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| Des fois, nous ne voyons pas nos rivales. Nous les côtoyons, ft. Hope. | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Des fois, nous ne voyons pas nos rivales. Nous les côtoyons, ft. Hope. Jeu 31 Mai - 14:00 | |
| « Qu'est-ce que c'est ? » lui demanda une de ses camarades de dortoir timidement en effleurant la lettre qui se trônait sur le coussin de Fire Snape, qui se trouvait assise sur un tabouret haut, face au miroir à l'opposé de son lit, à se peigner les cheveux. C'était la lettre que Maelor venait de lui envoyer hier soir. « Rien qui ne puisse te concerner. Sinon, vois-tu, elle serait sur tes draps et non sur les miennes. » répliqua-t-elle avec sécheresse. Quelle curiosité, pour une insignifiante Sang-de-Bourbe qui appartenait malheureusement à sa maison. Ashara n'aimait pas qu'on se mêle de ses affaires, encore moins lorsque c'était des nés-Moldus qui tentaient de faire la causette avec elle. Par la barbe de Merlin, jamais elle ne serait amie avec ce type de bestiole. Hors de question. Même pas assez de forces pour éprouver une quelconque affection envers ces gens si malpropres... des nés-Moldus. Il n'y avait pas pire qu'eux. Voir, même les Sombrals qui peuplaient la forêt interdite valaient mieux.
La lettre de Maelor, de plus, contenait des informations qu'elle ne tenait pas à divulguer à n'importe qui. Il lui contait le séjour de leur père à Ste-Mangouste. Ce dernier était gravement malade et on lui proposait la solution la plus honteuse pour le guérir, c'est-à-dire utiliser le savoir-faire des Moldus. Voilà où était le soucis : Aerion Selwyn tenait en horreur ces pratiques et il préférait largement mourir plutôt qu'obtempérer. Il n'était pas d'accord, et Ashara l'avait pressenti dès le début. Elle-même n'aurait pas été consentante. Ashara avait peur pour son père. Il n'était pas tout jeune et elle tenait à lui, elle ne souhaitait pas qu'il meure aussi vite. S'il mourrait, Maelor reprendrait les rênes de la maison Selwyn et elle savait qu'il n'était pas aussi capable que leur géniteur. Beaucoup moins, même. Il lui arrivait de se dire qu'elle aurait mieux fait de ne pas naître femme. Ainsi, Maelor n'aurait pas été le successeur de leur père. Il était bien trop dément pour diriger correctement, même s'il lui arrivait souvent d'être calme et de faire preuve de tendresse. Elle ne l'aimait pas beaucoup, contrairement à Ophélia. D'ailleurs, personne n'appréciait réellement Maelor. La petite Aenor le tenait en horreur et c'était compréhensible. Il n'était pas très tendre avec elle, se comportant mieux avec Ashara et Ophélia qu'avec la dernière. Dans sa lettre, il ne semblait pas vraiment atteint par la maladie quasiment incurable de leur père. Pas assez sensible, pas assez humain. Si Père décède, je devrais me réjouir de mon futur mariage, pensa-t-elle. Elle préférait se marier et être vendue telle une vulgaire pouliche plutôt que rester dans les pattes de son aîné. Au pire, elle irait vivre avec son grand-père, aux côtés de tout les Velaryon, dans cette immense demeure. Elle emmenerait Nina avec elle. Ashara passerait du bon temps là-bas, à se promener dans le parc Velaryon et à regarder ces domestiques et quelques elfes de maisons être à ses petits soins. Ashara espérait vainement que son promis soit à la hauteur de ses espérances et qu'il lui fournisse un train de vie confortable et digne d'elle. Elle n'était pas n'importe quoi. On ne la traitait donc pas n'importe comment.
Elle était belle, avait un cerveau et savait s'en servir. Alors, oui, selon elle, elle méritait d'être respectée. Terminant de démêler sa longue chevelure blonde, elle se poudra légèrement le visage et maquilla ses yeux bleus, enfilant ensuite une tenue bien plus que décente. Ashara accordait un grand soin à son physique, ça, on ne pouvait le nier. Elle n'aimait pas qu'on la critique et une bonne tenue vestimentaire, ainsi qu'un visage parfait aidait à avoir bonne réputation, malgré que beaucoup niaient l'évidence. De plus, c'était dimanche matin, et elle avait rendez-vous avec quelqu'un. La charmante Gryffondor qu'était Hope Wells, précisément. Elles s'étaient données rendez-vous dans le parc pour changer des habitudes : discuter en pleine nature et pas au milieu des étagères emplies de bouquins anciens de la bibliothèque. Juste pour elle, Ashara avait pris la peine de se rendre dans les cuisines la veille et d'y prendre une boîte de chocolats pleine, aux parfums différents, afin qu'elles les dégustent ensemble. Ce n'était pas tout les jours qu'elle faisait ça pour autrui, loin de là. Mais Wells avait le sang pur et Fire Snape aimait sa compagnie, c'était amplement suffisant pour qu'elle daigne à grignoter avec la rouge et or.
