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 ( alezazëlle ) † we throw tantrums like parties

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( alezazëlle ) † we throw tantrums like parties 1404036047-rang-whorecrux
Alesya Y. Lestrange
Alesya Y. Lestrange
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MessageSujet: ( alezazëlle ) † we throw tantrums like parties   ( alezazëlle ) † we throw tantrums like parties EmptyLun 20 Mai - 23:52




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† Everyone started out a little insane, but we learn pretty quick how to fake it for the game, but some of us never learned to drop the act, so under that skin of yours there's a heart attack...

    Tu sais où me trouver, j’ai besoin de te voir. Maintenant.
    A.


Le pas rapide, le regard rivé sur le morceau de papier qui flottait à présent dans les airs, s’éloignant d’elle, Alesya rajusta sa prise autours de sa baguette. En quelques sorts, bousculant un ou deux élèves malchanceux de se trouver là quand elle était pressée et déterminée, elle avait rédigé une note hâtive et concise à l’intention d’Azazëlle. La missive fut bientôt trop loin pour qu’elle puisse discerner ce qui n’était rien de plus qu’un morceau de papier plié pour ressembler à un oiseau, un oiseau qui filerait jusqu’à trouver la jeune fille et qui s’écraserait contre elle de façon répétitive jusqu’à ce qu’elle accorde son attention au message. C’était la méthode Alesya, qu’on avait tendance à décrire comme la pire des casse-pieds. Très franchement, sur le coup, elle était à des milles de s’en soucier tant elle avait l’impression que son cœur battait comme un tambour de guerre, résonnant dans son crâne au point de la rendre folle. Elle était hagarde, pressée et mauvaise, lâchant un chapelet de jurons alors que le coude d’un garçon troisième année de Serdaigle s’enfonçait dans ses côtes, la faisant sursauter de douleur. Foutus gosses. Foutues rumeurs.


Elle n’aurait surement pas dû être affectée par tout ça. Elle aurait surement dû pouvoir encaisser les rumeurs, la nouvelle même, sans broncher. C’était dans l’ordre des choses, c’était normal, pour eux du moins. Elle savait pertinemment que les sorciers dont le sang n’était pas pur ne traversaient pas de tel aléas mais des fiançailles arrangées, un mariage organisé par les parents pour perpétué une lignée magique, c’était monnaie courante pour eux, elle en subissait elle-même les conséquences. Déglutissant, elle chassa bien vite Vlad de son esprit, se concentrant sur un autre jeune homme qu’elle avait connu toute sa vie. Comme un frère, un meilleur ami, un confident, un ennemi de longue date même, quelqu’un qui avait une place trop importante… Elle n’arrivait pas à croire que l’épée de Damoclès allait enfin tomber. Zane avait à présent une fiancée officielle, pas juste sa petite Weasley qu’il gardait à ses côtés pour afficher sa différence. Son cœur manqua un battement, comme à chaque fois qu’elle pensait à l’avenir et au jeune Goyle dans la foulée. Fut un temps, elle avait été celle qu’on imaginait à ses côtés pour des fiançailles. Ils avaient été jeunes, stupides mais elle avait été folle de lui, avant de prendre peur. Apprendre qu’il allait être marié, surement de force puisque c’était Adélaïde qu’il voulait, à une sang pur chagrinait Alesya presque autant que de savoir que c’était un bruit de couloir qui lui avait apporté la nouvelle. Par Merlin, elle détestait être en bas de la chaine d’information, elle avait l’impression que cela la rendait vulnérable, faible, sans importance.

