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 Just getting revenge - ft. Aleysa Lestrange

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Just getting revenge - ft. Aleysa Lestrange  1404036046-rang-membre
Zane E. Goyle
Zane E. Goyle
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MessageSujet: Just getting revenge - ft. Aleysa Lestrange    Just getting revenge - ft. Aleysa Lestrange  EmptySam 14 Avr - 21:58

Just getting revenge
Ft. Aleysa Ҩ Zane


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Régulièrement, dans la salle commune des Serpentard qui était d’ordinaire paisible des éclats de voix se faisaient entendre : Des cris de rage, des injures et des mots qui font mal. Et à chaque fois le fracas des objets jetés contre les murs et sur le sol s’ajoutaient à ces disputes. Ça faisait maintenant trois ans que les vipères supportaient les sautes d’humeur de cet ex petit couple qui était pourtant si parfait. Du moins en apparence…

Un Goyle et une Lestrange. Deux jeunes gens au sang bien pur, élevé avec les mêmes valeurs, la même haine des être sales et inférieurs que sont les traitres à leur sang, les sang mêlé et encore pire… Les sang de bourbe. Deux jeunes serpents, au physique avantageux. On se demande d’ailleurs bien comment Gregory Goyle qui était loin d’être connu dans le château pour être un canon de beauté –c’était même plutôt le contraire- avait pu faire pour avoir trois si beaux enfants…

Alesya était une jolie petite brune de seize ans au regard pétillant, et au sourire malicieux. Elle avait rapidement su charmer Zane un garçon un peu androgyne malgré lui, qui arrivait à faire craquer les filles, grâce à une arme redoutable. Encore plus redoutable que son joli sourire et ses beaux yeux bleu : Les mots. Le jeune vert et argent les maniaient à la perfection et arrivai toujours à ses fins.

Mais quand il avait entrepris de séduire la fille Lestrange il fut pris à son propre jeu et tomba très vite amoureux de cette fille, avec qui à vrai dire il allait très bien. Deux belles personnes aux airs angéliques, cachant en réalité une personnalité bien moins douce. Tous deux s’amusaient à semer la peur chez les sang de bourbe, à être les plus désagréable possible en vers les êtres dits inférieurs et à afficher leur bonheur et leur couple trop beau pur être vrai. Tous les deux étaient le couple diabolique par excellence, un couple de beaux salauds qu’on adore détester et qu’on jalouse en secret. D’ailleurs, c’était bien trop beau pour être vrai…

Après un an et demi de relations amoureuses entre la seconde et la troisième année, ces deux adolescents qui avaient découvert ensembles l’amour et les jeux réservés aux « grands » s’étaient quittés brutalement, d’un coup d’un seul. Rien ne laissait présagé cette rupture… Et bien vite des rumeurs non fondées se firent entendre dans les couloirs. Zane, qui d’ordinaire brisait plutôt le cœur des filles venait de se faire larguer en beauté par la belle Alesya pour qui il éprouvait vraiment des sentiments. Elle était partie, du jour au lendemain sans donner d’explications. Repoussant ses étreintes, ses baisers, n’écoutant pas ses mots doux, ses excuses et promesses désespérées pour la récupéré. Jamais Zane ne sut ce qu’il avait fait pour la perdre, ce qu’il n’avait pas fait pour la gardé. La jolie petite brune qu’il avait tant aimée l’avait quitté, le laissant seul avec sa peine, ses larmes. Mais bien vite, le fils Goyle qui avait eu son égo fortement touché par cette trahison se ressaisit : pleurer comme une fillette en cachette n’arrangera rien bien au contraire…

Il n’avait plus qu’une solution pour garder un minimum d’honneur et d’amour propre. Se relevé et gardé la tête haute. Mais en voyant sa désormais ex petite amie aborder le même comportement la tristesse fit place à la rancœur et à la colère, les larmes aux cris et aux insultes.

Cette histoire d’amour qui avait mal finit avait marqué Zane, qui avait même décidé d’ajouter un tatouage à sa collection sur sa cheville. Une phrase bien célèbre : what doesn't kill us makes us stronger. Il avait Aleysa dans la peau, au sens propre du terme et prenait soin d’encrer tous les évènements forts de sa vie, que ceux-ci soient bons ou mauvais. Il avait appris de son erreur, et avait décidé de ne plus donner son cœur aussi facilement. Désormais, Zane était devenu un beau salaud avec les filles, collectionnant les amourettes pour enquiquiner son ex, pour se prouver à lui-même qu’il plaisait toujours, et qu’il n’avait pas besoin de la fille Lestrange pour s’en sortir. Et son tatouage était là pour qu’il s’en souvienne : Elle lui en avait fait baver, mais il en était sorti plus fort. Toute une philosophie…

