Nom : O'Gara ; Comme vous aurez pût le remarquer par la consonance de son patronyme, la belle nous vient tout droit d'Irlande. Prénom(s) : Phélyx Hestia ; La jeune femme ne sait pas trop d'où lui vient ces prénoms et s'en fiche légèrement pour tout dire. Surnom : Phé, Féfé, Phély ; Les déclinaisons sont nombreuses et changent un peu tout les jours selon la personne qui lui parle. Âge : Dix-sept ans ; Ayant atteint la majorité depuis peu, la jeune sorcière peut utiliser la magie hors de l'école même si pour l'instant cela ne lui est pas très utile. Date et Lieu de Naissance : Vingt-cinq décembre 2004 ; Phélyx a décidé de pointer son nez un mois avant la date estimée et est donc arrivée le jour de noël pour le grand bonheur de la famille O'Gara. Nationalité : Irlandaise ; Bien que sa mère possède quelques ascendances anglaises, la jeune femme se considère comme une irlandaise de pure souche car elle n'a jamais connu d'autres horizons que ceux de sa terre d'émeraudes. Pureté du sang : Sang-pur ; Bien que leur sang ait été préservé d'un quelconque mélange avec les moldus, Phélyx se fiche des préjugés qui peuvent planer au-dessus des nés-moldus ou autre. Sa famille ne l'a pas élevé ainsi. Année d'étude & Maison : Quatrième année à Gryffondor ; Même si cela ne se voit pas vraiment dans son caractère, Phélyx est quelqu'un de très courageux et de très brave. Elle se bat contre ses démons intérieurs quotidiennement ce qui ne lui laisse plus vraiment de temps pour se battre avec le reste du monde. Orientation sexuelle : Inconnue ; La jeune femme n'a jamais connu d'expériences avec personne, elle reste donc indécise et serait prête à tenter toutes nouvelles expériences. État civil : Célibataire ; Elle a déjà eu quelques petits-amis mais jamais rien de bien sérieux.

Baguette : Bois de roseau, 15,7 centimètres contenant un poil de griffon ; Petite, rapide et précise, la baguette de Phélyx n'est pas vraiment très puissante. Elle excelle cependant en métamorphose mais ne peut vraiment pas être utilisée en potions, un art sûrement trop précis pour quelqu'un d'aussi brouillon que la belle. D'une couleur brun-vert, elle possède un manche beaucoup plus vert que le reste de la baguette où sont gravées les initiales de Phé. Patronus : Chaton ; Fragile et gauche, la jeune femme ne risque pas d'effrayer beaucoup de Détraqueurs avec ce chaton que l'on a juste envie de prendre dans ses bras. Pour le former, elle se remémore un après-midi qu'elle avait passé avec son grand frère avant qu'elle ne s'en aille à Poudlard pour la première fois. Ils avaient passé la journée à jouer près du lac de la maison familiale comme de grands gamins et avait même dormi à la belle étoile en observant le ciel. C'est le seul souvenir heureux auquel elle puisse penser, des derniers moments de bien-être. Épouvantard : Une lune, pleine et ronde. ; Avant, son épouvantard prenait la forme d'une marionnette, gigantesque et surmontée d'une tête de clown qui semblait lui sourire sadiquement mais ça, c'était avant. Avant qu'elle ne se transforme une fois par mois en créature incontrôlable. Aujourd'hui sa pire peur n'est autre que la responsable de sa transformation, une pleine lune blanche et brillante qui semble la narguer bien cachée là-haut derrière ses nuages couleur d'encre. Particularité : Même si cela peut paraître étrange vu le visage et le caractère quelconques de la jeune femme, elle possède plusieurs particularités qui font d'elle un être à part. Premièrement elle a un don incroyable pour rater tout ce qu'elle entreprend. Elle ne sait pas pourquoi mais même marcher en ligne droite est devenu un défi pour elle tant sa coordination est pathétique. Bien souvent à cause de cela, elle est prise pour bouc émissaire. C'est là sa deuxième particularité. Elle attire les ennuis comme le miel attire la mouche. Mais cela risque de changer bientôt car elle est, depuis quelques mois maintenant, une lycanthrope et compte bien ne plus se faire marcher sur les pieds. Enfin pour finir, elle possède deux tatouages, une aile d'ange derrière chaque oreilles qui s'agitent lorsqu'elle ressent une trop forte émotion, que ce soit de la peur, de la colère, de la joie ou du désir, ces petites ailes se mettent à papillonner comme un oisillon prêt à décoller du nid. Options choisies & métier envisagé : Étant encore en quatrième année, la jeune femme n'a pas encore choisi ses options et n'y a même pas réfléchit. En revanche elle sait ce qu'elle voudrait devenir : une infirmière. Et oui, quand tout le monde souhaite devenir médicomage, elle préfère viser un poste, peut-être moins glorieux certes, mais qui sera déjà pour elle un défi à atteindre. Avez-vous déjà fait usage de la magie noire ? Non jamais. Elle n'est déjà pas douée dans la magie dite blanche, alors il est certain qu'elle ferait des dégâts considérable si on lui permettait d'étudier cette branche de la magie. Quel est votre opinion sur les rumeurs de rébellion au sein de l'école ? Elle n'en a pas. Comment peut-on avoir un avis sur quelque chose que l'on a pas connu ? La famille de la belle n'a jamais pris part à cette guerre, préférant s'exiler quelques temps en France pour éviter les problèmes et sont revenus dans leurs pays d'enfance après la chute du seigneur des ténèbres. Donc elle ne sait pas quoi en penser, ni comment réagir en règle générale.

