Sujet: DÉNÉRYS & AMADEUS — i'm sorry too, bitch Ven 29 Juin - 10:32
amadeus & dénérys : i'm sorry
« Je suis désolée. » C’était le contenu du mot que Dénérys avait laissé sur l’oreiller à côté d’Amadeus quand elle l’avait laissé chez elle le lendemain de leurs ébats. Amadeus n’avait pas apprécié qu’elle parte sans le réveiller, sans lui faire un dernier adieu, sans lui donner de réponse directe. Il aurait voulu que leur relation continue, qu’elle ne soit pas qu’une nuit parmi d’autres, qu’une histoire sans lendemain. Mais Dénérys n’avait pas eu la décence de lui avouer qu’elle ne souhaitait qu’un coup d’un soir. Amadeus l’aurait accepté si elle le lui avait dit. Ce n’était pas la première fois que ça lui arrivait. Mais au lieu de le confronter courageusement, elle avait pris la fuite, laissant quelques mots tracés à l’encre noire derrière elle. Il avait été frustré par cette attention, vexé. Il avait trouvé le mot à son réveil, quand il faisait déjà bien jour. Il avait vite réalisé qu’il était tard et qu’il avait sans doute manqué quelques cours et qu’il était en retard pour d’autres. Amadeus avait prit le mot, l’avait lu et l’avait froissé sans ménagement. Amadeus l’avait reposé là où il l’avait trouvé. Bien entendu, il manqua l’heure de métamorphoses et se demanda si ce n’était pas pour cette raison que Dénérys ne l’avait pas réveillé. Mais il finit par se dire que la véritable raison, c’était qu’elle ne souhaitait pas lui dire qu’il ne se retrouverait plus jamais dans ses draps. Après cette histoire, Amadeus fut irritable – enfin, encore plus que d’habitude – pendant plusieurs jours. Il ne supportait pas qu’on lui plante un couteau dans le dos. Pendant le premier cours de métamorphoses où il assista après la fameuse nuit, le Serpentard put constater qu’en plus de s’être foutu de lui dans un mot, elle faisait à présent comme si rien ne s’était passé. D’ailleurs, Dénérys prenait grand soin de ne pas croiser le regard d’Amadeus, ce qui énervait d’autant plus le jeune homme frustré. Le professeur de métamorphoses était très forte pour dissimuler ses émotions et il ne savait pas vraiment pourquoi elle faisait tout ça. Il avait tenté de lui parler, plusieurs fois après les cours mais jamais elle ne le laissait en placer une. Elle avait comme par hasard toujours quelque chose à faire. Amadeus était à court d’idées pour attirer l’attention de la jeune femme. Il ne voulait pas que leur histoire, si l’on pouvait appeler cela une histoire, s’arrête sur cette note insolente et pleine de mystère.
« Je suis désolé. » C’est ce qu’Amadeus écrivit sur la feuille de l’examen suivant de métamorphoses. Il était plutôt fier de tendre sa feuille à Dénérys quand il sortit de la classe au bout de cinq minutes. Elle l’avait regardé avec de grands yeux, sans comprendre ce qui se passait. Puis elle avait regardé la feuille et enfin, elle comprit. Mais le Serpentard avait déjà passé la porte de la salle et l’avait fermé derrière lui. Amadeus savait qu’il aurait une note des plus mauvaises mais au moins, Dénérys savait à présent à quel point son mot avait été détestable. Amadeus était ensuite allé à la bibliothèque pour passer le temps jusqu’au prochain cours. Il avait jeté un rapide coup d’œil à l’examen et il l’avait trouvé plutôt facile. Il avait même révisé. Ce n’était qu’en ayant le papier devant ses yeux qu’il écrivit ces trois mots dans une impulsion de colère. Est-ce qu’il regrettait son geste ? Aucunement. Est-ce qu’il allait regretter quand il aurait un beau T comme Troll dessiné sur sa feuille ? Peut-être bien. Amadeus était intelligent, il n’était pas du genre à saboter son avenir pour une simple histoire de sexe mais sa mauvaise humeur des jours passés avait repris le dessus. Deux heures plus tard, Amadeus reçut un hibou dans la grande salle quand il prenait son repas. Beaucoup d’élèves tournèrent la tête vers lui car c’était très inhabituel de voir un hibou à cette heure là dans la grande salle. « Vous voulez ma photo ? » dit Amadeus d’un ton très irritable en lançant un regard assassin à tous les curieux dans un périmètre de trois mètres autour de lui. Il prit la lettre attachée à la patte du hibou de Poudlard et le laissa repartir. « Monsieur Goyle, ceci est une convocation officielle, veuillez vous rendre à vingt-heures à la salle de métamorphoses pour repasser votre examen. Si vous ne venez pas, votre première note sera conservée. Professeur Grenderwolf. » lit-il dans sa tête. Il hésita un instant à froisser la lettre et à ne pas y aller, mais il se dit qu’il n’avait pas vraiment le choix. Le cachet de Poudlard était imprimé en bas de la lettre et ça avait l’air plutôt officiel. Il ne voulait pas non plus avoir des problèmes à cause de cet examen. Il allait donc s’y rendre. Amadeus relut la lettre et fit la grimace. Il n’aimait pas le ton de Dénérys, même s’il savait qu’elle n’avait pas vraiment le choix, ils s’étaient tutoyés après tout. Il rangea la lettre dans sa poche et continua à manger sans faire attention aux quelques regards toujours fixés sur lui.
L’heure du rattrapage arriva bien trop vite. Amadeus n’avait pas envie de faire l’examen, en plus il était tard, il voulait se détendre et rien d’autre. Il était aussi toujours en colère contre Dénérys et aurait préféré ne pas revoir sa tête de la journée. Il arriva devant la salle à l’heure, et même en avance, et frappa quelques coups avant d’ouvrir la porte sans attendre qu’on lui donne une réponse. Il pénétra dans la salle et alla s’asseoir à une table au premier rang. Puisqu’ils allaient être seuls dans la classe, d’après ce qu’il pouvait supposer, cela ne servait à rien qu’il aille s’asseoir au fond. Il ne dit pas un mot au professeur et sortit de son sac une plume et de l’encre. Enfin, il leva les yeux vers Dénérys. C’était un regard plein de reproches. Il lui reprochait le petit mot laissé sur son oreiller, son attitude en classe après leur délicieuse nuit et cet examen de rattrapage. Dénérys s’approcha de lui et posa la nouvelle feuille d’examen sur la table. Amadeus ne détacha pas ses yeux du professeur et la fixa pendant cinq bonnes minutes avant de baisser les yeux vers la feuille. En principe, il n’avait qu’une heure et demi pour faire l’examen. Il lut le sujet, qui était différent de celui de la matinée. Ce sujet était beaucoup plus dur que celui du matin où il avait toutes les réponses. Le Serpentard reposa sa feuille sur la table et leva les yeux vers Dénérys. « Tu te fous de ma gueule ou quoi ? » Le ton de la soirée était lancé. Il n’allait pas passer une heure et demi à faire un putain d’examen plus dur que celui de la matinée alors qu’il aurait peut-être la même note en le faisant ou sans le faire. Amadeus avait été plutôt gentil jusque là, il n’avait pas fait de scène à Dénérys en classe, il n’avait pas été plus dur que d’habitude, il était respectueux contrairement à elle. Son seul faux pas avait été d’écrire ces trois mots sur sa copie. « Je ferais pas ton putain d’examen, c’est dix fois plus dur que ce matin. » Amadeus fit voltiger la feuille au sol d’un grand geste en balayant la table de son bras, renversant au passage son encrier au sol. Il se leva, ramassa son sac et prit la direction de la porte.
Dernière édition par Amadeus G. Goyle le Lun 24 Juin - 21:07, édité 7 fois
Jamais elle n'aurait pensé en arriver là. En désignant le là, Dénérys voulait précisément dire cette situation gênante dans laquelle elle se trouvait vis à vis d'Amadeus Goyle. Ce Serpentard si charmeur qui a su trouver les mots pour qu'elle cède à ses bras durant une nuit. Il fallait avouer que c'était une des meilleures nuits qu'elle avait passé en compagnie d'un homme. Elle ne la regrettait pas. En revanche, ce qu'elle déplorait c'était le comportement envenimant de son ancien amant. Il se montrait très irritable, particulièrement durant les cours qu'elle avait en sa compagnie. Le brun aurait dû se douter que ça ne changerait rien sur leurs relations élèves/professeurs. Mais non, il fallait qu'il gâche tout et qu'il n'ait pas la maturité nécessaire pour prendre du recul. Comme toujours, il gardait sa place du fond en favorite et se montrait agaçant. Il ne cessait de la regarder avec intensité, comme s'il allait la dévorer sur place. Gênée, elle faisait de son mieux pour ne pas lui accorder la moindre importance. Autant ne pas encourager un comportement aussi entrepreneur, s'était-elle dit quelques jours après leur ébat. Ainsi, à chaque fois qu'elle le croisait ou qu'elle voyait qu'il se montrait trop insistant, elle préférait le fuir. Au moins, ça avait la décence de partir d'une bonne intention puisqu'il ne souffrirait pas de cette attitude distante qu'elle avait avec lui. Ce qu'elle ne comprenait pas, c'est qu'il insiste alors qu'elle avait été claire sur leur futur. Ils ne partageraient plus de nuits. Plus d'étreintes – si passionnelles soient-elles. Avec le mot assez net qu'elle lui avait laissé, l'enseignante pensait qu'il avait comprit le sous-entendu du mot. Elle voulait le revoir mais ne pouvait le faire. D'où la gêne apparente. Mais, lui, semblait disposer à la mettre davantage dans l'embarra. A chaque fins de cours, il tentait d'aller l'aborder et la jeune femme ne pouvait que remercier les élèves qui voulaient lui poser des questions. La veille, ce fut Loki Greyback qui l'avait sauvé d'une confrontation. En effet, elle avait eu une discussion plus qu'intéressante avec lui – bien que trop mystérieuse à son goût – et elle n'avait pas apprécié le regard noir qu'Amadeus avait lancé à son camarade quand elle interpela Greyback. Comme s'il allait le tuer sur place. Comme si elle lui appartenait.
Un frisson la parcourut. Tout ceci était de sa faute de toute manière. S'il n'avait pas tenté de la séduire, s'il n'avait pas osé venir lui rendre visite dans sa chambre, s'il n'avait pas réussi à l'embrasser, s'il n'avait pas eu des plans à long-terme et surtout, s'il n'avait pas fait sa crise de petit con arrogant durant son examen, la brunette ne serait pas assisse à vingt heure dans sa salle de classe, attendant l'arrivée de son élève. Pourquoi fallait-il toujours qu'il se fasse remarquer par tous les moyens ? Pourquoi avait-il fallu que sa fierté reprenne le dessus sur une relation déjà morte d'avance et qu'il fasse le malin à reprendre les termes exactes de son mot d'excuse. Même si elle n'aurait pas passé de nuit avec lui, la jeune femme ne pouvait entreprendre de lui mettre un affreux T comme Troll sur sa copie. C'est donc en tout bien, tout honneur qu'elle lui proposa par hiboux de venir refaire son examen. Il était plutôt intelligent et ne raterait sûrement pas l'occasion de pouvoir s'éviter une mauvaise note - l'année de ses ASPICS - sous prétexte d'avoir tenté de lui donner une leçon. En vain, d'ailleurs. Dans tous les cas, elle ne fut pas surprise en entendant la porte en bois grinçant de sa salle de classe cogner deux petits coups. Avant même qu'elle n'ait pu formuler une réponse, Amadeus pénétra dans les lieux et s'installa au premier rang sans même lui accorder un regard ou un mot. Bien, ça allait peut-être un peu plus facile qu'elle ne l'aurait pensé. Bien, au moins, il n'était pas venu là pour la faire davantage grincer des dents. Silencieusement, elle sortit de son sac la nouvelle interrogation qu'elle lui avait préparé et la lui tendit. Voyant qu'il ne se concentrait pas tout de suite sur son sujet, elle baissa les yeux sur ses autres copies et se sentit rougir. Fichu Goyle. Dans quelques instants, il ferait sûrement moins la malin en découvrant le sujet qu'elle lui avait préparé. Non pas par petite vengeance, mais juste parce que son attitude de ce matin était intolérable et qu'elle devait lui faire regretter son geste - si ce n'était déjà pas le cas. Soudain, dans le calme de la nuit, une exclamation résonna. Claquante comme une gifle, elle s'écrasa aux oreilles de Dénérys avec grincement. « Tu te fous de ma gueule ou quoi ? » Et voilà. Il recommençait.
