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Sujet: Petits jeux entre amies [Victoria] Lun 26 Mai - 17:04
La salle sur demande, quelques temps avant l'explosion de la tour Serdaigle. _____________
Samedi rimait parfois avec ennui, aucune sortie à Pré au lard n’avait été organisé, Artémis n’avait rien à lire et rien de particulièrement contraignant à faire, après un délicieux repas durant lesquelle la jeune fille qui n’avait pas de tendances locavores , mangea des choses exotiques, puis elle décida d’aller rejoindre Victoria. Celle-ci se trouvait seule et lisait, comme toujours les deux commencèrent par avoir une conversation des plus banales, il ne fallait pas oublier qu’entre elles, l’hypocrisie régnait, et donc ce n’était pas avec Victoria que notre jeune protagoniste comptait avoir des longues discussions profondes tout le temps. Elles étaient dans la salle commune qui était infestée de première année, comme toujours certains regardaient la métamorphomage avec un drôle d’air, ils lui posaient régulièrement des questions dont la pertinence était variable mais ce n’était pas le cas aujourd’hui, Artémis pouvait discuter tranquillement.
En dépit de cette conversation entre les deux « amies », la Carrow s’ennuyait toujours, elle n’aimait être inactive mentalement, alors une envie lui traversa l’esprit. Aller pratiquer la magie, et n’importe quelle magie, la magie noire, Artémis avait beau jurer qu’elle haïssait ses parents et leur extrémisme, son éducation avait tourné autour de cela, la magie noire, son étendue, ses forces, ses faiblesses, elle avait vu sa mère lancer des sortilèges de magie noire qui pouvaient être qualifiés de prodige magique, et elle lui avait d’ailleurs appris à résister à certains sortilèges et à en lancer d’autres.
Cette initiation s’était faite sous les râlements de la brune, elle s’était promis de ne pas faire souffrir les autres avec cette magie. Mais, la serdaigle devait l’admettre, depuis toujours la magie était un domaine qui la fascinait, elle se devait de savoir toujours plus de chose là-dessus, et elle avait vite compris que la magie noire était une science encore plus attirante que la magie blanche. Lors de sa première année à Poudlard, la métamorphomage avait tenté d’occulter ce coté sombre de sa personnalité, mais il fallait croire que les origines familiales reprenaient toujours le dessus.
Évidemment, évoquer le sujet avec Victoria dans la salle commune était exclu, certains élèves avaient des familles qui n’avaient pas hésité à vilipender les Carrow, l’idée d’avoir une image de sadique ne convenait guère. Encore aujourd’hui, elle entendait les enfants des vainqueurs parler de ses parents, elle entendait les histoires plus ou moins véridiques colportées sur sa famille, elle entendait certains raconter ce que sa mère avait fait aux premières années pendant la seconde guerre magique, et elle entendait certaines rumeurs sur sa propre personne, évidemment.
-Tu viens ? J’ai un truc à te montrer.
Ce fut de façon quasi longitudinal que les deux se rendirent dans un endroit que tous les élèves de Poudlard ou presque, connaissaient, la salle sur demande, Artémis avait toujours trouvé cette pièce absolument fascinante, et ne cessait de s’interroger sur le charme qui entourait celle-ci. Elle s’y rendait de temps à autre quand elle voulait se retrouver seule pour méditer, ou voire même quand notre jeune protagoniste voulait se servir de son don d’une façon poussée ou qu’elle ne maitrisait pas. Victoria venait d’une famille relativement reconnue dans le monde magique pour son soutient envers le Dark Lord, il y avait donc de fortes chances pour que la jeune ait reçu un enseignement magique portant sur la magie noire.
-En faites… On en a jamais vraiment parlé, mais tu as… Quel genre de rapport avec la magie noire ?
