PRIDZ∆ZELLE ― between the sheets, I'll keep a watchful eye
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M. Pride Fudge
HRIen depuis le : 19/02/2013 Parchemins écrits : 469 Statut : × EN TRAIN DE TOMBER POUR DOLOHOV LA DEMONIAQUE
Sujet: PRIDZ∆ZELLE ― between the sheets, I'll keep a watchful eye Dim 9 Mar - 0:39
«When the morning light
fights through the cracks... »
Pride sursauta, réalisant qu’il était soudain sorti de ses rêves. Réveillé mais pas lucide. Le grand fracas de cette première seconde de conscience et de réalisation n’avait pas encore résonné et pourtant, pourtant il sentait que quelque chose clochait. Peut-être était-ce la douleur dans son dos, ou bien l’impression d’avoir été plongé tout habillé dans le lac noir tant l’air autour de lui semblait humide et glacial. Il avala difficilement sa salive et tourna la tête, ayant l’impression d’essuyer une gueule de bois monumentale. Il n’avait pas bu, pourtant, du moins pas dans ses souvenirs et surement pas assez, en tout cas, pour se retrouver dans un lieu qui était si éloigné des souvenirs qu’invoquait sa chambre, son lit perdu dans le dortoir des Gryffondors. Il était trop habitué, peut-être, à sentir la chaleur du soleil frappant la tour ou la poussière sèche s’élevant de la salle commune… Ici, l’air était épais, moite et glacial, comme reptilien… A nouveau, il sursauta et ouvrit grand les yeux. Putain. Salle commune des Serpentards, voilà où il était. Il sentit son cœur s’emballer et bien vite, sa main vola pour se plaquer devant son visage alors qu’il grimaçait. Il avait mal partout et il comprit bien vite pourquoi. En dépit d’un tapis élimé et de deux vieux oreilles, il était à même le sol, allongé sous une couverture qui ne complétait pas suffisamment l’action du maigre feu, mourant, un peu plus loin, pour l’empêcher de claquer des dents.
Il savait où il était et il savait pourquoi il était là.
Un peu trop vite surement, il se retourna et, une fois allongé sur le ventre, il enfonça son nez dans l’oreiller devant lui, ne relevant que les yeux. A quelques pas, les longues mèches brunes reposant contre le cuir du canapé suffirent à lui prouver qu’il n’avait pas totalement rêvé. Par une invention glorieuse poussant le jeune Fudge à se demander si tout le monde au gouvernement avait perdu les pédales en même temps que son grand-père, ancien ministre de son état résidant dans une maison de fou, il avait atterrit là et le plus grand des hasards, blague magnifique s’il en était, avait voulu qu’il soit lié à Azazëlle. Putain de peste. Diablesse Dolohov. Attaché à elle pour un mois. Il revoyait sa confusion, sa colère et puis cette réalisation un peu malsaine que cette idée appliquée par Rosenbach lui offrait quatre semaines à pouvoir la surveiller. Et comme un con, il se retrouva à la regarder dormir. Elle était à moins d’un mètre, lovée sous un large plaid et elle semblait… vulnérable, inoffensive. C’était comme voir une jolie fleur sans réaliser qu’elle appartenait à la plus létale des plantes. C’était Azazëlle en long, en large et en travers. Il se demandait pourquoi il était encore en vie. Pourquoi elle ne l’avait pas étouffé avec un coussin, pourquoi elle n’avait pas saisi sa chance. Planté comme un idiot, à la regarder, essayant de ne pas se sentir voyeur, il se demandait aussi si le destin n’avait pas un sens de l’humour des plus douteux. Un maigre sourire retroussa ses lèvres et il se redressa, à peine, tendant le cou pour observer les lieux sans faire de bruit. Ils étaient seuls, surement parce que les élèves se retrouvant attachés à un ennemis n’étaient pas si nombreux que ça et qu’au final, ils seraient les seuls à s’entretuer… non, il ne pouvait pas croire à ça, il ne voulait pas penser qu’ils étaient les seuls à se faire secouer par le hasard. Ce qu’elle devait le haïr. Ce qu’elle devait le détester d’exister…
Il commençait à appréhender l’étendu des tempêtes de la brune, la complexité de ses maux, les tortures de son âme, la profondeur de ses regards. Il avait pourtant cette putain de sensation, syndrome de l'iceberg qui lui tenait les entrailles et lui donnait l’impression de ne rien comprendre. Il ne savait rien d'elle au final, en dehors de ce qu'elle distillait, parfois savamment, parfois par accident, au cours d'orage capable de fissurer le monde, ceux qu'il tentait d'essuyer sans flancher. Tendant maladroitement une main, il réalisa qu’il était en train d’avancer le bras pour dégager une mèche de cheveux noirs comme la nuit obstruant sa vue sur le visage de la petite Serpentard mais avant qu’il ne puisse se stopper lui-même, son épaule craqua, bruit immonde et un gémissement de douleur le secoua alors qu’il jurait déjà, l’envoyant enfoncer son visage dans l’oreiller pour ne pas hurler. La pierre ne pardonnait pas. Une nuit par terre, encore vingt-neuf à venir, si Azazelle ne le tuait pas, s’il ne la provoquait pas en n’était pas foutu de s’en tenir loin… Il releva pourtant un peu la tête, la regardant dans le silence de cette matinée étrange, se sentant étrangement stupide face à la douleur des traits de la demoiselle.
