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 ( benjalesya ) † would it kill you to care as much as I dare ?

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Alesya Y. Lestrange
Alesya Y. Lestrange
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MessageSujet: ( benjalesya ) † would it kill you to care as much as I dare ?   ( benjalesya ) † would it kill you to care as much as I dare ? EmptyMer 16 Oct - 23:08





the collision is such an ugly sound


Vingt-cinq mètres. Cinq fois cinq mètres, vingt-cinq mètres, à peu près autant de pas si l’allure est vive et la foulée franche. Vingt-cinq putain de mètres. Trois fois rien, un empire, un océan, un monde, un pas de géant. Inspirant profondément, Alesya s’enfonça un peu plus fort dans l’assise du fauteuil usé qui trônait dans un coin de la salle commune. Elle pouvait les entendre. Elle pouvait l’entendre, lui, surtout. Benjen. Traitre, enflure, lâcheur. Il était venu voir Morrigan, elle avait entendu sa cousine rire et sur le coup, elle avait eu envie de lui balancer son bouquin de potion en travers du visage. Evidemment que le Serdaigle venait voir sa sœur, évidemment que c’était elle qu’il rassurait. Cela semblait logique, après tout, que Morrigan passe avant Alesya, puisque le sang était plus fort, d’autant plus que les cousins étaient en froid, mais elle rageait quand même, viscéralement vexée, prête à exploser pour un rien. Prudemment, les autres s’étaient éloignés, quittant progressivement la salle commune pour aller manger, trainer ailleurs, emmerder les Bleus et Bronze sans dortoir… Il n’avait même pas daigné dire qu’il était encore en vie, il avait fallu qu’elle le découvre fortuitement, gérant ses inquiétudes, sa rage, le reste. Oh, ce qu’elle lui en voulait, elle pouvait le sentir, une douleur aigue dans les articulations de sa main droite qui, serrée autours du livre épais posé sur ses genoux, était en train de blanchir progressivement. Elle pouvait sentir son sang battre là, puis au creux de son poignet, de son coude, contre son épaule, remonter jusqu’à son crâne, empoisonner le tout. Peut-être l’avait-elle mérité, mauvaise cousine ou bien peut-être ne faisait-il que respecter ses consignes, ses ordres, dégageant de sa vie puisqu’elle ne voulait pas d’un foutu traître à son sang dans ses fréquentations… Elle n’était pas capable de penser de façon rationnelle, elle lui en voulait juste profondément, de cette façon si particulière dont elle seule semblait être capable, reine du pire tenant de la rancœur pendant des mois, des années, une vie.

Seule, agacée, elle avait passé presque une heure de ce samedi pluvieux à ruminer, à pester, à résister à l’envie de simplement ouvrir la porte de la chambre de Morrigan pour venir s’incruster dans la conversation. Oh, elle aurait pu, oui, mais voulait-elle vraiment céder ? Voulait-elle ramper face à Benjen, qui était rentré dans l’Ordre, qui l’avait lâché, lui faisant comprendre qu’elle ne valait pas plus que ces idéaux qu’elle brandissait, qu’elle foutait dans l’Ombre ? Le visage contrit, les sourcils froncés, elle frappa l’accoudoir du fauteuil de sa main libre et se redressa un peu dans son siège. De là, elle pouvait voir le couloir qui menait aux dortoirs. Vingt-cinq mètres, pas assez loin pour ne pas les entendre discuter derrière la porte mais trop pour discerner les mots. Se plaignait-il des regards qu’elle pouvait lui jeter ? Confessait-il vouloir être ignoré plutôt que jugé ? Alesya oscillait entre les deux, parfois assez forte pour prétendre que son cousin n’existait pas mais souvent trop colérique et belliqueuse pour savoir tenir la distance. Le pire dans tout ça, c’était sans doute qu’elle était la seule à sembler profondément choquée et blessée par la décision du jeune homme. A croire que Rohàn s’en foutait. Certes, il avait d’autres chats à fouetter mais quand même... Non, au final, le pire c’était surement l’absence, le vide. Elle avait besoin de Benjen, depuis des semaines maintenant, mais il n’était pas là. Certes, elle avait choisi de le repousser mais lui avait choisi son camp, la plantant là, seule, dans un carcan de glace, à se débattre pour ne pas couler, crouler sous la pression. A nouveau, elle frappa, se faisant mal cette fois, s’arrachant un léger gémissement qui alla mourir bien vite, entre deux craquements dans l’âtre de la cheminée.

Alors qu’elle inspirait profondément, les yeux rivés sur le couloir, un peu fou surement, alors qu’elle cherchait un semblant de force pour baisser la tête et se concentrer sur les examens qu’elle allait de toute évidence planter ou simplement filer vers le terrain de Quidditch pour braver pluie et solitude et se défouler, la poignée de la porte s’affaissa. Benjen se retrouva dans l’encadrement, quittant la chambre de sa petite sœur adorée. Elle le trouva changé. Distance ou attentat, elle n’était pas fichue de savoir si elle rêvait ou non, ou si elle l’oubliait simplement petit à petit. Son cœur chuta un peu à cette pensée, mais à vrai dire, ce n’était rien en comparaison au saut qu’il fit lorsqu’elle réalisa que le jeune homme se dirigeait vers sa porte. Lentement, instinctivement, elle se redressa, se cachant du mieux qu’elle le pouvait pour s’approcher alors que lui marchait vers son dortoir… Elle pouvait le voir, tête un peu baissée, hésitant… définitivement hésitant, trop surement. Il tourna les talons et décida de partir, de ne pas aller la voir, ignorant totalement qu’elle l’observait dans la pénombre et qu’il venait de lui briser un peu mieux le palpitant.

Il n’en fallut pas plus pour que la colère refasse surface. Elle aurait pu rester cachée dans son coin, attendre qu’il se sauve, filer vers sa chambre et y passer le reste de la journée. Elle aurait pu filer avant qu’il ne la remarque, se diriger vers le stade ou la forêt et trouver quelque chose d’idiot à faire pour se changer les idées… Hell, elle aurait même pu ravaler un peu sa fierté et aller voir Morrigan pour lui demander des nouvelles, mais non. Trop orgueilleuse, trop vindicative, elle fit simplement un pas de côté au moment où lui allait sortir du couloir, prévoyant ainsi une collision des plus brutales. Dans la pénombre de la salle commune des Serpentards, il était déjà difficile de voir les objets supposés être là, alors les gens en plein milieu… Armée d’un rictus mauvais, serrant les dents et tendant son dos d'une façon quasiment douloureuse, elle trouva juste le temps de cracher : « Nice to know you’re still alive, you fucking coward » .

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Benjen E. Lestrange
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MessageSujet: Re: ( benjalesya ) † would it kill you to care as much as I dare ?   ( benjalesya ) † would it kill you to care as much as I dare ? EmptySam 19 Oct - 16:32

† The gods envy us. They envy us because we're mortal, because any moment may be our last. Everything is more beautiful because we're doomed. You will never be lovelier than you are now. We will never be here again.


