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 Promenons nous dans les bois - ft Lou-Sixte Levski

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MessageSujet: Promenons nous dans les bois - ft Lou-Sixte Levski   Promenons nous dans les bois - ft Lou-Sixte Levski EmptyVen 4 Oct - 23:29

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Promenons nous dans les bois
Ft. Lou-Sixte Levski

La nuit était tombée depuis déjà plusieurs heures et tout le monde dormait à poing fermé dans cette grande école. Même les étudiants les plus énergiques, et Serdaigles bûcheurs, avaient fini par tomber dans les bras de Morphée, laissant des bruits de ronflements et de murmures hanter les dortoirs et diverses chambrées. Insouciants et sans défense, il aurait été tellement aisé de les attaquer alors qu’ils demeuraient ainsi sans protection, prisonniers de leurs propres fantasmes et désirs refoulés ou bien de leurs étranges cauchemars d’adolescents. Certains se mettaient à réciter des leçons comme enfermés dans un cours sans fin, d’autres encore répondaient à des énonciateurs imaginaires ou se mettaient à parler dans une langue venue tout droit du fin fond de leur imagination. Voilà, une bien belle ménagerie que Poudlard observé de nuit.

Pourtant, incapable de trouver le sommeil tant ses pensées sordides le hantaient, Isaac ne pouvait trouvait le repos contrairement à ses camarades qui – d’après les ronflements qui sortaient de leurs bouches – dormaient profondément. Fixant un point invisible en face de lui alors qu’il demeurait sous ses draps sans émettre un seul bruit, le jeune Serpentard pouvait sentir le sang pulser au niveau de ses tempes, comme un appel à une quelconque forme d’action. De légers frissons et tremblements parcouraient de temps à autre son corps, tel un drogué en état de manque. Il ne pouvait rester ainsi plus longtemps, son mental ne le permettrait pas. Ce n’’était certes pas la première fois qu’il ressentait un tel besoin mais ces derniers temps l’envie s’était faite plus pressante, comme un feu le consumant de l’intérieur, brûlant ses chairs et ses os lentement mais en lui torturant les entrailles sans que quiconque ne s’en rende compte. Et quand bien même l’un d’eux aurait appris ce qu’il ressentait, personne n’aurait pu comprendre ce qu’il se tramait dans son esprit malade et aux pièces manquantes. Personne, à part peut-être quelqu’un comme lui. Quelqu’un qui résonnerait comme lui et aurait en horreur le petit monde de paillettes et de sourires dans lequel les autres vivaient.

Se levant sans bruit, le descendant Rookwood se changea pour se retrouver dans une tenue plus propice à ce qui allait suivre. Tout de noir vêtu, Isaac arborait désormais une veste chaude, dont la large capuche pouvait largement cacher son visage... Une tenue parfaite pour les marches nocturnes à l’extérieur de l’école. Nouant ses chaussures tout en vérifiant que ses camarades restaient endormis, il continua d’agir dans un silence total, mordillant l’intérieur de sa joue sans même s’en rendre compte. Il n’était pas question que quelqu’un se joigne à lui sans qu’il ne l’ait proposé de lui-même. Les jeunes hommes dans la pièce étaient certes ses amis, cela ne l’empêchait pas de garder bien des choses secrètes – ce qui ne semblait pas les déranger étant donné qu’ils se contentaient de faire de même. Chacun avait ses secrets et visiblement tous semblaient comprendre que la curiosité n’amenait qu’à des problèmes supplémentaires.

Quitter sa chambre fut une chose bien aisée comparée à la tâche qui l’attendait pour rejoindre la forêt interdite sans se faire prendre. Etudiant ici depuis plusieurs années maintenant, Isaac avait ses petits chemins secrets lui permettant de rejoindre divers endroits sans se retrouver nez à nez avec un adulte faisant un tour de ronde dans les couloirs. Ne possédant pas de cape d’invisibilité, il ne pouvait compter que sur sa discrétion et son agilité pour rejoindre cet endroit aussi sinistre qu’intriguant, cœur de maintes histoires racontées au coin du feu. Certains anciens racontaient que de nombreux élèves, mais aussi enseignants talentueux, avaient disparu après y avoir pénétré ou avait été retrouvés morts, le corps lacéré par les griffes de diverses créatures habitant ces bois maudits, et le visage pétrifié par la terreur.

Balivernes !

