai, non pas à cause du froid cette fois mais bien à cause de l’image qui entrait dans ma tête. « Je ne peux pas te laisser sans récompense, cela ne serait pas respectueux… Et si on pouvait trouver un endroit tranquille… A l’abri de la lune bien sur… » Demandai je reprenant un peu d’aplomb devant le beau sorcier. Le scrutant d’un regard charmeur je me mordis la lèvre désireuse de savoir à quoi il pensait… D’un côté, j’avais vraiment peur de me transformer à chaque instant mais je ne pouvais pas me résoudre à ne pas désirer ce corps à moitié dénudé qui se trouvait devant moi. « Enfin, si tu en as envie bien sûr ? » Demandai je à nouveau avec des yeux emplis d’envie.
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MessageSujet: Re: La Belle et la Bête (PV: Salamandra Malefoy)   La Belle et la Bête (PV: Salamandra Malefoy) EmptyMer 8 Aoû - 10:48

    Après avoir donné sa chemise à la Belle, Tobias sentit l’air froid sur sa peau et ne put s’empêcher de frissonner. Merlin, qu’il faisait froid ! Comment Sala’ pouvait-elle rester dehors en étant si peu vêtue ? Jusque là, il n’avait pas vraiment fait attention à sa tenue, trop préoccupé à la « sauver » de sa monstruosité, mais maintenant que le calme était revenu, il ne pouvait s’empêcher de regarder ses belles jambes nues. Sa peau était parfaite, pas une veine trop marquée, pas une égratignure, rien. Et elle était si douce… la première fois qu’il avait passé la nuit avec la jeune fille, cette douceur avait retenu toute son attention. C’était comme se frotter à une peau de pêche… A ce souvenir, le Serdaigle sourit. Cette fille était vraiment différente des autres. A la fois fragile et forte, princesse et bête mortelle… elle n’avait rien de commun avec toutes ces pimbêches incapables de tenir un sujet de conversation intéressant. Et puis, il devait l’avouer, sa beauté était presque sans limite.

    Quand elle s’approcha de lui et lui suggéra de s’éloigner pour qu’elle lui offre sa récompense, il sentit une montée d’adrénaline dans ses veines. Il avait terriblement envie d’elle. De caresser sa peau, de réchauffer son corps nu, d’embrasser sa poitrine et de rentrer en elle avec un mélange de fougue et de délicatesse. Elle se mordit la lèvre inférieure et ajouta « Enfin, si tu en as envie bien sûr ? ». La partie la plus intime de son être durcit dans son pantalon. Il rassembla toute sa volonté et murmura à l’oreille de Malefoy, d’une voix rauque : « J’ai plus envie de toi que de quiconque… juges-en par toi-même… ». Il prit la main de la verte et argent et la posa sur la bosse naissante de son entrejambe. « Mais je ne pense pas que ce soit le moment Sala… je ne veux pas te brusquer… », acheva-t-il, sincèrement.

    Il inspira profondément et, comme pour calmer son envie grandissante, embrassa tendrement son interlocutrice. Ses lèvres charnues caressèrent la bouche de son amie, se refermèrent sur celle-ci et la mordirent doucement. Sa langue partit en exploration, s’enlaçant avec celle de Salamandra. Sa tête se mit à tourner légèrement et, malgré lui, ses mains glissèrent sous le t-shirt de la jeune femme. Il cessa son étreinte et reprit, d’un ton fiévreux : « Tu vois, tu me rends fou… ». Finalement, ce baiser était pire que mieux. Mieux valait s’écarter avant que les choses ne dérapent. Il ne voulait pas passer pour un obsédé sans manière. Il avait du respect pour elle et jamais il ne profiterait de sa détresse.

    « Excuse-moi, c’était plus fort que moi. Mais prends ça comme un compliment, aucune fille ne m’a jamais fait cet effet ! », dit le bel Aigle, souriant mais toujours tendu par l’excitation. « Bien, trouvons un endroit plus tranquille… on ne peut plus rentrer au château pour l’instant, le concierge surveille l’entrée et si on nous surprend ici, notre compte est bon. Parait que le garde-chasse est absent cette semaine, autant profiter de sa cabane, viens ! ». Il saisit la main de Sally et l’entraîna à sa suite. Une fois arrivé à la maisonnette, il vérifia que la voie était libre, déverrouilla la serrure à l’aide de sa baguette, entra et ferma magiquement la porte derrière la Vipère.

    « Au moins ici, on sera au chaud. Installe-toi, je m’occupe de tout. », à ces mots, il alluma un feu magique qui ne produisait pas de fumée – une cabane déserte avec une cheminée fumante en aurait alerté plus d’un ! – insonorisa les lieux et posa des sortilèges qui l’alerteraient au cas où quelqu’un aurait l’idée de venir se réfugier au même endroit. Ensuite, il fouilla dans les armoires afin d’y dénicher quelque chose à grignoter. Il trouva quelques chocolats et les apporta à la fille de Drago. « Je suppose que tu n’as pas mangé avec tout ça. Je t’aurais bien préparé quelque chose mais je ne veux pas t’empoisonner ! », dit-il en riant. En effet, Toby était un piètre cuisinier. Ayant toujours eu un elfe de maison à son service, il ne savait même pas éplucher une pomme.
    « Prends-tout, j’ai déjà mangé. », mentit-il. De toute façon, il n’avait pas spécialement faim. Son estomac était noué par l’envie du corps de Salamandra, à quoi bon le charger plus ?

    Il s’installa à côté de son amie et la prit dans ses bras afin d’échanger sa chaleur corporelle. Il se sentait bien en cet instant. A vrai dire, il se sentait toujours bien avec elle. Mais, jamais il n’avait envisagé autre chose que cette relation ambigüe, libertine. Malefoy était volage, infidèle. Il ne pourrait pas se fier à une fille comme elle. Et puis, n’étaient-ils pas heureux comme ça ?
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MessageSujet: Re: La Belle et la Bête (PV: Salamandra Malefoy)   La Belle et la Bête (PV: Salamandra Malefoy) EmptyMer 8 Aoû - 20:50

