HRIen depuis le : 25/08/2011 Parchemins écrits : 5504 Statut : » FIANCEE A VLAD KARKAROFF
“ LUMOS & NOX „ ϟ PLAYLIST:
Sujet: ( zalesya ) † they don't need to understand Mar 2 Sep - 13:35
( MAD ABOUT YOU - HOOVERPHONIC ) “ Feel the vibe, feel the terror, feel the pain. It's driving me insane. I can't fake, for God's sake why am I driving in the wrong lane ? Trouble is my middle name but in the end I'm not too bad. Can someone tell me if it's wrong to be so mad about you ? „
Pour le reste du monde, ils se détestaient encore.
Pour le reste du monde, rien n’avait changé et elle voulait toujours planter ses ongles dans les yeux du jeune homme, autant que lui voulait lui faire payer les séquelles d’une séparation qui remontait, à présent, à plusieurs années. Ils mentaient bien. Ils se sautaient à la gorge, vicieux et sournois, envoyant injures et piques acides pour se blesser. Oh, oui, ils mentaient bien, emplissant de leur véhémence hargneuse et acerbe les couloirs de Poudlard, chaque collision résonnant comme un fracas d’outre-tombe capable de faire reculer n’importe qui. Quand Zane et Alesya joutaient, on ne se mettait pas au milieu. Ils s’étaient battus pendant trop longtemps pour ne pas se souvenir de chaque nuance rendant leurs engueulades impressionnantes. Cette verve furibonde qui empêchait les gens de s’approcher, de s’en mêler, qui les laissait juste spectateurs, cette hargne qui les poussaient à se battre comme des charognards, refusant systématiquement l’autorité de l’autre, s’offensant à chaque mot, chaque regard. C’était surement malsain de continuer ainsi, de faire semblant. Ca ne pouvait pas être une bonne idée et quelque part, ils en avait probablement conscience mais dans le chaos qui régnait, au château et dans leurs vies respectives, c’était la seule solution envisageable, la seule option ayant un semblant de sens : se détruire en public pour ne pas attirer l’attention et s’appuyer l’un sur l’autre, à l’abris des regards, parce qu’en dépit de tout, y compris de ce qu’ils pouvaient admettre, ils étaient liés, l’avaient toujours été, le seraient toujours.
Alors, pour le reste du monde, ils se détestaient encore et, pour la énième fois, ils avaient sautés sur l’occasion de se prendre la tête en plein milieu du couloir, créant un bouchon et gênant ceux qui voulaient se rendre en cours. Personne n’osait dire quoi que ce soit, cela dit, pas plus qu’ils ne s’habituaient à ces collisions violentes et irrégulières qui venaient secouer Poudlard, lorsqu’il jurait comme un marin et qu’elle hurlait en brandissant sa baguette. La seule différence, au final, c’était qu’avant rien n’aurait pu les séparer, disperser la rixe et y mettre fin brusquement alors qu’aujourd’hui, ils sautaient sur l’occasion de s’éclipser aussi vite qu’ils cherchaient les sujets sensibles pour provoquer les incartades.
L’annonce de l’arrivée d’un professeur, quelques instants plus tôt, les avait fait bouger. Quelques mois plus tôt, cela aurait été inconcevable mais à présent, la brune jouait des coudes en faisant mine de marmonner, jetant des regards sombres à Zane, tentant de sembler agacer. Elle venait d’hurler au sujet du Quidditch, engueulant celui qu’elle devait appeler à regret son capitaine, parce que c’était plus facile que de parler d’Azkaban, de ce qu’il pouvait se passer en dehors de l’école, de l’avenir proche, des conséquences de leurs coups de pieds répétés dans la fourmilière. Dans la cohue, difficilement mais profitant d’une vague de gamins bruyants, elle se déplaça en diagonale en tentant de le rejoindre. Ils avaient cours quelques couloirs plus bas mais savaient tous les deux que c’était une leçon qu’ils auraient à rattraper, voire même totalement ignorer. La classe de Défenses Contre les Forces du Mal n’avait pas grand intérêt quand la plupart des menaces présentées pendant l’année s’avéraient n’être, pour eux, gamins de Mangemort, que des traditions familiales et autres joyeusetés techniquement interdites et réglementées… techniquement.
Poussant un jeune sorcier d’un coup d’épaule brutal, elle arriva finalement au niveau du brun et dans sa lancée, elle lui flanqua le même impact, sans réelle douceur. Ce n’était pas la marque de fabrique d’Alesya, il y avait après tout une raison pour qu’elle soit batteuse dans l’équipe de Quidditch, tout comme il y avait une raison pour que Zane, en dépit de la colère ressentie pendant des années, ne se soit pas passé d’elle dans son équipe. Serrant les dents, elle poussa un peu plus fort, prenant le risque de le faire trébucher jusqu’à un renfoncement, couloir ordinaire mais dégagé et laissant la marée humaine refermer l’espace où ils s’étaient trouvés un instant plus tôt. L’espace d’une seconde, elle pensa être à l’abris des regards mais un curieux posa ses yeux sur elle, sur eux, s’arrêtant net et se faisant bousculer par les gens derrière lui, ceux qui s’empilaient encore pour fuir l’arrivée imminente du professeur averti de la bagarre de couloir. Presque aussitôt, dans un juron sonore, elle jeta un regard au plus jeune des Goyle et avant de prendre ses jambes à son cou, elle souffla, d’une voix que seul lui pouvait entendre tant elle était basse : « Salle de retenue… » puis elle s’engouffra dans le couloir le plus proche, espérant qu’il ait la présence d’esprit d’emprunter un autre chemin.
