(Adélaïde) ► understand what I've become, it wasn't my design.
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Sujet: (Adélaïde) ► understand what I've become, it wasn't my design. Mer 9 Oct - 10:18
Adélaïde Fleur Weasley
(Ed Sheeran)▽ White lips, pale face. Breathing in snowflakes. Burnt lungs, sour taste. Light's gone, day's end.
carte d'identité
→ Nom :Weasley, elle est la seconde fille de deux des plus grands héros des temps passés. Elle vomit ce nom chaque nuit avec un dégoût incommensurable. Prénom(s) :Adélaïde est le premier, en souvenir à une arrière-arrière-arrière grand-mère décédée il y’a de cela des années. Le deuxième, Fleur, est celui de sa tante. Elle ne parle que rarement de ce deuxième prénom dont elle a horreur et rares sont ceux qui peuvent se vanter de le connaître, d'ailleurs, ceux qui en sont au courant ne cessent de lui rappeler à quel point il est paradoxal avec la personne qu'elle est véritablement. Car Adélaïde n'est qu'un bourgeon, un bourgeon qui n'attend que d'éclore. Adélaïde n’est pas vraiment à son goût non plus, mais ce n’est qu’un prénom, rien d’autre qu’un prénom. Surnom :Adé reste le plus courant, mais elle peut toujours compter sur Adél. Sinon, la plupart de ses cousins prennent un malin plaisir à l’appeler la vipère et quand leurs parents les somment d’arrêter, ils répondent en cœur que ce n’est qu’un surnom affectueux. Âge : Adélaïde est âgée de dix-huit ans, elle est la seconde de sa fratrie celle du milieu, avec une sœur plus jeune et une plus âgée. Elle se réjouit de pouvoir souffler un jour sa vingt-et-unième bougie pour être enfin libre de faire tout ce dont elle a envie un peu partout autour du globe. Date et Lieu de Naissance :Elle est née le 31 Octobre 2003 . Souvent, Hermione conte la naissance de sa fille avec humour en racontant à quel point les enfants qui venaient quémander des sucreries pour Halloween avaient été effrayés par les cris que lui avaient extirpé les contractions. Cependant, Adélaïde ne vit pas le jour dans la demeure des Weasley, Ron, son paternel, fit juste en temps pour amener sa femme à Sainte-Mangouste et accoucher d’une deuxième petite fille. Nationalité :Anglaise de pure souche. Pureté du sang : Elle en a honte, c’est sa tare, mais son sang n’est pas pur. Elle a le sang-mêlé et en veut beaucoup son père d’avoir souillé le sang des Weasley qui jusqu’à présent était pur. Pour l’anecdote, elle s’est prise une claque une fois après avoir traité sa mère de Sang-de-Bourbe, depuis, elle ne lui adresse que très peu la parole sans pourtant en éprouver le moindre remord. Année d'étude & Maison : A la stupéfaction générale de la grande salle –mais à celle bien plus modérée de ses cousins- Adélaïde fut envoyée à Serpentard. Elle fut effrayée au début de se retrouver seule au milieu des fauves, de tous ces enfants de mangemorts qui avaient son nom en horreur, mais s’intégra assez vite. Aujourd’hui, elle s’y sent parfaitement bien malgré quelques tensions inévitables, mais elle a du répondant donc, elle s’en sort. Sinon, elle est en cinquième année. Orientation sexuelle : A vrai dire, elle ne s’est jamais vraiment posé la question et n’a jamais été du genre à fricoter ni avec un sexe, ni avec l’autre. Elle se prétend pourtant hétérosexuelle par principe et parce que la seule personne qui a réussi à faire grimper son cœur au plafond est un homme, donc bon. État civil : Elle est fiancée depuis eu à Zane Goyle de qui elle est éperdument amoureuse. Cependant, elle a une peu viscérale d’être abandonnée et c’est pourquoi elle n’ose montrer pleinement ses sentiments, de peur de se perdre dans tout cet amour et de se retrouver seule un jour. Depuis que Galadriel –sa cousine aînée- l’a abandonnée le jour de sa répartition, l’adolescente est tétanisée à l’idée que quelqu’un la rejette pour ce qu’elle est réellement, donc elle préfère ne montrer qu’un masque glacial. Cependant, il s’est déjà bien fissuré depuis l’entrée du gallois dans sa vie et il est entrain de tomber en miettes sans qu’elle ne sache si elle est véritablement prête à se dévoiler à quelqu’un. On a tous nos cadavres, planqués dans le coin d’un placard.
le sorcier en toi
Baguette : La première fois qu’Adélaïde mit les pieds chez Ollivanders, elle fut tout de suite subjuguée par l’immense choix de baguette qui s’y trouvait. Elle restait persuadée qu’il y’en avait une particulière pour chaque sorcier du monde et était de ceux qui étaient convaincus qu’une baguette en disait beaucoup sur son propriétaires. Le vieux fabricant eut un mal fou à trouver celle qui collerait à la fillette qui désespérait presque de trouver un jour son bonheur ici. Peut-être était-elle trop différente de la normale pour avoir sa propre baguette ? C’était sans compter sur la détermination d’Ollivanders qui, en fouillant plus profondément dans sa remise, sous les toiles de poussières qui s’y étaient amassées, trouva l’objet convoité. C’est de bois de Sapin qu’est composée la baguette d’Adélaïde et, elle apprit, bien plus tard, la signification de ce bois : cette baguette était également connue sous le nom de « baguette du survivant », parce que les quelques sorciers qui en avaient possédé une auparavant avaient du affronter la mort et s’en étaient par la suite sortis indemnes. Ces baguettes ne peuvent être maniées que par des personnes faisant preuve d’endurance et de détermination. En son cœur se situe un ventricule gauche de Dent-de-vipère du Pérou qui est le dragon le plus rapide dans les airs au monde. Elle mesure 26 centimètres et est très peu flexible. Comme décoration, elle a quelques rainures noires qui ressemblent à des griffures et un manche légèrement plus foncée que le bois qui constitue la seconde extrémité. Patronus : Le patronus d’Adélaïde ne prend la forme de rien d’autre que d’un vulgaire suricate. Elle essaie de ne pas être confrontée aux détraqueurs car elle a horreur que les gens le voient. Elle trouve cet animal d’Afrique ridicule et sans aucun intérêt, du coup, elle fût très déçue la première fois que la lumière jaillit de sa baguette. Le suricate est un petit animal qui fait partie de la famille des mangoustes et qui dans sa vie de tous les jours doit affronter plus de prédateurs qu’il n’a de proies. L’étrangeté de ce choix du hasard reste que le suricate est un animal solidaire avec un grand sens de la famille et de la protection mutuelle alors qu’en dépit d’Abigail qu’elle protège de loin, Adélaïde ne se sent pas proche de sa famille. Pour le faire apparaître, elle repense à la première fois où son oncle Harry lui a offert des patacitrouilles. Elle n’en avait jamais goûté jusque là mais ce fut pour elle une vraie révélation. Au jour d’aujourd’hui, elle est accro à ces sucreries autant qu’à sa nicotine journalière et elle trouverait sa vie bien triste si elle n’avait pas découvert cette saveur douceâtre. Elle a pris un sacré bout de temps avant de réussir à faire jaillir la lumière car le souvenir n’était pas assez fort. Cependant, elle s'est toujours refuser catégoriquement de penser à une journée passée en famille car elle n'a jamais accepté de se rattacher davantage à ce cocon qu’elle avait toujours essayé de fuir. Épouvantard : La plus grande peut d’Adélaïde reste la noyade, elle a une peur démesurée de finir aspirée par les âpres d’eaux tumultueuses. La sorcière a horreur de perdre le contrôle et, emportée par le courant, elle sait être vulnérable, ainsi, elle ne s’en approche pas, se contente de se baigner dans les eaux calmes. Elle ne l’a jamais dit à personne, mais elle pense que cette frayeur viscérale vient de ses jours de comas, elle se rappelle de leurs visages moisis par les vagues d’une vie passée, envolée. Ils étaient là, sur la place, l’aspiraient vers le néant, dans le tumulte d’une vague ravageuse. La glissade fut inévitable et, plongeant dans l’eau glacée, elle se réveilla sur son lit d’hôpital en sueur. L’eau. Rien de plus calme, de plus beau. Rien de plus meurtrier. Particularité : Adélaïde a découvert son don de Fourchelangue lors de sa cinquième année. Elle resta longuement profondément marquée par cet événement et par les événements qui suivirent. Peu de gens sont au courant et elle ne voit pas l’intérêt de le crier sous les toits. Options choisies & métier envisagé :En dépit du haut débit de sa consommation de cigarettes, l’adolescente met peu d’espoirs dans son rêve qui serait d’être poursuiveuse professionnelle un jour. Depuis toujours, elle est convaincue que ce doit être une chose magnifique que de vivre de sa plus grande passion. La naïveté n’est pas sa plus grande qualité et elle sait également que ce chemin est instable et semé d’embûche, ainsi en prenant Arithmancie, elle laisse entrouverte la possibilité d’un jour devenir briseuse de sorts chez Gringotts, métier pour lequel cette option est obligatoire dans le cursus scolaire. Elle a choisi les Soins aux créatures magiques par pure curiosité et non plus par obligation. Certaines bêtes sont incroyables et il est toujours