Pseudo : à votre avis ? Âge : Vingt ans. Avatar : Gemma Arterton ♥ Fréquence de connexion : Toujours aussi collé à mon écran. Comment as-tu connu le forum ? Joker. Code : Auto-validation o/ Copyright : Bannières : Tumblr

Septembre - 2018

Comme à chaque fois qu'elle était stressée, Phélyx jouait avec une mèche de ses cheveux, l'entourant de son doigt, la glissant derrière son oreille, pour l'enlever de nouveau et la tresser. Son frère, d'un air amusé, la regardait faire sans essayer de l'arrêter. Il savait que s'il tentait de contenir ses mains, elle se retrouverait sûrement à jouer un air avec ses pieds et c'était sans doute plus agaçant encore que ce qu'elle faisait subir à ses cheveux. Un bruit sourd se fit entendre dans le compartiment et la gamine sursauta, n'osant plus faire un seul geste comme si une bête affreuse allait lui sauter dessus si elle osait respirer. « Qu'est-ce que c'était ? » réussit-elle à articuler alors que ses mâchoires étaient crispées par la peur. Son grand frère esquissa un sourire en coin qui n'annonçait rien de bon pour les nerfs de la jeune femme mais puisqu'elle ne le regardait pas, il en profita. « Si ça se trouve ce sont des Détraqueurs. J'ai entendu dire qu'ils aspirent ton âme et te font revivre les pires moments de ta vie. Il n'y a pas pire comme torture... » Il avait parlé d'un ton qui se voulait sérieux et lourd, comme lorsque l'on raconte une histoire d'horreur près d'un feu pendant la nuit. La brunette déglutit avec difficulté sans jamais lâcher la porte du regard. Ses mains ne bougeait plus et étaient plutôt crispées sur sa mèche de cheveux sur laquelle elle continuait de tirer. Puis soudainement, dans le silence qui s'était installé dans le compartiment, son frère éclata d'un éclat de rire franc et bruyant qui fit sursauter Phélyx. « Qu'est-ce que t'es crédule ma pauvre Féfé. » Il continua de rire pendant quelques secondes en se tenant le ventre et les larmes aux coins des yeux. « T'aurais dût voir ta tête. » réussit-il à articuler entre deux fous rire. La jeune femme fronça alors les sourcils, vexée et blessée d'être ainsi le sujet de la moquerie. Elle remonta ses genoux près de sa poitrine puis entoura ses bras autour, signifiant bien à son frère que elle, ça ne la faisait absolument pas rire.

