Ici, l'histoire de votre personnage tout simplement. N'hésitez pas à mettre de la musique ou des images (on aime bien ça ici les images). Racontez nous les passages les plus importants dans le passé de votre petit bonhomme, qu'on puisse un peu le cerner le petit. Minimum 1600 mots.

Briseis considère qu’elle est née dans la meilleure famille du monde. Elevée entre un grand-frère protecteur et une ribambelle de cousins et de cousines, elle aurait cependant pu ne jamais venir au monde. En effet, entre son père et sa mère, l’ambiance était plutôt froide depuis que celle-ci était tombée enceinte pour la première fois, ce qui aurait pu les pousser à ne jamais retenter l’expérience, surtout que leur premier enfant était un garçon, un héritier, qui transmettra plus tard le nom dont ils sont tous si fiers. Cependant, Icarus avait failli naître de façon illégitime, ce qui avait forcé leurs parents à se marier dans la précipitation et dans de mauvaises conditions qui avaient faites que après cela, Artemis voyait sa grossesse comme un fait honteux et Saz comme un fardeau. Malgré cela, douze ans plus tard, Artemis tomba une nouvelle fois enceinte et Briseis arriva dans la famille.

Lorsque Briseis avait deux ans, son frère quitta la maison pour Poudlard, et Briseis se retrouva seule avec ses parents. Bien sûr, elle était trop jeune pour vraiment voir la différence, mais par cette absence, elle avait découvert la solitude. Icarus, il était toujours là pour elle, à veiller à ce qu’elle ne se sente pas abandonnée comme lui même l’avait été à cause des circonstances de sa naissance, et c’est le seul vrai souvenir que Briseis garde de son frère lorsqu’elle était toute petite : une présence chaleureuse. Et puis, aux vacances, lorsqu’il revenait, Briseis se souvenait à peine de qui il était. Bien sûr, ça lui revenait rapidement, mais il lui fallait toujours quelques jours pour se refaire à l’idée qu’elle n’est pas la seule au manoir avec ses parents, et pour l’enfant qu’elle était, cela était difficile à accepter, même si elle ne ressentait aucune jalousie pour lui. Au contraire, sa présence la soulageait, comme autrefois.

Le lieu préféré de Briseis, dans le manoir familial, c’est le sous-sol. On y descend par une trappe dissimulée grâce à la magie, ainsi, seuls ceux qui ont du sang de Kepingski dans les veines peuvent y descendre, et démunie d’échelle ou d’escaliers, il faut se laisser tomber, en ayant confiance en la maison, qui amortie la chute de ceux qui y vivent. Briseis, qui a une confiance aveugle en la magie et qui adore sa maison, était donc destinée à aimer ce lieu. Elle l’avait découvert par hasard durant son enfance, durant une après-midi d’été où elle ne supportait plus la chaleur extérieure. Une fois dans le sous-sol, elle avait atterri dans un long couloir où les murs étaient remplis alternativement de miroirs et de tableau ou tissus accrochés. Elle avait aussitôt été fascinée. Devinant que derrière tout cela, il y avait sûrement les cachettes des plus grands trésors des Kepingski, elle avait voulu tout fouiller aussitôt, dans son éternelle curiosité, mais les hurlements de son père l’en avaient dissuadé. Elle ne savait pas s’il s’adressait à elle, mais il lui faisait froid dans le dos, et elle était donc remontée le plus rapidement possible avant de courir dehors, afin de pouvoir prétendre ne pas s’être aventurée là-bas.

C’est vers l’âge de huit ans que Briseis fit la rencontre la plus importante de sa vie. Son frère était à Poudlard, et elle s’ennuyait, seule chez elle, considérée par ses parents comme apte à rester seule toute la journée. Elle n’avait même pas un chien pour lui tenir compagnie. Alors, ne supportant plus cela, elle se mis elle-même en quête d’occupation et décida de partir découvrir ce qu’il se passait plus loin. En vérité, « plus loin » fut chez ses voisins, occupés dans leur jardin. En entendant leurs voix amusées, Briseis se fraya un chemin entre la verdure qui entourait leur maison, et les contempla quelques instants, envieuse de leur complicité. Malheureusement pour elle, elle était aussi discrète qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine, et un garçon qui devait avoir son âge l’avait vu. Rouge de honte, Briseis avait alors choisi la solution qui lui avait paru être la plus censée à l’époque : fermer les yeux très forts et supplier ses pouvoirs magiques de la faire disparaître. Plus tard, elle avait compris que pour éviter la confrontation, courir très vite aurait été plus intelligent, mais au fond d’elle, elle n’avait pas envie d’éviter cela. Il s’appelait Ciarán, et voulait savoir ce qu’elle fabriquait là. Encore une fois, ce ne fut pas l’intelligence qui la fit répondre, lorsqu’elle prétendit être à la recherche de son écureuil de compagnie. Par la suite, elle apprit qu’il était lui aussi un sorcier de sang pur, et ils se lièrent d’amitié, mais jamais Briseis n’accepta de reconnaître qu’il n’y avait jamais eu d’écureuil.