intéressant de s’en approcher d’assez près pour voir tous les miracles qu’elles sont capables de réaliser. Avez-vous déjà fait usage de la magie noire ?Oui, forcément. Lors de ces premières années au château, Adélaïde a souvent été prise pour la tête de turc de par son ascendance. Pour faire pâlir ses agresseurs, elle a lancé deux trois maléfices parfois pour montrer qu’elle n’était pas qu’un gentil animal docile. Les incantations n’étaient pas forcément toujours méchante mais, les intentions qui les accompagnaient n’en étaient pas moins des plus noires, ainsi, qualifions ces mésaventures de magie noire. Elle avait trouvé un jour dans un livre une déviante de l’Imperium et a lamentablement échoué quand elle a voulu le lancer à sa sœur aînée pour que celle-ci s’excuse d’être une garce insolente et insupportable. L’accent irlandais du maléfice devait lui manquer pour que celui fonctionne certainement, ou alors, elle avait du penser à autre chose de plus sadique à lui faire endurer. Cependant, Adélaïde est loin d’être une experte en la matière et elle a plus souvent entendu parler des exploits de ses camarades de dortoirs en magie noire qu’elle ne l’a elle même pratiquée. Plutôt Ombre ou Ordre ? Pourquoi ? Depuis toute petite, elle s’était juré de ne pas prendre parti car elle trouvait ses guerres ridicules. Chacun devrait être libre de vivre sa vie comme il l’entend et non pas selon les principes directeurs d’une idéologie préconçue. Toutefois, elle a rejoint l’Ombre depuis peu sans réelle conviction, plus pour suivre Zane que pour se battre corps et âme pour une cause qui ne l’intéresse que modérément. Pour eux, il fallait qu’elle le fasse car sinon, les choses seraient devenues trop compliquées. Peut-être aurait-elle tout de même rejoint l’Ombre même s’il n’avait pas été là, par simple esprit de contradiction, pour enrager ses cousins et cousines prêts à perdre la vie pour l’Ordre. Que pensez-vous de l'attentat de Poudlard ? Jusqu’à présent, elle pensait que les membres de l’Ombre n’étaient rien de plus que des adolescents un peu perdus, comme elle mais le fait qu’une tête soit tombée change toute la donne. Elle commence à se faire du souci pour elle, mais surtout pour Zane s’ils flanchent dans les desseins que l’Ombre tracent pour eux, car il n’y aura plus de pitié. D’un certain côté, elle aimerait aussi pouvoir mettre sa cadette sous surveillance pour pouvoir garder un œil sur elle, car, partisane de l’Ombre, Weasley et rousse, elle est facile à repérer dans la masse et reste la proie idéale. Cette fois ci, Adélaïde a préféré regarder la scène e loin, il n'en aurait certainement pas été de même si l'attaque avait eu lieu sur la tour des Gryffondors. Le Chicaneur affirme que les mangemorts seraient de retour, quand le Ministère le nie farouchement. Qu'en pense votre personnage ? Ces rumeurs la font bien rire car personne n’a jamais réussi à s’échapper d’Azkaban et les mangemorts les plus influents y sont enfermés. Ils peuvent toujours renforcer les cellules, la menace vient de l’extérieure. Le Chicaneur se prétend intelligent mais n’est pourtant pas capable de se poser les bonnes questions ? Qui pourrait donc avoir un quelconque intérêt à imiter les actes des mages noires des temps passés ? Un peu de clairvoyance serait la bienvenue car la pomme ne tombe jamais bien loin du pommier. L’esprit de contradiction du Chicaneur sévit à nouveau contre un ministère débordé autant que déboussolé par les récents événements. D'un certain côté, elle a plus tendance à croire le ministère sur ce coup ci. Les mangemorts sont tombés, place à la relève. Êtes-vous inquiet pour votre sécurité, celle de vos proches ?La Weasley n’est pas de caractère craintif généralement. Elle n’a pas peur mais fait souvent preuve de lâcheté, de manque de conviction. On peut bien lui faire du mal, elle s’en contrefiche, mais gare à celui qui osera s’approcher d’Abigail ou de Zane, la donne risquerait d’être différente. Elle reste inquiète pour ceux qu’elle aime, quoi de plus normale ?
le moldu derrière tout ça
Pseudo : Stauffy, Brioche Âge : 20 y.oAvatar : KayageorgousScodaliero Fréquence de connexion : Allez les copains, vous me connaissez Comment as-tu connu le forum ? j'y ai élis domicile il y'a plus d'un an déjà! Code :AD06 Copyright : fuckyeahkayasxodelario et miss turner pour les avatars dans la présentation Personnage : [ x ] Inventé, [ ] Scénario, [ ] Poste Vacant
Dernière édition par Adélaïde F. Weasley le Dim 13 Oct - 18:05, édité 24 fois
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Sujet: Re: (Adélaïde) ► understand what I've become, it wasn't my design. Mer 9 Oct - 10:19
il était une fois
(Birdy) ▽ God knows what is hiding in this world of little concequence, behind the tears, inside the lies, a thousand slowly dying sunsets.
Tell myself, on the ride home. Getting tired, hating all I've known. ►CHAPTER ONE
Elle devait à peine avoir deux ans, peut-être même pas, la où pour la première fois elle s’est sentie différente, Adélaïde. Pas plus haute que trois pommes, elle se complaisait dans une sorte de solitude quotidienne sur la balançoire du jardin. Elle avait cet air grave qui malgré ses traits fins donnait une fausse impression de tristesse. Non. Elle n’était pas triste, pas vraiment… L’air frais faisait voler ses cheveux auburn qui deviendraient dans quelques années bien plus sombres à travers une bise glaciale qui, caressant l’herbe fraîchement coupée, jouait une douce mélodie. Elle aimait cette ambiance hivernale qui peu à peu s’installait autour de la modeste demeure qu’elle occupait avec ses parents et ses sœurs. Les appels vains d’Hermione se perdaient au loin, car l’enfant capricieuse n’était pour l’heure pas décidée à rentrer. Ils avaient l’habitude ; elle n’en faisait qu’à sa tête. Ces moments lui faisaient du bien et comblait un vide qui lui semblait s’être formé bien trop vite. Elle a toujours eu cette terrible impression de ne pas être à sa place, cette étrange sensation de vivre dans un mensonge quotidien, de s’être « accaparée » la vie d’une autre, de n’être qu’une âme meurtrie qui aurait désiré se trouver ailleurs. Elle en avait marre de jouer cette pièce dont elle ne se sentait pas protagoniste ; elle en venait à ne plus supporter les rôles secondaires. Une vie tranquille, dans une maison tranquille, avec des personnes tranquilles. Une vie trop calme pour une enfant trop tourmentée. Il n’était pas aisé que de se faire sa place au soleil lorsque la famille était si nombreuse. Adélaïde avait deux sœurs et une bonne dizaine de cousins. Elle n’en était qu’une parmi tant d’autre et ce manque d’originalité la plongeait dans une terrible nostalgie destructrice. Elle le savait elle, qu’elle était différente. Au fond, elle l’avait toujours su mais personne ne le lui avait jamais réellement fait remarquer, parce qu’ils étaient comme ça les Weasley, ils étaient pleins d’espoir et pensaient réellement que leur enfant se calmerait, qu’elle entrerait un jour dans le moule de la « normalité », selon leurs propres critères, bien évidemment. Non elle n'avait pas catégoriquement su être différente, en vérité, elle l’avait espéré, elle l’avait cru tellement fort que son souhait s’exaucerait un jour. Elle ne voulait pas de cette vie, pas ici, pas ainsi. Elle restait pourtant incapable de mettre un nom sur ce mal-être directeur de ses moindres faits et gestes. Ses parents s’inquiétaient de cette éternelle dépression dans laquelle leur petit ange semblait se proscrire, ils tâchaient tant bien que mal de la combler mais elle ne voyait en eux que des légendes qui lui pesaient chaque jour un peu plus. Pragmatique, Adélaïde n’avait jamais admiré ses parents pour leurs exploits passés, pas comme ses sœurs qui à longueur de journée quémandaient des récits qui n’avaient plus aucune signification depuis longtemps aux yeux de l’enfant blasée. Deux ans. Elle n’avait que deux ans et pourtant elle se dressait déjà un monde bien différent de celui qu’elle avait toujours connu, se promettait une vie bien loin de toutes ces fioritures qu’elle avait en horreur. Avec peine parfois, il est vrai, elle imaginait ce qu’elle aurait fait si elle avait été à la place de ses géniteurs et le constat lui faisait peur, cette conclusion déplorable l’effrayait. Elle n’aurait pas osé prendre les armes si elle avait vraiment du prendre part à cette guerre dans les mêmes circonstances que ses héros de parents. Elle aurait eu bien trop peur de se sacrifier pour les autres, tétanisée très certainement à la simple idée de devoir y laisser sa peau. Non, elle n’avait pas l’impression de valoir plus que les autres mais jamais elle ne se serait battue pour le principe, elle aurait sauvé ceux qui lui étaient chers, peut-être sa peau, mais au Diable l’humanité, qu’ils se défendent seuls ; ce n’aurait pas été son rôle. C’était sur ce principe moteur égoïste qu’elle dictait chaque parcelle de sa vie, s’occuper de soi avant de s’occuper des autres, c’était tellement plus facile.