« Ouais, super drôle Peeter. Ah ah ah. » grogna-t-elle tandis que son regard se perdait dans le paysage qui défilait à toute vitesse. Le dénommé Peeter arrêta de rire à l'instant même où il entendit la voix traînante de sa sœur et qu'il se rendit compte qu'il l'avait peut-être blessé à se moquer d'elle comme ça. Changeant de banquette, il s'installa à côté de Phélyx et passa un bras autour de ses épaules. Se laissant faire, la jeune femme posa sa tête sur l'épaule du jeune homme sans lâcher le paysage du regard. Ils restèrent ainsi un moment avant qu'il ne chuchote. « Désolé. » et pour toute réponse la belle haussa les épaules. Après tout ce n'était pas vraiment de sa faute s'il était aussi facile et aussi tentant de se moquer d'elle. Il fallait dire qu'il y avait matière à faire avec un phénomène telle que la descendante O'Gara. Elle était maladroite, avait peur de son ombre, n'avait aucune répartie et rougissait à la moindre remarque déplacée. Elle était la tâche dans la famille si classe et presque irréprochable que formait les O'Gara. Elle ne savait pas marcher avec une robe et encore moins avec des talons alors quand ses parents lui imposaient cette tenue pour tel ou tel diner mondain, il ne faisait aucun doute qu'elle allait se mettre dans l'embarras à un moment ou à un autre. En revanche Peeter, lui, c'était le fils prodige. Tout ce qu'il touchait semblait se transformer en or dans ses doigts. Il était beau, populaire, intelligent, et courageux, bref tout ce qu'il fallait pour le rendre parfait. Il arrivait même à être modeste et altruiste. Des fois, Phélyx se disait que mère nature avait dût lui donner trop de qualité alors elle s'était vengé sur le deuxième enfant en lui refilant tous les défauts qu'elle n'avait pût donner à Peeter. Elle le détestait des fois d'être aussi parfait, mais au final, comme tout le monde, elle finissait par lui pardonner.

Les heures défilèrent en silence et ils restèrent dans cette même position tout le long du trajet sans se regarder, ni faire un seul commentaire. Finalement, le train s'arrêta et la belle s'accrocha à son frère quand il s'apprêta à se lever. D'un simple regard encourageant combiné à un sourire en coin, l'adolescente sourit à son tour et se leva avec lui, glissant par la même occasion ses doigts entre les siens. Cela pourrait sembler bizarre pour certains mais il n'y avait rien entre Phélyx et Peeter mis à part de l'amour fraternel et platonique qu'ils n'avaient pas honte d'afficher en public. Alors non, il n'était pas rare de les voir se tenir par la main ou encore se prendre dans les bras de l'un et de l'autre. Il était comme sa bouée dans cette marée humaine qu'elle ne pouvait décemment pas affronter toute seule.

Mars – 2019

Le sourire du gamin habillé de vert et d'argent s'effaça rapidement quand il sentit le bout pointu de la baguette de Peeter pointer sur sa gorge. D'un regard mauvais et les mâchoires serrées il siffla entre ses dents. « Touche encore un cheveux de ma sœur et je peux te jurer que plus jamais tu ne pourras te servir de tes mains. » Un éclat de peur brilla au fond de la pupille du garçon et il partit en courant avec sa bande de suivants sans même prendre la peine de formuler la moindre menace envers le bleu et argent qui venaient de les menacer. Peeter attendit qu'ils aient disparus au bout du couloir pour se retourner vers sa sœur qui était toujours en train de ramasser ses affaires éparpillées dans le couloir. Il se baissa pour l'aider et quand il vit qu'elle tremblait, lui pris les mains pour qu'elle se calme. La jeune femme n'osa pas croiser son regard, elle avait trop honte. Encore une fois, il était venu à son secours et tout le monde avait été témoin de son inutilité. Elle ne pouvait pas lui en vouloir car il pensait lui faire plaisir en la défendant à tout bout de champs, en faisait fuir ses détracteurs mais en réalité elle le détestait d'être toujours trop parfait. Si elle se mettait à lui hurler dessus qu'il devait arrêter de la protéger, elle passerait sûrement pour une sœur ingrate en plus d'être maladroite et gauche. Au lieu de le remercier, elle lui arracha ses affaires des mains et partit aussi vite que les tyrans qui l'avait bousculé quelques minutes plus tôt en le bousculant au passage.

