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 Les mensonges de fers ▲ AMBROISE&ALESYA

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Alesya Y. Lestrange
Alesya Y. Lestrange
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MessageSujet: Les mensonges de fers ▲ AMBROISE&ALESYA   Les mensonges de fers ▲ AMBROISE&ALESYA EmptyVen 28 Déc - 14:06


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Les mensonges de Fer

« Tissons les méandres trompeuses de nos fabulations salvatrices »

Elle était d’une humeur dangereusement exécrable. Elle était intenable, encaissait des insomnies qui ne souffraient aucun répit, elle perdait l’appétit et tout cela, tout le stress qui pesait sur ses épaules un peu trop frêle, la rendait irritable, instable, une petite furie sur le point d’exploser. Hagarde, elle perdait patiente encore plus vite que d’ordinaire, se retrouvant à sauter à la gorge de n’importe qui, perdant pied bien trop vite. Par deux fois déjà, ses jambes lui avaient fait déjà et la catatonie avait pris le dessus, la laissant dans un état de léthargie détestable. Alesya ne supportait pas d’être vulnérable, elle avait besoin de contrôler, tout, toujours, c’était une manie qui lui coutait cher, qui l’épuisait et qu’elle avait du mal à rendre viable mais il en était ainsi et les sursauts psychotiques qui l’habitaient depuis quelques temps prouvaient, chacun leur tour, qu’elle n’était pas faite pour subir les outrages de ses propres actions. Non, les conséquences, les imprévus, tout cela n’était pas fait pour elle, trop pragmatique, trop glaciale et à la fois trop virulente. Enfant gâtée se targuant d’être une guerrière impitoyable. Elle secoua la tête, se retenant d’envoyer son poing dans le miroir surplombant le lavabo tâché par le temps. Non, elle réveillerait quelqu’un, elle devrait se justifier et elle n’était pas d’humeur.

Il lui fallut inspirer pour passer à autre chose mais elle ne parvint pas à se calmer. Son cerveau tournait bien trop vite et son sang battait dans ses veines à un rythme qui, clairement, ne pouvait être sain. Elle était fatiguée, lucide et pourtant prise dans des délires qui s’empilaient comme de la poussière dans une pièce oubliée. Ses mains se serrèrent et elle sentit son bras partir mais presque aussitôt, elle recula et se fit violence pour avancer jusqu’à la porte sombre qui la mènerait jusqu’au couloir. Avec un peu de chance, elle trouverait de quoi calmer ses nerfs dans la Salle Commune… Elle en doutait fortement, il était trop tard, le silence qui pesait sur les cachots était presque dérangeant mais elle chemina pourtant jusqu’à apercevoir les canapés de cuir noir qui trônaient dans la pénombre. Le feu se mourrait doucement mais elle tira sa baguette, ravivant les flammes qui commençaient à s’endormir dans l’âtre, lovée sous les cendres aussi grises qu’un ciel d’hiver. Elle souffla mais sursauta tout de suite en réalisant qu’elle n’était pas seule, qu’un autre élève se trouvait là. Heureux hasard ou fâcheuse coïncidence, elle ne chercha pas bien longtemps et se redressant un peu, elle chassa tous les troubles qui jusqu’alors s’étaient peint sur son visage. Hors de question qu’il sache, qu’il voit… Non, c’était tout bonnement impensable qu’elle se montre ainsi face à un Londubat, tout Serpentard qu’il fut. Ambroise avait peur d’elle, elle en était convaincue et elle en abusait, un peu naïve peut-être mais entretenant à l’égard du jeune homme une haine si forte et si évidente qu’elle ne cherchait pas plus. C’était à croire que personnellement, il avait fauté pour s’attirer les foudres de la brune. C’était peut-être le cas, quoi qu’elle n’y songeait pas trop. Lestrange, Londubat, c’était tout simplement une affaire de longue date. Bellatrix avait fait de Neville, le père d’Ambroise, un quasi-orphelin qui plus tard changea le cours de la guerre. Autant que les Potter et les Weasley, cette famille était responsable de la condition actuelle des enfants de Mangemort et Alesya voulait qu’ils payent. Ce soir ? Elle avait sa baguette à la main et l’âme en pièce, elle agirait n’importe comment à la première étincelle… quoi qu’il était déjà trop tard.

S’approchant, féline et mesquine, elle vint se planter devant le feu, créant un halo doré derrière elle et se donnant, sans le réaliser, un teint encore plus blafard, magie des contrastes. Vipère, elle ouvrit la bouche et presque aussitôt, les provocations sortirent. « Tu sais, je ne t’ai jamais montré tout ça, Londubat, mais mon père m’a fait voir toutes les heures de torture infligées à tes grands-parents… » Elle leva sa baguette, la portant à sa tempe et d’une voix presque hilare, elle continua ses manœuvres « tu veux voir ? c’est juste là... » et elle désigna son crâne, prête à tirer des souvenirs pour les partager. Elle avait eu à peine treize ans lorsqu’on lui avait présenté ces images et il arrivait encore qu’elle entende les cris déments d’Alice Londubat... ce soir, pourtant, elle voulait oublier le traumatisme infantile et s’en servir comme d’une arme, faire en sorte qu’Ambroise réagisse, juste assez pour qu’elle puisse le remettre à sa place. S’il fallait lui coller une droite, à la moldue, en plein visage, elle s’en chargerait… Elle avait simplement besoin de se reprendre et c’était là la seule méthode qu’elle connaissait : être odieuse et détestable, faire du mal aux autres pour ne plus sentir sa propre peine.
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MessageSujet: Re: Les mensonges de fers ▲ AMBROISE&ALESYA   Les mensonges de fers ▲ AMBROISE&ALESYA EmptyDim 30 Déc - 20:19


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«Feindre de croire en un mensonge est un mensonge exquis.»