Le gout infâme de la potion qu'il m'avait fait ingérer commençait à disparaitre de mon palais et je commençai à desserrer les dents, comprenant que tout danger était, presque, écarté. Si j'arrivais à rejoindre un endroit abrité de la lune avant que les premiers rayons me touchent... J'avais un peu de chance, la nuit était nuageuse, et il me restait encore un peu de temps avant que la lune soit vraiment présente. J'aurais peut-être le droit de profiter d'une nuit à peu près normale malgré la pleine lune... Une nuit qui pourrait d'ailleurs être particulièrement agréable grâce à la personne qui se trouvait à présent devant moi. Mes yeux brillèrent dans l'obscurité ambiante avant de glisser sur son torse, sur ses muscles parfaitement dessinés, je me surpris a descendre mon regard un peu plus bas dans son anatomie. Peu à peu je sentis la chaleur se répandre un peu plus dans mon corps et ce n'était surement pas dû à la chemise qui recouvrait mes épaules. Doucement je fis glisser mes doigts sur la peau de cet Apollon qui se tenait devant moi, se remettant de sa traversée folle du parc. Il fallait que je l'avoue, aucun autre homme n'aurait pu faire ça pour moi, a part peut être mon frère mais c'était différent. Tobias avait toujours été là pour moi même avant d'être au courant de ma lycanthropie, même en dehors de nos étreintes passionnées... Il était un peu comme mon ange gardien, un ange infiniment moins angélique à certains moments c'était sur... A ce souvenir je me mordis à nouveau la lèvre envieuse avant de tendre l’oreille pour écouter ce qu’il avait à me dire : « J’ai plus envie de toi que de quiconque… juges-en par toi-même… » Je fis un sourire charmeur avant de faire glisser ma main sur son entre jambe peu surprise de ce que j’y trouvai avant de faire la moue devant la seconde partie de sa réponse… « Mais je ne pense pas que ce soit le moment Sala… je ne veux pas te brusquer… » Il n’avait pas tort après tout, la pleine lune était à chaque fois une épreuve pour moi et je n’étais jamais très en forme, enfin émotionnellement je voulais dire. Mon côté animal ressortait et cela me faisait plus peur qu’autre chose, c’était deux personnalités paradoxales qui bataillaient dans ma tête et c’était épuisant mais je savais aussi qu’une distraction était toujours la bienvenue… Tobias était un gentleman, cela se voyait et je le savais bien c’était sans doute pour cela que je l’appréciais tant. « Tu as sans doute raison… Mais tu sais, je ne suis pas en sucre Tobias. » Dis-je avec un sourire qui se voulait convainquant en caressant doucement sa joue.

Je ne voulais pas paraitre fragile, je n’aimais vraiment pas ça mais en même temps il me connaissait bien, et aujourd’hui même je lui avais donné une nouvelle raison de me considérer comme fragile… Ce n’était pas ainsi que j’allais me faire une réputation de dure à cuire. Personne n’était bien dupe je devais l’avouer. Et puis, j’aimais être une petite chose fragile entre ses bras musclés parfois… Même bien souvent. En fait j’étais bien une femme, qui ne sait pas ce qu’elle veut. Si bien que lorsqu’il déposa tendrement ses lèvres sur les miennes j’entourai immédiatement sa nuque de mes bras comme pour être sure qu’il ne disparaisse pas comme l’un de ces rêves qui s’efface lorsque l’on ouvre les yeux. Bientôt le baiser se transforma, devint plus passionné et je finis par sentir ses mains sous mon tee-shirt, frissonnant je sentis la fièvre s’emparer de moi mais je redescendis vite sur terre lorsqu’il se recula brutalement. Le souffle court je titubai avant de reprendre mes esprits encore sous le coup de l’émotion. Passant une main dans mes cheveux pour les remettre en place je tournai doucement la tête vers lui en écoutant ses paroles. Faisant un sourire, je fanfaronnai quelques secondes comme une enfant : « En effet je prends ça comme un compliment, tu flattes mon ego… » Répondis-je amusée. Comme si mon égo avait besoin d’être flatté… Je me mettais à penser comme toutes ces filles qui ne pouvaient pas me voir en peinture… C’était étrange, et j’y décelai un manque flagrant de considération personnelle… J’étais si différente pendant la pleine lune… Secouant la tête faisant ressortir ces détestables pensées de mon esprit je serai sa main en le suivant dans le parc. Pour arriver dans la cabane du garde-chasse il fallait marcher quelques minutes, je priai silencieusement pour que la lune ne fasse pas son apparition avant que j’en sois à l’abri… Si bien que j’accélérai légèrement le pas, paniquée, encore une fois. C’était fou comme je pouvais être peureuse lorsque la lune me menaçait de sa pale lumière. Mais bien vite nous arrivâmes dans notre point de replis et je sentis un poids se libérer de mes épaules.« Enfin ! » Lâchai-je dans un souffle me glissant près de la fenêtre pour l’obscurcir dans l’espoir que les rayons de la lune ne la traverse pas je m’assis sur le canapé pour être à l’abri même si le cache de la fenêtre ne jouait pas son rôle. Tobias prit les choses en main assez rapidement et me proposa de manger un bout, expliquant qu’il avait déjà mangé et que cela me ferait surement du bien. J’acceptai avec un grand sourire et pris le chocolat pour en croquer un bout. « Hum… Il est trop bon ! Tu es sur que tu n’en veux pas ? » Demandai je en lui en tendant un bout avec un sourire.

Bientôt il vint se joindre à moi et me prit dans ses bras. Me serrant contre lui j’enfouis ma tête dans son cou et finit par redéposer ses chemise sur les épaules de son propriétaire. « Tu es glacé toi aussi Tobias, tu n’aurais pas dû me donner ta chemise si c’était pour avoir froid après… Tu sais très bien que je n’aime pas ça... » Je parlai bien sûr du fait qu’il faisait passer ma santé avant la sienne. Je détestais ça… Mais je me sentais quand même vraiment bien entre ses bras si bien que je finis par oublier cela pour faire glisser mes doigts sur sa peau nue « Merci encore Tobias… Je ne sais pas ce que j’aurais pu faire si tu n’avais pas été là… Ou plutôt ce que cette chose aurait pu faire… » Frissonnai-je inquiète. Je connaissais cette bête sans pitié qui faisait partie de moi et je savais très bien que ce qu’elle pouvait faire était d’une cruauté sans limites et cela me faisait peur… Bien plus que le danger que je courais en tentant de rejoindre l’Ombre… Cette bête était mille fois plus dangereuse que moi lors de mes pires moments. Soudain je me glaçai, et si Tobias était arrivé trop tard, pendant ma transformation… J’aurais pu le tuer… Je me mordis la lèvre jusqu'au sang avant de relâcher brutalement la pression lorsqu'une goutte de liquide rouge se glissa dans ma bouche. Je grimaçai avant de me redresser me dégageant de l'étreinte du beau jeune homme. Je m'assis les jambes repliées contre ma poitrine... Les yeux perdus dans le vide je pris un nouveau morceau de chocolat.. « J'ai peur Tobias... » Finis je en me tournant vers lui le regard suppliant. Je savais très bien qu’il ne pourrait rien faire, que personne ne pouvait rien faire… Je savais pourtant que cette nuit, dans cette cabane, à l’abri de la lune, avec Tobias qui était d’une compagnie parfaitement appréciable… Mais je n’arrivais même pas à me calmer, c’était comme si je n’arrivais pas à sortir ces idées de ma tête… Je jetai un regard vers la porte redoutant que quelqu’un entre, je savais pourtant que le serdaigle avait jeté des sorts permettant d’être averti si quelqu’un s’approchait mais lorsque j’étais inquiète rien n’y faisait… Enfin surtout durant ces moments là.