Les yeux remplis de larmes, elle posa une main sur le blason rouge et or qui trônait sur sa robe de sorcière et voulut l'arracher tant il était inapproprié pour elle de porter un tel blason. Elle n'avait rien d'une Gryffondor, elle n'avait ni le courage, ni la bravoure pour affronter son propre frère alors qu'est-ce qu'elle pouvait bien foutre chez les lions ? Avalant une flopée de marches, elle tourna sur la droite, puis la gauche, laissant son esprit divaguer pendant que ses pieds la menait Merlin seul sait où. Après plusieurs minutes de course folle à bousculer et trébucher un peu dans tous les élèves qu'elle croisait, elle finit par s'arrêter, épuisée par tant d'émotions. Du revers de sa manche, elle essuya ses joues et regarda un instant où elle se trouvait. Génial, maintenant elle était perdue. Serrant ses affaires contre elle, elle ouvrit quelques portes pour voir si quelqu'un pourrait lui indiquer la route mais ne trouva que des salles vides. Alors qu'elle poussait une cinquième ou sixième porte, une ombre apparut à côté d'elle et elle sursauta en voyant qu'un homme la fixait au bout du couloir. Elle esquissa un sourire et agita légèrement la main pour montrer qu'elle l'avait vu. L'homme s'avança dans la lumière et c'était la première fois que Phélyx le rencontrait. C'était bien là son seul talent, sa mémoire visuelle. « Euh... bonjour... voilà je suis comme qui dirait perdue. Est-ce que vous connaissez le chemin pour la salle commune des Gryffondors ? » L'inconnu s'avança encore et la jeune femme se mordit la langue. Peut-être n'aurait-elle pas dût lui adresser la parole et continuer son chemin, quitte à errer dans le château pour toujours. Au final, il se décala de son champ de vision et pointa le bout du couloir. La jeune femme se pencha légèrement et aperçu la porte cachée par le portrait de la grosse dame juste derrière l'épaule de l'homme. « Bien sûr. Au bout du couloir. Je suis perdue à trois mètres de ma salle commune. » Elle soupira face à sa propre stupidité et reposa son regard sur l'inconnu qui n'avait pas encore décroché un mot. « Merci monsieur... ? » « McFarlane, juste McFarlane. » Sa voix était grave mais douce à la fois et la jeune femme sourit. « Merci... juste McFarlane donc. » puis elle dépassa le dénommé McFarlane pour s'enfermer dans son dortoir et sûrement y mourir de honte, avec un peu de chance.

Juin 2020

Au début, tout cela lui avait semblait être une bonne idée. Depuis que son frère n'était plus là pour la protéger maintenant qu'il avait finit sa septième année d'étude, Phélyx avait changé. Elle était plus téméraire et osait parfois braver quelques règles de conduite, cependant elle restait ce petit être tremblant et fragile qui n'osait pas répondre aux insultes et qui rougissait dès qu'on lui adressait la parole. Elle se faisait souvent chahuter par ses camarades mais dans le pseudo-chaos qu'était sa vie, elle avait réussi à trouver un point d'encrage. Le jeune homme qui se trouvait à côté d'elle fit glisser ses doigts entre les siens ce qui eu l'effet immédiat de la calmer. « Tu es sûr qu'il n'y a personne ici ? » Il ricana faiblement tout en l'attirant contre lui. « Il n'y a personne ici, je te le jure. » Puis comme pour prouver ses dires, il l'embrassa tendrement, pour la rassurer aussi car elle ne cessait de trembler dans ses bras. Il fallait dire aussi que le lieu où ils se trouvaient n'était pas des plus rassurant. La cabane hurlante, aussi appelée la maison la plus hantée de toute la Grande-Bretagne, portait plutôt bien son nom maintenant que la jeune femme la voyait pour la première fois de l'intérieur. De nuit pour couronner le tout comme si son aspect débraillé et glauque de jour n'était pas assez effrayant. Mais bien rapidement elle oublia tout ce qui l'entourait pour s'abandonner aux caresses de son petit-ami.

Alors qu'ils étaient allongés tout les deux sur le vieux canapé miteux qui traînait au milieu de la pièce, la jeune femme laissait échapper des soupirs heurtés tandis que ses mains dessinaient encore et encore les courbes de son dos. Le jeune homme quand à lui parcourait fébrilement sa peau de sa bouche, traînant le long de sa mâchoire et dans son cou laissant une trace brûlante sur la peau de Phélyx. Alors qu'il faisait glisser son chemiser pour découvrir un peu son épaule, un craquement sinistre se fit entendre dans la pièce d'à côté et la jeune femme se figea, insensible aux gestes tendres que lui prodiguait son camarade. Le repoussant gentiment, les mains sur son torse, elle fixait la porte qui menait dans la pièce suivante juste au-dessus de l'épaule du jeune homme et murmura. « Je crois que j'ai entendu quelque chose. » Son petit-ami leva les yeux au ciel, elle était mignonne mais pouvait s'avérer parfois être une vraie chieuse. Dans un soupir, il la fixa dans les yeux et lui répéta pour la centième fois sûrement. « Je te dis qu'il n'y a personne ici. C'est une maison abandonnée, personne ne vit dans ce trou paumé. » Et alors qu'il finissait sa phrase, un grognement s'éleva près d'eux et deux yeux jaunes se mirent à briller dans la nuit, les fixant d'une intensité qui pétrifia la Rouge et Or et la laissa pantelante pendant plusieurs secondes. Ce fut assez long en tout cas pour que la bête se jète sur son petit-ami et un bruit sourd retentit quand les deux corps entrèrent en contact et la belle en eu le souffle coupé à la place du jeune homme. Alors que la bête coinçait l'élève entre ses immenses pattes et qu'il s'apprêtait à planter ses crocs dans la chair tendre de son cou, Phélyx brandit sa baguette et l'envoya valser à l'autre bout de la pièce.