Le château était de plus en plus vide, durant les vacances c’était toujours plus ou moins la même chose. Tout le monde ne partait pas au même moment, et d’autres comme Ambroise prenaient tout bonnement la décision de ne pas partir du tout. Les choses avaient été assez mal prises par ses parents. Surtout par sa mère qui lui avait manifesté son mécontentement par l’envoie d’une beuglante assez salée qu’il avait tout simplement fait explosé avant qu’elle ne déverse son poison devant tout le monde. Son père, quant à lui, s’était contenté de rester muet dans cette affaire, comme si le fait de rester silencieux suffisait à lui faire comprendre qu’il ne valait pas grand-chose. Et c’était vrai, au regard d’Ambroise, il était certain que pour son père, il ne valait plus grand-chose depuis qu’il avait trahit sa famille pour se retrouver dans la vicieuse maison des serpentards. Alors, ce jour-là, il n’avait pas pris le train en compagnie des autres, il avait bien sûr accompagné son frère jusqu’au quai, il l’avait aidé à porter sa valise, et avait attendu que le train disparaisse à l’horizon avant de revenir sur ses pas, mais il n’était pas parti. Il s’était demandé en revenant au château ce que ça allait lui couté d’avoir fait ce choix, puis, il avait fini par oublier. Ca n’avait pas d’importance. Il n’avait tout simplement pas besoin de rentrer, et encore moins envie de se sentir comme le vilain petit canard de sa famille. Il subirait encore le regard mauvais de son arrière-grand-mère qui finirait par perdre son dentier après un verre de vin et l’accuserait dans sa barbe d’être un félon, une véritable honte pour la famille, et personne ne viendrait la contredire. C’était juste une évidence, et personne ne se donnait la peine de lui trouver des excuses.
Des excuses, il ne s’en trouvait pas lui-même, il restait assez lucide sur sa propre situation et sur le fait qu’il n’y avait certainement rien à récupérer chez lui. Il était pourri jusqu’à la moelle, bouffie de jalousie, rongé de colère, et tant de choses encore qui faisaient de lui quelqu’un de fondamentalement mauvais. Rien à sauver si ce n’était les apparences. Des apparences qui ne dupaient pas grand monde, pas même les petits nouveaux qu’il croisait dans les escaliers et qui se poussaient sur son chemin. On murmurait sur son passage qu’il était un Londubat, et ceux qui connaissaient l’histoire de sa famille s’étonnaient encore de l’écusson vert cousu sur ses vêtements ou de cette écharpe verte et argent qui pendait autour de son cou. D’autres pensaient tout simplement qu’il était là par erreur, et qu’il fallait lui faire sentir toute la violence des sentiments vengeurs des descendants des mangemorts. Ca n’était pas tous les jours très amusants, mais il arrivait qu’il trouve quelque chose d’amusant à faire, après tout, il était loin d’être idiot, et il savait parfois se montrer beaucoup plus fourbe que ces compatriotes. Au final il n’y avait que ceux qui fermaient les yeux sur la situation pour encore penser qu’il était un gentil garçon à l’image de son père, ou encore de son frère ainé qui avait été envoyé chez les Gryffondor.

Alors après autant de réflexion, il avait décidé de redescendre dans les sous-sols du château pour rejoindre la salle commune des serpents. Il n’avait après tout rien à faire dans le château si ce n’était se promener sans but, et ce n’était pas tellement son genre de faire ça. Alors il avait pris son courage à deux mains, c’était emparé d’un de ces énormes pavés reliés de cuirs que tous les petits sorciers devaient lire avant la fin de leur scolarité et il s’était assis dans un de ces fauteuils moelleux dont la couleur était passée et le tissus à certains endroits limés jusqu’à la corde. Il ne passait jamais vraiment longtemps dans la salle commune si ce n’était pendant les vacances scolaires, en temps normale, il y avait toujours trop de monde. Toujours les élèves de première année se mettaient à piailler comme des fous en lançant un sort des plus basiques et les plus âgés se contentaient de parler de leurs conquêtes en tout genre. Seulement en temps de vacances, il n’y avait pas un chat, tout le monde se précipitait chez ses parents ou tout simplement à pré-au-lard pour boire des bierraubeurre ou se rendre dans les boutiques diverses et variées qui s’y trouvaient. Rien. Il n’y avait alors rien d’autre que lui et son livre dans ce fauteuil durant des heures. Il pouvait même s’endormir personne ne viendrait le déranger.
Seulement, ce jour-là, fut celui où rien ne se passerait comme il l’avait décidé. Il ne l’avait pas vu venir la Lestrange, mais elle s’était plantée devant lui sa baguette à la main, un air totalement dément sur le visage. Si bien que si elle semblait à peu près jolie d’habitude, à cet instant même elle n’avait plus rien d’attirant. Sa face était juste déformée par de la rage et au vu de ce qu’elle venait de dire, de dégout. C’était une chose dont il avait l’habitude avec Alesya, il en avait l’habitude parce que depuis qu’ils étaient arrivés à Poudlard, elle l’avait pris en grippe, c’était quelque chose d’habituel, et lui parce qu’il trouvait la méthode tout simplement pitoyable avait décidé de jouer le jeu. Ca n’était certainement pas la meilleure idée qu’il avait alors eut, parce que toute cette histoire avait fini par monter crescendo jusqu’à cette soirée. Il ne comprenait pas vraiment ce qu’elle pouvait trouver de jouissif, ou bien même de libérateur à tenter de lui faire vivre ce genre de souvenir.

