Sujet: F. J. Lupin ► Torn, Wild and Bereft Sam 7 Déc - 11:36
Finley Jason Lupin
(Hugh Laurie) ▽ Si pour vous, votre vie ne vaut pas plus que celles des autres; signez votre carte de donneur maintenant et tuez-vous ensuite.
carte d'identité
→ Nom : Lupin. Comme Lupin. Voilà. Prénom(s) : Finley, le prénom que ses parents ont toujours voulu pour lui. Par esprit de rébellion ou amour du secret, la plupart des gens le connaissent et l’appellent par son second prénom, Jason, excepté sa cousine, son oncle et sa tante. Surnom : Lupin pour la plupart des gens, Jace pour les intimes. Il n’y a que sa cousine qui a le droit de l’appeler Finley. Âge : 25 ans Date et Lieu de Naissance : Angleterre, Londres pour être précis, en 1997. Nationalité : Anglais. Pureté du sang : Si le nom de la famille Lupin devrait être, en réalité, plutôt pur, lui est de sang-mêlé, par son grand-père maternel né-moldu, entre autres. Ancienne maison : Un brave et courageux Gryffondor, what else ? Poste occupé/Emploi : Professeur de Botanique. Orientation sexuelle : Hétérosexuel, non homophobe mais sans aucun penchant pour son propre sexe. État civil : Célibataire et prêt à le rester.
le sorcier en toi
Baguette : Bois de saule, souple et rapide, de 29,5 cm et contenant un crin de licorne mâle. Patronus : Son souvenir heureux a toujours été le même depuis qu’il a appris la formule pour lancer un patronus : un jour de vacances en famille, il ne se souvient plus du lieu ou de l’année, mais Aprilynne était née, et devait avoir quatre ou cinq ans. C’était sa nouvelle petite sœur, et avec ses parents adoptifs, l’un de ses plus beaux étés. Il ne saurait pas vraiment dire pourquoi celui-là, mais penser à sa famille lui réchauffe le cœur quand tout le reste le rend presque indifférent. Dès qu’il a réussi à maîtriser le sort, la brume s’est transformée en jument, animal noble et innocent, qui possède une force étonnante et qui est pourtant si fragile, et qu’il aime voir comme une représentation de sa cousine, pilier de leur famille, qu’il considère vraiment comme sa petite sœur et la seule pour qui il est prêt à tout sacrifier pour la protéger. Épouvantard : Sa famille, allongée face contre terre, couverte de sang, et un loup leur tournant autour. Jace déteste les loups garous depuis qu’il a appris pour son père. Il ne hait pas son père, non, loin de là, mais il hait ceux qui ont fait de lui ce qu’il était. Depuis quelques mois, la vision s’est transformée : ce n’est plus un simple loup qui tourne autour de cette famille déchiquetée, au premier degré, mais lui-même, sous forme lupine, les crocs dégoulinants de sang… Particularité : Jace a fait partie d’une expédition scientifique, avec d’autres jeunes étudiants comme lui, qui visait l’étude, l’observation et la récolte d’une plante rare des montagnes d’Albanie qui ne poussait que les nuits de pleine lune. Lors du voyage jusqu’au lieu de pousse de la plante, ils furent attaqués par un loup-garou solitaire et, en voulant protéger une de ses congénères et la sauver d’une mort certaine, les crocs de la bête se plantèrent dans la chair de son épaule droite. L’animal faillit d’ailleurs l’emporter et en faire son petit dèj’ si ses amis n’en avaient pas profité par le repousser à coups de sortilèges bien sentis. Il tomba d’une falaise et Jace resta en vie. Si on peut dire. Aujourd’hui, il est lui-même devenu loup-garou, alias la chose qu’il déteste le plus sur terre. Cela mis de côté (si c’est seulement possible), Jace est un mordu de boxe et de sport. Il a toujours été un réservoir d’énergie qui menaçait d’exploser la plupart du temps, c’est pourquoi ses parents adoptifs ont essayé de lui trouver un sport pour déverser ce « trop plein ». A leur plus grand dam, c’est un sport de contact violent qui fut le seul à réussir à calmer véritablement Jace et à lui inculquer une certaine discipline. Il ne s’en est jamais servi contre quelqu’un en dehors d’un ring, mais il est friand de tout combat tant que son adversaire en vaut la peine. Avez-vous déjà fait usage de la magie noire ? Il a failli. Un jour. Mais il n’a pas pu. Le sort est resté coincé dans sa gorge sans qu’il puisse prononcer la formule. Il était vraiment hors de lui ce jour-là, mais il ne pouvait pas trahir la mémoire de ses parents pour une simple colère. Non pas qu’il soit spécialement « pro lumière », il est conscient plus que tout autre que chacun a une part d’ombre en lui-même, néanmoins, s’abaisser à ce genre de sort, il trouve cela d’une lâcheté immonde. Et c’est un gryffondor, pas un lâche… Plutôt Ombre ou Ordre ? Pourquoi ? Disons que pour l’instant, il est plutôt du côté de sa famille. Sa mission : protéger Aprilynne. Le reste du monde lui importe peu aujourd’hui. Il a déjà du mal à se lever le matin, alors s’engager dans une guerre ? Mais s’il devait vraiment prendre parti et commencer à élargir à nouveau ses relations et sa considération, ce serait l’Ordre, sans aucun doute. Que pensez-vous de l'attentat de Poudlard ? Pour l’instant, Jace n’est sûr de rien. Tout ce qu’il sait, c’est qu’il n’y a pas participé et qu’il était hors du château lorsque cela s’est produit. Il rejette la théorie de l’acte isolé, doute de la théorie des Mangemorts, mais à près tout, tout ce qui les différencient de l’Ombre, c’est l’âge. Leurs idéaux semblent plutôt semblables, donc au final… Le Chicaneur affirme que les mangemorts seraient de retour, quand le Ministère le nie farouchement. Qu'en pense votre personnage ? Il se méfie du gouvernement magique. Qui ne s’en méfierait pas après ce qu’il sait de la précédente guerre ? En plus de leur considération pour son père (et lui, désormais) ? Néanmoins, cacher l’évasion de plusieurs détenus d’Azkaban paraît un peu « gros » pour que ce soit la totale vérité. Jace est un homme qui se base sur ce qu’il voit, et sur des preuves tangibles. Pour l’heure, le témoignage d’une vieille sorcière de 104 ans n’a pas énormément de poids. Mais sa disparition reste louche. Êtes-vous inquiet pour votre sécurité, celle de vos proches ? Sa seule présence à Poudlard dénote son inquiétude pour sa petite cousine. Il y est venu pour la protéger (et la surveiller), à la demande expresse de son oncle. Il ne voit pas d’un bon œil (et c’est peu dire) sa relation avec Loki Greyback, en plus de sa tumeur et de son dédoublement de personnalité de plus en plus fréquent. Il veut l’aider, et il va le faire maintenant qu’il en a la possibilité. Quitte à blesser certaines personnes. Le tout est qu’il ignore encore comment gérer cette histoire sans blesser son Aprilynne en passant.