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MessageSujet: Re: La Belle et la Bête (PV: Salamandra Malefoy)   La Belle et la Bête (PV: Salamandra Malefoy) EmptyJeu 9 Aoû - 15:22

    Salamandra rendit sa chemise au beau brun et se blottit contre lui. Tobias le savait, elle n’aimait pas être traitée comme une enfant sans défense que l’on surprotège. D’ailleurs, elle avait plus d’un tour dans son sac et la considérer comme une faible créature était une grave erreur. Mais, même les guerriers les plus forts avaient parfois besoin d’une épaule sur laquelle s’appuyer et le Serdaigle s’était juré d’être cette épaule. Il s’était juré que devant lui, la jeune femme pourrait se montrer fragile, baisser la garde. Chose qu’elle ne faisait jamais devant les autres, bien trop fière pour avouer ses faiblesses. Il accueillit donc sa remarque avec un sourire.
    « Bien sûr que je sais que tu n’aimes pas ça, mais c’est dans l’ordre des choses… », pensa-t-il, amusé.

    Lorsque les doigts de la jolie blonde glissèrent sur la peau du bleu et bronze, il ne put retenir un frisson. Elle était si délicate, si douce quand elle le voulait. Et il se laissa aller à des rêveries romantiques… certes, ce n’était pas le genre de la maison. Toby était plus connu pour ses aventures d’un soir que pour ses relations sérieuses, – c’était bien simple, il n’en avait jamais eues – mais au fond, il avait toujours espérer rencontrer une fille qui ferait chavirer son cœur et saurait le garder jusqu’à la fin de ses jours. Finalement, il avait fini par désespérer. Soit les demoiselles étaient encore plus volages que lui, soit elles ne voulaient rien tenter avant d’être certaines qu’il les demanderait en mariage. Pas de juste milieu, c’était tout ou rien. Et, peu à peu, il s’en lassait.

    Soudain, Sala’ brisa le silence : « Merci encore Tobias… Je ne sais pas ce que j’aurais pu faire si tu n’avais pas été là… Ou plutôt ce que cette chose aurait pu faire… ». Dans sa voix, Toby décela un soupçon de peur et ne put s’empêcher d’être attendri. Jamais il ne pourrait la laisser à son sort, plus maintenant. A demi-mots, elle venait de lui avouer que sa plus grande faiblesse était sa propre personnalité. Ou du moins, son côté sombre, la Bête qui cohabitait tant bien que mal aux côtés de la Belle. « Ne me remercie pas, quand je donne ma parole, je ne la mange pas. Je t’ai promis que je t’aiderais en cas de problème, je le fais et le ferai toujours. », répondit-il le plus sincèrement du monde. Puis, le sixième année aperçut une goutte de sang perler sur les lèvres de son amie et y passa un doigt. « Entailler ta charmante bouche ne fera pas passer la pleine lune Sally. », reprit l’Aigle, un peu plus enjoué. Elle se dégagea de son étreinte et se replia, comme un gosse apeuré.

    « J'ai peur Tobias... »

    Il n’en fallut pas plus à l’intéressé pour craquer littéralement. Elle l’appelait à l’aide, se livrait tout entière, telle qu’elle était réellement. Enfin, les masques tombaient ! Saisi d’un relent de tendresse, il l’entoura de ses bras protecteurs et se colla le plus possible à elle. D’une voix douce, il commença : « Je suis là Sala. Je ne laisserai personne te faire du mal, pas même toi. Je sais que tu n’es pas un monstre, je sais que cette Chose n’est pas toi. Et ce soir, et tous les soirs à venir si tu le souhaites, je serai à tes côtés, à attendre que l’aube pointe à l’horizon. Je guetterai cette maudite lune qui te torture et te cacherai de ses rayons assassins. Tu ne seras plus jamais seule, je te le promets… ». Tobias baissa les yeux, gêné de ce déballage romantique. Il avait laissé parler son cœur et n’y était pas habitué. « Enfin, si tu veux de moi… », acheva-t-il, à mi-voix, la gorge enrouée par l’émotion et la gêne. A son tour, il se mordit la lèvre inférieure. Allait-elle éclater de rire ? Le planter là en lui disant qu’il était complètement dépassé, prince d’une époque révolue ? Plutôt que de le savoir, il préféra l’embrasser. Non pas de façon sensuelle, mais en y mettant tous les sentiments dont il était capable. Il ferma les paupières et rencontra la bouche de la Vipère tendrement, presque amoureusement. Pendant plusieurs secondes, il eut l’impression que la terre avait cessé de tourner, que le temps était suspendu. Jusqu’à ce qu’il rompe le contact. Il ne laissa pas le temps à Salamandra de parler, trop inquiet par le fait qu’elle pourrait se moquer de ce comportement si peu commun aux garçons de Poudlard.

    « N’aies plus peur ma belle, laisse donc tes démons dehors, mes bras ne sont pas assez grands pour les accueillir. Par contre, ils sont assez forts pour les repousser, alors, n’aies aucune crainte. Tout danger est écarté pour ce soir, crois-moi. Et si tu trouves que je suis ridicule, alors, je partirai et respecterai ton choix. Mais je tiens vraiment à ce que tu saches que tout ça est sincère, que ce n’est absolument pas de la pitié… c’est bien plus que ça… », il planta ses yeux dans ceux de Malefoy et la serra encore plus, comme si elle allait le quitter à tout moment. Il ne voulait pas qu’elle parte, qu’elle le rejette. Il réalisa que toutes ces nuits passées avec elle avaient tissé des sentiments dans son cœur froid et que, bien malgré lui, la perdre serait une véritable déchirure. Il ne pouvait pas mettre de mots sur ses émotions, cependant, elles étaient plus fortes que jamais.