Encore une fois, il avait passé la matinée à s’engueuler avec elle, lui balançant en pleine figure les pires insultes qu’il connaissait, la blessant volontairement avec les mots là où ça fait mal. En étant resté pendant un an et demi son petit ami… Il avait appris à la connaître, et savait avec exactitude où taper pour blesser.
Et comme à chaque dispute, il finissait par partir sans rien dire en serrant les poings et la mâchoire pour ne pas lui en mettre une, pour ENFIN la voir pleurer comme il avait tant pleuré trois ans plus tôt à cause d’elle. Il partait prendre l’air pour se calmer. Soit il allait crier un bon coup sa haine et sa tristesse à s’en briser les cordes vocales dans un coin de la forêt interdite, soit il allait fumer un paquet de cigarettes d’un coup, soit il allait faire un tour sur son balai ou…
Vraiment, quand ça n’allait pas, il avait pris l’habitude aller dans l’ancienne salle d’histoire de la magie, toujours occupée par l’ancien professeur : Binns, un fantôme qui n’avait jamais vraiment accepté sa mort. Et il y restait aussi longtemps qu’il le fallait pour se changer les idées, écoutant avec attention ce fantôme. Zane avait l’habitude dans les nouveaux cours d’histoire de la magie que les progénitures de ceux qui s’étaient battus contre le lord lui lancent des regards et sourires mauvais. Les Goyle sont des mangemorts, des gens qui d’après le programme « ont fait les mauvais choix ». Mais avec le professeur Binns, le jeune Serpentard était enthousiaste et écoutait les récits des guerres des gobelins et autres vieilles anecdotes que le nouveau programme balayaient très rapidement pour enfoncer encore et toujours un peu plus le clou, au sujet des Mangemorts comme les Goyle, les Malefoy, les Lestrange et encore bien d’autres. Ici, il pouvait suivre un cours à son sen bien plus intéressant, et ce sans avoir à subir les moqueries de ces sal*peries de résistants.

Mais aujourd’hui, alors qu’il poussait la porte de la salle pour y entrer, le jeune homme constata que le fantôme du professeur Binns n’était pas là. En vadrouille ? … C’était rare. Haussant les épaules, le jeune Goyle prit une cigarette qu’il s’empressa d’allumer avec le bout de sa baguette. Oui, il fumait dans une salle de cours… Et puis ? Plus personne n’y venait et il était visiblement bien seul. Puis il en avait besoin, s’il ne voulait pas –déjà- commettre un premier meurtre. Celui d’Aleysa Lestrange. Fâcheux non ? Sortant une vieille feuille de parchemin froissée et tâchée du fond de son sac, prenant sa plume, il se mit à écrire rapidement, sans trop réfléchir ce qu’il aurait aimé dire à son ex tout à l’heure, ce qu’il aurait aimé qu’elle ressente :

J'ai chuchoté à son oreille:
crains-moi ma chère, car je suis la Mort
Je prendrai tes espoirs, tes rêves, ton amour
Jusqu'à ce qu'il ne reste rien

J'ai chuchoté à son oreille:
Tu ferais mieux de me craindre ma chère, car je suis la Mort
Je prendrais cette m*rde que tu appelles une vie, en un seul p*tain de souffle

Je volerai les diamants de tes yeux
Je tournerai tes promesses en mensonges


Il avait couché ça sur le papier avec rage, sans réfléchir. Passant une main sur son visage, repoussant le parchemin écrit de manière négligée Zane du retenir une larme de rage, de douleur, de tristesse. Il n’avait pas vraiment réussi à tourner la page avec la belle brune. Bien sur, en trois ans il avait eu d’autres copines. Des tas même allant du coup d’un soir à la relation de quelques mois. Mais jamais quelque chose d’aussi fort qu’avec Aleysa. Plus il y repensait, plus il se disait qu’ils auraient pu vraiment faire un joli couple. Il avait passé des nuits entières à tourner et à virer dans ses draps à se demander POURQUOI elle l’avait quitté comme ça, du jour au lendemain de manière aussi soudaine et brutale. Il n’avait pourtant rien fait… Il n’avait rien dit qui aurait pu déplaire, n’avait pas regardé d’autre fille qu’elle. La seule option qui lui paraissait plausible c’était qu’il y avait eu une rumeur quelconque sur lui que la jeune femme aurait entendu et n’aurait pas apprécié.

Tirant une longue bouffée sur sa cigarette et recrachant doucement la fumée le fils Goyle ne daigna pas relever la tête quand il entendit la porte. C’était sûrement Binns qui revenait pour donner un cours. Ou alors Amadeus ou encore Wilhemina qui arrivait pour le calmer. Mais cette démarche, le son de ces pas, il ne les connaissait que trop bien. C’étaient ceux de celle qu’il avait aimée plus que tout, ceux de celle qui l’avait blessé à mort. Tous deux ne se connaissaient que trop bien pour savoir où trouver l’autre. Toujours sans relever la tête et restant silencieusement à fumer comme s’il l’ignorait totalement il vit la main de son ex prendre la feuille, où il avait écris des horreurs qui lui passaient par la tête pour se soulager. La jeune femme sembla lire en silence et reposa le parchemin là où elle l’avait pris. Se décidant enfin à lever la tête pour la regarder, tirant de nouveau une longue bouffée de nicotine, Zane resta silencieux en la regardant droit dans les yeux, attendant qu’elle dise quelque chose. Ce qui ne tarda pas…

« Tu le penses vraiment ce que tu as écrit là ? »

Simple haussement d’épaules en guise de réponse. Là n’était pas la question :

« Tu préfères que j’en vienne aux mains avec toi, pour te voir pleurer comme moi j’ai chialé quand tu m’as lâché ? »

Ecrasant son mégot sur le pupitre le fils Goyle se releva. Il était bien plus grand que la Lestrange, et la dominait largement en taille. Et pour tenter d’intimider la Serpentard, Zane se mit à tourner autour d’elle très l’entement, comme un fauve autour de sa proie.