le moldu derrière tout ça
Pseudo : 4sh, pour vous servir. Or not. Âge : J’ai atteint le quart de siècle il y a quelques jours, depuis je suis en dépression, tout ça… Or not. Avatar : Môssieur BelleGueule : Cam Gigandet. Fréquence de connexion : Je suis définitivement, irrationnellement, impérativement collée à mon ordi. Cela ne veut pas dire que je poste un RP tous les jours (pas même toutes les semaines, mais je fais des efforts…) mais je ne décroche jamais. Sauf le mardi. Voilà, vous savez tout. Comment as-tu connu le forum ? Euh * regarde autour d’elle pour essayer de retrouver le chemin par lequel elle est arrivée * J’avoue que… J’ai oublié. Bazzart ? Maybe. Code :Code validé par CharlesCopyright : Bannières de Tumblr, Avatar de Blondie (fiche), et de Mistaken (Profil), Icons de Aandy, Gifs de Tumblr, … Personnage : [ ] Inventé, [✓] Scénario, [ ] Poste Vacant
Dernière édition par F. Jason Lupin le Dim 8 Déc - 9:16, édité 6 fois
Invité
Sujet: Re: F. J. Lupin ► Torn, Wild and Bereft Sam 7 Déc - 11:36
il était une fois
(Woodkid) ▽ Oh boy your eyes betray what burns inside you.
Né pendant la guerre mais trop jeune pour s'en souvenir, Finley Lupin, plus connu sous le prénom de Jason, ou Jace pour les intimes, a longuement été bercé par les récits héroïques de ses parents martyrs, victimes des combats lors de la bataille finale de Poudlard. Que ce soit par son oncle et sa tante, par les Potter, les Weasley ou les Longdubat… Tous ne disaient que du bien de ses parents. On ne lui montrait que des photos merveilleuses où ils souriaient ensembles. On lui racontait aussi comment sa mère avait fait partie des Aurors chargés de protéger le pays, mais ils devenaient vagues lorsqu’il demandait « Et papa ? ». Son père était un loup-garou depuis tout jeune. Alors on lui racontait les récits des Maraudeurs. De ce qu’ils avaient fait pour soutenir son père, l’aider à traverser les pleines lunes. On lui racontait que, encore enfant, son père avait été mordu par un loup-garou bien connu du nom de Fenrir Greyback. Et que les loups-garous… hé bien, ils n’étaient pas bien vus par la société magique, voyez-vous. Par chance, il n’en avait pas hérité ! Pas plus que du gêne métamorphomage de sa mère par ailleurs.
Par chance, oui, il se sentait chanceux. Et s’il ne nourrissait aucune rancœur contre son décédé père pour avoir été ce qu’il était (le pauvre n’y pouvait rien), il ne pouvait que se sentir un peu amer en se disant qu’il avait pris le risque de lui léguer son état. Paradoxalement, tout ces récits avaient fait naître une certaine peur, vite transformée en haine, envers les loups-garous, que l’héritier Lupin ne cachait pas.
Malgré cela, naître orphelin d’un paria, même remercié pour ses hauts faits, ne fut pas facile et entraîna Jace dans une recherche identitaire tumultueuse et souvent rythmée par ses émotions. Il devint un garçon agité, presque hyperactif, qui demanda beaucoup d’occupations et qui ne trouva calme et sérénité qu’au milieu de sa famille adoptive, après un bon match de boxe, ou encore au milieu de la nature et des plantes qu’il trouvait fascinantes à étudier…
« Le bonheur n’est reel que lorsqu’il est partagé. »
Le Poudlard Express relâchait son panache de fumée habituelle et la majestueuse locomotive était toujours là, en tête, fière et belle. Un fin et taquin sourire au visage, Jason ne put s’empêcher de lui jeter un coup d’œil, malgré que l’objet de son attention, et de son amusement, soit tout autre en ce moment : Aprilynne semblait littéralement baver devant le Poudlard Express. Son impatience et son admiration étaient tellement flagrantes que même son oncle, toujours si calme, ne pouvait s’empêcher de lui soupirer après des « Calme-toi, Apri, elle ne va pas s’envoler. Elle sera toujours là l’année prochaine ! ». Ca ne calmait pas la gamine de treize ans. Ca, non. Lui rappeler qu’elle n’irait pas encore à Poudlard cette année n’avait aucune vertu apaisante. Mais Jason se gardait bien de le rappeler à son oncle, trop amusé par la scène.
Un peu égoïstement, c’est vrai, il profitait du bonheur que l’énergie de sa cousine lui procurait avant de partir pour Poudlard. C’était sa dernière année. Et il reviendrait pour les vacances de noël. Mais quand même.
L’heure approchait où il allait devoir monter dans son wagon. Il remit son sac sur son épaule. Sa valise attendait sagement, avec sa chouette effraie qui somnolait dans sa cage, pas le moins du monde génée par sa cousine ou l’ambiance électrique du quai.
« C’est l’heure, petite citrouille. » Rappela-t-il à l’adolescente perdue dans son émerveillement.
Elle se retourna vers lui tout à coup et, plus vite qu’il ne put le voir, lui sauta dessus pour se retrouver dans ses bras. Elle était trop grande à présent pour qu’il la porte sur ses épaules, mais elle lui semblait toujours si petite et si fragile au centre de ses grands bras musclés qu’il n’osait jamais serrer aussi fort qu’il le souhaitait. Son cousin la traitait toujours avec une délicatesse peut-être un peu exagérée, comme si elle était une fleur particulièrement rare dont il devait s’occuper quotidiennement. Alors après une longue accolade où elle finit presque par l’étouffer alors que lui avait l’impression de l’effleurer, il posa un baiser sur son front et sourit devant ses yeux brillants qui le fixaient.
