Sujet: Abelamandra ♱ « I feel it in my bones » Jeu 31 Oct - 22:00
L’odeur de son frère imprégnée dans les draps de son lit avait comme un effet apaisant sur la cadette Malefoy. Blottie sur le lit de son ainé comme un animal blessée elle laisser errer ses pensées comme un lion en cage. Elle ne sait pas vraiment depuis quand elle attend son frère, elle a fini par perdre la notion du temps mais au fond, elle ne regrette pas. Enfermée dans une sorte de cocon protecteur elle ne pense pas à la pluie qui claque contre la surface du lac dehors, ni à ça ni à tous les élèves présents dans la salle commune, riants et presque insouciants. Elle ne sait pas comment ils font encore pour ne pas perdre leur calme, elle jubilait de voir tous ces gens paniqués en dehors. L’animal en elle avait envie de profiter de la panique ambiante pour les prendre à parti, pour écarter le plus faible, pour l’entrainer dans la spirale infernale de la douleur. Elle avait envie de faire souffrir, comme les partisans de cet idiot de Potter avaient fait souffrir sa famille et tous ses proches, elle voulait du sang, voir ce liquide écarlate se répandre autours du cadavre encore chaud, les yeux exorbités par la peur et la souffrance. Elle laisse échapper un soupir béat, cette idée lui mettait du baume au cœur et d’un autre côté lui faisait terriblement peur. Etre dépendante de ces pulsions sauvages, en aller jusqu’à se demander s’il n’y avait que la bête en elle qui faisait qu’elle avait envie de faire souffrir comme cela… C’était comme si deux entités se battaient à l’intérieur de son esprit. Reprenant son souffle comme si elle venait de courir à en perdre haleine dans toute la forêt interdite elle ferme les yeux et enfouit un peu plus son visage dans les draps du lit qu’elle occupe depuis plus d’une heure maintenant dans l’espoir qu’Abel soit le premier de ses camarades à rejoindre le dortoir. Elle ne voulait voir personne, seulement lui. Depuis quelques temps, le comportement de son protecteur de toujours l’inquiétait, elle ne savait pas ce qu’il se passait pour lui en ce moment et elle s’en voulait terriblement d’avoir abandonné son frère pour s’empêtrer dans ses vieux démons. Si seulement il savait qu’elle n’avait pas voulu se détourner de lui et qu’elle s’en voulait…
Mais tant de choses avaient changées depuis leur dernière conversation qu’elle se demandait comment faire pour rester stoïque face à lui, pour ne pas s’effondrer et hésita à quitter immédiatement le dortoir des serpents. Mais il fallait qu’elle arrête de penser à elle seule et qu’elle s’occupe plutôt de son frère. Elle avait entendu des échos le concernant et il paraissait qu’il n’allait pas bien. Elle se demandait comment elle avait pu le délaisser ainsi à tel point où il ne puisse plus cacher son mal-être… Fermant à nouveau les yeux elle laissa échapper un soupir. Les choses avaient bien changées depuis le temps où ils passaient tous deux leurs journées collés l’un à l’autre, complices comme jamais. Un bruit attira son attention et elle redressa la tête après avoir fermé les yeux ce qui lui semblait quelques minutes. Une simple impression puisqu’à la place de la pluie qui avait bercée ton sommeil, c’était désormais la lune qui se reflète sur la surface du lac. La lune bien trop grosse pour son humeur, la pleine lune arrivait avant la fin de la semaine, elle se demandait si elle l’attendait ou si elle la redoutait mais dans son esprit il était clair que bientôt il faudrait faire un choix. Et elle doutait que ce choix ravisse toutes les personnes qu’elle côtoyait, et notamment son frère qui ne comprendrait pas. Comment pouvait-il comprendre lui qui était la fierté de leurs parents ? Pourquoi était-ce tombé sur elle et par sur une autre personne ? Une personne sans intérêt, quelqu’un qui n’ai pas de réputation à tenir, quiconque qui ne soit pas elle au fond. Fronçant doucement les yeux elle observe quelques secondes l’homme qui se trouvait en face d’elle, le détaillant de haut en bas d’un regard perçant avant de lâcher avec un léger sourire : « Je me disais bien que tu abandonnerais pas une femme à son triste sort, frangin… » Faisant doucement la moue elle tend le bras vers lui pour l’inviter à s’approcher tout en se redressant pour lui laisser de la place sur le lit. Passant une main dans ses cheveux elle resserre la couverture autours de son frêle corps dans l’espoir de palier au courant d’air qui venait de traverser la pièce. Surement en raison de l’afflux d’air causé par l’arrivée d’Abel, ou bien à cause du froid glacial qui régnait entre les deux jeunes gens pourtant si proches dans le passé…
Elle a les yeux qui brillent malgré l’obscurité ambiante et hésite quelques secondes avant de laisser échapper un soupir et venir se glisser entre ses bras, déposant finalement sa tête sur son épaule elle demanda doucement, en faisant glisser ses doigts dans le cou de son frère : « Tu vas bien Abel ? »
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Sujet: Re: Abelamandra ♱ « I feel it in my bones » Jeu 14 Nov - 23:05
Les jours étaient maussades, terriblement long et véritablement ennuyant. Je n’avais plus vraiment goût à quoi que ce soit. J’avais laissé tomber une grande partie du voile me recouvrant lors de l’effondrement de la tour des Serdaigle. La crainte d’avoir perdu un être cher mêlé à l’angoisse lorsque j’avais ratissé en long et en large les débris afin de le retrouver m’avait fait souffrir comme jamais. C’était bien la première fois que je sentais mon estomac se nouait autant, j’aurais pu en crever sur place si à la place de le retrouver avec un simple plâtre, je l’avais retrouvé sans vie. Mais en laissant l’effroi apparaître sur mon visage, je ne savais pas encore totalement à quoi je m’étais exposé. L’enterrement de Gabriel m’avait été fatal, long et bien trop terrible à supporter. Même si je n’y étais pas autant attaché qu’à Lui, ça avait été un nouveau coup dur à supporter, à supporter seul et à l’ombre de tous. Je me devais de garder un visage implacable face à tous ces sorciers presque insouciant ne se rendant même pas compte que bientôt, ce serait totalement l’anarchie à Poudlard. Ce serait d’ailleurs l’occasion pour moi de redorer mon patronyme, trop longtemps écrasé et mis de côté. Mais pour réussir cette mission personnelle, je me devais de garder mon lourd secret caché, ainsi, ces derniers temps j’avais redoublé mes efforts dans l’apprentissage de l’occlumencie.