Se doutant bien qu'il parlait de leur relation et du fait qu'elle ne lui accordait aucune attention depuis leur étreinte passée, Dénérys soupira et ferma les yeux une longue seconde. Pourquoi fallait-il qu'il rende ça plus compliqué que ça ne l'était ? Pourquoi n'avait-il pas la maturité nécessaire pour prendre du recule et comprendre qu'entre eux, ça ne marcherait jamais. Par Merlin, elle n'aurait pas dû avoir de relation plus intime avec lui, c'était une erreur qui la suivrait pendant très longtemps. Certes, elle avait recommencer avec un autre élève. Baesyl-Cédric Krum. Et plusieurs fois. Mais c'était très différent d'avec Amadeus. Tous les deux savaient que c'était purement physique alors qu'avec Amadeus, c'était plus tendre, plus ambigüe, elle même ne sachant pas très bien ce qu'elle ressentait pour le bel Apollon. Tentant de garder son calme, c'est en levant ses prunelles bleutés vers son visage énervé qu'elle comprit qu'il ne parlait pas d'eux mais de son examen. « Je ferais pas ton putain d’examen, c’est dix fois plus dur que ce matin. » Tutoiement et langage incorrect, ça tiqua dans son esprit d'enseignante et elle dû se mordre la langue pour éviter de lui retirer des points. De plus, sans qu'elle ne comprenne pourquoi, une vague de déception posséda la jeune femme. C'était sans doute parce qu'il refusait de refaire son examen. Oui, c'était sûrement ça. Il n'y avait pas d'autre raison. Ce dernier balança sa feuille, saisit son sac à dos et se dirigea d'un pas précipité vers la porte. C'est alors que tout se mélangea dans l'esprit du professeur, ne sachant pas comment prendre la chose. Devait-elle le rappeler et l'obliger à faire ce fichu test, évitant ainsi qu'il perde des points sur ses examens de fin d'année ou devait-elle le rappeler juste pour laver son linge sale en privé ? Après tout, il était peut-être temps d'avoir une discussion avec lui. Il s'était montré patient mais l'attitude qu'il arborait démontrait bien qu'il n'avait pas dirigé leur rupture - si tantôt que cela en soit une. Ou alors, peut-être qu'elle devrait le laisser partir et vivre sa vie tout en la détestant amèrement ? Une boule se forma dans sa gorge et sans qu'elle ne comprenne comment, elle s'entendit dire ; « Amadeus ! ». Ce cri lui donna un coup de poing en plein dans le ventre, il était sorti de ses lèvres comme si elle avait brusquement besoin de respirer. Juste une fois, encore une fois. Dans son élan pour le rattraper, elle s'était levée et se tenait prête à lui courir après s'il le fallait. Pendant un instant, le temps se brisa et on n'entendait plus que le silence. Juste le silence qui frappait avec véhémence contre son cerveau, lui donnant l'impression d'imploser à tout moment. Il ne bougeait pas, restait immobile, son toujours visible malgré son sac à dos noir. Son cœur battait la chamade, si bien qu'elle l'entendait se répercuter contre sa cage thoracique pour remonter jusqu'à une veine éloignée, avide de savoir, avide de réponses. Enfin, il sembla réagir et se retourna avec lenteur. Devant son regard taciturne et l'interrogation claire et nette qu'il formulait sur son visage, son courage s'estompa et elle se reprit rapidement ; « Enfin, je... Euh... Monsieur Goyle, veuillez vous rassoir, je pense que nous avons à discuter tous les deux. » Elle passa sa langue sur ses lèvres atrocement sèche et attendit qu'il lui réponde. Apparemment, il n'était pas très enclin à coopérer. Bien. Elle l'avait mérité. A force de trop vouloir effacer le passer, il finit toujours par nous rattraper à grand galop. Elle venait de le subir à ses dépens. Fermant les paupières un instant, Dénérys formula à grande vitesse ce que sa fierté lui refusait de faire, elle le supplia. « S'il vous plait, monsieur Goyle... » Il accepta finalement et reposa son sac de façon nonchalante sur une des tables du premiers rangs.
Comme elle l'avait pensé, il ne s'installa pas sur une chaise, mais resta debout, accoudé à un pupitre qui était en face du bureau de Dénérys. Elle contourna le meuble et s'installa dans la même position que lui, à quelques centimètres de l'endroit où il se situait. En vérité, la jeune femme ne savait pas par où commencer et hésitait même à continuer cette discussion. Pourquoi Diable l'avait-elle rappeler ? C'était tellement embarrassant, à présent... D'un geste impatient, elle fit claquer sa langue contre son palais et se lança ; « J'ignore pourquoi vous vous comportez de cette manière, monsieur Goyle mais votre attitude m'inquiète beaucoup ces temps-ci. En dehors du fait que vous refusiez de refaire mon examen, je vois bien que vous êtes beaucoup moins assidu en cours et que vous semblez même agacé de venir à mes cours. Si cela est le cas, je peux très bien m'arranger pour que vous arrêtiez la métamorphose. Vous êtes en septième année, ce n'est pas une matière obligatoire. Mais c'est à vous de voir. » Très honnêtement, elle espérait, non... priais pour qu'il refuse son offre et qu'il lance le sujet épineux sur lequel il n'arrivait plus à s'entendre. Ce n'était pas son travail qui l'inquiétait au final, mais leur relation avait prit un tel tournant - pour les deux jeunes gens apparemment - qu'ils n'arrivaient plus à rester dans une pièce sans que ce soit chargée d'électricité. Même si, à cet instant, les tensions étaient maîtres, elle ne donnait pas chère de sa peau si elle restait plus longtemps seule avec lui dans cette salle de classe.
Tragique destin que celui de deux personnes attirés l'un par l'autre, mais retenus par des règles inviolables.
Dernière édition par A. Dénérys Grenderwolf le Dim 15 Sep - 12:41, édité 2 fois
Avant de commencer son examen, Amadeus fixa Dénérys pendant quelques longues minutes. Il vit que son regard semblait la déranger car elle baissa les yeux vers sa feuille. Il lui sembla la voir rougir mais c’était peut-être la lumière de la pièce qui lui jouait des tours. Mais le beau brun sourit à cette idée. Dénérys avait toujours un faible pour lui, il le savait, elle essayait simplement de se convaincre du contraire. Puis Amadeus baissa les yeux vers sa copie et là, tout bascula. Alors qu’il était prêt à être sérieux et à faire son examen, il découvrit un sujet bien plus difficile que celui de la matinée. Cette découverte le mit dans une colère noire en quelques secondes. Il s’exclama avec l’envie de quitter immédiatement la pièce. Il lui dit d’ailleurs qu’il ne le ferait pas et balaya sa table d’un revers de manche en faisant voler sa feuille et son encrier par la même occasion. Amadeus se leva et prit son sac, puis se dirigea vers la porte avec la ferme intention de la claquer une fois qu’il serait sorti de là. Dénérys n’allait pas se foutre de lui bien longtemps. Comme ce matin là, il ne réfléchit pas aux conséquences que pourrait avoir cette note pour ses examens finaux. « Amadeus ! » entendit-il Dénérys appeler. Il s’arrêta d’un coup, dans son geste alors que la porte était déjà ouverte. Il resta un instant sur place, puis se tourna lentement vers le professeur, qui s’était levée. Elle ne l’avait pas appelé Amadeus depuis la nuit qu’ils avaient passé ensembles. Il ne savait pas vraiment ce que cela signifiait. Il l’interrogea clairement du regard. Il lui avait dit qu’il n’avait pas l’intention de faire son test alors il se demandait ce qu’elle lui voulait. Elle ne pouvait pas le forcer à le faire. Elle pouvait lui mettre la pire note si elle le voulait, il s’en fichait. « Enfin, je.. euh.. monsieur Goyle, veuillez vous rassoir, je pense que nous avons à discuter tous les deux. » Amadeus se braqua en entendant à nouveau monsieur Goyle. Avant, il adorait quand elle l’appelait comme ça mais étrangement, depuis leur nuit, il ne supportait plus cette fausse politesse. Il n’aimait pas non plus l’emploi du vouvoiement alors qu’ils n’étaient qu’entre eux. Devant les autres en classe, il pouvait comprendre mais là, ça ne passait pas. Le Serpentard n’avait pas non plus envie de discuter. Et puis discuter de quoi d’abord ? De ses notes ? De leur nuit ? Elle était très claire avec lui, elle voulait agir comme si rien ne s’était passé entre eux, comme s’il avait autant d’important pour elle qu’un clochard moldu. Amadeus allait se remettre en route, quand la voix de Dénérys parvint à nouveau à ses oreilles. « S'il vous plait, monsieur Goyle.. » le supplia Dénérys. Il sentit le léger désespoir dans l’intonation de sa voix et eut pitié d’elle, en tant que professeur, un instant. Il devait un peu mieux la respecter, du moins en tant que professeur. Après une hésitation, il posa son sac sur l’une des tables du premier rang, toujours pas très loin de la porte mais n’alla pas s’asseoir.
Il alla s’accouder à l’un des pupitres en face du bureau en attendant d’écouter ce que Dénérys avait à lui dire de si important. Il était resté pour l’écouter mais n’avait pas l’intention de parler alors elle pouvait se mettre sa discussion où il pensait. Amadeus était un garçon très rancunier. Le professeur vint le rejoindre, se mettant dans la même position que lui, un peu plus loin. Le silence s’installa, c’était comme si elle avait perdu sa langue tout d’un coup. Il la fixa, attendant qu’elle parle. « J'ignore pourquoi vous vous comportez de cette manière, monsieur Goyle mais votre attitude m'inquiète beaucoup ces temps-ci. En dehors du fait que vous refusiez de refaire mon examen, je vois bien que vous êtes beaucoup moins assidu en cours et que vous semblez même agacé de venir à mes cours. » Amadeus leva les yeux au ciel mais resta silencieux. Elle se demandait pourquoi il agissait comme ça alors qu’elle faisait comme s’ils n’avaient jamais été proches. Il n’aimait pas ça, tout simplement. Et il n’aimait pas être ignoré. Alors forcément, il n’aimait pas être en présence de Dénérys quand elle l’ignorait. C’est vrai qu’il lui arrivait de rater des cours ou d’être plus indiscipliné qu’à la normale mais c’était pour ne pas penser à elle. Elle avait une espèce d’emprise sur lui qu’il n’aimait pas mais il ne savait pas exactement quoi. Il ne voyait toujours pas où elle voulait en venir. « Si cela est le cas, je peux très bien m'arranger pour que vous arrêtiez la métamorphose. Vous êtes en septième année, ce n'est pas une matière obligatoire. Mais c'est à vous de voir. » Soudain, Amadeus devint plus attentif et la regarda à nouveau. C’est vrai que la métamorphose était une matière intéressante mais pas obligatoire. Il n’en avait pas forcément besoin pour son avenir professionnel non plus puisqu’il avait pour ambition de travailler au ministère et devenir plus tard directeur d’un département. Il scruta le regard de Dénérys à la recherche d’un indice sur ce qu’elle était en train de penser, à essayer de savoir à quel point elle était sérieuse en faisant cette proposition. « Ça t’arrangerais bien, hein ?.. que je ne sois plus dans ta classe, de ne plus me voir chaque semaine. Mais je resterais jusqu’à la fin.. désolé de te décevoir. Tu vas devoir me supporter.. Dénérys. » Il faisait exprès de la provoquer en l’appelant par son prénom et en continuant à la tutoyer. S’ils avaient été en présence de quelqu’un d’autre, il aurait fait semblant comme il l’avait fait jusque là mais là, ils étaient seuls, il ne pouvait pas jouer comme elle le faisait. Il trouvait que c’était tout aussi irrespectueux de sa part.
« Ne fais pas l’innocente, tu sais très bien ce qui me dérange. Je crois que mon petit message de ce matin était assez clair. » dit Amadeus à Dénérys comme si c’était évident. Il était désolé qu’elle l’ignore ainsi et il ne le tolérait pas. Elle aurait au moins pu avoir la décence de s’expliquer. Mais puisqu’elle tenait à discuter, elle pouvait très bien s’expliquer à présent et lui dire en face qu’elle ne voulait plus rien à voir avec lui. Amadeus s’approcha un peu de Dénérys. Il chercha son regard mais elle le fuyait. Alors il porta la main sous son menton et la força à le regarder. « Est-ce trop demandé d’avoir un peu de ton attention ? Est-ce que je t’effraie ? T’ai-je menacé une seule fois de parler de notre nuit ? Ce n’est pas écrit sur notre front, tu n’as pas à m’éviter comme tu le fais en classe. Ça ne me plait pas. » Amadeus parlait très calmement. Il ignorait si c’était là que le professeur voulait en venir mais puisqu’elle voulait discuter, il avait trouvé le sujet de discussion idéal. Le beau brun voulait savoir pourquoi elle l’évitait. Plus elle le repoussait et plus elle l’attirait. Et c’était là que les rumeurs commenceraient. Les élèves remarqueraient qu’il la regardait avec insistance, à chercher son regard et qu’elle détournait les yeux, qu’elle ne l’interrogeait plus si souvent, qu’elle lui parlait différemment. Elle se mettait en danger toute seule si c’était ce qu’elle cherchait à éviter. « Soit directe avec moi ! » dit Amadeus en tapant sur le pupitre, s’énervant. Il avait assez souvent des sautes d’humeur, surtout ces derniers temps. Il ne supportait pas qu’elle l’évite, qu’elle passe par des petits mots mystérieux pour lui parler, qu’elle se cache derrière une fausse politesse élève/professeur. Il en avait marre. Il voulait qu’elle lui parle comme l’amant qu’il avait été pour elle. Le Serpentard s’approcha à nouveau, un peu plus. Il n’était plus qu’à quelques centimètres d’elle. « Dis moi quoi faire. Dis moi honnêtement ce que tu veux. Si tu ne peux plus me supporter, dis moi de quitter tes cours. Dis moi que tu as détesté ce qu’on a fait l’autre nuit, je ne te regarderai plus. Dis moi que tu ne vois qu’un élève quand tu me regardes, je ferai ton putain d’examen et je ne te poserai plus de problèmes. » Ça c’était de la discussion, il ne lui avait jamais autant parlé. Plus il parlait et plus il s’était approché d’elle. Il la regardait avec intensité. Il la désirait. Volontairement, il se recula. Il y avait trop de tension dans l’air, du moins pour Amadeus puisqu’elle ne voulait plus rien à voir avec lui. « Je ne te demande pas de m’épouser, je te demande juste de ne pas m’ignorer. »
Dernière édition par Amadeus G. Goyle le Lun 24 Juin - 21:09, édité 5 fois
Elle le fuyait. Du moins, du regard, ne supportant pas de le regarder sans se souvenir de leur étreinte. De leur nuit si mémorable, si grandiose. Il était tellement beau à regarder que c'était un supplice pour elle. Si grand, si musclé, si intouchable alors qu'elle n'était qu'à quelques mètres de lui. Si elle tendait le bras, elle était presque sûre de pouvoir toucher son torse. Caresser sa peau, embrasser ses lèvres, sentir son corps pressé contre le sien. Encore une fois, une dernière fois. C'était une souffrance. Le regarder, le sentir, lui parler était une souffrance. Parce qu'elle le désirait, encore. Dénérys maudit alors ce fichu Goyle d'être un Apollon vivant et d'avoir prit de sa mère plutôt de son père. Tout aurait été plus simple si ça avait été le cas. Mais non. Au lieu de ça, elle avait un Dieu vivant qui tentait de la rattraper, de l'appeler pour céder à la tentation qu'il était. Elle ferma ses paupières un instant, ayant besoin de reprendre ses esprits. Par Merlin, quelle idiote avait-elle été pour lui proposer de quitter ses cours. C'était d'un autre côté la proposition la plus raisonnable qu'elle n'avait jamais faite de sa vie, mais son côté égoïste et masochiste semblait souffrir à cette idée. Elle le voulait pour elle toute seule. Certes, durant ces dernières semaines, elle l'avait ignoré et torturé d'une manière peu fortuite mais comment aurait-elle pu autrement se conduire ? Ils avaient mit les choses aux claires juste avant de se plonger dans leurs ébats. Une fois, jamais plus. Pourquoi donc fallait-il alors qu'elle en veuille plus ? Ne connaissait-elle pas la chanson ? Ne savait-elle pas ce que cela pourrait impliquer ? Elle qui, normalement était allergique aux sentiments – quels qu'ils soient. Elle rouvrit alors les yeux, étouffant dans ses propres réflexions. L'enseignante jeta rapidement un coup d'œil à son élève, ne l'ayant pas fait par crainte de voir sa réaction quant à sa proposition. Pourtant, comme d'habitude, son visage était impassible, calme. Du moins pour l'instant. Enfin, il se décida à répondre et sa voix claqua, faisant un contraste impressionnant avec la quiétude de son visage. Il était furieux. « Ça t’arrangerais bien, hein ?.. que je ne sois plus dans ta classe, de ne plus me voir chaque semaine. Mais je resterais jusqu’à la fin.. désolé de te décevoir. Tu vas devoir me supporter.. Dénérys. » Pourquoi ? Pourquoi fallait-il qu'il rende les choses plus compliquées ? Et pourquoi se sentait-elle soulagée à sa réponse ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Tellement perdue, Dénérys ne fit pas tout de suite attention au tutoiement qu'il avait employé pour la deuxième fois et, par le fait qu'il la rappelait par son prénom.