« On se revoit aux vacances. Fais attention à toi d’accord ? Et empêche ton père de cuisiner, tu risquerais de mourir par empoisonnement. »
« Je t’entends, gamin ! »
Jace éclata de rire et se tourna vers son oncle pour une nouvelle accolade, plus franche et plus virile, mais plus courte également. Le sifflet du Poudlard Express hurla tout à coup le départ imminent, et il dût se dépêcher de monter à bord, lui, son sac, sa valise et sa chouette.
A peine eut-il tout déposé dans le couloir que la porte se referma derrière lui. Il soupira, et s’empressa ensuite de trouver le compartiment de ses amis.
Depuis la première année, il traînait avec les garçons de Gryffondor qui partageaient son dortoir. C’était une amitié franche, sans tabous, sans complications : une amitié qui n’allait sans doute pas s’étendre à toute la vie, sauf peut-être pour un ou deux… Mais Lupin n’était pas du genre à s’attacher énormément au gens. Il avait la bougeotte, souhaitait voyager, continuer ses études en botanique et en apprendre autant qu’il pouvait sur la faune et la flore magique de toute la planète. Ses amis rêvaient plus de Quidditch, de Ministère ou de Sainte Mangouste. C’était comme ça. Tout simplement.
Mais c’est vrai qu’ensemble, ils avaient fait les quatre cents coups à Poudlard. Rien de bien méchant, mais ils s’étaient tapé quelques heures de colle. Ca avait d’ailleurs surpris son oncle et sa tante, et il s’était pris un bon savon. Ca ne l’avait pas totalement arrêté, mais il n’y avait jamais eu mort d’homme ni une quelconque menace d’exclusion. « Conneries d’adolescent » comme avait fini par conclure son oncle, passant l’éponge.
Que voulez-vous ? Jason Lupin avait dû apprendre à se débrouiller seul à Poudlard, où la plupart des gens en connaissait presque autant que lui sur ses défunts parents. Certains l’avaient même pris pour un loup-garou, une année où il avait été une ou deux fois (par pur hasard) malade deux mois de suite au moment de la pleine lune. Ca l’avait fait rager. Il avait dû passer plusieurs semaines à massacrer un sac de sable pour évacuer la colère entraînée par ce jugement.
La rumeur avait fini par passer. Les gens avaient recommencé à le traiter normalement. Même les filles avaient commencé à s’intéresser à lui et il avait fini par connaître son lot de petites amies à son tour. Choses qu’il avait volontairement omises dans les longues lettres qu’il destinait à Aprilynne, préférant aborder d’autres sujets. La présente de Loki Greyback à Poudlard par exemple qui, malgré lui, ou pas, était devenu une épine dans le pied de Lupin, qui ne supportait tout simplement pas de voir sa tronche au détour d’un couloir. Mais de cinq ans son aîné, ce n’était pas comme si c’était seulement loyal de s’en prendre physiquement à lui. Ni honorable. Alors il l’ignorait, tant bien que mal.
Encore une année à devoir le supporter, et puis il pouvait le rayer de sa vie. Sa seule inquiétude était qu’il côtoirait Aprilynne, mais il avait suffisamment mis sa cousine en garde contre lui. Il ne pouvait faire plus pour le moment. Encore un an avant de pouvoir goûter à la liberté, au plein air et aux grands espaces. Sa grand-mère lui avait déjà dit l’avoir inscrit à l’université, et grâce à elle, et ses très bonnes notes en botanique et en soins aux créatures magiques, il allait pouvoir être pris dans un programme spécial d’enseignement sur le terrain. Avec d’autres étudiants sélectionnés, il allait pouvoir voyager et étudier les plantes et créatures magiques dans leur environnement naturel ! Ça allait être génial. Tout simplement génial. Et pour cela, il ne lui restait plus qu’à passer ses ASPICS avec panache. Il allait devoir bosser comme un dingue ! Mais il y arriverait.
« Hey, Lupin, tu viens ? »
Une jolie brune lui sourit depuis un compartiment et il sourit en retour avant de la suivre. Septième année de Gryffondor, il était sorti avec l’an dernier. Apparemment, elle souhaitait réitérer cette année.
« La colère, ça fait vivre. Quand t'es plus en colère, t'es foutu. »
Angle mort.
Le poing adverse s’abattit sur lui, sur son crâne, juste sous la tempe, à quelques centimètres de l’œil droit. Il put presque sentir, mais aisément imaginer, les vaisseaux sanguins qui explosent sous l’impact du choc, la peau qui se fend et se déchire finalement. Le sang commença à couler le long de sa mâchoire, quelques gouttes débordant vers son œil, lui rougissant la vue et lui arrachant un sourire.
Le combat était serré. Son adversaire était doué. Plus large et plus épais que Jason, mais moins mobile. Ce coup-ci pourtant, c’était le Lupin qui avait fait une erreur en regardant une seconde ailleurs. Il avait cru apercevoir une tignasse brune dans la foule en folie qui les entouraient. Mais ils étaient au beau milieu d’un ring illégal et improvisé au fond d’un entrepôt de Rio, alors l’idée qui lui avait traversé l’esprit était plus qu’insensée. Il fallait qu’il se reconcentre sur son combat, sinon il risquait de perdre.
Rassemblant ses poings, bridant les muscles de son dos et de ses épaules, il reporta toute son attention sur son adversaire et esquiva le coup suivant, en profitant pour porter une attaque puissante juste sous la troisième côte de l’armoire à glace. Il la sentit se fêler sous l’impact et entendit le grognement de douleur avec une satisfaction malsaine. A vouloir jouer sans gants, voilà ce qu’on gagnait : des arcades sourcilières explosées, des lèvres fendues, des côtes fêlées,… Mais ça, Jace le savait. Ce n’était pas son premier combat clandestin.
Le jeune et fougueux Lupin n’avait pas « eu le temps » de trouver un combat légal où s’inscrire pour se battre ce soir. Il fallait absolument que ce soit ce soir. Il en avait eu besoin, un peu comme les fumeurs ont besoin de leur cigarette quotidienne. Lui avait eu besoin de se battre avant d’avoir l’impression d’imploser. Ses poings l’avaient démangé pendant deux jours et il avait réussi à détruire tout un écosystème miniature à trop le serrer entre ses phalanges névrosées, sans même s’en rendre compte. Son prof n’avait pas été content. Lui non plus. L’idée de ne pas être totalement maître de son corps l’insupportait, alors dès que la nuit était tombée, il avait transplané dans la ville la plus proche – en l’occurrence, Rio – et avait cherché le premier ring de boxe qu’il avait trouvé.