Parmi des brûlures légères sur les mains, des égratignures striant ton visage de sang, une légère intoxication à la fumée, seul le traumatisme crânien inquiète. Le bilan de santé, une formalité. Chanceux, le Lestrange. Une chance insolente dont tu te réjouis lorsque le visage de Morrigan t'apparait au milieu de dizaines de Serpentards. Et te voilà persuadé que fausser compagnie à l'infirmière dès qu'elle avait le dos tourné, appelée par un cas plus grave, est une des meilleures idées que tu aies eue ces derniers temps, d'autant qu'une examination plus appronfondie aurait fait rejaillir des secrets que tu préférerais enterrés six pieds sous terre.
Détestant la distance qui vous sépare encore, tu joues des coudes, trébuchant sur tes propres pieds, ridiculeusement penché en avant comme tu es, comme si cela te faisait gagner quelques centimètres de plus sur une rencontre inéluctable. Et tu la vois faire de même, se frayer un chemin jusqu'à toi, le coeur au bord des lèvres.
Dans sa joie, son soulagement indiscible, ta jeune soeur te saute au cou et tu l'attrapes par la taille, préférant ta bonne main, la moins brûlée, la gauche pour l'enrouler dans ses cheveux, banissant tout centimètre entre vous deux, enfouissant ton visage contre sa nuque pour respirer à plein poumons son odeur, dans l'espoir que les vertiges s'espacent maintenant que tu as retrouvé ton point d'ancrage.
D'entre ses lèvres, ton prénom découle sans cesse, litanie, prière, ode à la joie. Et en réponse, tes doigts quittent ses cheveux pour se glisser sous son haut, effleurant sa peau du bout des doigts comme pour t'assurer qu'elle est bien là, bien réelle. Je suis là. Je suis là maintenant. Tout va bien.
Si tu aimerais te fondre en elle pour toujours la garder à l'abri, tes jambes, elles, ont une autre idée et manquent de se dérober sous ton poids. Il faut dire que depuis l'attentat, tu n'avais qu'une pensée en tête, qu'une obsession : trouver Morrigan et faisant fi de toute prudence, tu aurais pu chanceler le long des couloirs aussitôt l'incendie éteint, profitant de la cacophonie laissée dans le sillage de l'attentat si une main n'avait pas agrippé ton poignet à la volée pour te tirer en direction du personnel de santé pour un check up.

Tu avais beau savoir ta soeur loin, à l'abri des détonations, la peur s'était enroulée entre tes côtes, te privant d'un air déjà rare, et tu n'aurais pu trouver le répit tant qu'elle resterait hors de ton champ de vision. C'est ainsi qu'attendant des soins sommaires, avant de laisser ta place à quelqu'un d'autre qui en aurait le plus besoin, tu avais entendu les premiers murmures : Ombre ou Mangemorts, mais obnubilé par la crainte, par la certitude qu'il te fallait voir Morrigan au plus vite, tu n'avais pas prêté attention aux détails. Aborder le sujet en cet instant, n'était de toute manière pas le bon moment, d'autant que ta soeur venait de remarquer les curieux agglutinés autour de vous, ainsi que la faiblesse qui faisait trembler ton corps contre le sien et avait choisi de t'entrainer, mains liées et doigts entrelacés, vers sa chambre sous le prétexte innocent que c'était là qu'elle avait des Chocogrenouilles qui portaient ton nom et tu l'avais laissée faire, jouant le jeu, la remerciant d'une simple pression de la main (dissimulant un gémissement de douleur en toussant) et d'un sourire affectueux.
Pendant plus d'une heure durant, sa main ne t'a jamais quittée, tantôt caressant ton visage, tantôt apposée contre ta nuque. Tu ne te souviens pas, tu dis, de ce que tu faisais à la tour mais il parait que c'est normal, que c'est à attendre d'un trauma pareil mais ces zones d'ombre font naitre une vulnérabilité dans chacun de tes gestes que tu abhorres sans savoir pourquoi. Alors vous échangez souvenirs pour souvenirs, afin de déterminer l'étendue des dégâts. Ils sont minimes, semble-t-il et tes plus vieux souvenirs sont saufs mais les yeux de Morrigan, d'ordinaire si paisibles, annoncent les premiers remous d'une tempête.
Alors, te faisant violence, tu te soustrais à sa vue, promettant de revenir le plus tôt possible, faisant mine de ne pas voir le mordillement de sa lèvre qui signifie qu'elle voudrait aborder un sujet en sachant qu'il ne serait pas le bienvenue (probablement Alesya - car elle t'a avoué, au début de la conversation, tentativement, que vous étiez en froid, ce qui t'avait laissé stupéfait mais la réticence dont avait preuve ta jeune soeur en avait plus dit que les menus détails qu'elle connaissait sur le sujet) avant de refermer doucement sa porte derrière toi.
Des années de chamailleries t'informent qu'Alesya était encore un sujet sensible entre vous deux, source de petits mésaccords et que vous aviez, tous deux, renoncés à aborder l'un envers l'autre. Et pourtant, savoir que Morrigan allait risquer ton ire si vite après t'avoir retrouvé, te fait t'arrêter devant la porte même de ta cousine. Un instant, ta main se lève, hésitante dans l'air pour retomber mollement contre ta cuisse. Doucement, tu apposes ton front contre le bois, les yeux clos. Une seconde, une seconde de faiblesse c'est tout ce que tu t'accordes avant de rouvrir les yeux, de te redresser. Même si à l'idée de t'être brouillé avec ta cousine préférée, ton coeur se serre, tes yeux, eux, restent désespèrement secs et en l'absence de soulagement lacrimal, tu t'enroules une fois de plus dans ta persona : Benjen, le Lestrange belliqueux et aussitôt, ton dos se redresse et un sourire en coin, presque insolent, vient naître sur tes lèvres rosies.
Souhaitant ne pas être dérangé sur le chemin du retour, tu commences à presser le pas, tes mains bandées enfoncés dans tes poches, ne remarquant malheureusement pas que la salle a fini par se vider sous les accès de fureur de celle que tu souhaitais à tout prix éviter. Ce n'est que trop tard, beaucoup trop tard que tu la remarques, dressée au milieu de ton chemin, te coupant toute retraite.
La collision est inévitable.

Alesya.
Pendant un instant, un instant honteux, tu t'autorises à demeurer pressé contre elle, sachant que si Morrigan dit vrai, si tu t'oublies et la serres contre toi comme tout ton être le réclame, elle pourrait t'arracher les bras.
Bien trop tôt, tu t'ordonnes de reculer, portant de nouveau la chaleur de son corps en épaule mais tes mains qui avaient quitté tes poches pour venir agripper ses épaules et l'empêcher de basculer en arrière, restent là où elles sont. Il n'y a qu'une seule manière de savoir l'étendue des dégâts alors tu passes outre la phrase de greetings un peu sèche, outre les signes de tension chez elle qui signifient qu'elle se prépare pour un affrontement pour lui décocher un sourire mi-amusé, mi-attendri comme si tu faisais face à un chaton récalcitrant.

« Woah. Careful, little cousin. Wouldn't want to keel you over. »

Une de tes mains, l'inconsciente, vient tirer sur une mèche de ses cheveux bruns, près de son oreille avant de prendre sa joue en coupe, la tendresse claire dans chacun de tes gestes, ignorant pour un instant béni du fait que tu ne fais que remuer le couteau dans la plaie.

« Aw, don't be like that. 'tis but a scratch. ...Wait, I didn't hurt you, did I? 'cuz I wasn't exactly looking where I was going... »

Ce n'est qu'au rappel de ta fuite précipitée que les mots de Morrigan te reviennent en tête et que tu fais un pas de recul, cessant tout contact avec Alesya, comme une deuxième fois brûlé et tu passes ta main sur ta nuque, gêné, un geste nerveux que tu ignores ne pas t'être autorisé depuis des années, surtout ici, dans ce nid de vipères mais tu as besoin de faire quelque chose de tes mains au lieu de les laisser triturer le bandage qui entoure ton crâne et puisque tu ne peux leur permettre d'agir selon leur bon gré, tu dois te contenter de ton propre corps.