    Pris de panique à cause cette vague sentimentale, il embrassa ses yeux, ses joues, son nez, sa bouche… comme si c’était la dernière fois, comme si elle allait s’évaporer à jamais dans cette nuit d’argent. Désormais, c’était lui l’enfant apeuré. Quel piètre cœur de pierre il faisait…
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MessageSujet: Re: La Belle et la Bête (PV: Salamandra Malefoy)   La Belle et la Bête (PV: Salamandra Malefoy) EmptyJeu 9 Aoû - 18:08

Doucement je ne cessais de me répéter que je ne risquais rien, qu’il ne risquait rien. Que cette chose, ce loup sanguinaire, à l’intérieur de moi ne pourrait jamais lui faire de mal, du moins pas cette nuit… Et avec un peu de chance durant aucune des nuits de pleine lune suivantes… J’avais plus peur pour lui que pour moi-même, et c’était à se demander les réels sentiments que je ressentais à son sujet. Peu habituée aux marques d’attention tendre dont j’étais l’objet lorsqu’il était là je me perdais dans les profondeurs de mes émotions exacerbées par l’animal qui se trouvait en moi. C’était bien différent de la relation… Platonique, en sens unique que je partageais, ou justement pas, avec le frère de Sutton… Amoureuse de lui depuis mon entrée dans l’école j’enchainais les désillusions le concernant. Mais, bornée, aveuglée par mes sentiments, trop enfant pour tout comprendre j’osais imaginer à un amour interdit, à des sentiments cachés et à une histoire de contes de fées. Il fallait se rendre à l’évidence il n’avait et n’aurait jamais de sentiments pour moi et l’habitude avait pris la place de l’amour dans mon cœur. L’habitude de se dire que cette place n’était pas libre, pas vide, qu’elle existait mais qu’il n’y aurait pas besoin d’en subir les conséquences… Aimer sans se plier aux codes d’une histoire d’amour partagée. Parce que je n’étais pas habituée à ça, parce que j’avais pris l’habitude du libertinage et des histoires d’un soir… Rien de bien sérieux en général. Avant lui… Et c’était encore plus inquiétant que la pleine lune dehors… Impossible d’y échapper, les sentiments étaient la pire arme et la plus dévastatrice… Les blessures du cœur ne guérissaient jamais complètement. Les cicatrices étaient fragiles, prêtes à reverser ce poison… Allons y voilà que je devenais fleur-bleu…

Je tentais d’enfermer cette peur tout au fond de mon esprit, essayant de faire passer au-dessus la crainte d’une transformation imminente… Mais la proximité de nos deux corps ne faisait que faire monter cette crainte mais aussi cette intenable envie… Malgré le fait que je n’avais plus froid je tremblais doucement, craintive… Je me sentais comme mise à nue, comme si les sentiments que je pouvais cacher habituellement ressortaient avec une puissance inouïe à la surface… Les paroles rassurantes de Tobias n’y firent rien malgré le fait que ma peur de la pleine lune dés-amplifiait… Je me dégageai, apeurée soit disant par la pleine lune mais parce que je sentais mes barrières de plus en plus fragiles… Mais j’aurais dû m’en douter, j’avais demandé à l’aide, Tobias était là… Comme un prince charmant… Dans ces contes de fées. Quelle jeune fille n’avait jamais voulu son prince charmant ? C’était le rêve de toutes les petites filles, un des rêves qui parfois se réalisait. J’étais peut être naïve de croire ça mais j’en avais envie. Lorsqu’il me prit dans ses bras je me blottis encore contre lui, comme pour me fondre en lui, pour être sure qu’il ne partirait pas… Avoir besoin de la présence de quelqu’un était une chose dont je n’avais pas l’habitude, c’était déstabilisant mais j’appréciais plutôt. Je me glaçai à ses paroles, sentant les dernières de mes bonnes résolutions défaillir. Oui, j’avais pris des résolutions, ne pas lui dévoiler ce que je ressentais. Je me connaissais, ma partie humaine était aussi détestable que ma partie animale et s’il y avait eu une chance pour que mes sentiments soient partagés je refusais de lui faire du mal en n’arrivant pas à enfermer ma nature volage et infidèle… Hors de question de lui faire du mal… Il était trop important pour moi. Mais ces paroles… J’avais envie de m’exclamer que jamais je n’aurais pu ne pas vouloir de lui, que… Lui dire tout ce que j’avais sur le cœur mais ma gorge était nouée et aucun son ne put en sortir… Enfermée dans mon mutisme je fus parcourue de frissons lorsque ses lèvres trouvèrent les miennes, se scellant dans un baiser plus doux qu’aucun de ceux que nous n’avions jamais échangés. Ma tête tourna mais je m’accrochai à lui comme une enfant qui ne voulait pas rester seule… J’étais une enfant entre ses bras musclés et ce malgré tout ce que je pouvais dire…
Le baiser se rompit et je faillis en redemander, avide de se doux contact mais il reprit la parole, buvant ses paroles je n’osai l’interrompre « N’aies plus peur ma belle, laisse donc tes démons dehors, mes bras ne sont pas assez grands pour les accueillir. Par contre, ils sont assez forts pour les repousser, alors, n’aies aucune crainte. Tout danger est écarté pour ce soir, crois-moi. Et si tu trouves que je suis ridicule, alors, je partirai et respecterai ton choix. Mais je tiens vraiment à ce que tu saches que tout ça est sincère, que ce n’est absolument pas de la pitié… c’est bien plus que ça… » Ce n’était pas souvent qu’il parlait à cœur ouvert et je croyais même que c’était la première fois… Je sentis des larmes me monter aux yeux, qu’est-ce que je pouvais être soupe au lait parfois… C’était navrant mais ces paroles… Cela me faisait plus d’effet que tous les baisers… Je ne savais pas quoi répondre, des multitudes de paroles dérisoires se bousculaient dans ma tête et ses lèvres sur mon visage ne m’aidèrent pas à mettre au clair tout ce qui se pressait dans mon esprit. « Tobias… Je… » Commençai-je mal assurée, je ne savais pas quoi dire… J’aurais préféré lui montrer tout ce que je ressentais, je ne voyais pas en quoi c’était possible… « Bien sûr que je veux de toi… Je… » Je me blottis entre ses bras encore un peu plus inquiète des mots qui pouvaient sortir de ma bouche. « Je n’ai pas de mots à mettre sur ce que je ressens en ce moment Tobias… Cela ne m’est jamais arrivé… Je suis perdue mais… Je sais que jamais je ne te trouverai ridicule, que jamais je ne te rejetterai… Comme le pourrai-je ? Je ne survivrai pas une journée en sachant que… Que tu n’es pas là. » Repris je doucement la voix brisée. Me retournant vers lui je l’embrassai une nouvelle fois, y mettant tout mon cœur espérant être plus convaincante qu’avec mes paroles…
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MessageSujet: Re: La Belle et la Bête (PV: Salamandra Malefoy)   La Belle et la Bête (PV: Salamandra Malefoy) EmptyJeu 9 Aoû - 19:46