Peu après, Icarus finit ses études à Poudlard, et lui qui avait longtemps abandonné sa petite sœur se décida enfin à vouloir faire partie de sa vie. Mais pour Briseis, maintenant, son frère, c’était Ciarán. Leurs deux familles étaient devenues amies, et nombreux étaient les repas qu’ils partageaient, lourds de sous-entendus sur l’avenir commun des deux enfants, qui ne comprenaient pas de quoi leurs parents parlaient pour eux. Alors, lorsque Icarus est revenu, elle s’est conduite avec lui comme avec un parent lointain, polie, mais froide. Elle le rejetait pour avoir raté son enfance, pour l’avoir laissé seule avec leurs parents, pour l’avoir obligé à chercher un grand frère ailleurs. Elle s’en voulait d’agir ainsi car malgré tout, elle avait toujours voulu être proche de lui, mais elle n’arrivait plus à baisser sa garde en sa présence. L’enfant qu’elle était avait évidemment fait de cela LE grand drame de sa vie. De plus, il partait de la maison pour s’installer dans son propre appartement, au lieu de rester au manoir familial. Bien sûr, connaissant ses parents, elle aurait fait la même chose si elle l’avait pu, mais elle avait espéré que les choses changeraient. Et puis, elle ne savait pas comment se comporter avec lui, étant habituée à la distance avec ses parents, elle avait du mal avec l’affection familiale. Ce n’est que plusieurs mois plus tard que les choses avaient commencé à s’arranger entre eux, lorsqu’elle avait enfin accepté de passer du temps avec lui. Leur différence d’âge faisait que c’était difficile pour Briseis de trouver comment être avec lui, et il ne semblait pas vraiment plus à l’aise qu’elle. Finalement, c’est en grandissant qu’ils devinrent de plus en plus proche, apprenant mieux à se connaître et sentant de moins en moins la différence d’âge.

Plusieurs années plus tard, Briseis reçut enfin sa lettre d’acceptation de Poudlard. Elle savait évidemment que la lettre allait arriver cet été là, mais pour elle, c’était un cap important. Elle n’avait pas la moindre peur ni même un peu d’appréhension pour la rentrée, elle était prête, et attendait cela depuis toujours. Enfin, elle allait apprendre à utiliser ses précieux dons magiques qui étaient sa fierté. Briseis avait bien sûr aussitôt montré la lettre à sa mère, qui avait souri avec nostalgie, et à son père, qui était trop occupé pour s’intéresser à cela. Alors, elle avait écrit une lettre à Icarus pour l’informer de cela avant de courir jusqu’à la maison de Ciarán, où elle avait enfin trouvé quelqu’un d’enthousiaste. Ils s’étaient imaginés toutes leurs futures aventures à Poudlard, comme ils l’avaient déjà fait cent fois, mais cette fois, c’était différent. Cette fois, c’était sûr, concret. Les jours qui ont suivi, Briseis les a passé à s’imaginer sa vie future là-bas, les autres élèves qu’elle allait rencontrer, les professeurs, le château.. Elle était tellement impatiente ! Ses parents lui en avaient longuement parlé, insistant sur l’importance de la maison Serpentard, une tradition familiale, et la fierté que c’était d’en faire partie, mais ils n’avaient pas à s’en faire : depuis toute petite, elle rêvait de porter les couleurs vert et argent de la noble maison. Et puis, elle n’avait vraiment pas sa place dans les autres, dont les descriptions étaient toutes très éloignées d’elle. Pour le coup, Briseis était vraiment sûre d’elle, et cet été là fut le plus long de sa vie.

Son premier jour à Poudlard a été l’un des jours les plus surprenants de la vie de Briseis. Au début, tout se passait normalement, le choixpeau magique n’avait pas hésité dix secondes avant de l’envoyer à Serpentard, et elle avait rejoint les bancs de sa nouvelle maison non sans une grande fierté. Cependant, quelques noms plus tard, elle avait eu la surprise de voir Ciarán partir à Gryffondor. Son meilleur ami, à Gryffondor ! Il n’avait certes jamais témoigné de son envie d’aller à Serpentard, mais pour elle, c’était évident ! Elle ne voulait même plus essayer de croiser son regard tellement elle était choquée. Et plus, encore un peu plus tard, elle eu un nouveau sursaut de surprise en entendant une Spencer être appelée. Daëlys, de son prénom. Le nom de jeune fille de sa mère. Pourtant, Briseis connaissait tous ses cousins et cousines, et elle n’avait jamais entendu parler d’une Daëlys. Elle avait donc croisé les doigts sous la table, et ses prières ont semblé entendues lorsque la jeune fille fut aussi envoyé à Serpentard. Briseis lui sourit lorsqu’elle croisa son regard, et se poussa pour lui faire de la place et l’inviter à venir s’asseoir à côté d’elle. L’invitation avait été assez claire, et Briseis apprit ce soir là que Daëlys était la fille du frère de sa mère, qu’ils s’étaient brouillés il y a des années, et que Daëlys était vraiment une fille géniale.

