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| somewhere with you ϟ lupin | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: somewhere with you ϟ lupin Ven 17 Aoû - 12:29 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Eliot & Aprilynne ❧ « I hate my life, hold on to me and if you ever decide to leave, then I’ll go. I can go out every night of the week, can go home with anybody I meet, but it’s just a temporary high ’cause when I close my eyes I’m somewhere with you, somewhere with you. If you see me out on the town and it looks like I’m burning it down you won’t ask and I won’t say, but in my heart I’m always somewhere with you. » « Monsieur Yaxley, si vous faisiez ne serait-ce que semblant d’écouter ce que je suis entrain de raconter, je n’aurais pas à vous mettre à la porte, encore une fois. » Le jeune homme jeta un regard d’acier au professeur. Il pouvait restituer tout ce que ce dernier avait raconté au cours de l’heure écoulée, il n’avait pas besoin de le regarder pour écouter. Il s’apprêtait à répondre de manière assez fougueuse et peu respectueuse au professeur en question quand l’horloge sonna la fin du cours. Un dernier échange de regard et le vert et argent était sorti avant les autres, ses quelques livres de cours sous le bras, sa plume dans la poche arrière de son pantalon. Il fut très vite rejoint par ses ‘amis’, ou en tous cas ceux qui pensaient avoir gagné le droit de le considérer comme tel, car dans le fond Eliot n’avait que de très rares amis, le reste n’étant à ses yeux que des sous-fifres dont il tolérait la présence, une sorte de coure parmi laquelle il se pavanait et qu’il amusait de temps à autre grâce à une frasque ou l’autre. Seulement, aujourd’hui, il aurait préféré rester seul. S’éloigner de tous et aller lire sous un arbre ou autre. Ce n’était pas un grand sociable, il aimait sortir, faire la fête, mais il avait ses moments, des moments où la moindre présence humaine l’agaçait, le faisait sortir de ses gonds. La seule qui arrivait alors à trouver grâce à ses yeux dans ces moments était, comme toujours, sa petite sœur. Il pensa à Luce, se demanda ce qu’elle avait comme cours après le repas, si elle n’aurait pas envie de sécher ce cours et aller se promener avec lui dans le parc. Cette pensée le fit sourire, sourire fugace qui eut bientôt disparu, ne laissant derrière lui qu’un visage de marbre. Le Serpentard jeta un regard à ceux qui le suivaient, non décidemment la solitude ne serait pas au programme. Il aurait pourtant suffi qu’il élève la voix, qu’il leur dise d’aller voir ailleurs si il y était pour faire le vide autour de lui. A ça, Eliot était doué pour faire le vide autour de lui, pour rester seul, se fermer au monde. C’était la seule chose qu’il avait trouvé à faire pour survivre avec son père et sa mère. Le jeune homme décida pourtant à évacuer les autres serpentards, sa langue claqua, sa voix s’éleva dans les couloirs. « Vous avez pas un devoir à rendre ? » leur dit-il. Tous comprirent qu’il valait mieux déguerpir, Yaxley n’était pas d’humeur et qui sait ce qui pouvait se passer quand il décidait de s’énerver. Eliot était imprévisible dans ces cas-là, il n’avait pourtant pas de raison d’être en colère, mais la remarque quelques minutes tôt de la part du professeur l’avait énerver, mis sur les nerfs. Pour qui se prenait-il ? Eliot était bien plus intelligent que lui, un simple enseignant à deux balles dans une école de magie. Le jeune Yaxley se prédestinait à une carrière de ministre, à se faire un nom, il valait tellement mieux que ce moins que rien. Il rageait encore quand il entendit des rires familiers. Il pensa instinctivement à des élèves de sa maison entrain de s’amuser à ennuyer un quelconque élève d’une quelconque maison juste pour le plaisir de le voir se tortiller devant eux. Le jeune homme eut un sourire mauvais et il accéléra le pas afin d’assister à la scène. Seulement, une fois arrivé sur les lieux, son sang se glaça et une colère sourde s’empara de lui. Il sortit sa baguette de sa poche et envoya un premier assaillant sur les roses. « Cassez-vous, avant que je ne m’énerve vraiment. » Ils le regardaient tous, intrigués. « Mais Eliot, on ne faisait que s’amuser. » Le vert et argent glissa un regard de serpent sur celui qui venait de parler. « J’ai dit, bougez-vous. » Ils ne se firent pas prier et passèrent leur chemin, surpris du comportement du jeune homme qui était pourtant l’instigateur de ce genre de blague. Il ne ratait jamais une occasion pour faire comprendre à un élève qu’il le considérait comme son inférieur, comme quelqu’un qui ne méritait même pas son attention. Enfin, le jeune homme se retourna vers la victime. La ressemblance était troublante. « Ça va ? » Il avait changé du tout au tout, passant du loup enragé au grand frère protecteur. Ce n’était pourtant pas sa sœur qui se trouvait face à lui, mais bien une Poufsouffle qu’il aurait sûrement pris plaisir à importuner si elle ne ressemblait pas tant à Luce. « Je suis désolé pour les autres, ils peuvent être franchement lourd parfois. » Elle ne lui avait jamais adressé la parole, avait toujours pris grand soin de l’éviter même, mais cette fois elle devrait bien lui adresser la parole, non ? |
| | | | Sujet: Re: somewhere with you ϟ lupin Lun 20 Aoû - 0:07 | |
| Prenant des notes avec sérieux du cours d'histoire de la magie, Aprilynne était la seule à gratter son parchemin à l'aide de sa plume, tandis que les autres dormaient ou somnolaient les yeux mi-clos. Avant cette année, elle ne s'était jamais donnée autant de mal pour suivre un cours qu'elle n'avait jamais aimée. Mais, depuis quelques temps, elle ne pouvait supporter de dormir, étant en proie à des cauchemars sanglants et glauques. Et, bien que de plus en plus fatiguée, elle faisait absolument tout pour éviter de fermer les yeux avant de n'être que réellement épuisée - juste histoire d'essayer de s'endormir dans les bras de Morphée sans rêver. Concentrée sur les mots du professeur, elle n'entendit même pas la cloche sonner et écrivit rapidement les dernières dates qu'elle avait entendu sur la révolution des gobelins. Elle sursauta en sentant la main de Satheen, sa meilleure amie, se poser sur son épaule. Visiblement, elle venait de se réveiller, elle avait la trace de sa robe de sorcière sur la joue. La blondinette esquissa un faible sourire et rangea ses affaires tout en indiquant à la brunette de continuer sans elle, puisqu'elle n'avait pas le même cours par la suite. Ce fut en toute dernière qu'elle quitta la salle de classe, ses livres serrés contre sa poitrine et son sac à dos couleur crème en tissu posé sur une de ses épaules. Il n'y avait pas foule dans les couloirs du premiers étages, quelques élèves plus jeunes qu'elle arborait les dédales de l'école avec inquiétude et elle eut un sourire nostalgique en se rappelant qu'elle était comme eux, quelques années auparavant. Tout en remettant une de ses longues mèches dorées derrière son oreille, la demoiselle entendit brusquement des rires gras et bruyants derrière elle. Curieuse malgré sa crainte, elle se retourna doucement et remarqua qu'il s'agissait d'un groupe de Serpentard, tous des garçons et pire que tout, tous des amis à Démoclès. Elle sentit son cœur se serrer quand elle remarqua qu'ils la dévisageaient en avançant rapidement vers elle. Il n'en fallut pas plus pour qu'Aprilynne accélère la cadence et descende avec vivacité les marches du château, arrivant alors au rez-de-chaussée, essoufflée.
