«
Mesdames, mesdemoiselles et messieurs, veuillez accueillir chaleureusement nos hôtes de ce soir, la famille Steadworthy de Londres. » Un tonnerre d'applaudissement résonna dans la grande salle de bal, située dans le manoir de la famille hôtesse qui organisait cette soirée tant attendue. À chaque année, à cette date précise - le 25 décembre -, la famille Steadworthy organisait un prestigieux bal pour offrir aux sorciers un temps pour se réunir durant cette période sacrée de Noël. Et à chaque reprise, cela se passait de la même façon. Les aînés étaient appelés à venir à l'avant les premiers pour ouvrir le bal s'ils en étaient aptes. Ensuite, il y avait les seconds du nom, et ainsi de suite. La famille était sans cesse en expansion, puisque les cousins et les cousines de Kiarah ne s'empêchaient pas de procréer. Il s'agissait là d'une famille au sang pur, une famille dans laquelle les règles étaient établies dès la naissance, une famille dans laquelle aucun écart, quel qu'il soit, était permis. Dans la salle se trouvait Bliss Kiarah-Zéphyr Steadworthy, qui du haut de ses neufs ans, était exaspérée par toute cette excitation qui envahissait la grande maison à vue d’œil. Les serveurs et serveuses se promenaient avec des hors d’œuvres et des verres de champagne, et nettoyaient les dégâts grâce à la magie. Elle ne comprenait toujours pas ce que les adultes trouvaient à cet événement. Oui, Noël, c'était en effet
magique, mais il s'agissait là d'un moment à passer en
famille, et non pas accompagnés de centaines d'autres personnes qui n'avaient rien d'autre à faire de leur misérable existence. La petite se tenait droite, avec un visage exprimant un sourire, mais il était loin d'être sincère, tout comme celui de sa mère, qui semblait exaspérée, mais qui gardait son magnifique sourire blanc et droit, à faire fondre de nombreux hommes. Quant au grand Homme de la famille, le père de Kiarah, William, il se contentait d'accueillir les invités et d'introduire la soirée, qui ne faisait que débuter selon ses dires. En soupirant, la petite Kiarah s'éloigna de la fête et alla dans un coin plus tranquille de la maison, et il s'agissait de sa chambre. C'était une réelle chambre de princesse, décorée de rose et de blanc. La grande fenêtre était surmontée par de magnifiques rideaux roses foncé en soie. Le lit à baldaquin de la blondinette était entouré de rubans roses et blancs, et les murs étaient peints de la même couleur. Se rendant à son bureau en bois ancien peint de blanc, elle prit son petit journal intime, qui lui avait été offert par sa maman adorée, et elle prit sa plume et son encre, et se mit à rédiger durant un court instant. Toutefois, elle ne put continuer bien longtemps, car le père de Bliss vint la chercher assez rapidement. «
Bliss Kiarah-Zéphyr Steadworthy ! Descends dans la salle de bal, tout de suite ! » tonna la voix forte et rauque de William Steadworthy deuxième du nom. Il jaugea sa fille, le temps qu'elle finisse sa phrase et qu'elle range ses outils d'écriture. Lui, un ancien Gryffondor, était fière de sa fille unique, mais il trouvait que cette dernière pourrait être plus disciplinée. Il n'était pas sévère avec elle par contentement, mais pour lui apprendre ce qu'elle verrait à Poudlard, une fois qu'elle recevrait cette fameuse lettre, qui l'inviterait à rejoindre le château des années durant. Elle apprendrait à maîtriser sa puissante magie, celle qui régnait dans la famille depuis longtemps, et elle serait la prochaine à honorer les Steadworthy.
Obéissante, elle obéit à son père malgré sa réticence et Kiarah le regarda, supporta son regard et ferma la porte de sa grande chambre, pour aller rejoindre sa
magnifique famille en ce
magnifique soir de Noël.