Nul ne craint le mal lorsque l’on est soi-même un élément dangereux de ce monde où une simple formule peut faire passer de vie à trépas. Sentant son cœur accélérer, battant de plus en plus fort dans sa poitrine, le Serpentard ouvrait et fermait ses poings afin de contenir son excitation alors qu’il pénétrait dans cette étrange forêt et s’enfonçait dans l’épais brouillard, dissimulant ainsi sa présence. Pourquoi une telle sortie nocturne ? Disons simplement que certaines ‘pulsions’ ne pouvaient être assouvies sous les yeux du commun des mortels, sangs purs, mêlés et moldus confondus. Mieux valait ignorer ce qu’il se tramait sous cette brume, sous peine de se retrouver hanter par des images atroces de jour comme de nuit.

Se laissant aller à une détente soudaine, Isaac se mit doucement à fredonner, donnant un air encore plus sordide à cette scène digne d’un bon film d’angoisse. Les bois semblaient morts, vidés de toute population et pourtant il n’en était rien. Derrière cette impression de calme se tramait un autre décor où de nombreuses créatures s’activaient depuis que le soleil s’était couché. Les feuilles dansaient sur les branches avant de s’envoler, soulevées par le vent froid tandis que les buissons s’agitaient à chaque passage d’animaux de gabaries divers. Après avoir marché quelques minutes dans cet épais brouillard, Isaac se retrouva finalement à l'endroit désiré : quelques rochers trônaient ça et là, ainsi qu'un large tronc d'arbre couché en travers, entièrement couvert de mousse et de lierre. Un endroit parfait pour s'asseoir et discuter.

« Toujours à l’heure à ce que je vois. » énonça-t-il sans même prendre la peine de se retourner, sentant la présence du Serpentard dans son dos. Il ajouta, tout en grimpant sur le tronc d’arbre pour se retrouver en hauteur et observer son interlocuteur, un sourire malsain sur le visage « Alors t’es prêt pour une nouvelle ‘aventure’ ? J’y ai pensé toute la semaine. »

Remontant les manches de sa veste, il laissa apparaître divers objets tranchants qu’il avait pris le temps de dissimuler avant de quitter sa chambre, les faisant tourner autour de ses dos tel un batteur avec ses baguettes... de véritables engins de torture entre les mains agiles d’un véritable psychopathe. Bien évidemment, Isaac ne se baladait jamais sans sa baguette mais celle-ci se trouvait dans son dos, habilement placé sous ses vêtements pour être utilisée en cas de danger soudain. ‘Un sorcier sans baguette est un sorcier mort’ aimaient à répéter certains de ses professeurs.

© Belzébuth
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MessageSujet: Re: Promenons nous dans les bois - ft Lou-Sixte Levski   Promenons nous dans les bois - ft Lou-Sixte Levski EmptyMer 9 Oct - 23:46

Sous la mer de pensées qui l'empoignant, Sixte n'arrivait plus à trouver le sommeil. Depuis quelques semaines dormir était devenu un calvaire, fermer les yeux l'angoissait, sans qu'il n'y ait de raison particulière. Son esprit divaguait partant à la dérive sans que la marée de sa raison ne puisse endiguer la violence des vagues. Par moment il se maudissait d'être aussi faible face à des insomnies parasites qui détruisaient ses capacités de réflexion. Enfoui sous une couette superflue aux couleurs de sa nouvelle maison, Lou bullait. L'heure de se relever approchait, il sentait à l'air ambiant s'alourdir alors que ses camarades de chambrée sombraient dans de nocturnes rêveries aux objets les plus absurdes. Un d'entre eux marmonnait dans son sommeil, il balbutiait à propos d'une fille, elle était spéciale... Probablement sa mère. Quand il fut absolument certain que tout le monde dormît Sixte étira ses jambes engourdies par l'attente impatiente de son escapade de minuit. N'ayant même pas pris la peine de se déshabiller en entrant dans les draps froids des cachots, Sixte était déjà prêt pour une ballade entre les pins et les sapins. La chasse était son passe-temps favori, après la torture qui en découlait de façon logique. Il ouvrit sa malle, au milieu trônait une sorte de turban lourd et cliquetant qu'il souleva d'une main avant de l'accrocher dans son dos grâce aux deux petites hanses en cuir de dragon qu'il avait cousu.

Fin prêt il sortit de la chambre, non sans lever les yeux vers les étoiles invisibles quand un des simplets éternua avant de grommeler. Les expéditions nocturnes étaient un jeu fascinant, que Sixte avait pour habitude de pratiquer en groupe à Dursmtrang avec ses amis. Or depuis son arrivée à Poudlard en début d'année il ne s'était pas fait beaucoup d'amis à qui proposer une sortie éducative sur l'anatomie des bestiaux peuplant la Forêt Interdite. Personne... sauf Isaac. Ce type était peut-être aussi timbré et tordu que lui quand il s'agissait de trancher des chairs. Le Bulgare avait d'ailleurs adapté sa technique aux mœurs étranges auxquelles était soumis le britannique.