C'était probablement ce fichu Carrow qui les envoyait. Depuis l'année dernière, il prenait un malin plaisir à la tourmenter pour qu'elle cède à ses avances. En vain. Elle n'était pas intéressée et ne le serait jamais. C'était un goujat de la pire espèce qui ne pensait qu'à lui voler sa virginité par pur orgueil. Alors qu'elle arrivait dans le Grand Hall, un de ses agresseurs la rattrapa et lui tira les cheveux pour la faire trébucher. Elle fit tomber tous ses bouquins par terre et tomba sur les genoux quand il la relâcha. Les rires amusés des porcs lui parvint aux tympans et elle serra les poings en sentant sa colère prendre le dessus. Non. Elle ne devait pas la laisser parler pour elle. La dernière fois que ça c'était produit, elle avait failli tuer Loki Greyback dans la réserve et, jamais plus elle ne subirait une pareille peur. Elle dû donc prendre sur elle quand elle reçut un vilain coup de pied dans le dos, la faisant tomber à la renverse et rencontrer les dalles froides et sales de l'école. Quand, enfin, elle allait prendre la parole tout en glissant discrètement sa main dans la poche de sa robe de sorcière pour prendre sa baguette, elle entendit une voix claquer alors que le blond qui l'avait fait tomber volait dans les airs pour atterrir en roulade quelques mètres plus loin ; « Cassez-vous, avant que je ne m’énerve vraiment. » Ce fut avec une certaine surprise qu'elle se retourna vers Eliot Yaxley, un Serpentard de septième année. Mais surtout, le frère de son amie de toujours ; Luce. Elle ne l'avait jamais réellement apprécié, non pas parce qu'il faisait parti de la maison des Serpents, mais parce qu'il venait toujours lui adresser la parole quand elle était à la bibliothèque ou dans un couloir. Méfiante comme jamais, elle avait toujours prit grand soin de l'éviter au mieux et de ne jamais lui répondre. Elle n'avait pas confiance, Yaxley ou non. « Mais Eliot, on ne faisait que s’amuser. » précisa l'un d'entre eux en regardant de façon angoissée le concerné. Visiblement, il inspirait la crainte et le respect dans sa maison. « J’ai dit, bougez-vous. » siffla-t-il en lançant un regard meurtrier. Il n'en fallut pas plus pour qu'ils déguerpissent tous, presque en courant, comme s'ils avaient le feu aux fesses. Il était toujours étonnant de voir à quel point cette maison était dirigée par un leader. Ils avaient toujours besoin d'un chef pour obéir comme des toutous à ses moindres désirs. Jamais elle n'aurait pensé que ce fameux capitaine aurait pu être Eliot. Elle l'avait toujours considérée comme un garçon très discret qui ne recherchait pas les ennuis, du moins, quand il était seul. Plusieurs fois, elle l'avait croisé dans les couloirs en train de martyriser un pauvre élève à l'aide de ses amis. Il se retourna vers elle et fronça les sourcils, comme s'il était inquiet. Menteur. « Ça va ? » Ce fut à son tour de barrer son front à l'aide d'un trait méfiant qui voulait tout dire et qui répondait entièrement à sa question. Non, ça n'allait pas. Elle venait de s'être fait agresser et était fatiguée de cette situation, qui se répétait inlassablement. Les Serpentards qui se prenaient pour les rois du monde et se donnaient des droits qu'ils n'avaient pas et n'auraient jamais. « Je suis désolé pour les autres, ils peuvent être franchement lourd parfois. » rajouta-t-il en voyant qu'elle ne réagissait probablement pas à sa première interrogation. Enfin, elle bougea, esquissa un geste vers ses livres qui étaient éparpillés autour d'elle. Elle les ramassa sans lui accorder un regard, les dépoussiérera légèrement et se redressa en faisant de même avec sa robe de sorcière. Face à son soit disant sauveur, elle fuyait son regard et prit soin de lui répondre, avec difficulté ;« Je... Merci mais... Je sais me défendre. » lança-t-elle tout en passant une main dans ses cheveux décoiffés.
Partagée entre deux sentiments, elle ne cessait de s'interroger sur les intentions du jeune homme. Au final, pour qui se prenait-il ? Certes, elle s'était mise dans une situation périlleuse et était paralysée par la peur avant son arrivée, mais, en faisant cela, il n'avait fait que montrer aux autres qu'elle n'était qu'une simple victime qui ne savait pas se défendre et qui était facile à torturer quand il aurait le dos tourné. Elle lâcha un soupir et s'apprêta à faire demi-tour, ne voulant pas plus lui accorder de l'attention par peur qu'il se sente obligé de continuer la conversation. Merlin qu'elle détestait les garçons. Puis, elle s'arrêta en cours de route et repensa à sa façon de faire avec elle. Il n'était pas si différent de Démoclès au final puisqu'il ne cessait de la suivre dans le château et de venir l'importuner pour un rien. Perplexe, elle se retourna et serra ses livres contre sa poitrine ; « Est-ce que... est-ce que c'est toi qui les a envoyés pour... pour me faire du mal ? » Dans sa voix, on pouvait sentir de l'hésitation. Peut-être allait-elle trop loin en demandant ça mais il fallait qu'elle sache pourquoi ces garçons s'en étaient prit à elle et surtout, s'il était responsable de ce stratagème pour qu'elle finisse par lui adresser la parole, voire lui sauter au cou parce qu'il l'avait sauvé d'une situation délicate. Certes, elle était plus que paranoïaque, mais avec tous ces jeunes hommes pleins de téstotérones qui lui tournaient autour, elle ne savait jamais à qui elle pouvait faire confiance ou non. Aprilynne avait donc décidé de ne jamais adresser la parole aux garçons pour éviter ainsi tous problèmes.
Pour Eliot, elle ne savait si c'était parce qu'elle était amie avec Luce ou parce qu'il se passait quelque chose de tordu derrière, mais elle n'aimait pas qu'on la défende dans le simple intérêt de passer pour un prince charmant - qu'il n'était absolument pas. Elle espérait donc qu'il réponde à sa question malgré le fait qu'elle ne le regardait pas dans les yeux.
Dernière édition par N. Aprilynne Lupin le Mar 1 Jan - 14:06, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Jeu 30 Aoû - 20:39 | |
| Son cœur manqua un battement alors qu’il plongeait son regard sombre dans le regard inquiet et intrigué de la jolie blonde. Il ne comprenait pas ce qu’il ressentait en sa présence, ce qu’elle lui faisait pour qu’il agisse de la sorte avec elle alors qu’il aurait dû être de ceux qui la malmenait, elle n’était qu’une Pooufsouffle, une Lupin de surcroît ! Et pourtant, il ne parvenait pas être lui-même quand il se trouvait en sa présence, comme si elle avait un quelconque effet bénéfique sur lui, comme si en sa présence il s’obligeait à être le meilleur possible, ce que sa personnalité pouvait offrir de mieux. Il aurait aimé la protéger contre vents et marées, empêcher quiconque de l’approcher et de lui faire du mal, mais tout comme Luce, Aprilynn lui échappait et cela le frustrait au plus haut point. Peut-être était-ce là que résidait la raison de sa faiblesse quand il se trouvait près d’elle, cette ressemblance frappante qu’il y avait entre la jolie jaune et noir et sa petite sœur qu’il avait aussi tendance à surprotéger. Ce regard un peu embué, ces sourires qu’elle avait parfois, sans oublier la longue chevelure blonde que les deux jeunes femmes possédaient. Et ce regard d’une douceur incroyable. Bien sûr, elle ne l’avait jamais posé sur lui, toujours méfiante quand il se trouvait dans les parages, comme maintenant d’ailleurs alors que son joli visage se barra d’une ligne d’inquiétude, se demandant surement pour il cherchait à l’aider, lui qui était souvent l’instigateur de ce genre de mauvais traitements. Très vite, elle détourna le regard et plongea pour ramasser ses livres. Eliot fit de même, se penchant pour ramasser celui qui était à ses côtés. « Je … Merci mais … Je sais me défendre. » Un sourire cynique apparut sur le visage du jeune homme, chassez le naturel, il revient au galop « Oui, j’ai cru remarquer. » Il se maudit d’avoir parlé sans réfléchir, mais ce qui était dit était dit et il était loin d’être parfait, même si April avait tendance à faire ressortir le meilleur de lui-même.