(Déconseillé aux âmes sensibles, passages osés)
    Des larmes discrètes perlèrent au cœur des yeux de Salamandra et Tobias ne sut comment prendre ça. Lui avait-il fait de la peine ? Était-elle désolée au point de pleurer ? Son cœur ne fit qu’un tour. Il en était sûr, elle allait le jeter en beauté. Plus jamais il ne se dévoilerait… mais, alors qu’il croyait que tout était perdu, elle prit la parole. Il écouta attentivement son palabre maladroit et sentit son pou ralentir. Alors, il lui restait une chance ? La jeune Malefoy ne pleurait pas de méchanceté mais d’émotion ? Un léger sourire, à peine perceptible, se dessina sur son visage carré et sa Belle l’embrassa comme jamais elle ne l’avait fait : dans ce baiser, le bleu et bronze ressentit un amour nouveau, une saveur romantique et une tendresse jusque là cachée. Non, leur histoire ne s’arrêterait pas là. Au contraire, elle ne faisait que commencer !

    Il se décolla doucement de ses lèvres, restant tout proche de son visage de poupée, et plongea ses yeux dans les siens. Il aimait tant croiser ce regard particulier. Il lui sourit et caressa sa joue avec douceur. « Jamais je n’avais remarqué que tu étais si belle Sala’… si proche de la perfection. Et je ne parle pas uniquement de ton apparence, ta personnalité est plus belle que ne pourrait l’être n’importe quel visage, c’est une beauté éternelle. », dit-il le plus simplement du monde. Il se sentait en confiance désormais et il voulait lui dire combien elle était unique, combien elle comptait pour lui. Cette nuit serait certainement la plus magique de son existence et il voulait en profiter. « Tant que tu auras besoin de moi, je serai là. Dans les moments de bonheur, de douleur, je serai là. Et si un jour, tu te lasses de tout ça, je saurai que les plus belles pages de mon histoire seront derrière moi, car sans toi, plus rien de vaudra la peine d’être vécu. », son ton s’était fait grave, plus sérieux. « Je ne sais pas comment j’en suis arrivé là, j’ai tout fait pour repousser cet instant où je m’ouvrirais, vulnérable, à toi. Mais je ne peux plus me retenir, je ne peux plus hurler en silence en t’imaginant avec d’autres. Je ne peux plus me mentir, nous mentir, en jouant le désintéressé. Tu es ce qu’aucune autre n’a jamais été. », ses joues rougirent légèrement. Chaque mot lui arrachait le cœur et, en même temps, le libérait d’un poids. Il avait si peur de la perdre, de gâcher ce moment en parlant trop. Cependant, plus il parlait, plus il se sentait libre, léger. Il la serra et s’étendit sur elle, l’obligeant à s’allonger. Commença alors une série de câlins.

    Tobias embrassa Malefoy encore et encore, sans jamais s’arrêter, sans jamais la brusquer, avec une douceur inouïe. Tout en déposant des baisers délicats sur son visage, sa bouche et son cou, il caressa sa peau, ses cheveux. Les corps des adolescents étaient collés, pas une molécule d’air ne les séparait et, rapidement, le sang de l’Aigle se réchauffa, affluant dans son membre intime, déjà tendu. Ses baisers se firent plus fougueux mais pas dénués d’amour. Sa langue rejoignit celle de sa bien-aimée pour entamer une valse sensuelle buccale. Machinalement, il ôta sa chemise, son pantalon et se retrouva en slip. Son cœur battait à du cent à l’heure, comme s’il allait faire l’amour pour la première fois. Sa main droite glissa sous le short de Sally et ses doigts caressèrent langoureusement l’antre défendu. Il était plus excité que jamais et avait terriblement envie de rentrer en elle. Cependant, il n’en fit pas plus et lui murmura : « Sally, cette fois, je veux que ce soit différent. Cela signifiera quelque chose… ». Et il l’embrassa de plus belle, passionnément, tout en faisant des va-et-vient dans le sexe chaud de la Vipère avec ses doigts. « Je suis fou de toi, je ne tiens plus, j’ai l’impression d’être en feu… Je ne désire que toi… et ce sera comme ça jusqu’à la fin de mes jours… », dit le beau Lestrange, la voix rauque, les muscles bandés par le désir. Malgré tout, il restait très tendre, pas du tout animal, rempli de sentiments et de douceur. Il saisit la main de l’élue de son cœur et la déposa sur sa verge, l’invitant à commencer les préliminaires.
    Il en profita pour la déshabiller entièrement et embrasser tout son corps. Il était fiévreux, légèrement brillant de sueur tant le moment était intense. Après quelques minutes, il ne tint plus et pénétra la jeune femme de son membre bandé comme un arc. Très doucement, il commença à aller et venir en elle, tout en lui suçant le cou. Et tandis que le plaisir envahissait la pièce tout entière, il colla sa bouche à l’oreille de sa partenaire et lui glissa, sincèrement, sa pudeur effacée par l’excitation : « Je crois que je t’aime… ».

    Il arrêta ses mouvements de bassin et l’embrassa avec un amour infini, inconditionnel. Caressant son visage d’ange, il s’enleva et se coucha derrière elle, la mettant sur son flanc. Il l’entoura de ses bras et entra de nouveau en elle, en embrassant sa nuque et son dos. Par moment, des petits gémissements de plaisir s’échappaient de sa gorge serrée. Jamais il n’avait autant aimé faire l’amour. Jamais il n’avait été si tendu. Il accéléra un peu le rythme afin de faire crier sa princesse, afin de faire redoubler son plaisir. Et alors qu’il sentait le liquide chaud monter dans sa verge, il s’ôta et se plaça sous la Belle afin qu’elle s’asseye sur lui. Il la regarda avec intensité et en un gémissement, lui dit : « Fais-moi jouir… ». Elle le fit plus encore que d’habitude et les cris de Tobias se mêlèrent à ceux de la jeune femme lorsqu’il éjacula en elle. Il goûtait à un morceau de paradis, c’était tellement bon !