« Sorry. »

Désolé. Comme si ça excusait tout. Désolé, comme si elle allait comprendre tout ce que ton désolé enveloppait quand toi même tu l'ignores. Désolé, comme si ça n'allait pas jeter de l'eau sur le feu.
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Alesya Y. Lestrange
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MessageSujet: Re: ( benjalesya ) † would it kill you to care as much as I dare ?   ( benjalesya ) † would it kill you to care as much as I dare ? EmptyMar 22 Oct - 23:06





the collision is such an ugly sound


Comme un cognard arrive sur sa cible, comme un première année fonce dans un préfet car trop concentré sur ses pas, Benjen n’eut pas le temps de s’arrêter et Alesya n’esquiva pas, allant à la confrontation, allant à la collision. Elle n’en avait rien à faire, plus solide qu’elle ne pouvait le sembler au premier abord, entrainée à prendre des tacles sur le terrain de Quidditch et vaguement immunisée quant à la douleur physique vu ce qu’il se passait dans sa vie, récemment. Par chance, par hasard, Benjen s’écrasa contre elle mais n’appuya pas sur les plaies qu’elle gardait de sa dernière rencontre avec le cher et tendre fiancé qu’on lui avait assigné, non pas que le cousin Lestrange eut été au courant de ce qui se cachait sous l’annonce prometteuse. Trop occupé à trahir son sang, trop occupé pour être là, à ses côtés. L’espace d’un instant, elle se demanda à vrai dire s’il l’aurait défendu. Clairement, il n’en avait rien à foutre d’elle, il la plantait dans ses projets et elle passait en dernier sur la liste des gens à rassurer… A nouveau, une envie de hurler s’injecta dans son système, comme une habitude qui naissait peu à peu, lorsqu’elle réalisa qu’il ne lui aurait même pas adressé un regard si elle ne s’était pas jetée devant lui comme on se jette sous un hippogriffe vexé. Enflure. Connard. Elle manqua presque de rire lorsqu’il daigna enfin lui adresser la parole : « Woah. Careful, little cousin. Wouldn't want to keel you over. » Etait-elle cruelle ? Probablement. Déraisonnable ? Sans l’ombre d’un doute. Elle lui avait ordonné de la fermer, elle l’avait repoussé… mais il avait merdé. Et ça, ça elle ne pouvait pas le lâcher. Ce n’était pas l’organisation, la rébellion qu’il avait planté, non. C’était l’instigatrice de l’idée, c’était elle. Elle avala sa salive, lui jetant un regard noir. Death Glare et ainsi de suite. Mille chaos se dérobaient dans ses yeux alors qu’elle serrait les mâchoires plus fort, prête à le bouffer, prête à attaquer. Bitch, littéralement.

Alors qu’elle était sur le point de l’insulter à nouveau, peu certaine qu’il l’ai entendu lorsqu’ils s’étaient retrouvés, écrasés l’un contre l’autre comme la mer se brise sur les falaises, elle manqua de le mordre, d’ailleurs. Il avait tendu une main, touchant ses cheveux, effleurant l’hélix de son oreille au passage avant de prendre sa joue au creux de sa paume. Fronçant légèrement le nez, elle hésita, réellement. Un coup de tête, un mouvement rapide, elle pouvait planter ses dents dans sa chair et lui faire passer l’envie de la toucher… Il y avait trop de chaleur dans ce geste, trop de douceur et pour ça, plus que pour tout le reste, elle lui en voulait. Qui était-il pour la priver de ces attentions qu’il avait pu lui dispenser jusqu’alors ? Avait-elle réellement besoin qu’un de ses repères joue au con, la déstabilisant copieusement ? Not really, no, obviously. L’envie de lui hurler de la fermer se fit forte lorsqu’il décida de joindre les festivités, entrant dans ce jeu qu’elle avait lancé en l’attaquant sans même lui dire bonjour. «  Aw, don't be like that. 'tis but a scratch. ...Wait, I didn't hurt you, did I? 'cuz I wasn't exactly looking where I was going... »

Avait-elle semblé inquiète, pour qu’il ne jappe pas en retour ? Elle fronça les sourcils, cette fois, alors qu’il fit un pas en arrière et brisa le contact entre eux. C’était injuste, elle détestait lui en vouloir mais elle le détestait tout court. Elle aurait voulu pouvoir estimer la plaie, l’emmerder à l’infirmerie, filer jusqu’à Pré-au-Lard pour aller acheter des bonbons à passer en contrebande pour aider sa convalescence. Il lui avait retiré tous ces petits privilèges qui, l’air de rien, laissait un néant titanesque derrière eux. Comme un bateau s’éloignant, emportant tout espoir de sauvetage, il ne laissait qu’un sillage de remous dans lesquels Alesya, aussi fière fut-elle, avait bien du mal à se défaire.

Aussi nerveux qu’elle était blessée. Avait-il conscience de la bombe à retardement qu’il avait juste devant lui ? A nouveau elle hésita, car alors qu’il passait sa main sur sa nuque, semblant aussi peu à l’aise que face à une étrangère, elle réalisa qu’il était devenu un inconnu dans sa vie. Trop orgueilleuse, elle ne demandait pas de nouvelles de lui, avait interdit à Morrigan d’en donner à son sujet et même si elle savait très bien que celle qu’ils considéraient souvent comme la cadette quand elle avait pourtant le même âge qu’Alesya n’allait pas l’écouter, c’était le geste qui comptait. Partant de là, why not ? Clairement, elle n’avait rien à faire devant lui, elle n’avait plus qu’à se sauver, aller frapper des cognards, aller pleurer dans un oreiller en jinxant la porte pour que personne ne la voit comme ça. Merlin ce qu’elle pouvait lui en vouloir, ce qu’il pouvait lui manquer.

« Sorry. » et voilà qu’il s’excusait. De quoi donc ? D’être lâche ? D’être absent ? De ne pas avoir été plus discret alors qu’il cherchait à quitter la salle commune des Serpentards ? Elle planta momentanément ses dents dans la pulpe de sa lèvre, jusqu’à sentir le sang exploser, métal immonde dans sa bouche. « That’s too fucking easy » cracha-t-elle, décidant de filer sur ce qu’elle venait de lui reprocher, l’absence de nouvelles. Depuis combien de temps ne s’étaient-ils pas parlé ? « Your arm could have been off, you’d have run away just the same, not even bothering to make sure I’m not freaking out or anything… » Shut up. La ferme. Ta gueule Lestrange. T’es supposée lui en vouloir à mort. Elle se redressa, croisant les bras, s’enfermant dans un carcan glacé, murailles dignes des renforts d’une cité blanche. Ne pas montrer qu’elle s’en souciait, ne pas montrer, jamais. Forçant sa voix, elle inclina la tête, roula des yeux, act like you don’t give a shit « How is it to be left out of the family ? Any luck making little mudblood friends on the other side, or are they treating you like shit ‘cause you’re nothing but a traitor ? » C’est ça, c’est bien, continue, t’es sur la bonne voie, t’as qu’à ignorer ta voix qui s’casse. « Are you here to spy ? Are you actually that low you’d use Morri’ for your little party tricks ? » Colère. Putain de colère. Qu’il la trahisse elle était une chose, qu’il en rajoute avec Morrigan, Morrigan pour laquelle elle s’inquiétait, qu’elle cherchait à protéger sans le dire, toujours et surtout depuis que Benjen déconnait ? Elle avait envie de le frapper, mais le toucher impliquait retourner dans une aura de chaleur humaine et elle n’était pas certaine d’être capable de résister à l’envie de le prendre entre ses bras.

A mi-chemin entre l’envie de lui en retourner une et celle de se réfugier contre son torse, elle opta pour la distance de sécurité, tirant sa baguette et la pointant à sa jugulaire. « They once told me they should shave my head for being on this side of the war, so what do you think I should do with a traitor, as a way to send a big, fat, fucking message, uh ? » et en s’approchant, elle parvint à appuyer son arme à la pointe déjà presque chauffée à blanc contre le cou de Benjen. « Plus we both fucking know where you were going, don't pretend like you were not running away. » Il était surement assez bien placé pour savoir qu’Alesya n’attaquait que lorsqu’elle souffrait, mais ça elle ne voulait pas l’admettre.

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Benjen E. Lestrange
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MessageSujet: Re: ( benjalesya ) † would it kill you to care as much as I dare ?   ( benjalesya ) † would it kill you to care as much as I dare ? EmptyMer 23 Oct - 1:43

† This year will take from me
the hardened person
who I longed to be.
I am healing by mistake.
Rome is also built on ruins.
— Eliza Grisworld.