« Au fil des rires et des pleurs, plus j’étais entourée et plus je me sentais seule. J’avais cette ambition certaine pour faire de ma vie ce que j’en voyais durant mes rêves mais cette peur panique de finir comme eux me rongeait. J’avais ce besoin de liberté, d’exister autrement que par mon nom, j’avais besoin d’aide, très concrètement. L’aide ne vint jamais. Je continuais d’exister sous le nom d’Adélaïde Weasley, l’enfant terrible, celle du milieu. Weasley. Je n’étais rien d’autre qu’un nom, celui de ceux qui peu à peu n’inspiraient plus que mon dégout. »
And you walwing away. And I will drown in the fear. ►CHAPTER TWO
Un sifflement un peu rauque grésillait dans les buissons ce qui eut pour effet premier d’attiser la curiosité d’Adélaïde. Elle n’était pas forcément très attentive aux petits bruits de la natures, à ses moindres soubresauts ou au chant des oiseaux et pourtant, ce sifflement lui parut si familier qu’elle ne put s’empêcher de s’approcher comme possédée par la douce mélodie d’une flute de pan. Elle ne se dirigeait pas réellement volontairement vers ce bruit mystérieux mais ses pas se rythmaient sur le claquement d’un métronome inconnu. Comment aurait-elle pu lutter ? Ce n’était pas une question de peur ou de curiosité, c’était quelque chose de bien plus fort que ça, comme si une partie d’elle même réclamait à voir le jour, elle aussi. Vêtue d’un veston en laine noire et d’un pantalon trop grand pour elle, elle ne tremblait pas. Par grande maladresse, l’enfant trébucha sur une branche et elle finit sa course allongée sur le sol, en tâchant de frotter ardemment sa tête douloureuse où une plaie béante s’était ouverte. Elle ne s’en inquiéta pas, du moins, pas vraiment. Le vent soufflait dans les arbres et pourtant elle ne l’entendait pas, elle n’entendait que ce petit grésillement rauque qui l’intimidait légèrement. Ce bruit lui était inconnu et pourtant, il lui semblait l’avoir toujours connu. Rassurant, excitant, terrifiant. Son palpitant ne cessait d’accélérer et de procurer à la fillette une dangereuse lancée d’adrénaline à son cœur qui avait de la peine à suivre la cadence. « T’es tu fait mal ? » Oui, elle avait mal, terriblement mal, elle souffrait de l’intérieur et les bleus sur ses genoux, la plaie sur son front, tout ça n’était rien. Rien de plus que des blessures que l’on pouvait soigner. Cependant, encore secouée par le choc qu’elle venait de surmonter, Adélaïde se frottait la tête un peu plus fort et cherchait désespérément de l’aide au loin, quelqu’un qui aurait pu se soucier de son sort, s’occuper de ce sang qui ne cessait de ruisseler. Il n’ avait personne. Personne. Elle était seule. C’était très certainement cette âme d’aventurière qui s’était emparée d’elle bien trop jeune et que ses parents ne comprenaient pas qui lui faisait ressentir ce besoin constant d’aventure. Tout ce qu’elle avait gagné à s’écorcher les genoux dans les bois, était que ses parents ne s’inquiétaient plus lorsque, de loin, ils la voyaient s’écrouler au sol et rentrer couverte en sang. Elle rentrait toujours. Maladroite, elle se releva comme elle le put et passa vigoureusement les mains sur son pantalon afin de se débarrasser de la terre qui le souillait. Il lui semblait parfois que son pantalon en vieux coton avait plus d’importance aux yeux de sa mère que ses pauvres genoux qui en avaient vu de toutes les couleurs au fil des années. Sa génitrice lui reprochait souvent de n’être pas soigneuse, mais que pouvait-elle bien lui répondre ? Après tout, Hermione avait raison. Adélaïde n’était pas soigneuse, pas adroite : elle ne l’avait jamais été ailleurs que sur un balais. Elle retourna alors sur ces pas pour faire marche arrière quand elle entendit à nouveau le drôle de sifflement qui résonnait à ses oreilles au même rythme qu’une voix. : «Ne m’ignores pas gamine, c’est si rare d’avoir de la compagnie. » Les cheveux de la sorcière lâchèrent alors un parfum vanillé sous l’impact du demi-tour qu’elle effectua, prise d’une énergie qu’elle ne se soupçonnait même pas. Elle scruta l’horizon, mais ne vit personne. Dans un soupir désespéré, elle baissa les yeux au sol, déçue de n’avoir personne avec qui s’entretenir, personne à qui crier ses maux. Hermione était au salon et s’occupait d’Abigail qui, très jeune encore, demandait beaucoup d’attention aux jeunes parents. Ron travaillait et il était hors de question pour Adélaïde de se mêler à ses sœurs, son besoin d’exister par elle même était trop grand pour qu’elle se fonde dans la masse. Certes, il lui arrivait parfois d’être un peu plus douce qu’à l’accoutumée avec sa cadette, mais les efforts de la part de l’aînée étaient rares. Alors qu’un ange tissait sa route, elle eut une révélation qui donna un tournant tout nouveau à sa vie. Etait-ce ce petit être rampant qui lui adressait la parole ? Sa façon de la fixer confirma cette pensée folle et elle resta un instant bouche-bée, dépassée par les événements. Elle resta immobile, agenouillée à terre pendant des minutes entières, s’entretenant avec plaisir avec la petite créature. Pour la première fois, elle découvrait à quelle point elle était différente, elle découvrait qu’elle n’était pas une sorcière comme les autres. Elle se surprit à se répéter qu’elle était exceptionnelle et que son nom, finalement, n’avait plus aucune importance. Fière de sa nouvelle découverte, elle fit grimper son nouvel ami le long de son bras et pénétra dans la demeure familiale sans interrompre sa conversation avec celui-ci. Pour être sincère, le serpent était de nature plutôt loquace et il faisait un bien fou à la fillette en lui provoquant quelque chose qu’elle ne faisait que rarement : sourire de bon cœur. Un cri, puis deux, puis une hystérie qui s’empara de la pauvre mère apeurée qui criait à sa seconde de lâcher ce reptile au plus vite et à son mari de lui ôter la vie. L’ordre était cruel mais elle ne pensait pas à mal, la peur d’une mère pour la vie de ses enfants, une peur qu’à 7 ans il n’est pas aisé de comprendre. Ron descendit l’escalier à vive allure manquant 3 fois de s’étaler et de se briser la mâchoire sur les marches en bois. Et BAM. Une claque. Une grosse claque. Ce genre de claque qu’un enfant n’oublie jamais, ce genre de claque qui marque. Adélaïde fût consignée dans sa chambre les jours suivants. (Après que son père, d’un geste décidé, n’égorge son nouvel ami). Ce sentiment cuisant d’incompréhension, ces rgards méfiants, interrogateurs que lui adressaient ses sœurs firent naître en elle n terrible complexe. Certes, elle était différente…mais en était-elle pour autant un monstre ? Adélaïde se plongea alors dans un profond mutisme. Un mutisme qui dura des années. Elle refusait de s’alimenter correctement, de prendre place à table avec les siens, elle voulait s’envoler. S’envoler loin, si loin que sa différence n’aurait plus été bannie de la sorte, dans des contrées lointaines où personne ne se permettrait de la juger. Elle voulait être entourée de ses semblables, se sentir à sa place. Vivante. Ailleurs. Elle en avait vraiment besoin. La parole ne lui revint pas pendant des années. Des années de silence et de solitude dans lequel elle semblait se complaire. Inquiets, les Weasleys prirent d’innombrables rendez-vous avec des thérapeutes, sans succès. Au fond d’elle, elle se moquait de leur naïveté. Elle n’était pas malade, elle n’avait plus envie de leur adresser la parole, là était toute la différence. La rancune lui rongeait l’âme tout comme elle lui dévorait le cœur. Aujourd’hui encore, les traces de ce mutisme sont flagrantes et il lui arrive de replonger, l’espace de quelques heures, dans un silence des plus profonds sans donner plus d’explications à ses camarades. Elle est souvent lunatique et parfois, se permet même des absences lorsque l’on s’adresse à elle. Cependant, Poudlard l’a changée et sa répartition, bien des années après ce premier traumatisme, dans la maison des verts et argents semble l’avoir apaisée.
