LA FAMILLE - ◇
CLYDE LEEROY MONROE – LE PÈRE. Né en Angleterre en 1975 (ACTUELLEMENT ÂGÉ DE 46 ANS). Il n'a pas vraiment d'attache et se retrouve sur quatre chemins tout au long de l'année, cependant sa résidence principale se trouve à Brixton, quartier auquel il est très attaché. Il est le leader d’un groupe de Rock sorcier. A ÉTUDIE À POUDLARD CHEZ LES SERPENTARDS.
TOPO ◇ Clyde est un anglais pure souche, né de l’union d’Anthon et Daphné Monroe, des moldus à la situation précaire. Clyde a grandit dans le quartier de Brixton à Londres, quartier auquel il est très attaché. De ses yeux d’enfants il côtoie la misère, la rue et les gangs de son quartier. Ses parents sont d’honnêtes ouvriers, cartésiens et réfléchis quant à lui il cultive un certain sens contestataire qu’il transmet à son fils, ainsi qu’une grande fierté et un égocentrisme débordant. À Poudlard, il néglige volontairement ses études et préfère se consacrer à sa passion, la musique. Qu'importe les cours de sortilèges et autres fadaises, il rêve d'une seule chose, fonder son propre groupe de rock.
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ENOLA ROSE SHELLEY – LA MÈRE. Épouse Monroe durant onze années. Née sur le sol anglais en 1953 (ACTUELLEMENT ÂGÉE DE 46 ANS). Elle réside à New-York depuis sa séparation avec Clyde il y a dix-sept ans. Elle est journaliste pour un journal sorcier très en vogue chez les américains. A ÉTUDIÉ À POUDLARD CHEZ LES SERDAIGLES.
TOPO ◇ Enola naquit sur le sol anglais de l’union de Pavel et Violet Shelley. Les Shelley sont représentés comme une famille de nobles sorciers dans laquelle la lignée du sang se tient plus ou moins, ses membres sont individualistes et corrompus par l’argent. Ce sont des gens qui semblent intègres, sans préjugés sur les nés moldus mais qui s’avèrent très égoïstes, prêt à tout pour réussir. À l’aube de son quarante-sixième anniversaire, Enola se présente comme une femme, déterminée, ambitieuse, dure et caractérielle. Elle travaille dans un cabinet de journalisme sorcier en plein cœur de New-York depuis son divorce avec Clyde. Elle se soucie que très peu du devenir de son fils, qu’elle a lâchement abandonné pour se consacrer à sa carrière.
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ANGUS BLAKE EUGEN – LE PROTECTEUR. Né en Angleterre en 1969, (ACTUELLEMENT ÂGÉ DE 52 ANS). Il occupe à Londres un ancien cinéma des années 30 aujourd'hui désaffecté. C'est un potionniste fou qui collectionne les insectes et les bouteilles de Whisky Pur feu. Ami et confident de Clyde, il accepte d’accueillir Reda sous son toit dès l’âge de sept ans, et un lien très fort va les unir tous les deux. ANCIEN SERDAIGLE.
TOPO ◇ Abandonné par ses parents à la naissance, Angus grandit dans un orphelinat de Londres. À ses 11 ans, il intègre l’école de sorcellerie de Poudlard et il est admis chez les Serdaigles pour son esprit studieux et créatif. Il travaille d'arrachepied et se voit réussir haut la main ses BUSES et ses ASPICS. Une fois ses années Poudlariennes derrière lui, il s'envole aux quatre coins du monde, le Mexique, l’Amérique, le Cambodge, le Chili, La Corée … et j’en passe. Durant ses voyages il perfectionne ses connaissances sur les potions. Et c’est à son retour en Angleterre, une douzaine années plus tard et après une vie de bohème, qu’il deviendra potionniste à part entière. Il travaille à son domicile, sur commande uniquement parce que quand on s’appelle Angus … on n’aime pas forcément le contact humain. Par la suite, il écrit plusieurs ouvrages loufoques sur les potions et quelques autres sur les insectes destinés aux lecteurs moldus. Il a des tendances pyromane, abuse de la caféine et de certaines substances illicites qu’on ne citera pas.