Même si s'échapper en douce de son dortoir était devenu une habitude, Sixte ne pouvait s'empêcher de ressentir cette décharge d'adrénaline, toujours aussi intense, au moment où il franchissait le pas de la porte d'entrée du château et où le froid fouettait son visage. Maintenant qu'il avait parcouru la moitié du chemin, il posa la capuche bleu nuit sur son crâne, avançant à grandes foulées. Ses pas le conduisaient plus que son esprit encore embué par les heures de pénibles attentes. Lou détestait que les jeunes hommes dont il partageait l'espace de vie refusent de se mettre au lit, préférant échanger de longues discussions sans aucune profondeur. Heureusement le sommeil frappait même les plus insipides d'entre eux. Le matériel d'exécution du bourreau tintait dans son dos au rythme de ses enjambées pressées, excitées, déterminées et pourtant contrôlées. Lou-Sixte avait cette capacité troublante de toujours garder le contrôle, presque toujours. Dans les moments de barbaries auxquels ils s'adonnaient Isaac et lui, il perdait parfois un peu pied, se laissant aller déborder par son enthousiasme ou par sa folie. Son bras s'allongea avant de se replier pour attraper une petite poigne en bois qu'il retira de son dos. Un couteau dont la lame mesurait bien dix centimètres pendant que ses jambes le guidaient vers sa destination de façon automatique, ses doigts endoloris par le froid jouaient avec l'acier plus glacial et plus mordant que l'air. Son index appuyé contre la pointe s'enfonçait jusqu'au point de non-retour, ce moment où l'épiderme se déchirait légèrement pour laisser perler la première goutte de sang. S'arrêtant juste à temps, il ne laissa pas le liquide grenat couler de son doigt, plus tard peut-être s'ils avaient besoin d'attraper une bête sauvage au goût pour les effusions d'hémoglobine prononcé.

« Toujours à l'heure à ce que je vois. » la voix d'Isaac avait tranché le silence troublé par le vent telle une lame. Comme c'était approprié. Sixte eu un petit sourire en coin, la ponctualité était une qualité noble à ses yeux, bien qu'il eût bien trop souvent tendance à la négliger au profit d'une ou deux minutes de retard. Mais il ne risquait pas d'être en retard pour leurs petites réunions en comité restreint. C'était bien trop plaisant à ses yeux de voyager de nuit à la recherche d'une proie distrayante. « Alors t’es prêt pour une nouvelle ‘aventure’ ? J’y ai pensé toute la semaine. » Le visage d'Isaac,faiblement éclairé par la lune, permit à Sixte de mesurer son excitation et son humeur du jour. Il y aurait du sang, mais pas de larmes, en tout cas pas les leurs. « Comme tu vois, je ne voulais pas te faire patienter plus longtemps. On y va ! »

Prenant momentanément la tête de la marche Sixte rangea son couteau sans son turban de torture et se saisit de sa baguette afin de lancer des lucioles verdâtres devant eux. Ce sortilège avait toujours été parmi ses préférés pour la chasse, les insectes magiques n'effrayaient pas les animaux et autres créatures parce qu'elles étaient inoffensives -en apparence- et parce qu'elles leur étaient connues. « Alors Isaac, qu'est ce qui te tenterait ce soir ? Je te laisse choisir le plat de résistance, ne sois pas trop gourmand ni trop radin. » Son ton était plein d'amusement même s'il restait presque... solennel. Ce n'était pas qu'une distraction pour lui c'était presque une religion.
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MessageSujet: Re: Promenons nous dans les bois - ft Lou-Sixte Levski   Promenons nous dans les bois - ft Lou-Sixte Levski EmptySam 12 Oct - 13:50


    S’il y avait bien une chose qu’Isaac appréciait chez son partenaire de chasse c’était sa motivation. Toujours ponctuel et prêt à commencer, Sixte n’était pas de ces élèves qui craignaient le sang et l’appel de la nuit. Bien au contraire, le Serpentard semblait presque excité à l’idée de pouvoir chasser et torturer ce qui lui passerait sous la main. Aussi, à peine arrivé et le voilà qui commençait déjà à se frayer un chemin dans la pénombre à l’aide d’un tour de passe-passe, créant des lucioles éclairant les alentours d’une étrange lumière presque sinistre. Marchant à ses côtés, Isaac observait avec attention les alentours, les sens en éveil, sans pour autant cesser de sourire à l’idée de cette partie de chasse. Encore une  belle soirée qui s’annonçait pour ces deux traqueurs... encore une atroce nuit pour les créatures peuplant ces bois.