Elle fit quelques pas en s’éloignant de lui, lui tournant le dos pour prouver qu’elle n’avait pas besoin de son aide, qu’elle ne tenait pas à lui faire la conversation. La mâchoire du jeune homme se serra, son orgueil en prit un coup. Elles étaient un nombre incalculable de filles à réclamer son attention, à chercher à tout prix un regard, un mot, un indice sur un quelconque intérêt de sa part, et elle qui le recevait semblait lui jeter le tout à la figure, se moquant bien de savoir qui il était et pourquoi il agissait de la sorte en sa compagnie. Son regard devint plus sombre, peut-être aurait-il dû la laisser aux griffes des autres Serpentards, qu’elle comprenne qu’elle n’avait pas affaire à n’importe qui et que si il était gentil avec elle, cela pouvait changer du tout au tout. Son regard s’adoucit quelque peu quand elle s’arrêta et se retourna vers lui avec une pointe d’hésitation dans son regard. « Est-ce que... est-ce que c'est toi qui les a envoyés pour... pour me faire du mal ? » Il en serait tombé. Il cherchait à l’aider, lui éviter ce genre de traitement, et elle le pensait à l’origine de ces sévices ? Eliot était froid, fier, il pouvait être manipulateur et aimait parfois s’amuser, mais jamais il n’aurait agi de la sorte envers elle, jamais il n’aurait essayé de s’attirer une quelconque reconnaissance factice car reposant sur un mensonge, on pouvait lui accorder ça : son honnêteté. « Je te demande pardon ? » Son regard témoignait du sentiment d’incompréhension qui l’habitait en cet instant. « Je fais dégager ces pauvres types et toi tu me demandes si je leur ai demandé de venir t’emmerder ? Pour qui me prends-tu ? » Il ne l’aurait pas dit, mais Eliot n’avait pas besoin de ces larbins pour faire le travail à sa place, si il voulait quelque chose, il lui suffisait en général de tendre la main et de le prendre. Seul Aprilynn semblait faire exception à la règle, mais cela n’en rendait le jeu que plus intéressant. « Non, je ne les ai pas envoyés pour te faire du mal Aprilynn, je ne ferai jamais une chose pareille. » C’était la vérité, dans son cas à elle du moins. Il aurait bien été incapable de la blesser ou de faire quoique ce soit dans ce but, bien que ce sentiment l’agaçait au plus haut point. - Spoiler:
c'est nul & court et je suis vraiment désolée, je me rattraperai
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| | | | Sujet: Re: somewhere with you ϟ lupin Lun 3 Sep - 12:38 | |
| Depuis qu'elle était petite, on lui avait toujours dit de se méfier des garçons. Particulièrement quand elle serait un peu plus grande et que leurs intentions ne seraient pas toujours aussi délicates qu'elle le souhaitait. Ainsi, elle s'était recroquevillée dans une bulle emplie de livres et d'écritures. Lire, c'était son activité favorite et, depuis qu'elle avait apprit à assembler les mots entre eux, Aprilynne ne dévorait que des romans à l'eau de rose, frissonnant à chaque étreintes, chaque baisers, chaque fin heureuse. Ainsi, peut-être qu'il lui fallait éviter les jeunes hommes de l'école, mais au moins, dans ses bouquins, elle pouvait au contraire tomber sous leurs charmes, quitte à mélanger réalité et imaginaire. Ceci étant, en parcourant ces ouvrages, elle avait comprit quelque chose de fondamental ; l'amour existait. Invisible, indomptable et proche de la haine, il vous tombait dessus avant même que vous n'ayez pu comprendre ce qui vous arriviez. Comme foudroyé par la foudre. Elle n'avait jamais ressenti ça et n'aurait pu vérifier ainsi la véracité de ces rumeurs. Malgré tout, elle y croyait. Dur comme fer. Elle y croyait tellement qu'elle se gardait entièrement pour son unique amour, celui qui serait son âme-sœur. Eliot, en jouant ainsi les preux chevalier se donnait le rôle du prince qu'elle souhaitait avoir et dont elle avait toujours rêvé et cela l'agaçait. Eliot Yaxley était un Serpentard, vil, perfide et incapable d'éprouver de l'affection pour une autre personne que sa sœur. Tout le monde le savait. Il avait, d'ailleurs, brisé bien des cœurs chez les diverses filles des quatre maisons de Poudlard. Au final, il était donc plus que normal qu'elle se méfie de lui comme la peste. Il avait beau être présent dans les cas critiques, il restait le fils d'un mangemort, une ombre de plus parmi les ténèbres. Voyant qu'elle n'eut pas de réaction, la blondinette osa un regard vers lui et remarqua qu'il semblait profondément choqué. Ce fut probablement pour ça que, qu'il murmura, estomaqué ; « Je te demande pardon ? » La demoiselle fronça ses sourcils dorés en remarquant que ses traits ne trahissaient pas sa pensée. Il semblait sérieux et vraisemblablement choqué par une telle demande.
Pourtant, il n'aurait pas dû en être ainsi. En plus de le connaître pour sa réputation de Casanova et de briseur de cœurs, Eliot était aussi célèbre pour ses crises de violence envers les plus faibles. C'était normalement lui qui s'amusait à tyranniser les premières ou deuxièmes années avec sa bande de copains. Aprilynne n'avait jamais réellement comprit l'intérêt de faire pareils brutalités à des plus jeunes, sans défense. Peut-être cela flattait-il leurs égos de voir une innocente personne se tordre de peur sous leurs menaces et coups ? Ou peut-être était-ce simplement parce qu'il manquait de cœur et n'avait pas l'intelligence nécessaire pour se rendre compte de leurs gestes. Ou pas, d'ailleurs. Après tout, ces bandes de vert et argent ne s'amusaient jamais à aller embêter les plus vieux, craignant probablement leurs foudres et représailles. « Je fais dégager ces pauvres types et toi tu me demandes si je leur ai demandé de venir t’emmerder ? Pour qui me prends-tu ? » Pour l'un d'entre eux, souffla une voix dans son esprit. Cependant, peu courageuse, elle se contenta de se mordre la lèvre pour éviter de dire tout haut ce qu'elle pensait tout bas. En jetant un bref coup d’œil autour d'eux, la blairelle remarqua d'ailleurs qu'ils étaient seuls, dans les couloirs. Merlin que cette situation l’incommodait. Elle aurait voulu lui tourner le dos et en finir au plus vite afin de rejoindre son cours et de prétendre que tout ceci n'avait jamais existé. Comme toujours lorsqu'un garçon venait l'aborder. Mais pour l'instant, elle devait clore la conversation de manière subtile alors qu'il tentait de lui faire comprendre qu'il n'était pas responsable de ses méfaits. Elle avait des doutes quant à son honnêteté, il n'était pas un modèle de vertu et elle ne le connaissait pas assez pour savoir s'il mentait ou non. Peut-être avait-il les mêmes tics que Luce lorsqu'il commençait à raconter des bobards ? Aprilynne connaissait par cœur la petite sœur de son interlocuteur et, en le voyant face à elle, la demoiselle ne cessait de remarquer les ressemblances qu'il y avait entre eux ; Le nez, les pommettes, le sourire en coin, cette manière de rester impénétrable et cette petite ride entre les sourcils qui se montrait quand ils étaient inquiets. Absolument tout en lui rappelait sa petite sœur. « Non, je ne les ai pas envoyés pour te faire du mal Aprilynne, je ne ferai jamais une chose pareille. » Elle acquiesça d'un signe de tête, le visage perplexe. Elle mordillait nerveusement le bout de sa lèvres et gigotait ses pieds. Incapable de rester en place, comme toujours. A travers ses iris chocolats, la Poufsouffle pouvait voir qu'il ne mentait pas ou, que s'il le faisait, c'était un excellent comédien. Elle serra davantage ses livres contre sa poitrine et se rendit compte qu'il avait son bouquin de métamorphose dans les mains. Il lui fallait le récupérer si elle voulait couper court à la discussion. Elle lui offrit alors un léger sourire, non pas faux mais quelque peu forcé, craignant les réactions qu'il pouvait avoir alors qu'ils étaient complètement abandonnés dans l'école. Elle ne voulait pas le braquer, pourtant, elle ne put s'empêcher de repenser à la façon dont elle l'avait vu embêter les plus jeunes. Il s'était permit de faire la morale à des camarades alors qu'il était celui qui provoquait ce genre d'incidents entre les cours. L’hôpital qui se fout de la charité, comme aurait dit sa mère. A la fois curieuse et prise de passion pour toutes ses anciennes victimes, elle ne sut ce qu'il lui prit quand elle souffla, à demi-mots ; « Pourtant, tu ne te gênes pas pour en faire aux autres... » Elle regretta aussitôt ses paroles, se traitant mentalement d'idiote. S'il y avait bien une chose qu'elle avait apprit à Poudlard, c'était bien de toujours tenir sa langue. Particulièrement devant un jeune homme appartenant à la maison de Salazar Serpentard et qui avait un orgueil démesuré.