Était-ce trop difficile de faire machine arrière ? De faire comme si jamais rien ne s'était passé dans ses draps ? Parfois, la nuit, la jeune femme a la vague impression de ressentir l'effluve de son parfum, sauvage et suave, fragrance inexistante puis linges lavés depuis un long moment. C'est toujours son imagination qui lui fit revivre cette nuit, la rend vivante à ses yeux pour la faire revenir. Souffrance ultime d'une femme en proie à un désir obsessionnel. Ce n'était pas de l'amour, elle l'aurait su et aurait alors tout fait pour ne plus jamais voir Amadeus de sa vie. Non, c'était telle une fascination ; éphémère, légère, calme comme une brise d'été mais qui vous rend malade, avide de posséder, victime d'un sort impossible à contrer. Jusqu'à ce qu'enfin, ultime délivrance, l'attraction se brise, rapide, comme si tout ceci n'avait jamais existé. Oui, c'était forcément ça. Amadeus n'était qu'une mauvaise passe. Elle avait tellement apprécié leur proximité d'une nuit qu'elle rêvait que ça se reproduise encore. Chimère euphorique. « Ne fais pas l’innocente, tu sais très bien ce qui me dérange. Je crois que mon petit message de ce matin était assez clair. » Elle sursauta, ne s'attendant pas à ce qu'il reprenne la parole. Bien sûr qu'elle savait ce qui le dérangeait, elle n'était pas idiote. Ceci étant, ce n'était ni le lieu, ni le moment pour en parler. Ou, c'était sûrement un manque flagrant de courage qui faisait qu'elle se dérobait à chaque fois. De toute manière, qu'aurait-elle pu dire de plus ? Elle n'était pas intéressée par ce qu'il lui avait proposé. Elle savait parfaitement bien ce que ça engendrerait. Les sentiments. Mot écœurant. Elle frissonna derechef et continua alors de regarder absolument tout sauf lui. C'était plus facile de cette manière. La jeune femme ne supportait pas ce pouvoir, cette emprise qu'il avait sur sa personne. C'était tellement troublant de le sentir à ses côtés, d'avoir l'impression que cette solitude qui la terrifiait tant en compagnie d'Amadeus semblait s'apaiser juste quand elle entendait sa voix. C'est alors qu'il osa le geste de trop et qu'il se rapprocha d'elle, prenant entre ses doigts de pianistes le menton de la demoiselle, l'obligeant à le regarder droit dans les yeux. Impossible de se défiler. Elle essaya au début, continuant de baisser les yeux ou de regarder absolument tout sauf ses iris d'un noir envoutant. Mais bien vite, il réussit à capter son regard et Dénérys ne put s'échapper, emprisonnée face à son visage d'ange. Taillé à la perfection. Elle jura intérieurement où au même moment il s'écria ; « Est-ce trop demandé d’avoir un peu de ton attention ? Est-ce que je t’effraie ? T’ai-je menacé une seule fois de parler de notre nuit ? Ce n’est pas écrit sur notre front, tu n’as pas à m’éviter comme tu le fais en classe. Ça ne me plait pas. » Bien que sa voix sonnait calmement, son visage parlait pour lui. Ce fut à ce moment qu'elle tiqua. N'aimant brusquement pas le ton qu'il employait en sa compagnie, elle fronça les sourcils. Venait-il réellement de la tutoyer et de lui reprocher son comportement ? Était-il vraiment en train de la gronder comme si elle n'était qu'une petite fille ayant commit une bêtise ? D'un geste de la tête, elle retira la main qu'il avait posé sur son menton et le dévisagea. Comment osait-il ? Certes, il n'avait jamais prit de gants pour lui adresser la parole mais là, ça allait beaucoup trop loin. Si beau soit-il. Oh oui, qu'il l'était. Pour ne pas retomber dans son panneau, elle le fuyait à nouveau du regard et se secoua mentalement. C'était stupide d'avoir un faible de la sorte pour un élève. Vraiment, elle se comportait comme une adolescente en chaleur, c'était pathétique.
D'un autre côté, elle ne savait pas du tout quoi penser. Elle était aussi lunatique qu'un loup-garou dans son cycle lunaire. Tantôt elle ne le supportait pas et était agacée par ses moindres gestes – tutoiement, tentatives de séductions, comportement intolérant, etc... - tantôt elle était charmée par tout ce qu'il faisait, à la limite par sa simple présence aussi. Il fallait qu'elle se ressaisisse, ça devenait vraiment du n'importe quoi. Elle était professeur après tout. Prenant une bonne dose d'air, elle s'apprêta à lui donner une énième leçon pour son attitude et le reprendre pour le manque de politesse dont il avait preuve à son égard. Cependant, elle n'en eut pas le temps et fut surprise par son élève qui tapa son poing contre le bureau de l'enseignante, visiblement excédé par ce silence pesant. Elle sursauta et chercha discrètement sa baguette des mains. « Soit directe avec moi ! » Directe ? Il voulait qu'elle soit directe ? Que pouvait-elle lui dire de plus ? Après tout, il n'avait plus rien à dire sur leur histoire. Ils avaient couché ensemble et s'étaient délectés d'un moment à deux entre adultes consentants. Et bien qu'attirance il y avait, jamais plus il n'y aura. Du moins, c'était ce qu'elle s'était promis et elle comptait bien tenir sa résolution. Plus d'élève au lit, et certainement plus Amadeus Goyle. Il en était hors de question. Pourtant, quand il commença à se rapprocher d'elle, il lui sembla que sa carapace commençait déjà à s'effriter petit à petit. Morceaux par morceaux. Comme une marguerite à qui on enlèverait chacune de ses pétales, unes par unes. « Dis moi quoi faire. Dis moi honnêtement ce que tu veux. Si tu ne peux plus me supporter, dis moi de quitter tes cours. Dis moi que tu as détesté ce qu’on a fait l’autre nuit, je ne te regarderai plus. Dis moi que tu ne vois qu’un élève quand tu me regardes, je ferai ton putain d’examen et je ne te poserai plus de problèmes. » A cet instant, son visage à quelques centimètres du sien, son souffle saccadé caressant sa peau, ses yeux dans les siens, plus rien ne semblait avoir de l'importance. Son cœur se mit alors à battre rapidement, la peur lui dévorait insuffisamment son estomac et jamais elle ne s'était sentie aussi en vie. Quant à ses bonnes résolutions, elles étaient parties en fumées à partir du moment où il avait dépassé la barrière du respectable et qu'elle louchait à présent sur ses lèvres qui semblaient l'appeler. L'ambiance était électrique, surchargée d'un désir qui était présent, autant de son côté que du sien. Plus que quelques centimètres et c'était fini, ils replongeraient tous les deux. Non pas dans une relation basée sur l'amour mais plutôt sur l'attirance. Il se recula alors, rompant le charme et elle put respirer à nouveau normalement. Ce fut à cet instant qu'elle prit conscience de ce qu'il avait dit. Avait-il vraiment dit qu'il ferait ce qu'elle voudrait ? Qu'elle n'avait qu'à lui dire ce qui lui ferait plaisir pour eux deux pour qu'il le fasse réellement ? Conscience, conscience, aide-moi à bien agir, pensa-t-elle en se rendant compte qu'elle avait la possibilité de lui sauter dessus. Il était si proche mais pourtant si loin. D'un autre côté, n'était-ce pas ce qu'elle voulait ? Qu'il la laisse tranquille et qu'il passe à autre chose ? Qu'il cesse de l'importuner ou de tenter de se venger en lui offrant une nouvelle lit de délice. Elle frissonna, une nouvelle fois. Se souvenir de leur étreinte était assez délicat, comme ça. Serrant les poings, elle s'apprêta enfin à ouvrir la bouche pour lui répondre mais fut coupé court, une nouvelle fois, par le Serpentard qui, sans remarquer qu'il venait de lui couper la parole, précisa ; « Je ne te demande pas de m’épouser, je te demande juste de ne pas m’ignorer. » Idiot. Comme si elle ne le savait pas tout ça, ce n'était pas nouveau. Il ne voulait pas l'épouser, il voulait la posséder. Grande différence, en soit et beaucoup moins romantique. Mais, elle ne lui en tenait pas grief, ayant les mêmes idées en têtes. Persistantes depuis quelques minutes, d'ailleurs.
Sentant son regard sur elle, Dénérys baissa les yeux et ne put s'empêcher de bloquer sur ses lèvres, une nouvelle fois. Elle avait la possibilité de tout arrêter et de le sortir de sa vie, ou tout du moins de ravoir une situation à peu près normale d'élève à professeur. Et pourtant... Pourtant, elle bloquait sur sa bouche, ayant depuis bien longtemps mit sa veste d'enseignante au placard et redevenant celle qu'elle avait été, à ses côtés, pendant une nuit. Ses mains, appuyées sur le rebord de son bureau gigotèrent et il se voyait qu'elle hésitait. Mais à quoi ? C'est alors qu'elle se décida et qu'elle lâcha son pupitre. Elle fit un pas, puis deux et se retrouva à quelques millimètres de son visage, elle frôlait son corps et le bout de son nez. Encore un effort et elle y serait presque, elle ferait ce qu'elle a envie. « Ce que je veux... commença-t-elle en murmurant, mutine quoi que très lente, ce que je veux c'est... » Elle s'arrêta alors, incapable de dire la suite, n'ayant pas le courage de lui dire ce qu'elle avait en tête ; T'embrasser, retrouver tes bras, me perdre dans tes cheveux, sentir ton corps contre le mien, caresser ta peau, mourir dans tes soupirs. N'y tenant plus, elle rompit le peu d'espace qui les séparait et elle retrouva ses lèvres. Ce fut violent. Comme si elle n'avait pas embrassé depuis trop longtemps. Ou tout du moins, qu'aucun des baisers n'avaient ce même goût de liberté, de délice. Passant ses mains autour de sa nuque, Dénérys sentit son amant répondre à son étreindre et appuyer davantage sur sa bouche, entourant alors ses hanches de ses mains. La chaleur se dissipa dans tout son corps et elle se rapprocha encore plus de lui, le serrant aussi fort qu'elle le pouvait, comme si elle voulait disparaître en lui. Sans qu'elle ne ne comprenne pourquoi, elle avait déjà atterrit sur son bureau, les jambes légèrement écartées, lui au milieu, se baissant pour continuer de l'embrasser. Elle ne devait pas faire ça. Elle le savait et sentait au fond d'elle que c'était mal. Mais l'envie et le désir était tellement présents qu'elle n'arrivait pas à les contrer, à reculer cette passion ardente qui lui bouffait les entrailles. La jeune femme sentait les mains d'Amadeus parcourir son corps, caresser sa peau, l'embrasser. Elle était en feu, complètement en feu. C'est pourquoi quand elle s'entendit dire un grand « Non. Stop, arrête. » sortir de ses lèvres, la brunette ne comprit pas tout de suite ce qui se passa. Mais, elle put reprendre ses esprits quand il cessa, bien que rechignant au passage. Elle passa alors sa langue sur ses lèvres, mit ses cheveux derrière ses oreilles et le poussa d'une main. Ça allait trop vite, elle devait reprendre ses esprits. Un coup, elle le voulait, un coup elle ne le voulait plus. C'était à s'en rendre fou. Et bien qu'elle était persuadée que là, tout de suite, elle voulait continuer ce qu'ils avaient commencés, il lui fallait une minute de réflexion. Juste pour ne pas regretter. Juste pour éviter de faire d'autre bêtise. La brunette se remit alors sur pieds et en voyant la porte de la salle de classe grande ouverte, elle se dirigea vers celle-ci et la ferma à clé. Juste au cas où. Ne voulant pas tout de suite se retourner pour lui faire face, elle resta face à la porte, légèrement collée contre celle-ci, comme si elle écoutait une conversation qu'il y avait derrière. « Tu m'as demandé ce que je voulais, reprit-elle alors calmement, et bien pour tout t'avouer, je n'en sais rien du tout. Je suis complètement perdue, Amadeus. » Elle sortit alors sa baguette de sa poche et d'un petit mouvement, toutes les fenêtres devinrent noires et la salle fut plongée dans une obscurité inquiétante. Elle entendit le jeune homme sortir sa baguette et s'éclairer grâce à celle-ci mais ne bougea pas et resta dans cette même position, collée contre la porte d'entrée, l'air stupide.