Néanmoins, il baissa son livre, puis le posa à ses pieds avant de se caller au fond de son fauteuil. Il était posé, presque trop, comme si il avait soudainement décidé qu’il fallait mettre un terme à ce jeu de dupe. « Tu t’attends surement à ce que je cries, que je pleurs même en te suppliant de garder tes souvenirs pour toi ?! ». . Au lieu de ça il croise les jambes et vient poser ses bras sur les accoudoirs du fauteuil. Des deux, il est assurément celui qui a l’air le plus sain d’esprit, et il est vrai que Ambroise n’a jamais vraiment eut de brin de folie, toujours à être parfaitement posé jusqu’à ce que la colère ne le submerge. « Je peux encore faire semblant si tu le veux ! ». Et voilà qu’il se met à feindre la peur, faisant trembler son corps des pieds à la tête, et poussant de petits gémissements de frayeurs alors que son visage prend tour à tour le masque de la tristesse puis celui de l’hilarités. Il éclate de rire en la voyant jouer avec sa baguette, extirpant de sa tête le mince fil de ses pensées. « Regardes toi Lestrange, tu as perdu de ta superbe. », il se redresse allant jusqu’à ce lever, avançant lentement vers elle, sans pour autant la lâcher des yeux, « Tu es prête à revivre ce genre de souvenirs juste pour me les montrer ! Ce n’est pas du pur sadisme, mais véritablement du masochisme. C’est tout ce que tu as trouvé ? Sérieusement ?! ». Il y a de quoi être déçu, il s’attendait vraiment à mieux, peut-être parce qu’elle avait toujours fait mieux sans jamais tomber aussi bas.


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Alesya Y. Lestrange
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MessageSujet: Re: Les mensonges de fers ▲ AMBROISE&ALESYA   Les mensonges de fers ▲ AMBROISE&ALESYA EmptyVen 18 Jan - 9:12


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« Tissons les méandres trompeuses de nos fabulations salvatrices »

Ambroise était facile à écraser. Ambroise était facile à effrayer. Ambroise baissait la tête lorsqu’elle approchait et de ce qu’elle savait, il était le digne fils de son père, sursaut d’héroïsme en moins. Il n’avait pas sa place ici, chez les Serpentards. Il n’était qu’une imposture, une excuse pour justifier la violence de la jeune femme, du moins c’était ainsi qu’elle voyait les choses. Si on avait laissé un Londubat dans sa ligne de mire, ce n’était pas pour qu’elle laisse passer l’occasion de le torturer, de s’en servir pour exorciser d’autres douleurs. Ambroise était faible. Ambroise était facile à écraser, c’était son mantra. Ambroise était faible, se répétait-elle.

Etait ? Avait été ? Quelque chose semblait différent et un gout d’inédit explosa dans sa bouche, pour du sang, comme si elle s’était mordue la joue jusqu’à entailler sa chair, comprenant presque instantanément que la donne avait changé. Oh, elle ne savait pas pourquoi, incapable de percuter. Baguette tendue, souffle court, elle l’observait, prête à attaquer, voulant se donner un air détaché, n’arrivant pas à suivre la distance pour la première fois. Il aurait dû baisser la tête, faire non, sembler effrayé, prêt à se sauver. A la place, il la regardait avec un dédain évident, nonchallant et vautré dans son fauteuil, agissant comme si elle n’était qu’une enfant particulièrement dérangeante troublant son repos. « Tu t’attends surement à ce que je cries, que je pleurs même en te suppliant de garder tes souvenirs pour toi ?! ». Demanda-t-il en se laissant un peu mieux aller dans le fauteuil, en ajustant sa mise. Elle voulait hocher la tête, répondre ‘oui’, par reflexe, parce que c’était toujours ce qu’il faisait. Il écrasait, face à elle, il se laisser marcher dessus et c’était l’ordre des choses. Sourcils froncés, elle l’observait, trop méfiante pour parler. « Je peux encore faire semblant si tu le veux ! ». Semblant, venait-il de dire, alors que d’un coup, il affichait cette attitude familière, cette peur qu’elle lui connaissait bien. Et qui d’un coup sonnait si faux, si ridicule. Comment avait-elle pu passer à côté d’une telle évidence ? Obnubilée par sa rage, elle avait fait de lui ce qu’elle voulait qu’il soit, un lâche, ne lui demandant pas son avis. Lui avait-il mentit ? oui, mais elle avait provoqué la réaction, surement. Un Londubat ne pouvait pas s’imposer, jamais, elle avait été trop sûre d’elle pour souffrir la moindre contradiction à ce sujet. Et à présent, sa tête tournait, violemment, comme si la jeune femme avait été ballottée par des courants contraires. « Regardes toi Lestrange, tu as perdu de ta superbe. » souffla-t-il en laissant tomber son masque, son jeu, retrouvant cette assurance nonchalante et oubliant la peur feinte. Doucement, il se leva, s’approcha d’elle avant de demander : « Tu es prête à revivre ce genre de souvenirs juste pour me les montrer ! Ce n’est pas du pur sadisme, mais véritablement du masochisme. C’est tout ce que tu as trouvé ? Sérieusement ?! »