Tout en le fuyant du regard, elle s'approcha d'un pas vers lui et tendit la main vers son livre de cours. Il le lui tendit et, au moment où elle s'y agrippa, leurs doigts se frôlèrent et elle ne put réprimer un frisson. Toucher un garçon, même si peu, lui semblait à chaque fois étrange. Elle plaça son grimoire sur le dessus de ses livres et remit une de ses mèches derrière son oreille en toussotant légèrement. Alors, qu'elle s'apprêtait encore à lui tourner le dos, elle eut envie de lui poser une question qui lui brûlait les lèvres. « Et, pourquoi ne me ferais-tu jamais de mal, à moi ? » Elle ne savait pas si elle avait envie de connaître la réponse mais au moins, sa curiosité serait rassasiée et elle éviterait de se torturer avec ça. C'est vrai, depuis quand quelqu'un ne voulait pas qu'elle souffre ? Elle n'était qu'une simple sorcière, maligne et maladroite qui était trop timide pour avoir une vie sociale palpitante. « Après tout, je ne suis personne... » souffla-t-elle dans un chuchotement brisé et amer. On le lui avait souvent rappelé, pourquoi s'efforcerait-il donc à lui donner une quelconque importance ?
Dernière édition par N. Aprilynne Lupin le Mar 1 Jan - 14:07, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: somewhere with you ϟ lupin Sam 15 Sep - 21:49 | |
| « Pourtant tu ne te gênes pas pour en faire aux autres … » Un sourire amusé se dessina sur les lèvres du jeune homme. Il était vrai que sa réputation le précédait et qu’elle ne le présentait pas sous son meilleur jour. Il était ainsi, toujours à devoir prouver qu’il valait plus que les autres, qu’il était meilleur qu’eux, cela semblait être écrit dans ses gênes de devoir ainsi prouver une valeur qui n’était pas du meilleur goût aux yeux de tous. Il comprenait sa remarque, elle ne l’étonnait même pas. Elle avait tout à fait raison, il ne se gênait pas pour en faire aux autres, et il ne s’en excusait pas. C’était sa nature, d’être ainsi, il ne comprenait d’ailleurs pas pourquoi la Poufsouffle trouvait grâce à ses yeux. « Tu ne pourrais pas comprendre. » Son regard fut plus perçant, il semblait la défier de chercher à assimiler sa personnalité, ce qui l’avait rendu ainsi. Elle n’avait probablement pas grandi avec un père colérique qui en demandait toujours plus à son fils, n’avait sûrement jamais côtoyait des gens qui attendaient de vous que vous soyez le meilleur, que vous repreniez le flambeau après vos parents, de réussir là où ces derniers avaient échoué. Elle ne semblait pas porter sur ces frêles épaules ce poids constant qu’était celui que portait Eliot, lui qui cherchait toujours à savoir si ses actions rendraient son père fier, si un jour ce dernier lui prouverait un jour une quelconque affection, une quelconque pointe d’honneur d’avoir le vert et argent pour fils. Depuis tout petit, le jeune homme se pliait à toutes les volontés de son géniteur, même les plus absurdes, il n’avait jamais rechigné quand celui levait la main sur lui, ne s’était jamais plaint d’une punition, même si celles-ci étaient souvent disproportionnées. Eliot avait toujours tout fait pour être parfait aux yeux de son paternel, mais ce dernier ne l’avait jamais regardé qu’avec mépris et dégoût, comme si il ne pouvait pas croire qu’il avait engendré un pareil raté. Le raté en question figurait parmi les meilleurs de son année et allait bientôt entrer dans l’Ombre, marcher sur les traces de celui qui avait échoué là où il comptait bien réussir. Non, jamais Aprilynn n’aurait pu comprendre tout cela, il n’aurait même jamais envisagé de lui confier cette partie de son histoire, le pourquoi du comment, ce qui l’avait poussé à agir de la sorte et à s’amuser devant les visages tordus de douleur de ceux et celles qui avaient le malheur de croiser son chemin lors de ses mauvais jours. « Ne prétends pas me connaître Lupin, tu n’entends que les rumeurs et je vois que tu les écoutes attentivement. » Sa voix était froide, dure comme la pierre. Il l’avait appelée par son nom de famille, chose qu’il faisait souvent quand son le rythme de son cœur se mettait à battre une pulse plus rapide alors qu’il s’énervait. Le comportement de la jeune femme l’exaspérait, et ce qui l’exaspérait plus encore était qu’il n’arrivait pas à être fâché contre elle, il ne parvenait pas à vouloir lui faire payer ses remarques insolentes. Pour qui se prenait-elle, cette femme enfant qui semblait penser qu’elle connaissait tout sur lui alors qu’elle n’avait jamais pris la peine de lui adresser la parole. Pourtant il ne parvenait pas à être aussi indigné qu’il aurait dû l’être, aussi indigné qu’il ne l’aurait été avec quelqu’un d’autre. Son regard se radoucit dès lors, elle ne pouvait pas savoir, dans le fond, personne ne le pouvait, les gens préféraient souvent se borner à écouter ce que les rumeurs et ragots disaient et à ne pas chercher plus loin que le bout de leur nez, rares étaient ceux qui s’intéressaient à quelqu’un pour voir au-delà des apparences et se rendre compte qu’il y avait plus à dire sur son compte, il ne s’en formalisait pas, dans le fond cette image de garçon pourri lui collait à la peau et lui convenait parfaitement, il aurait juste aimé qu’Aprilynn soit différente, qu’elle cherche à voir au delà de l’apparence, de l’image qu’il donnait, mais dans le fond cela ne le surprenait pas, elle n’était qu’une femme, pourquoi penser qu’elle serait différente des autres ?