« Ce que je sais c'est que je suis inéluctablement attirée par toi. Ce que je sais c'est qu'il est devenu difficile de t'ignorer ou de traiter comme un élève normal parce qu'à chaque fois que je te regarde, je vois notre nuit défiler sous mes yeux. Ce que je sais c'est qu'en cet instant même, je donnerai n'importe quoi pour être ailleurs parce que je brûle d'un désir pour toi que je n'arrive pas à contrôler » Elle s'arrêta en l'entendant arriver derrière elle. Dénérys se retourna alors et se plaqua à nouveau contre la porte. Il fut en face d'elle en un rien de temps et posa ses deux mains de chaque côté de sa tête. Bloquée, elle était bloquée. L'éclat lumineux qui sortait de la baguette d'Amadeus piquait les yeux de l'enseignante et d'une raison inconnue, ils brillaient d'une lueur triste. Sans raison puisqu'elle ne l'était pas. Mais pourtant... « Alors, ce que je veux c'est que... » Elle ne put finir sa phrase car déjà, leurs lèvres se scellèrent à nouveau.
Dernière édition par A. Dénérys Grenderwolf le Dim 15 Sep - 12:41, édité 2 fois
Essayant de capter l’attention de Dénérys, Amadeus plaça sa main sous son menton afin de capturer son regard. Il essaya alors de trouver une explication au comportement très distant du professeur Grenderwolf. Il trouvait son attitude tout simplement insultante pour lui. Apparemment, les remarques qu’il lui fit ne lui plurent pas car d’un geste de la tête, elle dégagea son visage de l’emprise de la main d’Amadeus. Ils se dévisagèrent. Elle n’avait pas l’air très contente. Il resta calme tout en essayant de canaliser sa colère. A nouveau, Dénérys se mit à fuir son regard comme si elle était perdue. C’était pathétique. Il voulait qu’elle lui dise le fond de ses pensées et pas qu’elle cherche un nouveau moyen de s’échapper. D’un coup, il tapa du poing sur la table, faisant raisonner le bruit dans le silence de la salle. Il lui demanda d’être plus directe avec lui, de lui dire ce qu’elle attendait de lui et pas qu’elle l’évite ou fasse comme s’il n’avait jamais existé. Alors il s’approcha d’elle, doucement. Il ne voulait pas qu’elle le rejette violemment. Il n’avait pas l’intention d’aller plus loin, mais il s’approchait sans trop savoir s’il le faisait pour qu’elle lui cède ou simplement pour qu’elle le repousse. Il lui demanda à nouveau des explications, ou plutôt un guide. Il voulait qu’elle lui dise ce qu’elle voulait sincèrement. Il était disposé à l’écouter. Il la respectait encore assez pour lui obéir, si seulement elle prenait la peine de lui parler. Amadeus ne demandait pas non plus la lune, une simple discussion, de personne honnête à personne honnête. Il ne ferait rien contre la volonté de Dénérys. Le regard d’Amadeus était plongé dans celui de la jeune femme. Il louchait sur ses lèvres tout en s’approchant et sentait qu’elle en avait aussi envie. Mais il voulait des réponses avant tout. Il voulait savoir pourquoi, alors qu’elle était tout autant attiré par lui qu’il ne l’était par elle, elle s’obstinait à l’ignorer. Elle se faisait du mal toute seule. Alors il patienta et patienter le tuait littéralement, il détestait ça mais il le fallait bien. Dénérys prenait bien tout son temps pour prendre une décision. Amadeus aurait du partir quand il en avait eu l’occasion car il avait la sensation qu’essayer de raisonner le professeur était une partie perdue d’avance. Les yeux d’Amadeus étaient rivés sur Dénérys en attendant qu’elle prenne une putain de décision. Elle semblait hésitante, il ignorait à quoi elle jouait. Et soudain, elle se détacha de son bureau et s’approcha de lui. En à peine quelques pas, elle était déjà quelques centimètres de ses lèvres. « Ce que je veux... ce que je veux c'est… » Amadeus ne savait pas vraiment ce que Dénérys avait envie de lui dire puisqu’elle ne termina pas sa phrase, mais étant si proche d’elle, il était à peu près certain de vouloir la même chose qu’elle. Et enfin elle fit le dernier pas qui les séparaient l’un de l’autre pour retrouver ses lèvres. Amadeus répondit bien sûr au baiser. On ressentait dans son baiser une sorte de libération de la frustration accumulée jusque là au fil des cours de la jeune femme. Elle passa ses bras autour de sa nuque et il prit ses manches dans ses mains.
Amadeus et Dénérys se rapprochèrent encore plus l’un de l’autre, si bien qu’il la porta très facilement pour la poser sur son bureau, pour plus de pratique. Il continua de l’embrasser passionnément comme s’ils ne s’étaient jamais quittés, ou plutôt comme s’ils venaient de se retrouver après une grande période d’abstinence. L’une des mains d’Amadeus passa dans le dos de la jeune femme pour la caresser et descendit de plus en plus bas vers ses fesses, mais avant que sa main n’atteigne destination, Dénérys l’en empêcha. « Non. Stop, arrête. » Il s’arrêta alors dans son élan, respectant les volontés de la jeune femme. Il s’essuya la bouche au passage, frustré et pas très content de s’arrêter là. Il fallait qu’elle prenne sa décision : soit elle voulait de lui, soit elle n’en voulait pas. Il n’y avait pas d’hésitation à savoir. Elle allait le rendre fou à agir comme ça. Il montra clairement son agacement, mais ne fit aucune remarque. D’une main assurée, Dénérys poussa doucement Amadeus et descendit au bureau. Il la suivit du regard quand elle alla jusqu’à la porte et qu’elle la ferma… à clé. Cette précaution voulait tout dire pour le Serpentard. Il commença soudain à se sentir beaucoup plus patient. Pourtant, malgré ce geste, elle ne revint pas tout de suite à ses côtés. Toujours collée à la porte, elle reprit la parole. « Tu m'as demandé ce que je voulais, et bien pour tout t'avouer, je n'en sais rien du tout. Je suis complètement perdue, Amadeus. » Elle parlait d’une voix plutôt calme mais il comprit par ses mots qu’elle ne savait toujours pas quoi faire. Et cette indécision, cette hésitation, l’agaçait. Il ne pouvait pas prendre la décision pour elle. C’était une femme, elle était assez grande pour faire un choix et l’assumer. Amadeus la vit lever sa baguette et d’un seul coup, il se retrouva dans le noir. Il s’éclaira à l’aide de sa propre baguette, mais la lueur était assez faible. Son réflexe fut donc de s’approcher d’elle pour mieux la voir. « Ce que je sais c'est que je suis inéluctablement attirée par toi. Ce que je sais c'est qu'il est devenu difficile de t'ignorer ou de traiter comme un élève normal parce qu'à chaque fois que je te regarde, je vois notre nuit défiler sous mes yeux. Ce que je sais c'est qu'en cet instant même, je donnerai n'importe quoi pour être ailleurs parce que je brûle d'un désir pour toi que je n'arrive pas à contrôler. » La première phrase de Dénérys sonna très agréablement aux oreilles du beau brun. Et la suite n’en fut pas moins intéressante. Même si elle ne savait pas exactement comment se comporter avec lui, elle venait d’être honnête et le Serpentard lui en était extrêmement reconnaissant. Il savait à présent qu’ils ressentaient à peu près la même chose l’un pour l’autre.
Quelques secondes plus tard, Amadeus arriva près de Dénérys. Elle s’était retournée pour lui faire face. Il posa ses mains des deux côtés de sa tête, un léger sourire aux coins des lèvres. Elle venait de lui dire ce qu’il voulait entendre et maintenant, il ne leur restait plus qu’à improviser. « Alors, ce que je veux c'est que… » Il ne lui laissa pas le temps de terminer qu’il lui emprisonna les lèvres pour la faire taire. Tout bien réfléchi, il ne voulait pas entendre ce qu’elle voulait réellement parce qu’il avait peur qu’elle soit trop raisonnable et qu’elle décide qu’il était mieux qu’ils ne se voient plus. Elle ne pouvait pas lui faire ça, le couper dans son élan une deuxième fois. Avec adresse, Amadeus se pencha et attrapa Dénérys dans ses bras. A l’aide de la faible lumière de sa baguette, il la porta jusqu’au bureau, retour à la case départ. Ils étaient si bien partis. Il la déposa avec délicatesse sur le meuble. Rapidement, il essaya de se souvenir s’il y avait une lanterne dans la pièce et se rappela qu’en effet, sur un meuble non loin, il y en avait une. Il éclaira faiblement l’endroit et la trouva. Il laissa un instant Dénérys et s’approcha du coin. D’un coup de baguette magique, il alluma la bougie. C’était mieux comme ça, il pourrait au moins voir Dénérys. Il n’était pas très fan du noir pour les moments intimes, il préférait avoir un contrôle total sur ce qui était en train de se passer. Et puis il voulait aussi pouvoir admirer la belle jeune femme. Dénérys pouvait se venter d’avoir un corps de déesse et il avait déjà pu le vérifier durant leur première nuit. Une fois qu’il eut illuminé un peu la pièce, Amadeus retourna auprès du professeur Grenderwolf. « Ce que tu veux, c’est passer un moment agréable sans te sentir coupable après… » Il s’approcha d’elle d’un pas presque félin. Il avait parfaitement compris ce que voulait Dénérys. Il ne savait pas comment exactement il pourrait essayer de la rassurer afin qu’elle arrête de se poser toutes ces questions et qu’elle se laisse aller. C’était parfois mauvais de trop réfléchir. Il était presque certain qu’elle était à Serdaigle quand elle était encore à Poudlard. Il y avait des pensées qu’il fallait parfois éviter. La culpabilité ne faisait pas bon ménage avec ce qui était en train de se passer. Une fois devant la jeune femme, il lui caressa doucement la peau de sa main chaude et l’embrassa une nouvelle fois. Il valait mieux essayer de clarifier les choses avant d’aller un peu plus loin. Il n’avait pas envie qu’une fois son désir satisfait, elle fuit à nouveau comme elle l’avait fait la dernière fois. Certes, la situation était différente car une fois sortis de cette salle, ils seraient obligés de se séparer.
Cherchant une nouvelle tactique pour rassurer Dénérys et la convaincre qu’elle ne devait pas l’exclure de sa vie si vite, Amadeus eut soudain une idée. Il voyait bien que Dénérys faisait très attention à son image et surtout à sa réputation en tant que professeur. « Tu sais qu’à la fin de l’année, je ne serais plus élève ici ? Tu n’aurais plus à t’en faire pour moi… alors… on pourrait continuer ça… un moment… » dit-il tout en enlevant méthodiquement le haut de la jeune femme après avoir déposé quelques baisers brûlants dans son cou. Il fit une pause en essayant d’observer l’expression de la jeune femme afin de ne rien brusquer. « Si tu penses tant à moi en cours, c’est parce que tu es frustrée de devoir m’ignorer au lieu de m’embrasser… tu sais ce qu’il te reste à faire pour effacer cette frustration. Je suis certain que tout ira mieux après… » C’était peut-être prétentieux comme point de vue, mais Amadeus savait comment s’y prendre pour rassurer une femme. Il espérait qu’elle l’écoute attentivement, qu’elle boive ses paroles doucement susurrées. Les mots avaient parfois plus de pouvoirs que les gestes. L’une des mains d’Amadeus parcourut pourtant la jambe de la jeune femme pour remonter jusqu’à ses cuisses. Un geste n’était pas non plus de trop pour accentuer ce pouvoir qu’il pouvait avoir sur elle. Amadeus se demandait si son petit discours fonctionnait. Généralement, Dénérys préférait qu’il se taise. Il avait bien vu qu’elle n’aimait pas qu’on lui dise quoi faire. Toutefois, il avait fait preuve d’un minimum de tact pour une fois. Il aurait pu être bien plus cru avec elle. Mais s’il l’avait été, elle l’aurait tout de suite renvoyé d’où il venait. Il n’était pas fou non plus. Il savait qu’il fallait qu’il se maîtrise un minimum en fasse de cette femme. Pourtant, avec d’autres de ses conquêtes, il ne se gênait pas pour leur montrer qu’elles n’étaient rien pour lui. Amadeus passa ses mains dans le dos de Dénérys, descendit vers ses fesses et d’un coup, l’attira vers lui. Leurs visages n’étaient à présent plus qu’à quelques centimètres et il pouvait sentir la respiration de la jeune femme s’accélérer. Il la désirait, là tout de suite. Et il l’aurait. Il n’attendait que son signal de départ, un signal qui lui dirait qu’elle n’avait pas l’intention de l’abandonner une nouvelle fois après tout ça. N’étant pas sûr d’avoir réellement exprimé sa condition, il l’exprima à voix haute. « Si je te fais l’amour, là tout de suite, je veux que tu me garantisses que tu ne m’éviteras plus en classe et que tu accepteras de me revoir. » Son visage tout près de celui de la jeune femme, il la regarda yeux dans les yeux. Elle ne pouvait pas lui penser. Il sentait tout de désir qu’elle avait pour lui, elle ne pouvait pas le cacher. Le désir parlerait pour elle. Elle ne pouvait pas refuser son offre, elle mourrait d’envie qu’il entre en elle. Après tout, elle était libre, il était libre. Il n’y avait aucun obstacle à garder cette relation secrète. Tout en flirtant avec les lèvres de la jeune femme, Amadeus attendait une réponse et espérait influencer son choix.