Enfilant des cuissardes noires qui allaient très bien avec sa robe d'argent sans qu'elle puisse tomber dans le vulgaire, elle emporta également sa petite cape sombre. L'été était désormais loin derrière, elle devait se couvrir, logiquement. Quittant le dortoir et la salle commune sans un regard en arrière, elle emprunta les escaliers qui allaient la mener à l'extérieur. Il était dix heures et demi, il n'y avait pas beaucoup d'élèves dans les couloirs, ce qui lui facilita la tâche. Ils faisaient tous la grasse matinée, profitant de leur dernière journée de weekend avant la reprise des cours. Ashara était sans doute un peu étrange sur les bords : elle n'aimait pas traîner dans ses couvertures. C'était certainement parce que, enfant, on l'avait habitué à se lever tôt pour lui apprendre à jouer du piano, à lire, à compter et à ces tas d'autres choses qu'elle n'avait guère oublié. Le temps était frais mais sec, car cette semaine, la pluie n'avait pas été fréquente. Ashara détestait la pluie, préférant le chaud et le soleil. Contrairement à une majorité des anglais, elle supportait très bien la chaleur et même une canicule ne pouvait pas avoir raison d'elle. Elle se dirigea vers l'abri qu'elle avait désigné la journée précédente à Hope, s'y installant avant même que la Gryffondor n'arrive et posant la boîte de chocolats sur le sol, près d'elle. Elle avait cinq minutes d'avance. Ou peut-être pas. Effectivement, au loin, se détachait une petite silhouette. Pas tellement petite, mais plus menue que la sienne, en tout cas. Elle reconnut alors Hope et sa blondeur candide, son teint clair et les joues un peu rougies par les températures. Esquissant un léger sourire, elle l'invita d'un geste de la main à s'asseoir à ses côtés, ce que la Gryffondor fit. « J'ai bien fais d'emmener des chocolats : je n'ai même pas eu à d'attendre longtemps, petite Hope. » C'était ainsi que Fire Snape appelait Hope. Petite Hope. Parce qu'elle lui rappelait un peu sa jeune soeur Aenor. Elles étaient de la même maison, d'ailleurs, mais Aenor était plus jeune d'un an ou deux. Elle n'était qu'en troisième année, tandis que Hope, en cinquième. Les deux avaient l'air innocentes et de ce fait, Ashara était persuadée que Hope serait incapable de la blesser, un jour ou l'autre. Elle ne s'en prendrait pas à elle et c'était réciproque. « On dit que le chocolat a le don de réconforter. On ne sait jamais si ça pourrait me servir. » dit-elle en pensant à son père, maladif. Et lui lançant une oeillade complice, elle ajouta : « Toi, tu as l'air heureuse. Mais tu auras quand même le droit d'en manger. »
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| | | | Sujet: Re: Des fois, nous ne voyons pas nos rivales. Nous les côtoyons, ft. Hope. Lun 4 Juin - 11:19 | |
| Pour une fois, ce ne fut pas la sonnerie stridente du réveil qui sortit la jeune Hope de son sommeil, mais la caresse d’un rayon de soleil sur sa joue. Hope ouvrit lentement les yeux et regarda autour d’elle. On était dimanche et toutes les filles de son dortoir dormaient encore. Elle jeta un coup d’œil à Saffra qui occupait le lit à côté du sien. Celle-ci dormait à poings fermés. Ce n’était pas étonnant, Hope l’avait entendu rentrer tard. Elle lui lança un regard amusé tout en commençant à s’étirer. Un regard sur sa montre lui permit de se rendre compte qu’il était déjà neuf heures trente. Dans quelques instants, elle avait un rendez-vous avec Ashara dans le parc. Âgée de deux ans de plus que Hope, la jeune serdaigle l’avait aidé lors de sa première année alors qu’elle avait quelques difficultés en histoire de la magie, toutes ces dates et ces faits lui donnaient le tournis. Elles avaient passées plusieurs séances à la bibliothèque où Ashara lui avait expliqué comment retenir plus facilement ce qu’il y avait à apprendre et dégager ce qui était important du cours afin d’apprendre l’essentiel. Au fur et à mesure du temps, elles étaient devenues amies et se retrouvaient souvent pour papoter. Leur lieu de rencontre de prédilection restait la bibliothèque, comme toutes grandes amoureuses de la littérature qui se respectent, mais, aujourd’hui, pour apporter un peu de changement, elles avaient décidé de se retrouvé dans le parc. C’est Ashara qui en avait eu l’idée et Hope avait tout de suite approuvé. Les beaux jours étaient terminés et le froid n’allait pas tarder à faire son entrée dans leur petit quotient, autant profiter des derniers instants de tiédeur.
