Début de journée plutôt agréable, pour une fois je ne râlais pas face à mes camarades ou les membres du personnel de l’école. J’avais le sourire, avec Aymeric, tout allait bien, j’avais l’impression que nous voyons enfin le bout du tunnel… C’était comme si tout allait mieux quand nous étions ensemble, ça allait mieux quand je me glissais dans ses bras. Perdue dans mes pensées, un mouvement à une table voisine. Jetant un œil aux deux élèves qui quittaient la table un air mutin sur le visage je laissai échapper un léger sourire, ils allaient encore s’attirer des ennuis, j’en étais persuadée. Finissant mon verre de jus de citrouille je pris congé de mes camarades de serpentard pour suivre Alfie et Lennard discrètement. Je comptais bien les surprendre, leur faire pendant quelques secondes penser qu’ils seraient pris la main dans le sac et entendre leur petit cœur s’accélérer, pouvoir observer le battement dans leur jugulaire devenir un peu plus rapide, un peu plus fort. Sentir leur angoisse emplir l’atmosphère ne serait-ce que le temps qu’ils reconnaissent qui se trouvait devant eux. Le fait de voir leurs pupilles se dilater lorsqu’ils réagiraient enfin à la blague que tu leur avais faite, c’était pour ça que tu entendis quelques secondes avant de les rejoindre. Pour qu’ils aient le temps de se mettre en passe d’un délit. Me laissant glisser contre le mur je jetai un léger coup d’œil derrière mois, histoire d’être sure de ne pas me faire prendre à mon propre jeu. Lorsque cela fut vérifier je fis claquer mes talons sur le sol en débouchant dans la pièce dans laquelle se trouvaient mes deux gryffondors favoris. Me délectant de leur réaction que j’avais prévue quelques secondes avant je me dirigeai vers eux avant de déposer un baiser sur leurs joues, les ébouriffant en passant ma main dans les cheveux je jetai un œil à ce qu’ils préparaient en fronçant le nez sous l’odeur : « Les gars… Vous vous préparez encore à faire des misères à un élève ? Vous devriez faire attention, les professeurs vont finir par se douter de qui est derrière tout ça, je ne peux pas vous couvrir éternellement ! » Maugréai-je en m’écartant du chaudron pour pouvoir éviter de me retrouver avec l’odeur nauséabonde imprégnée aux vêtements. Je pouvais parraitre mauvaise mais en réalité j’adorais les voir préparer de telles bêtises, et surtout faire comme si cela m’embêtait. Se tournant vers moi Alfie me gratifia d’un de ces fameux sourire diabolique avant de répondre en haussant les épaules : « T’inquiète Sally, on sait bien cacher nos traces, au pire, ce n’est pas quelques heures de colle de plus qui vont changer quelque chose. » Laissant échapper un sourire je les gratifiai d’une tape amicale dans le dos avant de jeter un coup d’œil par la fenêtre, l’heure de mon rendez-vous approchait et j’avais encore des tonnes de choses à faire alors je me motivai à prendre congé : « Hum… Si vous le dites. J’ai un rendez-vous avec Aymeric, mais attendez moi je veux être là pour voir votre victime dégueuler ! » Dis-je mutine ne me doutant pas de qui serait la victime en question.

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Glissant à l’extérieur de la salle commune des serpentard comme une ombre sur un mur un soir de pleine lune je déposai mes mains sur les yeux de mon fiancé en déposant un baiser sur sa joue avant de me glisser entre ses bras, ravie de le retrouver. Mais il n’avait pas l’air très en forme, je voyais que quelque chose n’allait pas et ce ne me plaisait pas particulièrement. Déposant ma main sur sa joue puis sur son front je remarquai qu’il était un peu chaud et demandai un peu inquiète : « Bébé… Ça ne va pas ? » Et il n’eut même pas besoin de me répondre, parce que je savais très bien ce qui allait se passer par la suite. Je le savais très bien parce que je savais aussi ce qui entrainait cet état. Me glaçant j’entourai ses épaules de mon bras et repris en commençant à marcher, assez rapidement pour qu’il soit à l’infirmerie lorsque la potion ferait vraiment effet. Je me doutais que cela ne serait pas très beau à voir et je préférais lui éviter cette honte : « Viens je t’emmène à l’infirmerie. » Et heureusement que nous étions allés vite, parce qu’à peine il fut assis sur le lit de l’infirmerie que la potion fit ses effets. Me détournant quelques secondes, ne voulant pas tourner de l’œil moi aussi, je restai quelques dizaines de minutes près de lui pour vérifier qu’il irait vite mieux avant de lui souffler, énervée, en déposant un baiser sur son front, encore chaud : « Ne t’inquiète pas, je sais très bien qui est derrière tout ça, et je vais leur faire payer tu peux en être sûr. » Et, décidée d’en finir, je sortis de l’infirmerie et montai les étages un à un à la recherche de l’un des coupables. Ils allaient payer pour m’avoir gâché la journée.