    Doucement, il se retira du corps de son amie et l’enlaça, se couchant à côté d’elle, visage contre visage. Il était en sueur, ses cheveux étaient humides et sa peau luisante. Il sourit à Salamandra et lui caressa longuement les cheveux et le visage, sans rien dire, savourant cette douce fatigue qui s’insinuait en lui. Il finit par briser le silence : « J’aimerais que cet instant dure pour toujours… ». Nouveau sourire, nouveaux baisers. Ils étaient seuls au monde, confinés dans une bulle d’amour, loin de tout.
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MessageSujet: Re: La Belle et la Bête (PV: Salamandra Malefoy)   La Belle et la Bête (PV: Salamandra Malefoy) EmptyVen 10 Aoû - 0:51

Ses lèvres étaient un véritable cadeau du ciel, d’une douceur extrême, et la pression sur les miennes était des plus agréables et cette nouvelle sensation tendre et amoureuse ne le rendait que plus bienfaisantes. Je sentais que la pression sur mes épaules disparaissait peu à peu laissant place à un sentiment de bien-être incomparable. Lorsque le beau bleu et argent mit fin à ce baiser je plongeai mon regard dans le sien en faisant doucement glisser le bout de mes doigts sur ses joues et sur son cou comme pour être sure qu’il était bien là, sans pour autant oser poser mes mains sur lui, de peur de lui faire mal, de le briser ou je ne sais quoi… Il était pourtant bien plus solide que moi, je le savais bien. Répondant à son sourire avec tendresse je sentis le feu me monter doucement aux joues lorsqu’il reprit la parole. Je laissai échapper un léger rire gênée, je n’étais pas habituée à ce genre de compliments, ma personnalité faisait certes des ravages mais jamais dans le bon sens du terme… J’arrivais même à douter de la véracité de ses paroles. Mon caractère était loin d’être celui d’un ange, et je préférais me cacher derrière ce visage. Soudain le ton de sa voix se fit plus grave et sérieux, je me mordis encore la lèvre, j’avais peur de ne pas être à la hauteur, de lui faire du mal encore un peu plus… De ne pas être à la hauteur, de ne pas résister à l’appel des autres hommes, mais j’avais envie de faire des efforts, de faire en sorte de ne pas avoir à le trahir, à le rendre malheureux… « J’ai peur de ne pas être à la hauteur Tobias… » Dis-je doucement entre ses deux tirades… Dans la seconde partie de son discours je m’y retrouvai un peu… Nous n’étions pas si différents que ça après tout, certains disent « qui se ressemble s’assemble » mais aussi « les contraires s’attirent » et c’était aussi quelque chose qui m’inquiétait. J’avais peur de moi-même des deux parties de moi-même d’ailleurs. Mais je savais aussi que Tobias était assez important, trop important pour que me laisse aller. « Tu n’as plus à mentir Tobias, je suis là, je t’écoute… » Dis-je doucement en l’embrassant furtivement avant de m’allonger sur le canapé défoncé de cette cabane prise soudain d’une envie de son corps…

Commença ainsi une longue série de baisers doux et amoureux, les yeux tantôt ouverts, tantôt fermés et mon corps tendu à la merci de ses lèvres… Notre proximité créait en moi une soudaine fièvre incontrôlable, mes mains se glissèrent peu à peu sous sa chemise, sur son torse musclé que j’avais l’impression de redécouvrir pour la première fois. Alors que le baiser devint plus passionné, plus fougueux je n’eus plus besoin de contourner cet obstacle de tissu et la peau du jeune Lestrange fut laissée nue à la merci de mes mains baladeuses qui se préparèrent à descendre un peu plus bas sur le corps du bel apollon… Mais il fut plus rapide et le contact de ses doigts sur mon intimité déclencha en moi une explosion de sensation plus agréables les unes que les autres. Electrifiée par l’envie je me cambrai un peu plus pour lui laisser champs libre et ses mots dans mon oreille ne firent que décupler le plaisir qui découlait de ses caresses. Lorsque le rythme s’accéléra je laissai échapper des gémissements de plaisir étouffés par les lèvres de Tobias… « Je suis fou de toi, je ne tiens plus, j’ai l’impression d’être en feu… Je ne désire que toi… et ce sera comme ça jusqu’à la fin de mes jours… » J’ouvris la bouche pour répondre mais les mots qui me venaient en tête étaient dérisoires comparé à ce que je ressentais à ce moment même. Au moment où ma main entra en contact avec son sexe je débutai de lent va et vient, peu à peu accélérés au fur et à mesure qu’il découvrait mon corps et que ses lèvres glissait de part et d’autre de ma peau brulante. Accélérant encore la cadence des vas et vient de ma main je fis glisser mon autre main sur son corps, en inspectant tous les parfaits détails du bout des doigts. J’eus l’impression d’attendre des heures, mais cela fit encore plus monter l’excitation dans mon corps et lorsque je sentis son membre me pénétrer avec une douceur infinie j’exultai. M’offrant toute entière à lui je penchai la tête sur le côté pour pouvoir profiter aussi de ses lèvres dans mon cou. Les vas et vient qu’il entreprit me firent esclave de ce plaisir divin alors que mon visage laissait apparaitre les signes avant-coureurs d’une jouissance proche.

« Je crois que je t’aime… »

Ces mots firent l’effet d’une bombe, mais pas d’une bombe meurtrière, pas d’une de ces machines à tuer, une bombe qui dégageait autant de plaisir que son corps contre le mien en ce moment précis. Sonnée par cette révélation je répondis avec tendresse à son baiser avant de me laisser diriger pendant quelques secondes. Me retrouvant entourée de ses bras je m’y accrochai avant de laisser échapper un nouveau gémissement de plaisir lorsque je fus à nouveau pénétrée. Peu à peu ces gémissements se muèrent imperceptiblement en cris de plus en plus forts au fur et à mesure que l’orgasme s’approchait. Au bord du nirvana il se retira avant de me reprendre dans une autre position. « Fais-moi jouir… » Gémit-il. Il ne fallait pas m’en demander plus… Y mettant tout mon amour et tout ce qui faisait de moi qui j’étais et entreprit d’accéder à son désir, cela ne tarda pas et nos jouissances résonnèrent dans toute la cabane.