Etait-elle livide ? Surement. Tremblait-elle ? Oui, sans aucun doute. Mélange étrange de rage, de frustration, d’incrédulité. Depuis quand mentait-il ainsi ? Depuis toujours, pratiquement, depuis qu’elle le connaissait, depuis qu’elle l’avait vu rejoindre la table des Serpentard, en première année, seulement quelques minutes après lui. Elle avait décidé, à cette époque, dans le traumatisme totale de la répartition, de s’en prendre à lui. A lui et pas à un autre, parce que c’était une histoire de famille, simplement. Il prendrait pour Joy la traitresse et pour Nott qu’on lui arrachait, il prendrait pour le stress et la pression qu’on lui collait sur les épaules et pour les prouesses qu’on attendait d’elle, dans les rangs des anciens partisans… Depuis bien longtemps, il avait été clair que les gamins Lestrange ne feraient pas profil bas à Poudlard, surtout pas la plus jeune fille de Rabastan. Elle avait rapidement assurée son autorité, mais tout ça, à présent, ne s’avérait être que du vent. Un château de carte s’écroulant. Un palais érigé à sa puissance mais dont chaque pierre n’était qu’une contrefaçon sans solidité aucune. Elle avait envie de hurler, alors que se mélangeait à tout ça les souvenirs évoqués, les cris d’Alice, les regards haineux de Franck alors qu’on torturait sa femme, celle qui hurlait, encore et encore, le nom de son fils, comme pour se donner une raison de tenir, une raison de subir encore un peu avant de céder à la folie. Elle n’avait pas tenu, pas assez forte, en dépit de l’amour qu’elle portait à son gamin, son nouveau-né, le père d’Ambroise… Elle n’avait pas tenu et Alesya, tremblante de rage, comprenait son abandon. C’était facile, rassurant, c’était comme tout oublier pour se bercer dans des recoins familiers, comme se blottir dans une chaleur nécessaire. Un déclic plus tard, son incompréhension laissa la place à autre chose alors qu’elle perdait à moitié les pédales. Sa main vola et elle planta sa baguette contre la jugulaire du jeune homme. « J’n’ai rien perdu, la ferme Londubat » vociféra-t-elle, se fichant bien de réveiller les foules. Il voulait la tester, très bien. Il voulait la provoquer, il avait gagné. « La ferme ou je te jure que tu te passeras des souvenirs pour gouter directement aux doloris… » En était-elle capable ? Sur le plan technique, oui. Mais ce sort nécessitait de la détermination et elle n’avait qu’une rage folle, intenable, qu’un tempérament de feu et un caractère de merde. Il mentait, il mentait maintenant en faisant semblant d’être courageux, ce n’était qu’une manipulation, il ne pouvait pas remettre en cause des années de certitudes… Parce que si elle perdait si facilement ses victimes, comment pourrait-elle garder ses alliés ?

Au fond, lui aussi cherchait à l’abandonner, d’une façon très tordue, en se rebellant de la sorte. Elle enfonça sa baguette un peu plus fort, envoyant quelques étincelles sans savoir se contrôler tant elle se sentait électrique, brutale, meurtrière. Une furie dont il subirait les foudres, à moins qu’elle ne se saborde toute seule.

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MessageSujet: Re: Les mensonges de fers ▲ AMBROISE&ALESYA   Les mensonges de fers ▲ AMBROISE&ALESYA EmptyMer 20 Fév - 20:18


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«Feindre de croire en un mensonge est un mensonge exquis.»