Lorsque la mémoire lui reviendrait, le forçant à revivre chaque instant momentanément oublié comme s'ils venaient juste de se dérouler et le laissant à genoux, tant leur violence était grande, dans la salle de duels, merlin soit loué, alors vide, à la recherche d'un air qui venait à lui manquer, Benjen se demanderait si la confrontation qu'il avait tant désirée aurait pu se dérouler autrement, s'il aurait pu dire ou faire quelque chose de différent qui aurait pu faire comprendre une bonne fois pour toutes à Alesya qu'il ne l'avait jamais vraiment quittée, que c'était elle, elle qui s'en était éloignée sans lui laisser le moindre moyen de la rattraper, elle qui, la première, s'était détournée de lui comme s'il ne valait même plus une miette de son attention. Il en doutait. Un des charmes de sa cousine avait toujours été sa détermination, sa manière de vivre dans l'excès de noir ou blanc avec très peu de gris. Peut-être la vie était-elle plus facile ainsi, en monochrome.

Mais de ce Benjen-ci, le temps des souvenirs où il obtiendrait toutes les cartes en main (trop tard, toujours trop tard), était loin et celui-ci, celui-ci ignorait encore l'enfer qui allait se déchainer sur lui. Ce Benjen qui n'avait pas passé des heures dans son lit de fortune, à se demander si Alesya avait volontairement recherché la collision en se plaçant au milieu de son chemin ou cela n'avait été qu'une énième coincidence, il allait commettre erreur sur erreur, balayant d'un revers de la main toutes les lignes qu'Alesya et lui-même avaient tracés entre eux, réduisant leur tranchées à néant, ignorant qu'il était du caractère délicat de la chose.
Avait-il remarqué les signes évocateurs de l'Apocalypse qu'Alesya allait faire pleuvoir sur lui? Probablement. En avait-il tenu compte? Très certainement pas.
Un Benjen amnésique était un Benjen fort peu diplomate et un qui, suite au traumatisme de se réveiller littéralement en enfer, était loin d'être raisonnable ou capable d'être raisonné avec, comme sa cousine n'allait pas tarder à s'en rendre compte. Remarquerait-elle seulement la différence? Etait-il conscient lui-même du fossé qui existait entre ce Benjen-ci et le Benjen de tous les jours?
Lui-même semblait naviguer dans un brouillard, ne pouvant qu'agir car ses pensées étaient traîtres, les sachant incomplètes et donc erronnées. Il n'eut pas le temps de s'apesantir plus sur ses troubles de mémoire puisqu'Alesya, comme il le savait si bien, avait toujours détesté ne pas avoir le dernier mot. "En cas de doute, attaque", avait toujours été son credo et le jeune homme en faisait de nouveau, l'expérience douloureuse.
« That’s too fucking easy » L'était-ce? Il pouvait peut-être lui accorder ce point là. Désolé ne commençait même pas à couvrir l'étendue de ses fautes mais évoquaient-ils seulement les mêmes ou avait-elle d'autre reproches à lui faire? « Your arm could have been off, you’d have run away just the same, not even bothering to make sure I’m not freaking out or anything… »
« I've had worse. » Il n'avait pas pu s'empêcher d'interjecter, peut-être un peu sèchement. Et en effet, il avait eu pire, pire en Quidditch et bien pire aux mains de Rodolphus mais il s'agissait là de cicatrices invisibles, tracées de grands gestes négligeant de la main d'une encre sanguine qu'il n'avait jamais su laver de son corps, de ses mains. Ses fautes, ses erreurs coloraient toujours sa peau, des années après les faits. Elles faisaient partie intégrante de son être puisqu'il ne pouvait, ne devait les oublier. Il se l'était interdit. L'oubli ne serait qu'irrespectueux et n'aurait su garantir l'absence de répétition.
Benjen, la tête penchée, l'oeil inquisiteur, observa Alesya ravaler la façade de ses murs, se dressant avec attention pour une guerre sans merci et sans le savoir, alla trop loin. « How is it to be left out of the family ? Any luck making little mudblood friends on the other side, or are they treating you like shit ‘cause you’re nothing but a traitor ? » Sa voix, sa si jolie voix, ne parvenait pas à tenir la cadence de sa rancoeur envers lui et de savoir que malgré leur dispute qui était de toute évidence violente - il tenait ses preuves dans ses bras croisés, dans la perle de sang sur sa lèvre inférieure, dans la noirceur invitante de ses yeux- elle prenait toujours la peine de causer une réaction en lui, qu'elle souhaitait qu'il réagisse, Benjen reprit espoir et c'est le coeur à l'ouvrage qu'il s'avança d'un pas, la tête courbée pour mieux croiser son regard. Oh, petite cousine, prends une chaise, le spectacle peut commencer.
« So that's it, huh? You're pissed because after our little spat, I didn't come running right back to you, with my tail stuck between my legs. How many times are you going to kick me like I'm some little puppy you don't want to play with anymore and yet can't bear to let go of? How many times will you expect me to BEG for scraps of your attention? How many fucking times, little cousin? You think I've been left out of the family? Cast aside? Look around you, Alesya. You're the only one lurking in the shadows. » Au terme si dérogateur venant d'une bouche tant aimée, la mâchoire de Benjen tiqua et il lui agrippa férocement le menton, soudainement menaçant, ne voulant pas qu'elle râte un seul instant de ses prochains mots. « Don't ever use that word again in my presence. You don't get to spat on people that took me in when you didn't want me around anymore. Keep that in mind, little cousin, just because you don't want me doesn't mean no one else does.» Puis il lâcha soudainement prise, sentant la fureur faire trembler sa main tendue, se répandant dans son sang comme une trainée de poudre enflammée. « Are you here to spy ? Are you actually that low you’d use Morri’ for your little party tricks ? » Mais les attaques d'Alesya n'avaient fait que commencer et bientôt, elle ne put s'empêcher de frapper au dessous de la ceinture, invoquant pour la première fois durant leur discussion le point faible du jeune homme et les mécanismes de défense de Benjen, s'érigèrent aussitôt. Ses traits se durcirent un instant et toute amabilité disparut de sa posture.
« Oh my god. Do you even hear yourself? Spying? Are you fucking kidding me? Why would I be spying? I came to see my little sister, you know, the one who never left me on the side of the road because I wasn't convenient to keep around anymore. So you better leave Morrigan out of this, Alesya or I swear to Merlin, you definitely will hate me for what I'll do. »
Vraiment. Il avait beau aimer Alesya de tout son être, Morrigan serait toujours son talon d'Achille. L'attirer dans leur problèmes à eux serait impardonnable et Benjen avait toujours tout pardonné à sa cousine. Tout, sauf lorsque cela concernait Morrigan et elle le savait très bien. Il n'y avait que la mention de sa jeune soeur, innocente dans leurs histoires, qui pouvait à tous les coups le mettre hors de ses gonds et à l'idée qu'Alesya insinuait, infâme, il ne voulait rien de plus que d'enrouler ses doigts autour de sa gorge pour s'assurer que ses médisances ne puisse jamais salir Morrigan. Cependant, le point de non-retour était bien loin encore et seul un fourmillement se faisait sentir dans sa main, signe d'agitation qu'il avait jusque là ignoré, trop engoncé dans sa bataille verbale avec sa cousine.
Une distraction lui fut heureusement offerte bien assez tôt et un sourire arrogant gagna ses lèvres alors qu'Alesya sortait sa baguette. Vraiment? Ils en étaient réduit à ça maintenant? « They once told me they should shave my head for being on this side of the war, so what do you think I should do with a traitor, as a way to send a big, fat, fucking message, uh ? »
Un rire narquois, à la limite de l'hystérie quitta sa poitrine en respirations saccadées et il passa une main sur son visage, essayant d'arrêter de rire, sans succès.
« Oh gosh I'm sorry but...You're threatening me? »
Son rire s'arrêta net et il fit un autre pas en avant, le visage assombri par cette part de ténèbres qu'Alesya avait toujours réussi à attirer dans la lumière crue du jour, remarquant le pas qu'elle avait effectué en arrière puis il leva les bras pour les tenir en croix d'une manière presque moqueuse, s'offrant à elle sans opposer la moindre résistance tandis que son ton, presque cajoleur, dispersait le fiel pour lequel il était si bien connu.
« You've always been so quick to aim for the killing blow. But do you remember our lessons, little cousin? Don't draw your weapon if you don't intend to use it. And if you ever do, don't harm nor maim, do it with the knowledge that you might have to kill whoever is on the other side. So… With that in mind, will you kill me, little cousin, for that alleged treachery? Would you even bear to draw blood, your own blood and repaint those castle walls? How far will you go for your own convictions? And at the end of the day, will you still be able to look at yourself in the mirror, knowing your hands are tainted with so much blood? »
Une légère odeur de brûlé dans l'air et pourtant, Benjen ne reculait pas, ne cillait pas, maintenant le contact visuel avec Alesya, la défiant de passer à l'acte, d'en venir au coeur du problème. « Plus we both fucking know where you were going, don't pretend like you were not running away. » Un haussement de sourcil suivi d'un haussement des épaules, Benjen leva ses paumes vers le ciel dans une mimique d'un enfant pris en flagrant délit. « Well. Okay. You caught me, little cousin. So what if I was? Can you really blame me? »  l'interrogea-t-il, posant enfin son regard sur la baguette qui allait finir par laisser une cicatrice si elle demeurait un peu plus longuement pressée contre sa jugulaire afin de plonger une nouvelle fois ses yeux dans les siens, haussant un sourcil.
Epidermis.
Dermis.
Hypodermis.
Après ça, Benjen allait définitivement pouvoir dire qu'il avait sa cousine dans la peau. Littéralement.
« So... Are you going to use it or are you just that happy to see me, little cousin? »
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Alesya Y. Lestrange
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MessageSujet: Re: ( benjalesya ) † would it kill you to care as much as I dare ?   ( benjalesya ) † would it kill you to care as much as I dare ? EmptyVen 25 Oct - 23:11