Bientôt nous nous retrouvâmes enlacés l’un à l’autre en sueur le sourire aux lèvres. Je reprenais doucement ma respiration dévorant des yeux le visage de celui que je pouvais à présent considérer réellement comme l’être aimé. Acquiesçant a ses paroles d’un mouvement de tête encore sous l’émotion je répondis à quelques baisers une nouvelle fois avant de dire soudain, caressant ses cheveux et sa tempe : « Tu sais quoi Tobias… Je crois que je t’aime aussi… » Je t’aime… Je n’avais encore jamais prononcé ces mots dans cette situation-là, en étant sûre de penser la même chose l’aube venue… De nombreuses fois pour ma famille ou mes meilleures et meilleurs amis, pour ces relations d’un soir ou d’une semaine… J’avais prononcé ces mots bien trop souvent alors que cela n’en valait pas la peine mais aujourd’hui, dans cette cabane c’était différent et je le sentais… « Tu crois que l’on va arriver à regarder cette cabane comme avant maintenant ? » Demandai-je un sourire malicieux aux lèvres. En effet en remettant ce lieu dans le contexte habituel c’était vraiment… Etonnant. Mais je doutais que nous ayons étés les premiers à avoir baptisé ce canapé… « T’es beau Tobias… » Lâchai je soudainement en déposant mes lèvres sur les siennes avant de déposer son tête dans le creux de son cou, comblée.
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MessageSujet: Re: La Belle et la Bête (PV: Salamandra Malefoy)   La Belle et la Bête (PV: Salamandra Malefoy) EmptyVen 10 Aoû - 10:48

    « Je t’aime », des mots qui ne cessaient de résonner dans la tête du beau brun. Jamais il n’avait eu le courage de les dire et, d’habitude, lorsqu’il les entendait, cela provoquait en lui une peur irrépressible, un besoin de fuir, de prendre des distances. Mais, cette fois, c’était différent. Lorsque sa Belle les prononça à son tour, son cœur éclata entre ses côtes, son sang bouillonna, lui monta aux joues et sa respiration s’accéléra. Il était tellement heureux que ses sentiments soient partagés, tellement soulagé aussi. Et il le sentait, Salamandra était sincère, elle ne jouait pas.
    Il promena ses doigts sur le visage de l’étudiante, comme pour être sûr qu’il ne s’agissait pas d’un rêve. « Tu crois que l’on va arriver à regarder cette cabane comme avant maintenant ? », demanda-t-elle, malicieuse. « Je pense que nous la verrons d’un bien meilleur œil. Je ne savais pas qu’elle était si… chaleureuse. », enchaina Tobias, en riant. Maintenant qu’il y repensait, c’était quand même un peu gênant d’avoir fait l’amour sur le canapé d’un autre, là où il s’installait tous les jours, où il grignotait, se reposait… Qu’importe, ce qui était fait était fait !

    Sally l’embrassa et le complimenta, ce qui fit ronronner son ego masculin. Il savait pertinemment bien qu’il était beau, mais ce terme lui semblait désormais dérisoire mis à part dans la bouche de sa compagne. Le monde entier aurait pu le lui dire sans qu’il n’y fasse attention, mais avec la Serpentard, ces mots prenaient tout leur sens. Elle se blottit dans son cou et il caressa longuement sa chevelure d’or interminable. « Finalement, tu as bien fait de casser ta fiole ! Imagine que l’un de nous ait passé sa nuit avec quelqu’un d’autre, rien de tout ça n’aurait pu se produire… Nous serions toujours seuls, entourés d’une foule d’amants et de maîtresses mais le cœur vide… enfin, pour ma part, bien entendu ! », renchérit-il, les yeux perdus dans le plafond de la cabane. C’est vrai que les circonstances leur avaient été favorables. Il avait suffit d’une éprouvette brisée pour les amener à s’avouer leurs sentiments. Sans cela, ils seraient encore au point de départ : à se voir uniquement pour le sexe et rien d’autre. La vie réservait bien des surprises parfois !

    Finalement, entre petits massages et câlins amoureux, Toby se mit à somnoler, ses bras recouvrant sa Princesse. Nulle ne sait combien de temps passa : trente minutes, une heure, plusieurs… toujours est-il qu’en plein milieu de la nuit, alors que le château était censé dormir profondément, le sortilège de détection se mit en route. Quelqu’un était tout proche de la cabane. Alerté, le Serdaigle émergea de son sommeil, sauta sur ses pieds et s’habilla en quelques secondes. « Sally, je ne sais pas du tout qui c’est mais on ne va pas prendre de risque, on va passer par la petite fenêtre, là-bas, ça ira ? », chuchota-t-il à l’intention de Salamandra. D’un coup de baguette, il éteignit son feu magique et rangea les lieux. L’adrénaline redoubla d’intensité quand on tenta d’ouvrir la porte. Bien qu’il ait insonorisé la maisonnette, il fit signe à sa compagne de ne faire aucun bruit. A pas de loup, il se dirigea vers la fenêtre, l’ouvrit, fit passer la verte et argent devant lui et, à son tour, se retrouva dans le parc. L’air était vraiment très froid maintenant et de la buée sortait de ses narines à chaque respiration.

    « Vous êtes sûr d’avoir vu quelqu’un ici ? », dit une voix sévère, grave.
    « Oui professeur, je vous l’assure ! Il y avait du mouvement là-dedans… sans doute des morveux en train de consommer des substances interdites ! », renchérit le concierge.

    Les deux fuyards n’étaient pas bien loin, tapis derrière un buisson. Le sang de Lestrange battait à ses tempes. Il désirait plus que tout devenir professeur à Poudlard après sa scolarité et ce n’est certainement pas en défiant le règlement qu’il y parviendrait. Il serra la main de Malefoy dans la sienne tout en frissonnant. Il faisait vraiment froid ! Malheureusement, la trêve fut de courte durée. Un hibou passa juste au-dessus d’eux en hululant, ce qui attira l’attention des adultes dans leur direction. Ils étaient facilement repérables si on y regardait bien. Et là, le pire arriva. « Professeur ! LÀ ! ILS SONT LÀ ! », cria l’homme à tout faire. Les neurones du jeune homme travaillèrent à toute vitesse et la solution lui parvint avant que leurs opposants n’arrivent. « Tu maîtrises le sortilège d’imperium Sala ? Si c’est le cas, c’est le moment de le prouver ! Si pas, stupéfixie le vieux, je m’occupe du prof ! ». A ces mots, il se redressa et lança un sort interdit en direction de l’enseignant. Ce dernier ne s’attendait pas à une attaque et n’avait même pas sa baguette en main. Il fut touché de plein fouet par l’enchantement de Tobias et il s’arrêta net dans sa course. Le rusé lui ordonna de retourner se coucher en insistant bien sur le fait que tout ceci n’était qu’un rêve. L’homme s’exécuta, tel un pantin. Il se tourna ensuite vers Sally afin de vérifier que tout allait bien de son côté.
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MessageSujet: Re: La Belle et la Bête (PV: Salamandra Malefoy)   La Belle et la Bête (PV: Salamandra Malefoy) EmptyVen 10 Aoû - 21:33