Allait-elle la juger ? Sans doute, mais de toute façon, Artémis savait que Victoria soutenait l’ombre, parfois elle se prenait à douter de l’allégeance de la jeune fille, ce sujet serait à creuser au fur et à mesure de la conversation, la Carrow était curieuse. Pour une fois qu’elles avaient l’occasion d’etre réellement seule, et de parler sans tabou, l’adolescente comptait bien en profiter un peu.
Invité
Sujet: Re: Petits jeux entre amies [Victoria] Mer 11 Juin - 20:11
Il devenait de plus en plus aisé de la trouver dans le château. La cinquième année passait son temps à bouquiner, surtout durant les deux derniers jours de fin de semaine. Préférant oublier la bibliothèque pour aujourd'hui, elle avait décidé de se poser dans sa salle commune. La tour des Serdaigle était de loin l'endroit où elle se sentait le mieux, perchée en hauteur, un sentiment de puissance l'envahissait à chaque fois qu'elle faisait glisser son regard vers l'extérieur, la tour surplombait tout le château.
Une personne vint s'installer près d'elle, cherchant à l'arracher de la lecture de son livre. Elle le referma lentement, prenant d'abord le temps de terminer sa page, puis elle tourna son regard vers le visage d'Artémis. Alors qu'une plate discutions commençait à s'installer entre elle et la Carrow, les premières années commençaient à envahir les lieux. Elle essayait tant bien que mal de ne pas prêter attention à ce bruit désagréable, cherchant en plus, un quelconque intérêt aux mots qu'elle échangeait avec son interlocutrice, qui pouvait justifier, qu'elle ne se replonge pas dans la lecture de son livre.
L'ennui se lisait clairement sur les traits d'Artémis, cela ne surpris pas la jeune fille, leur relation était ce qu'il y avait de plus hypocrite sur terre. Puis, soudainement la jeune fille lui dit qu'elle avait chose de spéciale à lui montrer, n'ayant rien de mieux à faire que de rester cloîtrée dans la salle commune entourée de gamins assourdissants, elle décida de la suivre. Elles arpentaient donc, les couloirs ensemble -comme les trois quarts du temps - pour rejoindre la salle sur demande et ce, dans le plus grand des silences. Victoria n'avait plus rien à lui dire et son regard se baladait sur les tableaux suspendus au mur. Avoir choisi la compagnie de la Carrow était un choix stratégique selon son grand frère et permettait de lui assurer une place importante dans le monde des sorciers. Elle suivait ses convictions les yeux fermés, sans vraiment en comprendre les fondements, mais, si une guerre venait à éclater, Eliott était persuadé qu'ils seraient dans le bon camp, celui dans lequel s'était illustré très légèrement son oncle et encore plus partiellement son père. Ses cinq années à Poudlard ne l'avait pourtant totalement aiguillée vers un camp en particulier, même si son allégeance était plus portée vers le côté ombreux de la chose.
Elles arrivèrent finalement devant la porte secrète pour personne de la salle sur demande. Après trois passages successifs, elles pénétrèrent dedans. Que pouvait bien vouloir lui montrer Artémis pour que ça nécessite d'être caché ?
-En faites... On n'en a jamais vraiment parlé, mais tu as... Quel genre de rapport avec la magie noire ? Le voilà enfin le cœur de l'histoire, posé sur le plateau rouillé de la curiosité. Victoria posa un regard morne dans les yeux d'Artémis. Elle était toujours restée assez loin des démonstrations qu'avait son oncle de cette forme de magie, c'était Eliott qui avait reçu les enseignements sur le sujet. Cela lui faisait peur, elle avait peur de perdre le contrôle et de sombrer, comme tous les autres.
- Il est distant. Pourquoi lui mentir après tout ? Le fait, qu'elle est posée cette question ne l'avait au fond par surprise, elle traînait avec une fille de mangemort, faisait partie de l'ombre et avait baigné certainement dans une éducation pourrie par la haine et la honte engendrée par la défaite du mage noir. Le rapprochement était vite faisable et bien que Victoria tentait de se tenir loin de ces préjugés, elle ne pouvait s'y soustraire complètement. Il est vrai que certains membres de sa famille étaient réputés pour avoir été partisan du mage noire mais, la défaite de celui-ci n'avait pas eu les mêmes conséquences que pour les plus fervents serviteurs du Lord.