« Everytime someone tells me I can't do something, I prove them wrong. » «
Ce maudit sac va me rendre folle ! » résonna la voix de Kiarah. Elle tentait de tout faire entrer dans un pauvre sac, puisqu'elle ne voulait pas emmener ses valises... Mais elle fut bien obligée car son sac porte-tout magique ne suffisait pas. Dieu seul sait que l'on pouvait y entrer bien des choses, mais si vous saviez tout ce que la demoiselle possédait. Elle rangea ses dernières affaires dans une petite valise, en prenant soin d'y mettre son uniforme scolaire et autres choses dans le genre. Elle n'avait pas encore été faire les boutiques avec sa mère dans le Chemin de Traverse, mais elle devait être prête pour huit heures tapantes, et il était sept heures cinquante huit. En effet, elle avait reçu la lettre qu'elle attendait tant, celle qui l'invitait à rejoindre Poudlard. Une fois parée, la jeune fille afficha cette fois un sourire plus que sincère sur son visage. Elle allait enfin quitter ce manoir pour rejoindre sa destinée et sa vie. La blondinette n'en pouvait plus d'attendre, et une fois les huit heures tapantes sonnées, elle descendit en coup de vent avec ses bagages, déjà vêtue de son uniforme scolaire. «
Enfin, ma belle, tu es prête ? Nous allons au Chemin de Traverse, maintenant. Il faut se procurer tes manuels scolaires, ta baguette et ton animal. Tu as réfléchi à celui que tu voulais ? » exprima sa mère, alors qu'elle voyait sa fille à ses côtés pour la première fois de la matinée. «
Un chat. » s'exclama la blondinette, déjà grande pour son âge. Un chat lui correspondrait à merveille, pensait sa mère, puisque sa fille était déjà agile et féline. «
On verra lequel te choisira une fois arrivés. Tu es prête ? » Kiarah répondit par un hochement de la tête, et lançant une œillade rapide à sa mère, elles traversèrent toutes les deux pour aller au chemin magique, sur lequel s'étendaient de nombreuses boutiques. Son père les rejoignirent, et ils firent les boutiques jusqu'à neuf heures quarante-cinq, et une fois les achats terminés, la jeune demoiselle se trouvait avec des manuels, un magnifique chaton blanc qu'elle appela Nala, sa baguette magique et elle était parée pour aller à la Gare de King's Cross, et à prendre le train pour se rendre à Poudlard, là une nouvelle vie l'attendait...
« Don't you forget about me. » «
Oh, Steadworthy, hein... Hum... Une jeune demoiselle courageuse et affirmée, mais précieuse et intelligente... Ce sera GRYFFONDOR. » s'écria le choixpeau à peine trois secondes après qu'il fut posé sur ses cheveux blonds bouclés. Au dîner de bienvenue, tous les élèves s'étaient réunis, et les maisons étaient choisies pour les nouveaux venus, dont Kiarah. La fierté éclaira le visage de la demoiselle lorsqu'il prononça son choix, et elle alla s'asseoir à la table des Gryffondor, tout en saluant ses nouveaux comparses. L'un des jeunes hommes assis à la table la dévisageait tout particulièrement, et il ne semblait pas comprendre ce qu'elle faisait à sa table. Le regard froid qu'il lui lançait était imperturbable, mais Kiarah était bouleversée par cette attitude. Elle baissa les yeux pour regarder son assiette, et lorsque tout le monde fut assigné, le dîner débuta, mais le jeune homme ne cessait de la provoquer du regard. Fermant doucement les yeux, elle inspira avant de commencer à manger et à discuter avec les gens qui l'entouraient, mais les yeux de ce garçon la hantait, sans qu'elle n'ose l'avouer. Son entrée à Poudlard s'annonçait déjà bien intéressante...