Serrant les poings, elle esquiva à la dernière minute une élève qui portait un tas de livres entre ses bras et dans la foulée, elle planta un coup d’épaule dans la porte qui se présentait à elle. La plupart des adolescents avaient pour habitude de bifurquer, évitant méthodiquement ce couloir. Elle, elle y fonçait tête baissée, comme toujours. Ce n’était pas uniquement par défiance, à vrai dire, quoi qu’afficher de l’assurance en faisant quelque chose qui effrayait la majorité des pauvres imbéciles peuplant cette école était toujours ça de prit. Non, si elle se précipitait sans réfléchir vers le Couloir des Courants d’Air, lieu de villégiature de tous les fantômes de l’école, plus ou moins aimable fussent-ils, c’était parce qu’en cet endroit, elle trouvait un repère et une cachette. C’était sa bulle, son lieu de rendez-vous lorsqu’elle avait besoin de voir Azazëlle. Et à cet instant, elle avait besoin de poser son regard glacé sur la petite brune, pour savoir que même si tout partait en vrille, même si Rohàn disparaissait peu à peu de sa vie, même si Benjen l’évitait, même si Ezechiel ne voulait plus d’elle, même si Zane avançait, elle aurait toujours cette moitié de son âme qui s’était logée dans un corps autre que le sien, des années plus tôt. Soupirant, elle repoussa la porte, s’y appuyant un moment pour reprendre ses esprits. Elle avait besoin de savoir si cette histoire était fondée et le petit serpent qu’était la Dolohov saurait lui dire. Inutile de paniquer pour le moment, surement, n’est-ce-pas ? Ce n’était, après tout, peut être que des bruits de couloirs. Les élèves s’ennuyaient, racontaient n’importe quoi, c’était facile… le meilleur moyen de faire suer la Weasley, quelque part, car la jeune fille n’était pas vu d’un très bon œil, avec un tel patronyme, à fréquenter les Serpentard, à offrir son cœur au fils d’un Mangemort avéré...

Alesya secoua la tête, voulant se gifler. Sa peau devenait trop petite, dernièrement, du moins c’était là l’impression qu’elle avait. Comme si, progressivement, son épiderme craquait pour se mettre à suinter toute cette rage, tous les soucis qui emplissaient son crâne déjà trop secoué de tempête. Elle n’arrivait plus à tenir la distance, menant de front les préparatifs d’une guerre et assurant la défense des siens en même temps. Qu’allait-il faire, Zane, pour assurer son mécontentement quant au nom de sa future fiancée ? Elle savait que peu importe le patronyme, il ne saurait pas accepter la nouvelle, elle craignait les réactions, elle… un coup dans le mur plus tard, jurant comme un charretier, elle calma le brouhaha dans son crâne. Comme un gong retentissant pour rappeler tout le monde à l’ordre, la douleur perçante fila le long de son bras, allant pincer les nerfs de son épaule.

Qu’Azazëlle se dépêche, Alesya ne comptait pas éclater ses phalanges contre la pierre, il lui fallait maudire, menacer, comploter à mi-mots avec la cadavérique petite brune, cela ne faisait que trop longtemps qu’elles n’avaient déversés leur poison dans ce théâtre transpercé par les souffles s'abattant sur l'école.
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MessageSujet: Re: ( alezazëlle ) † we throw tantrums like parties   ( alezazëlle ) † we throw tantrums like parties EmptyMar 21 Mai - 3:51

En temps normal, l’urgence des mots aurait trouvé écho dans sa précipitation à rejoindre le point de rendez-vous. Concis mais non moins clair, le message incitait à une rencontre pressante à laquelle Azazëlle rechignait cependant à se rendre, cette fois. Le bout de parchemin sommeillait lâchement entre ses doigts blafards, comme tentant de se faire oublier – en vain : d’un nouveau mouvement aussi nerveux qu’inconscient, elle le froissa pour la énième fois. L’envie incongrue de l’entendre craquer sous le geste comme un amas d’ossements entraina une profonde frustration alors qu’il se pliait souplement, et elle ferma un instant les yeux pour s’exhorter au calme, marchant à l’aveuglette l’espace de quelques oppressantes secondes. Elle aurait pu avancer à reculons pour éviter aussi longtemps que possible ce qu’elle pressentait comme une confrontation – mais paradoxalement, une part d’elle se damnerait pour ça. Pour les aveux, les reproches, les cris de rage, les sorts échangés, l’évacuation de la tension accumulée depuis ce qui lui semblait être une éternité – et elle se refusait à penser à ce qui s’en suivrait fatalement, à l’inévitable rupture qui la ferait s’écrouler de l’intérieur, assurément. Tu dramatises, s’asséna-t-elle durement pour étouffer le cataclysme naissant, consciente que son esprit torturé tendait à faire du moindre monticule de sable la plus infranchissable dune. Mais sa tentative d’auto-persuasion se perdit dans le tumulte qui l’habitait sans lui apporter le moindre soulagement, piètre vague impitoyablement brisée sur les récifs infâmes de son pessimisme exacerbé. Pour elle tout était un drame, de toute façon, puisqu’un rien attisait une flammèche pour la muer en feu ardent. Il n’y avait pas d’échappatoire pour ceux qui, comme elles, ne possédaient pas une once de maîtrise de soi face à l’adversité et préféraient plonger à corps perdu dans les tourmentes, pour se ronger les sangs une fois le mal fait. Alors elle continuait d’avancer d’un pas certes lent mais égal, incapable d’enrayer la course du temps et l’approche du face à face. Et à ses tempes le rythme pulsait de concert avec les secondes : tic tac, l’horloge tournait, les instants de bonheur qui lui avaient été alloués entamaient leur dernier tour du cadran.