Il se rendit compte qu’il avait en sa possession son livre de métamorphose, il aurait pu lui rendre, tourner les talons, mais il se rendait compte qu’il tenait là une raison pour prolonger cet échange, lui qui rêvait depuis longtemps de contempler les profondeurs de ses iris, chercher à comprendre pourquoi elle l’intriguait tant et pourquoi il se sentait si protecteur à son contact. Elle faisait ressortir le meilleur de lui-même et cela le perturbait au plus haut point, il n’avait pas l’habitude de s’intéresser au sort des autres, le sien et celui de sa sœur lui prenait déjà presque tout son temps. Il hésita, regarda le livre, et le lui tendit. Si il pouvait se comporter en véritable connard, Eliot était avant tout un gentleman, il ne forcerait jamais April ou une autre à avoir un quelconque échange avec lui, si elle voulait en rester là et partir, il ne la retiendrait pas, elle ne lui devait rien après tout, ne lui avait jamais demandé à ce qu’il veille du coin de l’œil sur elle. Car c’était ce qu’il faisait, souvent, trop souvent à son goût même. Il se surprenait souvent à la contempler discrètement, à l’observer, à s’assurer que la jeune femme allait bien. Il sentit une sorte de décharge électrique lui traverser le bras alors que leurs doigts s’effloraient, il lui fit un sourire franc, une pointe de malice se dessina dans son regard. Il voyait qu’elle mourrait d’envie de lui poser une question, et il se demandait bien ce que pouvait avoir la jeune femme derrière la tête. Il ne l’interrompit pas dans ses tergiversations intérieures, lui laissant le choix de partir si elle le désirait ou d’enfin poser cette question qui lui brûlait les lèvres. « Et, pourquoi ne me ferais-tu jamais de mal, à moi ? » Il ne comprit pas tout de suite, ses sourcils se froncèrent alors qu’il réfléchissait au sens de cette interrogation. Qu’entendait-elle par là ? à dire vrai, il ne savait pas vraiment que répondre, car lui-même ne savait pas pourquoi il se sentait incapable de lui faire le moindre mal. Bien sûr, il y avait la ressemblance avec Luce, mais il avait le sentiment que ce n’était qu’un prétexte, que la véritable raison était autre, mais qu’il n’était pas encore prêt à la connaître. « Après tout, je ne suis personne... » Son regard s’assombrit, ses sourcils se froncèrent un peu plus. Il glissa une main sous le menton de la jeune femme afin de l’obliger à le regarder dans les yeux afin qu’elle comprenne bien qu’il ne lui mentirait pas en disant ce qui allait suivre. « Qui a pu te faire croire cela ? Je ne te considère pas comme personne, moi. Je te trouve intrigante, intéressante, et non pas insignifiante comme tu sembles le penser. Ce sont ceux et celles qui t’ont un jour fait sentir ainsi qui doivent l’être. » Il était on ne peut plus sérieux, les deux aspects de sa personnalité semblait se battre en son fort intérieur, l’obscurité qui le poussait à la colère contre ceux et celles qui avaient pu faire croire pareilles sottises à la Poufsouffle et son côté de grand frère protecteur qui lui donnait envie de serrer la jeune femme dans l’étau de ses bras, mais il n’en fit rien, refoulant ce sentiment protecteur au plus profond de lui-même.
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| | | | Sujet: Re: somewhere with you ϟ lupin Dim 14 Oct - 14:01 | |
| Elle le contemplait, scrutant avec fascination les traits anguleux de son visage d'ange, tout en attendant la fameuse réponse à sa question si maladroite. Elle n'aurait jamais dû poser cette question, Aprilynne le savait, au fond, que ce n'était pas une bonne idée. Les garçons étaient souvent joueurs et cherchaient toujours un bon moyen pour attirer les filles entre leurs ficelles de marionnettistes. En lui accordant autant d'importance, la petite Poufsouffle eut peur de s'être laissée tomber dans un badinage bien trop malsain. Pourtant, elle restait là, face à ce Serpentard qu'elle ne connaissait que de vue grâce à Luce, la petite sœur de ce dernier qui était aussi une de ses amies les plus proches. Bien qu'il était beau garçon, ce n'était pas ça qui attirait le regard de la demoiselle. C'était cette petite étincelle qui allumait ses iris quand il s'enflammait ou ses pommettes qui se formaient délicatement lorsqu'il esquissait un frêle sourire, ou encore ce petit froncement de sourcils qu'il faisait quand il semblait soucieux. Des manies, des tics de visage qu'elle trouvait intéressant à observer sur son visage en particulier. Peut-être parce qu'au final, tout ceci lui rappelait Luce et que le lien fusionnel qu'ils partageaient en plus d'un physique ressemblant ne lui était en rien familier. Elle qui, avait toujours été fille unique. Elle avait bien sûr grandit avec son cousin mais n'était pas sûre que leur relation soit si similaire à un lien fraternel aussi puissant. Les iris de la blondinette, d'une profondeur azur, s'attardèrent sur ses lèvres, charnues, pleines et rosées. Lui revint alors les paroles qui lui avaient presque craché au visage quand elle l'avait quelque peu défié sans réellement le vouloir. « Ne prétends pas me connaître Lupin, tu n’entends que les rumeurs et je vois que tu les écoutes attentivement. » Était-ce vrai ? Écoutait-elle avec autant d'attention qu'il le pensait, les rumeurs qu'on pouvait vociférer sur un tel ou une telle ? Elle, qui, normalement avait toujours eu horreur des ragots. Elle en avait, d'ailleurs, fait les frais dernièrement sans réellement comprendre pourquoi. Malgré tout, ce n'était pas parce qu'elle avait écoutait les bruits de couloirs sur Eliot qu'elle l'avait aussi facilement accusé. Elle l'avait déjà vu maltraiter des élèves de sa propre maison au détour d'un couloir. Elle s'était permise de le juger en pensant que c'était à juste titre, mais maintenant, elle se demandait ce qu'il y avait à voir derrière sa carapace en fer. La curiosité la piquait. Et peut-être au mauvais moment. Elle était partagée entre s'excuser en vitesse et partir sans un mot de plus ou rester pour savoir ce qu'il s'apprêtait à dire, voulant absolument fissurer cette barrière qu'il tentait de mettre entre lui et le reste du monde.
Il existait peut-être un garçon plus sentimental au travers de ces pupilles d'un gris d'acier. C'est alors, sans qu'elle ne s'y attende, le brun lui attrapa le menton à l'aide de ses doigts pour la forcer à le regarder dans les yeux. Le rouge lui monta bien vite aux joues. Si elle lui avait parut un minimum à l'aise lors de leur échange, il s'était grandement trompé et ce simple contact n'arrangeait en rien les choses. Un profond malaise posséda la demoiselle alors qu'il la scrutait sans gêne - comme elle l'avait fait auparavant, remarque. Un instant, elle se demanda si lui aussi tentait de voir quelque chose de différent en elle, quelque chose auquel il pourrait se raccrocher pour lui faire confiance. Cessant de respirer, elle se figea en attendant la suite. Elle semblait si frêle à côté de lui qu'il ne lui aurait pas été difficile de la briser. Une simple étreinte un peu trop collée, un simple geste trop attardé sur son cou. Comme une fleur de verre, il était presque trop simple d'arriver à la casser par mégarde. « Qui a pu te faire croire cela ? Je ne te considère pas comme personne, moi. Je te trouve intrigante, intéressante, et non pas insignifiante comme tu sembles le penser. Ce sont ceux et celles qui t’ont un jour fait sentir ainsi qui doivent l’être. » Son cœur se serra et se mordit la lèvre, perplexe. Elle n'était pas friande de compliments, ne sachant jamais comment réagir face à des paroles aussi touchantes. Aprilynne baissa alors les yeux, fuyant comme jamais le regard brûlant d'Eliot. Elle savait d'ores et déjà que ses sentiments l'avaient trahis et qu'elle était probablement aussi rouge qu'une pivoine. Mais qu'importe, elle ne pouvait s'empêcher de le fuir, juste pour tenter vainement d'être pour une fois, maitresse de ses émotions. La petite blondinette ne bougea pourtant pas alors que le souffle du Serpent lui caressait ses joues écarlates. Il ne la connaissait pas, et pourtant, il s'était directement empressé de contredire ses propos. Il ne la connaissait pas, et pourtant, il prenait toujours sa défense avec véhémence. Elle comprit alors et le déclic se fit instantanément dans son esprit. Elle savait pourquoi il était aussi gentil voire doux avec elle. Et la raison ne la concernait pas du tout, au final, tout revenait à Luce. Elle aurait dû comprendre plus tôt, s'en apercevoir au lieu de s'interroger bêtement. Après tout, elle était blonde, avait les yeux bleus et ressemblait quelque peu à sa petite sœur - malgré la beauté plus que rayonnante de Luce. Alors, la demoiselle soupira longuement et rouvrit les yeux tout en s'éloignant d'un pas, serrant à nouveau les reliures rassurantes de ses bouquins contre sa poitrine. « Je sais pourquoi tu es toujours parfait avec moi, Eliot. Pourquoi tu es toujours aussi... Gentil et attentionné. » Elle s'arrêta et repensa à ces innombrables fois où elle l'avait aperçut dans les couloirs de l'école, en train de la regarder avec attention. A toutes ces fois où elle pensait qu'il lui préparait un mauvais coup et qu'il finirait par lui faire du mal sans qu'elle ne comprenne pourquoi. Mais, au final, elle s'était trompée. Comme bien souvent. « Tu me prends pour Luce. » Affirmation résolue, pas même rancunière. La vérité était simplement là. Il s'était trahit en se montrant aussi protecteur avec elle qu'avec Luce tout en la décrivant comme ce qu'elle n'était pas. La petite Yaxley était la perfection absolue, petit rayon de soleil parmi les ténèbres alors qu'Aprilynne ne cessait d'être attirer par elles, se découvrant alors un côté bien moins pur et ancrée dans l'obscurité la plus totale. Elle se perdait au fils des jours.