« J’ai gâché un an et demi de ma vie avec une garce. Si je regrette ?… Oui et non. Oui parce que j’aurais pas souffert et Non, parce que ça m’a rendu plus fort notre rupture. Enfin rupture… Si on peut appeler ça comme ça, vu que tu es partie du jour au lendemain sans aucune explication. Mais ça tu t’en fiches… tu sais pas ce que c’est que de passer des nuits entières sans dormir à cogiter sur le pourquoi du comment. »
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Alesya Y. Lestrange
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MessageSujet: Re: Just getting revenge - ft. Aleysa Lestrange    Just getting revenge - ft. Aleysa Lestrange  EmptyDim 15 Avr - 23:25



† we were lovers, now we can't be friends
fascination ends, here we go again ;




La plupart des gens voyaient Alesya comme une fille parfaitement instable, une tarée indécise qui jouait les coureuses et changeait de victime comme de couleur de vernis à ongles. Elle était connue pour ne pas s’attacher, pas même s’attarder, enchainant les conquêtes comme l’aurait fait un garçon un peu libertin… parce que c’était une fille, cependant, elle ne passait pas pour une séductrice qui s’amusait avec sa jeunesse mais bien pour une trainée, ce qui avait le don de l’agaçait… La plupart des gens oubliaient également qu’avant tout ça, elle avait été capable d’un peu de régularité dans ses relations. D’une certaine façon, comment les blâmer, c’était dans la nature humaine que de ne pas penser trop souvent aux fléaux du passé, des fois qu’un simple souvenir ravive une flamme dévastatrice. Si les plus jeunes n’étaient même pas au courant de cette idylle datant déjà de quelques années, beaucoup d’élèves se souvenaient encore du duo diabolique, du carnage que cela avait été que de voir Alesya Lestrange en couple sur du long terme… la preuve, les stigmates étaient encore visible, les engueulades encore fréquentes. Zane et elle avaient retourné cette école sans le moindre scrupule et quand elle avait décidé de s’éloigner, cela avait été en sachant pertinemment que les conséquences seraient brutales et importantes… Trois ans plus tard, ils se sautaient encore à la gorge pour tout et n’importe quoi, surement parce qu’un premier amour avec une fin désastreuse, cela ne s’oubliait pas facilement, quand bien même la jeune femme se défendait d’avoir jamais été réellement amoureuse de lui.

C’était un mensonge, pourtant, et elle le savait pertinemment, aussi difficile cela pouvait-il être à admettre. A dix-neuf ans, elle n’était pas fichu d’avouer à Ezechiel que oui, elle l’aimait et qu’elle ne l’avait pas épousé pour faire profondément chier Rohàn et les autres membres de sa famille, alors imaginez à seize ans, arrogante et trop assurée… Alesya avait toujours été une peste et Zane avait été le premier garçon à en faire réellement les frais. Malgré la force très Serpentarde qu’il affichait, la petite brune s’était montrée redoutable dans sa façon de lui briser le cœur. Elle ne s’en vantait pas mais ça revenait pourtant trop souvent sur le tapis… peut-être parce qu’elle n’avait jamais réellement réussit à admettre qu’elle pouvait regretter, par moment, et qu’elle s’en voulait de lui avoir fait tant de mal. Après tout, cela avait été purement égoiste, une méthode de prévention pour se préserver d’un mal qu’elle anticipait sans raison… Elle avait souffert mais n’avait jamais eu le courage et l’humilité de le montrer, prétendant toujours s’en foutre, enchainant les garçons, les histoires sans lendemain, continuant son bonhomme de chemin et faisant comme si les dix-huit mois passés dans les bras du jeune Goyle n’avaient pas été important. Pourtant…

Pourtant ils avaient partagés trop de choses, trop d’expériences. De la première cuite à la première fois, des soupirs affolés et choqués aux éclats de rire gênés en passant par les premiers sursauts de plaisir, la peau diaphane de Zane était la première qu’elle avait entreprit d’apprendre et lui avait posé ses mains sur ses formes de gamine teigneuse et encore farouche. C’était dans son regard acier qu’elle avait compris qu’elle pouvait plaire et sous ses doigts et ses baisers qu’elle avait découvert une arme pour manipuler le monde. Avec lui, elle avait enchainé les conneries sans jamais se sentir en danger, sentiment d’impunité d’une première histoire, amour euphémique de deux adolescents cramés se jetant à corps perdu dans une idylle qui avait mal terminé. Il avait fallu longtemps à Alesya pour réaliser que ce qu’elle ressentait vis-à-vis du jeune homme s’avérait être plus qu’un mélange de curiosité et d’adrénaline, que ce n’était pas ce sentiment de toute-puissance qui faisait battre son cœur si fort, pas que moins. Elle avait déjà connu le gout de sa peau depuis un certain temps lorsqu’elle avait finalement réalisé qu’elle était trop profondément attachée à lui et que c’était de l’amour, purement et simplement. La hardiesse n’ayant jamais été son fort, elle avait pris peur et s’était sauvée, le plantant là sans explication, faisant mine de s’en foutre, trouvant de quoi se consoler chez d’autres et ne laissant plus personne approcher. Ce qu’elle n’avait jamais su dire, c’était que la souffrance qu’elle avait imposé à Zane l’avait profondément marqué elle aussi et qu’elle s’en remettait à peine, qu’Ezechiel l’aidait, doucement, gagnant sa confiance, lui montrant que ce n’était pas une tare que de montrer ses faiblesses, par moment.