L'effet de surprise et la peur qui la paralysait venaient de faire place à une hargne impressionnante quand on connaissait le côté timide de la jeune femme. Rapidement elle s'agenouilla près de son copain et l'aida à se relever. Ce dernier accepta l'aide et ne demanda pas son reste pour s'enfuir dès qu'il fut remis sur pieds. Malgré la menace latente que la bête se réveille, la Rouge et Or pris le temps d'entendre son cœur se briser quand elle vit la silhouette du jeune homme s'effacer dans la nuit. Ainsi donc c'était comme ça qu'il la remerciait de lui avoir sauvé la vie et de lui avoir presque offert sa virginité ? En s'enfuyant comme un voleur ? Le rouge monta aux joues de la belle et sans se soucier d'avantage de la bête qui se réveillait, elle se dirigeait, les poings serrés à la suite du fuyard. Mais c'était sans compter sur les réflexes accrues du monstre qui en deux foulées l'avait rattrapé et qui à présent déchirait la peau de son dos sur toute sa longueur avec ses griffes acérées comme des rasoirs. La douleur fut tellement violente que la jeune femme ne pouvait plus respirer mais elle sentit quand même sa tête cogner contre un meuble recouvert de poussière avant de sombrer dans la douceur des ténèbres et oublier ce qu'il se passait autour d'elle.

Quelques jours plus tard.

« Mais enfin c'est impossible, ce n'était même pas le cycle de la pleine lune. » « Vous savez, certains des leurs peuvent se transformer quand ils sont soumis à de trop violentes émotions. Colère, jalousie, désir de vengeance... Je ne pourrais pas vous dire pourquoi cet individu à attaquer ces deux jeunes mais je peux vous assurez que c'était un loup-garou. » Émergeant lentement du brouillard qu'était son esprit, la jeune femme papillonna des yeux pendant un moment, agressée par la lumière trop blanche qui émanait de l'endroit où elle se trouvait. Elle ne comprenait qu'à moitié ce que disais les gens massés autour de son lit et lorsqu'elle tenta de se lever, une douleur lui vrilla le long du dos, partant de sa hanche gauche jusqu'à son épaule droite. Elle se laissa retomber sur le matelas moelleux tandis qu'elle retenait un cri de souffrance. Une main fraîche vint alors se poser sur son front brûlant et elle se décrispa immédiatement. « Et voilà notre belle aux bois dormants qui se réveille enfin. » Peeter ? Fronçant les sourcils, la brunette ouvrit un œil et les contours parfaits du visage de son frère apparurent. Elle souria. « Peeter ? Qu'est-ce que tu fais ici ? » Elle tenta de se tourner mais la douleur était trop insupportable. Elle resta donc parfaitement droite, allongée sur le dos tandis qu'il lui soulevait la tête pour qu'elle boive un peu. « C'est le directeur qui a envoyé un hibou à la maison pour dire que quelqu'un t'avait trouvée aux pieds du château, inconsciente et blessée. » Sa voix se brisa sur le dernier morceau de sa phrase et elle sut qu'il s'était inquiété pour elle. Elle tendit sa main vers lui et tout de suite, il la serra pour lui faire comprendre qu'elle allait bien. Elle n'avait pas beaucoup de souvenirs sur ce qui s'était passé et elle n'avait aucune idée de qui aurait put la ramener de la cabane hurlante jusqu'au pied de l'école. Elle fronça de nouveau les sourcils quand elle vit l'agitation sur son visage et passa une main sur sa joue comme pour le rassurer qu'au final elle allait bien. « J'ai de mauvaises nouvelles Phé. » finit-il par lui annoncer.