Il porta un nouveau coup dans la mâchoire du brésilien et même les gens au premier rang purent entendre ses dents claquer. Quelques coups encore et ce gars était fini ! Il pouvait l’avoir. Mais qui disait combat illégal disait aussi « Tous les coups sont permis ». La douleur le prit dans les tripes, puis dans les dents et il se retrouva coincé dans un coin de la rambarde, désorienté et à la merci de son adversaire…
L’espèce de cloche siffla enfin et les coups arrêtèrent de pleuvoir. Jace ouvrit un œil pour vérifier que son adversaire s’écartait de lui avant d’être pris d’une quinte de toux et de recracher le sang qu’il avait dans la bouche. Il se releva ensuite tant bien que mal, s’aidant des planches de bois du bord du ring. C’était fini et il avait perdu. Ses côtes était en feu, sa lèvre était fendue, son arcade sourcilière explosée… Son prof allait le tuer. Et il fallait qu’il rentre à leur campement. Demain était leur dernier jour au Brésil et ils avaient pour destination le Pérou. Il n’allait pas pouvoir prendre sa revanche avant un bon moment. Même si, pour aujourd’hui, le fait qu’il ait gagné ou perdu ne changeait rien. Son corps avait fini de lui paraître au bord de l’explosion. Il était juste las et fatigué.
A demi plié en deux, il ramassa sa veste qui traînait dans un autre coin du ring, vérifia que sa baguette s’y trouvait toujours et intacte avant de sortir de l’entrepôt qui avait déjà été déserté par la majorité du public. Peu de monde avait parié sur lui, il aurait dû s’en douter, qu’une armoire à glace pareille avec un QI d’huître mais des poings comme des boulets de canons ne pouvait pas gagner à la loyale.
Bah, il s’en fichait. Il fallait qu’il plonge ses mains dans de l’eau froide, qu’il se gave d’antidouleur, demande un peu de fond de teint à Mercedes et tout irait bien. Il allait peut-être même en profiter pour écrire une lettre à Apri pour savoir comment ça allait Poudlard et les cours. Ouais, bonne idée. Il transplana à l’abris des regards et exécuta son super plan.
Ca n’empêcha pas son prof de lui servir un savon le lendemain matin en voyant son visage. Mercedes ne lui avait pas prêté son fond de teint, mais elle avait fait de son mieux pour réparer ses côtes, sa lèvre et son arcade. Mais les hématomes n’étaient pas son rayon, apparemment.
« Y'a qu'une fille que je l'ai vu regarder de la même façon qu'il te regarde : elle est beaucoup plus petite et a le même ADN que lui. »
« Faut que t’arrête tes conneries, Finley »
Il ouvrit un œil et soupira. Bouger lui demandait trop d’efforts et il se contenta de ça alors qu’un linge humide venait, avec douceur, nettoyer son visage.
« M’appelle pas comme ça »
Elle ne l’appelait comme ça que quand il l’énervait. Il n’aimait pas ça. Seule Aprilynne avait le droit de l’appeler Finley parce que c’était la seule pour qui ce nom était simplement affectif. Tous les autres ne l’utilisaient que pour le faire sortir de ses gonds ou le faire réagir. Comme Mercedes, aujourd’hui. Il comprenait ses raisons. Oh oui, il les comprenait. Mais elle ne comprenait pas les siennes.
Ils étaient en Thaïlande, toujours avec leur groupe d’étude, toujours avec leur prof trop strict. La semaine prochaine, ils rentraient au pays pour un semestre de cours théoriques. Et, comme à Rio l’année dernière, et toutes les autres fois depuis, il s’était battu. Et s’il avait gagné cette nuit, ça avait été vraiment juste. Son adversaire et lui tenaient à peine sur leur jambes en sortant, et il ne se souvenait que vaguement comment il avait réussi à atterrir dans la chambre d’hôtel de Mercedes. C’était devenu son refuge après ses matchs, à force. Et elle était devenue son infirmière particulière. Elle soignait beaucoup mieux les bleus aujourd’hui, d’ailleurs.
« Stanford va te renvoyer chez toi si t’arrête pas. Et j’en ai marre de te voir revenir en morceau tous les mois. Ca peut plus durer. Tu vas finir par perdre ton job, ton diplôme et tes amis. Tu risques même ta vie, Jace ! Tu te rends compte de ça au moins ? »
Elle était furieuse et il espérait vraiment qu’elle ait jeté un silencio parce que sinon, Stanford allait vraiment le renvoyer ce soir si elle continuait. Mais qu’elle était belle quand elle était furieuse. C’était une serdaigle, une miss je sais tout à la tignasse trop sauvage pour être domptée, qui aimait les plantes et les animaux plus que les sorciers.
« J’ai besoin d’ça, Mercedes. »
« Et de moi ? »
Il avait ouvert la bouche pour dire « Quoi ? » avant de remarquer qu’elle s’était mise à pleurer. Il resta perdu quelques instants, sans savoir quoi répondre, sans savoir ce que ça voulait dire. Il finit par lui faire une place dans le lit qu’il avait envahi et lui fit signe de s’approcher et de s’allonger à côté de lui.
« Bien sûr que j’ai besoin de toi. »
« Alors arrête. Trouve autre chose… Tu pourrais être le meilleur botaniste de nous quatre si tu passais pas ton temps à te battre… Tu pourrais… ON pourrait faire des choses extraordinaires plutôt que rester ici à soigner tes blessures.» Murmura-t-elle au creux de son oreille.
Depuis quand étaient-ils devenus si proches ? Son souffle le fit frémir, son odeur le mit en transe. Abruti par les médicaments qu’il venait de prendre, il ne pouvait qu’acquiescer et apprécier sa présence, mais c’était amplement suffisant. Depuis quand était-ce suffisant ? Ils s’endormirent dans le lit trop petit pour deux personnes, et ne purent s’empêcher de se dire qu’au prochain hôtel, il en faudrait un plus grand.
Mercedes n’était pas une poupée de porcelaine. C’était une femme forte et combative, qui savait ce qu’elle voulait dans la vie et qui était prête à l’obtenir malgré quelques sacrifices. Quand était-il tombé amoureux d’elle ? Au final, était-ce important ? Elle était là, et, pour elle, était-il capable d’arrêter les combats et ses conneries ? Oui. Peut-être. Sans doute. Il allait, au moins, essayer.