Elle avait pourtant brisé le cœur du jeune Serpentard et s’était surement une des choses qu’elle regrettait le plus, quand bien même elle n’était pas foutue de l’avouer et qu’ils se foutaient régulièrement sur la gueule à coup de rancœur interposées et de vannes cyniques balancées à bout portant. En amour comme à la guerre, tous les coups étaient permis et les deux gamins devenus parfait petits bourreaux en puissance ne se privaient pas pour se livrer un affrontement sans merci… d’une certaine façon, c’était là la manière d’Alesya de prouver que non, ce n’avait pas été sans importance, puisqu’ils en parlaient encore trois ans après. Enfin… « parler »… Parler, c’était peut-être un terme trop aimable, cependant. Ils se hurlaient dessus, plutôt… Dans la bagarre, elle avait perdu un ami, ce que Zane avait été avant toute chose, en fait. C’était à croire qu’après avoir été amants, ils n’étaient plus foutus de se voir autrement, à croire que tout avait été brisé entre eux. Elle en était responsable, elle le savait bien. Sur le coup, à l’époque, elle n’avait pas vraiment eu le choix, en fait. Ou du moins, elle avait eu l’impression de manquer de choix et cette fuite lâche et fourbe en avait découlé, entrainant la haine qui aujourd’hui les unissait probablement contre leur gré, en leur rappelant à chaque fois combien ils avaient eu quelque chose de spécial et combien Alesya avait merdé.

On devait lui concéder ça, au moins elle n’avait jamais essayé de reporter la faute sur Zane, c’était un petit exploit lorsqu’on connaissait son caractère… Quoi que. Assumer ses conneries n’avaient jamais réellement été un problème pour la jeune Lestrange.

Sans trop savoir pourquoi ni comment, elle s’était retrouvée à déambuler dans les couloirs de Poudlard, arrivant rapidement jusqu’à un endroit qu’elle évitait d’ordinaire et ce pour de multiples raisons : l’ancienne salle d’Histoire de la Magie. Premièrement, il n’y avait probablement aucune matière qu’elle détestait plus que ça, quand bien même le nouveau professeur rendait cela vaguement supportable. Deuxièmement, le professeur Binns, l’enseignant fantôme qu’on ne pouvait pas mettre à la retraite car il était en réalité déjà mort depuis longtemps et ne comprenait pas qu’il n’était plus obligé de dispenser ses cours, lui filait la chair de poule. C’était étrange, qu’une sorcière craigne les esprits, elle y était pourtant habituée et n’avait rien contre, par exemple, le baron sanglant, mais celui-ci lui foutait des frissons jusque dans la colonne vertébrale. Troisièmement, elle savait très bien que c’était le repère de Zane. Ils s’étaient plusieurs fois engueulés, à l’époque où ils sortaient ensemble et c’était ici qu’il venait se planquer le temps que l’orage passe. Elle le savait parce qu’elle l’avait souvent rejoint, arrivant plus calme en l’absence de public pour assister à la dispute. Aujourd’hui pourtant, ce genre de moment semblait bien loin et ils ne s’étaient même pas sauté à la gorge à coups de reproches, aussi ne comprit-elle pas pourquoi elle entra dans la salle. Elle poussa bel et bien la porte, pourtant, retenant un juron en voyant le professeur et affichant un semblant de sourire en posant son regard sur le jeune homme. Pendant longtemps, il avait été un repère, une sécurité, elle connaissait ses bras par cœur pour avoir trouvé refuge entre, mais tout avait changé depuis bien longtemps. Elle camoufla son expression en s’approchant.

Il était en train d’écrire. Zane et les mots, Zane et ses émotions… C’était comme ça qu’il faisait tomber les filles, comme ça qu’elle était tombée, débutante à l’époque. Le côté sombre et torturé attirait, parce qu’avec son look, il apparaissait comme le mauvais garçon, le mauvais présage, il représentait l’interdis, le danger. Il y avait de la magie dans cette façon qu’il avait de dépeindre ce qu’il pouvait penser, dans les mots qu’il employait et pourtant, la sorcellerie n’avait rien à voir là-dedans. Sans pouvoir s’en empêcher, elle se retrouva dans son dos, à lire, vieille habitude que trois ans de séparation n’avaient pas réussi à chasser, même si cela l’agaçait fortement. Arriver à tourner totalement la page, à ne plus se soucier du mal qu’elle lui avait fait, à se foutre totalement de ce qu’il devenait et de ce qu’il faisait de sa peau, cela aurait été tellement plus facile, tellement plus sain, mais non. Plus le temps passait, plus elle apprenait le bonheur dans les bras d’Ezechiel, plus elle se retrouvait à se demander si, par quelques fruits du hasard, elle saurait être amie, juste amie, avec Zane… ou au moins, à lui dire la vérité. Elle avait besoin de le savoir dans sa vie, sans qu’elle ne sache se l’expliquer, sans réellement le comprendre. C’était une sorte d’équilibre, qu’elle trouvait, même dans les engueulades brutales qu’ils s’envoyaient à la tête.

Elle souffla, attrapant le parchemin pour mieux lire et se prenant ses mots dans les dents. Elle ne savait même pas si tout cela lui était destiné mais d’une certaine façon, elle ne pouvait s’empêcher de penser que oui, il la haïssait à ce point, il lui voulait réellement tant de mal… Après tout, elle l’avait brisé, faisant mine d’y trouver un plaisir fou… Elle aurait aimé qu’il n’ai pas été sa première victime, pas une victime du tout, il méritait bien mieux qu’elle et elle en avait conscience.