the collision is such an ugly sound


Il s’était mis à rire. Un fou, ivre. Il s’était mis à rire et jamais auparavant n’avait-elle eut envie de frapper quelqu’un autant qu’à cet instant. Elle en avait connu, des idiots se foutant d’elle et de la menace qu’elle faisait pendre au-dessus de leur tête mais venant de lui… N’avait-il pas un peu plus de finesse que ça ? N’était-il pas supposé la connaître mieux que ça ? Elle était mauvaise de nature et pire lorsqu’elle était en colère. Alors qu’il riait, elle s’était juré de lui faire ravaler ces sursauts, de le ruiner pour le mal qu’il lui faisait sans même le réaliser, sans même s’en soucier surtout. Avait-elle le droit de lui en vouloir de ne pas savoir lire entre les lignes ? Hell yes. Prête à enfoncer sa baguette plus fort dans sa chair, elle s’était fait violence pour contrôler la chaleur infernale qui se dégageait de l’extrémité. Elle avait voulu lui dire d’aller se faire prendre par un troll des montagnes mais il avait parlé avant, bravache, provocateur, faisant plusieurs pas en avant vers l’arme pointée à sa jugulaire. Abruti, s’était-elle répétée mille fois, ne lâchant pourtant pas ses positions, voulant qu’il cède, refusant d’être celle qui craquerait. S’il fallait le blesser pour garder le dessus, elle n’allait pas plus hésiter que ça, il lui avait fait trop mal en l’abandonnant pour qu’elle ait le moindre scrupule.

Et puis il s’était moqué, il avait avoué douter d’elle, de ses capacités. Comme si elle n’était qu’un roquet qui ne faisait que japper au lieu de mordre, il avait décidé de l’attaquer comme ça, en lui disant qu’elle n’oserait surement jamais lancer de véritable sortilège pour le blesser. All talk, nothing more than empty threats… Et quelque part, il avait eu raison. Elle trainait, faible, incapable de se décider, lui laissant surement une chance de s’excuser, de s’expliquer… Mais non. Il l’avait abandonné, c’était aussi simple que ça. Surement parce qu’il doutait d’elle, c’était ce qu’elle se disait du moins. Elle n’était pas Bellatrix, elle n’était pas assez puissante pour mener, pas assez forte, pas assez charismatique. Un rictus mauvais recourba ses lèvres rendues livides par la tension alors qu’elle songeait  à tout ça comme on pense à un naufrage. Il n’était qu’un rat, un rat qui avait déjà quitté le navire alors qu’elle envoyait le reste de l’équipage sur des rives acérées et hostiles. Elle n’avait plus qu’à s’en convaincre, elle n’avait plus qu’à oublier la douleur au niveau de son cœur lorsqu’elle cherchait à briser l’image qu’elle avait encore de lui, le tout alors qu’il levait ses mains, prenant des airs d’enfants que l’on s’apprête à sermonner.  « Well. Okay. You caught me, little cousin. So what if I was? Can you really blame me? ». Evidemment, qu’elle le pouvait. Evidemment qu’elle allait le blâmer, d’être lâche et de ne plus être là, surtout. Elle tremblait pourtant, mais elle resserra sa main autour de sa baguette alors qu’il décidait de la provoquer à nouveau « So... Are you going to use it or are you just that happy to see me, little cousin? »

Il eut à peine le temps de terminer sa phrase que le sortilège s’échappa, à bout portant, cruellement, mais pas avant qu'elle bouge pour lancer une incantation supplémentaire, les isolant phoniquement du reste du dortoir. Morrigan n'avait pas besoin de voir ça, et elle, elle se rendait encore plus coupable en préméditant ses actions. Elle avait serré sa main, ses doigts lui donnant l’impression d’être sur le point de tomber et la colère des semaines passées s’était échappée, comme le souffle d'une explosion. En l’espace d’une seconde, elle enchaîna deux sorts et deux pensées opposées. Premièrement, elle crut être trop faible pour parvenir à le blesser, puis, deuxièmement, elle se demanda si elle allait un jour cessé d’avoir si mal, si la plaie qu’il avait laissé allait se refermer. Il fallut quelques instants pour qu’elle réalise qu’elle avait agit, assez fort. Pas suffisamment brutale pour le tuer ou lui casser quoi que ce soit mais assez pour l’envoyer à travers la pièce dans une gerbe d’étincelles rouges. Il s'écrasa sur le tapis qui trônait devant la cheminée et elle hoquetait, se répétant mentalement qu'il le méritait. Il l'avait cherché, il l’avait lâché, puis évité, puis provoqué, jouant avec elle, s’amusant de ses colères, doutant d'elle et la traitant comme une enfant quand elle perdait déjà tous ses repères. Sans Benjen, qui la quittait pour l’Ordre, sans Rohàn, qui la plantait pour Ange, elle se retrouvait seule face à des cauchemars bien réels, face à un bourreau qui la laissait sans voix, sans défense. Elle tituba un instant et puis l’idée de Vlad’ la martyrisant sans que personne ne s’en rende compte, parce qu’à la traiter d’égoïste, d’enfant gâtée et de sale petite peste, ils l’avaient quand même tous abandonnés, revint, vicieuse, sale, destructrice. Elle traversa la pièce, jetant un sort pour éloigner un fauteuil isolé se trouvant sur son passage, se rapprochant de lui comme une bête fond sur sa proie. Machine à tuer, à abîmer, à blesser, bien entrainée par les soins d'une famille connue pour sa cruauté et sa brutalité. Oh qu'elle en était l'héritière, à cet instant, se retournant contre les siens mais se vengeant comme si sa vie en dépendait, cédant à des pulsions bien trop sombres, trainant depuis trop longtemps. « Don’t you fucking dare doubt me or my abilities to crush you » cracha-t-elle entre ses dents, pointant alors sa baguette au niveau du visage du jeune homme et allant loger son pied au niveau de sa gorge, sans trop appuyer cependant, moins fort que ce que Rabastan lui avait appris.