- J'imagine que pour toi, le rapport est plus profond ? Elle avait prononcé ces mots tout en allant s'installer sur une chaise que la salle avait mise à leur disposition. Aucun ton de jugement ne transparaissait dans sa voix. Après tout, du moment qu'elle ne s'en servait pas contre elle, tout irait pour le mieux. Puis, peut-être qu'avec elle ce serait diffèrent, elle pourrait même apprendre à manier un peu cette forme de puissance, pour se défendre si un jour la situation l'exigeait.
- Et qu'est-ce que tu voulais me montrer ? Elle se doutait bien, malgré tout que ça avait un rapport direct avec sa précédente question.
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Artémis A. Carrow
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Sujet: Re: Petits jeux entre amies [Victoria] Jeu 19 Juin - 16:26
Tout en attendant la réponse de Victoria, Artémis jouait nerveusement avec ses doigts, entaillant machinalement la peau de son pouce avec l'ongle de son index, cette manie trahissait son caractère nerveux, voire instable, et elle revenait à chaque fois que l'adolescente s'apprêtait à utiliser la magie noire. Elle ressentait des sentiments contradictoires, de l'envie, une sensation de puissance, mais aussi un certain dégout de se voir pratiquer cette magie tant aimée dans sa famille.
Cette ambivalence, cette instabilité était présente partout en elle, aussi bien dans son rapport aux autres que dans son rapport aux événements, un jour elle soutenait l'Ombre, un jour elle soutenait l'Ordre, la jeune fille était tout simplement une funambule, et c'était ce qui la rendait dangereuse, un rien n'était susceptible de la faire changer d'humeur ou d'avis, c'était comme si son esprit était composé par deux entités qui se battaient sans que jamais l'une d'entre elles puisse avoir le dessus. C'était au fond, la seule raison valable de sa neutralité, les autres raisons étaient des idées empruntées à d'autres auxquelles notre jeune protagoniste adhérait plus ou moins.
Elle se contentait ainsi de naviguer entre les deux camps, son incapacité à se borner à une logique expliquait aussi le fait que la Carrow refuse la plupart des interdits qu'on lui imposait, elle ne voulait pas etre qu'un sang pur, elle voulait être plus ce que l'on permettait d'être. Elle ne valait au fond pas mieux que les autres rejetons de manger morts, elle voulait du changement, elle voulait du pouvoir, la haine était présente en elle, elle haïssait ceux qui la méprisaient, ceux qui lui avaient craché dessus sans la connaitre, mais elle haïssait aussi la plupart des gens castrateurs qui composaient sa caste.
Dans un monde qui se voulait noir et blanc, Artémis était grise, car une partie d'elle tentait de lutter contre la haine qui la pourrissait de l'intérieur comme elle pourrissait tous les Ombreux, c'était cela qui lui avait permis de ne pas sombrer, cette partie d'elle était une flamme, instable et souvent faible qui persistait difficilement. Cette flamme qui tentait de l'empêcher de céder à ses pulsions, de céder à la haine et à son envie de puissance, et qui désapprouvait le fait qu'elle soit douée en magie noire. La métamorphomagie aidant, l’ongle qui entaillait sa peau devint pointu, du sang commença à perler.