Jeux de pouvoirs, duel au sommet de deux esprits infernaux, et les corps se tendent sous la tension insidieuse qui serpente entre les deux âmes qui s’affrontent. C’est un jeu dangereux, un de ceux dont l’issu ne garantit pas la vie mais accompli la mort sans aucun remord. Ils ne se quittent pas des yeux, et dans leurs regards danse la flamme de la folie. Combative. Intense. Ravageuse et ravagée. Ils brulent tous deux d’une colère intense, l’une parce qu’elle a été trompé durant de longues années, l’autre parce que la colère et la rage l’ont toujours habité. La colère sourde et muette d’Ambroise ne laissait place qu’à un visage fermé, pas même un rictus ne venait déformer sa bouche aux lèvres charnues, pas à un seul moment il ne silla quand la beauté défigurée d’Alesya vola en éclat. Tant de certitudes, et tout autant de mensonges qui se brisaient alors que se mêlait dans des flots diluviens vrais et le faux. Autant de vrais dans le faux que de faux dans le vrai, tout était désormais à vif et rien n’aurait pu venir endiguer cette folie qui se déversait dans les faits et les gestes de la sorcière.
Tout en elle trahissait une démence naissante, et bientôt sa voix criarde vint retentir dans cette salle qu’ils avaient en commun. « J’n’ai rien perdu, la ferme Londubat ». S’il n’y avait personne autour d’eux, il n’y avait aucun doute sur le fait que les élèves qui se trouvaient non loin de la scène avaient entendu la voix rageuse de la Lestrange. Pourtant, lui, à aucun instant, ne fut traversé par le doute alors qu’elle vomissait sa bile, amer, perdue dans des torrents incontrôlables de sentiments dévastateurs. C’était un jeu, rien qu’un jeu qui n’aurait su justifier l’erreur, ou supporter le moindre faux pas. « La ferme ou je te jure que tu te passeras des souvenirs pour gouter directement aux doloris… ». Perverse et menaçante elle brandissant d’une main assurée sa baguette en sa direction, elle l’enfonçait avec hargne dans la gorge du jeune homme qui plantait à son tour un regard volontairement désinvolte dans ceux, révulsés, de son adversaire.

Les crépitements indisciplinés d’une magie incontrôlées montés jusqu’à ses oreilles, alors que les étincelles douloureuses qui le brulaient quand elles ne ciselaient pas la peau délicate de son cou. S’agglutinaient alors le long des fines coupures de petites gouttelettes de sang qui finissaient par glisser le long de son cou pour finir leur course avalées par le tissu de sa chemise, jusqu’alors immaculée. Doucereuse douleur qui fit naître en lui cette réelle sensation de vie, il était vivant, et plein d’une stabilité dont elle manquait cruellement. Et pourtant, malgré ça il restait réservé, il émettait encore quelques doutes calculés sur sa victoire future, alors tel le stratège qui avance ses pions sur l’échiquier il vint attraper la main de son ennemie naturelle. Sa poigne se fit sentir sur les os fragiles de la jeune femme, il y exerçait une force implacable. « Mais vas-y je t’en prie. Je n’attends que ça ! ». Ce n’était qu’un murmure, rien d’autre que des mots prononcés dans un soupir presque suppliant. Seulement, le ton changea bien vite, quand il se mit à enfoncer ses ongles dans sa chaire tout en tirant un peu plus sur son bras maigrelet. « VAS-Y ! ». Hurla-t-il dans une injonction qui ne laissait place à aucun doute sur son véritable esprit.
Animal, il en aurait eu le poil dressé, mais humain il n’y avait rien d’autre que son regard noir d’avantage assombri par la violence des sentiments qui prenait part au combat. Et comme si de rien n’était, le murmure était revenu, laissant les éclats de voix résonner encore au sein du château. Un murmure qu’un simple sourire en coin accompagnait de son air malin. « Ne menace pas si tu n’es pas capable d’agir en conséquence ! ».

Son étreinte c’était alors desserrée jusqu’à ne plus être, la baguette n’avait pourtant pas bougé de son cou, et toujours, s’appuyait sur sa jugulaire d’une façon on ne peut plus menaçante. Le sourire dément n’était désormais plus l’apanage d’une seule personne, comme si la folie telle une maladie contagieuse, se répandait dans l’air pour venir s’accaparer de tous les esprits. L’air moqueur, le rire outrageant et outrageux qui venait ponctuer à point nommer les quelques mots de violence pour se lancer dans la pure et simple méchanceté. Pion après pion, il abattait sur cet échiquier mouvant toutes les pièces qu’il avait en sa possession jusqu’à atteindre la source du problème. Ambroise n’était pas de ses créatures sociales qui avaient besoin de sympathiser et d’aimer pour survivre. Non. Il était de ses êtres qui ne vivaient que pour la violence, la haine et une dose incommensurable de méchanceté gratuite. Il n’avait pas besoin de raisons pour s’en prendre à qui que ce soit, mais si on lui en donnait une c’était encore mieux. Elle. Elle était une raison à part entière de laisser s’écouler tout ce qu’il y avait de plus mauvais en lui. « Vulgaire poupée de chaire. Pauvre sorcière incapable. Incapable de surpasser sa propre surprise ! ». Sa voix naguère grave, se faisait accusatrice alors qu’elle n’était plus qu’un sifflement vipérin. Un peu à l’image d’une blessure putride et infectés, il évacuait toute la pestilence de son âme et les griefs qu’il avait à son encontre. S’il avait habilement revêtit la tenue du lion peureux durant les six dernières années, il en était de fini de tout cela, et peu importait les apparences, tant qu’elle comprenait qu’elle ne pouvait exercer sa folie sur lui comme elle le souhaitait. Il était temps de laisser sortir le monstre de bassesse qu’il nourrissait de violence et de cris depuis tant d’années. « Qui regardais tu vraiment en tentant de me torturer ? Tu t’aveuglais seule en voyant le pauvre petit garçon effrayé, mais la voilà la réalité, Alesya, c’est que quand on veut le pouvoir il faut savoir ruser et mentir. »
Sans signe avant-coureur, il avait alors abattue sur elle sa main en une gifle retentissante. Le bruit qui en était ressorti n’avait laissé que peu de doutes sur la force qu’il y avait mit. Ainsi était-il fait, et ainsi serait-il à jamais, femme, homme, enfant, ça n’avait pas d’importance, seule la douleur procurée aux autres semblait pouvoir le combler. Et le sourire qui se dessinait sur ses lèvres ne laissait place à aucun quiproquos, il se satisfaisait de sa réaction tout en goutant avec un plaisir infinie à ce geste offert avec haine et hargne.