Mes derniers jours, je les passais donc à la bibliothèque. Je ne pouvais pas aller en cours sans penser à la mort de mon ami ou à la blessure de mon… Quel nom puis-je donner à cet homme ? Une flèche empoisonné pourrait être un bon parallèle ou encore un éclair, oui, ça pourrait bien définir son regard. Bref, je ne pouvais pas me sortir l’un ou l’autre de la tête, sauf en lisant des livres. Cherchant à cacher encore plus profondément mon secret, je me plongeais dans tous les livres que je trouvais traitant de l’occlumencie. Pourtant, je savais pertinemment que ce n’était pas la meilleure façon pour me remettre de tout ça, une cellule psychologique pour les sorciers troublés avaient été ouvert, mais j’étais bien trop fier pour me laisser à parler de mes sentiments avec un inconnu, un membre du corps professoral en plus de ça. C’était totalement hors de question. Je ne pouvais prendre aucun risque. Même Salie n’était pas au courant… Ma petite sœur, je m’étais bien évidemment renseigner sur sa santé, finalement rassuré qu’elle soit à Serpentard tout comme moi. Je me demandais bien ce qu’elle devenait d’ailleurs, ça faisait bien longtemps que nous ne nous étions pas retrouver seuls tous les deux, rien que tous les deux.
J’avais emprunté quelques bouquins à la bibliothèque que je comptais bien les ratisser un par un en étant bien confortablement installé dans mon lit, un verre de jus de citrouille à mes côtés, évidemment. Mais mes plans furent d’abord chamboulés car en entrant dans la salle commune, je pus entendre le vacarme infernal que faisaient les premières années et je n’eu qu’une seule idée, jeter un sort pour que toutes leur bouches se ferment à jamais. Mais j’aurais été renvoyé pour un tel sort. Alors je me contentais simplement de les rendre muet, le temps que je passe, puis de leur rendre la parole, mais bien évidemment, ça les avait calmés, alors le niveau sonore avait fortement diminué. Je pensais pouvoir lire mes livres, seuls, me plonger dans un autre monde pour une journée encore, mais ma charmante sœur en avait décidé autrement. Malgré tout, je fus agréablement surpris de la voir allonger dans mon lit, à m’attendre. D’abord surpris, j’étais resté un instant immobile sur le pas de la porte avant de finalement entrer. J’avais bien évidemment refermé derrière moi avant de déposer mes livres sur un côté et de venir me glisser sous mes propres draps, n’hésitant pas à la prendre contre moi avec toute la délicatesse d’un grand frère. Ca me faisait réellement plaisir qu’elle soit venue me voir, mais je ne savais pas vraiment quoi lui dire, évidemment, je ne pouvais pas lui dire que j’allais mal, parce que je venais de perdre quelqu’un de cher et parce que j’étais en train de subir un chagrin d’amour bien malgré moi. Elle ne comprendrait pas et ne réagirait sûrement pas bien… Mieux valait ne rien dire pour le moment. Je me contentais alors de lui offrir un joli sourire, fatigué certes, mais plutôt convaincant. « Je vais très bien, et toi petite louve ? » J’aimais bien la taquiner là-dessus, même en sachant qu’elle le vivait assez mal, elle savait très bien que j’étais là pour la soutenir à n’importe quel moment. Je déposais un baiser sur son front avant de caresser son épaule avec douceur. « Ton prince charmant a joué au connard ? Tu veux que je lui casse la gueule ? » Je restais quand même son grand frère et à part pour ça, je ne voyais pas trop pourquoi elle était venue me voir jusque dans ma chambre, non non, ma sœur n’est pas du tout quelqu’un d’intéressé, mais je la connais par cœur.