Puis, tirant ainsi la funambule de ses pensées, Victoria se mit à parler. Son rapport à la magie noire était distant . Cela prouvait en quelque sorte qu’elle n’était pas si proche de l’ombre que ça, ce qui n’était pas si surprenant que ça. Puis, la Serdaigle lui retourna la question. Elle ne semblait pas le juger, mais au fond comment savoir ce que son « amie » pensait réellement ? Les deux étaient si proches, et en même temps si lointaines
-Tu imagines bien… Je n’aime pas les clichés, je veux être plus que ce que l’on me permet d’être… Mais toutes les armes possibles doivent être utilisées, selon moi…
Pour se battre contre quoi au fond se demandait l’adolescente, de temps à autre, la réponse était « Ceux qui vous ont trainé dans la boue ! » ou encore « ceux qui veulent que tu sois ce que la société attende de toi, et non pas ce que tu es vraiment ! ». Parfois encore, la jeune fille était plus réaliste, ce n’était que des idées, elle était une Carrow, et soutenait un mouvement qui voulait sa perte était idiot, en dehors de sa caste elle n’était rien, et seul le mouvement de l’ombre pourrait apporter du changement, le changement que les opprimés attendaient tous. Ce raisonnement était celui qu’elle choisissait de plus en plus souvent… Et qui revenait quand elle se servait de la magie noire. Le regard d’Artémis se fit d’ailleurs plus blasé quand elle lança.
-Et tu te doutes bien que mes parents n’ont pas négligés cet aspect de mon éducation…
Puis, la brune lui demanda ce qu’elle voulait lui montrer, elle n’était sans doute pas idiote, et devait connaitre la prochaine, et si elle l’avait voulu, Victoria aurait pu s’éclipser, et c’était ce que quelqu’un qui ne supportait pas la magie noire aurait fait. Preuve que comme elle, la Parker n’avait pas que de l’animosité envers cette magie. Mais voulait la plus âgée seulement plaire à la Carrow et indirectement à son frère en montrant qu’elle « sympathisait » ce qui s’inscrirait dans la logique de leurs relations ou bien ressentait-elle vraiment l’envie d’en savoir plus sur cette magie ? Les deux options étaient probables.
-Je ne sais pas… Tout et rien… Mais j’espère que tu as compris que dans ce « tour » il y a magie noire, et que tu ne vas pas partir en hurlant… Enfin, tu l’aurais déjà fait si cela avait été ton intention.
À moins qu’elle ne soit qu’une idiote ou naive, mais les Serdaigles étaient rarement idiots, certains se contentaient d’avoir une mémoire prodigieuse qui leur permettait d’engloutir des livres entiers et de recracher parfaitement leur contenu, mais beaucoup d’entre eux avaient une intelligence plus subtile.
-Tu t’imagines peut-être, que les enfants de manger morts sont à l’aise de manière innée avec la magie noire, c’est faux, on sait tous que l’on peut sombrer, que l’on est sans doute destiné à le faire d’ailleurs, ce qu’il faut c’est rester sur le fil.
Un mannequin venait d’apparaitre dans la pièce, décidément, Artémis adorait cet endroit, son bras se tendit, et de la lumière illumina la pièce pendant qu’elle lançait
-Sectum Sempra !
Ce n’était vraiment pas le sortilège le plus intéressant que la Carrow connaissait, mais il fallait bien commencer quelque part, c’était aussi totalement cliché, mais cette discussion ne l’était-elle pas déjà ? pendant que l’objet tombait en charpie, la sorcière lança à son amie un regard de défi en lui disant.
-Un plutôt facile, dans ce domaine…
Soudain, le doute, la honte, ces sentiments revenaient, mais elle devait rien montrer, encore une fois, elle ne pouvait pas, ce qui prouvait malheureusement l'impuissance de la serdaigle face à son éducation.
Elle jugeait la salle avec un air désinvolte qui marquait les traits de son visage. Pas réellement prise dans la spirale de l'ombre et du conflit qui régnait à Poudlard, la jeune femme avait su conserver ses distances face à toute forme d'implication. Elle se doutait, par contre, qu'un jour il faudrait qu'elle prenne une décision.
Artémis se perdait dans ses mots, comment pouvait-il en être autrement ? Dans ses attitudes transparaissaient deux idéaux complètements contradictoires. La Carrow était une rebelle face à son nom, mais, ne pouvait manifestement pas s'éloigner de la réputation de sa famille. Situation complexe que Victoria se réjouissait de ne pas vivre.