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Entrant dans la bibliothèque, me souvenant bien que Lennard y passait beaucoup de son temps je jetai un œil à tous les élèves présent dans la pièce sans remarquer le brun. Mais ce n’était qu’une question de temps, car bientôt, je remarquai la tête mon camarade entre deux rangées de libre. Serrant les poings, refusant de laisser passer ce qu’il avait fait je me dirigeai d’un pas rapide vers lui avant de m’exclamer arrivée à son niveau : « MACNAIR ! » Sans lui laisser le temps de réagir je repris d’une voix mauvaise, ne pouvant m’empêcher de me souvenir de la dernière fois que je l’avais croisé, tout sourire à la sortie de la salle sur demande au bras d’une petite salope de quatrième année à gryffondor. Je détestais le voir avec des filles, je n’arrivais toujours à mettre le doigt sur la raison qui me poussait à être énervée comme ça mais ce qui était sûr, c’est que je n’aimais pas le voir avec ces filles. Elles n’étaient pas assez bien pour lui, dans ce château… Elles étaient tellement inintéressantes ! « Je me demanderai toujours pourquoi tu traines dans cette bibliothèque, tes poules que tu baises ne sont pas connues pour leur intelligence pourtant ! » M’approchant encore plus de lui je le poussai contre l’étagère avant tapant de mes doigts sur son torse en m’énervant encore plus de remarquer un léger sourire amusé se dessiner sur son visage : « Tu te crois malin hein ? Je savais bien que vous prépariez un mauvais coup avec Barjow mais je te jure que vous allez le payer tous les deux ! J’en ai rien à foutre que vous ayez un problème avec Aymeric, je vous interdis de recommencer ! » Grognai-je en lui donnant un coup dans l’épaule. Lançant un regard noir à un élève qui entreprenait de s’approcher je me retournai vers le gryffondor impatiente d’obtenir une explication de sa part. Ce garçon allait finir par me rendre folle, je n’arrivais pas à comprendre ce qu’il avait contre Aymeric, et même ce que Alfie et lui avaient contre mon fiancé. Mais je comptais bien avoir le fin mot de l’histoire, je ne supporterai pas que nos rendez-vous soient sabordés de la sorte à cause de deux petits rebelles qui s’ennuyaient un peu trop.

Barjow et Macnair étaient d’une inventivité redoutable lorsqu’il s’agissait de potions. En particulier, quand les dites potions allaient être utilisées contre quelqu’un qu’ils n’aimaient pas particulièrement. Mais là, alors qu’ils s’étaient éclipsés le plus discrètement possible de la table des gryffondors, ils n’avaient pas encore trouvé leur prochaine victime. Du moins, ils avaient bien quelques idées, la plupart étant des gens qui ne les avaient pas payés, les autres étant des abrutis qui les avaient provoqués. Il ne fallait pas être idiot pour comprendre que les deux lions s’ennuyaient à en crever, à tel point, qu’ils n’avaient même pas réussi à trouver une victime qui sortirait du lot. Mais qu’importe, la seule préparation de la potion était capable de les amuser. « T’as oublié, les champignons ! Ca sera moins drôle s’il y a pas les champignons. » Les deux étaient si bien concentrés qu’il n’avait évidemment pas entendu la jeune fille qui s’était glissée derrière eux pour les surprendre. Aussi, Lennard manqua de renverser les champignons qu’il tendait à son camarade, sursautant violement avant de grincer des dents tandis que Barjow lui, sans grande surprise éclatait de rire. Il finit par le rejoindre, oubliant un instant son air renfrogné pour ses amis les plus proches, souriant à la demoiselle alors qu’elle leur ébouriffait les cheveux, déposant un baiser sur leur joue. Il s’amusa de la remarque de la vipère, sachant très bien qu’elle était toujours partante pour s’embarquer dans leurs mauvais plans. «J’ai un rendez-vous avec Aymeric, mais attendez moi je veux être là pour voir votre victime dégueuler ! » Il n’avait pas prononcé un mot durant ce court entretien pourtant à l’entente du prénom du Poufsouffle, il ne put s’empêcher de grincer les dents. Si elle savait. Il aurait fallu qu’elle continue son chemin sans préciser avec qui elle avait rendez-vous pour que les deux lions se trouvent une autre victime. Seulement, à peine la demoiselle avait-elle disparu, qu’ils se tournèrent l’un vers l’autre. Il avait fallu d’un mot, pour que cette potion trouve un destinataire, pour que leur plan prenne une tournure bien plus amusante. A présent, il était clair qu’ils n’allaient pas attendre Malefoy pour complète leur farce. « Tu penses à ce que je pense ? » Un sourire mutin se dessina sur les lèvres de Lennard alors qu’il hochait la tête à la question du quatrième année. « On rajoute plus de champignons ?Allez, ca lui fera du bien. »


La potion terminée, leur ennemi empoisonné peu de temps avant son rendez-vous avec Salamandra, les deux amis s’étaient séparés. Lennard, avait pris la direction de la bibliothèque, un des rares lieux dans lesquels il se sentait bien, oubliant les regards des autres pour se plonger dans ses livres.