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Sujet: Re: Abelamandra ♱ « I feel it in my bones » Dim 17 Nov - 17:12
Alors qu’elle se réveilla, que lui entrai dans la pièce elle fut soudain prise de l’envie de ne pas chercher le conflit, de ne pas lui demander pourquoi il n’allait pas bien, car, s’il n’allait pas et qu’il ne lui en avait pas parlé, c’était que cela n’allait pas lui plaire. Mais s’il ne lui en parlait pas, peut-être était-ce réellement grave ? Et elle savait bien qu’elle ne pouvait pas abandonner son frère dans une mauvaise posture… Les Malefoy n’étaient peut-être pas connus pour être les meilleures personnes du monde magique il apparait malgré tout que jamais, au grand jamais, un membre de la famille n’était laissé de côté lorsqu’il allait mal. Et cela valait surtout pour Salamandra et son frère. Jamais ils ne s’étaient laissés mutuellement tombés, toujours là l’un pour l’autre il aurait fallu que l’un d’entre eux trépasse pour que l’autre se voit abandonné. Seuls descendants de la famille Malefoy ils devaient être capable de se serrer les coudes afin de redorer le blason de leur famille et ce même si la nature de Salamandra était selon elle un grand désavantage dans cette nouvelle guerre. Si certains sorciers estimaient que le fait d’être loup-garou n’altérait pas la pureté du sang, les Malefoy avaient toujours pensé cela, ce n’était pas pour rien que ces monstres étaient chassés depuis la nuit des temps. Ils étaient des hybrides, les hybrides n’étaient pas de véritables sorciers… Comment vivre décemment entourée de toutes ces idées concernant sa propre nature ? Ce n’était pas juste… Après tout, n’était-elle pas la digne héritière de la famille Malefoy ? Toujours en train de convaincre les autres qu’ils n’étaient pas les lâches que tous les livres d’histoire de la magie prêtaient à croire ? A quoi bon défendre une famille qui vous considère comme un monstre ? Surtout à partir du moment où le monstre commence à prendre le pas sur les émotions humaines… Perdue plus que nécessaire elle préférait se tourner vers les problèmes de son frère, qui ne la jugeait pas, ou faisait comme s’il ne la jugeait pas… Impossible de savoir ce qu’il se passait réellement dans l’esprit de son ainé mais elle espérait que son affection pur elle passerait toujours avant ses préoccupations à préserver le sang pur… Mais elle ne pouvait pas lui demander cela, elle-même ne l’aurait surement pas fait à sa place. Se blottissant contre lui alors qu’il s’allongeait dans les draps elle ferma doucement les yeux enfouissant son visage dans le cou de son frère laissant échapper un léger grognement face au surnom que lui avait, à nouveau, donné Abel : « Ne m’appelle pas comme ça tu sais très bien que j’ai envie de te tuer quand tu me rappelles ça, la pleine lune est déjà assez proche pour que quoi que ce soit, ou qui que ce soit ai besoin de me le rappeler… » Lâcha-t-elle mauvaise en redressant la tête pour plonger son regard dans le sien. Le regard de son frère était plus que jamais fatigué et elle ne comprenait pas comment il aurait pu croire qu’elle croie à ses mensonges. Secouant la tête remettant ses cheveux en place elle finit par reprendre lasse de devoir passer au-delà des défenses de sa moitié : « Je vais bien. »
Laissant échapper un soupir elle se redresse pour se retrouver au-dessus de son frère et ainsi accroitre une légère domination sur l’homme qui lui faisait face. Ce n’était pas qu’elle aime ça mais c’était la seule solution pour lui faire comprendre qu’elle n’allait pas se laisser abuser par ses sourires et ses réponses à deux galions. Devant sa demande elle secoue la tête agacée. Ce n’était pas comme si elle ne venait pas le voir lorsqu’elle n’avait pas besoin de lui, certes, c’était arrivé, qu’elle ne se préoccupe que de sa petite personne et qu’elle demande à son frère de balayer ses problèmes mais elle avait grandis depuis ce temps-là et de ce fait cela n’arrivait presque jamais. Elle n’était même pas sure qu’Abel ai été mis au courant de son amourette avec Tobias… Bien vite et bien mal terminée malheureusement mais enfin disparue dans le cœur de la jeune femme. Ce qui aurait été sur c’est que si jamais il avait été mis au courant, Tobias n’aurait pas passé un bon quart d’heure. Penchant doucement la tête sur le côté elle répond doucement : « Cela fait bien longtemps que je ne t’ai pas demandé de casser la gueule à un de mes prétendants… Voyons Abel, je suis tout à fait capable de me débrouiller toute seule depuis des années. » Tapotant doucement sa joue elle finit par baisser les yeux doucement avant de se laisser tomber près de lui sur le dos avant de prendre sa main doucement : « Pourquoi tu me mens Abel ? Je te connais… Tu me mens, et je déteste ça. » Renversant la tête en arrière elle finit par se relever pour faire à nouveau face à son frère : « Qu’est-ce qu’il se passe ? Qu’est-ce qu’il te prend de me cacher quelque chose ainsi ? » Faisant doucement la moue elle fixe son frangin d’un regard perçant dans le but de lire dans son regard ce qu’il pourrait vouloir lui cacher à travers ses paroles.