Dernière édition par Amadeus G. Goyle le Lun 24 Juin - 21:09, édité 4 fois
Il avait emprisonné ses lèvres avant même qu'elle n'ait pu finir sa phrase, visiblement peu désireux d'en savoir plus sur ce qu'elle voulait vraiment. Quelle importance ? Cette situation lui allait à merveille. Enfin... Pour l'instant. Dénérys savait qu'elle finirait par regretter son geste au bout d'un moment, quand l'exaltation sera passée. Cependant, là, tout de suite, alors qu'elle l'embrassait, avide d'en avoir plus, plus rien ne comptait. Pas même le fait qu'ils pourraient être vu par un élève, qu'elle pourrait perdre son emploi, qu'il pourrait être renvoyé ou qu'elle pourrait même tomber enceinte. Après tout, la palette des éventualités étaient sans limites. Particulièrement dans la situation si bancale dans laquelle ils s'étaient plongés corps et âmes. Parce qu'au final, ils étaient pareils. Ils ressentaient tous deux le besoin répressible de plaire et de séduire, violant toutes les règles d'une communauté pour une étreinte, pour une nuit. Cicatrices et tourments de deux âmes blessés par la solitude. C'est alors que son amant l'attrapa par la taille et d'un geste rapide, la porta jusqu'à son bureau. Comme si rien ne s'était passé, ils continuèrent leur délice vers les plaisirs charnelles qui s'offraient à eux tels des cadeaux empoisonnés. Car malgré ses désirs, sa raison, elle, ne cessait d'essayer de la ramener à la réalité. Peine perdue. Elle s'imaginait déjà se faire câliner dans les bras du beau brun, frissonnant sans appel en s'imaginant ses lèvres parcourir une nouvelle fois ses formes. Formes qu'il commençait à connaître du bout des doigts. Puis, doucement, avec une délicatesse qu'elle ne lui connaissait pas, il rompit le baiser. Dénérys l'interrogea du regard, fronçant ses sourcils bruns et se posant déjà mille et une questions. Renonçait-il ? Ou avait-il fait tout ceci juste pour l'appâter et la laisser bredouille sur le bord de la route ? Comme une belle vengeance qu'il aurait préparé à l'avance. A petits pas, il s'éloigna d'elle et se dirigea vers le rebord d'une des fenêtres. Ceci étant, avec la pénombre de la pièce, il était difficile de dire ce qu'il faisait actuellement. Elle ne distinguait que sa silhouette et encore, elle se demandait si ce n'était pas juste des ombres venant de l'extérieur. Puis, enfin, au bout de quelques secondes, il apparut plus clairement à ses yeux, une petite bougie éclairant à présent la salle de classe. La teinte de la pièce était légèrement orangée par la seule source de lumière qui donnait une teinte chaleureuse. Et puis... Elle pouvait enfin voir son visage. Son cœur rata un battement quand elle le vit s'approcher d'elle de sa démarche entièrement décontractée, légèrement nonchalante. « Ce que tu veux, c’est passer un moment agréable sans te sentir coupable après… » lâcha-t-il tout en revenant vers elle, un léger sourire sur son si joli minois. Il avait raison. Et ça la tuait de l'admettre.
Dénérys voulait simplement profiter de lui, sans avoir à plaider coupable par la suite, regrettant chaque moments jusqu'à se réveiller en pleine nuit, dévorer par la crainte de devoir affronter ses erreurs. Il était si beau mais à la fois si démoniaque. Il se dégageait de lui un aura tellement mystérieux qu'elle ne pouvait détourner son regard de lui. Il la captivait. Merlin qu'elle le désirait. Si ardemment. D'un geste doux, il lui caressa sa joue avec le revers de sa main, lui arrachant un frisson qui lui fit rater un battement de cœur. Délicatement, il se pencha à nouveau sur ses lèvres et lui vola un tendre baiser. Elle détestait se l'avouer, mais elle adorait le contact de sa bouche sur la sienne. Cette chaleur, cette effluve, cette façon qu'il avait de lui faire tourner la tête simplement en possédant ses lèvres. D'une façon inéluctable, il lui montrait qu'elle lui appartenait, qu'elle était sienne jusqu'à ce qu'il se lasse et qu'il aille voir ailleurs. Mais pour l'instant, ce n'était pas important. Rien ne l'était si ce n'est leurs désirs fiévreux qu'ils ressentaient l'un pour l'autre. Il se sépara alors de ses lèvres pour descendre jusqu'à sa clavicule, laissant le bout de son nez frôler son épiderme brulante. « Tu sais qu’à la fin de l’année, je ne serais plus élève ici ? Tu n’aurais plus à t’en faire pour moi… alors… on pourrait continuer ça… un moment… » souffla-t-il tout en remontant doucement son débardeur. Il la regarda alors dans les yeux pour lui demander son accord, voir s'il pouvait aller plus loin. Elle ne fit aucun geste, montrant bien qu'elle n'était pas récalcitrante et qu'il pouvait lui retirer son haut. Ce qu'il fit, sans plus attendre, pour l'envoyer alors valser dans la salle de classe. En soutient-gorge devant lui, Dénérys ne ressentit aucune gêne, s'étant déjà retrouvée nue sous ses yeux. Et puis, malgré le fait qu'elle ait été obèse durant son adolescence, elle se savait à présent bien faite et belle. Elle attirait tous les regards des hommes qui se trouvaient à côté d'elle. Elle captivait par un simple battement de cils. Sa beauté est son pouvoir, comme il lui arrive de dire à ses amants. Elle a toujours tout eu, non seulement parce qu'elle fascine, mais aussi parce qu'elle a une force d'esprit remarquable. Comme quoi, l'intelligence peut tout aussi habiller les personnes avec un physique agréable. « Si tu penses tant à moi en cours, c’est parce que tu es frustrée de devoir m’ignorer au lieu de m’embrasser… tu sais ce qu’il te reste à faire pour effacer cette frustration. Je suis certain que tout ira mieux après… » Elle esquissa un faible sourire, fermant doucement les paupières pour se laisser mieux bercer par ses caresses et ses baisers. Sentant le regard bouillant du jeune homme sur elle, la demoiselle esquissa alors un faible geste pour se rapprocher de lui, qui passa totalement inaperçue quand, dans ses innombrables caresses, il la prit par les fesses pour la coller sauvagement à lui. Elle retint un léger cri de surprise, puis se mordit la lèvre inférieure, ne pouvant plus tenir. Son bas-ventre la chatouillait de plus en plus et elle n'était pas sûre de pouvoir davantage attendre. Son cœur s’accéléra alors que ses prunelles océanes s'accrochèrent à celles noirâtres du serpent. Il était beau à se damner. « Si je te fais l’amour, là tout de suite, je veux que tu me garantisses que tu ne m’éviteras plus en classe et que tu accepteras de me revoir. » Oh. Non. Pas ça, pas ça, pas ça.
Elle le désirait plus que tout, elle était prête à braver mers et tempêtes pour l'avoir en et à elle à cet instant précis, mais, lui demander ainsi de faire en sorte qu'ils se revoient après lui était la pire chose qu'il aurait pu lui demander. L'enseignante se connaissait, elle fuyait l'amour depuis avoir eu le cœur brisé à l'âge de vingt ans par son meilleur ami. Et elle savait que si elle se mettait autant de limites à respecter avec les hommes, c'était simplement pour ne jamais s'attacher. Pour ne jamais ressentir à nouveau ce déchirement, cette perte infime de soi lorsque l'être aimé vous rejette. Quand Hunter avait détruit son organe vital, Merlin seul sait à quel point elle avait souffert, elle avait hurlé sa peine durant des heures, comme si, petit bout par petit bout on lui avait arraché la chair de son corps. Comme si le monde arrivait à sa fin dans la souffrance et le sang. Comme si son âme avait été violé, dépouillé, brûlé et massacré. Comme si elle n'arrivait plus à respirer, étouffée par sa souffrance et son absence. Comme si la Mort lui était douce en comparaison à l'Amour. Elle s'était promis de ne plus jamais aimer, qui que ce soit ou tout du moins de s'attacher à un homme. Elle les séduisait, les amenait dans son lit, profitait de leurs atouts masculins et les chassait au lever du jour. Il n'y avait qu'un seul homme avec qui elle arrivait à échanger une étreinte si passionnée et si charnelle, c'était Byron McFarlane. Mais simplement, parce que tous les deux ne recherchaient rien, tous les deux avaient été détruits par des vilaines balafres qui revenaient les hanter la nuit et qu'ils avaient besoin d'un réconfort pour chasser la solitude, parfois pesante. C'était un contrat, un arrangement. Ils ne se parlaient jamais, ne s'échangeaient jamais des regards passionnés et ne passaient pas le reste de la nuit enlacés dans les draps. Et ça marchait plutôt bien. Alors, qu'avec Amadeus, c'était différent. Elle le savait. Déjà, elle lui cédait alors qu'elle s'était jurée de ne plus partager quoi que ce soit avec lui. Et elle avait faillie. En sa compagnie, elle était animée, vivante. Elle rayonnait simplement parce qu'il arrivait à la faire espérer. Il avait beau passer pour le pire des salops auprès des filles, entre eux, c'était différent. Il n'y avait pas d'amour, simplement une tendresse qui n'en était pas loin. Il y avait un lien, une connexion étroite entre eux, ils étaient aimantés l'un vers l'autre. Attirés par leurs physiques et de plus en plus par leurs caractères et leurs façons de penser. Elle avait finit par le connaître, sans qu'elle n'arrive réellement à comprendre comment. Et Dénérys savait que c'en était de même pour lui.
Ainsi, peut-être était-il plus raisonnable qu'ils se contentent simplement de cette nuit pour éviter de prendre tout autre risque. Particulièrement pour elle qui était plus sentimentale que lui. Elle serait probablement la première à se prendre dans le jeu et à céder sous son charme. En soit, à en tomber littéralement amoureuse. Et bien, qu'handicapée des sentiments, au fond, elle se savait prête à commencer quelque chose. Simplement, elle ne voulait pas se l'avouer. Jamais. Alors, tandis qu'il jouait vicieusement avec ses lèvres en attendant sa réponse, elle lui prit le visage entre ses mains et déposa un long baiser sur ses lèvres. Les mains du garçons ne cessaient de remonter le long de son rachis, lui volant des petits spasmes qu'elle tenta de cacher. Si elle ne disait mot, son corps, lui, parlait pour elle. Quand elle sentit qu'il descendit un peu plus ses mains, elle mit fin au baiser et posa son front contre le sien, voulant tout d'abord mettre les choses aux claires avant d'aller plus loin. « Ne me demande pas ça... » l'implora-t-elle doucement en faisant référence à sa dernière phrase. Doucement, mais toujours en tenant son visage entre ses paumes, elle se mit face à Amadeus, pour pouvoir le regarder dans les yeux. Visiblement, il ne semblait pas bien comprendre ce qu'elle avait en tête. Comment le lui expliquer sans qu'il prenne la fuite ? « Pourquoi ne pas simplement m'embrasser, profiter de moi comme si c'était la dernière fois que tu le faisais, m'enlacer dans un soupir, te laisser aller à nos envies ? Pourquoi forcément se faire une promesse ? » Elle posa ses lèvres sur les siennes, chaudes et pulpeuses, juste pour lui faire comprendre qu'elle ne changeait pas d'avis, qu'elle le voulait, le désirait et passerait le reste de la nuit à ses côtés si cela était son souhait. Cependant, à travers ce baiser, elle tentait de lui faire comprendre qu'elle était sienne juste pour la nuit car, elle n'appartenait à personne d'autre qu'à elle-même et qu'elle refusait de retomber amoureuse. Il était tout ce qu'elle aimait et affectionnait. Il était tout ce qu'elle recherchait parce qu'elle était attirée par ce genre de garçons. Tomber dans ses filets étaient si faciles, c'était comme se laisser aller par le courant d'une rivière. Quand elle sentit qu'il ne répondait pas à son baiser, elle recula en soupirant et remit une de ses mèches derrière son oreille à l'aide d'une de ses mains, tandis que l'autre s'accrocha à la nuque du Serpentard. « C'est si facile, pour toi, de pas comprendre, de ne pas ressentir comme moi je le peux. Crois-tu que je te repousse simplement parce que tu es un élève ? Bien sûr que non, ce n'est qu'un fichu prétexte pour te garder aussi loin de moi que possible. Je suis une croqueuse d'hommes, j'aime briser des cœurs parce qu'on m'a brisé le mien, il y a quelques années. Or, toi, tu es tout ce qui m'attire, tout ce que je peux à la fois détester et aimer chez une seule personne. J'évite de revoir les hommes avec qui je couche parce que c'est plus facile de ne rien ressentir, de passer pour la pire des trainés plutôt que de laisser mon cœur à nouveau battre. Mais, regarde ! Elle lui prit une de ses mains et la posa sur son sein gauche, pile là où se trouvait son cœur. Tu sens comme il bat vite ? Simplement parce que tu me touches ? Tu l'entends revivre à nouveau après des années ? C'est ce que je fuis et c'est pourtant ce que tu animes chez moi. Tu me rends vivante tout en me tuant à petit feu. Et je refuse de te laisser faire. » Une larme coula le long de sa joue droite alors qu'elle finissait son explication. Elle s'était mise à nue pour qu'il comprenne ce besoin qu'elle avait de se protéger.
Furieuse devant son manque de réaction, elle le poussa en arrière et se remit sur pied. Elle fit quelques pas vers la bougie qu'il avait allumé quelques minutes auparavant et lui tourna le dos en croisant les bras. « Je ne te demande pas de m'épouser, ne me demande pas de te revoir » murmura-t-elle en séchant sa joue humide d'un geste rageur. « Si tu me veux, c'est maintenant ou jamais. »
Prends-moi, choisis-moi, aime-moi.