Il la fixait, alors qu’elle reposa la parchemin, demandant ensuite d’une voix un peu blasée, en apparence du moins : « Tu le penses vraiment ce que tu as écrit là ? » Zane haussa les épaules, dédaigneux, comme si cela semblait logique, comme si Alesya n’aurait pas dû ressentir le besoin de poser cette question. D’une voix aussi glaciale que ses yeux, il lâcha simplement : « Tu préfères que j’en vienne aux mains avec toi, pour te voir pleurer comme moi j’ai chialé quand tu m’as lâché ? » et elle le regarda se débarrasser de sa clope avant de se lever, la dépassant de toute sa grande taille. Intimidation. Cela aurait surement pu marcher si, d’une certaine façon, elle n’avait pas été celle à lui montrer comment faire pour qu’un opposant se sente profondément inférieur, rabaissé. Elle avala quand même difficilement sa salive, ne protestant pas, attendant la suite. Elle le connaissait bien ,il y aurait forcément une suite… « J’ai gâché un an et demi de ma vie avec une garce. Si je regrette ?… Oui et non. Oui parce que j’aurais pas souffert et Non, parce que ça m’a rendu plus fort notre rupture. Enfin rupture… Si on peut appeler ça comme ça, vu que tu es partie du jour au lendemain sans aucune explication. Mais ça tu t’en fiches… tu sais pas ce que c’est que de passer des nuits entières sans dormir à cogiter sur le pourquoi du comment. » Alesya souffla profondément, ne pouvant se retenir de rouler des yeux.

Quelque part, cela la chagrinait profondément, qu’il pense réellement qu’elle l’avait planté sans raison. C’était certes ce qu’elle avait voulu mais… il la connaissait assez pour lire entre les lignes, pour la deviner, un peu, pour savoir comment elle fonctionnait. Alesya était fugace, pire que de la fumée, insaisissable, une sorte d’oiseau de mauvaise augure fuyant si facilement que c’en était alarmant. D’une certaine façon, un an et demi de relation était un exploit et il aurait dû le voir venir. Elle n’avança cependant pas ce genre d’argument, se contentant de croiser les bras et de souffler « Tu es injuste, tu sais… » . Elle tourna la tête, se mordant la lèvre inférieure. Il fallait qu’elle se rattrape, c’était nécessaire, elle n’était pas bonne avec les aveux, elle refusait d’en faire. D’une voix qui se voulait mauvaise, elle chercha à tourner en ridicule ce qu’il venait de dire, se sentant juste particulièrement odieuse « Bébé Zane m’en veut d’avoir eut besoin d’autre chose, d’ailleurs, mais je n’étais pas à toi, je te rappelle ! »

Presque aussitôt, elle claqua sa langue contre son palais, regrettant déjà ses mots. Elle sentit ses mains former des points contre ses côtes et elle souffla à nouveau, cherchant un courage qui lui faisait trop souvent défaut. Son attitude changea, mais c’était probablement tellement habituel qu’elle ne s’en soucia pas. Après tout, combien de fois l’avait-il vu se mettre sur la défensive avant de s’adoucir un peu ? Depuis trois ans, il avait probablement oublié parce qu’elle n’était en général qu’une garce avec lui, mais il ne pouvait pas honnêtement avoir chassé tous les souvenirs précédents, pas avec son attitude. Plus gênée, elle reprit « Enfin… je veux dire… » elle tourna la tête, pas foutue de le regarder « Je crois que tu n’as pas la moindre idée, c’est… » Elle fit un pas en arrière, déglutissant avant de s’enfoncer dans la salle, ignorant le détestable professeur. Allant s’assoir sur un pupitre, elle daigna finalement le regarder directement pour souffler « Je ne considère pas le temps qu’on a passé ensemble comme du temps gâché et oui, j’ai été garce et je te devais une explication, mais… » le reste sembla se coincer dans sa gorge et à cet instant, elle dû sembler bien frêle, bien fragile. L’avoir blessé la tourmentait, au fond, parce qu’elle l’avait toujours trouvé doté d’une aura fascinante mais déjà tellement agitée qu’elle s’en voulait d’en avoir rajouté, d’avoir été l’énième cicatrice sur sa peau d’enfant.

Seulement tout ça, elle avait perdu le droit de le dire, comme elle avait perdu le droit de s’inquiéter à son sujet. Ils n’étaient plus amants, pas même amis et elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même. Lui se vengeait juste doucement sans avoir idée de la puissance des coups qu’il balançait.





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MessageSujet: Re: Just getting revenge - ft. Aleysa Lestrange    Just getting revenge - ft. Aleysa Lestrange  EmptyLun 23 Avr - 10:23

Just getting revenge
Ft. Aleysa Ҩ Zane


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When you go
Would you have the guts to say
"I don't love you like I loved you yesterday
.


EN COURS D'ECRITURE SUR WORD ♥ ca arrive *_*


EDIT: PUTAIN POURQUOI J'AI SUPPRIMER MON POST D'ICI. *s’assomme contre les murs jusqu'à ce que mort s'en suive* j'voulais poster à la suite pas ici ptin ;_____;
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Alesya Y. Lestrange
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MessageSujet: Re: Just getting revenge - ft. Aleysa Lestrange    Just getting revenge - ft. Aleysa Lestrange  EmptyMar 24 Avr - 13:07



† Take the pain out of love
and then love won’t exist…

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Elle l’avait probablement cherché, elle le savait.