Vive comme l’éclair, une main déroba à Azazëlle le bien qu’elle avait serré et desserré convulsivement le temps de cent trente-sept pas. Elle se redressa aussi rapidement que si le téméraire l’avait soumise à un sortilège de ressort. « L’état larvaire te va bien, Dolhov. L’étape suivante serait d’allonger ta carcasse six pieds sous terre. Tu es en mission on dirait? Il lut le mot à voix haute, railleur, distillant à tout va des commentaires alors que le visage émacié de la brune se tournait vers lui avec un temps de retard : Ça c’est quelqu’un qui sait parler à un animal de ta trempe. Au pied, maintenant. » Il n’y eut pas de réplique, pas de tentative de discussion ou de vain effort pour sauver une renommée inexistante. Ces étapes furent envoyées aux oubliettes et une demi-seconde à peine s’était écoulée depuis ses derniers mots lorsqu’un jet de lumière jaillit pour frapper le sol à ses pieds. Il eut la chance de ne pas connaître l’effet du sort choisi pour lui : il avait bondi pour l’éviter. Mais ce à quoi il ne pouvait échapper, c’était à la lueur dangereuse qui brûlait au fond des yeux bleus, assombris par une rage qui ne le concernait même pas. Soit, elle ne cracherait pas sur cette intervention salvatrice. Il était coupable, coupable d'avoir été au mauvais endroit au mauvais moment – ou plutôt au bon, si l'on prenait en compte l'opinion de la brune. L’éclair du sortilège suivant crépitait déjà au bout de sa baguette. « Tu as suffisamment jacassé, pie voleuse. Que dirais-tu de danser, maintenant? » Elle murmura l’ordre à Helja sans le lâcher des yeux, le visant de nouveau aux pieds, et comme plus tôt, il lui fallut s’éjecter sur le côté pour y échapper.

Anticipant le mouvement de la main de son vis-à-vis vers sa propre baguette, elle enchaîna sans attendre. Encore, et encore, se délectant du spectacle qu’il lui offrait tandis qu'il lui piaillait d’arrêter. Il ne comprenait rien. Aucun d’eux ne comprenait quoi que ce soit. Le message avait tout de l’ordre, mais ils n’en comprenaient pas la teneur, ne devinaient même pas à quel point il pouvait lui être précieux – même si elle le honnissait aujourd’hui. Alesya Lestrange ne demandait pas d’aide, jamais. Mais à elle elle confiait les tracas qui l’assaillaient, et qu’importait que ce fût exprimé sur un ton exigeant ou cinglant : c’était la preuve qu’elle tenait à Azazëlle tout autant qu’Azazëlle tenait à elle. Un maléfice de plus mourut sans franchir la barrière de ses lèvres lorsque la masse d’élèves qui les encerclaient annonça fébrilement l’arrivée d’un professeur. Dolohov fondit sur son adversaire et lui arracha le morceau de parchemin fripé jusqu’à la trame, griffant au passage la paume qui le lui avait substitué; puis elle tourna les talons sans attendre son reste et se fraya de force un passage à travers la marée humaine, bousculant, piétinant, pressée de disparaître avant que ne tombe la sentence pour son moment d’égarement.