En voyant la mine réfléchit d'Eliot, elle secoua la tête et lui accorda un petit sourire contraint. Elle ne lui en voulait pas mais n'aimait pas l'idée qu'il la couve sans la connaître réellement. Elle n'était qu'une étrangère à ses yeux et mis-à-part son physique, il ne la voyait pas réellement. Aveugle, comme tous les autres. « Je ne suis pas ta sœur, je ne suis pas parfaite comme elle. Et... A bien des égards, je suis son opposé. Tu n'es pas obligé de te forcer à être gentil avec moi, du coup. » Elle fit une pause tout en se mordant la lèvre et continua en murmurant presque. « Parce qu'au final, toi non plus tu ne me connais pas. » Petite référence à ses dernières paroles sur le fait qu'elle ne faisait qu'écouter les autres au lieu de l'écouter, lui. Ils étaient quittes.
Dernière édition par N. Aprilynne Lupin le Mar 1 Jan - 14:09, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: somewhere with you ϟ lupin Sam 17 Nov - 16:36 | |
| Il savait qu’il n’était pas un agneau innocent, loin même d’être tout blanc, mais il n’était pas ce qu’il semblait être, et Eliot avait bien conscience que l’image que les autres avaient de lui était peu reluisante, noire même, sombre. Il ne cherchait pas à s’en défendre avec les autres, il était même heureux qu’on le craint de la sorte, qu’on pense de lui qu’il put être capable de tout pour arriver à ses fins, mais le fait qu’Aprilynne le pense ainsi elle aussi le dérangeait. Pourquoi ? Il n’en savait rien. Il ne savait pas pourquoi il se sentait obligé de se défendre, de s’expliquer quant à son comportement, chercher à faire comprendre à la jaune et noire qu’elle avait faux sur toute la ligne. Au contraire, il aurait dû se réjouir que cette Poufsouffle qui n’aurait rien du représenter à ses yeux pense elle aussi qu’il n’était rien d’autre qu’une raclure, le digne fils de son père et qu’il finirait par lui aussi tomber complètement dans les bras de la magie noire et de l’Ombre. Car dans le fond, n’était-ce pas ce qu’il espérait le plus ? Être cette personne que tout le monde voyait en lui ? Se débarrasser de cette part de lumière qui subsistait en lui malgré tout ce qu’il avait vu durant son enfance, malgré les remontrances douloureuses de son père, le suicide de sa mère, la découverte du corps ? Il se demandait parfois comment il faisait pour ne pas avoir déjà basculé, pour parvenir encore maintenant à se soucier du sort d’autrui, comme il le faisait avec sa sœur, Aprilynne et Dylüviàh par exemple. Ces quelques personnes qui parvenaient à trouver grâce à ses yeux, sa sœur qu’il aurait pu renier pour s’être retrouvée dans la maison des jaunes et noirs, Aprilynne qui était la nièce d’un ancien ennemi de son père, Dylüviàh qui aurait pu ne jamais attirer son regard. Et pourtant, il faisait attention à ces jeunes filles, à elles et au reste de ses rares amis. Il ne pouvait agir autrement, prétendre que leur sort ne lui importait pas. Il aurait aimé que les choses soient différentes, mais il ne parvenait pas à se résoudre à les oublier, à les abandonner, à agir comme il devrait le faire. Il y avait bel et bien un part cachée chez Eliot et il aurait voulu qu’April la voie, qu’elle fasse partie de ces rares personnes qui pouvaient se vanter de connaître le jeune homme, de le connaître réellement. Il ne savait pas pourquoi il le voulait, il savait juste qu’il désirait cela du plus profond de son cœur.
Il remarqua le rouge qui s’épanouissait sur ses joues et cela le fit sourire, un sourire quelques peux arrogants, pas peu fier d’avoir réussi à tirer cette couleur de la jeune femme, même si elle rougissait pour ainsi dire tout le temps. Il avait bien vite compris que la demoiselle n’aimait pas les compliments, les belles paroles, sans avoir jamais su si c’était parce qu’elle n’y était pas habituée ou tout simplement car celles-ci la gênaient. Cela ne le fit que sourire de plus belle alors qu’il libérait son délicat visage de l’emprise de ses doigts. Il scruta à nouveau son visage, elle qui fuyait son regard perçant. Elle était exquise, mais jamais il ne se serait laissé aller à lui avouer cela, à lui dire tout haut tout ce qu’il pensait tout bas. Il ne comprenait pas qu’April ne puisse pas avoir un tant soit peu plus confiance en elle, il ne comprenait pas qu’elle puisse rougir de la sorte alors qu’il ne faisait qu’exposer des faits, il ne lui faisait pas une déclaration non plus, loin de là. Il la vit s’éloigner, cherchant à remettre une certaine distance entre eux, ce qui le fit froncer les sourcils. Il chercha à capturer son regard à nouveau, mais elle gardait les yeux baissés, comme si le simple fait de plonger ses yeux dans ceux du jeune homme la secoueraient, comme si elle n’était plus capable de le regarder en face. « Je sais pourquoi tu es toujours parfait avec moi, Eliot. Pourquoi tu es toujours aussi... Gentil et attentionné. » Il leva un sourcil, intrigué par ce que la jeune femme avait à lui dire. Il n’aimait pas trop qu’on cherche à analyser la moindre de ses actions, et il n’était pas certain d’aimer l’explication que la Poufsouffle allait lui donner. « Tu me prends pour Luce. » Ses yeux prirent une teinte plus sombre qu’à l’habitude. Il sentit les battements de son cœur s’accélérer, mais chercha à maîtriser sa colère grandissante. Certes il avait remarqué que la jeune femme ressemblait à sa sœur, certes il avait remarqué qu’il lui arrivait de confondre les deux Poufsouffles dans les couloirs, mais son attitude à l’égard d’Aprylinne ne se justifiait sûrement pas que par ce fait. « Il faudrait être aveugle pour ne pas voir une certaine ressemblance entre vous, je te l’accorde, mais tout de même, tu vas un peu loin là. » On sentait dans le ton de sa voix qu’il se contenait, qu’il cherchait à ne pas exploser comme il aurait pu le faire si un autre c’était adressé à lui de la sorte. « Je ne suis pas ta sœur, je ne suis pas parfaite comme elle. Et... A bien des égards, je suis son opposé. Tu n'es pas obligé de te forcer à être gentil avec moi, du coup. » Le jeune homme aurait pu rire de la situation, mais cela ne lui ressemblait pas, loin de là même. Il plongea son regard dans celui de la demoiselle qui avait enfin osé lever les yeux vers lui. « Ma sœur est loin d’être parfaite et si je suis ‘gentil’ avec toi comme tu le dis si bien, c’est parce que ce serait trop facile de te faire du mal Lupin. Mais soit, si tu veux je pourrais m’amuser à faire ce que je fais aux autres, mais je n’en ai tout simplement pas envie. Pourquoi ne peux-tu pas l’accepter et ne pas chercher à comprendre ? » Son ton était plus calme, mais la lueur de son regard n’avait pas changé. Il aurait voulu lui briser le cou, détestant qu’elle implique ainsi Luce alors que cette dernière n’avait rien à voir avec toute cette histoire. « Parce qu'au final, toi non plus tu ne me connais pas. » Il détourna le regard, penseur. « C’est vrai. Je ne te connais pas. Peu du moins. Je sais juste que si tu parais frêle, tu es beaucoup plus forte que tu ne le dis, je sais que tu cherches toujours à te rabaisser, à ne pas voir ta vraie valeur, c’est d’ailleurs ce que tu es entrain de faire en ce moment. Et tu n’es pas parfaite, mais personne ne l’es, crois-moi, je suis bien placé pour le savoir. » Combien de fois n’avait-il pas entendu son père lui dire qu’il aurait désiré un autre fils, quelqu’un de parfait, un fils capable de supporter la