Juillet 2020

On l'avait prévenu que ça allait être dur, que son corps allait changer et que ça allait faire mal. On lui avait dit que la première transformation était la pire mais qu'avec le temps, cela devient moins pénible, surtout si elle prenait la potion régulièrement. Ce qu'on lui avait pas dit en revanche c'est qu'elle allait traverser un véritable enfer et que tout au long du processus, lent et douloureux, elle allait rester consciente et ressentir le moindre changement. Allongée dans l'herbe de la clairière où elle avait décidé de se cacher pour sa « première fois », la jeune femme était secouée de spasmes violents qui projetaient sa tête en arrière, venant faire frapper encore et encore sa caboche sur le sol dur et terreux. Puis une force invisible sembla plaquer ses mains sur ses joues pour lui tordre le cou et la forcer à regarder la pleine lune qui se dessinait, poudreuse derrière sa couche de nuages. Elle cessa de bouger pendant un instant puis, comme si un bras étranger tentait de passer à travers la peau de sa ventre, elle se plia en deux et hurla. Hurler comme seul exutoire à sa douleur, hurler à s'en péter les cordes vocales, hurler pour qu'on vienne la sauver. Mais personne ne viendrait, elle le savait. Pourtant elle continuait de pousser des cris, de plus en plus stridents, des appels dans la nuit qui ne trouvaient comme écho que le silence. Finalement, la bête en elle sembla se lasser de ce concert de cris d'agonie et de l'intérieur, Phélyx sentit une main, plutôt une patte, décharnée et aux griffes acérées commencer à l'étrangler et bien vite elle se tût, consciente qu'elle finirait par mourir étouffer par cette force qui tentait de sortir de son être.

Puis, toujours guidée par cette force impalpable, la jeune irlandaise se retrouva à quatre pattes, tête baissée, ses yeux fixant ses mains qui se transformaient lentement. Ses doigts semblèrent se rejoindre et rétrécir pour former une patte tandis que ses ongles s'allongèrent pour donner des griffes. Elle entendit des coutures craquer et elle comprit bien vite que c'était ses vêtements qui éclataient sous la pression de ses muscles qui doublaient de volume, de ses os qui bougeaient, grossissaient, craquaient sans qu'elle ne puisse jamais faire partager sa souffrance. Son dos se arqua tandis que sa peau menaçait de lâcher sous la pression qu'exerçait ses nouveaux muscles puissants. Enfin, la pression sur sa gorge se relâcha et elle pût hurler à la lune qu'elle avait mal mais le gémissement plaintif qui sortit n'avait plus rien d'humain. Elle n'était plus totalement elle mais pas encore entièrement une bête. Encore quelques minutes et ce serait bon. Il suffisait que sa mâchoire s'allonge, que ses dents deviennent plus pointures et plus longues, que ses oreilles se déplacent sur le haut de sa tête, que ses cheveux tombent et enfin elle pourrait oublier sa condition d'humaine et laisser la bête prendre le dessus.

Le réveil fut brutal et soudain. Alors qu'elle essayait de prendre une grande bouffée d'air, une odeur âcre et métallique la frappa de plein fouet et elle s'étouffa un moment avant de se relever pour voir la source de ce désagrément. Alors que ses paupières s'ouvraient péniblement, la vision d'horreur qui s'offrit à elle, la terrifiât instantanément. Juste à côté d'elle était allongé un homme. Du moins ce qu'il en restait. En réalité il ne restait de lui que du sang, énormément de sang, des entrailles et un visage figé de peur. Devant ce carnage, Phélyx hurla avant de hoqueter et de rendre son repas quelques mètres plus loin. Ses mains étaient recouvertes d'un mélange de terre et de sang, s'étendant jusqu'à ses coudes et elle était certaine que son visage devait être recouvert du même amalgame. Une mèche de cheveux glissa de derrière son oreille et elle put s'apercevoir qu'ils étaient collés par la crasse. Sans mêmes qu'elle s'en rende compte, elle s'était mise à pleurer de fatigue, de honte, de culpabilité. Elle tentait de se convaincre que ce n'était pas elle qui venait d'ôter la vie à un pauvre homme innocent, que c'était la bête et qu'elle était incontrôlable mais dans le fond elle savait bien qu'elle ne faisait que se mentir à elle-même. Tremblante et fragile, elle se retourna vers le cadavre qui traînait toujours là et se dirigea vers lui et d'une main très peu assurée elle referma les yeux de sa victime tout en continuant de pleurer, se retenant de vomir une nouvelle fois. Recouvert de terre, près de l'homme, Phélyx trouva un long moment qu'elle enfila pour cacher sa nudité et retourner chez elle. Comment allait-elle affronter le regard de sa famille, celui de Peeter surtout ? Comment leur avouer qu'en plus d'être devenu un monstre, elle était à présent une meurtrière aussi ? Ses lèvres se pincèrent et elle décida de ne rien dire à personne. Cela resterait leur secret, entre elle et la bête.