« Ils ont voulu me faire passer pour une aliénée, m’ont portée d’un thérapeute à l’autre comme si tout leurs problèmes étaient survenus par ma faute, par le fait que je refuse ne serait-ce que de leur adresser la parole. Je n’étais rien. Rien que cette erreur, cette infamie qui parlait avec les serpents, ou du moins, c’est ce que je ressentais. L’enfant terrible, celle dont personne ne voulait. Celle qui, maladroite, renverse les carafes de vin rouge sur les nouvelles nappes de sa mère, celle qui, pensant bien faire, offre un gâteau de boue à son père pour son anniversaire. J’ai essayé d’être comme eux même si j’admets que j’y ai mis, par moment, une once de mauvaise foi. La douleur physique n’est rien contre une âme meurtrie. C’est de ce serpent que je tire la force de me battre, lui qui, même dans mon profond silence, m’a donné une once d’espoir auquel me raccrocher. Car malgré sa mort, il ne cesse de me parler. En rêve, quand la douleur s’apaise. »
Now the idiots have taken over spreading like a social cancer. ►CHAPTER THREE
Avec une famille aussi nombreuse, les réunions des diverses branches étaient monnaie courante et, dans le champ qui entourait le terrier, les pic-nics semblaient joviales. Ils l’étaient, vraiment, pour tous, sauf pour elle. Adélaïde. Elle en avait marre. MARRE. Elle ne pouvait plus écouter ces histoires de héros du temps passé qu’aimaient se raconter ses consanguins. Elle en était ivre, ivre depuis des années et aux portes de tout rendre si on en rajoutait ne serait-ce qu’une goutte. Le passé était mort à jamais, pourquoi donc le ressasser avec autant de hardiesse ? Au final, la guerre avait fait des morts, des enfants étaient tombés, des frères, des cousins, des fiancés. Il y’avait eu bien plus de pertes que de gains et elle avait beaucoup de mal à concevoir le caractère romanesque que ses aînés avaient pour don de tourner au positif. Finalement, ils ne valaient pas plus que les mangemorts assoiffés de pouvoir, eux aussi se vantaient, de leurs « meurtres » sous prétexte de légitime défense. Ils lui passaient de la crème sur le dos pour qu’elle accepte l’inacceptable. Elle n’y parvint jamais. La déviance cependant était à bannir de cette famille qui se devait de rester sur les rails d’une vie juste, parsemée de courage. Enfant trop vite victime du poids d’un nom. Elle n’était pas courageuse, elle. Non. Elle ne faisait que suivre les plus forts, ceux auxquels elle tenait vraiment. Son courage portait plus le nom de folie que de véritable manque de peur. Malheureusement pour elle, c’est envers et contre son nom que la gamine devint déviante, et non pas qu’un peu. Loin d’être honnête, elle mentait aussi souvent qu’elle respirait et changeait de version comme de chemise faisant preuve d’une ambition hors norme : qu’importe le nombre de mensonges qu’elle devait cracher, qu’importe le nombre de détours qu’elle devait emprunter, Adélaïde faisait toujours en sorte d’arriver à ses fins, d’atteindre ses buts. C’était souvent couverte de bleus qu’elle rentrait le soir à la maison, c’était souvent en jurant qu’elle expliquait ses accrochages et c’était également souvent seule qu’elle s’isolait pour y réfléchir. Elle n’était pas studieuse, pas forcément intelligente, pas comme ses cousins et cousines qui excellaient tous dans un domaine. Elle n’était pas forcément belle non plus, du moins, c’était ce dont elle ne cessait de se convaincre. Elle n’était pas comme eux. Peu à peu, victime d’une souffrance invisible, elle commença à s’isoler, à devenir légèrement paranoïaque en s’imaginant que tous ses cousins la rejetaient alors qu’elle se rejetait toute seule. Qu’elle ne parvenait pas à s’accepter elle-même. Galadriel et son frère étaient à l’époque les seuls à trouver grâce à ses yeux. C’était leur trio, c’était eux. C’est ainsi que doucement, elle fit tout pour justifier sa mise à l’écart et devint irrespectueuse souvent, impolie, cynique, sadique même à l’occasion. Elle devint vite le mouton noir, la grosse tâche au milieu du tableau, rebelle aux cheveux ébouriffés et aux habits déchirés. Ce rôle, personne ne le lui avait attribué, elle s’était collée seule cette étiquette sur le front en se comportant mal, en se montrant imbuvable souvent, pour justifier ce rejet qu’elle avait de sa propre personne, pour que les autres aussi la rejettent. C’était un peu la gamine marginale, celle qui écoutait du rock à la sortie des cours et qui se battait exprès, pour se sentir vivante, forte et pour se sentir bien, au final. C’était celle qui se recouvrait les ongles de noir pour faire genre, pour faire la dure et pour obtenir une sorte de respect. Mais comment les autres auraient-ils pu la respecter alors qu’elle n’y parvenait pas elle-même ? Certainement trop dure envers sa propre personne, elle se laissait couler, se permettait de sombrer. Elle détestait également ce fichu monde moldu rempli de vermines dans lequel elle fut forcée de grandir, d’aller à l’école et de se faire des « amis »… Toutes ses pestes qui, à la récréation se moquaient d’elle parce-qu’elle était différente, qu’elle semblait bizarre à dessiner des hiboux transmettant des lettres et des balais qui volants sur ses fiches de rédaction. Pauvres inconscients. Si seulement ils avaient su de quoi elle était capable, ce que signifiaient pour elle ces dessis, si seulement ils avaient su que d’un coup de baguette ou d’incantation formulée à demi-mot elle pouvait leur faire pousser des poils sur la langue pour les faire taire à jamais, si seulement ils avaient su… Pauvres idiots.