pression qu’engendrait le nom Yaxley ? « Je sais parfaitement que tu n’es pas Luce, mais je sais que tu es une de ses amies et je ne voudrais pas qu’elle soit triste car quelque chose t’es arrivé. » Il y avait là dedans une part de vérité, il voyait bien le regard attristé qu’avait sa sœur quand elle lui parlait de ce qui arrivait à ses amies, alors qu’elle semblait toujours épargnée par les blagues et autres mesquineries. Quiconque s’en serait pris à sa sœur aurait payé le prix fort et tout le monde savait qu’Eliot ne rigolait pas quant à la sécurité de sa sœur. « Mais si c’est ce que tu veux, la prochaine fois je ne te viendrai pas en aide et je passerai mon chemin. Je participerai même, tu comprendras alors que tu as perdu un allié qui aurait pu t’être utile. » Son ton était à nouveau dur, froid. Il mettait de son propre chef une distance entre la jeune femme et lui, cherchant à éloigner son cœur indécis de la demoiselle, ne sachant pas lui-même pourquoi il cherchait tant à la garder saine et sauve, réalisant qu’elle avait peut-être raison et que la ressemblance avec sa sœur l’avait plus troublé qu’il n’avait bien voulu l’admettre.
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| | | | Sujet: Re: somewhere with you ϟ lupin Mar 1 Jan - 15:08 | |
| On avait toujours considéré qu'Eliot Yaxley était un des garçons les plus beaux et les plus attirants de toute l'école. Toutes les copines d'Aprilynne en étaient dingues et ne cessaient de parler de lui comme d'un trophée à gagner à la fin d'un concours. C'était celle qui arrivait à le charmer qui gagnait le trône, le statut presque inespérée d'une fille à envier. Par biens des égards, la blondinette avait déjà été critiquée car elle attirait le regard du serpent. Avant ce jour, pourtant, elle n'avait jamais eu une grande et longue discussion avec lui et n'avait pas la prétention de dire qu'elle le connaissait. Comme ils se l'étaient mutuellement rappelés quelques instants plus tôt, ils demeuraient l'un pour l'autre des étrangers. Et pourtant... Pourtant, ils étaient là, à échanger des mots qui semblaient inutiles, s'épiant de temps à autre, comme deux inconnus le feraient lors d'une première rencontre. Combien de fois avait-on reprochée à la demoiselle de ne pas s'intéresser aux garçons et de les fuir bêtement ? Combien de fois lui avait-on fait remarquer qu'Eliot la regardait au coin d'un couloir, avec une intensité électrique ? Elle soupira. Au final, elle n'était plus sûre de rien. Enfin, presque rien. Visiblement, elle avait vu juste dans sa dernière réflexion. Il s’intéressait à elle parce qu'elle ressemblait à sa sœur, il lui avait même avoué confié que leur ressemblance était troublante. Mais, il semblait aussi que cela l'ait agacé et au ton de sa voix furibonde, Aprilynne se recroquevilla sur elle-même, baissant la tête et les yeux, fuyant ses iris ombrageuses. Merlin, qu'il était compliqué d'échanger quelques mots avec un homme. Mis-à-part Silver, la blondinette n'arrivait jamais à lâcher deux mots avec une personne de la gent masculine sans se ridiculiser ou attirer leurs foudres. Elle était trop maladroite, trop candide, trop apeurée pour comprendre leur façon de fonctionner.
« C’est vrai. Je ne te connais pas. Peu du moins. Je sais juste que si tu parais frêle, tu es beaucoup plus forte que tu ne le dis, je sais que tu cherches toujours à te rabaisser, à ne pas voir ta vraie valeur, c’est d’ailleurs ce que tu es entrain de faire en ce moment. Et tu n’es pas parfaite, mais personne ne l’es, crois-moi, je suis bien placé pour le savoir. » Interloquée, la blairelle leva doucement les yeux vers son interlocuteur, le visage brusquement illuminé. Jusqu'à présent, personne ne lui avait dit les choses aussi directement. Pas même Satheen, qui était pourtant sa meilleure amie. Visiblement, il l'avait bien observé ces dernières semaines. En deux phrases, il avait dit autant de vérité que possible, la laissant quelque peu pantoise. Il avait décelé chez elle une force qu'elle n'avait trouvé que très récemment sous les traits de Sauvage, son double maléfique. Mal-à-l'aise, elle tenta de se tenir plus droite qu'avant et son dos craqua sous ce changement de position dont elle n'était pas habituée. Elle avait toujours fait profil bas, gardant la tête basse et les épaules voutées, par la peur de se faire remarquer par les autres et de sentir leurs regards sur elle, pour la juger ou se moquer d'elle. Trop timide, elle préférait donc se terrer dans l'invisibilité plutôt que sur le devant de la scène, comme toutes ces filles de l'école qui n'avaient jamais honte de déambuler dans les couloirs avec fierté et prétention. Au fond, une part d'elle les enviait, car au moins, ces filles, si superficielles et hypocrites soient-elles, marchait la tête haute sans se soucier des autres, insensibles au jugement du Monde sur elles. Elle soupira et reporta son attention sur le brun. Un pli se forma juste au dessus de son oeil droit, comme s'il venait de penser à quelque chose de désagréable. « Je sais parfaitement que tu n’es pas Luce, mais je sais que tu es une de ses amies et je ne voudrais pas qu’elle soit triste car quelque chose t’es arrivé. » Et c'était honorable de sa part de protéger ainsi sa petite soeur. Luce avait de la chance d'avoir un frère aussi dévoué que lui et aussi attentionné. On ne trouvait pas ce genre de relation à tous les coins de rues. Elle-même était fille unique et n'avait jamais eu le bonheur d'avoir un frère ou une sœur à protéger ou à aimer. Bien sûr, elle avait son cousin, mais celui-ci était plus âgé qu'elle et il était difficile pour elle de le considérer comme un frère sans savoir réellement ce que cela signifiait, n'ayant jamais ressenti l'amour fraternel pour qui que ce soit. Heureusement qu'elle l'avait eu, malgré tout. Il avait égayé son enfance et avait toujours pris soin d'elle. Dans le bonheur, comme dans la tristesse, Finley était présent dans son cœur. Ce dernier se serra légèrement quand elle repensa au fait qu'elle ne l'avait pas vu depuis un certain temps et qu'elle n'avait même plus de ses nouvelles par lettres. L'avait-il oublié ? « Mais si c’est ce que tu veux, la prochaine fois je ne te viendrai pas en aide et je passerai mon chemin. Je participerai même, tu comprendras alors que tu as perdu un allié qui aurait pu t’être utile. » Son ton froid et désagréable cassa immédiatement l'ambiance et un silence de plomb s'en suivit tandis que la demoiselle le dévisageait avec incompréhension. Il était pire qu'elle, à changer d'avis comme de chemises. Elle serra ses livres contre sa poitrine et se mordit la lèvre inférieure en sentant la crainte refaire surface. Il avait beau être le frère d'une de ses meilleures amies, au fond, il n'était pas différent. Un coup il l'aidait et un coup il la menaçait d'être le prochain à la persécuter. Ce n'était fort joli de sa part. Elle se recula doucement et sursauta en sentant une statue cogner son dos. Bêtement, elle refit tomber ses livres sur le sol et elle se précipita pour les ramasser avant qu'il ne décide de l'attaquer. Car, maintenant, elle était persuadée de l'avoir mit en colère et qu'il mettrait, donc, ses menaces à exécutions. Quelques parchemins et feuilles s'envolèrent vers lui à cause des courants d'airs et elle jura intérieurement en se rendant compte qu'il s'agissait de ses propres écrits sur les sirènes.