Mais le compliment n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Que la chouchoute de la bande lui avoue qu’il pourrait être le meilleur dans leur domaine s’il se concentrait un peu plus sur ses études l’aurait presque fait rougir s’il n’avait pas les joues bleues. Stanford disait de temps en temps pareil, mais Jace estimait en général que c’était une simple motivation pour le convaincre de se surpasser. Était-ce vrai, alors ? Pouvait-il réellement exceller dans autre chose que les combats ?
« And in the arms of endless anger Will end the story of a soldier in the dark. »
L’idée était partie d’une bonne intention. Et toute cette histoire avait commencé très simplement. En troisième année, les étudiants étaient censés remettre une étude complète pour valider leur année et leur diplôme intermédiaire. Etant donné qu’ils avaient toujours travaillé ensemble, la petite équipe de quatre personnes, dont faisaient partie Jason et Mercedes, avec deux autres mecs complètement déjantés dont les prénoms étaient Dylan et Virgil, avait reçu l’autorisation de remettre un travail groupé, à condition que ce travail porte sur quatre sujets bien distincts. Chacun avait donc dû choisir une idée, et tout le monde avait contribué à étoffer le sujet.
Jason était particulièrement fier de « sa » partie, qui concernait majoritairement la plante tropicale qu’ils avaient pu étudier en Thaïlande : une plante carnivore très subtile qui avait des propriétés euphorisantes et calmantes. Elle attire ses proies avec un gaz qui n’est produit que lorsque la fleur est vivante, d’où l’utilité de réussir à reproduire son état naturel pour la conserver dans un habitat inadapté afin d’utiliser ce gaz dans des potions. Bien entendu, la plante en elle-même gardait ces vertus, mais le gaz était bien plus puissant que les feuilles ou la fleur, pour une bien plus maigre quantité.
Dylan avait choisi les Kelpies comme sujet. Un animal fascinant ! Comme il dirait. Ils n’avaient abordé le sujet que théoriquement dans leurs cours mais Mercedes avait été d’accord avec lui : ils faisaient bien d’étoffer leur exposé aux créatures dangereuses et pas seulement aux plantes, étant donné qu’ils étaient en filière « Flore et Zoologie ». Pas seulement « Flore ». Virgil avait donc suivi le mouvement et choisi l’Occamy, créature qu’ils avaient pu approcher lors d’un voyage en Inde particulièrement palpitant.
Ce qui avait laissé à Mercedes le dernier choix, forcément floral. Et Mercedes était une femme difficile à contenter. Elle voulait un sujet audacieux et intrépide. Jace avait tendance à dire « quitte ou double », d’ailleurs. Car un tel sujet pouvait souvent se révéler à double tranchant… S’il avait cru avoir raison, ce jour-là…
Ce jour-là, le jour où, presque hystérique, à trois semaines de la remise de leur travail et de leur exposé, elle était arrivée dans leur salle d’études où ils peaufinaient les trois premiers sujets avec son idée, et le bouquin dans lequel elle l’avait trouvée. « L’aconit blanche !!! » Qu’elle s’était exclamée, toute guillerette. Ça avait jeté un certain froid sur l’équipe, sidérée.
L’aconit blanche, au contraire de sa petite sœur, l’aconit (aussi appelée « Tue-loup »), n’était pas un poison et troquait sa couleur violette contre le blanc neige. C’était une plante qu’ils n’avaient jamais étudiée, pour la simple et bonne raison qu’elle n’éclusait qu’à la pleine lune, et ne poussait que dans les plus hauts monts de l’Albanie du Nord. Un lieu donc difficile à atteindre pour une étude très limitée vu que le laps dedans était d’une nuit ou deux, maximum. Par contre, c’était vraiment une plante intéressante : ses feuilles avaient des propriétés curatives étonnantes et sa fleur était un rehausseur de potion. Elle pouvait multiplier jusqu’à dix la puissance de l’effet d’une potion.
Mais les garçons n’étaient pas convaincus. Pourtant, ils eurent beau argumenter, elle n’avait cessé de répéter que leur dernier sujet pouvait très bien porter sur le compte rendu d’une expédition « en solo », sans professeurs, dans un endroit plutôt hostile, pour étudier une plante rare. C’était même parfait ! Ca complétait le tableau !... Jace n’avait pas su quoi répondre contre ça, et ils avaient fait leurs bagages le soir même, car la pleine lune en Albanie se levait trois jours plus tard.
Ils avaient donc passé les deux jours suivants à parcourir le mont Korab en cherchant un lieu de pousse propice à l’aconit blanche et à attendre la pleine lune.
Leur campement était très haut, par-dessus une falaise très abrupte, et la montagne semblait plutôt déserte. Les nuits étaient noires et silencieuses si on excluait leur campement : une sortie sans prof’ était forcément plus animée, même s’ils prenaient l’expédition très au sérieux. Ils y jouaient leur diplôme, quand même ! Pourtant, alors que la lune était pleine pour la deuxième nuit consécutive (le zénith, la véritable pleine lune) et qu’ils revenaient à leur campement après avoir étudié un plan d’aconit blanche pendant près de trois heures entières, Dylan s’arrêta et tourna sa baguette vers un coin particulièrement sombre de la forêt.
« Qu’est-ce qui se passe ? » Demanda Virgil, en queue de peloton.
« J’ai entendu quelque ch-… »
Mais Dylan n’eut pas le temps de finir sa phrase : une énorme forme surgit des arbres et lui sauta dessus avant qu’aucun d’entre eux n’ait eu le temps de jeter de sorts. Dylan hurla puis Jace entendit un bruit de chair arrachée et Dylan arrêta de hurler… Les yeux de la créature se relevèrent et tombèrent sur lui. Pendant un instant, le monde sembla s’arrêter, et il resta figé.
Loup-garou.
Il entendit Mercedes lancer un sortilège et vit le trait rouge frapper le monstre à l’épaule mais il sourcilla à peine. Il détourna tout de même le regard de Jace, qui pourtant était la proie la plus à portée, pour se tourner vers Mercedes. Il se prépara à bondir vers elle, crocs sanguinolents à découverts. Mais Jace, toujours dans son impression de monde à deux à l’heure, bondit avant lui.