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MessageSujet: Re: Les mensonges de fers ▲ AMBROISE&ALESYA   Les mensonges de fers ▲ AMBROISE&ALESYA EmptyJeu 9 Mai - 2:13


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« Tissons les méandres trompeuses de nos fabulations salvatrices »

Elle voulait qu’il écrase, qu’il retourne à sa place. Elle voulait qu’il baisse la tête, baisse le regard et qu’il retourne à sa place, parce que face à lui, elle refusait de n’être que la gosse de quelqu’un ayant perdu la guerre. Face à Potter, face aux Weasley, elle pouvait encore encaisser les remarques, même si c’était difficile mais face à un Londubat… non, elle n’en était pas capable, tout ça remontait à bien trop loin, la haine était trop intense, trop vieille, elle avait grandis en entendant le récit des tortures d’Alice et Franck, grand-parents d’Ambroise et quand bien même cela avait probablement fait disjoncter pas mal de stabilité et de tranquillité mentale dans le cerveau déjà détraqué de la Lestrange, elle s’y accrochait, parce qu’elle ne connaissait que ça… Alors oui, elle voulait qu’il écrase et courbe l’échine, qu’il expose sa nuque pour qu’elle puisse y laisser de vilaines marques avec sa baguette. Elle voulait lui faire payer ce sursaut, qu’il abandonne cette arrogance. Elle avait frappé dans la fourmilière pour s’amuser et ensuite écraser allégrement la rébellion, cela devait se limiter à ça, toujours, car les Londubat n’était qu’un ramassis pitoyable de perdants sans gloire, ils avaient volé un peu de la renommée des autres et Alesya ne supportait pas ça, pas quand sa propre famille, qu’elle jugeait ô combien plus méritante et digne, se retrouvait à ramper dans la boue. Ce n’était pas sa place, ce n’était pas son rang, elle n’aurait pas dû avoir à encaisser ça, elle n’aurait pas dû connaître le gout de pareilles humiliations, c’était là le sort des gens comme Ambroise, pas le sien, pas celui de Rohàn.

« Mais vas-y je t’en prie. Je n’attends que ça ! » Lança-t-il dans un souffle menaçant, trop grave, comme un orage au fond d’une vallée, comme le roulis d’un torrent sur les pierres. La vague n’était pas loin et bientôt, il ferma violemment sa main autours du poignet de la petite brune, serrant fort, étau vicieux là pour faire mal autant que pour la maîtriser. Il n’était pas difficile de prévoir la haine nouvelle qui s’empara de la Lestrange à l’idée qu’il la touche ainsi, qu’il cherche à la mater, à la rabaisser. Pour qui se prenait-il ? Si Karkaroff ne savait le faire, si Karkaroff n’en était pas capable, il était juste impensable qu’elle se laisse faire ainsi par un Londubat. Se retenant de lui cracher presque immédiatement au visage, elle se fit secouer par le changement brutal de ton et alors qu’il hurlait un « VAS-Y ! » qui ne mit pas longtemps à emplir la salle commune des Serpentard, Alesya réalisa qu’il souriait comme un dément, narquois et mauvais. Elle avait envie de le frapper si fort qu’elle s’étonna qu’il le lâche pas brusquement, comme brulé par la colère qui irradiait de sa peau.

« Ne menace pas si tu n’es pas capable d’agir en conséquence ! » Annonça-t-il, lui donnant encore de prouver qu’elle n’était pas qu’un roquet capable de japper pour effrayer le facteur. Son patronus, lorsqu’elle avait encore été capable de le produire, avait été un jeune Rottweiler, incontrôlable et fou mais violent, menaçant et cette représentation, plus que jamais, s’apparentait à la merdeuse qu’elle était devenue. Elle était si furieuse qu’elle ne réalisa pas qu’il l’avait un peu lâché, elle sentait juste qu’elle le menaçait toujours lorsqu’il cracha, toujours aussi mauvais « Vulgaire poupée de chaire. Pauvre sorcière incapable. Incapable de surpasser sa propre surprise ! » Il parlait comme s’il la connaissait et cette tare, cette confiance s’ajouta aux raisons qui pousseraient Alesya à l’écraser même si c’était la dernière chose qu’elle faisait. Connard, enflure, sale raclure de vainqueur qu’elle détruirait, traître à son sang… « Qui regardais tu vraiment en tentant de me torturer ? Tu t’aveuglais seule en voyant le pauvre petit garçon effrayé, mais la voilà la réalité, Alesya, c’est que quand on veut le pouvoir il faut savoir ruser et mentir. »