Dernière édition par A. Dénérys Grenderwolf le Dim 15 Sep - 12:40, édité 2 fois
Amadeus brûlait de désir pour Dénérys. Elle était son professeur, mais elle était aussi une femme somptueuse. Il ne pouvait que la désirer. Le brun n’aurait jamais pensé qu’une telle relation soit possible entre un professeur et un élève. Mais malgré l’interdit, ils avaient réussi à passer une nuit ensemble. Cette nuit avait été merveilleuse en tout point jusqu’au réveil. Un réveil qu’Amadeus avait eu du mal à digérer. Elle avait fuit, elle l’avait laissé avec un simple mot au lieu de le réveiller et de faire face à ce qu’elle avait fait. Il lui avait proposé de la revoir, sans qu’ils ne s’attachent, mais elle ne lui avait donné aucune réponse. Elle avait tout simplement fuit comme une lâche. Elle s’était dérobée d’un choix qu’elle aurait du faire. Comme si cela ne suffisait pas, Dénérys avait décidé de l’éviter comme la peste. Heureusement, tout semblait maintenant s’arranger. Ils étaient dans la salle de classe et c’était elle qui avait remis ça. Il ne voulait pas la forcer mais il sentait qu’elle le désirait tout autant que lui. Alors il avait du mal à comprendre les dernières semaines qui s’étaient déroulées. Il valait peut-être mieux qu’il ne chercher pas trop à déchiffrer. Il dit alors à Dénérys qu’à la fin de l’année, il ne serait plus élève à Poudlard et donc qu’elle n’avait pas à se soucier des conséquences que leurs relations pourraient avoir sur sa carrière. Il avait dit tout ça en lui enlevant son débardeur. Elle n’y montra pas de réticence. Elle se retrouva ainsi en soutien-gorge devant lui. La lingerie féminine avait toujours fasciné Amadeus. Il trouvait les femmes d’autant plus sublimes avec ce genre de sous-vêtements. Et Dénérys était sublime. C’était une vraie femme comme il en avait rarement vu. Bien sûr, il ne pouvait pas dire qu’il n’en ait jamais connu car pour lui, Ashara avait maintenant tout d’une femme. Mais cela changeait des gamines qu’il avait pu fréquenter par le passé, quand il était lui-même un gamin. Plus il grandissait et plus les choses devenaient excitantes. Amadeus murmurait à Dénérys diverses paroles pour essayer de la faire craquer, pour qu’elle accepte qu’ils se voient à nouveau. Il ne voulait pas satisfaire ses frustrations, être juste son jouet et qu’elle l’évite à nouveau dès le lendemain. C’était extrêmement frustrant pour lui. La tension charnelle envahissait la pièce. Ils s’échangeaient caresses et baisers. Et c’est ce moment là que choisit Amadeus pour poser un ultimatum à la jeune femme. Il n’était pas fou, il voulait une garantie. Il ne voulait plus se faire ignorer, il ne voulait pas que ça soit la dernière fois. A vrai dire, il ignorait ce qu’il voulait réellement, mais sûrement pas qu’on l’évite comme elle l’avait fait jusque là. Dénérys mettait du temps à répondre et il essayait tant bien que mal de patienter. La patience n’avait jamais été son fort non plus. Dès qu’il parlait de se revoir, Dénérys se refroidissait. Il avait vraiment du mal à la comprendre. Il ne lui demandait pas de tomber amoureuse de lui. Il n’allait pas non plus tomber amoureux d’elle. Ils passaient simplement du bon temps ensembles. Ils se désiraient. La réponse aurait du être simple.
Attendant sa réponse, Amadeus se mit à jouer avec les lèvres de la belle institutrice. Elle prit le visage du garçon dans ses mains et captura longuement ses lèvres. Les mains d’Amadeus, dans le dos de Dénérys, jouaient aux audacieuses et quand il décida d’aller plus bas, elle l’en empêcha en mettant fin au baiser et en posant son front contre le sien. Le Serpentard n’eut d’autres choix que d’écouter la jeune femme car après tout, l’ultimatum, c’était lui qui l’avait lancé. « Ne me demande pas ça... » implora Dénérys. Les douces mains de Dénérys tenaient toujours fermement son visage. Amadeus ne comprenait franchement toujours pas. Ils avaient une alchimie qu’ils ne pouvaient nier. Et pourtant, elle refusait de le revoir. Il fronça les sourcils, déjà déçu par la réponse et même passablement énervé. Il n’était pas son jouet. « Pourquoi ne pas simplement m'embrasser, profiter de moi comme si c'était la dernière fois que tu le faisais, m'enlacer dans un soupir, te laisser aller à nos envies ? Pourquoi forcément se faire une promesse ? » Il voulait détourner le regard mais elle ne le laissa pas faire. Et pourquoi ne pas se faire une promesse ? Qu’est-ce que ça lui faisait ? Il ne lui demandait pas non plus la lune. Dans cette relation, il avait aussi son mot à dire. Elle était son professeur et lui son élève, il avait bien compris. Elle avait une certaine autorité sur lui en classe mais là non, c’était différent. Il ne voulait pas être simplement celui qu’elle voulait qu’il soit. Il ne voulait pas lui faire prendre son pied pour qu’après elle fasse comme s’il était un vulgaire élève parmi d’autres. Il en venait même à se demander si elle ne jouait pas avec lui et de là si elle n’avait pas d’autres jouets que lui. Elle avait l’air sincère, fragile, adorable comme jeune femme mais elle cachait peut-être bien son jeu. Elle posa ses lèvres sur celles d’Amadeus pour mettre fin à la discussion, mais ce dernier ne répondit pas au baiser. Il avait lui-même du mal à comprendre pourquoi il ne se contentait pas de ce qu’elle lui proposait. Elle était une femme sublime et il la désirait, alors pourquoi ne pas prendre ce qu’elle lui offrait ? C’était déjà mieux que rien. Mais il n’y arrivait pas. C’était peut-être son côté égoïste. Elle recula alors en soupirant et s’accrocha à la nuque d’Amadeus. « C'est si facile, pour toi, de pas comprendre, de ne pas ressentir comme moi je le peux. Crois-tu que je te repousse simplement parce que tu es un élève ? Bien sûr que non, ce n'est qu'un fichu prétexte pour te garder aussi loin de moi que possible. Je suis une croqueuse d'hommes, j'aime briser des cœurs parce qu'on m'a brisé le mien, il y a quelques années. » Il avait ainsi la confirmation qu’il n’était pas le seul qu’elle voyait. Il ne savait pas vraiment s’il devait être déçu ou pas. Après tout, elle ne lui appartenait pas, elle faisait ce qu’elle voulait de son corps mais il était tout de même contrarié. Il ne pouvait pas s’en empêcher. Amadeus avait cette manie de considérer chacune de ses conquêtes comme acquise. Malgré ça, il avait toujours du mal à voir où elle voulait en venir.
Dénérys semblait s’être lancée dans un grand discours. Amadeus décida donc de ne pas lui couper la parole, elle continua alors sur sa lancée. « Or, toi, tu es tout ce qui m'attire, tout ce que je peux à la fois détester et aimer chez une seule personne. J'évite de revoir les hommes avec qui je couche parce que c'est plus facile de ne rien ressentir, de passer pour la pire des trainés plutôt que de laisser mon cœur à nouveau battre. » Il écouta ce qu’elle lui disait avec attention, agacé parce qu’elle n’allait pas directement au fait, mais plus il l’écoutait et plus il réalisait qu’elle se posait réellement des questions et des questions qui ne venaient pas de nulle part. Il avait du mal à réaliser ce qu’elle était en train de lui dire. Amadeus n’aurait jamais osé la traiter de trainée non plus. Mais qu’est-ce que cela avait à voir avec lui ? « Mais, regarde ! » dit-elle tout en prenant la main d’Amadeus et en la posant sur sa poitrine pour qu’il sente son cœur battre. Il sentit en effet le battement de son cœur s’accélérer. « Tu sens comme il bat vite ? Simplement parce que tu me touches ? Tu l'entends revivre à nouveau après des années ? C'est ce que je fuis et c'est pourtant ce que tu animes chez moi. Tu me rends vivante tout en me tuant à petit feu. Et je refuse de te laisser faire. » Une larme coula sur la joue de Dénérys et Amadeus retira sa main, légèrement troublé et confus par ce qu’elle venait de lui dire. Est-ce qu’elle était en train de lui dire qu’elle tombait amoureuse de lui ? Que son cœur battait pour lui ? Il ne savait pas trop quoi en penser. Il était un peu perdu, il ne réagit pas spécialement et elle s’énerva. Elle le poussa en arrière, se remit sur ses pieds et lui tourna le dos en croisant les bras. Il se tourna vers elle. « Je ne te demande pas de m'épouser, ne me demande pas de te revoir. » murmura-t-elle alors tout en séchant ses larmes. Amadeus ne réagit pas, une nouvelle fois, bien qu’un faible sourire illumina son visage. Il ne savait pas encore quoi trop penser, mais il n’allait pas pleurer non plus. Ce n’était vraiment pas son truc. « Si tu me veux, c'est maintenant ou jamais. » dit-elle pour conclure. Amadeus secoua la tête et se passa une main sur le visage. Il venait de se passer tellement de choses en quelques minutes qu’il avait été totalement coupé dans son élan. Amadeus prit la place de Dénérys en s’asseyant sur le bureau et posa ses coudes sur ses genoux. Elle n’allait pas aimer sa réaction.
« Et si je te disais… jamais ? » demanda Amadeus au professeur Grenderwolf, cynique et sérieux à la fois. Il était assez refroidi par tout ce qu’il venait d’entendre et toujours un peu mitigé et perdu. Il n’était plus vraiment en condition pour lui faire plaisir et il n’en avait franchement pas envie parce qu’elle venait de remplacer son ultimatum par un autre. Elle voulait à nouveau montrer que l’autorité, c’était elle. Mais Amadeus ne l’acceptait pas, pas dans ce cas là. Ne supportant pas de rester assis, il se leva et alla chercher le débardeur de Dénérys. Puis il s’approcha d’elle et lui mit dans la main. « Si tu n’acceptes pas de me revoir, alors tu n’auras rien. Tu peux te rhabiller. Je ne suis pas un jouet que t’allumes et t’éteins quand ça t’arrange. » expliqua Amadeus, en colère. Parce que c’était tout ce qu’il avait l’impression d’être. Elle avait peur de tomber amoureuse de lui, alors elle l’excluait totalement de sa vie et pourtant quand elle le désirait, elle revenait le voir, juste pour prendre son pied. Il était totalement contre ça, enfin en partie parce qu’il n’avait rien contre le fait de prendre son pied avec elle. Amadeus réfléchissait à toute allure, il n’allait pas s’énerver contre Dénérys, elle ne lui avait rien fait qui mérite qu’elle ne subisse sa colère. Pourtant, quand elle l’évitait, il faisait tout pour la punir comme par exemple la fixer pendant tout un cours et le mot qu’il avait glissé sur son examen. Il ouvrit la bouche pour parler, leva son doigt pour insister, mais préféra se taire et referma sa main en un poing. A vrai dire, il ne voyait pas trop quoi dire. Il faisait les cents pas dans la pièce. Elle gâchait tout, ou plutôt ils gâchaient tout. Il ne savait pas ce qu’ils devraient ou auraient du faire. « Pourquoi… pourquoi tu me fermes la porte ? J’veux dire… je ne dis pas que tout ça me parle vraiment tout ça mais… est-ce que je t’ai donné une raison de douter de moi ? Si j’avais voulu te faire du mal, pourquoi est-ce que j’serais toujours là à parler avec toi ? Je pourrais te prendre et revenir quand ça me chante. Mais je te demande ton avis. Et toi, t’es entre deux mondes. Tu ne veux pas me laisser partir et tu ne veux pas de moi non plus. » dit Amadeus à la jeune femme. Il parlait d’un ton calme mais on sentait distinctement le reproche et l’incompréhension. Il essayait de faire comprendre à Dénérys que tout ce qu’elle faisait, c’était de jouer avec lui, même si elle ne s’en rendait pas compte. Elle ne pouvait pas rejeter toute la faute sur lui. C’était peut-être le manque de maturité qui faisait qu’il avait du mal à comprendre pourquoi Dénérys refusait de s’attacher à lui, mais que ça soit le cas ou pas, il ne supportait pas de la voir entre deux eaux et de ne pas savoir si elle allait l’abandonner ou pas. « J’comprends pas. Je ne te comprends pas. T’es difficile à cerner. » ajouta Amadeus en s’approchant de la jeune femme. Il aurait très bien pu partir, après tout il lui avait dit de se rhabiller et il n’avait plus rien à faire là. Mais il se disait qu’il pouvait toujours essayer une dernière fois de la faire changer d’avis. Il savait que sa cause n’était pas perdue parce qu’il avait senti le cœur de Dénérys s’accélérer, parce qu’il savait qu’elle tenait à lui comme il tenait à elle, parce qu’elle ne voulait pas le perdre non plus.