Les flammes dansant dans l’âtre, tout proche, se reflétaient dans le regard de la jeune femme, assez surement pour qu’il puisse discerner des larmes. Il était probablement trop occupé cependant, dans l’instant et en général, pour se soucier d’elle, des océans de terreur dansant devant ses iris. Plantée là, ne voulant pas céder, elle sentait pourtant une forme nouvelle de chaos monter en elle, ronger sa conscience. Comme si l’attaquer était un nouveau degré de folie, comme si elle venait de vendre son âme au diable en blessant quelqu’un d’aussi cher, d’aussi nécessaire. Oh elle lui en voulait, c’était certain, mais ça ne changeait rien à son inquiétude, à sa détresse face à ses absences. Il l’avait oublié, il l’avait laissé en plan. C’était elle, la plus jeune, il devait faire attention à elle, pas l’inverse… Elle retira sa chaussure, reculant d’un pas peu assuré et passant brièvement une main devant son visage défait. « I hate you so much for making me attack you » souffla-t-elle d’une voix à peine inaudible, sentant à quel point elle était injuste de le blâmer pour tout mais le jugeant quand même responsable des prémices de ce Ragnarök qui la détruisait. « Get up, get the fuck out of here, that’s what you wanted all the way, that’s why you were almost running toward that door, so you could just disappear again without a fucking warning, like I was not going to care at all ».

Elle se détourna, faisant volte-face, voulant presque disparaître, filer jusqu’à ce dortoir qu’il avait évité après une hésitation. Il avait rejoint l’Ordre sans se préoccuper de ce qu’elle pouvait en penser, de la façon dont elle allait réagir, s’en moquant surement, ne tenant pas assez à elle pour s’en soucier d’avantage… Et elle se retrouvait là, petite idiote, les larmes aux yeux, rageuse mais blessée, belliqueuse mais secouée, à prétendre n’en avoir rien à foutre tout en lui balançant, entre deux non-dits, tout ce qu’il avait pu chambouler en s’éloignant si subitement.

codes par whorecrux / fleur du mal

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Benjen E. Lestrange
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MessageSujet: Re: ( benjalesya ) † would it kill you to care as much as I dare ?   ( benjalesya ) † would it kill you to care as much as I dare ? EmptyLun 28 Oct - 1:35

† you swallowing matches and suddenly i'm yelling strike me, strike anywhere.
— richard siken.



« Don’t you fucking dare doubt me or my abilities to crush you »
La baguette d'Alesya pointée sur son visage, son pied reposant sur sa gorge, sa cousine le dominant telle Nemesis réincarnée, le sourire de Benjen, qui avait disparu sous la surprise d'être projeté à l'autre bout de la pièce avant de s'écraser - lourdement - sur le tapis face à la cheminée, réapparut lentement et se fit plus intime, plus doux. Les yeux scintillants malgré sa difficulté à respirer, exacerbée depuis l'attentat, il garda les mains plaqués contre le sol froid de la salle commune, ne prenant même pas la peine de sortir sa propre baguette, ravalant sa nausée et attendant que sa bien-aimée prenne une décision. There you are, semblait dire tout son être, l'accueillant avec délice comme s'il s'agissait d'un ancien amant dont l'absence avait été tant abhorrée. Pendant un instant, ils se dévisagèrent, lui soudain ramené sur terre et elle comme au bord du gouffre. S'll n'avait pu l'entendre hoqueter ni la voir tituber après qu'elle l'eut attaqué, il pouvait clairement voir les larmes poindre dans ses yeux et il ne s'accorda qu'un instant pour goûter à la culpabilité qui roulait dans sa bouche pour s'écraser contre ses lèvres closes. Provoquer Alesya jusqu'à ce qu'elle l'attaque avait peut-être été un mal nécessaire mais il était allé trop loin, trop tôt. Cependant, ils ne pouvaient tous deux plus se permettre la luxure de prendre leur temps, de flâner.
Coupant court à ses pensées, Alesya retira sa chaussure et l'afflux soudain d'air dans ses poumons déjà meurtris par l'attentat le fit s'arc-bouter sur le sol et il se lova en position foetale, toussant tout son saoul. La main qu'il avait portée à ses lèvres se couva d'un rouge bordeaux et il l'observa un instant, captivé, avant de l'essuyer sur sa chemise.
Sa toux, brutale et lui arrachant la gorge, n'avait cependant pas été suffisamment lourde pour étouffer les paroles suivantes d'Alesya qui disait le haïr. Un sourire sans joie s'étira sur ses lèvres sanglantes et il referma les yeux un moment, pressant sa joue contre la pierre froide avant que sa voix ne s'élève encore.
« Get up, get the fuck out of here, that’s what you wanted all the way, that’s why you were almost running toward that door, so you could just disappear again without a fucking warning, like I was not going to care at all »
Benjen roula de nouveau sur le dos avant de s'asseoir péniblement, sortant enfin sa baguette pour murmurer un sort de nettoyage afin de se débarrasser des traces de sang sur sa main et son visage avant de la ranger de nouveau dans son étui fixé sur son avant-bras, considérant durant ce lapse de temps les paroles de sa cousine. Elle lui offrait une porte de sortie en or s'il désirait la prendre mais le pouvait-il vraiment? Alors qu'elle lui tournait le dos, sans doute pour dissimuler ses yeux toujours larmoyants, il se surprit à mémoriser son corps comme s'il s'attendait à ne jamais la revoir. S'il la laissait ici, maintenant, après ce qui venait juste de se dérouler, il n'y avait nul doute qu'elle sortirait à jamais de sa vie et à cette idée, une pointe de douleur aiguë naquit dans sa paume. Alors il finit par se relever, la tête lui tournant suite à un deuxième choc si peu de temps après le premier et il tituba dans sa direction.
« I wish I could, Alesya. It would make life a lot easier not to mention a lot better for you but I can't. I just can't. I'm too selfish. I can't let you go. I wonder if I'll ever be able to, I wonder if I'll ever have to. And truth be told, I fear a future without you. » Sept pas. « You may hate me for what I did, then and now but... I had to know. You had to know. Dangerous times are coming, Alesya. A war is brewing. Can't you feel it in the air? It tastes like fire and brimstone. » Six. « A time might come where friends may turn foes, a time where loved ones may betray you and stab you in the back. You may have to do what you just did a hundred times over and it might break your heart every single time but you will have to. You will have to do anything and everything you can to survive. » Cinq. « We might still be on opposite sides by then and we both needed to know that... if worse comes to worst,  you will be able to hex me. » Quatre. « It's a scary thing, isn't it, little cuz? To see what you're truly capable of, what you're really made of, to not be able to shy away from it anymore. » Trois. « We're not children anymore Alesya and as much as I would love to, I won't always be around to protect you. The same can be said for Rohàn and Morrigan. » Deux. « You've never asked me, you know. Why I joined the Order. You were quick to spat at my face hateful words but you never... asked. And it took me such a long time to figure out why. » Un. « You've always expected me to leave you, always waited for the other shoe to drop... haven't you? »

Bannissant la moindre hésitation, Benjen s'avança d'un dernier pas, abolissant la distance entre eux et derechef, entoura la taille de sa cousine de ses bras, l'attirant de force contre son torse. Elle risquait de se débattre, de le griffer, de le cogner de toutes ses forces mais il ne lâcherait pas prise, pas aujourd'hui, pas après s'être fait autant de mal pendant si longtemps.
« I asked you to trust me once and you did. I don't know what I've done since then for making you suddenly doubt me but I hate it. I hate that you have no idea how far I would go to keep you, to keep all of you safe. » Pressant ses lèvres contre son épaule dans un baiser fugace, il déglutit difficilement, se demandant depuis combien de temps il n'avait pas été si près d'Alesya et pourquoi il s'était torturé de la sorte, sachant que depuis leur naissance le temps leur était compté.
« I have to admit that...my... memory is kind of messed up because of the explosion but if there is one thing I know, one thing I'll always remember is that everything I ever did, everything I might have to do, happened or shall be done with one clear goal in mind : protect you and as long as I draw air, as long as I can stand to fight, I'll never stop. And you can hate me for that but I cannot, I will not live in a world without you. I'll destroy everything and everyone in your path, if it's the last thing I ever do. Not because I doubt you or your abilities but because the thought of you being harmed in any way brings me to my knees. Gods, I love you so much, I can barely breathe sometimes. »

Love. Sa voix avait fini par se taire sur un murmure bordé d'une souffrance indicible. Peut-être en avait-il trop dit, peut-être pas assez mais pressé contre Alesya, à parler d'un future hypothétique, il était si aisé de prétendre que le monde extérieur n'avait pas sa place entre eux. Et pour quelques minutes de plus, il pouvait rêver d'une vie différente, une où il pourrait se permettre d'enlacer Alesya de cette manière à la vue de tous sans crainte, ni honte.

nb:
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Alesya Y. Lestrange
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MessageSujet: Re: ( benjalesya ) † would it kill you to care as much as I dare ?   ( benjalesya ) † would it kill you to care as much as I dare ? EmptyMer 6 Nov - 16:40





'Til everything burns, while everyone screams

Burning their lies, burning my dreams.