Il se retrouva allongé de tout son long par-dessus sa petite amie. Il put voir ses yeux écarquillés, hystérique et effrayée, alors qu’il sentait les griffes du loup dans son dos et ses crocs autour de son épaule. Au bout de quelques secondes, alors que le loup commençait à comprendre qu’il n’avait pas saisi la bonne proie, il eut l’impression de voler et retomba dans les buissons et feuillages, alors que Virgil hurlait sortilèges sur sortilèges.
Au bout d’une ou deux minutes qui lui parurent une éternité, les bras puissants de Virgil le retournèrent, lui arrachant un cri d’agonie. Son épaule était en charpie et il baignait dans son sang.
« Mercedes est partie chercher l’aconit. Tiens le coup, vieux. »
Mercedes était partie toute seule, alors qu’un loup-garou rôdait ?
« Le… Loup… ? »
« Tombé en bas de la falaise. Il reviendra pas de sitôt, t’inquiète pas. »
Oh si… Il allait revenir. Si Jace survivait, il allait revenir… Non, il ne voulait pas de l’aconit blanche. Pourquoi pas de l’aconit violette ? Poison mortel, appelée Tue-loup… c’était parfait pour lui, maintenant.
« Hey, Jace. Crève pas tu m’entends ?! Reste avec nous. Elle arrive. On va te soigner. »
Soigner son épaule ou soigner la maladie qui allait prendre possession de lui ensuite ? Soigner une plaie ou une âme sauvage qui allait s’installer en lui et essayer de prendre possession de son corps ? On ne soignait pas la lycanthropie. C’était impossible.
Alors, quand Mercedes arriva avec ses feuilles et tenta de badigeonner sa plaie béante avec, il eut un mouvement de recul.
« Fait pas l’con, Finley. »
« Laissez-moi crever là. J’veux pas. Foutez le camp. »
« Je ne serais pas responsable de la mort de deux personnes aujourd’hui ! Laisse-moi te soigner, tu feras ta crise existentielle plus tard. »
Egoïste. Ils l’étaient tous les deux, mais c’est la première pensée qui lui vint à l’esprit. Mercedes n’invoquait pas l’amour, elle invoquait juste sa responsabilité dans la mort de Dylan. Parce que c’était de sa faute… Il fit un nouveau mouvement de recul. Parce que, tout à coup, jaillit de la haine pour Mercedes, et qu’elle méritait bien d’avoir sa mort sur la conscience, juste pour ça.
« Empêche-le de bouger, Virgil. »
Toute haine et toute envie de mourir qu’il ait pu avoir, il n’avait, malheureusement pas la force de se débattre…
« Sometimes you have to bleed … to know you’re still alive. »
Il avait enfin réussi à s’en procurer un…
Finley Jason Lupin avait beaucoup de choses : un appartement à Edimbourgh, qui était en phase d’être revendu et où il n’avait pratiquement jamais mis les pieds en dehors de quelques semestres où il passait le plus clair de son temps à la bibliothèque de l’université ; une famille aimante et soudée, à qui il ne donnait plus de nouvelles depuis plus d’un mois déjà ; une Licence en Flore et Zoologie de l’université Magique d’Edimbourgh, qu’il avait eu malgré son absence à l’exposé final, grâce à son ex-petite amie qui a su jouer de son tact et de ses beaux discours envers leurs professeurs, … Mais au final, la seule chose qu’il voulait depuis plus d’un mois maintenant, se tenait désormais dans le creux de sa main, prête à être utilisée.
Il avait aussi un testament, dans son coffre à Gringots, qui léguait toutes ses possessions et l’argent de la future vente de son appartement, à Aprilynne Lupin. Il avait tout prévu. Il avait passé le mois à tout prévoir : à prévoir sa mort et ce qui se passerait ensuite.
C’était surtout la question du comment qui l’avait préoccupé. Il doutait que le coup de l’Avada Kedavra puisse fonctionner sur lui-même. Pourtant c’était la méthode la plus efficace… Les médicaments moldus avaient la fâcheuse tendance à dérailler, tout comme… Enfin, bref. Il avait fini par porter son choix sur l’arme à feu moldue et le moment était enfin venu. Juste à temps avant la pleine lune suivante.
Par précaution, il s’était réfugié dans une vieille cave, en pleine cambrousse, dans une maison délaissée par ses propriétaires pour les vacances. Le soleil de Juillet ne battait pas son plein en Angleterre… Ils retrouveraient son corps et sa lettre quand ils rentreraient. Jace était un peu désolé d’infliger ça à de parfaits inconnus mais compte tenu de sa situation, il ne voyait pas d’autres moyens.
Il n’avait plus beaucoup de temps. Tic tac. La pleine lune allait se lever. Il pouvait presque le sentir. Il saisit l’arme, et la leva vers sa tempe. Il l’avait souvent vu faire dans les films. C’était facile, il fallait juste appuyer sur la détente. Et pouf. Il ne serait plus là. Sa monstruosité ne serait plus là. Il ne mettrait plus personne en danger.
Il ne protégerait plus Aprilynne, mais … elle était assez grande pour se débrouiller toute seule, non ?
Sa petite poupée de porcelaine, se débrouiller toute seule ? Aprilynne était forte et si fragile en même temps… Comment pouvait-il penser la laisser seule en ce monde ? Pourtant, il ne pouvait plus rester auprès d’elle. Il était un danger, une menace pour sa sécurité, un monstre qui ne méritait pas de vivre…
Comment pouvait-il dire ça ? Son père s’était battu et avait tant enduré… Comment Jace pouvait-il insinuer que Remus Lupin n’avait pas mérité de vivre parce qu’il était loup-garou ? Non, Remus s’était battu pour la vie. Et lui, que faisait-il ? Il se suicidait…
De rage et de désespoir, il reposa violemment l’arme sur la table face à lui. Le bois craqua mais ne céda pas. Ses raisons s’effondraient. Il se leva de sa chaise et donna un tel coup de pied dans le meuble qu’elle vola et valsa en éclat contre le mur.
Devait-il se battre ? Devait-il vivre et continuer à veiller sur sa famille, dans l’ombre, cette fois ? Ne pouvait-il pas abandonner ? C’était si facile, il s’était laissé si aisément tenté … Mais ce n’était peut-être pas la solution. C’était la solution d’un lâche. Pas d’un gryffondor. Pas du fils de Remus Lupin et de Nymphadora Tonks, désormais devenu ce qu’il haïssait le plus dans ce monde… Et qu’il hait toujours.