    Les ombres semblaient s’étendre telles des mains crochues prêtes à vous attraper lorsque vous leur tourniez le dos. La forêt s’éveillait au fur et à mesure que la nuit prenait place tandis que la lune, reine des ombres, trônait fièrement au-dessus de leur tête tel un mentor observant ses disciples en pleine action. Les bruits d’animaux parcourant les sentiers disparaissaient peu à peu, laissant place à un étrange silence qui n’annonçait généralement rien de bon. Seul le vent glacial semblait continuer à chanter son angoissante mélodie, faisant frissonner autant la végétation que les deux élèves pourtant bien couverts et habitués au climat agressif de Poudlard. Les frissons pouvaient cependant avoir bien des significations : on frissonne lorsque l’on a froid, mais aussi lorsque la peur s’empare de votre être ou même encore, lorsque l’attente vous plonge dans un état d’excitation si intense que même votre corps ne peut plus retenir cette sensation réveillant tout votre métabolisme, tel un serpent rampant doucement le long de votre peau et excitant chaque parcelle de votre être jusqu’à dresser les poils sur votre nuque et vos bras.

      Sixte ▬ « Alors Isaac, qu'est ce qui te tenterait ce soir ? Je te laisse choisir le plat de résistance, ne sois pas trop gourmand ni trop radin. »

    Bien que Sixte n’ait qu’un an de plus que le fils Rookwood, il semblait être celui qui menait la danse. Loin d’être autoritaire, il possédait cependant une étrange capacité à motiver son partenaire lorsqu’il s’agissait de choisir une proie et de la traquer. Quelques mots, une simple phrase, juste une question suffisait à éveiller la bête tapit dans l’esprit du plus jeune qui en oubliait presque son statut d’élève modèle. Tournant doucement la tête vers son collègue tout en continuant de marcher, le jeune homme proposa :

      « J’aurais bien dit, licorne, mais d’après ce qu’on m’ a dit, elles auraient déserté la forêt ces jours-ci... » Réfléchissant calmement tout en jouant avec un des couteaux qu’il avait réussi à dissimuler sous ses vêtements avant de quitter le dortoir, il ajouta, « Par contre, un centaure – ou deux – ça me tenterait bien. Surtout qu’avec ces bêtes là, il vaut mieux savoir se la jouer discret sinon on va se faire attaquer par tout un groupe. »

    Isaac et Sixte étaient peut-être de simples sorciers aux yeux de tous, mais il ne faisait aucun doute que leurs esprits combinés étaient capables de faire bien des choses non tolérées, pas même par les Moldus. Incapable de contrôler ses pulsions, le jeune Rookwood n’avait trouvé que cette méthode pour apaiser son esprit, tout en prenant un malin plaisir à participer à cette activité extrascolaire plutôt étrange et inconnue de tous. Non, il ne se contentait pas de tuer des insectes ou de leur arracher les ailes. Tuer un rat ne suffisait plus, et il en était de même pour ces imbéciles d’oiseaux qui passaient leur temps à chanter comme si chaque jour était une bénédiction. Il lui en fallait plus, toujours plus. Maintenant qu’il travaillait en binôme, il lui était désormais possible de s’attaquer à des créatures plus grosses et dangereuses, voire même à des groupes.

    Un centaure adulte pouvait aisément tuer un sorcier en l’envoyant valser au loin à coup de sabot ou même à coup de poing, mais une chose était sûre : si ils arrivaient à en attraper un, le centaure en question passerait un sale quart d’heure et prierait pour mourir vite. Il y avait tant de choses à accomplir sur un corps aussi large et musclé à l’anatomie si étrange. Mi-homme, mi-cheval, le centaure devait sûrement avoir des particularités internes insoupçonnées et cette simple idée plongeait Isaac dans une hilarité étonnante, difficilement dissimulable surtout maintenant que la chasse allait commencer.