Le contact de ses doigts sur mon visage déclencha une multitude de frissons dans tous mon corps, je laissai échapper un léger rire, chatouilleuse j’embrassai le bout de ses doigts lorsque ceux-ci se détachaient de ma peau avant de jeter un nouveau coup d’œil à la fenêtre pour être sure que la lune ne s’inviterait pas dans notre soirée. Il répondit en riant un peu, j’aimais son rire, il était léger et il me rendait de bonne humeur… Je me demandais, par la suite, ce qui se serait passé si je n’avais pas brisé cette saleté de fiole, que je bénissais à cet instant… Il lut presque dans mes pensées et reprit la parole. Oui, nous serions restés amis pour le sexe, amis avec avantages en nature comme je disais parfois… Je fis la moue quelques secondes repensant à la nuit spéciale qui se jouait à l’extérieur, je n’aurais surement pas pu passer la nuit avec une autre personne que lui… Je serais entrain de divaguer dans la forêt interdite, sous ma forme animale, sous cette détestable forme, cette forme de honte… Je jetais la honte sur ma famille à cause de ma nature… Mais je ne pouvais rien y faire, je n’aurais pas pu éviter ça… Etant enfant je n’ai pas réussis à éviter la morsure de cette bête sans pitié qui s’était arrachée sur mon dos. Heureusement pour moi, mes parents avaient assez de relations pour me soigner sans attirer l’attention et il ne restait que la trace indélébile des morsures… Lui par contre aurait pu être n’importe où, dans les bras d’une autre, cela aurait été sans surprise… Je me pinçai la lèvre à cette idée avant de faire un sourire comprenant que cela ne serait plus le cas désormais et répondis doucement : « Plus toi que moi, cette nuit du moins… Mais n’y pensons plus, avec des si on pourrait refaire le monde et à quelques détails j’en suis comblée en ce moment… » Sur les nuages je fis un sourire que j’aurais trouvé tellement niais habituellement avant de me blottir contre le bleu et bronze, fermant peu à peu les yeux bercée par ses caresses et sa respiration régulière. Peut-être que je me suis endormie, je n’en doutais pas, me sentant en sécurité je n’avais aucun mal à trouver le sommeil. Contrairement aux nuits passées seules dans la salle commune. J’avais toujours eus besoin de ne pas dormir seule, pour éviter les cauchemars me répétant sans cesse ce que j’étais et n’étais pas… Mais durant ces moments-là que je passai entourée des bras de celui que j’aimais je n’y pensais plus, un sommeil sans rêves, calme et posée…

Mais c’était sans doute trop beau pur durer, car je sentis Tobias bouger à côté de moi. Ouvrant doucement les yeux je me réveillai beaucoup plus rapidement en comprenant ce qu’il se passait. Je doutais bien que Tobias ne quitterait pas la cabane en douce alors cela voulait surement dire que quelqu’un approchait. Me redressant avec stupeur je récupérai mes vêtements dans la cabane et les enfilai avec empressement. Vérifiant ne rien avoir oublié je m’approchai inquiète de la petite fenêtre aillant peur que la lune soit de sortie mais n’eus pas le choix et du sortir avant d’en être sure. M’accrochant à la main de mon homme je m’accroupi derrière ce buisson jetant des regards implorants au ciel qui à ma grande joie était empli de nuages. « Ciel laisse-moi encore un peu de répit je t’en prie… » Implorai je silencieusement en me mordant la lèvre voyant les deux hommes s’approcher un peu plus de nous. Je frissonnai réalisant qu’il faisait encore plus froid qu’avant notre entrée dans la cabane. Ma peau encore chaude fut encore plus mordue par cette brise glacée et je du respirer le plus calmement possible pour ne pas me mettre à trembler et divulguer notre identité… « Professeur ! LÀ ! ILS SONT LÀ ! » Je me glaçai, aucun rapport avec la température mais j’avais peur, pas pour moi car je n’avais pas grand-chose à perdre dans cette école, mais je savais que Tobias rêvait de devenir professeur et je ne voulais pas l’en empêcher…

Le jeune homme répondit du tac au tac à ce danger. J’ouvris de grands yeux étonnée devant cette proposition qu’il me faisait. Il était étonnant, jamais je n’aurais cru qu’il me conseille d’utiliser l’un des trois sorts impardonnables… Lui qui n’avait pas l’air si préoccupé que ça par la guerre qui s’enclenchait dans l’obscurité entre les descendants des perdants et des vainqueurs de la seconde guerre… Mais il ne fallait pas m’en demander plus. Je ne l’aurais jamais fait sans son accord c’était sur mais là… L’occasion était trop belle pour que je la laisse passer ainsi : « Tu me prends pour qui Tobias ? » Demandai-je mi malicieuse mi impatiente. Bien sur que je savais lancer le sort d’impérium… Lorsqu’on jouait à « Attrape-Moldu » à l’âge d’à peine cinq ans on sait lancer les sortilèges que la plus part des élèves redoutaient plus que tout. Vérifiant qu’il s’en sortait bien même si je n’avais surement pas de quoi m’inquiéter je me redressai prestement de ma cachette et brandissant ma baguette m’exclamai d’une voix sure de moi : « Impero ! » Le vieux concierge s’arrêta net dans son élan, l’avoir ainsi à ma merci me procura un sentiment de puissance que je ne ressentais que peu souvent. Je réfléchis quelques secondes me tâtant entre faire juste ce que je devais ou laisser parler ma nature haineuse et sadique… Finalement je choisis de couper la poire en deux… Lui indiquant d’une voix suave que tout ceci n’était pas réel et que les intrus se trouvaient plutôt au fin fond de la forêt interdite je lui soufflai pleine de bonnes intentions que le fait de les attraper lui donnerait infiniment plus d’importance au sein de l’école… Il ne tarda pas à s’y précipiter sous mon regard amusé.

Me tournant vers Tobias je redevins plus sérieuse jetant un coup d’œil au ciel : « On devrait essayer de se remettre à l’abri… » Lui dis-je doucement. « J’ai bien peur que la nuit ne soit plus très longtemps clémente avec moi… » Finis je en frissonnant. J’avais envie plus que tout de passer cette fin de nuit avec lui mais j’avais bien peur que si nous restions plus longtemps à l’extérieur la partie humaine de ma personne ne ferait pas long feu… « Le concierge ne reviendra pas avant un moment, s’il revient, tu veux rentrer au château ? » Demandai je en arrangeant mon tee-shirt et mon short que j’avais enfilés à la va vite.

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