Il sentit soudainement un de ses os se fendre en deux et tomba à genou, hurlant dans la douleur. La lune se levait, et son loup se réveillait. Il le sentit gronder au fond de lui, de contentement. Que Lupin décide de vivre, c’était laisser la bête en lui vivre également, et laisser libre court à sa faim et à sa rage trois nuits par mois.
Un pari risqué… Mais il aurait toujours l’arme, s’il venait à regretter sa décision de ne pas l’utiliser ce soir.
« Stop running, boy, and come back home. »
Le vieil appartement à Edimbourgh avait finalement été vendu… pour une bouchée de pain. Personne n’avait voulu le lui racheter pour son prix d’origine. L’argent qu’il avait voulu laissé à sa cousine n’avait finalement été qu’une illusion et lui avait à peine permis de vivre tranquillement jusqu’à présent. Dans un miteux studio londonien, Finley Lupin se contentait désormais de survivre, sans savoir que faire de sa vie, noyant sa solitude dans l’alcool et surveillant sa famille de loin sans plus oser leur écrire une simple lettre.
Mercedes n’était plus qu’un souvenir très peu agréable. Elle n’avait même pas tenté de le joindre à nouveau après leur douloureuse rupture… Il n’avait pas digéré son attitude de cette nuit-là. Elle n’avait pas supporté le dégoût qui était né au fond de lui pour lui-même. Puis, l’idée de vivre avec un loup-garou… il n’avait pas été le seul à faire sa crise existentielle. Mercedes n’avait pas peur des sacrifices. Leur amour n’était plus, il n’avait donc pas été difficile à sacrifier.
Au final, c’était mieux comme ça.
Mais au final, il regrettait parfois. Il regrettait parfois d’avoir rejeté sa lâcheté. Etait-ce mieux aujourd’hui ? Quand il n’était pas assommé par les coups de ses adversaires, il l’était par l’alcool. Quand il ne s’inquiétait pas pour sa cousine qu’il ne pouvait pas voir, il redoutait la prochaine pleine lune. La peur, la rage et le désespoir, c’était sa vie aujourd’hui.
L’arme était toujours en sa possession, pourtant… Il ne l’utilisait pas. Non, il ne pouvait pas.
La nuit était tombée sur Londres. Septembre n’allait pas tarder, et avec lui des vents un peu plus frais car l’été battait son plein. La fenêtre de son appart était ouverte, et, une bouteille de vodka à la main, il traînassait sur son divan, devant une télé allumée en espérant qu’un peu d’air frais. Il crut tout d’abord que le hululement venait du poste de télévision mais aucun hibou ne faisait le fier à l’écran. Ce n’est que lorsque le bec vint lui mordiller les doigts qui tenaient la bouteille qui grogna de douleur et lâcha l’alcool en se redressant dans une insulte destinée au volatile.
Le hibou, qui ne sembla pas s’offusquer des doux mots que lui réservaient Jace, apportait une lettre. Une longue lettre au vu de l’épaisseur de l’enveloppe. Dans un soupir, Lupin s’en saisit, reconnaissant l’oiseau et se doutant bien de qui provenait la missive. Son oncle n’avait pas dû apprécier son silence des derniers mois. Il n’était pas certain d’être prêt à lire ce qu’il avait à lui dire… Mais il ouvrit tout de même l’enveloppe, alors que l’oiseau retournait chez lui.
Aprilynne. Bien sûr. Son oncle commençait par le point sensible. Aprilynne avait besoin de protection, de quelqu’un qui pouvait veiller sur elle. Sur elle et ce qu’elle devenait. Les mots étaient sombres, secs, tranchants. Ils révélaient des choses que même Jason, alors, ignorait. Tumeur, double personnalité, danger, relation étrange avec Greyback… Lorsqu’il eut fini de lire, la bouteille de vodka explosa.
Son oncle lui demandait, simplement, de prendre la place de professeur de botanique qui venait de se libérer à Poudlard. Sa grand-mère, Andromeda, avait réussi à lui obtenir un entretien, et comme il venait de recevoir sa Licence, il avait toutes les qualifications requises pour enseigner cette matière à de jeunes étudiants. Bien sûr, ils ignoraient son état. Allait-il pouvoir le leur cacher ? Sans doute pas bien longtemps… Mais pour Aprilynne, il allait bien falloir. Il allait devoir revenir dans sa vie, et l’approcher, tout en la protégeant de lui-même, et de cet enfoiré de Greyback.
I'm ready to start the conquest of spaces Expanding between you and me Come with the night the science of fighting The forces of gravity
Il finit par obtenir le poste. Et en Septembre, intégra le corps professoral de Poudlard. Surprise, surprise, pour Aprilynne et Loki. Surprise, surprise, pour pas mal de monde.
Mais alors qu’il croyait que ça allait être simple de séparer sa cousine de ce fils de meurtrier, sans le déchiqueter, il reçut un jour une lettre, d’un vieil hibou sans propriétaire, avec un simple mot, anonyme, qui lui révélait, sans détour, que le loup-garou qui l’avait mordu était toujours en vie, connaissait son secret et faisait partie de la meute de son plus vieil ennemi, n’attendant que le bon moment de révéler à sa famille et ses nouveaux collègues, ce qu’il était réellement…
Dernière édition par F. Jason Lupin le Mer 25 Déc - 22:44, édité 22 fois
Charles A. Archer
HRIen depuis le : 10/11/2012 Parchemins écrits : 1449 Statut : Heart under arrest
Sujet: Re: F. J. Lupin ► Torn, Wild and Bereft Sam 7 Déc - 11:56
Bienvenue officiellement sexy Lupin
Bon courage pour ta fichette
Invité
Sujet: Re: F. J. Lupin ► Torn, Wild and Bereft Sam 7 Déc - 12:22
Salut, bienvenue, t'as un hibou ? call me maybe ? *zbaff* Si tu as la moindre question, tu sais où nous trouver
Invité
Sujet: Re: F. J. Lupin ► Torn, Wild and Bereft Sam 7 Déc - 12:25
oh. oh. ooooooooooooooooh
bienvenue, tu es carrément sexy toi
Invité
Sujet: Re: F. J. Lupin ► Torn, Wild and Bereft Sam 7 Déc - 12:59
Bienvenue à toi, bonne fiche mister Lupin !