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Sujet: Re: Abelamandra ♱ « I feel it in my bones » Mer 11 Déc - 23:22
« J’aime bien casser la gueule de tes prétendants. Ca me rappelle que je joue encore bien mon rôle de grand frère. Même si c’est un peu pathétique… » Je la serrais un peu plus contre moi, cette petite sœur, mon petit bijou, c’était bien la seule chose qui me lier encore à ma famille. Mais même si ma sœur et moi étions proche auparavant, ça n’était plus le cas aujourd’hui et on le savait pertinemment tous les deux. Je la regarde bouger, parler, mais c’est comme si ce qu’elle me disait entrer par une oreille pour ressortir par une autre. Alors je la regardais en souriant poliment, essayant de lui faire comprendre que ce n’était ni l’endroit, ni le moment pour en parler. C’était trop frais, trop douloureux et bien trop honteux à avouer. « Tu disais ? Excuse-moi… Je sais que je suis un piètre menteur, mais crois moi Salie, il y a des choses que je ne peux pas te dire… » Je levais ma main afin de la glisser sur sa joue avant de soupirer longuement, finissant par fixer le plafond plutôt que de la voir essayer de lire en moi. « Tu sais que je suis de plus en plus fort en occlumencie ? Tu n’arriveras pas à déceler mes secrets. Personne ne le peut, sauf les pros en légilimencie, ce que tu n’es pas. » J’avais envie de lui dire, de tout lui avouer, de me laisser aller pour une fois, de ne plus cacher tout ce que j’avais sur le cœur, au moins à une personne. Et puis, c’est ma sœur, elle devrait comprendre, accepter… Non. Elle ne comprendra pas. Elle ne pourra pas accepter. Elle me reprochera de ne pas vouloir assurer la descendance de notre famille. Non, elle ne pourra jamais comprendre. « Tu sais Salie, il y a beaucoup de choses dont j’aimerais te parler mais je ne peux pas. Je ne peux vraiment pas. » Je me redressais à mon tour avant de venir me glisser derrière elle afin de la serrer contre moi, la berçant lentement. « Mais toi, tu peux me parler. Tu peux me dire ce que tu as sur le cœur, comme avant. Tu peux me parler de tes histoires d’amour, de tes cours, de tes amis… Tu peux même me parler de ce que tu penses généralement des gens que tu croises. Je ne suis pas ton copain, mais j’aimerais qu’on retrouve le lien qu’on avait avant… » Je continuais de la serrer contre moi, cette petite sœur pour qui je serais prêt à tout faire.
Puis je me levais pour aller récupérer les bouquins posés un peu plus loin et revenir m’installer sur le lit, la regardant du coin de l’œil en attendant qu’elle me raconte un peu sa vie, mais apparemment, elle n’était pas décidé. Je soupirais à nouveau et posais le bouquin sur un côté avant de me lever et d’aller me mettre devant la fenêtre de la chambre, regardant le fond du lac avant de commencer à parler, il fallait qu’elle sache malgré tout. Je devais prendre ce risque. « Tu connaissais le gars qui est mort dans la tour des Serdaigle ? Il s’appelle… S’appelait Gabriel. Je pense que tu as du en entendre parler. » Je m’arrêtais là quelques secondes avant de prendre une grande inspiration, il fallait que je lui dise, maintenant, sinon je ne le ferais jamais. « Je… Tu dois te demander comment je le connaissais. Eh bien, je vais te le dire. Tu vois, je n’ai jamais fait parler de moi parce que je sortais avec une fille ou des choses comme ça, mais ce n’est pas parce que je me concentrais sur les études, c’est surtout parce que… Les filles ne m’ont jamais intéressé. » Je me retournais vers elle en déglutissant légèrement, mon regard fatigué se posant sur son visage totalement stoïque. Je sens qu’elle va crier, non, hurler plutôt. Oh oui, je le sens venir aussi gros qu’une montagne.
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Sujet: Re: Abelamandra ♱ « I feel it in my bones » Dim 29 Déc - 15:29
« Abel… Je suis ta sœur, je suis encore plus capable de découvrir ce que tu caches que n’importe quel prétendu pro en légilimencie ! » Maugréai-je froidement en lui lançant un regard désabusé. Je n’arrivais pas à croire qu’il ose m’envoyer bouler de la sorte en m’expliquant que je ne pourrai jamais savoir ce qu’il me cachait. Pour qui me prenait-il ? Prenant son visage entre mes mains, entrant dans son champ de vision en posant mon front contre le sien avant de murmurer, plus douce : « Et je suis surement, encore plus têtue que tous ces gens. Tu le sais bien. » Finis-je avant de me décaler pour lui laisser de l’espace. Je le connaissais mon frère, cela ne servait à rien de lui mettre la pression, de le coller. Il était encore plus doué que moi pour se cacher, pour tenir le choc face aux accusations et aux questions, il était entrainé… Je m’étais toujours demandé pourquoi il avait insisté pour devenir pro en occlumencie… Mais c’était une qualité… Mon frère avait toujours recherché l’excellence et même la perfection. Me blottissant contre son torse, resserrant ses bras contre moi je caressai doucement ses mains, avide de contact avec mon grand frère. Au fond, cela me manquait… De ne plus être aussi proche de lui qu’avant, et comme un écho à mes pensées, il les exprima tout haut. Me mordant la lèvre inférieure, me battant contre la foule de sentiments contradictoires qui m’assaillait, et, par-dessus tout l’envie de me laisser porter par ses paroles rassurantes je finis par secouer la tête, me sortant ces idées de trêve de la tête je gardai ses mains dans les miennes avant