Cinq étages plus tard, le souffle court, une main sur les côtes, la brune se laissa aller en arrière pour s’appuyer contre le mur du fond de la salle de retenue, trop familière à son goût. Elle ferma les yeux, inspirant profondément, tentant de se calmer et se mordant la lèvre inférieure avec une certaine hargne, elle se demanda si un jour, elle n’aurait plus besoin de courir comme une dératée pour éviter les ennuis. Elle était fatiguée de devoir être toujours alerte, toujours prête, encore tendue alors qu’elle cherchait à calmer son souffle. Dans le bordel de ses souffles heurtés et de son cœur battant la chamade, ceci dit, un hippogriffe ivre aurait pu approcher qu’elle n’aurait pas entendu ses pas...
codes par whorecrux & amiante pour HRI • RPG
Zane E. Goyle
HRIen depuis le : 13/04/2012 Parchemins écrits : 1281
“ LUMOS & NOX „ ϟ PLAYLIST:
Sujet: Re: ( zalesya ) † they don't need to understand Mer 8 Oct - 20:28
( SLEEPWALKING - BMTH ♫ ) “ Your eyes are swallowing me mirrors start to whisper shadows start to sing my skin's smothering me help me find a way to breathe „
Cesse de me jeter ces regards qui me glacent d'effroi. Voilà ce qu'aurait dit Zane Ethan Goyle s'il avait été un poète romantique. Lui qui pourtant était si habile de ses mots n'était plus aussi versatile lorsqu'il était question d'amour. Sans conteste, Alesya Lestrange était la femme de sa vie. Il l'avait su dès le premier regard, il y a de nombreuses années de cela. Tout au fond de lui, le capitaine des vipères savait très bien qu'il ne pourrait jamais aimer autant une autre femme. Leur destin était lié, et Zane en était conscient. Rien ne pourrait jamais les séparer bien longtemps, pas même le venin qu'ils se crachaient mutuellement à la figure depuis maintenant plusieurs années, des années bien trop longues.
De A à Z. Il hurle les mots qui blessent à pleins poumons, elle le menace de sa baguette. De l'extérieur, on pourrait penser que c'est une simple guerre entre deux anciens amants. Deux anciens amants qui s'aiment toujours autant qu'ils se haïssent. Rongé par les remords, par des sentiments bien trop forts. La brune a tourné les talons sans se retourner il y a trois ans de cela. Croire qu'elle ne reviendrait jamais fut la pire épreuve que le Goyle eut à surmonter. Et pourtant... Les voilà retombant peu à peu dans les bras de l'un et l'autre. On ne change pas sa destinée. On ne change pas ses sentiments. Chassez le naturel il revient au galop comme le dit si bien le dicton. Quand le Gallois aime, ce n'est pas à moitié. C'est à l’excès, à s'en rendre malade, au point de perdre dix kilos après une rupture. Personne n'ose s'interposer entre ces deux furies. Personne ne souhaite être mêlé à leur histoire, de peur des représailles. Il faut dire que tous les deux n'ont jamais été bien tendres avec les autres. Alliés comme ennemi, difficile de dire ce qui est le plus terrible. Quelques objets se cassant sur les murs après avoir été projetés violemment ; ou bien la peur d'être le prochain à se faire enfermer dans un cachot désaffecté et prier pour être retrouvé avant de mourir de faim ?
« Salle de retenue… » Les poings et la mâchoire du Goyle se crispent. Cette salle, il ne la connait que trop bien. Fait assez surprenant, il n'a pas eu énormément d'heures de colle durant sa scolarité. Néanmoins, personne n'aime être collé, ni même les collectionner. L'arrivée d'un professeur annoncée fait peu à peu fuir les curieux s'étant attroupés autour de cette dispute qu'ils contemplaient de leurs yeux impuissants et ébahis. Comment deux êtres s'étant aimés si fort peuvent-ils bien se dire de telles horreurs ? Comment le Goyle, habituellement si souriant en vers les femmes, peut-il jurer à la Lestrange que si elle était tombée enceinte de lui il aurait préféré la faire avorter lui même à l'aide de coups de pieds plutôt que d'élever un enfant qui deviendrait aussi monstrueux qu'elle ? Ses pas le mènent à la salle, quelques étages plus haut. Les escaliers sont toujours aussi capricieux. Avec cette histoire, il va sans doute manquer une nouvelle heure de cours. Mais après tout ce n'est pas comme s'il comptait sur ses résultats scolaires pour assurer son avenir. Non, il n'irait jamais faire une grande carrière au ministère de la magie.
Après être rentré dans la salle de retenue, Zane d'un coup de baguette s'assura de verrouiller la porte avant de finalement observer la beauté terrible de la Lestrange. « Qu'est-ce que tu veux, Alesya ? »