    Ses couteaux et autres objets de torture était prêts, froids contre sa peau frissonnant d’ivresse, tout comme son esprit n’attendant qu’une chose : que le sang coule et se répande sur ce sol terreux ou peu de plantes parvenaient à pousser à part ces buissons et mauvaises herbes à l’aspect terne, persistant à ramper plutôt que de s’élever comme toute autre plante aurait fait pour cherche de la lumière. Cette forêt n’était qu’un labyrinthe d’épines, de lianes et de feuilles mortes, mais les deux chasseurs étaient loin d’être de simples aventuriers novices et savaient pertinemment où ils mettaient les pieds. Au lieu d’être les prisonniers de ce labyrinthe, de cet énigme naturelle, ils en étaient les gardiens, ils en étaient les minotaures.
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MessageSujet: Re: Promenons nous dans les bois - ft Lou-Sixte Levski   Promenons nous dans les bois - ft Lou-Sixte Levski EmptyJeu 17 Oct - 19:35

« J’aurais bien dit, licorne, mais d’après ce qu’on m’ a dit, elles auraient déserté la forêt ces jours-ci... » Les licornes, elles n'avaient pas déserté sans raison, après leur mission dans la forêt interdite, elles avaient tout simplement fui, se cachant plus loin, plus précautionneusement afin de ne plus être chassées, de ne pas subir le même sort que leur  camarade. Les créatures magiques pouvaient parfois se montrer capables d'une réflexion assez intelligente quand leur survie était en jeu. Sixte appréciait d'autant plus la chasse quand la bête se sentait traquée et savait sa vie en danger, luttant contre un ennemi toujours plus excité et toujours plus enclin à des éclat de violence sanguinaires. Dans la chasse il n'y avait pas une multitude de variantes à prendre en compte. Seulement trois. La première, la victime, quelle était sa force brute et son intelligence ? Comment et à quelle vitesse se déplaçait-elle ? Pouvait-elle se cacher ou appeler à l'aide ? La seconde, le terrain, le chassé le connaissait-il bien ? Le maîtrisait-il ? Pouvait-il s'enfuir ? La dernière, c'était le chasseur et cette variante changeait peu, la première des variations était le nombre, un deux ou trois ? Plus était un nombre rare mais terriblement efficace. Cette fois, ils étaient deux, ce qui multipliait par deux leur puissance offensive mais aussi leur potentielle faiblesse, car dans ces situations on est aussi fort que le maillon le plus faible de la chaîne. Seul, Sixte était difficile à prendre à revers, toujours conscient de son environnement et prêt à réagir à la moindre incartade, au moindre bruit louche. Mais avec Isaac, il devenait une bête féroce prête à tout pour un peu de sang. Cependant, il fallait admettre que son humanité n'était pas la seule chose à se taire avec la présence du Rookwood. Son attention chutait irrémédiablement, il devait se reposer sur les compétences de son camarade mais aussi prendre en compte sa présence. Les bruits n'étaient plus forcément l'œuvre de la créature qu'il prenait en chasse, ils pouvaient être produits par Isaac et c'était là que les bêtes les plus intelligentes profitaient d'une ouverture. Attendant qu'un de leurs mouvements passent pour celui de l'autre chasseur avant de s'enfuir ou d'attaquer lorsqu'elles étaient effrontées.  « Par contre, un centaure – ou deux – ça me tenterait bien. Surtout qu’avec ces bêtes là, il vaut mieux savoir se la jouer discret sinon on va se faire attaquer par tout un groupe. »

S'attaquer aux centaures pouvait être très amusant, il fallait seulement avoir la chance de ne pas tomber sur plus de deux créatures à la fois. Le piège pouvait rapidement se retourner contre le chasseur s'ils arrivaient à leur échapper ou pire, s'ils arrivaient à avertir le reste du troupeau. Les êtres à moitié équidés bénéficiaient d'un  statut un peu particulier aux yeux des sorciers, ils étaient notamment respectés pour leur intelligence et leur capacité à être compatissant. Sixte avait entendu dire que dans le temps à Poudlard un centaure avait même été Professeur. Cette idée le dégoûtait au plus haut point, apprendre quelque chose par un sang-mêlé passe encore mais un hybride ? Le danger restait qu'ils ne pouvaient courir le risque de laisser l'animal vivre, ou e tout cas s'il vivait qu'il ne soit pas cabale de les décrire. La possibilité d'une plainte auprès des professeurs n'était pas tout à fait exclue et s'il les voyait et qu'il pouvait les reconnaître, c'en serait fini de leurs deux carrières à Poudlard et de leurs vie en tant que sorciers. Sixte avait été renvoyé d'une école de magie, et cet état de faits lui suffisait amplement. « Très bien, ce sera un centaure alors. J'espère que tu as prévu de quoi te recouvrir le visage, Augustus. » Pendant la chasse il appelait toujours Isaac par le prénom de son père et il tenait à ce que ce dernier en fasse de même. Par sécurité il cachait son visage mais pouvoir communiquer était important, aussi emprunter le nom de leurs parents était une façon comme une autre de déguiser leur identité tout en restant relativement proche de leurs racines mutuelles. Et puis, pour une fois se faire appeler Alexei était une sorte d'honneur. Un honneur un peu malsain mais qu'importe.