Amadeus passa ses bras autour de la taille de Dénérys et les noua derrière le bas de son dos. Puisqu’il était parti dans sa phase de rébellion, autant qu’il continue. « Je suis pas un très grand romantique, mais je croyais qu’on avait quelque chose de spécial, toi et moi. Tu vas me dire que je me fais un film et que j’ai tord. Et il faut que je te dise quoi pour que tu me fasses confiance ? J’ai eu des dizaines d’occasion de te dénoncer, de te blesser. Est-ce que je l’ai fait ? Non. Est-ce que je le ferais ? Non. » Il n’avait pas tord. Amadeus n’était pas un garçon bien, tout le monde le savait, mais s’il avait voulu attaquer Dénérys, il l’aurait déjà fait. Ce qu’ils partageaient était rafraichissant pour lui, différent, excitant, nouveau. Il voulait explorer ces nouvelles sensations à fond. Il voulait tenter l’expérience. Il voulait jouer dans la cour des grands. Il voulait se lancer dans l’aventure. Toutes ces raisons qui font qu’il ne voulait pas d’une relation d’une nuit avec la jeune femme. Alors oui, il voulait tout ou rien. Et s’il n’avait pas tout, alors il se contenterait de rien. Tant pis pour la belle brune. « Tu es seule, non ? Ça t’engage à quoi de m’accepter ? Je pourrais essayer de te rendre heureuse. » Il leva un sourcil, des fois qu’elle en doute. Il était peut-être un connard mais il aimait bien Dénérys. De là à dire qu’il avait des sentiments pour elle, c’était un peu trop tôt. Mais il voulait la connaître encore mieux, il voulait passer du temps avec elle parce qu’il appréciait sa compagnie, parce qu’il voulait prendre soin d’elle. Elle n’était pas qu’un fantasme, elle était réelle et il tenait à elle déjà, il s’y était attaché comme un débutant. « Alors dis moi, qu’est-ce que tu choisis ? Tu me laisses une chance ou tu me laisses m’en aller. Tu n’auras pas de deuxième occasion. » C’était le dernier ultimatum. Il n’allait pas supporter d’être un divertissement bien longtemps, il voulait et méritait d’être mieux traité que ça. Il méritait la première classe. Il était un homme de qualité, après tout. Elle trouverait difficilement mieux que lui.
Dernière édition par Amadeus G. Goyle le Lun 24 Juin - 21:09, édité 8 fois
Elle était tellement frustrée par cette situation. Elle n'arrivait pas à comprendre le pourquoi du comment, ne savait saisir l'importance de ce moment, perdue dans ce flot de sentiments qui lui étaient inconnus. Elle le voulait tellement, le désirait ardemment et était prête à se damner pour ses baisers contre son épiderme brulant. Cependant, l'enseignante n'était pas prête à se lancer à corps perdu dans une relation. Il lui demandait trop, bien trop pour elle. Acerbe envers les sentiments amoureux, Dénérys s'agaçait souvent en voyant un couple dans le château ou quand elle se promenait dans Pré-Au-Lard. Elle ne se voyait donc pas du tout revoir de plus en plus souvent le jeune élève en tant qu'amant régulier, sentant déjà qu'elle fléchissait en sa compagnie. La brunette ne pouvait nier qu'elle adorait leurs moments à deux, bien qu'ils soient souvent volés ; leurs baisers, caresses et plaisirs charnelles. Elle aimait le découvrir, sentir le goût sucré de sa peau sur ses lèvres, palper ses muscles ou frôler du bout des doigts ses abdominaux. Oui, Dénérys ne pouvait nier que chaque moments en sa compagnie étaient plutôt délicieux, revigorants. Mais, c'était bien le problème. Elle appréciait trop être à ses côtés et ne pouvait se permettre de laisser ses sentiments prendre le dessus sur ses principes, ses règles qu'elle n'enfreignait jamais par peur des conséquences. La douleur était toujours la solution finale, le bout du chemin. Les fins heureuses n'existaient pas, jamais. On ne pouvait voir ce genre de fantasme que dans les contes de fées. Elle sentit un courant d'air et frissonna, la chaleur ayant quittée son corps lorsqu'il lui avait proposé d'être plus que de simples amants qui se retrouvaient dans un placard pour une énième étreinte. Lorsqu'il lui avait proposé en sous-entendus qu'ils se mettent ensemble. Dénérys passa les mains autour de ses bras et se mordit la lèvre inférieure, perdue en plein dilemme. La pauvre n'avait plus son chemisier pour faire barrage au froid hivernal du château et se sentait complètement gelée, particulièrement sans les bras d'Amadeus autour d'elle. Elle entendit, d'ailleurs, le jeune homme gigoter et sursauta légèrement en l'entendant grimper sur son bureau, prenant sa place. D'un geste vif, elle balaya d'un revers de main ses larmes encore présentes sur ses joues pâles et se haït pour avoir oser lâcher une goutte ou deux d'eau salée. Elle qui détestait montrer ses sentiments en public, surtout quand il est aussi humiliant de pleurer par pure frustration.
C'est alors qu'Amadeus décida de rompre le silence qui s'était instauré entre eux, répondant alors à sa dernière demande. « Et si je te disais… jamais ? » souffla-t-il, sérieusement. Sous le coup de la surprise, elle se figea et son cœur manqua un battement. Réellement ? C'était ce qu'il voulait ? Qu'ils ne se voient plus jamais et qu'ils arrêtent leur petit jeu ? Même pour cette nuit... Autant dire que ce n'était pas exactement la réponse qu'attendait la sorcière. Elle se retourna doucement vers le serpent et l'interrogea du regard, perplexe. Faisait-il donc exprès de ne pas comprendre ou était-il idiot au point de se borner à avoir ce qu'il voulait ? La fierté de Dénérys en prit un sacré coup, jamais on ne lui avait donné pareille réponse, bien qu'elle ne se soit jamais autant ouverte face à un garçon. Elle attendait ses explications, bien déterminée à comprendre pourquoi il la rejetait ainsi. Le jeune homme se leva alors de son perchoir et ramassa le débardeur de Dénérys. Tout en marchant vers elle, il lui tendu son haut, qu'elle s'empressa de reprendre et d'enfiler et il continua : « Si tu n’acceptes pas de me revoir, alors tu n’auras rien. Tu peux te rhabiller. Je ne suis pas un jouet que t’allumes et t’éteins quand ça t’arrange. » C'était donc ça ? Juste une question de fierté ? Elle ne devait pas froisser son orgueil mais lui avait entièrement le droit de se foutre du sien ? C'était trop facile. Bien trop facile. Et injuste, en plus du reste. Elle ne se servait pas de lui. Du moins, pas comme il le suggérait. Ce n'était pas comme si elle le forçait à coucher avec elle. Dénérys avait l'impression que les rôles étaient entièrement inversés et qu'elle jouait le mec connard qui se servait d'une pauvre fille banale pour assouvir ses désirs sexuels. La scène la fit froncer le nez. Elle ne voulait pas faire de mal à Amadeus, elle ne voulait pas le perdre bêtement. Elle s'y était attachée malgré tout. Mais, prendre un risque aussi gros... Elle ne se pensait pas capable de faire ce pas de géant dans la vie réelle, cette vie à deux. Surtout quand elle partait du principe que jamais ça ne fonctionnerait. Et pour cause, toutes les raisons du monde étaient contre eux. A commencer par le fait qu'elle était son professeur et lui, son élève. Elle l'aperçut alors faire les cents pas, visiblement autant irrité qu'elle par cette situation des plus nébuleuse. Il s'arrêta face à elle, ouvrit la bouche et la pointa du doigts pour finalement abandonner sa position dans un soupir et recommencer à gigoter dans tous les sens. « Pourquoi… pourquoi tu me fermes la porte ? J’veux dire… je ne dis pas que tout ça me parle vraiment tout ça mais… est-ce que je t’ai donné une raison de douter de moi ? Si j’avais voulu te faire du mal, pourquoi est-ce que j’serais toujours là à parler avec toi ? Je pourrais te prendre et revenir quand ça me chante. Mais je te demande ton avis. Et toi, t’es entre deux mondes. Tu ne veux pas me laisser partir et tu ne veux pas de moi non plus. » Il ne comprenait toujours pas que c'était trop lui demander ? Qu'elle ne pouvait se laisser aller à tout ça ? Que ça la terrifiait ? Qu'elle faisait partie de ces gens qui n'arrivaient jamais à contrôler leurs émotions ? Enfin... Pas quand il était là, qu'il la touchait et qu'elle se laissait complètement aller à leurs étreintes. La demoiselle passa une main fataliste sur son visage en porcelaine et lâcha un long soupir. Tout était bien trop compliqué. A la base, ça n'avait commencé qu'avec un petit jeu de séduction, rien de bien méchant. Il représentait juste son béguin du moment, comme lorsqu'elle était adolescente et qu'elle craquait pour un garçon qui était à son opposé. En soit, rien de très important. Mais, visiblement, son petit coup de cœur était réciproque et s'en suivit des longs regards dans les couloirs ou dans la Grande Salle, des sourires insistants lorsqu'ils se croisaient. Et puis, le moment fatidique arriva. Celui où ils s'embrasèrent pour la première fois. Puis vint promptement la nuit qu'ils avaient passé ensemble, à s'embrasser, se câliner et même nager ensemble. Ce fut une nuit mémorable, autant pour elle que pour lui, visiblement. Mais, elle n'aurait probablement jamais commencé ce jeu stupide si elle aurait su comment ça se terminerait. Jamais elle n'aurait pensé que lui et elle auraient pu s'attacher l'un à l'autre aussi stupidement.
« J’comprends pas. Je ne te comprends pas. T’es difficile à cerner. » lâcha-t-il, las. Elle avait l'impression d'entendre son père lui parler, bien que le contexte était complètement différent et que son géniteur lui disait ça pour la traiter de monstre et de sale sorcière. Ce n'était pas la première fois qu'on lui faisait la remarque, cependant. Combien de fois lui avait-on dit qu'elle était bizarre et sans logique ? Mais elle n'était pas faite comme les autres, tout simplement. Sa logique et son sens des choses étaient différents des sorciers lambdas. Alors, niveau sentiments, c'était encore plus compliqué le reste... Elle ne pouvait lui en vouloir, elle-même était complètement paumée par tout ceci. Amadeus finit alors par se calmer et se rapprocha d'elle. Un instant, la brunette se demanda si c'était pour lui dire au revoir et s'en aller, mais elle fut presque rassurée de le voir enrouler ses bras puissants autour de sa fine taille. Elle se laissa docilement faire, réfléchissant encore à ce qu'il fallait faire mais ne se gênant pas pour profiter inlassablement de l'aura protecteur de son amant. « Je suis pas un très grand romantique, mais je croyais qu’on avait quelque chose de spécial, toi et moi. Tu vas me dire que je me fais un film et que j’ai tord. Et il faut que je te dise quoi pour que tu me fasses confiance ? J’ai eu des dizaines d’occasion de te dénoncer, de te blesser. Est-ce que je l’ai fait ? Non. Est-ce que je le ferais ? Non. » Elle posa sa main sur le biceps du jeune homme et soupira, une fois encore. Elle ne pouvait nier qu'il était un excellent orateur puisque, petit à petit, elle semblait hésiter et pencher de plus en plus vers ce qu'il attendait d'elle. Elle se faisait bêtement avoir, en avait conscience mais ne faisait rien pour reculer et refaire les choses à sa façon. Au final, il y avait une part de vérité dans ses paroles. Bien qu'il ne prenait pas en compte le facteur des tendances récalcitrantes de la jeune femme quant aux sentiments et sa peur inavouée de se mettre en couple avec une personne. Mais, il fallait l'avouer. Jamais Amadeus ne l'avait mise en danger, il avait toujours su garder leur secret et elle lui faisait entièrement confiance. Il n'était pas le genre de garçon à se pavaner dans son dortoir pour crier au reste du monde qu'il avait bel et bien couché avec leur professeur de métamorphose. Et il avait raison sur un point important : tous les deux partageaient quelque chose de bien spécial. Un lien qui les unissait et faisait que ça collait parfaitement bien entre eux, autant sexuellement que moralement. Leurs caractères étaient opposés par bien des égards, mais une force magique faisait qu'ils accrochaient bien et qu'ils étaient bien à deux. Juste, ensemble. « Tu es seule, non ? Ça t’engage à quoi de m’accepter ? Je pourrais essayer de te rendre heureuse. » Seule n'était pas le mot exact. Elle avait d'autres amants : Byron, Elroy, Baesyl et d'autres. Mais, elle n'avait pas de compte à leur rendre. Donc, d'un point de vue tout à fait officiel, oui, elle était seule. Mais, elle ne savait pas ce que c'était que d'être en couple. Était-ce si différent, au final ? Il n'y avait pas que le sexe et, au final, c'était peut-être un peu ça qui l'effrayait. De devoir faire autre chose que de coucher ensemble. Parler, apprendre à se connaître, faire des activités à deux. Il était certain qu'elle ne serait pas aussi performante dans ces domaines qu'au lit. Elle esquissa un petit sourire en se rendant brutalement compte qu'il lui avait confié l'envie d'essayer de la rendre heureuse. « Alors dis moi, qu’est-ce que tu choisis ? Tu me laisses une chance ou tu me laisses m’en aller. Tu n’auras pas de deuxième occasion. » Dernière occasion de lui donner la réponse qu'il souhaitait, de rester avec lui ou de le laisser s'en aller. Dernière chance de faire les choses biens et de ne pas prendre la mauvaise décision simplement par peur.