Plaquée contre le mur, la main de Zane autours de sa gorge, elle se retrouvait à sa merci. Il était impressionnant, effrayant. Il avait grandis, il avait appris depuis l’époque où ils avait été ensemble et dans sa rage, dans son attitude, elle retrouvait cette furie orgueilleuse et intimidante qui animait Amadeus, l’ainé des Goyle. Elle déglutit sans bouger, le regardant avec un air de défiance et se demandant jusqu’où il irait. Il avait juré de la blesser, la tuer, la faire pleurer, souffrir, il avait juré de lui faire autant de mal que ce qu’elle lui avait infligé mais quelque part, elle se demandait s’il allait en être capable. Elle ne sous-estimait pas sa violence, elle le connaissait, elle avait aimé ce côté impulsif, ce chien fou aimant les confrontations, les bagarres, aimant l’adrénaline des mauvais coups. Non, elle ne sous-estimait pas sa capacité à blesser quelqu’un, ni même la haine qu’il pouvait lui porter, mais elle avait du mal à se convaincre quant au fait qu’il y arriverait, parce qu’avec leur passé, rien n’était simple. Certes, il lui en voulait, il rêvait surement de lui tordre les doigts, de briser ses membres, d’abîmer cette peau trop lisse, trop sucrée, trop connue, mais rien, pas même la haine, ne pouvait effacer une année de demi de relation, surtout pas à leur âge, surtout pas avec la passion qu’ils avaient su mettre là-dedans.

A vrai dire, elle n’avait pas écouté les insultes qu’il lui avait balancé, surement parce que tout cela était habituel, parce que depuis trois ans, c’était monnaie courante pour les deux jeunes gens que de se vanner sans vergogne, de s’envoyer des piques. Elle avait probablement tout entendu et tout renvoyé au moins une fois et sur ce plan là, ils n’avaient plus rien à apprendre. La nouveauté résidait dans la vérité, ce besoin de parler qui pourtant se retrouvait coincé dans la gorge de la jeune femme. Et comme s’il le savait, il avait placé un étau autour de sa trachée, une poigne forte et menaçante, un regard mauvais.

Il la repoussa en arrière et lança une énième attaque. Elle lui en foutrait, du putois. Elle n’avait jamais voulu lui faire du mal, mais c’était plus fort qu’elle. Lorsqu’il attaquait, elle se sentait obligée de répondre, immédiatement. Elle tourna momentanément la tête alors qu’il reculait. En l’espace de cinq minutes, il avait déversé sa hargne avant de balancer un objet contre un mur, puis il l’avait attaqué directement… Au lieu de lui faire peur, cependant, cet enchainement alarmait Alesya. Peut-être était-ce les messages de H, peut-être était-ce la relation avec Ezechiel ou bien l’abandon de Rohàn, elle n’était pas capable de le déterminer, mais quelque chose la faisait réfléchir, la poussait à réaliser. Zane, avec sa peau si clair et ses muscles fins, avec ses yeux couleur glaciers et ses demi-sourires, avec ses tatouages et son allure de mauvais garçon qu’elle avait su déchiffrer… pour qu’il agisse ainsi, elle avait fait du dégât. Idiote. Se décollant du mur, elle prit la décision de ne pas parler immédiatement, faisant plutôt un pas vers lui. C’était risqué, mais Alesya ne craignait pas les coups, pas pour le moment. Elle savait que s’il attaquait vraiment, elle avait en elle le feu nécessaire pour renvoyer les attaques, pour lui faire physiquement mal, le neutraliser… Elle savait aussi qu’elle avait probablement de quoi le briser un peu plus sur le plan émotionnel mais ça, elle refusait tout simplement d’y recourir. Un sursaut de respect tordu pour ce garçon qu’elle avait aimé sans savoir l’admettre, comme la lâche qu’elle savait si bien être.

Tendant une main, elle décida de jouer avec le feu. Le geste était franc, réplique exacte de celui qu’il avait fait pour l’attraper à la gorge et la menacer, tout aussi rapide, bien que le résultat s’avèra clairement différent. Au lieu de filer vers son cou, elle alla poser sa main contre sa joue, presque tendre, presque trop douce, souvenir étrange probablement. L’espace d’un instant, elle remua les doigts pour assener un semblant de caresse, cherchant à s’approprier un instant de plus cette beauté si singulière qui faisait de Zane Goyle quelqu’un d’impossible à réellement oublier. Un très fin sourire, profondément heurté, anima ses lèvres et d’une petite voix, elle souffla : « Tu sais, il m’arrive encore de me réveiller en sursaut et de penser à toi, à ce que j’aurais dû faire, à comment ça aurait dû se passer… » Il était fort probable que cela ressemble à une énième manipulation, la jeune femme était célèbre pour ça, mais c’était pourtant la vérité. Pour une fois, elle ne mentait pas, ne jouait pas. Intérieurement, elle se surprit à espérer qu’il se souvienne des légers détails permettant de savoir si oui ou non, elle était en train de mentir. Trois ans plus tôt, il avait appris à la déchiffrer, restait à savoir s’il en était encore capable ou si tout ça s’avérait réellement bien loin. « Je me retrouve, assise dans mon dortoir, paumée, glacée, le souffle court… ça m’oppresse, ça me tue doucement, je me dis que tu es dans une chambre trois portes plus loin, qu’il suffirait d’aller te réveiller pour enfin parler, mais… »

Le silence retomba et elle détourna la tête. Sa main bougea, mais à peine, allant flotter devant le torse du jeune homme, ses doigts si fins jouant sur la chemise blanche qu’il portait. Soudain absente, elle aurait pu sembler à des kilomètres. Intérieurement, elle se maudissait d’apparaître si faible, ne sachant pas comment gérer, ne sachant pas comment s’expliquer sans montrer toutes ses faiblesses, ses regrets, tous les fantômes et les cauchemars… Dans un mélange de fierté blessée et de peur panique, elle resta plantée là, devant lui, quand elle aurait dû fuir. Il avait juré qu’il la tuerait et pourtant, elle baissait sa garde devant lui. A croire qu’en plus d’être sadiques, les Lestrange étaient aussi masochistes.