Septembre 2020

Son regard scruta la foule devant elle, masse informe et vivante qui occupait la grande salle, mais elle n'arrivait pas à le trouver. Habituellement elle pouvait toujours le repérer facilement, l'ombre derrière sa sœur mais là, il semblait tout simplement manquer à l'appel. Resserrant un peu plus son livre de sortilèges contre elle, la belle se fraya un chemin vers sa prochaine salle de cours quand un autre élève, plus vieux qu'elle mais qui s'était mis dans l'idée de la faire suer depuis le début, lui barra le chemin tout en la toisant d'un air mauvais. La brunette tenta se faire un pas sur le côté mais l'autre se remit dans son passage, elle essaya de l'autre côté mais il la suivait, comme collé à elle. Alors qu'elle soupirait, la belle sentit la bête grogner en elle, depuis plusieurs mois déjà, elle n'avait plus autant de patience qu'avant. [color:5fd2=96CA2D]« Alors O'Gara on essaye de m'échapper ? » Elle rougit, baissant la tête comme à son habitude tandis que la bête grognait, prête à bondir sur le garçon qui rigolait maintenant de la réaction de la jeune femme. « On fait moins la maligne quand on a pas son grand frère pour se protéger hein ? » Et comme d'habitude, il renversa ses cahiers puis s'écarta de son chemin en la bousculant, la faisant reculer de quelques pas. Se mordant l'intérieur des joues pour ne pas se mettre à pleurer devant tout le monde, la belle se mit à genoux pour ramasser ses affaires qui étaient totalement éparpillées dans le couloir. Un autre rire s'élevait derrière elle, apparemment il n'était toujours pas partit et n'en avait pas finit avec elle. « C'est ça O'Gara, oublie pas ta place. À quatre pattes comme ta mère. »

La minute d'après, la jeune femme réalisa qu'elle s'était relevée et pointait à présent sa baguette droit sur le visage rondouillard et détestable du gamin. Les sourcils froncés et les lèvres pincées, elle respirait par à-coups et serrait les mâchoires à s'en péter les dents. « Ne parle pas de ma mère comme ça. » Et sans formuler aucun sort, une détonation terrible se fit entendre tandis que le jeune homme était projeté quelques mètres en arrière. Le temps qu'elle comprenne ce qu'il venait de se passer, toute une foule s'était formée autour d'eux, attirée par le bruit de l'explosion. Redevenue elle-même, la belle se teinta d'une couleur rouge carmin et rattrapant ses affaires toujours par terre, s'enfuit avant qu'une quelconque personne ne se rende compte que c'était elle qui venait de réagir. Le cœur battant, elle n'avait plus qu'une idée en tête, retrouver Silver. Son meilleur ami, son confident, le pilier qui faisait que sa vie n'était pas complètement partit en vrille, c'était grâce à lui. Il fallait qu'elle lui dise, après sa famille, c'était dans l'ordre naturel des choses que ce soit lui qui le sache. Il était l'autre frère qu'elle n'avait jamais eu, celui qui connaissait son fardeau, celui de vivre dans l'ombre d'un autre. Lui et sa sœur possédait le même schéma que Peeter et elle et c'est tout naturellement qu'ils s'étaient entendus dès les premiers jours. Ils n'avaient pas à faire semblant ensemble, ils venaient avec leurs défauts et leurs qualités et personne ne les jugeaient. Et là encore, elle avait besoin de sa compréhension et de son calme légendaire pour affronter ce qui allait arriver parce que qu'importe ce qu'il pouvait se passer, elle savait que jamais il ne la laisserait tomber.

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