Il s’était donc lancé dans son devoir de botanique, se régalant déjà à l’idée d’avoir ruiné le rendez-vous de son amie. Il ne fallut pas longtemps pour que cette dernière débarque dans la bibliothèque. [color=palegreen] « MACNAIR. » La voix, pas si douce, de Salamandra le fit automatiquement se retourner. Elle était en colère, tout l’indiquait. Sa voix bien sûr, trop forte pour ce somptuaire de livres mais aussi sa démarche, la vipère approchait et le danger se rapprochait furieusement. « Je me demanderai toujours pourquoi tu traines dans cette bibliothèque, tes poules que tu baises ne sont pas connues pour leur intelligence pourtant ! » Un sourire amusé apparut sur son visage alors qu’elle le poussait violement contre une étagère. Avait-il bien entendu ? La demoiselle était-elle jalouse ? Cette pensée ne lui faisait que trop plaisir. Il aimait l’entendre pester contre ses conquêtes car cela lui était étrangement rassurant. Il n’était pas le seul, pensait-il à chaque fois. Lui qui aurait tellement voulu massacrer le visage du Poufsouffle avec lequel elle sortait. Il le haïssait tellement pour oser poser ses mains sur le corps de sa Sally. Il avait beau ne plus être amoureux d’elle, elle qui au finale ne lui avait jamais vraiment appartenu, il était incapable de supporter l’idée qu’elle aurait pu appartenir à un autre. Il aurait bien préféré l’idée de la savoir cloitrée dans un couvent jusqu’à la fin des temps…A la seule condition d’être autorisé à visiter ce couvent bien évidemment. Il n’avait pas répondu à sa provocation, attendait qu’elle finisse de vociférer contre lui. D’ailleurs ce n’était pas fini. « Tu te crois malin hein ? Je savais bien que vous prépariez un mauvais coup avec Barjow mais je te jure que vous allez le payer tous les deux ! J’en ai rien à foutre que vous ayez un problème avec Aymeric, je vous interdis de recommencer ! » Lennard leva les yeux au ciel. Il n’en avait rien à faire de ses interdictions. Il détestait trop Aymeric pour pouvoir arrêter et savoir qu’Alfie le haïssait tout autant avait été le comble du bonheur. Leur imagination pour créer de nouvelles potions avait redoublé face à cet ennemi commun. Il attendit encore quelques secondes, histoire d’être sûre qu’elle avait terminé de pestiférer contre lui puis se décida enfin à réagir.
Il attrapa ses poignets, pour bloquer les mouvements de la demoiselle qui s’était acharnée sur son torse quelques minutes plus tôt. « Déjà sache, que certaines poules que je baise comme tu dis, sont très intelligentes. Et qu’une bibliothèque n’est pas faite pour entendre tes cries de harpies, parce que figure toi que j’étais en train de travailler, moi plutôt que d’avoir des rendez-vous galants. Devrais-je te rappeler que tu as tes BUSES en fin d’année ? » dit-il d’une voix acide et froide. La tenant toujours par les poignets, il retourna la situation, la poussant à son tour sur l’étagère, reprenant le contrôle. « Ensuite, nos potions, à Alfie et moi, doivent bien être essayées sur des gens avant d’être mise dans le commerce, voyons. » Il prononçait ces mots, faussement offusqué, comme si, cela lui semblait aberrant qu’elle puisse le lui rapprocher. Il relâcha doucement les poignets de la belle, et tendit sa main droite pour remettre une mèche de ses cheveux derrière son oreille, geste qu’il n’avait jamais pu arrêter depuis le temps qu’ils n’étaient plus ensembles, avant de reprendre la parole, encore plus acide que précédemment. « Et puis est-ce notre faute, si ton mec est un blaireau insupportable qui donne envie de vomir ? » Un sourire tout sauf gentil avait orné son visage. Il n’arrivait pas à être gentil, pas quand ils parlaient de Aymeric. Il le jalousait plus que tous ses autres copains, tout simplement parce qu’au fond de lui, il savait que cette relation était vraiment sérieuse, qu’elle tenait vraiment à lui. Et puis avec Sally, il n’avait jamais pu s’empêcher d’être méchant et moqueur. Et cela depuis le premier jour. Elle l’énervait les trois quarts du temps, mais elle était une des rares personnes par qui il aimait être énervé. Etrangement, ce comportement était exacerbé quand ils étaient tous les deux. La présence d’Alfie le rendait moins moqueur et moins provoquant avec elle. Ils n’étaient jamais d’accord, ils ne l’avaient jamais été, et étrangement, c’était sûrement pour ça qu’ils s’entendaient toujours bien.