Étrangement, à présent que le secret du rendez-vous avait été profané et exprimé à voix haute, elle se sentait d’autant plus bouleversée mais… pressée d’arriver au lieu-dit. Un brin masochiste, peut-être. Et ce qui l’attendait sur place fut un coup au cœur. L’instant où le poing de son aînée heurta le mur fut une révélation limpide : elle savait. Les fiançailles, Zane, elle savait, à n’en pas douter. Un goût écœurant lui emplit la bouche, bile amère qu’elle s’efforça de néantiser alors qu’elle approchait sans bruit et se plaçait entre le mur et Alesya; elle ne tentait pas de la pousser à retenir sa main, non… l’incitation contraire brillait même sous forme de provocation dans ses prunelles lorsqu’elles rencontrèrent enfin celles de la sixième année : frappe. Là où il n’y aurait en temps normal eu que compréhension furieuse, médisances ciblant un ennemi commun et conspirations pleines de fiel, le soutien attendu cédait la place à un air bravache de mauvais augure. « À ta rage je devine que tu as appris la nouvelle », énonça-t-elle d’un timbre grinçant, peu désireuse de retarder plus encore l’échéance. Et alors que tout son corps se tendait dans l’attente d’une pluie de reproches mérités, alors qu’elle l’appréhendait et, tout à la fois, se préparait inexorablement à l’envenimer, elle voulut se convaincre que même si s’annonçait l’une de leurs pires scènes, il ne s’agirait certainement pas du dernier acte de leur pièce.
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Alesya Y. Lestrange
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MessageSujet: Re: ( alezazëlle ) † we throw tantrums like parties   ( alezazëlle ) † we throw tantrums like parties EmptyDim 9 Juin - 14:18

SOMETHING'S GETTING IN THE WAY
SOMETHING'S JUST ABOUT TO BREAK




Alors que la douleur semblait lui vriller les nerfs, Alesya inspira profondément, ayant l’impression qu’une lame acérée courait le long de sa gorge, projetant contre son gré du sang dans sa bouche. Le mal avait quelque chose d’acide, d’âcre, quelque chose de détestable. Le mal avait un goût, à la fois ferreux et corrosif. Elle se sentait un peu folle, fébrile à vrai dire, de penser de la sorte, d’arriver à percevoir pareil relents alors que son bras, des phalanges à l’épaule, la lançait brutalement. Ses sens, ses émotions, tout se mélangeait, la laissant dans une tempête sans nom… une tempête goût acide de batterie qui se déchaînait alors qu’elle remuait doucement, faisant bouger son omoplate pour tenter de dissiper cette petite agonie.

Ce n’était pas la première fois qu’une colère incroyable la poussait à planter son poing dans quelconque cible pour tenter de se calmer. En général, comme à cet instant à vrai dire, la rage était liée à un sentiment étrange, une impression de perdition, d’égarement. Comme si son monde s’écroulait et surtout, comme si balancer des coups de la sorte allait changer quelque chose. D’ordinaire, cependant, la douleur provoquée par une action comme celle-ci était suffisante, elle servait de point d’ancrage afin qu’Alesya puisse, toute seule, se ramener à la réalité. D’autre fois, il fallait qu’elle fasse quelques dommages collatéraux pour parvenir à se poser un peu. Il s’agissait alors de trouver une victime, volontaire et capable de se défendre, comme Azazëlle, ou bien dépourvue de la moindre chance, comme les gamins qu’elle avait pu traumatiser, s’en foutant bien, ne pensant qu’à elle, qu’à ce mal être qu’elle devait évacuer… Incapable de se souvenir de la dernière fois qu’elle avait ainsi pété les plombs, tout en ayant cependant une vague idée sans pour autant être fichue de la saisir et de l’exploiter pour avoir un semblant de date, elle fulminait en réalisant que cette fois, s’exploser la main n’avait pas été assez. Peut-être n’avait-elle pas frappé assez fort. Après tout, elle pouvait encore bouger ses doigts, signe qu’ils n’étaient pas cassés. Partant de là, elle pouvait surement considérée qu’elle avait bâclé le travail et recommencer. Fermant les yeux un instant, elle arqua son bras, prête à frapper à nouveau, pestant mentalement contre la fichue Dolohov qui n’arrivait pas. Qu’avait-elle de plus important à faire que de se précipiter lorsqu’Alesya la réclamait ? Déglutissant, ayant l’impression d’avaler une poignée de clou et se sentant misérablement seule, elle laissa un râle étrange rouler dans sa gorge, comme le coulis d’un torrent sur les rochers escarpés lui servant de lit et ouvrit les yeux, prête à cette fois se briser les os.