RÉTROSPECTIVE - Et si je commençais par vous dire que, ce qui suit, n’est pas une jolie histoire ? Elle n’entre pas dans la catégorie de celles qu’on a envie de raconter à ses lardons plus tard. Reda Seweryn Monroe est un accident, il est le fruit d’un coït entre deux êtres humains fraichement rentrés d’une soirée très très arrosée. Et ce jeune ténébreux ne serait pas là si ses parents avait tout de même vécu quelques années de bonheur avant de sombrer dans la haine conjugale. Les deux amants s'étaient rencontrés sur les bancs de l’école, à Poudlard, un Serpentard et une Serdaigle qui seraient bêtement tombés amoureux entre les étagères de la bibliothèque. Ce fut une rencontre assez banale en somme. Un amour de jeunesse qui s'est vite étiolé après un mariage trop précipité. S’ils s’étaient trouvé des points communs étant jeunes, ils ont eu du mal de les retrouver en grandissant. Les individus évoluent, changent à leur manière et souvent prennent un chemin différent l’un de l’autre.
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CHAPTER ONE | enfance de 0 à 3 ans –
Reda naquit sur le sol anglais un neuf mars 2003 et il arrive dans une famille déjà très disloquée, il est l’enfant non désiré d’un couple qui se brouille sans cesse. Enola et Clyde ont vécu une passion débordante mais qui s’étiole considérablement avec le temps. Les premiers instants brulants et gorgés d’amour sont loin, très loin et il ne reste plus que l’amertume des disputes trop récurrentes et des reproches trop cinglants. Reda à neuf mois quand sa mère demande le divorce, les premiers temps, les deux parents s’arrangent et chaque semaine l’enfant change de foyer. Tantôt un appartement ordonné, empreint d’une touche féminine, épuré, aux boiseries ivoires, des ouvrages sur les potions dans une bibliothèque pleine à craquer, des photographies animées (mais pas une seule de Reda) et un grand tapis d’Orient dans le salon. Enola vis entièrement à la manière sorcière, il n’y a que très peu de place pour les objets et habitudes moldues. Du côté paternel c’est bien différent, le frigo n’est rempli que de bières bon marché, le poste de télévision du séjour est branché 24h/24, la peinture au mur commence à s’effriter, à la place des livres ce sont des vinyles qu’on trouve dans la bibliothèque, les pièces sont humides, malsaines et on arrive à se demander si c’est un bien sorcier qui occupe les lieux. En bref, Reda est balloté de foyer en foyer et de berceau en berceau. Il reçoit une éducation stricte du côté de sa mère et ... aucune n'est imposée par Clyde. Sur quel pied l'enfant doit-il dansé ? Est-ce qu’il a le droit de dessiner sur les murs comme son père lui autorise ? Et est-ce qu’il doit prendre un bain tous les soirs comme le réprimande Enola ? Clyde est laxiste, tolérant, je-m’en-foutiste, mais du côté d’Enola les choses sont différentes. Elle ne tolère pas les débordements, les moutons dessinés à la peinture sur les murs du salon, les épinards jetés sur le sol et autres bêtises qu’un enfant peut faire … Où sont les véritables limites ? Qui a raison ? Quelle éducation reçoit vraiment l’enfant à cet âge-là ?
Ce petit jeu durera jusqu’à ses trois ans, jusqu’à ce que sa mère s’en aille loin, très loin. Pour elle, Reda n’avait jamais compté, alors un départ et l’abandon de son fils n’avait rien de dramatique à ses yeux. Elle avait la ferme intention de filer à l’anglaise en laissant le mioche sur le dos de son ex-mari. Reda avait pourtant été un espoir pour le couple bancale des Monroe, ils pensaient tous les deux qu’un enfant réussirait à les rapprocher comme au bon vieux temps … Ça n’avait pas plus marché que les tentatives de soirées romantiques, les mots doux laissés sur le frigo par « obligation » et les longues discussions au milieu de la nuit, celles qui étaient censées faire avancer leur histoire parce que selon les magazines féminins la communication c’est important pour la santé d’un couple. Enfin, soit. Enola allait donc quitter l’Angleterre pour s’envoler vers l’Amérique et New-York plus précisément. Une opportunité en or s’offrait à elle d’après ses dires, elle allait intégrer une équipe de journalistes sorciers dont la notoriété n’était plus à prouver. Au-delà de son ambition gargantuesque, cette « mère de famille » voyait une occasion de s’évader, de quitter des responsabilités qu’elle ne souhaitait plus avoir, de s’éloigner de ses souvenirs et de Clyde. Les adieux ne sont en rien déchirants, Enola froide comme le marbre quitte son fils sans verser la moindre larme et promet qu’elle lui écrira au moins … une fois par mois.