A croire qu’elle pouvait être paisible tout en restant plus sombre qu’une nuit sans lune. A croire qu’elle n’était là que pour le troubler à chaque nouveauté, petit bout de femme, terrible et colérique, donc il n’était pas foutu d’oublier le nom et dont le pouvoir sur lui grandissait chaque jour. Inconscient, rendu con par la douceur de l'instant, par le calme neuf, il bougea pour tendre le bras, ignorant la douleur et mêlant ses doigts à une boucle égarée, il la repoussa pour mieux observer la jeune femme avec qui il allait partager un mois qui s'annonçait particulier.
codes par whorecrux / fleur du mal gif par Eleantine ♥
Azazëlle Dolohov
HRIen depuis le : 30/10/2013 Parchemins écrits : 48 Statut : WE'RE ALL CURIOUS ABOUT WHAT MIGHT HURT US; pride fudge.
Sujet: Re: PRIDZ∆ZELLE ― between the sheets, I'll keep a watchful eye Mar 30 Sep - 0:14
So leave that click in my head And I will remember the words that you said
La lumière verdâtre danse sur le plafond en voûte, semble couler le long des murs, tandis que l’air se fait lourd, irrespirable, gangrené par l’humidité. (N’est-ce jamais que cela ?) Elle a passé une bonne partie de la nuit à regarder cette lumière danser, à fixer ces ondulations sur la pierre, alors que ses oreilles étaient écorchées par le son d’une respiration. Une respiration qui n’était pas la sienne. Et, toute la nuit, elle a juré entre ses dents, elle a juré qu’elle allait devenir folle s’il ne se taisait pas, sur-le-champ. Toute la nuit, elle n’a fait que ça, maudire cette présence, juste à côté, qui semblait l’étouffer, l’oppresser. Ça lui donne envie de taper dans les murs, de cogner ses camarades jusqu’à ce qu’ils daignent faire quelque chose. N’importe quoi. Mais elle se refuse de passer une autre nuit à l’entendre, à le sentir. Elle ressent sa présence, comme on éprouve une brûlure, une flamme mauvaise qui calcine sa chair. Comme un frisson, répugnant et violent, mordant sa peau. Elle déteste ça. Tellement. L’idée même la révulse et la répugne. Lui file des haut-le-cœur terribles qui n’en finissent pas de faire chavirer son myocarde, jusqu’à lui donner l’envie de gerber. Vomir cette obsession infâme, vomir ses yeux qui, lentement, se coulent sous ses paupières lorsqu’elle espère trouver le sommeil, tard dans la nuit. Vomir, surtout, cette sensation, tout bonnement abjecte, de l’avoir dans la peau, tatoué sur son âme écorchée. Elle ne la sent que trop bien, sa présence. Pride Fudge. Le putain de meilleur ami de son connard de frère. Le foutu Gryffondor qu’elle ne peut plus ignorer. Se permettre d’ignorer.
Alors, ce lien entre eux, cette importance qu’il peut avoir à ses yeux, (car, indéniablement, elle éprouve de forts sentiments à son égard ; elle n’a tout simplement pas choisi si ceux-ci étaient positifs ou négatifs. mais, lorsqu’elle aura tiré tout ça au clair, elle jure qu’il sera le premier au courant.) elle ne peut s’empêcher de la lui faire ressentir au centuple, à la manière Dolohov, la seule qu’on lui a jamais inculqué. Blesser. Pour se faire remarquer. Faire du mal. Jusqu’à l’obséder. Le torturer. À petit feu, jusqu’à se décider quoi faire de son putain de cadavre. (Parce que, oui, elle est persuadée qu’elle aura sa peau, tôt ou tard.) Elle se souvient, la veille au soir, lorsque d’un simple sortilège, elle s’est retrouvée liée à Pride, pour le meilleur comme pour le pire. Un mois. Elle allait devoir supporter sa présence pendant un mois. Et, vivaces, les réminiscences de sa colère de la veille qui reviennent se fracasser contre son crâne. Et ses doigts qui tremblent, et ses lèvres qui tremblent alors que, drapée dans sa fierté, elle se revoit, toute indignée, taper du poing devant Alesya. En vain. Agacée, et fatiguée de ces émotions qui l’assaillent brusquement, qui lui donnent le tournis, elle se tourne sur le côté, et ferme les yeux, résolue à enfin s’endormir.
