L’aube se lève. Souriant doucement en voyant l’aurore et l’astre s’élever, il songeait à cette bonne « nuit » de sommeil qui l’attendait, à son lit et à Adélaïde dans ses bras. C’était certain, il dormira bien. On dort toujours mieux à deux dans un lit.
Déposant un léger baiser sur les lèvres de sa nouvelle et officielle petite-amie le vert et argent s’étira longuement avant de saisir la jeune femme par la taille pour l’aider à se relever après avoir plus ou moins rangé les bouteilles d’alcool et les verres dans son sac à main.
Entrelaçant tendrement leurs doigts, ils se dirigèrent vers Poudlard. L’ombre avait parlé d’une nuit d’horreur et de souffrance pour les sangs de bourbe ? … Cette nuit était terminée, avec le soleil qui se levait. Aujourd’hui était un jour nouveau et cette aube salvatrice était le signe que tout était finit. Du moins, pour ce soir… Titubant légèrement avec l’alcool, les pieds endolori et des cernes sous les yeux, le Goyle souriait en voyant les élèves rentrer au château, tel une colonie de fourmis à leur fourmilière.
En avançant, ils virent certains sur des brancards dans des états assez inquiétant. Le préfet des gryffondor couvert de sang et livide, un jeune qui devait avoir 14 ou 15 ans avec une vilaine entaille sur le visage… tout ça, c’était la dure réalité. Eux s’en étaient bien sortis… D’autres n’avaient pas eu cette chance. Heureusement Zane fut soulagé de ne voir ni sa sœur ni son frère sur l’un de ses brancards. Mais il ne les voyait pas non plus parmi la foule… Tout ce qu’il espérait c’était que leur corps n’étaient pas sous l’un de ses draps blancs, où les morts étaient cachés par signe de respect. Peut-être étaient-ils déjà rentrés ? Ou bien pas encore. Alesya non plus n’était pas là. Il y avait énormément de monde, il l’avait sans doute loupé elle aussi. Serrant un peu plus la main d’Adélaïde dans la sienne pour lui signifier qu’il était là pour la soutenir, ils finirent par arriver à la salle commune des vipères dans les sous-sols du château. Certains pleuraient, d’autre se serraient dans les bras. C’était une scène étrange qui se déroulait sous leurs yeux. «
On ira voir plus tard à l’infirmerie ou… près des dortoirs des autres, pour se renseigner. Là ça va être la cohue on y arrivera pas… C’est dur d’attendre… Mais on peut pas faire grand chose. » Et si l’un des leurs était décédé, ou gravement blessé ils seraient mis rapidement au courant…
Se frayant un chemin parmi les serpentard il conduisit la jeune femme à son dortoir. Un dortoir comme tous les autres ici, celui des garçons de Serpentard en sixième année. Fouillant dans sa valise il finit par en sortir un tee-shirt et un bas de pyjama propre qu’il tendit à la brune, ainsi qu’une serviette. «
On devrait prendre une douche, avant de se coucher. » Souriant doucement pour rassurer Adélaïde en passant doucement une main sur sa joue, il la conduisit à la salle de bain du dortoir, en lui indiquant une cabine de douche individuelle, avant de s’enfermer dans celle d’à côté lavant ainsi sa peau comme pour laver l’alcool et sa culpabilité d’appartenir à cette Ombre si cruelle, car une fois encore il n’avait pas su dire non à con aîné…
[FIN]