La jeune serdaigle écoutait sa compère avec une semi-attention. La bleue et bronze lui servait des explications qui ressemblaient plus à des justifications. Comme si elle essayait de s'auto-persuader des biens faits de ses actions. Un peu étrange.
- Hum, oui j'imagine bien. Dit-elle d'une voix morne. Que de paroles pour des tours à exposer. Victoria n'attendait plus que ça, qu'elle se taise enfin et qu'elle lui montre une bonne fois pour toute, ce qu'elle voulait faire de ce mannequin. Elle n'aimait pas trop les personnes qui parlaient trop pour ne rien dire. C'était son problème à la Carrow si elle se sentait mal avec toutes ces histoires de noirceur. Pas le sien, de toute façon c'était déjà fait, elle avait déjà sombré. Pour Victoria, l'envie d'Artémis de lui montrer sa force dans ce domaine reflétait déjà une perte d'équilibre sur le fil qu'elle décrivait. C'était trop tard pour l'héritière Carrow, plus grand-chose ne pouvait la sortir de là.
Puis, enfin le sort fut lancé, un éclair puissant s'échappa de la pointe de la baguette de la jeune femme. Il frappa de plein fouet le mannequin qui tombait progressivement en lambeaux. La Parker en avait déjà entendu parler de ce sort, de son effet dévastateur sur la chair humaine. Elle imaginait les coupures qui déchiquetaient le tissu le faire sur de la peau humaine. Un léger frisson secoua son échine. Elle se heurta ensuite contre le regard amusé de son interlocutrice où brillait une étrange lueur de défi. Si, c'était une invitation, elle devait s'attendre à ce qu'elle la décline, pour le moment Victoria n'était pas prête à se lancer dans cette forme de magie.
- Facile ? Je ne peux que te croire... Pour le moment Victoria n'était pas mal à l'aise, elle vivait le moment avec une étrange sérénité. Mais, progressivement elle revoyait les ombres de son frère et de son oncle tournoyés sous des éclairs rouges ou verts. Elle ne savait pas sur quoi ils s'entrainaient tous les deux, mais ça devait être sur des organismes vivants pour que ce soit formateur.
Elle chassa ces images de son esprit, la peur n'embrumait pas son cerveau, elle s'en fichait, si Eliott le faisait c'est que ça ne devait pas être si terrible que ça.
- Tu connais l'un des trois sorts interdits ? C'était une fausse question, elle se doutait bien que la demoiselle devait même en connaitre un rayon sur ces sortilèges. Pourquoi poussait-elle le vice jusqu'à demander des informations sur ces « choses » ? Pour aider, peut-être sans le vouloir Artémis à se sentir plus à l'aise avec cette affaire, ou bien, était-ce pour abréger cette entrevue un peu étrange sans avoir à effleurer l'envie de souiller sa baguette de ces sortilèges ? Même si pour l'instant elle ne voulait pas s'y risquer, la sensation de puissance qu'ils pouvaient apporter pouvait facilement faire basculer un homme indécis vers le côté obscur de la magie.
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Artémis A. Carrow
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Sujet: Re: Petits jeux entre amies [Victoria] Sam 30 Aoû - 9:41
Pour utiliser sa baguette, Artémis se servait de sa main gauche, la droite tremblait et saignait légèrement à cause des coupures qu'elle s'infligeait avec ses ongles. Notre jeune protagoniste tentait de garder le contrôle de la métamorphomagie, dans ce genre de moment, ou son instabilité était présente rien n’était plus ardues. Elle sentait la puissance habiter chacune des fibres de son être, tous les sorciers n’étaient pas capables de faire ça, elle le savait, et cette impression de puissance et de supériorité qu’elle n’avait jamais ressentie durant son enfance était grisante.