Le repos, néanmoins, est de courte durée. Elle le sent. Avec bien trop de vivacité pour ne pas imperceptiblement froncer ses sourcils en aile de corbeau. Et puis, son corps qui se tend inexplicablement, soudain. Pourtant, elle garde le silence, feint encore le sommeil, s’octroie encore quelques secondes d’une quiétude, même d’apparat, tant désirée. Sa peau est brûlante, presque fiévreuse, réagissant inévitablement au contact de celle de Fudge lorsque ce con ose ne serait-ce que l’effleurer. Elle attend. Elle se dit que dans cinq secondes, elle cessera de jouer à l’autruche, qu’elle mettra fin à cet armistice d’une nuit et fera de ses vingt-neuf prochaines journées un véritable Enfer. Pourtant, l’obscurité dans laquelle elle se plonge, les paupières encore closes, a un quelque chose d’étonnamment rassurant, tandis qu’elle mesure toute l’ampleur de ce bref instant de répit. Car elle n’est pas prête à ouvrir les yeux et à aussitôt croiser ceux de Fudge. Elle n’est pas prête à assimiler l’idée qu’il sera là, toujours là, sans arrêt là. Pendant un mois. Terrible pensée qui, tout à coup, délie ses lèvres. « Fudge, arrête de me fixer, ça devient flippant. » susurre-t-elle, reptilienne mais, surtout, polaire, les yeux encore clos et le visage lisse de toute expression, pourtant, sans esquisser le moindre geste pour se dérober au regard, trop insistant à son goût, du Gryffondor. Elle se blottit un peu plus sous le plaid, frissonnante tout à coup, presque frigorifiée.
Et ses épaules s’affaissent, comme si toute la fatigue lui tombait tout à coup dessus. Le revers de cette nuit, où elle n’a pas fermé l’œil. Le savoir si proche d’elle la tourmente plus que de raison. Sa respiration, là, qui résonne dans le silence nocturne. Et ses yeux à elle qui tombent malencontreusement sur le dos de Pride, en contre-bas, et Azazëlle en perd un peu plus le sommeil, pupilles dilatées, souffle saccadé. La colère, s’est-elle dit, s’est-elle répétée, à la manière d’une litanie étrange, semblant apprendre par cœur une leçon sans jamais vraiment y croire. Elle inspire longuement, entrouvre un œil et observe le profil du Gryffondor, le regard acéré. « T’auras qu’à prendre ton matelas, pour ce soir – et les suivants. J’ai pas envie de t’entendre gémir de douleur pendant un mois. » Non, elle ne se fait pas de souci pour lui ; elle s’inquiète juste de ses vingt-neuf prochaines nuits, à tourner inlassablement sur ce maudit sofa, à perdre le sommeil au fil des heures qui s’égrainent parce qu’il est là, juste dans son dos, beaucoup trop près. Bordel. (Et si elle pouvait céder à la moindre de ses pulsions, elle aurait déjà égorgé Rosenbach pour être le responsable de ce foutoir.) De sa voix atone, éraillée par la nuit passée, fatiguée, surtout, presque ennuyée : « Enfin, j’ai bien une autre méthode pour te faire taire. Mais ça serait emmerdant : un cadavre à Poudlard, où est-ce que je pourrai bien le cacher ? » Et puis, tranquillement, d’un habile coup de pied, elle fait glisser le plaid jusqu’à ses chevilles. Elle s’étire, un peu à la manière d’un chat, un rien de félin dans ses mouvements souples. (Et, l’air naturel, comme si elle ne devait pas absolument cacher la moindre parcelle de peau, elle tire sur son tee-shirt qui s’est légèrement soulevé dans sa manœuvre, dévoilant des côtes un peu trop saillantes.) Elle finit par se mettre sur son séant et le voyant, là, encore immobile, de lui octroyer un coup de pied dans la cheville. « Debout. » ordonne-t-elle alors, impérieuse. Son impériale cruauté. Et puis, doucement, de ramener le dog tag sous son tee-shirt, avant qu’il n’ait le temps de s’apercevoir qu’il s’agit du sien.
PRIDZ∆ZELLE ― between the sheets, I'll keep a watchful eye