de le laisser se lever le suivant du regard je me laissai tomber sur le dos avant de dire doucement : « Je ne suis pas là pour parler de moi, tu pourrais relever l’effort que je fais d’essayer d’oublier tout ce que j’ai à te dire pour me concentrer sur tes problèmes, dont tu ne veux même pas me parler. Le pire étant que j’ai l’impression que tu ne me fais pas assez confiance pour bien vouloir me parler de ce qui te tracasse. Je ne suis peut-être pas la petite sœur la plus attentionnée du château mais je m’inquiète pour toi tout de même. » Je pouvais être vexante, mais je ne voulais pas qu’il le prenne de cette manière. J’avais seulement envie de savoir ce qu’il avait. Qu’il me laisse entrer dans son esprit et son cœur. Mais j’étais maladroite, je l’avais toujours été et au lieu de tenter de le rassurer, je tentais de le faire se sentir mal, coupable. Ce n’était pas ce que j’aurais voulu mais malheureusement c’était tout ce dont j’étais capable. Alors qu’il s’éloignait un peu plus de moi je redressai la tête, inquiète avant d’esquisser un sourire alors qu’il me laissait enfin deviner ce qui le tracassait. La mort d’un ami… Je comprenais enfin pourquoi il avait l’air si mal en ce moment, et ce me si je ne connaissais pas personnellement le serdaigle…
Mais il semblait y avoir autre chose, quelque chose de plus fort qui méritait d’être caché plus qu’une amitié perdue. Pourquoi voudrait il tellement me cacher la raison de son mal-être… Mais je ne comprenais pas, ou alors, je refusais de comprendre. C’était tellement étrange, tellement inattendu, tellement éloigné de tout ce que j’aurais pu imaginer. Au fond, je pense que j’avais enfermé cette possibilité depuis des années, de peur que cela n’arrive. Mais pour le moment, je n’avais pas encore fais le lien… « En même temps, cela ne m’étonnes pas qu’aucune des filles de ce château ne puisse t’intéresser… Ces pintades sont tellement idiotes. Cela me donne envie de vomir. » Lâchai-je une moue écœurée plaquée sur le visage. Me refaisant un sourire je l’observai du coin de l’œil en passant une main dans mes cheveux avant de reprendre : « Et puis… Ce n’est pas avec ta très chère fiancée, cette idiote de Parkinson, que tu vas trouver le grand amour… Il me semble que nos parents ne sont pas particulièrement efficaces pour nous trouver des fiancés… » Et je ne pensais pas si bien dire, entre cette blondasse potiche et mon fiancé… Ils ne s’étaient pas foulés. Soudain, c’était comme si la lumière se faisait dans mon esprit, et cela ne me plaisait pas. Cela ne pouvait pas être vrai. Abel était une Malefoy, il ne pouvait pas… Aimer les hommes. Il n’avait pas le droit. Cela aurait pu être tout le monde, mais pas lui. « A moins que… » Lâchai-je dans un souffle, appeurée de ce que j’allais dire… Mais finalement, je ne dis rien, si c’était ce que je pensais, je ne voulais pas que cela soit dit, je voulais pouvoir l’oublier. Me redressant brutalement, laissant tomber mes pieds sur le sol je demandai : « C’est une blague n’est-ce pas ? Tu me fais juste une mauvaise blague pour me faire payer tout ce que je t’ai dit ? Dis-moi que c’est ça Abel ! » J’avais peur, j’étais énervée, mon grand frère… Il ne pouvait pas.
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Sujet: Re: Abelamandra ♱ « I feel it in my bones » Mar 7 Jan - 22:45
Sur ce point, elle n’avait pas vraiment tord, nos parents n’ont jamais été réellement doué pour nous trouver une fiancée. Me marier avec une Parkinson n’était mon plus grand rêve dans ma vie et puis, on ne va pas dire que c’est l’une des familles les plus réputés au niveau de la pureté du sang. Enfin bref, de toute façon ça aurait pu être n’importe quelle fille, je n’en serais jamais tombé amoureux, tout simplement parce que je suis gay. Peut-être que je finirais par me faire son cousin, vu qu’elle n’a pas de frères. Dans tous les cas, il suffit simplement que je lui fasse un gosse et ça suffira, enfin, il nous faut un fils pour que mon nom de famille puisse se transmettre et avoir un fils me permettra aussi d’oublier le fait que je suis obliger de sauter une femme pour que tout le monde soit heureux. Mais là n’était pas la question pour le moment, Salie me regardait maintenant presque avec dégout et je crois que c’était ce que je craignais le plus. Elle avait crié, j’avais donc eu raison, mais pour une fois j’aurais aimé avoir tord, rien que pour une seule fois, j’aurais aimé qu’elle accepte, qu’elle me comprenne et qu’elle m’aide. Je déglutissais à nouveau tout en baissant le regard, n’osant plus la regarder dans les yeux à présent. Je ne savais pas trop quoi faire, je savais qu’elle allait continuer de crier et sûrement essayer de me frapper avec ses petits poings inefficaces mais le fait qu’elle refuse de me parler et qu’elle puisse me rejeter m’effrayait plus que tout le reste. C’était ma sœur, ma petite sœur bien aimée, je n’étais capable de rien sans elle, c’était ma principale raison de vivre jusqu’à maintenant et elle le resterait encore très longtemps. Je tentais une approche pour essayer de la calmer. « Je… Tu sais, ce n’est pas parce que les filles ne m’attire pas que je ne compte pas perpétuer la descendance Malefoy, tu auras plein de neveux et nièces, enfin si ça peut te rassurer… » Elle détestait Louise, je le savais, en fait on la détestait tout les deux, mais moi je ne pouvais pas me saquer Aymeric, alors chacun son truc après tout.