All of this hate, and all of this pain,

I'll burn it all down as my anger reigns


Elle aurait pu rester dans l’ombre.

Terrée là, enfoncée dans un siège usé par des générations de Serpentard passés avant elle. Elle aurait pu se faire plus silencieuse qu’un chat, retenir son souffle, disparaître et le laisser filer sans sourciller. Elle n’aurait eu, après tout, qu’à camoufler le fracas de son palpitant se brisant une fois de plus, mais c’était un geste qui devenait si habituel qu’à force, elle s’avérait probablement douée pour ça, pour faire semblant de ne pas être touchée par les départs, les absences, les silences. Elle aurait pu, elle aurait dû, cela aurait été tellement plus simple. Le laisser partir, savoir qu’il ne reviendrait pas, qu’il ne voulait pas revenir, faire un trait sur lui, sur eux, sur tout ça, sur les souvenirs et les promesses… le voir quitter les dortoirs comme il avait quitté la famille, sans explications, ne pouvait pas être pire que ce qui la ravageait à présent. Elle se demandait, pourtant, à quoi tout ça pouvait bien tenir. Alors qu’elle hésitait à filer comme une voleuse, ses jambes ne la supportant cependant pas assez pour qu’elle tente le moindre mouvement, alors qu’elle serrait ses bras autour de sa taille comme pour lutter contre les craquèlements dans l’armure, elle n’arrivait pas à savoir si elle avait bien fait de ne pas le laisser s’enfuir et où elle en serait, au même instant, si elle s’était tenue tranquille et n’avait pas sourciller en le voyant quitter la chambre de Morrigan. Peut-être aurait-elle dû lui laisser ce choix, celui de ne pas la voir. Après tout, elle n’était pas parfaite, elle l’avait bien repoussé brusquement à la première divergence d’opinion ? Pouvait-elle lui reprocher de prendre ses jambes à son cou quand, si clairement, après lui avoir tourné le dos, elle avait annoncé ne plus jamais vouloir lui parler ? Combien de menaces avait-elle proféré contre lui ? Combien de fois avait-elle pesté, encore et encore, contre Benjen, son traitre de cousin, ce point de repère qui lui manquait cruellement mais qu’elle refusait à présent de considérer comme tel tant elle lui en voulait. S’il n’avait pas été là pour elle, s’il l’avait blessé et si à présent elle tremblait comme une feuille, il était quand même difficile d’oublier qu’elle n’avait pas été bien plus loyale, laissant une guerre en préparation se foutre entre eux, briser l’équilibre fragile du quatuor Lestrange. Comme elle avait chassé Rohàn, Benjen n’avait pas eu le temps d’ouvrir la bouche qu’elle avait pratiquement déjà déclaré qu’il était comme mort pour elle, l’enfant terrible.

Elle aurait dû le laisser filer, oui, alors pourquoi eut-elle l’impression de s’écrouler lorsqu’elle l’entendit se redresser ? Persuadée qu’il allait filer vers la porte et s’enfuir, s’éloigner d’elle et de ses pulsions brutales, de cette violence qui menaçait encore, Alesya serra plus fort ses bras autour de son buste, espérant tenir assez longtemps pour qui ne l’entende pas tomber. Elle était suffisamment à terre, suffisamment pathétique, elle ne voulait pas lui faire pitié, elle ne voulait pas qu’il reste simplement parce qu’elle allait s’écrouler autrement. C’était pourtant ce qu’il allait se passer, c’était pourtant tout le problème. Plus il s’éloignait, plus elle lui en voulait et plus elle avait du mal à garder la tête froide. Ce n’était pas une simple histoire d’égo froissé, non, Alesya avait simplement besoin de lui dans les parages et plus elle y pensait, plus elle se demandait si elle n’allait pas être capable de ravaler son orgueil et réclamer sa présence en dépit des choix qu’il avait fait. Trop tard, elle avait été trop agressive, elle l’avait physiquement blessé, voulu l’étouffer et il allait surement ne plus jamais l’approcher, ce qui semblait tout à fait légitime… Aussi sursauta-t-elle lorsqu’elle l’entendit parler, s’étant imaginé un départ sans un regard, sans un mot, sans un regret, aussi, pour lui. «  I wish I could, Alesya. It would make life a lot easier not to mention a lot better for you but I can't. I just can't. I'm too selfish. I can't let you go. I wonder if I'll ever be able to, I wonder if I'll ever have to. And truth be told, I fear a future without you. » Se faisant violence pour ne pas se retourner, elle serra ses mains, faisant des poings qui vinrent se loger au creux de ses côtes. Elle pouvait comprendre chaque mot, chaque aveux acide, parce qu’à chaque fois qu’elle imaginait une vie sans eux, sans lui, elle se retrouvait face à un néant et son corps tout entier refusait la possibilité, la faisant paniquer pour qu’elle sorte de cette potentialité. Elle qui pourtant avait méthodiquement chassé tout le monde au court des derniers mois. « You may hate me for what I did, then and now but... I had to know. You had to know. Dangerous times are coming, Alesya. A war is brewing. Can't you feel it in the air? It tastes like fire and brimstone. » Cette guerre dont il parlait, elle était en train de la preparer, tapant de façon hargneuse et repetitive dans la ruche, provoquant les clans, incitant la haine en donnant des coups rageurs. Elle savait, oui, parce qu’elle avait voulu qu’il soit à ses côtés pour semer ainsi le chaos, obtenir une vengeance décente, retrouver un peu de dignité. « A time might come where friends may turn foes, a time where loved ones may betray you and stab you in the back. You may have to do what you just did a hundred times over and it might break your heart every single time but you will have to. You will have to do anything and everything you can to survive. » Pourquoi parlait-il au future ? Pourquoi ne trouvait-il pas simplement le chemin vers la sortie, la laissant là, lui retirant l’opportunité d’aboyer, vicieuse, qu’elle devait déjà subir les coups de poignards lâches et les trahisons diverses. Pire que des amis se retournant l’un contre l’autre, c’était son propre sang qui lui faisait défaut, une faiblesse qu’elle n’aurait jamais pu imaginer quelques temps plus tôt, trop sûre de lui, lui faisant aveuglément confiance. « We might still be on opposite sides by then and we both needed to know that... if worse comes to worst,  you will be able to hex me. » Elle sentit sa gorge se serrer. Il se rapprochait, sa voix se faisait de plus en plus claire, de plus en plus nette. Comptait-il lui faire payer les sortilèges jetés, prouver que lui aussi pouvait l’attaquer ? Tout ce qu’elle entendait, dans ce qu’il lui disait, c’était que les choses allaient empirer. « It's a scary thing, isn't it, little cuz? To see what you're truly capable of, what you're really made of, to not be able to shy away from it anymore. » Trop près. Trop près d’elle, de ce qu’elle pensait aussi. Il était trop juste, trop proche, elle enfonça ses poings dans sa chair, sentant ses côtes se déplacer. « We're not children anymore Alesya and as much as I would love to, I won't always be around to protect you. The same can be said for Rohàn and Morrigan. » Elle voulu se retourner, cracher qu’il avait tort, qu’elle serait toujours là, mais l’était-elle ? Non, ils se perdaient, se faisaient du mal, ils avaient des secrets les uns pour les autres et et petit à petit, tout ce qu’ils avaient été semblait partir en fumer, ne plus rien valoir. « You've never asked me, you know. Why I joined the Order. You were quick to spat at my face hateful words but you never... asked. And it took me such a long time to figure out why. » Elle pouvait sentir son souffle, sa presence, elle pouvait sentir qu’il s’approchait trop et qu’elle n’était pas en état de le repousser, peu importe à quel point elle pouvait lui en vouloir. « You've always expected me to leave you, always waited for the other shoe to drop... haven't you? »