« Qu’ils me volent ma liberté, ils n’auront jamais mon âme. Leurs récits ne m’impressionnent plus. Ils sont comme tous les autres et semblent ne pas s’en rendre compte. Je souhaite ne jamais devenir comme eux, ne jamais me vanter d’avoir ôté la vie à quelqu’un, coupable ou pas. Qui sont-ils pour décider de qui le mérite ou non ? Je ne prendrai pas part à cette guerre, du moins pas sans raison hautement valable. Ils n’obtiendront rien de moi. RIEN. »
I'm gonna tell you something you don't want to hear ►CHAPTER FOUR
Le grand jour était enfin arrivé. Après des années et des années d’impatience et d’attente interminable, de ces ans qui lui avaient paru des siècles, Adélaïde était enfin en âge de rejoindre Poudlard. Enfin, elle pouvait s’éloigner de ce cocon familial dans lequel elle ne parvenait pas à s’épanouir. La brune bouillonnait d’impatience à la simple idée d’être mêlée à d’autres «gens comme elle » ne se doutant de loin pas que l’intégration n’allait pas être des plus aisées. Elle savait que son nom risquerait d’être une plaie, mais les regards posés sur elle à l’instant même où elle franchi le quai de la voie neuf trois quarts gare firent naître en elle une désagréable appréhension. Ils étaient tous là, ces enfants des figures des temps passés. Ils n’avaient pas l’air gentils, ils n’avaient pas l’air méchants : ils restaient des enfants. Cependant, les regards semblaient plus posés sur eux et leur nombreuse famille, peut-être parce que le nombre impressionnait, peut-être simplement par avide curiosité. Adélaïde n’était pas à l’aise. Elle fit ainsi de simples, courts et formels adieux à ses géniteurs avant de se diriger vers la locomotive, d’un pas décidé, en tirant sa petite valise grise. C’est à ce moment là qu’elle sentit une secousse dans son dos et, faisant volte face, elle remarqua que sa petite sœur, Abigail, se cramponnait à elle en versant des larmes inutiles. Se débarrassant d’elle, blasée, l’aînée la remis à sa place froidement : « Merde Abi, pleurniches pas comme ça, on se voit à Noël, c’est pas comme si je disparaissais à jamais. » : La gamine tira la moue avant de retourner dépitée vers ses parents. Elle aurait pourtant voulu lui dire qu’elle allait lui manquer, elle aussi, qu’elle tuerait la première personne qui se risquerait à ne toucher ne serait-ce que l’un de ses précieux cheveux, mais elle était bien trop fière pour ça, bien trop orgueilleuse. Elle avait en horreur les membres de sa familles mais n’arrivait pas à haïr sa cadette : peut-être parce qu’elle la trouvait fragile, qu’intérieurement elle avait un besoin vital d’avoir à prendre soin de quelqu’un, quelqu’un qui s’en sortirait, quelqu’un qui ne sombrerait pas. La cadette avait appris à ne recevoir que très peu d’affection de son aînée et malgré toute la peine que cette absence de communication lui causait, elle s’accrochait de toutes ses forces, de tous ses petits doigts à l’espoir d’un jour apercevoir ne serait-ce qu’un soupçon d’affection traverser les yeux de sa sœur. Néanmoins, ce jour était encore bien loin car l’aînée n’était pas prête de briser cette armure de glace sous laquelle elle s’était ensevelie bien des années auparavant. Elle en avait besoin, ce besoin viscéral de se sentir inatteignable, intouchable. Adélaïde rejoignit ensuite les jumeaux un peu plus loin -qui arboraient déjà fièrement les uniformes de leurs maisons respectives- avant de faire un signe de la main et de pénétrer dans le train pour la première fois de sa vie d’enfant. Le bruit de la locomotive la fit tout d’abord sursauter, puis elle se surprit à décrypter les airs des différents visages assis dans les compartiments. Certains semblaient déjà avoir sympathisé et construit les bases d’une amitié qui durerait, d’autres se connaissaient depuis la naissance, avaient grandi ensemble et mourrait de joie d’avoir à vivre une année ensemble loin de leurs familles. Elle les apercevait, au loin, ces vilains à propos desquels on lui avait raconté tant de vilaines choses. Ces Serpentards cruels qui ne pensaient qu’à leur unique petite personne. Ils étaient tous regroupés ensemble, courant à travers les wagons et chipant au passage quelques friandises sans demander l’autorisation. Les Lestrange, les Malefoy, les Goyle et tous ces marmots dont ses parents lui avaient conseillé de rester éloignée. Ils se connaissaient depuis toujours, leur idéologie les avait déjà promis à de grands mariages, de belles carrières. De son côté, elle n’avait rien. Ils avaient pourtant l’air de s’amuser, ils avaient pourtant l’air inoffensifs, comme ça, aux premiers abords. Ils avaient l’air d’être des enfants normaux profitant de leurs retrouvailles, de l’agitation effervescente qui se jouait le long du couloir étroit dans lequel ils déambulaient tous plus fiers les uns que les autres. La Grande Salle était déjà décorée par milles et unes lumières, guirlandes et bricoles en vue de la tant attendue cérémonie de répartition. Où allait donc finir tous ces petits nouveaux, ces têtes inconnues aux grands noms, ou aux moins grands ? Les élèves avaient pris place à leurs tables respectives et regardaient, en murmurant les uns aux oreilles des autres, le regroupement de premières années qui semblaient tous plus intrigués les uns que les autres. Ils se remémoraient avec une nostalgie apparente leur propre répartition, celle qui avait marqué un tournant de leur vie, celle qui leur avait offert une nouvelle famille. Chacun espérait que la récolte soit bonne cette année, que les petits nouveaux soient prometteurs et rapportent des points à leur blason, car ils avaient tous le même rêves : gagner la coupe des Quatre Maisons. Ils étaient appelés dans l’ordre alphabétique, les nouveaux, et c’est avec stupeur, surprise, amusement parfois que les plus âgés s’occupaient d’accueillir leurs camarades. Le brouhaha grandissant couvrait bientôt le discours désespéré des autorités du château qui peinaient à se faire entendre de tous. La Weasley tremblait sur sa chaise. Elle avait ce mauvais pressentiment, cette étrange impression qu’elle n’allait pas finir avec sa cousine à Gryffondor, qu’elle n’avait pas le courage de la maison et qu’elle n’était pas non plus faite pour rejoindre son cousin à Serdaigle. Elle avait pourtant prié pour les rejoindre, parce qu’ils avaient toujours su être d’excellents aînés et, même si elle avait souvent eu quelques accroches avec Tristam, ils étaient restés les seuls avec lesquels elle ne s’était pas avérée être une vraie garce. Le choix serait donc restreint : Poufsouffle ou Serpentard. Non. Elle ne pouvait pas. Elle serait très certainement envoyée à Poufsouffle, après tout, elle était une Weasley, elle aussi, elle partageait leur sang et ne pouvait donc pas finir chez les mauvais. Adélaïde était profondément convaincue ne rien avoir à faire avec les ennemis de sa famille. Certes, elle était quelque peu déviante, mais elle ne se pensait pas méchante, elle croyait à un mal-être, simplement. Bien sûr, elle savait faire preuve de la ruse des plus malins, elle était ambitieuse au possible, mais elle se refusait à se fondre dans une masse qui ne voudrait très certainement pas d’elle. L’intégration serait trop dure, elle devrait y mettre trop de force. Elle savait que, dès que le verdict tomberait, elle se devrait d’écrire une lettre à ses géniteurs afin de leur faire part du choix du Choixpeau et de sa première journée dans le monde magique du château de leur enfance. Ses mains devenaient moites, son pouls plus rapide qu’à l’accoutumée et sa salive se faisait rare. Nerveuse. Oui, c’est ça, elle était nerveuse. Comment donc aurait-elle pu leur dire qu’elle avait été réparti chez les verts et argents ? Elle n’avait pas le choix : elle devait être envoyée à Poufsouffle car la maison restait respectable malgré qu’aucun de ses aïeux n’y ai écoulé sa scolarité. Elle regardait avec un air las, le regard vide, la multitude de jeunes qui, comme elle, partaient pour un tournant décisif du reste de leurs vies. Le spectacle était plutôt ennuyant, vu de l’extérieur, et c’est ainsi que, pour se calmer, elle plongea la main dans le paquet de dragées surprises de son voisin dont elle ignorait totalement l’identité et les fourra tous d’un coup dans sa bouche. Les plaintes du dit voisin furent bientôt calmées par un violent appui du pied de la sorcière sur le sien qui eut pour effet de le faire taire joliment