Elle venait d’ouvrir les yeux lorsqu’une fois si familière l’interpella, manquant de la faire sursauter. Poing en l’air, elle faisait à présent face à Azazëlle qui déclarait, trop calme : « À ta rage je devine que tu as appris la nouvelle ». Alesya eut subitement envie de la gifler, de la secouer, de griffer son visage jusqu’au sang mais rien d’autre qu’un sourire sordide ne se manifesta à la surface. Elle était venue, finalement, entrant sans bruit ou profitant du ramdam, du moins, pour se faufiler sans être remarquée. C’était une ombre, la Dolohov, un petit fantôme, une ballerine lugubre et il arrivait bien souvent qu’Alesya envie sa légèreté gracile. Jamais elle ne l’aurait dit mais à observer les traits fins, l’arc de sa clavicule visible dans le col de sa chemise d’uniforme, la finesse de ses poignets, la Lestrange venait à se demander ce que cela pouvait faire que d’être si proche d’une plume, celle d’un corbeau certes, mais une plume quand même. Secouant très légèrement la tête, elle inspira profondément et plaqua sa main juste à côté du visage de la petite brune. Comment pouvait-elle être si calme, si tranquille, si… amusée ? Arquant un sourcil, Alesya scruta le visage de la jeune fille. Etait-ce de l’amusement ? Une envie de hurler monta en elle, subitement et dans la foulée, Alesya fit un pas en avant pour plaquer sa camarade contre le mur, faisant claquer ses omoplates contre la pierre où, précédemment, elle avait fait échouer sa main. C’était un combat à la con, une question de fierté mais elle ne supportait pas qu’on puisse sourire de ses malheurs. Comment faisait-elle pour en sourire, ne comprenait-elle pas ?

Reculant subitement, Alesya se retourna. Elle était inquiète, en colère, perdue. Elle avait peur pour Zane, peur qu’il ne fasse n’importe quoi pour pouvoir suivre la voix qu’il s’était choisi. « Ton calme me pousse à croire que tu es complètement stupide… comment peux-tu être si tranquille ? » lâcha-t-elle, tirant son arme, fermant sa main fermement autours du manche de bois de sa fidèle alliée. Alesya, si elle avait tendance à se battre comme une harpie, comme une moldue, lorsqu’elle était furieuse, avait également apprit à lancer des sortilèges avec une des plus fines baguettes que les Guerres Magiques aient pu subir. Rabastan avait fait de ses enfants de bons duellistes, trop brusques, trop colériques, mais puissants, redoutables et à cet instant, des étincelles s’échappaient de la baguette de la cadette des Lestrange, trahissant son impatience, sa peur, sa hargne. Comment ne pas penser aux conséquences de ces fiançailles, quand elle subissait Vlad, quand elle portait bleus et traumatismes lui rappelant ce qu’un mariage non-désiré pouvait provoquer… Azazëlle n’en savait rien, cependant, car c’était là le seul secret qu’Alesya gardait, étrangement. Elle avait pu parler de tout la honte était trop grande quand on en venait au sujet du Karkaroff.

A nouveau, elle secoua la tête et plutôt que de présenter son poing, elle tendit son bras armé en direction d’Azazëlle, lui intimant de se préparer. Vieux rituels, danse étrange, elles savaient se trouver en s’attaquant ainsi. D’ordinaire, les combats étaient amicaux, bénins mais à cet instant, Alesya avait un gout étrange dans la bouche, comme un mauvais pressentiment, un augure détestable prêt à s’abattre sur le château. « Qui est la chienne qu’on lui colle dans les pattes ? J’n’ai pas réussi à entendre son nom… » Demanda-t-elle, sur le ton d’un ordre, requête évidente et implacable à laquelle se mêlait un aveu, celui concernant le fait qu’Alesya, au final, n’avait pas toujours ce qu’elle voulait, surtout pas lorsqu’on la fuyait à pas pressés dans les couloirs comme l’avaient fait les commères lui ayant fortuitement apprit pour l’union à venir du plus jeune des fils Goyle et d’une sorcière de sang-pur ne répondant clairement pas au nom de Weasley.
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