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Zane E. Goyle
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MessageSujet: Re: Just getting revenge - ft. Aleysa Lestrange    Just getting revenge - ft. Aleysa Lestrange  EmptyLun 30 Avr - 14:31

Just getting revenge
Ft. Aleysa Ҩ Zane


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When you go
Would you have the guts to say
"I don't love you like I loved you yesterday
.

Alors que Zane se calmait tout seul en fumant de nouveau une cigarette de manière nerveuse il finit par sentir la main d'Aleysa sur sa joue pâle. Non, pas une gifle comme on aurait pu s'y attendre dans cette situation, mais une sorte de caresse. Un contact physique doux qui surprit le jeune homme qui arrêta aussi tôt de bouger crachant simplement sa fumée grisâtre, attendant la suite. Plantant ses yeux dans les siens pour la regarder histoire de demander « putain mais qu’est-ce que tu fous là ? ». En plus, ce geste lui rappelait de nombreux souvenirs. Des moments tendres où il avait la Lestrange dans ses bras, qu’ils se câlinaient au coin du feu sur un des canapés de la salle co. Qu’au lieu de chercher les mots qui font mal, il cherchait les mots pour lui dire à quel point il l’aimait.

« Tu sais, il m’arrive encore de me réveiller en sursaut et de penser à toi, à ce que j’aurais dû faire, à comment ça aurait dû se passer… »

Haussant un sourcil il ne put retenir un rire et leva les yeux au ciel. Elle avait beau avoir l’air sincère, finalement Zane en venait à se demander s’il ne préférait pas quand elle mentait. Comme dit le proverbe moldu : il vaut mieux un mensonge qui fait sourire qu’une vérité qui fait du mal. Ou quelque chose du genre, il ne savait plus exactement mais l’idée était là. Et puis maintenant il était nettement plus habitué à ses mensonges qu’à sa sincérité… Alors que trois ans au par avant, Aleysa avait toujours été plus ou moins sincère avec lui.

« Je me retrouve, assise dans mon dortoir, paumée, glacée, le souffle court… ça m’oppresse, ça me tue doucement, je me dis que tu es dans une chambre trois portes plus loin, qu’il suffirait d’aller te réveiller pour enfin parler, mais… »

mais ta putain de fierté t’en empêches., conclut le jeune homme dans sa tête. La verte et argent était vulnérable à présent. Vulnérable, parce qu’elle était sincère. S’il l’avait voulu, Ethan aurait pu l’achever à l’instant. Ça lui avait traversé l’esprit oui, de lui envoyer d’autres saloperies, de profiter de cet instant de faiblesse pour la faire pleurer. Mais au lieu de ça, il jeta sa cigarette qui n’était plus qu’un mégot fumant et la prit dans ses bras, contre son torse, tout contre lui. Ça lui rappelait à quel point ça avait été bon, ses étreintes avec la jeune Lestrange. A quel point c’était tendre, à quel point elle était belle. La saveur des baisers, la douceur de la peau… Tout un tas de choses. Fermant les yeux et serrant la mâchoire pour ne pas craquer, Goyle resta un instant avec elle comme ça, à caresser doucement ses longs et soyeux cheveux bruns.

« Tu m’emmerdes. Tu m’fais chier, sérieux. Je pourrais te faire pleurer en profitant d’un moment de faiblesse, mais au lieu de ça j’te prends dans mes bras. Parce que j’aime pas te voir malheureuse et faible comme ça. C’est pas la Aleysa que je connait… La Aleysa que je connaît… Elle est toujours forte et elle reste toujours fière. »

Soulevant délicatement le menton de la jeune femme, il déposât un petit baiser au coin de ses lèvres. Un petit bisou hésitant et timide, un bisou innocent. Et enfin, il murmura en caressant doucement sa joue à son tour :

« Ne va pas croire que je t’aie pardonnée. On fait juste une trêve le temps de quelques instants. »

Souriant doucement, le jeune homme s’étira longuement en s’éloignant, regroupant ses affaires qui traînaient sur une table.

« J’ai cours de Runes. On va en rester là niveau dispute pour aujourd’hui, hm ? »

Un petit clin d’œil et un sourire en coin pour celle qui lui avait brisé le coeur, et Zane tira un peu sur sa cravate pour la resserrer légèrement histoire de ne pas arriver totalement débraillé a son cours. Il aurait pu sécher pour continuer sa discutions avec Aleysa Lestrange qui semblait enfin décidée à lui donner un début d’explications après trois ans de conflit, mais finalement… Goyle se demandait s’il y tenait vraiment à ses explications. S’il était prêt à les entendre…

« On s’expliquera une autre fois, comme ça t’as le temps de réfléchir à comment tourner la chose. J’sait bien que tout le monde est pas aussi doué que moi avec les mots ! »

Et oui, il fallait bien un pic pour conclure ! Rigolant doucement il laissa la porte ouverte en partant, sachant très bien que la jeune femme ne s’attarderai pas dans la salle de Binns.

Code by Anarchy


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Alesya Y. Lestrange
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MessageSujet: Re: Just getting revenge - ft. Aleysa Lestrange    Just getting revenge - ft. Aleysa Lestrange  EmptyMar 1 Mai - 12:48



† Don't make me sad, don't make me cry
Sometimes love is not enough
& the road gets tough I don't know why...