par un grognement étouffé. Elle n’était pas prête à se faire réprimander par un parfait inconnu, ne connaissait-il donc pas le partage ? Ses cousins-cousines lancèrent un regard désolé au jeune homme qui préféra aller s’asseoir deux places plus loin. De son côté, Adélaïde ne se sentait pas le moins du monde désolée. C’est alors qu’à travers les applaudissements, il lui sembla entendre son nom et, poussée d’un coup dans le dos par l’un de ses camarades qu’elle se jura de faire payer, elle n’eut pas d’autre choix que d’avancer d’un pas hésitant en se répétant intérieurement que tout irait bien. Elle s’assit d’un bond maladroit sur le tabouret qui de surcroit était un peu trop haut pour elle et attendit alors que le chapeau soit posé sur sa tête. Devant le temps d’hésitation de celui-ci, l’assemblée se tût, curieuse de savoir pourquoi le vieux chapeau avait besoin d’un tel temps de réflexion, lui qui souvent avait à peine besoin d’effleurer la tête des élèves pour les répartir. Le verdict resta un mystère pendant de longues minutes et l’auditoire semblait plus attentif que jamais. Les Weasleys commençaient à s’exciter sur leurs chaises car au fond, ils le savaient tous, ils savaient tous à quel pont leur cousine était différente, à quel point elle était spéciale et à quel point il était impossible de comprendre le bas fond de ses pensées. Ils savaient qu’elle n’était pas comme eux mais espéraient tous au fond que ce n’aient été que des apparences et non l’essence même de son être. « Tiens, une Weasley, encore, c’est à croire que l’on ne s’en lassera jamais. Voyons… t’envoyer à Gryffondor comme tes parents serait une erreur irréparable, tu n’en as de loin pas l’étoffe. Serdaigle serait pour toi un choix de très mauvais gout. Poufsouffle, peut-être ? Il est clair que tu saurais t’y faire une place au soleil mais ton épanouissement ne serait très certainement pas complet… Non. Il n’y a pas de doute, c’est à Serpentard que ta place se trouve. Bienvenue chez Salazar ! » Silence. Un silence profond, un de ces silences ahuris et inattendus remplis d’incompréhension. L’annonce de sa future maison eût sur la sorcière l’effet d’une bombe. Serpentard ? La maison de tous les grands mages noirs ? Après le silence, les applaudissements et les quelques moqueries des enfants de sangs purs qui la remettaient à sa place et lui rappelaient son nom, lui rappelaient que jamais elle n’aurait sa place en leur sein, qu’elle pouvait toujours rêver. Ils n’avaient pas l’air enchantés de la voir arriver comme une fleur dans la maison de leurs aïeux, elle dont la famille avait anéantis de grands sorciers, leurs familles. Elle souillait leur blason par l’impureté de son sang, par l’ignominie de son nom. Une deuxième année un peu prétentieuse osa une remarque plus déplacée que les autres, et, mauvaise, Adélaïde lui cracha au visage la dernière dragée qu’elle avait gardé jalousement dans la bouche tout au long du discours du Choixpeau. La guerre était déclarée et le regard que lui lança alors l’aînée fut irréversible, elle ne serait jamais son amie et sans la présence des nombreux professeurs, elle lui aurait d’ailleurs clairement sauté au cou à l’instant même où la Weasley avait osé cet affront. Sombre imbécile.
« Qu’ils aillent tous au Diable. Leur avis n’a qu’une importance modérée. Je suis tout aussi bien que tous ces enfants gâtés au sang pur. Ils ne sont que de masques, je leur montrerai le mien, moi aussi. Qu’ils rêvent encore s’ils croient un jour pouvoir me démolir. »
And I don't think I can run from the sins that we've become ►CHAPTER FIVE
Finalement, son mal-être ne s’est jamais véritablement estompé. Adélaïde est toujours restée très complexée par son statut de naissance et ainsi, la peine à s’accepter telle qu’elle était vraiment n’avait jamais cessé de croitre au cours de cette première année à Poudlard. Les remarques permanentes des sangs-purs sur son impureté, le dégout que les siens lui provoquaient parfois à se vanter toujours d’être de sang-mêlé, il n’y avait aucune raison d’être fier. Si elle avait pu masquer l’importance de ces noms, de ces sangs, elle aurait au moins tenter de vivre une existence tranquille, sans pressions de « ne pas être à la hauteur ». Plutôt solitaire, les épaules sur lesquelles pleurer ne se bousculaient pas à sa porte, ainsi, c’était souvent seule le soir qu’elle s’écroulait sur son oreiller. Malgré tous ses efforts désespérés, elle n’arrivait pas à être heureuse et pourtant, elle ne laissait rien entrevoir de cette tristesse qui peu à peu lui rongeait les entrailles. Elle répondait aux critiques avec une hargne et une répartie exceptionnelles, mais ne s’en sentait pas mieux pour autant. Ainsi, profondément mal dans sa peau, Adélaïde tenta de mettre fin à ses jours pour de bons pour cesser les pleurs, pour ne plus rien ressentir. Elle voulait être plus légère, peut-être mieux dans un ailleurs qu’elle rêvait plus spirituel. Personne n’avait présagé cet acte désespéré car le masque de froideur qu’elle montrait au quotidien n’avait pas de place pour la tristesse, elle semblait forte, elle semblait bien. Du moins, c’est ce dont elle était convaincue et ce pour quoi elle lutait à chaque lever de soleil. Il a suffi d’une journée d’été pendant les vacances, d’une boite de cachets obtenue trop facilement dans une pharmacie moldue, à quelques kilomètres de chez elle pour qu’elle ne sombre dans un sommeil bien plus profond que ceux qu’elle avait pu connaître jusque là. Pour faciliter l’ingestion des petites pilules bleues, elle avait chapardé une bouteille de vieux whisky pur feu dans la réserve personnelle de son père. Certes, elle n’était pas âgée de plus de quinze ans, mais la limite d’âge fixée pour boire de l’alcool lui paraissait bien futile en cette triste après-midi. La nuit tombée, tout serait terminé. Plus rien. Il n’y aurait plus rien, plus de maux, plus de honte. Sa démarche vaine s’est soldée par un échec, car, curieuse de savoir pourquoi elle n’avait pas vu sa sœur depuis la matinée –car oui il lui avait fallu du temps avant de trouver le courage de sceller ce pacte avec la mort- Abigail, la cadette de la fratrie avait entrouvert la porte de la chambre de son aînée. C’est au sol qu’elle aperçut le corps inerte, le bouteille et la boite de médicaments vides, à quelques centimètres du lit à baldaquins. Les larmes perlaient au coin des yeux d’ébène d’Adélaïde qui savait faire preuve de lâcheté par cet acte mais n’avait pu se décider à en faire autrement. Elle était inconsciente. La fin. La fin de tout. C’était le seul but de la démarche désespérée, de cet appel au secours qu’avait lancé l’adolescente au monde : elle avait besoin d’aide, besoin d’être sauvée de ce gouffre dans lequel elle ne cessait de s’enliser. Mourir pour se sentir vivante, pour mettre fin à toutes ces voix qui ne cessaient de lui répéter à longueur de journée qu’elle ne valait rien. Rien. Pas assez pour être une Weasley, ni pour être une autre personne. Elle n’était qu’un nom, tout le monde se fichait bien d’Adélaïde, elle n’avait jamais eu d’identité, son prénom n’avait été qu’un accessoire de fortune. Ces voix ne se trompaient guère et, là où elles ne cessaient de lui répéter qu’elle ne serait jamais une Weasley comme les autres, dans son cœur déjà, elle l’avait toujours su. Elle n’en était pas une. Son âme n’en était pas une. Elle avait cette île lointaine au fond des yeux, celle qu’en tendant un bras elle aurait voulu saisir pour s’y lover et profiter des plaisirs simples d’une vie sans aprioris au quotidien. Mais ce petit hameau de terre, de paix lui paraissait encore si loin, si abstrait qu’elle n’avait jamais osé faire la grande traversée. Jusqu’à présent, du moins. Ron et Hermione alertés par les cris et les pleurs effrayés de leur dernière transplanèrent rapidement dans un hôpital sorcier en espérant que les soins magiques auraient plus d’effet sur leur file inconsciente que ceux des moldus qu’elle avait toujours connu. Elle n’avait jamais été douce, jamais été tendre envers ses géniteurs et Aliénor et Abigail n’avaientt pas non plus échappé au joug de sa méchanceté. Néanmoins, ils avaient tous fait le déplacement et c’est tous ensemble qu’ils se rongeait les ongles d’inquiétude dans la salle d’attente de l’hôpital. Elle passa trois jours dans un comma profond en refusant d’ouvrir les yeux, son pouls peinant à retrouver un rythme décent.