« Ne me hais pas Salie. Tu sais, je me déteste déjà. Tu crois que c’est facile de vivre avec un tel poids sur les épaules ? Je suis toujours obligé de freiner mes envies, de me cacher, de faire croire à des mensonges. L’occlumencie m’aide beaucoup pour ça d’ailleurs. C’est difficile de porter un tel poids avec un nom de famille comme le notre. Tu ne peux pas comprendre ce que c’est de vivre avec ça… Tu es la seule à être au courant parce que tu es la seule en qui j’ai assez confiance pour en parler. Mais je ne compte pas te dire quoi que ce soit de plus, ne t’en fais pas, je voulais simplement que… Que tu sois au courant. Voilà tout. » Je revins m’asseoir au bord du lit, sans pour autant la regarder de nouveau, je n’osais pas, je ne pouvais pas la regarder alors que je savais pertinemment que là, tout de suite, elle se contenait pour ne pas me décapiter et dévorant mes tripes tout en dansant la salsa sur les restes de mon cadavre.
Je ne savais pas quoi faire pour l’aider à se calmer, pour l’aider à penser que je voulais, pour qu’elle accepte, qu’elle me prenne comme je suis. Je suis toujours le même d’ailleurs, le grand frère protecteur, toujours là pour elle, ce qu’elle semble oublier d’ailleurs. « Tu sais Salie, je n’ai pas changé. J’ai toujours été comme ça, je suis toujours le Abel que tu connais, ton grand frère, celui qui aime casser la gueule des mecs qui te tournent autour, celui qui aimerait pouvoir étriper Aymeric, celui qui prend garde de garder ton secret intact les nuits de pleine lune. C’est toujours moi Salie… » J’avais relevé les yeux et plongé mon regard dans le sien. Je tentais de glisser l’une de mes mains sur sa joue, pensant naïvement qu’un contact physique pourrait certainement la calmer, du moins je l’espérais profondément. « S’il te plaît ma petite sœur, ne me hais pas. Je pourrais survivre à la fin du monde mais continuer à vivre en sachant que tu me hais, ça je ne le peux pas. Même me faire renier pour une telle chose ne me ferait pas d’effet tant que je ne perds pas ton amour. Tu es ce que j’ai de plus chère au monde. Il faut réellement que tu comprennes ce que je vis, je t’en prie Salie, je ne te demande que cet effort là. Je sais que c’est énorme, je sais que tu vas avoir beaucoup de mal, mais je te demande juste d’essayer. Je saurais si tu essayes ou non, je te connais mieux que personne. Je t’aime Salie, tu es la seule femme que je puisse aimer dans ce monde. » Et comme touche finale à ce magnifique discours, je vins délicatement poser mes lèvres sur les siennes, persuadé que de toute façon elle allait me repousser.
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Sujet: Re: Abelamandra ♱ « I feel it in my bones » Ven 10 Jan - 19:05
Ses paroles me glacèrent. Les filles ne l’attiraient pas, cela faisait si bizarre dans sa bouche. J’avais encore du mal à réaliser, c’était tellement anormal. Je n’étais pas homophobe, loin de là, je côtoyais des homosexuels sans éprouver haine ou gène mais Abel était différent. Ce n’était pas n’importe quel homme du château, c’était mon frère et ce n’était pas si facile d’accepter ce qu’il était. Malgré tout, je savais bien que je ne pourrais pas lui en vouloir, lui tourner le dos. C’était mon frère et rien ne changeait même si j’étais… à mi-chemin entre la déception et la colère. C’était mon frère. C’est pour cela que je ne m’énervais pas, du moins, pas trop et que je choisis bien mes mots avant de lui répondre, lui lançant un coup d’œil rapide. « Mais Abel ! C’est différent, tu vas être malheureux… Bien sûr, tu n’auras pas le choix, et justement ! Tu ne pourras pas vivre comme tu l’entends mais bon dieu ce n’est pas possible ! » Grognai-je en me laissant tomber mollement sur le lit. Ce n’était pas croyable. Ce n’était pas que je lui en voulais, même si c’était un peu le cas. C’était surtout que tu ne supportais pas l’idée que les deux seuls Malefoy soit ainsi maudits, en quelque sorte, et que la descendance de cette famille soit ainsi compromise. Je ne doutais pas qu’Abel disait vrai en me promettant que j’aurais tout de même des neveux et nièces mais je ne pouvais m’empêcher d’être énervée. Parce que c’était toute la famille qui en prenait un coup… Comme si cela n’avait pas suffi, que je sois moi-même privée de vie normale. Je ne pourrais avoir d’enfant, parce qu’ils seraient de sang mêlé, souillés par le lycanthrope qui se trouvait en moi. Et qui prenait de plus en plus de place malgré tout ce que je faisais pour le renvoyer au fond de moi. Et même pour le faire disparaitre. D’un autre côté je regrettais de moins en moins ces nuits pendant lesquelles je me transformais. Mais je ne l’avouerai pas de sitôt, c’était bien trop douloureux de me dire que je devenais peu à peu ce que j’avais toujours détesté.