Elle voulut répondre, prête à lui arracher sa langue mais d’un coup, comme une bourrasque fait claquer les fenêtres ouvertes pour annoncer une tempête sans précédent, tout sembla s’effacer et la pièce tourna sans qu’elle ne puisse lutter. Ce n’était pas là une mauvaise impression, non, elle avait tourné la tête sous l’impact, sous la force, serrant les dents entre douleur et colère sourde, ses yeux se fermant sans même qu’elle ne puisse s’en empêcher. Il venait de la gifler, sans autre forme de procès, comme on remet une enfant à sa place pour marteler les dires d’un sermon mérité. Il avait écrasé sa paume sur la joue encore ronde et juvénile de la Lestrange, la faisant tituber. D’ordinaire, tel assaut n’aurait surement pas suffit à la faire bouger mais elle n’avait pas vu le geste venir… non, elle n’avait rien vu venir car Ambroise était supposé n’être qu’une loque sans volonté qu’à sa guise elle pouvait torturer, ne se privant pas de pareille distraction depuis des années. Le souffle court, un hoquet passant ses lèvres, elle rajusta sa mise après avoir fait un pas en arrière par réflexe et elle darda sur lui un regard immonde.

Elle aurait pu, de ses iris, transpercer le cuir, la pierre, sa foutue chaire, brûler son âme, trouer sa conscience. Il avait osé la frapper et toute la retenue qu’elle pouvait encore montrer, dans ces gestes pourtant trop impulsifs qu’elle présentait, venait de sauter. Petite furie, rageuse et violente, elle arqua son bras pour donner à son poignet un angle d’attaque, changeant la menace latente en présence réelle, braquant un peu mieux cette baguette qu’elle n’avait que jusqu’alors utilisée que pour martyriser sa peau, son cou. Il n’aurait pas le dessus, il ne pouvait pas. Peste s’abattant sur le monde, sans prévenir, elle utilisa toute la force que sa haine lui donnait, ignorant le gout de sang qui venait d’exploser dans sa bouche et se jetant sur Ambroise comme une lionne sur sa proie.

Vitesse ou surprise, elle parvint à le faire bouger, utilisant des années d’expériences fraternelles pour avoir la présence d’esprit de planter son genou contre la rotule du jeune homme, le forçant à aller regarder de près le tapis qui ornait la salle commune. Evidemment, elle tomba avec lui mais comme elle n’avait pas terminé de lui faire payer son attaque et comme les coups de pieds ne lui semblaient pas être assez brutaux, même délivrés potentiellement dans son ventre alors qu’il était à sa merci, elle se retrouva à califourchon sur lui, le bloquant comme elle le pouvait, prête à se battre comme une chiffonnière. Fermant un peu mieux son poing autours de sa baguette, elle alla écraser ses phalanges dans le visage du Londubat, frappant encore et encore pour abîmer ce masque qu’il avait porté si longtemps. Connard de menteur détruisant un repère supplémentaire dans l’entourage de la brune. Incapable de parler, elle se retrouvait juste à jurer comme une folle, des chapelets sans queue ni tête qui s’échappaient à chaque coup porté alors qu’elle perdait petit à petit toute notion de réalité.

Il y avait du poison dans ses veines et elle le contaminerait, il gouterait à sa folie et il en crèverait, parce que s’il n’était plus un petit jouet qu’elle pouvait manipuler et s’il n’était pas de son côté, alors il n’avait aucun intérêt, non. Il était même dangereux et jamais Alesya ne pourrait accepter de laisser un ennemi s’en sortir, elle était bien trop vulnérable pour ça. De ses mains tremblantes et de ses bras bardés de bleus, de coups en griffures, en gifles, elle réduirait à néant ce sursaut de rébellion, cette étincelle à la con.
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MessageSujet: Re: Les mensonges de fers ▲ AMBROISE&ALESYA   Les mensonges de fers ▲ AMBROISE&ALESYA EmptyVen 24 Mai - 21:34


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Les mensonges de Fer

«Feindre de croire en un mensonge est un mensonge exquis.»