Elle s'écarta alors de lui et passa à ses côtés. Elle savait ce qu'il fallait faire, à présent. Même si ce n'était absolument pas facile pour elle et qu'elle prenait un énorme risque. Ça finirait probablement mal mais avec un peu de chance, elle n'en serait pas trop touchée – ou pas. Elle avala sa salive avec difficulté et se lança : « Je ne sais pas ce que c'est que d'être avec quelqu'un, Amadeus. » Et c'était vrai. Pas une fois dans sa vie, elle n'a été considéré comme étant en couple. Elle l'entendit se retourner vers elle et sentit son regard brulant sur sa peau. Il devait probablement être déçu, pensant qu'elle ne se lancerait pas dans l'aventure avec lui. « J'veux dire... Je ne pense pas que je ferai une bonne petite-amie. J'ai tellement de défauts et.. Tu sais... J'ai toujours tendance à rater tout ce que j'entreprends » Mensonge. Elle était plutôt douée pour tout réussir, oui ! Mais bon, il n'était pas censé le savoir et de toute manière, c'était une première pour elle. Elle se retourna alors et se rapprocha doucement de lui. Il avait le visage fermé, sérieux. Était-il déçu ? Un sourire mutin se forma sur ses lèvres quand elle fut à quelques centimètres de lui et encercla son joli minois entre ses mains. Elle caressa ses joues et se mit sur la pointe des pieds pour embrasser ses lèvres pulpeuses. Bien évidemment, monsieur ne répondit pas au baiser et elle se recula en riant légèrement. Tout en secouant la tête, un sourire en coin sur le visage, elle finit enfin par lui donner la réponse qu'il attendait : « Mais c'est d'accord, Amadeus. C'est à tes risques et périls, mais c'est d'accord. Je suis donc officiellement toute à toi. Je ne sais vraiment pas où ça va nous mener et je crois qu'on se lance complètement dans une pure folie ! Rit-elle en faisant descendre ses mains sur le torse de son élève. Mais je le fais, parce que c'est toi. » Il se pencha alors vers elle et elle ne se fit pas prier pour lui sauter au cou et l'embrasser officiellement comme étant sa petite-amie. Elle avait l'impression de redevenir une adolescente, c'était complètement stupide, mais tant pis, elle se lançait les deux pieds dans l'inconnu. Elle se perdait dans leur baiser, laissant le désir prendre le dessus sans qu'elle n'ait besoin de s'arrêter, de le rejeter comme elle le faisait avant. C'était son petit-ami. Ils étaient ensemble. C'était officiel.
Elle l'entraina alors vers son bureau, le tirant par les mains bien qu'il n'était pas du tout récalcitrant à l'idée de passer aux choses plus sérieuses. Dénérys prit position sur la table, s'asseyant et reprenant la position qu'elle avait avant. Elle le regarda un long moment avant de l'attirer à elle, scrutant ses traits, ses lèvres, ses joues rougies et ses iris d'un noir corbeau qui brillaient telles deux perles. Elle sentit les mains du Serpentard faire pression sur son corps, descendant de plus en plus vers la zone interdite. Un soubresaut la prit quand elle entendit un groupe d'élèves marcher dans le couloir et s'arrêter devant la salle de classe. Elle jura contre les étudiants qui venaient de gâcher leur petit moment et se releva tout en gardant la main d'Amadeus dans la sienne. La porte était fermée à clé, mais dans le doute, elle les entraina vers le mur au fond de la classe. Malheureusement, elle rentra dans une table et lâcha un râle de douleur. Le brun, vif, mit directement sa main sur la bouche de l'enseignante et ils écoutèrent dans un silence de plomb ce qui s'en suivit. « Vous avez entendu ? Murmura un garçon qui semblait mûr. Vous croyez que Grenderwolf est encore dans son bureau ? » « Impossible, répondit un autre avec assurance, je l'ai vu dans la Grande Salle tout à l'heure. » « Dommage, j'aurais bien aimé me la faire » Elle leva les yeux au ciel. Les hommes, vraiment tous les mêmes... Mais au même moment Amadeus se tendit légèrement. Elle attrapa sa main dans la pénombre et fit pression sur elle. Il ne fallait surtout pas qu'il réagisse. Surtout pas. « A ce qui paraît, elle se fait des élèves en plus et c'est une vraie cochonne au lit. » Cette fois, ce fut Dénérys qui se figea et elle sortit sa baguette, bien décidée à punir le groupe de garçons qui parlaient d'elle ainsi. Elle tenta de se dégager des bras d'Amadeus, mais en vain. Il était bien trop fort pour elle. « Lâche-moi tout de suite ! » murmura-t-elle, furieuse. Mais, visiblement, le jeune homme n'était pas de cet avis. Il fallait absolument qu'elle punisse ces élèves qui parlaient mal d'elle. Ce manque de respect qui la souillait partout dans le château la dégoutait. Avait-on vraiment cet image d'elle dans l'enceinte de l'école ? Amadeus la voyait-il aussi comme ça ? La nausée la prit et elle cessa de se débattre. Enfin, les élèves reprirent leur marche et disparurent dans un brouhaha gras. Dénérys s'écarta d'Amadeus et lui fit face. « Pourquoi tu ne m'as pas laissé intervenir ? Ils n'ont pas à parler de moi comme ça. Non, mais... Est-ce vraiment comme ça qu'on me voit dans le château ? » l'interrogea-t-elle, désespérée. C'était tellement insultant.
Touchée dans son orgueil, elle croisa les bras et se renfrogna.
Dernière édition par A. Dénérys Grenderwolf le Dim 15 Sep - 12:40, édité 1 fois
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Sujet: Re: DÉNÉRYS & AMADEUS — i'm sorry too, bitch Sam 8 Juin - 15:55
amadeus & dénérys : i'm sorry
Dénérys était entre deux mondes. D’un côté, elle souhaitait passer du temps avec Amadeus et d’un autre, elle ne le voulait pas. Il ne comprenait rien à sa façon de penser. Amadeus tenait au professeur, il voulait qu’elle soit à lui et pas seulement sexuellement. Il voulait qu’elle lui appartienne parce qu’il était comme ça, il était possessif et il ne voulait qu’aucun autre ne pose ses mains sur elle. Amadeus tentait de convaincre la jeune femme qu’elle n’avait aucune raison de douter de lui et de le repousser comme elle le faisait. Le brun n’avait pas l’intention de la blesser, bien au contraire. Il l’avait enroulé de ses bras et s’était approché d’elle. Il la tenait comme il aurait aimé la posséder. Dénérys avait l’air hésitante, mais beaucoup moins négative qu’avant. Pour lui, Dénérys n’avait pas de petit-ami et ça ne coûtait rien de le prendre pour tel. Il essaierait de ne pas la décevoir. Il ignorait si c’était ce qu’il voulait vraiment, mais à ce moment là, c’était tout ce qu’il désirait. Il voulait former un couple avec elle, il voulait qu’ils ne forment qu’un. La jeune femme se mit à sourire et il ne comprit pas immédiatement pourquoi. Il lui confia alors tout doucement que c’était sa dernière chance de lui en accorder une ou de le laisser s’en aller. Il se demandait ce qu’elle allait faire et il essaierait de respecter son choix. Dénérys s’écarta de lui et il desserra ses bras pour la laisser partir. Elle resta néanmoins à côté de lui et lui resta attentif. « Je ne sais pas ce que c'est que d'être avec quelqu'un, Amadeus » , avoua-t-elle. N’avait-elle jamais été en couple jusque là ? Il avait du mal à le croire et pourtant, c’était bien ce qu’elle était en train de lui dire. Il respectait Dénérys et l’instant était mal choisi pour se moquer d’elle, jamais il ne le ferait. Au contraire, Amadeus resta sérieux. Le brun attendait la suite en se tournant vers elle. Il pourrait lui montrer ce que c’était, il l’avait déjà été, plus ou moins. « J'veux dire… Je ne pense pas que je ferai une bonne petite amie. J'ai tellement de défauts et… tu sais… j'ai toujours tendance à rater tout ce que j'entreprends. » Des excuses, elle se cherchait des excuses, c’était tout ce qu’il lui venait en tête. Elle cherchait des excuses pour le repousser, pour ne pas le blesser. Elle cherchait à repousser son offre sans le perdre. Elle cherchait à se diminuer devant lui. Mais pourquoi ne pas essayer ? Allait-elle mourir parce qu’elle lui laissait une chance ? Il ne demandait qu’à essayer. Peut-être qu’ils ne fonctionneraient pas à deux, mais comment pouvaient-ils le savoir s’ils n’essayaient pas ? Dénérys ne semblait pas le comprendre, elle partait défaitiste d’avance. A ce moment là, Dénérys se retourna et s’approcha de lui. Son visage était sérieux, fermé. Il ne comprenait pas cette femme. Pourtant elle enserra son visage de ses mains avec douceur. Elle se mit à sourire et déposa ses lèvres sur les siennes après avoir caressé sa joue. Amadeus ne répondit pas. Ne l’avait-il pas dit ? Il voulait tout ou rien. Il ne savait toujours pas ce qu’elle avait décidé. Tout ça semblait la faire bien rire.
« Mais c'est d'accord, Amadeus. C'est à tes risques et périls, mais c'est d'accord. Je suis donc officiellement toute à toi. Je ne sais vraiment pas où ça va nous mener et je crois qu'on se lance complètement dans une pure folie ! Mais je le fais, parce que c'est toi. » C’est d’accord. C’était d’accord. Elle était officiellement à lui. Il se mit alors à sourire. Il ne s’y attendait pas, mais elle avait enfin cédé. Elle était à lui, elle était sienne. Elle était sa petite amie. Dénérys lui sauta au cou et ils s’embrassèrent. Cette fois-ci, Amadeus n’eut aucune retenue. Il avait obtenu ce qu’il voulait, enfin. Le tirant par les mains, elle l’attira sensuellement vers le bureau. A présent, il ne pouvait plus rien lui refuser. Ils reprirent où ils s’étaient arrêtés. Amadeus laissa ses mains se balader plus bas, n’ayant plus aucune barrière si ce n’était celle de leurs vêtements. Amadeus s’arrêta quand il sentit Dénérys se braquer, puis il entendit à son tour ce qui la dérangeait. Des élèves. Ces élèves venaient de s’arrêter devant la porte de la classe. Dénérys le prit par la main et l’entraîna en silence vers le mur du fond. Sauf qu’elle se cogna dans un meuble. Par réflexe, Amadeus lui plaqua sa main sur sa bouche, mais c’était trop tard. « Vous avez entendu ? Vous croyez que Grenderwolf est encore dans son bureau ? » Amadeus et Dénérys tendirent l’oreille en essayant de ne plus faire aucun bruit. Ils n’étaient pas sensés être là, et encore moins avec la porte verrouillée à clé, mais d’un autre côté, Dénérys faisait ce qu’elle voulait. « Impossible, je l'ai vu dans la Grande Salle tout à l'heure. » Amadeus essaya de reconnaître les voit des deux élèves, mais il n’y arriva pas. En tout cas, ils n’étaient pas tout jeune. Ils devaient avoir l’âge d’Amadeus, mais comme il ne reconnaissait pas les voix, peut-être un an ou deux de moins que lui. « Dommage, j'aurais bien aimé me la faire » , dit la première voix à nouveau. Amadeus se tendit d’un coup. Il n’aimait pas ça, il n’aimait pas qu’on touche à ce qui lui appartenait et même si Dénérys l’aurait rejeté quelques minutes plus tôt, il aurait réagi de la même manière. La colère montait en lui, mais le professeur lui attrapa la main dans le noir et il se calma un peu. Il ne devait pas les trahir. Par contre, s’il croisait ce connard à nouveau, il n’allait pas pouvoir se retenir bien longtemps. « A ce qui paraît, elle se fait des élèves en plus et c'est une vraie cochonne au lit. » Des élèves ? C’était ce qui marqua le plus Amadeus à ce moment là mais il n’eut pas le temps de réfléchir que Dénérys sortit sa baguette. Il la retint dans ses bras pour qu’elle n’aille pas se mettre en faute non plus. « Lâche-moi tout de suite ! » , murmura-t-elle, furieuse, cherchant à se libérer de son emprise. « Chut, arrête de gesticuler » , murmura Amadeus à son tour. Enfin, les voix s’éloignèrent et Dénérys arrêta de se débattre. C’était moins une, elle était prête à sortir de là et à empirer les choses quand ils verraient Amadeus avec elle. Le Goyle ne demanderait que ça, qu’ils soient en couple officiellement, mais il n’était pas fou. C’était impossible, Dénérys serait la cible de railleries et pire, elle pourrait être renvoyée.
« Pourquoi tu ne m'as pas laissé intervenir ? Ils n'ont pas à parler de moi comme ça. Non, mais… est-ce vraiment comme ça qu'on me voit dans le château ? » , dit Dénérys à Amadeus après s’être écartée de lui. Ça allait être compliqué de lui faire comprendre qu’il avait fait ça pour son bien. Elle croisa les bras, boudeuse, orgueilleuse. Il l’avait blessé en lui évitant de l’être encore plus. Amadeus chercha les bons mots et chercha à la prendre dans ses bras, mais elle ne le laissa pas faire. Elle était énervée comme il l’avait rarement vue. « Tu crois vraiment que sortir de cette salle t’aurais aidé ? Ces élèves, ils se la seraient peut-être fermés devant toi, mais que crois-tu qu’ils feraient une fois ton dos à nouveau tourné ? Et je te rappelle que je suis là, avec toi. Qu’auraient-ils dit de toi s’ils m’avaient aperçu ? » Il voulait lui faire comprendre qu’il n’était pas le méchant dans l’histoire. C’est alors que son visage s’assombrit un peu. « Cette rumeur… d’où ils la sortent ? » Il avait peur de vexer Dénérys en en parlant, mais il avait besoin de le savoir. Dénérys avait-elle d’autres amants que lui ? Voyait-elle d’autres élèves ? Il voulait le savoir, parce qu’à partir de ce moment là, c’était terminé. Elle était sa petite amie, elle avait un passé, lui également, mais dès maintenant, ils devaient blanchir les parchemins, recommencer à zéro. Il déposa sa main sur la joue de Dénérys puis la fit glisser sous son menton pour qu’elle le regarde droit dans les yeux. « Tu es avec moi maintenant, rien qu’avec moi. Je ne sais pas si tu as connu d’autres élèves intimement ou d’autres hommes récemment et je ne veux pas le savoir, mais à partir de maintenant, je veux être le seul. C’est ça, être avec quelqu’un. Compris ? » Il était prêt à accepter Dénérys avec son passé pour faire partie de son futur. Il était prêt à arrêter lui aussi de voir d’autres jeunes femmes tant qu’ils étaient ensemble. Il était aussi prêt à faire de son mieux pour que leur couple ne cesse pas. Il voulait montrer à Dénérys qu’il pouvait être un bon petit ami, parce qu’il tenait à elle de plus en plus chaque seconde.