Il m’avoua que c’était très difficile à cacher, qu’il avait du mal à vivre avec ce poids à porter. C’était comme s’il m’accusait de ne pas prendre la mesure de sa situation. C’était justement parce que je la comprenais que je me sentais si mal. Pour lui, pour moi, pour nous et toute la famille. Mais surtout pour lui et moi, parce que je ne voulais pas que cela nous sépare, plus que ce n’était déjà le cas. C’était aussi pour cela que je ne comptais pas m’énerver, du moins… Pour cela que j’allais essayer. « Tu crois que je ne sais pas ? Tu crois que je ne comprends pas ce que tu peux ressentir ? Tu crois que tu es le seul à devoir refouler tes envies et à mentir ? Je suis une lycanthrope Abel ! Et plus ça va et plus ça me plait ! Tu imagines ? C’est de plus en plus dur de devoir faire semblant d’être une peste sans cervelle et faible ! De plus en plus dur de cacher qui je suis au fond. Comment veux-tu que je ne comprenne pas ? » Repris-je d’un ton le plus froid et détaché possible malgré mon envie de l’étrangler. Je n’arrivais pas à croire qu’il prenait ça comme ça. Ce n’était pas le seul à avoir des secrets. Et je devais le cacher avant même que lui se doute qu’il n’était pas hétéro comme nos parents le voulaient. Parce qu’ils ne réagiraient certainement pas aussi bien que moi. Même si Abel aurait surement apprécié que je sois moins… Mauvaise. Moins, insupportable, peut-être plus tolérante envers lui. Plus compréhensive, et ce même si je prenais beaucoup sur moi et faisais un paquet d’efforts pour essayer de me mettre à sa place. Au fond ce n’était pas si difficile que ça. Ce n’était pas pour rien que j’avais fait le parallèle entre ses mensonges et les miens. Parce qu’au fond, même dans notre malheur, on arrivait à se retrouver. Baissant les yeux pour ne pas avoir la possibilité de croiser son regard je faisais glisser mes mains sur ma jupe, arrachant quelques fils qui dépassaient de la couture, surement à cause de l’anxiété en l’écoutant m’expliquer qu’il n’avait pas changé j’ai toujours été comme ça. Laissant échapper un grognement je redressai le regard. Ce n’était pas ce qui m’aurait rassurée. Je n’arrivais pas à croire qu’il arrivait à me cacher tout ça pendant des années… Croisant enfin son regard je me glaçai légèrement lorsqu’il déposa sa main sur ma joue. Mais je ne reculais pas. J’avais envie de sentir que j’avais toujours mon frère près de moi, comme il tentait de me faire comprendre. J’avais bien peur que cela soit plus difficile que ça. Gardant mon regard plongé dans le sien j’écoutai son discours en me mordant doucement la lèvre. Je ne pouvais pas le repousser, pas après ce qu’il venait de dire, pourtant je pensais que je n’y serais jamais arrivée même s’il n’avait rien dit… Plus il parlait et plus je me sentais mal, je sentais des larmes me monter aux yeux mais je m’interdis de pleurer, fermant les yeux pour les faire disparaitre je secouai doucement la tête : « J’essaierai Abel… » Lâchai-je dans un murmure. Je lui devais au moins ça après tout. Redressant la tête je le vis s’approcher, je n’osais pas faire le pas qui nous séparait, j’avais beaucoup de mal mais je ne fis rien pour l’empêcher de faire ce qu’il comptait faire. Mais je ne me serais pas doutée qu’il dépose ses lèvres sur les miennes, avec une douceur que je n’avais pas connue très souvent. Ne réagissant pas de suite, je manquai de le repousser, mais finalement je ne le fis pas. C’était agréable… M’accrochant un peu à lui je déposai mes mains sur ses épaules avant de mettre fin au baiser, me reculant doucement avant de demander, déposant mon front contre le sien : « Cela te ne plait vraiment pas ? Cela ne te fait rien ? »
Invité
Sujet: Re: Abelamandra ♱ « I feel it in my bones » Mar 14 Jan - 18:41
Je m’étais fourvoyé, non, plus fort que ça, je m’étais totalement trompé en ce qui concernait Salie et son ressenti. Il était vrai qu’en y repensant, elle mieux que personne pouvait comprendre ce que je ressentais en ce moment, cette sensation de ne rien valoir, d’être une erreur, d’être un furoncle sur un corps parfait. Je la regardais me répondre avec ses yeux à la fois accusateur et en détresse, cherchant à désespérément à me faire comprendre sa peur de ne plus pouvoir se contrôler, de ne plus être maîtresse d’elle-même. Un véritable idiot, c’est ce que j’étais alors que je n’avais pas pensé une seule seconde à la possibilité qu’elle soit aussi perdue que moi, au moins j’étais certain d’une chose, c’est qu’elle comprenait sans même y être obligé, donc elle ne pouvait pas m’en vouloir. Enfin, pour ce dernier point, ce n’était pas encore une chose acquise. Même si elle comprenait et qu’elle ne voulait pas être dégoutée, ce n’était pas à elle de décider ce genre de chose, mais surtout à sa personnalité et ça elle ne pouvait le changer. La fixant toujours, écoutant tout en paraissant absent, j’avais envie de la prendre dans mes bras, de la serrer simplement contre mon corps et arrêter de parler. J’avais envie d’oublier, durant quelques secondes au moins, oublier