« Et maintenant, tu te sens maligne ? T’es là, allongée sur ce lit d’hôpital mais dis moi Adélaïde, tu les vois ces âmes meurtries ? Ces cœurs en peines ? Hein dis voir, tu les vois ? Ils pleurent accroupis sous les falaises. Ils te font face et t’appellent pour que tu les rejoignes. Que tu le rejoignes dans le néant. Ils t’attirent vers un ailleurs dévasté où ils fondent peu à peu dans une effervescence nauséabonde. Au fond, ils te ressemblent, eux aussi, ils sont là, perdus dans la marée. Ils sombrent dans l’écume. Et toi tu les rejoins. Mais Adélaïde, dis-moi, tu les entends ? Leurs pleurs griffent l’écho de leur désespoir. Tristesse. Calme. Silence. Horreur. Naufrage. Mort. Leurs larmes brûlent, leurs larmes sont chaudes. Perles de lave salées qui se perdent dans les remous de vagues capricieuses. Dis moi, n’entends-tu donc pas leur chant mélancolique se perdre à l’horizon ? Battre contre les flots ? Dis moi Adélaïde, ne ressens-tu pas leur souffrance ? Ne vois-tu donc pas leurs poignets mutilés, leur foie dégradé ? C’est ça que tu veux ? Leurs corps se déchirent, partent en lambeaux dans l’océan. Mais bordel Adélaïde, ne sois pas bête. Regarde toi.
Réveille toi. ». »
Lorsqu’enfin elle ouvrit les yeux, l’apaisement ne l’empêcha pas de maudire le ciel d’être encore en vie. Elle ‘avait pas prévu ce dessein, elle avait pensé mourir cette nuit là. Pas de faux pas. Elle ne l’avait pas envisagé. Sa tête priait à l’armistice ; elle n’en pouvait plus. Les douleurs des soins lui revenaient dans la face sans qu’elle n’ait plus la force de lutter. Trois jours d’inconscience abasourdie, trois jours qui lui semblaient n’avoir jamais existé. Le néant. Le vide. Le calme. Elle fût déposée en thérapie quelques jours après son réveil, une thérapie qui ne dura que le temps des vacances car les médecins décrétèrent que la rentrée scolaire serait un bon moyen pour elle de prendre du recul sur cet acte désespéré, sur cet appel au secours. Les médecins pensaient sincèrement que la solution pouvait résider dans le fait d’être loin de ce cocon familial qui la poussait à se faire tant de mal. Personne ne sut jamais à Poudlard pour cet acte manqué mais cette année là, les gens la trouvèrent « changée », différente. Elle qui déjà ne donnait pas l’habitude aux autres de la voir sourire semblait blasée, stoïque. Plus qu’à l’accoutumée. Elle s’était éteinte, avait laissé son âme partir au loin, rejoindre ces âmes suicidaires.
Don't make me close one more door, I don't wanna hurt anymore ►CHAPTER SIX
Depuis que les médecins l’avaient remise sur les rails, elle essayait de faire attention, de ne pas aller trop loin pour ne pas mettre en péril ses jours, mais elle ne peut pas s’empêcher de se faire du mal pour extérioriser tout ce qu’elle n’arrive pas à crier. Ainsi, elle se brulait les ailes à petit feu, en détruisant son être par des méthodes un peu plus douces que les précédentes. Son foie devait déjà être outrageusement abîmé depuis que tous les soirs, elle buvait pour s’endormir, pour oublier. Dissimulée entre les lattes de son sommier, ses précieuses bouteilles scintillaient les soirs de pleine lune. Ses poumons aussi s’étaient noircis avec le temps et les nombreuses cigarettes dont elle avait inhalé la fumée. Oui, elle fumait trop et elle ne s’en cachait pas, ne s’en cachait plus. Bien qu’elle était pertinemment au courant que cette fâcheuse tendance pourrait très certainement barrer la route à son rêve, jamais elle ne serait joueuse de Quidditch professionnelle en maintenant une telle cadence. Qu’importe. Elle en avait besoin, pour s’évader, pour s’éloigner d’une réalité trop abrupte. Ses poignées aussi avaient été lacérés à de nombreuses reprises et elle ne portait pour cause que rarement des t-shirts pour ne pas étaler ses faiblesses car il n’y avait rien de pire au monde pour la vert et argent que de paraître faible devant ses rivaux. Ainsi, elle se montrait forte, faisait preuve de répondant, de cran, de folie parfois dans les plus grands retranchements de sa témérité, la journée, en réponse à tout ceux qui se croyaient plus puissants. Elle n’avait rien à envier aux autres Serpentards, elle maniait l’art de la manipulation et de la ruse avec une dextérité époustouflante, elle avait l’arrogance hautaine de la fillette pourrie gâtée. Son masque devenait son vrai visage le jour et lui permettait de se battre contre l’adversité mais elle devenait bien plus faible dès l’astre solaire couché, il lui paraissait tellement moins évident d’avoir à se battre contre elle-même. Parfois, il lui arrivait de ne pas manger tant le miroir déformait sa vision d’elle dans le miroir, ou sinon, tout en laissant couler l’eau, elle rendait ce qu’elle avait avalé pour faire taire les curieux. Elle allait mal. Très mal. Non, Adélaïde n’était pas guérie, ils n’avaient pas fait de miracle en thérapie, elle ne recommençait pas de tenter d’en finir juste par peur d’encore avoir à ouvrir les yeux sur un lit d’hôpital ; elle ne voulait plus échouer. Extérioriser. Exploser. Exagérer. La peine. Les maux. La maladie. Le mal-être. Parce qu’au fond, elle aurait vraiment eu besoin d’exploser et d’envoyer tout le monde valser, vivre dans une contrée lointaine, isolée, avec des personnes qui la comprendraient sincèrement. Parce que non, il n’était pas aisé que de comprendre Adélaïde, son manque de confiance en elle cuisant et sa méfiance envers les autres rendait le contact des plus faussés dès ses premiers abords. Certes, elle avait réussi à tisser quelques liens avec les gens de sa maison et les critiques s’étaient atténuées au fil des années, elle avait su se faire une place au milieu de ces enfants de grands mages noirs. Malgré tout, elle restait une adolescente comme les autres et n’était pas asociale au point de se voiler entre les toges d’une solitude rudimentaire. Elle avait sympathisé avec les Goyle, s’était même éprise du plus jeune au fil des longues conversations qu’ils avaient parfois le soir au coin du feu, avec le descendant Greyback, qui était devenu une personne de choix sur laquelle compter, sur laquelle s’appuyer. Malgré les tensions qui persistaient entre elle et Salamandra Malefoy, elles avaient passé une soirée ensembles à boire jusqu’au petit matin, elles en étaient presque venues à se confier et ainsi, elle avait ce soir là découvert une toute nouvelle personne sous ses airs de princesse des glaces. Cependant, certaines personnes n’étaient toujours pas prête à accepter la présence d’une Weasley dans la maison de Salazar et c’est ainsi qu’Alesya Lestrange voyait la présence de sa cadette dans la maison de ses aïeux comme un outrage, une insulte, ce qui n’arrangeait rien aux rivalités qui ne cessaient de croitre entre les deux sorcières. Sa vie commençait peu à peu à se déstructurer, elle était devenue une arme d’autodestruction massive pour sa propre personne et ça, elle commençait à avoir de plus en plus de mal à le cacher. Toutefois, les choses se calmèrent quelque peu lorsque par une effroyable nuit d'Halloween, le soir de leurs anniversaires respectifs, Zane Goyle pénétra véritablement dans sa vie en essayant d’y mettre fin. Pour la seconde fois depuis sa naissance, Adélaïde frôla la mort de peu et se jura de ne plus jamais faire confiance à personne. Elle ne put tenir cette promesse car les yeux humides du jeune homme et ses excuses profondément sincères avaient touché un endroit qu’elle pensait ne plus posséder depuis longtemps. Il avait pénétré son cœur comme la flèche transperce la pomme, et dans son regard ce soir là, elle comprit que quelque chose de fort les liait et qu’elle aurait besoin de lui si elle voulait sortir de cette spirale meurtrière un jour. Elle savait que pour lui elle serait prête à faire des efforts, pour eux, pour un jour espérer vivre en paix. En paix. C’était sans compter sur les préjugés que pouvaient porter les gens et les familles sur leur histoire. Néanmoins, il lui fit découvrir des sentiments qu’elle ne soupçonnait même pas, tenta tant bien que mal de la relever à chaque fois qu’elle faiblissait ; il était là. Depuis ce jour là, elle s’attache à lui comme à une bouée de sauvetage tout en restant très discrète sur tous les démons qui farfouilles dans son corps. Elle reste tétanisée à l’idée de lui dire qu’elle a essayé d’en finir, qu’elle boit tous les soirs pour remonter la pente et elle tâche de cacher les marques sur ses poignets avec des couches de fond de teint. Elle ne s’est pas tailladé les avant-bras depuis qu’ils se sont mis ensemble, mais elle reste fragile et ne veut pas l’inquiéter, donc elle ne lui dit rien. Elle se tait. Néanmoins, sa récente réconciliation avec Alesya l’inquiète et elle va de plus en plus mal depuis qu’elle a appris que, pour contrer leurs fiançailles, les géniteurs du Goyle, l’ont promis à une autre. Il lui a promis de braver vents et marées pour elle, lui a prouvé son amour bon nombre de fois et pourtant, elle est tétanisée à l’idée d’avoir à le perdre. Et s’il cédait sous la pression, elle sombrerait, seule. Que deviendrait-elle sans lui ?