L’espace d’un instant, elle crut qu’il allait la gifler, elle crut qu’il penserait à une énième manipulation et que cela l’agacerait assez pour qu’il cherche à nouveau à lui faire mal. Après tout, il aurait eu surement raison de réagir de la sorte, avec tout ce qu’elle avait pu lui faire subir. Il la surprit cependant, car la violence entre eux retomba et il tendit les bras, simplement, l’attirant vers lui et la lovant dans ses bras. Cette impression d’être une petite fille aurait surement la déranger mais elle ne broncha pas, se laissant faire, se laissant frapper par les souvenirs familier, la force des bras de Zane autours d’elle, son odeur, le mélange subtil de son parfum sur sa peau et des effluves de tabac, ces senteurs qu’elle avait eu du mal à réellement apprécier et qui, elle le réalisait aujourd’hui, lui avait manqué. Ils étaient loin, il n’y avait absolument plus de couple, plus d’eux, et pourtant, c’était là un étau bien rassurant... Une main dans ses cheveux, il murmura doucement : « Tu m’emmerdes. Tu m’fais chier, sérieux. Je pourrais te faire pleurer en profitant d’un moment de faiblesse, mais au lieu de ça j’te prends dans mes bras. Parce que j’aime pas te voir malheureuse et faible comme ça. C’est pas la Aleysa que je connais… La Aleysa que je connais… Elle est toujours forte et elle reste toujours fière. » Avait-il confiance du fait qu’il venait de résumer la situation dans son intégralité ? Avec ses insultes, ses attaques, il l’emmerdait tout autant, parce qu’il prouvait de façon répétitive qu’elle lui avait fait du mal, assez pour qu’il lui en veuille encore trois ans après. Elle aurait aimé qu’il soit plus solide, plus indifférent mais ce n’était pas Zane, non… Zane sous ses airs de petit con savait être tendre. Même si elle l’avait découvert dans l’intimité, même s’il avait fallu attendre qu’ils soient ensemble pour qu’elle le comprenne, le jeune Goyle était quelqu’un de bien, profondément même. La violence, certes, elle faisait partie de lui, mais Alesya n’aimait pas le voir comme ça. Pas contre elle, du moins, cela ne collait pas, malgré les trois années qu’elle avait eu pour s’habituer… Cela manquait tellement de naturel que de le voir diriger sa haine contre elle et ceux malgré les fautes qu’elle avait commise, malgré les raisons qu’il pouvait avoir. Après ce qu’ils avaient vécu, c’était juste… profondément triste, d’une certaine façon.

Elle se laissa manipuler lorsqu’il fit en sorte de lui relever la tête pour qu’elle le regarde et elle ne bougea pas lorsqu’il s’approcha pour déposer un baiser au coin de ses lèvres. Il y avait quelque chose de chaste, de timide dans ce baiser et elle ne put s’empêcher de penser aux débuts ou à la première fois qu’ils s’étaient retrouvés comme deux idiots mal assurés dans la salle sur demande, cette époque où ils n’en avaient pas mené large mais où ils avaient été là, l’un pour l’autre. Tout ça semblait si lointain, si abîmé par le temps. A se détester, ils avaient ruiné des souvenirs plaisant et quelque part, elle s’en voulait toujours un peu plus car elle en était responsable. N’aurait-elle pas dû chérir les réminiscences de son premier amour ? N’aurait-elle pas dû faire en sorte de garder dans sa vie, même un peu, son premier amant ? Elle secoua doucement la tête alors qu’il reculait, lançant qu’il lui en voulait encore mais qu’il faisait là une trêve.

C’était un progrès, d’une certaine façon, même s’il fuyait à présent. Elle avait été prête à suivre les conseils de H, les précieux conseils donnés dans des lettres qu’elle attendait à présent avec impatience mais Zane recula et resserra sa cravate après s’être étiré, s’éloignant doucement, lui glissant entre les doigts alors que les choses avaient semblées s’arranger. Peut-être sentait-il qu’en réalité, elle n’était absolument pas prête à cracher la vérité, pas encore. Un jour, peut-être, parce qu’il le méritait et qu’il manquait beaucoup à Alesya, quoi qu’elle puisse en dire. Il passa la porte après avoir lâché une dernière pique et elle secoua la tête, presque amusée, un peu nostalgique.

Elle l’avait aimé, même si elle s’en défendait. Elle l’aimait aimé avec une intensité incroyable, ce genre de force qu’ont les adolescents un peu paumés. Elle avait trouvé de la sécurité contre lui et il avait réchauffé son corps, son cœur pendant l’hiver qu’ils avait passé ensemble. Elle avait tout fait foirer pour éviter qu’il ne soit celui à la lâcher et aujourd’hui, même si elle ne regrettait pas le tournant que prenait sa vie, elle se demandait où ils auraient bien pu en être. Chassant de son esprit les potentiels carnages qu’ils auraient pu planter dans l’école, elle tourna sur elle-même pour observer cette salle presque vide à présent. Le repère de Zane, cet endroit où il se sentait en sécurité… Elle secoua à nouveau la tête et lui emboita le pas en direction de la porte avant de partir à l’opposé de la salle de rune. Un « petit con » blasé mais touché passa ses lèvres. Ils se recroiseraient, restaient à savoir si la trêve aurait encore effet ou si les vieilles habitudes seraient là pour prévaloir…



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