Ce départ ne facilite pas la vie de Clyde, qui n’a pourtant jamais rechigner à s’occuper de son fils mais son travail lui prend beaucoup de temps, il travaille dur pour réussir et son groupe de rock sorcier le monopolise une bonne partie de la semaine. Même si Reda côtoie désormais une école primaire moldue, il faut bien que quelqu’un s’occupe du garnement en fin d’après-midi, et puis les soirs, les nuits, quand Clyde n’est pas là. Alors on s’arrange avec un ami proche, il dépanne volontiers Clyde et garde Reda assez souvent. Si souvent en fait que notre futur petit sorcier va élire domicile chez cet ami bien généreux. Cet ami c’est Angus, un potionniste loufoque et plutôt barjot, pas la meilleure personne pour s’occuper d’un enfant en bas âge. Surtout quand ce dernier est plutôt intrépide, casse-cou et indiscipliné.
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CHAPTER TWO | enfance de 4 à 13 ans –
Clyde est donc très absent et il laisse bien volontiers son fils à son meilleur ami, Angus, avec une confiance sans égale. De toute façon, il n’a pas beaucoup le choix vu les revenus modestes qu’il rapporte pour le moment. Engager une baby-sitter lui aurait grignoté une bonne partie de son salaire. Et c’est donc ici que l’histoire prend une véritable importance, ici que Reda va s’affirmer, puiser son caractère, ses tripes et ses valeurs. Il loge donc chez un sorcier dément, dans un vieux cinéma désaffecté des années trente. L’endroit est atypique et du point de vue d’un enfant il s’agit d’un véritable terrain de jeu. Surtout quand le « propriétaire » entasse tout un tas d’objets bizarres et à l’utilité discutable. On y trouve de tout, des objets sorciers bien sûr mais aussi du matériel moldu : des vieilles bandes de film, des caméras inutilisables et tout un bric à brac encombrant. Les centaines de fauteuils du petit cinéma de quartier sont tous recouvert d'objets et de poussière. Les rideaux de velours rouge sur le devant de l'écran sont toujours intacts et ont gardés leur fonction première, séparant la grande salle de la « salle de bain » brillamment aménagée par Angus.
Reda continue d’aller à l’école moldue du coin, il se fait des amis (et aussi beaucoup d’ennemis) et ne se découvre pas de grande passion pour ce qu’on lui enseigne. Il préfère largement faire le zouave dans la cour de récré avec ses camarades et torturer les p’tites filles. Parce que OUI, il aime faire du mal, faire le dur, le caïd. Les années vont défilées et cette « insolence » va aller en grandissant. Les amitiés qu’il s’est fait au bac à sable, il les conserve, ces liens grandissent et son cercle d’amis se soude. Dans le lot, une dizaine de gaillards tous aussi perturbés les uns que les autres avec des problèmes familiaux similaires aux siens. Ensemble ils se comprennent, ils trainent la rue après l’école et parfois aussi les soirs. Clyde est de plus en plus absent mais quand il rentre, c’est la fête ! Reda apprécie son géniteur malgré ses absences répétées, il voit en lui un modèle, et puis … il s’accroche à lui encore un peu. Lui, ne l’a pas vraiment laissé tomber. Quant à sa mère, les nouvelles se font rares et la dernière fois qu’il avait eu l’occasion de lui parler au téléphone, les choses avaient mal tournées. Alors que Clyde pensait que son fils n’était pas fait pour une quelconque école de sorcellerie et qu’il finirait par véritablement s’intégrer au monde moldu … un événement inattendu allait se produire. Les nerfs en pelote à cause des fausses promesses de sa mère, il fit sauter les plombs du cinéma désaffecté et du reste du quartier, laissant pantois son père et Angus, qui étaient en train de boire un whisky paisiblement installés dans les vieux fauteuils pourpres de la salle de projection. Les deux hommes s'étaient contentés de sourire dans l'obscurité. Obscurité qui n'allait pas durer grâce à coup de baguette du vieux potionniste qui s'était empressé de prendre dans ses bras le gamin encore sous le choc.
Les années passent et le groupe de Clyde prend de la notoriété, ils deviennent célèbres et enchainent les concerts à droite et à gauche aux quatre coins du monde. Des absences encore un peu plus fréquentes mais Reda est habitué à sa vie chez Angus. D’ailleurs, il s’y plait. Et le jour de son onzième anniversaire, arrive une lettre un peu particulière au domicile des deux sauvages. Une enveloppe épaisse au papier rugueux, une calligraphie particulière et ce sceau … son billet d’entrée pour Poudlard est arrivé. Reda accueille cette nouvelle sans grand enthousiasme, il n’a pas envie de quitter Brixton et ses ruelles sombres, ses amis, Angus et le vieux cinéma. Mais pourtant, l’ex Serdaigle le trainera jusqu’au Chemin de Traverse en lui expliquant que c’est une occasion en or qui s'offre à lui, qu’il a une chance inouïe et qu’il se plaira au château.