Il se dressait de toute sa hauteur, exposant sa fierté et son orgueil au grand jour, après l’avoir tant de fois réprimé face à l’infernale folie d’Alesya. Elle rageait face à cet invraisemblable retournement de situation, il n’était plus tant la proie qu’il avait toujours été à ses yeux voilée d’une psychose incontrôlée, et s’il ne la prenait pas tant pour une victime, il s’amusait sans en montrer les moindres signes de la vergogne de cette situation inversé. Terminé les coups de bâtons vengeurs et inutiles de la princesse de pacotille qu’elle était. A chaque seconde passant, elle perdait un peu plus de ces fragments de masques qui s’effritaient à mesure que son visage se déformait. Elle rageait, et tout ce qui avait fait d’elle la petite princesse du château éclatait comme de bien jolies mais si éphémères bulles de savon. Et lui savourait cette petite victoire, sans pour autant en oublier la vengeance qui pointait dans l’horizon assombri de leur sale commune. Si les coups perfides avaient cessé, ils finiraient par revenir, plus forts, plus sordides et elle sombrerait dans la plus profonde obscurité en voulant lui montrer à quel point elle pouvait être plus infâme que lui.
C’était un jeu de violence, de colère, et de sentiments non-assumés, qu’elle découvrait seulement maintenant alors qu’elle reculait les yeux presque exorbités de colère. Petite princesse déboussolée qui n’avait plus rien pour se raccrocher que sa folie perverse qui désagrégeait encore le restant de la conscience, elle avait le souffle court, tout dans sa posture clamait sa haine. Dans ses yeux, noirs de jais, il n’y avait plus aucune lueur de lucidité, et Ambroise dans son immobilité, son calme souverain, pouvait presque entendre le corps de son bourreau désormais victime réclamer avec fureur une vengeance appropriée. Et lui sans s’en inquiéter une seule seconde, peut-être parce que la folie de la Lestrange se communiqué, restait là un sourire narquois sur ses lèvres épaisses.
Et la lionne enfermée surgit avec rage sur sa proie, échappant à sa cage de retenue, et c’est sans mal qu’elle le déloge de cette pose qu’il avait jusqu’alors pris sans bouger. Surprise mêlée à une pointe d’assurance qu’il avait en trop, il se laisse entrainer par cette force animale qu’elle dégage dans sa colère soudainement extravertie. Il tombe dos contre terre, s’il a mal quelque part il ne s’en pas compte immédiatement, il a juste le souffle couper, l’impression que ses poumons lui brulent de l’intérieur tant sa chute a été lourde et surtout alourdie par le corps de la furie qui se trouve sur lui. Elle est immonde, jamais il n’a vu fille plus laide qu’elle en ce moment, elle a les traits déformés par la colère, et il se moquerait d’elle s’il n’avait pas autant de mal à respirer. Il tousse. Il tousse à s’en étouffer, alors qu’elle continue à le frapper. La douleur est certes là, mais il est trop occupé à chercher son air pour s’en préoccuper. Mais alors qu’elle écrase son poing fermé tout contre sa joue, le jeune homme prend une grande rasade d’air, délivrant presque sa cage thoracique, retrouvant un peu de vigueur.
Il grogne alors, fermant les yeux le temps d’un instant, ressentant le fourmillement de la douleur qu’il essuie sous ses coups. Et il peut sentir le sent couler de sa pommette complétement défoncée, ce n’est pas la première fois que ça lui arrive, mais c’est toujours aussi désagréable. Il le sent le chatouillement désagréablement chaud de son sang qui s’échappe de sa plaie, alors il enrage et prend soudain conscience de sa situation. Mais au lieu de tenter de se protéger d’une quelconque façon, il la saisie pas les hanches, et d’un simple coup de rein il renverse la frêle créature qui s’acharne encore sur lui. Seulement il se saisit de ses poignets la maintenant au sol de tout son poids et abusant de sa force sur ses os qu’il sent fragile sous ses mains. Elle aura beau être furieuse, elle n’est qu’une fille. Une pauvre fille complétement folle.
Penché au-dessus d’elle, il la regarde en silence. Son sang continue de couler le long de sa joue, descendant le long de son cou pour se perdre dans le tissu de sa chemise naguère immaculée. Sa poitrine se soulève toujours dans ce rythme saccadé, toujours accablé par cette douleur qui lui donne l’impression qu’il va recracher le contenu complet de sa cage thoracique. Mais il tente de reprendre le contrôle, que ce soit sur lui-même que sur elle. Les mots ne reviennent pas tout de suite, il ne sait pas quoi lui dire, il n’a rien à lui dire, il n’a jamais rien eut à lui dire, et pourtant il reste là, à la regarder, désagréable.
Ce contact prolongé entre leur deux corps, mitigé entre le volontaire et l’obligation, ne le dérangé pas tant qu’il le dégouté. Tout en elle lui inspirait le dégout, si elle avait pu être une jolie fille et l’était toujours aux yeux des autres, elle n’était plus rien qu’un ramassis humain et loqueteux qui se trouvaient tout contre le parquet vieillissant de la sale commune des verts et argents. Le visage d’Ambroise se rembrunit, alors que sans lâcher les mains de celle qui fut son tortionnaire il essuie le sang qui lui coule de la joue avec son épaule. Mais rien que ce léger contact le fait grimacer, il ne tardera pas à développer une ecchymose d’un noir violacé autour de son œil, et les griffures sur sa peau se feront bientôt voir au travers de sa pâleur maladive. Il se mord la langue pour ne pas avoir à parler, et pourtant, il finit par laisser s’écouler quelques mots. « C’est fini. » Les mots étaient tombés comme un couperet fatal, d’une voix glaciale, et il ne l’avait pas quitté un seul instant d’un regard bien moins furieux que plein de pitié. « Ca fait quoi de te retrouver à cette place ?! ». Il fit peser un peu plus son poids sur son corps, se faisant étau autour de sa cage thoracique, appuyant sur son diaphragme comme pour lui rendre la monnaie de sa pièce. « Je ne compte pas te faire de mal, tu t’en fais assez par toi-même. Mais, je tenais juste à ce que tu saches qu’à partir de maintenant je ne me laisserais plus faire juste pour satisfaire ton petit égo, Lestrange. ».

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Alesya Y. Lestrange
Alesya Y. Lestrange
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MessageSujet: Re: Les mensonges de fers ▲ AMBROISE&ALESYA   Les mensonges de fers ▲ AMBROISE&ALESYA EmptyDim 1 Sep - 12:59

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