Elle entendit quelque chose se briser. Elle, lui, ou bien la distance, elle ne fut pas capable de le dire, sur le coup, jusqu’à ce qu’elle sente ses genoux fléchir. Dans la foulée pourtant, par hasard ou parce qu’il l’observait attentivement, les bras de Benjen vinrent se poser au-dessus des siens et elle se retrouva contre son torse, ridiculement fragile et soudain inoffensive, trop près pour lui jeter un sort, trop proche pour arquer son bras et recommencer ses attaques. Elle n’était pas foutue de dire s’il avait raison ou non. D’un côté, elle n’avait jamais pu imaginer une existence sans lui, mais elle aurait été plus stupide que ce que les gens pouvaient le croire si, depuis son plus jeune âge, elle n’avait pas su qu’un jour ou l’autre, ils ne s’appartiendraient plus, quels qu’ils soient, cavaliers infernaux grandissant et allant se perdre avec d’autres. Rohàn avait Ange, elle avait cru avoir Ezechiel et devait combattre Vlad, Morrigan trouverait un fiancé qui la vénérerait et qu’elle ignorerait et Benjen tracerait sa route aussi. Ils devaient grandir et elle détestait ça, aussi naïf que cela puisse sembler, car elle savait qu’elle aurait pu se satisfaire d’une vie sans personne d’autres, ayant tout ce dont elle avait besoin auprès d’eux. « I asked you to trust me once and you did. I don't know what I've done since then for making you suddenly doubt me but I hate it. I hate that you have no idea how far I would go to keep you, to keep all of you safe. » Elle voulut se défendre, aussitôt, mais les mots restèrent coincés dans sa gorge. Avait-il la moindre idée de ce qu’elle était prête à faire pour eux ? Surement pas, car elle ne savait pas montrer ce genre de chose. Elle ne savait qu’agir dans l’ombre, sournoisement, se cachant dès qu’on risquait de la voir, de la démasquer. Elle savait engager Greyback pour ruiner Ange, elle savait se précipiter vers la tour des Serdaigles pour chercher son cousin et ensuite faire comme si elle n’en avait rien à faire, elle savait crier sur Morrigan pour la préparer à des combats inévitables et savoir qu’elle allait s’en sortir car c’était important, vital, car être responsable d’une blessure apposée sur sa peau diaphane aurait rendu Alesya folle. Une fois de plus, ce sentimentalisme lâche resterait silencieux, bloqué quelque part à l’arrière de ses cordes vocales. Elle se sentit trembler lorsqu’il appuya ses lèvres contre son épaule, la chaleur se diffusant à travers les vêtements qu’elle portait, entrainant souvenirs et rires d’enfants, jeux innocents et secrets sombres d’un manoir qui semblait à présent tellement loin, plus loin encore que ces étés où explorer la forêt la plus proche avait été la seule véritable mission, le seul danger.

« I have to admit that...my... memory is kind of messed up because of the explosion but if there is one thing I know, one thing I'll always remember is that everything I ever did, everything I might have to do, happened or shall be done with one clear goal in mind : protect you and as long as I draw air, as long as I can stand to fight, I'll never stop. And you can hate me for that but I cannot, I will not live in a world without you. I'll destroy everything and everyone in your path, if it's the last thing I ever do. Not because I doubt you or your abilities but because the thought of you being harmed in any way brings me to my knees. Gods, I love you so much, I can barely breathe sometimes. » Elle hoqueta, se mordant violement les lèvres et voulant se detacher. Elle voulut l’insulter, le traiter de menteur, de lâche à nouveau. Il ne pouvait pas parler d’amour, de famille, il ne pouvait pas faire de promesses, pas quand elle mourait à petit feu, si seule, si perdue, de ne plus l’avoir à ses côtés. Elle chercha la force nécessaire pour bouger, se retourner, poser ses paumes sur ses épaules et le repousser… le mouvement ne fut cependant pas exécuté en entier et elle se contenta de faire volte-face, regardant le feu pour ne pas devoir présenter les larmes qui perlaient à ses yeux. Il n’avait pas filé, pas cette fois, et comme pour compenser, c’était elle qui voulait courir à présent. Ou attaquer, à défaut. « And yet you teamed up with them, you made sure you were in our way, you made sure we’d have to hurt you to get what we wanted and I don’t want to do that, I can’t do that. » Incapable de réaliser que peut-être, juste peut-être, Benjen avait choisi une position stratégique plutôt qu’offensive, elle se retrouva à nouveau à vouloir lui faire mal comme il avait pu la blesser, à croire que traverser la pièce sans toucher le sol n’était pas assez. « We should be standing together, side by side, undivided, we should be shoulder to shoulder, the four of us, always and forever. It’s always been like that, I can’t function any other way… » un aveux, bref, sa voix qui craque à nouveau, comme l’armure s’émiette. Détournant un peu plus la tête, elle réalisa que ses poings étaient en train de se desserrer et bientôt, le bruit de sa baguette se perdant dans l’épais tapis noir se fit entendre. Sans son arme, elle ne valait plus rien et elle le savait, mais à vrai dire, cela faisait des semaines qu’elle sentait son estime personnelle chuter. Si Benjen ne pouvait pas la suivre, si Rohàn ne cherchait pas plus à la retenir, peut-être n’en valait-elle simplement pas la peine, ils n’étaient peut-être pas lâche, juste conscient que c’était un combat pour rien, pour du vent. Ses genoux lui firent défaut à nouveau et elle chercha à se débattre contre cette faiblesse mais bientôt, son front alla s’appuyer contre la clavicule de Benjen, présentant sa nuque comme on se rend. « I miss you » souffla-t-elle, levant ses bras pour aller poser ses mains devant son visage mais continuant au final son geste. Faible, rendue vulnérable par trop de doutes qu’il provoquait, d’absence qu’il imposait, de peur qu’elle devait affronter à l’idée de devoir continuer sans eux, sans lui, elle glissa ses bras sur les épaules de Benjen pour l’enlacer à son tour, hésitant entre l’envie de l’étrangler et celle de se presser contre lui pour disparaître. « I want to hate you but I just need you by my side, it’s how it’s supposed to be… you can’t ask me to trust you and then disappear completely like we never mattered… we swore we'd be together against them... » Il lui devait au moins une explication, celle qu’elle ne lui avait jamais laissé le temps de présenter, trop vive, trop vexée, trop heurtée, l’ayant foutu à l’écart avant même qu’il n’ait pu finir d’annoncer son choix.

Relevant finalement un peu la tête, elle ramena sa main gauche contre la joue du Serdaigle, posant son pouce sur sa pommette, le creux de sa paume contre sa mâchoire, scrutant son visage comme si elle le découvrait alors. Il avait toujours été différent, plus intelligent qu’eux, plus indépendant, peut-être, aussi et il n’était pas rare qu’elle se voit comme un boulet accroché à sa cheville, la gamine casse-pied et impétueuse à laquelle il avait plus ou moins dérobé son premier baiser et qui, après avoir cherché à le tuer, l’observait à présent en cherchant à savoir s’il devait encaisser les mêmes plaies qu’elle et s’inquiétant subitement à cette idée, comme si un déclic venait de se faire. Elle n’avait pas le monopole de la douleur et si elle se sentait abandonnée, lui avait été foutu en exil, puni trop fort pour qu’elle puisse faire croire que tout cela n’avait pas d’importance. « It's not having you around, close enough so I know you're safe, that makes me choke. » s'étouffa-t-elle finalement, abandonnant toute idée d'orgueil pendant une seconde qui lui sembla plus longue qu'une vie, une vie où il n'aurait pas claqué la porte pour aller rejoindre l'ennemi.

codes par whorecrux / fleur du mal

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