Le monde sorcier, Reda connait déjà, il accompagnait souvent Angus faire des emplettes dans des boutiques bizarres telles que l’apothicaire, Fleury et Bott, Wiseacres, ou la petite brocante biscornue pleine d’objets magiques. Alors, son shopping n’avait rien d’exceptionnel à part la quantité impressionnante de gallions qui défilait sous son nez, c’était hors de prix toutes ces fournitures (et aujourd’hui il préférerait grandement se payer un Whisky pur feu plutôt que de débourser un gallion pour un chaudron !).
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CHAPTER THREE | poudlard de 14 à 18 ans –
La plupart du temps, les élèves sont subjugués par le château et ses environs, tellement d’espace, d’endroits insolites, de magie. Mais pour Reda, ce n’est qu’un vieux tas de pierre sans importance. Il ne partage pas le plaisir de ses homologues qui ont déjà les yeux brillants d’étoiles, lui conserve un regard sombre sur toutes ses fadaises. Malgré tout, il va se découvrir une passion toute particulière en mettant les pieds pour la première fois dans la bibliothèque de l’école. Tous ces ouvrages impeccablement alignés, une forêt entière de romans, de manuels et de grimoires. La lecture devient le passe-temps numéro un du jeune Monroe, il profite de son temps libre pour fouiller entre les étagères et dévore tout sur son passage. Il se réfugie dans les bras de grands auteurs, c’est un repère pour lui qui se sent tellement perdu à Poudlard. Il se mettra, aux vacances suivantes, à la littérature moldue. Mais cette nouvelle marotte ne fera pas de lui pour autant un bon élève, pourtant il commence à s’intéresser à ce qu’on lui enseigne, bien plus qu’à l’époque de l’école moldue. S’il se plonge dans ses lectures et devoirs du soir, il n’en oublie pas les bêtises qui germent dans sa tête, les prises de risque et ses genoux écorchés. À Poudlard, c’est très différent de sa vie parmi les moldus, ses amis lui manque, tout semble trop carré ici, où sont les têtes brulées de l’école ?
Si les premières années sont plus ou moins difficiles pour sa sociabilisation, il trouvera tout de même une petite place pour lui. Il va tisser des liens, qui deviendront précieux par la suite, avec quelques adolescents de son âge. Mais il n’est pas du genre à tailler une bavette à n’importe qui, difficile d’approcher ce petit bonhomme mystérieux et secret.
Il se souvient encore de sa cérémonie de répartition, le moment crucial générait un niveau de stress égal à celui des BUSES ou des ASPICS chez les élèves. A qui collerait-on l’étiquette du vil Serpentard ou du « molasson » petit Poufsouffle ? Reda était serein, il se moquait de la maison dans laquelle il serait envoyé, il n’avait pas d’apriori sur rien ni personne. A l’inverse de sa petite voisine, blonde comme les blés qui lui avait piétiné les pieds plusieurs fois en dansant sur place tel un mioche qui attend devant le camion du marchand de glace. Elle avait des yeux ... pétillants qui avaient captivés l’attention du jeune homme … Jusqu’au moment où elle avait entendu son nom résonner dans la Grande Salle, elle n’avait rien trouvé de mieux à faire que d’anéantir le bras du futur Serdaigle. Quand vint son tour, on plaça le chapeau miteux sur ses cheveux sombres et ce fut une surprise pour lui qui ne s’attendait pas à finir chez les aiglons et pourtant, il avait su trouver au plus profond les passions et attentes du jeune garçon.
Les années à Poudlard filent plus vite que la musique, le mioche qui est arrivé au château quelques années plus tôt, grandit et devient un homme au caractère toujours aussi affirmé. Le climat actuel laisse à désirer, si un certain Mage Noir a sombré, la vermine est toujours là. Les rebellions n’ont jamais cessées, guerre de clans et piètres discours. Faut-il vraiment choisir son mouvement ? Faire partie des rebelles, de ceux qui ont encore l’espoir de retrouver la paix ? Ou se rallier aux parasites ? Il préfère rester un électron libre, ne pas choisir d'appartenance et garder sa force d'esprit pour lui tout seul.