Les petites lucioles éclairaient la forêt d'une façon inquiétante et même s'ils avançaient sans peine, Sixte restait toujours sur ses gardes. Couvrant le haut de son visage d'une sorte de masque intégré à sa cape, il remonta aussi son col, camouflant en partie sa bouche. La chasse avait commencé et son excitation se faisait ressentir alors qu'il avait attrapé un premier couteau, froid et luisant dans l'éclairage tamisé des lucioles magiques. « Que dirais-tu de mettre un peu d'ambiance dans cette forêt ? » Avant qu'Isaac ne réponde, il avait envoyé deux lucioles à trente mètres sur leur gauche, en rabatteuses en quelque sorte. D'un ggeste vif de la main droite, celle qui tenait encore sa baguette, il régla leur compte aux lucioles. Le sortilège eut pour effet de les faire exploser répandant l'espace d'une seconde dans la forêt un éclair vert, semblable à un avada kedavra. Que la partie commence. « Attention les centaures, cachés ou pas, on arrive ! »
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MessageSujet: Re: Promenons nous dans les bois - ft Lou-Sixte Levski   Promenons nous dans les bois - ft Lou-Sixte Levski EmptyLun 21 Oct - 21:53


    « Très bien, ce sera un centaure alors. J'espère que tu as prévu de quoi te recouvrir le visage, Augustus. » Bien qu’il ait l’habitude que son acolyte l’appelle par le nom de son illustre grand-père, entendre ce mot traversait toujours l’esprit du fils Rookwood, tel un choc électrique parcourant ses synapses, les éveillant, les excitant et, par conséquent, le rendant ô combien énergique. Rendre hommage à son ancêtre était une chose qu’Isaac aimait par dessus tout et considérait cela comme un de ses devoirs en tant que petit-fils. Lançant un regard amusé à son comparse de chasse, il remonta calmement le foulard noir corbeau caché dissimulé sous sa veste et plaça la large capuche de celle-ci sur sa tête, cachant ainsi aisément son visage, ne laissant que ses yeux – d’un noir profond également, ce qui avait toujours le don de surprendre les gens – trancher avec sa peau pâle. Bien que les ombres dissimulaient aisément son visage, on pouvait néanmoins presque entrevoir ce regard à la fois sournois et filou qu’il arborait à chaque fois que la chasse commençait.

    Chasser faisait partie de lui. Non pas qu’il partage quoi que ce soit avec ces idiots de moldus courant après chevreuils et sangliers, oh non. Le genre de chasse qu’il pratiquait avec l’autre Serpentard était un art que peu maîtrisaient. Traquer une autre créature, surtout si celle-ci était humanoïde, était une chose inqualifiable tant elle pouvait éveiller les sens et les instincts. Et ils n’en étaient qu’à leurs débuts... bientôt, et c’était presque une chose sûre car leur appétit allait en grandissant, ils attendraient une nouvelle étape : la chasse à l’homme. Traquer sa propre race était sûrement une chose des plus grisantes et Isaac ne cessait de songer à ce sinistre moment où il pourrait enfin, non seulement traquer un être humain, mais aussi le torturer de milles et une façon avant de, bien plus tard, lui donner le coup de grâce. Les animaux de cette forêt avaient certes une âme et des pensées, impliquant qu’ils comprenaient ce qu’il leur arrivait, mais l’être humain avait cette étrange capacité à anticiper, à imaginer ce qui pourrait se passer par la suite, créant ses propres peurs et phobies sans pour autant laisser place à la partie animale qui lui aurait sûrement permis de ne plus rien ressentir alors que les deux persécuteurs planteraient leurs outils étranges dans une peau encore chaude, laissant couler doucement le sang sur un corps frémissant puis se durcissant à chaque entaille. Douce pensée.

    Restant silencieux, Isaac se contenta d’acquiescer d’un signe de tête en direction de Sixte, souriant derrière le foulard qui couvrait désormais sa bouche et son nez. Le suivant sans bruit, il l’observa alors qu’il détruisait les lucioles d’un coup de baguette bien maîtrisé ; au moins ce Levski savait comment utiliser la magie, contrairement à bien d’autres élèves qui peinaient à faire apparaître un patronus (bien qu’il soit au courant que bien des choses pouvaient freiner l’apprentissage de ce sort, n’ayant parfois aucun lien avec les capacités de sorcier) ou à faire voler une simple feuille de papier. Maîtriser la magie était en effet une chose plutôt importante pour ce qu’ils s’apprêtaient à accomplir en cette sinistre nuit.