Invité
Sujet: Re: F. J. Lupin ► Torn, Wild and Bereft Sam 7 Déc - 13:33
oh bienvenue ici mister! bon courage pour ta fiche
Invité
Sujet: Re: F. J. Lupin ► Torn, Wild and Bereft Sam 7 Déc - 13:53
LUPIN. Bienvenue ici et bonne chance pour ta fiche !
Invité
Sujet: Re: F. J. Lupin ► Torn, Wild and Bereft Sam 7 Déc - 13:54
OMG! Ce scénario et cet avatar Que de bons gouts
BIENVENUE PARMI NOUS et bonne chance pour ta fiche
Invité
Sujet: Re: F. J. Lupin ► Torn, Wild and Bereft Sam 7 Déc - 17:08
Merci à tous pour l'accueil, vous êtes trop mignons (sauf Loki, il est pas mignon )
J'ai corrigé le code en passant. Et je m'en vais continuer la fichette en attendant.
Invité
Sujet: Re: F. J. Lupin ► Torn, Wild and Bereft Sam 7 Déc - 18:19
Bienvenue et bon courage pour ta fiche
Invité
Sujet: Re: F. J. Lupin ► Torn, Wild and Bereft Dim 8 Déc - 13:16
gniiii, mon cousin. merci encore d'avoir pris le scénario, je suis trop contente. et j'ai hâte de voir ton histoire, le début est déjà farpait.
si tu as des questions ou quoi que ce soit, comme je t'ai dis... n'hésite pas à venir me mpotter.
Etna E. Maugrey
HRIen depuis le : 07/04/2013 Parchemins écrits : 520 Statut : C'est compliqué
Sujet: Re: F. J. Lupin ► Torn, Wild and Bereft Dim 8 Déc - 19:18
Oh mon Dieu, un Lupin Epouse moi
Invité
Sujet: Re: F. J. Lupin ► Torn, Wild and Bereft Lun 9 Déc - 20:23
Bienvenue parmi nous, courage pour ta fiche !
Invité
Sujet: Re: F. J. Lupin ► Torn, Wild and Bereft Lun 9 Déc - 23:39
Cam Gigandet, ça faisait longtemps que je l'avais pas vu que un forum celui ci ! Bienvenue parmi nous ! Je te souhaite bon courage pour ta fiche !
Invité
Sujet: Re: F. J. Lupin ► Torn, Wild and Bereft Mar 10 Déc - 10:45
Bienvenue :) bon courage pour ta fiche et cam est un super choix de vava *-*
K. Lucifer B.-Lestrange
HRIen depuis le : 06/02/2013 Parchemins écrits : 1066 Statut : » The City looks so pretty, do you wanna burn it with me ? (Lilith Ogden)
“ LUMOS & NOX „ ϟ PLAYLIST: They Are Coming To Take Me Away ; Neuroticfish - Burn ; Hollywood Undead - I'm Not Jesus ; Apocalyptica ft. Corey Taylor - I'm A Fake ; The Used - River Below ; Billy Talent - Reincarnate ; Motionless in white - Lucifer Rising ; Rob Zombie - Rock'n'roll Nigger ; Marilyn Manson
Sujet: Re: F. J. Lupin ► Torn, Wild and Bereft Mar 10 Déc - 11:25
Bienvenue ici m'sieur :D
Invité
Sujet: Re: F. J. Lupin ► Torn, Wild and Bereft Ven 13 Déc - 16:31
Apri > Merci pour ton accueil officiel, p'tite citrouille !
Etna > Héhé. Quand tu veux
Kaëna, Klay, Sacha, Milo, Lucifer > Merci à vous !!
Admins > Hm, demain ça fera une semaine que j'ai posté ma fiche, malheureusement je ne crois pas que l'histoire soit fin prête d'ici là ! Au plus tôt dimanche, au plus tard samedi prochain, promis ! J'peux avoir un petit délai, hein ? Siouplaiiiiit
Invité
Sujet: Re: F. J. Lupin ► Torn, Wild and Bereft Sam 21 Déc - 19:17
Lupin powa * la joueuse derrière Alex fangirl, mais pas le personnage d'Alex justement *
Hello, welcome here, good luck
Invité
Sujet: Re: F. J. Lupin ► Torn, Wild and Bereft Sam 21 Déc - 19:45
Je sens que l'ambiance entre collègues va être... super sympa, pas vrai, Mister Lord Carrow ?
Merci pour l'accueil en tout cas ^^
(Well, ma fiche avance, mais c'est bientôt noël alors j'suis un peu prise ces jours-ci, I'm sorry.)
Invité
Sujet: Re: F. J. Lupin ► Torn, Wild and Bereft Jeu 26 Déc - 19:47
Tout est ok pour nous Et mille excuses pour le 'retard' mais nous voulions contacter Aprilynne avant ta validation. Néanmoins comme on ne sait pas quand on pourra attraper la Apri sauvage, nous préférons ne pas te faire attendre Tout est ok donc, bon jeu !
Félicitation & bienvenue
“ Ils avaient un espoir, un souhait et un rêve Le projet audacieux d'éduquer des élèves. „
Ton travail et ta détermination ont porté leurs fruits et te voilà désormais pleinement membre de HRI ; pour cela, nous te remercions et te félicitons, bienvenue dans la famille ! Tu peux dès à présent poster dans l'intégralité du forum, y compris le flood et les jeux.
TOUTEFOIS
Pour bien continuer ton aventure parmi nous, il te faudra créer un carnet de relation ( ICI ) et pourquoi pas un répertoire de RP ( ICI ) .Surtout n'oublie pas d'aller réserver ton avatar ( ICI ). Si ton personnage a des parents tirés de la saga, il te faudra aussi remplir un formulaire ( ICI ). Si tu as la moindre question, n'hésite pas à contacter un membre du staff, ils sont là pour ça ! & Histoire de t'en sortir dans les bruits de couloir, n'hésite pas à consulter régulièrement la gazette qui se trouve ici ICI. Enfin, lorsque tu seras assez actif tu pourras si tu le souhaites faire une demande de logement ICI.
Bon jeu parmi nous
Bienvenue, nouveau membre du
Hogwart's Staff
Invité
Sujet: Re: F. J. Lupin ► Torn, Wild and Bereft Jeu 26 Déc - 20:19
Merci ! :) J'ai moi-même tenté de contacter Apri, sans réponse jusqu'à présent.
Mais si elle se manifeste à propos de ma validation, soyez sûrs que je ferais tout mon possible pour accéder à ses requêtes.