Briseis considérait sa vie à Poudlard comme un rêve enfin atteint. Elle l’avait attendue toute son enfance, avec impatience, et pourtant, il lui manquait quelque chose. Ciarán. Elle avait pris l’habitude de partager sa vie avec lui, tous les jours, et depuis la rentrée, elle le voyait à peine. Il lui manquait, avec ses paroles rassurantes qui étaient les seules à pouvoir la calmer. Elle avait décidé de ne pas lui en vouloir d’être un Gryffondor, après tout, ses grands-parents paternels y étaient et ils avaient fini par se marier ensemble entre sang pur. Certes cousins, mais sang pur malgré tout. Alors, elle a laissé couler, allant le voir uniquement lorsqu’ils se croisaient et qu’il semblait la remarquer. Elle ne voulait pas lui courir après. Certains de ses nouveaux amis lui ont demandé de ne plus lui parler, ou froidement, ou au moins de ne pas lui sauter dans les bras en public, mais elle n’était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds par qui que ce soit. Au final, ce désir de les contrarier participait à son entêtement à rester proche de lui. Elle avait besoin de lui, quoi qu’en dise les autres, et quoi qu’elle se dise elle-même parfois.

C’est peu avant la fin de leur deuxième année qu’ils ont sauté le pas. Pendant plusieurs jours, Briseis avait eu le droit à des questions comme « tu sors vraiment avec un Gryffondor ? » d’un air dégouté, de la part de ses camarades de maison, mais elle s’en fichait. Elle savait que ses parents approuveraient, et c’était tout ce qui comptait pour elle. Quant à Icarus.. Il faudrait le persuader, ce qui était déjà plus compliqué, mais Briseis était sûre qu’elle pouvait y arriver. Et puis, elle ne comptait pas devenir l’une de ces filles toujours collées à leurs copains, piquant des crises dès qu’ils s’approchaient d’une autre fille. Elle avait sa fierté, tout de même, et si lui même se permettait ce genre de crise, elle savait que leur relation ne tiendrait pas longtemps. Et lors de sa troisième année, Icarus vint travailler à Poudlard en tant que bibliothécaire, chose qu’elle n’avait au début pas compris, mais finalement, elle aimait avoir son grand frère non loin d’elle, alors elle en était heureuse. Il y avait juste ces fois où elle arrivait dans la bibliothèque et qu’elle surprenait son frère avec Ciarán, qui ne semblait pas toujours très à l’aise. Mais à chaque fois, Icarus lui affirmait que tout allait bien, alors tout allait bien.

Elle avait à peine eu ses dix-sept ans que ses parents avaient conclu cet accord avec les parents de Ciarán, et elle se retrouvait fiancée. On lui avait donné cette bague magnifique et hors de prix qu’elle était sensée porter nuits et jours, et on avait décidé pour elle de son avenir. Briseis était évidemment satisfaite de cela, puisqu’elle l’aimait. Il n’avait pas l’air de s’en plaindre non plus. Cependant, elle aurait préféré attendre la fin de ses études, elle n’était pas prête pour cela. Ses parents lui avaient expliqué que le mariage n’était pas pour tout de suite, mais qu’ils voulaient juste que tout le monde sachent qu’ils étaient tous les deux prit. Briseis avait trouvé cela idiot, mais avait accepté. Et puis, elle n’avait pas vraiment le choix, c’était ça, ou être déshéritée, le choix était vite fait.

A présent, Briseis a bientôt fini ses études à Poudlard, et ne sait toujours pas quoi faire de sa vie, mais elle ne s’en fait pas vraiment. Elle trouvera toujours un moyen de s’en sortir. Et puis, il y a cette guerre qui flotte de plus en plus dans l’air. Briseis n’a pas vraiment peur, elle veut juste ne pas avoir à choisir de camp. Elle ne veut pas se battre, et surtout, elle a peur de ce qui pourrait ressortir de toute cette histoire. En attendant, ses parents ont commencé à planifier le mariage, en prévision de l’été qui arrive, et Briseis commence à attendre cela avec impatience, elle a hâte d’en finir une bonne fois pour toutes.