    Baissant la tête par instinct, se tapissant au maximum, le jeune homme avançait désormais tel un prédateur, les mains protégées par des mitaines sombres permettant à ses mains de saisir aisément le large couteau auparavant dissimulé dans son dos. Au contact du manche qu’il avait pris le soin de sculpté sans pour autant jamais y marquer son nom – car dans ce jeu, la règle principale restait bien évidemment de rester cachés, anonymes aux yeux des autres, et de ne jamais se faire prendre –, sa peau se mit à frissonner de plaisir, tendant ses muscles au point de le forcer à resserrer son étreinte autour de son arme aiguisée et de sa baguette d’ébène connue pour son ‘caractère’ agressif à cause de sa composition et de son propriétaire : pas étonnant que ces deux là se soient trouvés en ce jour de marché au Chemin de Traverse. Pas peu fier de son arme de duel, Isaac avait l’art et la manière de mener une attitude offensive, profitant de la force de sa baguette, sans jamais se soucier des dégâts qu’il pouvait bien causer sur autrui. Seul comptait la victoire et ses ennemis l’avaient généralement bien compris. Il n’était cependant pas du genre à user de magie pour des tours de passe-passe tel que celui qu’avait jeté Sixte pour créer les lucioles, considérant les sorts agressifs comme les seuls vraiment utiles au point de ne jamais user de ceux de protection, bien qu’il les connaisse et les maîtrise.

    « Attention les centaures, cachés ou pas, on arrive ! » La phrase de Sixte résonna dans les bois comme une hymne réchauffant les cœurs des soldats. Prenant les devants cette fois-ci, dirigé par ses instincts, le fils Rookwood avançait sans bruit, préférant marcher sur les parties rocailleuses et s’appuyant sur les troncs d’arbres allongés pour ne pas faire de bruit et surtout pour ne pas laisser de traces au sol. Les chasseurs ne deviendraient jamais proies s’ils prenaient soin d’effacer la trace de leurs passages. De même, comme aimait à le répéter Isaac, « Pas de cadavre, pas de meurtre. Pas de meurtre, pas de meurtrier et pas d’enquête. ». C’était aussi simple que ça.

    Cessant soudain sa marche, il attendit que Sixte arrive à ses côtés. Il était complexe d’expliquer comment ces deux élèves arrivaient à travailler ainsi en binôme, de façon si proche de la perfection, mais il semblait que leurs instincts étaient les principaux moteurs de leur réussite. Lorsque l’un des deux découvrait quelque chose, l’autre le savait rapidement sans même qu’ils aient à échanger un seul mot. Le langage du corps était largement suffisant, même en une nuit aussi sombre. Une fois que son complice fut à ses côtés, il lui murmura sans même prendre la peine d’ôter le foulard qui recouvrait toujours sa bouche, « Un centaure c’est pas comme une licorne... il faudrait attirer son côté humain. La curiosité, c’est typique des humanoïdes, qu’ils aient deux ou quatre jambes. » Il marqua une pause et ajouta, « Par contre je vois pas trop comment en attirer un du coup. C’est toi l’artiste d’entre nous deux. Trouve un truc Alexei. »

    Isaac avait cette fâcheuse manie de déléguer les tâches quand son cerveau refusait de coopérer. Son rôle dans ce duo était surtout son inventivité lorsqu’il s’agissait de torturer et de tuer. Son esprit malade aimait à concevoir des plans macabres pour que ces moments nocturnes deviennent comme des heures où il perfectionnait son art, créant de nouvelles merveilles avec ses couteaux et autres outils de torture. La violence était son domaine, là où il pouvait s’exprimer librement sans avoir à se poser des limites à cause des règles imposées par la société. Il n’était qu’un prédateur sans conscience, un psychopathe parmi tant d’autres, un carnassier sans état d’âme capable de tuer pour le simple plaisir de voir quelqu’un d’autre souffrir devant ses yeux.
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MessageSujet: Re: Promenons nous dans les bois - ft Lou-Sixte Levski   Promenons nous dans les bois - ft Lou-Sixte Levski EmptyDim 3 Nov - 23:32

Ils se connaissaient depuis quoi ? Six mois ? Et pourtant ces deux là étaient capables d’accomplir ensemble le travail d’un duo d’experts. Ils n’étaient pourtant pas si semblables que ça, Sixte se plaisait à penser qu’il était sain d’esprit en comparaison à Isaac. Sauf quand il faisait taire sa conscience au profit d’une bonne chasse sanglante. Luttant même contre son instinct le plus primitif, celui le plus animal de son être, ne pas partager la proie. Surtout empêcher l’autre d’y toucher. Ce n’était pas toujours amusant de partager, mais sachant combien être deux pouvait aider à ne pas se faire dépasser par la situation. Ce qui était totalement inenvisageable dans le cas de Sixte. Sa scolarité ne pouvait s’offrir un autre scandale.