Tout en se relevant péniblement, elle observa ses travaux s'envoler vers lui et atterrir sur ses pieds et ses jambes. Elle ferma les paupières et lâcha un râle d'angoisse. Personne ne devait savoir qu'elle écrivait, elle serait la risée du château sinon. Plus encore si on apprenait qu'elle désirait devenir journaliste pour le Chicanneur. Prenant son courage à deux mains, elle tenta de gagner du temps pour qu'il évite de les ramasser alors que son regard était porté sur ses travaux : « Je... Cette conversation fut très intéressante et.. et... Je pense que tu ne m'en voudras pas si je t'évite soigneusement, à présent, parce que... Je... » Elle s'arrêta en voyant qu'il s'apprêta à ramasser ses affaires. « NON ! » cria-t-elle en s'avançant vers lui pour récolter avant lui ses feuilles. Avec soulagement, elle les attrapa et les remit dans ses ouvrages. Lâchant un soupir de soulagement, Aprilynne se reprit bien vite en se rendant compte qu'elle était accroupie à quelques centimètres de son ennemi qui la surplombait de toute sa taille, puisqu'il était debout. Elle se redressa, lentement, comme si elle avait à faire à une bête horrible qui n'hésiterait pas à la manger si elle faisait un pas trop rapide. « Pardon... Pardon, pour... Pour le dérangement. Je... Au revoir. » souffla-t-elle en tremblant de la tête au pied alors qu'elle était terriblement proche de lui, assez pour sentir son souffle sur elle. Tout en reculant, elle fit demi-tour et commença à marcher rapidement vers son prochain cours de la journée. Elle était en retard mais n'en avait que faire, prête à tout pour le fuir et éviter à nouveau de se retrouver seule avec lui. Il l'avait plus qu'effrayée. |
| | | | Sujet: Re: somewhere with you ϟ lupin Dim 20 Jan - 21:39 | |
| Il ne pouvait plus dévier son regard, captivé par ses prunelles claires. Que ressentait-il exactement à son égard ? Nulle ne le savait, pas même lui. Dans le fond, il savait que ce n’était pas une attirance comme il aurait pu en ressentir une vis-à-vis d’une autre, non, il y avait un espèce de respect mêlé à ce désir de la protéger à tout prix. Il se doutait que la ressemblance avec sa sœur y était pour beaucoup, surtout que la jeune Lupin lui semblait être aussi fragile que Luce et il n’aurait pas supporté que quoique ce soit lui arrive. Il ne voulait pas jouer au prince charmant sur son blanc destrier, ce n’était pas son genre, il ne voulait juste pas la voir surprise, et tant pis si cela devait nuire à son image. Et dans le fond, il n’en revenait toujours pas de voir que certains continuaient de s’aventurer sur ce terrain ; n’avait-il pas assez prouvé dans le passé que quiconque oserait s’en prendre à Aprilynne aurait à répondre de ses actes devant le Yaxley ? il était de notoriété publique qu’il n’était pas quelqu’un qui pardonnait facilement et quand le contrarier revenait à s’exposer à de graves conséquences. Eliot n’aimait pas qu’on questionne son autorité et il aimait rappeler sa force et son pouvoir à ceux et celles qui s’aventuraient sur ce terrain.
Le jeune homme regretta ses paroles. Quoique. Il n’en revenait pas qu’Aprilynne lui tourne ainsi le dos alors qu’il se proposait de l’aider, de la protéger. Il ne savait pas trop ce qu’il cherchait à prouver, car dans le fond, il ne lui devait rien et ne voulait pas l’impressionner en se faisant passer pour quelqu’un qu’il n’était pas, ce n’était pas son genre. Mais il savait que même si elle lui tournait le dos, même si elle prenait le dos, même si elle refusait ouvertement son aide, il ne pourrait agir différemment vis-à-vis d’elle, incapable de lui faire du mal, incapable de regarder quelqu’un la blesser et ne rien faire, tout simplement car la simple idée de la voir souffrir lui coupait le souffle. Il ne voulait pas voir la douleur déformer son joli visage, il ne voulait pas voir son cœur se briser sous les assauts incessants de ses camarades. Il voyait pourtant que ses dires avaient fait mouche, la peur se dessinait dans le regard de la Poufsouffle. Elle craignait à présent qu’il ne mette ses menaces à exécution, afin de lui prouver qu’il ne rigolait pas, mais un sourire amusé se dessina sur les lèvres du serpent. Le comportement de la demoiselle le faisait rire intérieurement. Il ne comprenait pas qu’elle puisse ainsi être impressionnée par autrui, n’était-elle pas elle aussi une sorcière après tout ? N’avait-elle donc jamais appris à se défendre contre ceux et celles qui tentaient de l’importuner ? Cela le consternait. Il ne comprenait pas qu’on puisse être ainsi à la merci d’autrui, peut-être était-ce pour cela aussi qu’il s’en prenait aux élèves qui ne correspondait pas à ses critères, car il cherchait à comprendre pourquoi aucun d’entre eux ne levaient jamais sa baguette pour répliquer. Bien sûr, il savait qu’il n’était pas un sorcier de pacotille et que beaucoup d’élèves perdraient le combat face à lui, mais il savait aussi que si l’un d’eux finissaient par se défendre et par le battre, alors peut-être finirait-il par reconsidérer sa valeur.
« Je... Cette conversation fut très intéressante et.. et... Je pense que tu ne m'en voudras pas si je t'évite soigneusement, à présent, parce que... Je... » Eliot tenta de se pencher pour ramasser les feuilles tombées, mais la jaune et noir fut plus rapide. « NON ! » Il ne fit aucun commentaire, la laissant rassembler ses pensées au passage. « Pardon... Pardon, pour... Pour le dérangement. Je... Au revoir. » Il fut interloqué par son départ précipité, mais il n’aurait rien tiré de bon de la jeune femme si il avait tenté de la rattraper, elle n’en aurait été que plus effrayée, et dans le fond ce n’était pas ce qu’il voulait, au contraire. Il voulait qu’elle voie au-delà du masque, au-delà du paraître, il voulait qu’elle réalise à quel point elle se trompait à son sujet, comme beaucoup d’autres élèves d’ailleurs. Le jeune homme soupira et tourna les talons à son tour, rejoignant la lumière sombre des cachots afin de cacher ses tourments.
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