Et comme toujours, cela était terni par la nausée qu’elle ressentait, par les souvenirs terribles qui revenaient, et la haine qu’elle ressentait envers ses parents, tel était son paradoxe. Son amie restait froide la méprisait-elle ? l’admirait-elle ? La réponse n’existait pas, dans son regard morne, Artémis ne percevait ni envie ni peur, mais Victoria ressentait forcément l’un de ses deux sentiments. Elle aurait pu exécuter le sortilège que la Carrow venait d’utiliser, elle en était sans doute largement capable, mais elle ne le faisait pas, l’adolescente interpréta cela comme une forme de peur, cette magie avait de quoi terrifier.
Toutefois, Victoria se fendit de quelques déclarations, puis d’une question dont une sur les fameux les trois sortilèges interdits. Ces incantations qui par leur seule évocation terrifiaient un bon nombre de gens. Pas la Carrow, interdit, ce mot la faisait rire, les aurors prétendaient avoir la situation de l’Angleterre en main, ils prétendaient tout contrôler, mais ils n’avaient pas été capables d’arrêter les Mangemorts quand le moment avait été adéquat, ils n’étaient même pas en mesure de savoir où et quand quel sortilège était utilisé. Alors pouvait-on réellement parler d’interdit dans le contexte actuel? Elle se demanda combien de fois elle avait vu sa mère lancer ce genre de sorts, Avada Cadevra, l’imperium et le Doloris.
Dans un monde meilleur ce genre de sortilèges aurait été rendu inutilisable songeait la brune, cette idée était aussi absurde qu’irréalisable, évidemment, mais elle mettait en évidence l’impuissance des hommes face à leurs démons, ce qui faisait peur attirait l’homme, tout simplement.
-Oui lâcha l’adolescente d’une voix qu’elle sentait trop faible pour que sa crédibilité soit parfaite elle ne serait jamais forte, elle serait toujours fragile et pour cela elle se détestait. L’impérium, l’Avada Cadevra, et… Le Doloris. Ma mère les lance comme on lancerait un actio.
Son regard se faisait froid, la métamorphomage préférait ne pas exprimer le mélange de mépris et d’admiration qu’elle ressentait, elle était ambitieuse, et la puissance magique l’avait toujours fasciné. Elle songea à transformer un petit objet en souris, afin d’utiliser le Doloris, mais la terreur qu’Artémis ressentit à l’idée de torturer elle aussi était trop forte, elle dépassait sa fascination, une violente envie de vomir secoua tout son être.
-Pour le Doloris celui de la mort il faut… Réellement vouloir la souffrance ou la mort de l’autre et posséder un grand pouvoir, ou avoir perdu toute forme de compassion et toute culpabilité et ça je n’en suis pas capable…
* Pas encore* fit la voix de sa mère dans son esprit perturbé, la salle elle-même semblait affectée par l’ambivalence de la jeune fille, c’était comme si certains objets étaient devenus plus troubles, la magie présente dans ce lieu étaient des plus étranges, comme si les pouvoirs circulaient dans flux commun, un jour se disait Artémis, elle ferait des recherches sur le fonctionnement de cette magie, ou plutôt de la magie en général. Elle n’était pas serdaigle car elle était seulement capable d’ingérer des livres entiers sans réfléchir, d'ailleurs, de ce point de vue-là l’adolescente ne dépassait pas les autres. Le choipeaux l’avait choisi pour son esprit pointu et vif, toujours en quête de connaissance, pour son besoin d’accumuler des savoirs toujours divers et variés.
C’était l’un des rares aspects de sa personnalité qui était positif, l’intelligence était ce qui la différencierait des autres, surtout dans son milieu. Tous les sangs purs partaient avec un fardeau à porter, un capital de départ, ils étaient jetés dans le monde sans pitié de l’aristocratie, l’intelligence lui permettrait d’atteindre les sommets mais cela suffirait-il à conserver le peu d’intégrité qu’il restait à cette fille de mangemort ou cette qualité serait-elle l’un des l’instrument de sa perte ? La jeune femme se reprit soudainement et lâcha une dernière phrase.
-L’impéro est en revanche à m'a porté bien qu’il s’agisse pour le coup d’un sortilège vraiment difficile…