Hope se leva, se prépara rapidement et quitta le dortoir sans faire de bruit. Comme tous les dimanches matins, il n’y avait pas grand monde dans le château, les élèves préférant rester dans la salle commune de leur maison respective ou tout simplement dans leur lit. La grande salle était, elle aussi, presque déserte. Hope prit place à la table des gryffondors et grignota ce qui lui tombait sous la main. Elle ne s’attarda pas longtemps à table et quitta la grande salle. Elle n’aimait pas déjeuner seule, préférant les conversations de ses amis autour d’elle pendant qu’elle mangeait ses toasts. Avant de quitter la salle, par habitude, elle lança un regard à la table des serpentards. Celle-ci était quasiment vide. Amadeus ne s’y trouvait pas. Elle était à la fois soulagée de ne pas le croiser car leur dernière entrevue ne s’était pas franchement bien terminée, mais aussi frustrée car elle avait très envie de le revoir. C’était là deux émotions qui n’allaient pas franchement de paire. Quelques jours plus tôt, Amadeus et Hope avaient eu pour la première fois une vraie conversation. Tout avait plutôt mal commencé comme Hope avait eu la bonne idée de tomber dans le lac. Rien que d’y repenser, elle en était mal à l’aise. Malgré tout, Amadeus l’avait secouru et s’en était suivit une conversation forte intéressante pour l’ainé des Goyle et forte gênante pour la jeune Wells qui avait, à plusieurs reprises, eu la désagréable impression de passer pour la dernière des idiotes. Blessée par quelques unes de ses remarques, elle avait fini par prendre la fuite. Au départ franchement énervée et un peu déprimée, elle prenait maintenant les choses sous un nouvel angle. D’accord, elle n’aurait peut-être pas du s’énerver, mais peut-être cela lui aurait permis de réfléchir à ce qu’il avait dit et peut-être même qu’il reviendrait lui parler. De nature très optimiste et, il fallait l’avouer, très naïve, Hope y croyait vraiment. En plus, elle l’avait embrassé et, ça, c’était franchement la classe. La jeune gryffondor n’en revenait toujours pas. C’est donc de fort bonne humeur qu’elle envisageait cette journée.
L’heure de son rendez-vous avec Ashara approchant, elle décida de se rendre au parc. Au pire, si elle se trouvait en avance, elle attendrait un peu, cela ne la dérangeait pas outre mesure. C’est donc d’une démarche légère qu’elle se dirigeait vers leur lieu de rendez-vous. Cela faisait un petit bout de temps qu’elle n’avait pas eu de vraie conversation avec Ashara et il était grand temps d’y remédier. Une fois qu’elle fut arrivée près de la serdaigle, celle-ci l’invita à prendre place à ses côtés d’un geste de la main. « J'ai bien fais d'emmener des chocolats : je n'ai même pas eu à d'attendre longtemps, petite Hope. » Apparemment, elles étaient toutes les deux arrivées en avance à ce rendez-vous. Hope esquissa un sourire et regarda d’une mine gourmande la boite de chocolat qui se trouvait entre les mains de la jeune serdaigle. Hope avait déjà prit son petit déjeuné, mais cela ne l’empêchait pas de saliver devant ce genre de délice. « On dit que le chocolat a le don de réconforter. On ne sait jamais si ça pourrait me servir. Toi, tu as l'air heureuse. Mais tu auras quand même le droit d'en manger. » Sa mine rayonnante l’avait-elle trahie ? Apparemment, oui.
Hope prit un chocolat et s’exclama. « Wouha, ils sont drôlement bons, tu les as pris dans les cuisines ? Les elfes se surpassent ces temps-ci. Il y en avait un dans ma famille, avant, mais il est mort peu de temps après ma naissance, je ne m’en souviens pas. Moi, les elfes, je les trouve attachants. » C’était une prise de position franchement étrange pour une sorcière issue d’une famille de sangs purs. Dans les vielles familles, on avait tendance à considérer que les elfes faisaient partis du paysage et à ne pas vraiment y prêter attention. Mais, encore une fois, Hope se distinguait des autres et prenait position. Elle repensa aux dernières paroles de son amie et s’exclama : « Tu as pris du chocolat parce que tu avais besoin d’être réconfortée ? Il y a quelque chose qui ne va pas ? » Hope observait son amie d’un air intriguée. |
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