« Par contre je vois pas trop comment en attirer un du coup. C’est toi l’artiste d’entre nous deux. Trouve un truc Alexei. » A se lier avec les gens on apprenait vite à vivre avec leurs qualités et leurs défauts. Isaac était très doué dans bien des domaines, mais prendre des initiatives n’était pas vraiment son fort. Sixte ne rechigna pas, il s’y attendait, ce n’était même pas de la fainéantise, juste une sorte de blocage que faisait le plus jeune des deux à trouver une solution. Et la façon dont il prenait Sixte à parti pour qu’il fasse le premier geste n’avait rien d’offensant. Ce n’était même pas un ordre, juste une délégation des tâches. Et puis le Bulgare n’avait cure de ces détails, même si cela avait été un ordre il n’y aurait pas eu de mal à ça, il aurait fini par prendre les rennes de l’opération attraction de la cible de toute façon. Pas parce qu’il aimait cette partie du jeu de chasse, mais parce qu’il ne pouvait se permettre de laisser Isaac le faire, au risque de perdre la proie et de n’avoir que lui à blâmer.

« Planque-toi dans une ombre, tu sauras quand te manifester j’en suis sûr. » Isaac n’était pas idiot, en dépit de certaines apparences un peu rudes, et il connaissait Sixte et ses stratégies, une fois que le plus vieux aurait lancé son premier sort ce serait à lui t’intervenir pour que le bulgare puisse s’éloigner de la cible. S’il n’attendait pas, la bête prendrait peur, s’il attendait trop Sixte courrait le risque de se faire piétiner. En un mot comme en cent, le timing était primordial, et heureusement pour eux, ils en avaient un assez bon.

C’était à lui de jouer. Il ne fallait rien laisser au hasard, sinon ils courraient un plus grand risque encore que celui de se faire attraper dans la forêt interdite. Le renvoi lui semblait inconcevable mais il l’aurait échangé cent fois contre une mort douloureuse dans la forêt sombre. Sa main attrapa de couteau en argent, il s’entailla le poignet à côté d’une veine, encore une fois la précision était de mise, sinon cette chasse se serait transformée en suicide, et ce n’était pas vraiment le but. Le sang commença à perler puis à couler sur sa main, il rangea le couteau avant de se jeter en hurlant d’une douleur feinte dans la petite pente devant eux. Le centaure allait forcément l’entendre, mais ses cris n’étaient pas dangereux pour lui, il sentirait l’odeur du sang probablement et s’inquiéterait de ce qu’un sorcier pouvait faire, blessé et en fuite dans la forêt interdite à une heure aussi avancée.

Le fracas de sa chute manigancée arrêta toute la forêt, l’espace d’un instant insecte, créatures hybrides et véritables monstres avaient arrêté de bouger, aux aguets. Certains prenaient déjà la fuite, le centaure le plus proche ne le ferait pas. Ces bestioles avaient un sens de l’honneur et de la justice bien plus développés que les hommes. Aucun membre de cette espèce ne laisserait un homme mourir de ses blessures dans une forêt hostile sans avoir cherché à lui porter secours. C’était sur ce point que le plan de Sixte reposait entièrement. Leur loyauté et leur sens de la dévotion n’avaient d’égal que leur bêtise.

Après quelques secondes à hurler à la mort, jurant tous les dieux, maudissant en bulgare les enfants de Merlin, Sixte entendit les sabots de l’équidé approcher de lui. Sa main sanguinolente avait répandu une trainée, fine et discontinue, de liquide pourpre. Aucun doute il venait pour aider, la baguette du Serpentard était déjà prête, tout comme l’était Isaac sans aucun doute, attendant le signal. L’hybride était tout près, pas assez encore, Sixte continuait de se tordre d’une douleur inexistante au sol, rugissant presque. Quand l’animal fut à moins de deux mètres de lui, il sourit. « INCARCEREM ! » Le sortilège fulgurant se précipita vers sa cible l’enturbannant de chaînes et de lianes. Mais il fallait aller vite, Isaac avait une fenêtre de cinq secondes avant que la bête ne devienne incontrôlable. Sixte quant à lui commençait à reculer toujours sur le sol, son bras le faisant souffrir de manière vicieuse et pernicieuse. Il n’était pas affaibli, mais légèrement déconcentré, aussi ses mouvements n’étaient ils pas parfaits. De toute façon il ne pouvait passe permettre de se faire piétiner. Si Isaac laissait ça arriver il le sentirait passer, payback is a bitch they say.

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