Dernière édition par Adélaïde F. Weasley le Lun 14 Oct - 11:31, édité 20 fois (Raison : w.youtube.com/watch?v=BSLPH9d-jsI]►CHAPTER ONE [/url][/font] <div style="float: left; padding-left:10px; padding-right:5px;"><img src="http://media.tumblr.com/f785fb2b7a7233a447c36b298ede073e/tumblr_mfaysfgEnf1rvqvo4o1_500.gif&a)
Invité
Sujet: Re: (Adélaïde) ► understand what I've become, it wasn't my design. Mer 9 Oct - 10:44
rebienvenue à toi sweety
Invité
Sujet: Re: (Adélaïde) ► understand what I've become, it wasn't my design. Mer 9 Oct - 10:49
Re-Bienvenue :)
Zane E. Goyle
HRIen depuis le : 13/04/2012 Parchemins écrits : 1281
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Sujet: Re: (Adélaïde) ► understand what I've become, it wasn't my design. Mer 9 Oct - 10:52
JOTEM <3 Love love love dans ta face *____* (ça m'fait penser que je devrais mettre à jour la fiche de Zane XDDD)
Etna E. Maugrey
HRIen depuis le : 07/04/2013 Parchemins écrits : 520 Statut : C'est compliqué
Sujet: Re: (Adélaïde) ► understand what I've become, it wasn't my design. Mer 9 Oct - 11:15
Re-bienvenue choupinette
Invité
Sujet: Re: (Adélaïde) ► understand what I've become, it wasn't my design. Mer 9 Oct - 11:46
Reuh-bienvenue choupette
Alesya Y. Lestrange
HRIen depuis le : 25/08/2011 Parchemins écrits : 5504 Statut : » FIANCEE A VLAD KARKAROFF
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Sujet: Re: (Adélaïde) ► understand what I've become, it wasn't my design. Mer 9 Oct - 12:30
Rebienvenue, choupette-piqueuse-de-zane Bon courage, tu sais où nous trouver, tu connais la maison
Invité
Sujet: Re: (Adélaïde) ► understand what I've become, it wasn't my design. Mer 9 Oct - 19:11
t'es toujours aussi bonne ton nouvel avatar est à tomber bonne refonte
Invité
Sujet: Re: (Adélaïde) ► understand what I've become, it wasn't my design. Mer 9 Oct - 20:33
rebienvenue mon petit abricot. bon courage pour cette refonte.
Invité
Sujet: Re: (Adélaïde) ► understand what I've become, it wasn't my design. Jeu 10 Oct - 18:00
LOVEDANSTAFACE T'es trop belle
Invité
Sujet: Re: (Adélaïde) ► understand what I've become, it wasn't my design. Jeu 10 Oct - 18:03
Et si ça se trouve elle va encore devenir plus canon.
trop de sexytitude, je meurs, rebienvenue beauty et bonne chance pour la suite même si je ne doute pas que tout se passera bien
Zane E. Goyle
HRIen depuis le : 13/04/2012 Parchemins écrits : 1281
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Sujet: Re: (Adélaïde) ► understand what I've become, it wasn't my design. Ven 11 Oct - 14:30
je viens de dévorer le début omg *_* puis l'choix d'la musique, faitpar. VITE VITE VITE LA SUITE
Invité
Sujet: Re: (Adélaïde) ► understand what I've become, it wasn't my design. Ven 11 Oct - 17:05
Merci à tous, vous êtes des amours
Zane E. Goyle a écrit:
JOTEM <3 Love love love dans ta face *____* (ça m'fait penser que je devrais mettre à jour la fiche de Zane XDDD)
C'est moi qui t'aime, et je fais vite pour toi va. Tu te dépêcheras aussi (nonjenesuispasaccrovoyons)
Pis sinon toutes ces femmes qui me disent que je suis belle, mais vous vous êtes jamais regardées dans un miroir ou bien?
Invité
Sujet: Re: (Adélaïde) ► understand what I've become, it wasn't my design. Ven 11 Oct - 17:56
Courage pour la refonte adé!
Mara Weasley
HRIen depuis le : 06/03/2013 Parchemins écrits : 187 Statut : A LOVER? MAYBE. SOMETHING TENDER, ANYWAY. BUT TENDER LIKE A BRUISE; benjen lestrange.
Sujet: Re: (Adélaïde) ► understand what I've become, it wasn't my design. Dim 13 Oct - 15:33
ma cousine vipérine à mwaaa. :run:fight pour l'reste de ta (fuckingyeah) fiche, sale peste ingrate.
Spoiler:
Adélaïde F. Weasley a écrit:
Depuis que Galadriel –sa cousine aînée- l’a abandonnée le jour de sa répartition, l’adolescente est tétanisée à l’idée que quelqu’un la rejette pour ce qu’elle est réellement, donc elle préfère ne montrer qu’un masque glacial.
PEUF, elle a bon dos la cousine ainée.
Invité
Sujet: Re: (Adélaïde) ► understand what I've become, it wasn't my design. Dim 13 Oct - 15:47
c'est toi ma mienne. Et puis au moins je parle de toi, sois flattée Merci
Alesya Y. Lestrange
HRIen depuis le : 25/08/2011 Parchemins écrits : 5504 Statut : » FIANCEE A VLAD KARKAROFF
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Sujet: Re: (Adélaïde) ► understand what I've become, it wasn't my design. Mar 15 Oct - 9:42
Félicitation & bienvenue
“ Serpentard assoiffé de pouvoir et d'action Recherchait en chacun le feu de l'ambition. „
Ton travail et ta détermination ont porté leurs fruits et te voilà désormais pleinement membre de HRI ; pour cela, nous te remercions et te félicitons, bienvenue dans la famille ! Tu peux dès à présent poster dans l'intégralité du forum, y compris le flood et les jeux.
TOUTEFOIS
Pour bien continuer ton aventure parmi nous, il te faudra créer un carnet de relation ( ICI ) et pourquoi pas un répertoire de RP ( ICI ) . Surtout n'oublie pas d'aller réserver ton avatar ( ICI ). Si ton personnage a des parents tirés de la saga, il te faudra aussi remplir un formulaire ( ICI ). Si tu as la moindre question, n'hésite pas à contacter un membre du staff, ils sont là pour ça ! & Histoire de t'en sortir dans les bruits de couloir, n'hésite pas à consulter régulièrement la gazette qui se trouve ici ICI
Bonne chance à toi
Jeune Serpentard
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Sujet: Re: (Adélaïde) ► understand what I've become, it wasn't my design.
(Adélaïde) ► understand what I've become, it wasn't my design.