que je n’aimais pas les femmes, oublier que mon père et mon grand-père attendait de moi que je redore le nom de notre famille, oublier que cette apparaissait plus compliqué à présent que j’étais persuadé de mon homosexualité. Simplement oublier. Mais il fallait pourtant garder les yeux ouverts, rester droit, réfléchir, discuter, persuader et surtout paraître. Finalement, la situation s’inversait, maintenant je ne m’en voulais plus d’être ce que j’étais, je m’en voulais de ne pas avoir fait attention au bien-être de Salie, voir qu’elle souffrait autant seulement maintenant me mettait réellement mal à l’aise et même si je savais qu’il n’y avait rien à faire pour arranger les choses, je me torturais l’esprit pour essayer de trouver une solution. Il devait forcément y avoir une solution. Il chercherait à la bibliothèque, dans la réserve s’il le fallait, il devait y avoir une solution pour que sa petite sœur ne soit pas totalement dévorée par cet instinct bestial qui s’emparait peu à peu d’elle. Je revins à la réalité lorsque je vis quelques larmes perler aux coins de ses yeux, ce fut assez pour que je vienne rapidement enrouler mes bras autour d’elle, la serrant alors contre mon corps sans qu’elle ne puisse avoir quelque chose à dire là-dessous. « Ne pleure pas Salie, je t’en prie… » Mon front contre le sien, je lui offrais alors ce baiser, aussi doux que je pouvais l’être, j’avais envie de la serrer plus fort encore contre moi, mais je me contenais, il ne fallait pas déraper. « Si ça avait été une autre femme, ça ne m’aurait rien fait… Tu sais, j’ai souvent essayé, encore et encore, pour être certain, persuadé que ce n’était pas individuel mais général. Crois-moi, j’ai vraiment tout essayé, j’ai même passé la nuit dans le lit d’une femme, mais même en étant performant, je n’ai éprouvé aucune once de plaisir à cela. Je suis désolé… » Glissant toujours mes doigts d’homme sur sa joue, je vins effleurer ses lèvres de mon pouce, cherchant dans ses prunelles scintillantes le courage qui commençait à me faire défaut. Ses yeux étaient souvent emplit de sentiments forts et elle avait ce don de pouvoir faire en sorte que je me sente fort rien qu’en la regardant, c’était sûrement une des raisons qui faisait que je ne pouvais pas vivre sans qu’elle soit à mes côtés. On nous avait élevé ainsi, la famille avant toute chose et il s’avérait que c’était une chose qu’aucun de nous deux ne répudierait. Je déposais un dernier baiser sur ses lèvres avant de faire en sorte qu’elle pose sa tête sur mon épaule, la gardant malgré elle contre moi, absolument pas prêt à la lâcher. « Tu sais, je pense qu’un jour on arrivera à vivre sans avoir besoin de se cacher. La scolarité, ce n’est jamais simple, mais une fois qu’on sera sortis d’ici, on pourra faire ce que l’on veut, enfin je l’espère. » Je caressais alors lentement son épaule, restant ainsi quelques instants, profitant simplement de sa présence sans avoir besoin d’autres choses. Elle avait bien fait de venir aujourd’hui, alors que le temps était disposé à ce que nous partagions un moment pareil.
Mais nous ne pouvions pas passer l’éternité ainsi, seul dans ma chambre. Mes camarades allaient sans doute débarquer d’un instant à l’autre, pour une raison ou une autre, alors il fallait aller ailleurs pour être certain d’être tranquille. Je me relevais donc et attraper les livres empruntés à la bibliothèque un peu plus tôt afin de les glisser sous mon lit avant de regarder ma sœur de nouveau. Salamandra était belle, il n’y avait aucun débat à avoir là-dessus, bien plus belle que les autres filles de Poudlard. « Les mecs vont sûrement pas tarder à arriver, il y a un endroit où tu aimerais aller pour que nous soyons plus tranquille ? Ou tu as peut-être des choses à faire, comme réviser par exemple. J’ai vu quelques uns de tes résultats dernièrement et ils ne sont pas fameux. Surtout en défense contre les forces du mal. Je pourrais peut-être t’aider si tu veux, ça te permettra d'apprendre de nouveaux sorts à utiliser, tu vas en avoir grandement besoin dans le futur. » Je changeais de sujet et je le faisais plutôt bien selon moi, mais mieux valait ne pas parler de ces baisers ni de nos secrets et peurs individuelles, nous pourrions nous lancer dans un débat bien trop long et trop houleux pour qu’il ne reste pas secret et le secret, c’était sûrement la chose nous liant la plus importante. Je pris ses mains dans les miennes et les porter délicatement à mes lèvres avant de la regarder une nouvelle fois dans les yeux. [b]« Dans tous les cas, je veux que tu saches que ça m’a fait du bien, de te dire tout ça. J’aimerais que tout soit comme avant, mais c’est impossible. En revanche, on peut toujours retrouver cette image d’un frère et d’une sœur soudée, comme on l’avait avant. Qu’est ce que tu en dis, ma charmante petite sœur ? »
❝ Même si la route est bien longue à la fin, même si le doute nous fait serrer les poings, oh, l'amour nous rassure, brise les incertitudes. ❞
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