«
As I walk on by, will you call my name ? »
Marchant rapidement dans les longs couloirs de Poudlard, la Gryffondor tentait bien évidemment d'éclipser quelqu'un. Ses pas étaient rapides, calculés. Elle savait où elle allait, mais Kiarah ne semblait pas savoir d'où la personne qui la suivait pourrait survenir. Et c'est sans surprise que le jeune homme la rattrapa bien assez tôt. Une fois qu'il fut planté en face d'elle, elle le regarda de haut en bas et le dévisagea. «
Nom de Merlin, tu me suis, Vallini ? » L'italienno-anglophone la dévisgea à son tour et constata qu'elle semblait pressée. Elle soupira, et tassa ses cheveux blonds mi-longs et bouclés pour les renvoyer vers l'arrière. Kia avait tendance à faire ça lorsqu'elle était énervée, et il le savait. La blonde tapait aussi du pied, ce qui n'était pas très bon signe. «
Puisque tu n'acceptes pas un rendez-vous avec moi, ma jolie, je m'y sens obligée. » dit le jeune homme d'une voix suave. Le dénommé Vallini la regardait droit dans les yeux, mais son regard semblait dévier vers le beau corps de la demoiselle encore en développement. «
Si on rajoute ta perversité à ton imbécilité, on en finit plus de te trouver des défauts, Mikael. » cracha la jeune femme d'un ton cinglant. Elle n'était pas méchante à ses heures, mais parfois, lorsqu'elle était vraiment énervée, elle pouvait devenir une véritable petite peste. En temps normal, Kiarah était gentille et douce comme un agneau, mais là, sa colère grimpait de plus en plus. S'il ne se poussait pas de son chemin, elle allait péter un câble. «
Je doute que tu sois aussi contrariée, ma belle. Avoue que tu refoules ce sentiment qui monte en toi comme un Volcan. Laisse ça sortir, ma jolie, sinon, tu deviendras folle. » Un soupir d'exaspération s'échappa des lèvres légèrement maquillées de la jeune femme. Elle avait mit un peu de baume sur ses lèvres avant de partir, car sinon, elles craquaient horriblement et cela faisait un mal de chien... «
Mikael, pousses-toi, nom de Merlin. Je n'ai pas que ça à faire, de te voir planté devant moi. Je vais être en retard pour mon cours de Potions, et je vais me faire trucider, tu le sais. » Sur un élan de colère, elle réussit à pousser le jeune homme suffisamment pour reprendre son chemin vers son cours. Ce dernier, stupéfait par la force de la blonde, se lécha les lèvres en regardant bien la vue que lui présentait le déhanchement la demoiselle. «
Je t'aurais, un de ces quatre... Tu joues l'inaccessible étoile, mais je te mettrais dans mon lit et je ferai de toi ma Reine... Je t'aurais, Kiarah Steadworthy. » se dit-il pour lui-même, en rebroussant chemin pour se rendre à son propre cours.
En effet, Kiarah était une jeune femme plutôt inaccessible. Elle avait menti à Mikael pour son cours de Potions, elle avait seulement de la révision à faire en fait. Elle préférait se préparer pour ses cours et pour les BUSEs qui arrivaient bientôt et ces examens allaient être loin d'être faciles. Préférant ne se laisser aucune distraction, elle fermait la porte à tous les garçons qui tentaient de la faire sortir de la salle commune, là où elle étudiait, bien souvent. Quand cela devait trop bruyant à son goût, elle allait se cacher dans la bibliothèque, là où elle trouvait la paix et le silence. La belle se devait de faire honneur à sa famille, à ses parents et de les rendre fiers. «
Mais comment faire cela alors que notre envie première est de sortir s'amuser avec les autres ? » se dit-elle à voix haute, s'attirant le regard foudroyant de la bibliothécaire, en pensant à tous les élèves qui, à cette heure, étaient près de sortir dehors dans la cour pour s'amuser et prendre l'air. Elle sentit que la pression envahissait ses petites épaules, mais qu'aucune pause de pouvait être accordée, et surtout pas lorsque le nom de famille était Steadworthy...