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 Silver&Phélyx ; I guess that you saw what nobody could see, you found me

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MessageSujet: Silver&Phélyx ; I guess that you saw what nobody could see, you found me   Silver&Phélyx ; I guess that you saw what nobody could see, you found me EmptyLun 7 Mai - 12:04

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Silver and Phélyx

« Mudbloods deserve to die »


La nouvelle était tombée le matin même alors que la jeune femme était tranquillement en train de prendre son petit-déjeuner dans la grande salle. Quelques élèves étaient déjà partis pour passer les sélections pour entrer dans les équipes de Quidditch quand soudainement une vague de murmure s'était élevée dans l'immense pièce. On entendait des « Oh ! » et des « C'est pas vrai ? » un peu partout et la brunette fronça légèrement les sourcils, ne comprenant pas ce qui causait une telle effervescence de si bon matin. Discrètement comme à son habitude, elle se pencha un peu vers ses camarades Rouge et Or qui discutait de la nouvelle entre-elle, tentant de comprendre les bribes d'informations qu'elles avaient pût récupérer. « Je te jure, c'était écrit en énooorme sur le terrain ! On voyait encore des flammes et tout ! » « Ça devient vraiment sérieux cette histoire. Les sang-purs commencent vraiment à me faire peur. » « Pff ! Moi je n'ai peur de rien. Je suis sûre que c'est la folle de Lestrange qui a fait ça, avec son pote Goyle. Ils... » Au fut et à mesure de la discussion, la brunette s'était rapprochée pour mieux entendre ce qu'échangeaient les filles à côté d'elle, jusqu'à ce qu'elle se retrouve un peu trop près à leur goût et qu'elles remarquent enfin sa présence. Phélyx leur lança un regard timide, puis un sourire d'excuses, comme si elle avait fait quelque chose de mal en essayant d'écouter leur conversation. Attrapant un dernier gâteau, elle prit ses affaires et sortit de la grande salle avant qu'elles n'aient pût lui faire une réflexion.

Ne pas trop sourire pour ne pas paraître contente de la situation. Ne pas avoir l'air trop triste sinon tout le monde pensera qu'elle a quelque chose à cacher. Ne pas marcher la tête haute ou on la suspectera d'être l'auteur de ce vandalisme. Ne pas marcher les épaules baissées ou les regards se tourneraient vers elle, l'accusant d'être un peu trop concernée pour être honnête. Toutes ces pensées se bousculaient dans la tête de la petite brune qui, du fait de son sang-pur, faisait une parfaite coupable, alors qu'elle n'avait jamais montré la moindre agressivité envers les nés-moldus ou les sang-mêlés. La preuve, son meilleur ami était un sang-mêlé et elle le vivait très bien. Ce n'était pas la quantité magique que l'on avait dans les veines qui faisait de vous une meilleure personne. Rasant les murs comme à son habitude, la jeune femme fixait ses pieds, espérant n'être arrêtée par personne. Comme si quelqu'un allait se soucier d'une ombre. Parce que c'est ce qu'elle était. Malgré son sang, elle restait d'une pauvre petite chose fragile dont personne ne se souciait vraiment. Elle pouvait passer inaperçu dans n'importe quelle situation et aujourd'hui, elle voulait plus que tout se fondre dans la masse.

Arrivée devant les portes du château, elle scruta un moment le parc, comme à la recherche de quelqu'un et il ne lui fallu pas longtemps pour l'apercevoir. Le cœur plus léger, elle partit dans sa direction, un sourire étirant ses lèvres. Cela faisait quelques jours qu'elle ne lui avait parlé et il lui manquait. Sincèrement. Elle ne savait pas pourquoi elle était tant attaché à Silver mais dès qu'elle passait un peu trop de temps loin de lui, elle se sentait plus triste, la vie semblait moins belle. Elle n'avait jamais compris pourquoi elle réagissait ainsi loin de lui et pour tout dire elle s'en fichait. Si le simple fait de le voir pouvait éclairer sa journée alors elle le faisait. Point. Pas besoin de polémiquer. À présent, elle était juste derrière lui, du moins derrière l'arbre sur lequel il était appuyé. Il ne l'avait pas entendu et continuait de fredonner une musique inconnue aux oreilles de la brunette. Elle resta quelques secondes à l'écouter chanter. C'était la première fois qu'elle l'entendait et il fallait dire que ce n'était pas du tout désagréable à écouter. Finalement, d'un pas de loup elle avança jusqu'au jeune homme et sauta hors de sa cachette, se plantant d'un seul coup à ses côtés en lançant un « Bouh ! » qui se voulait terrifiant mais qui, sortant de sa bouche, ressemblant plus à la plainte d'un chat. Elle lui lançant immédiatement un sourire par la suite, fière de sa blague. Sans plus de cérémonie, elle s'assit juste à côté du jeune homme, leurs épaules se frôlant, et penchant un peu la tête sur le côté elle l'observa un instant avant de lui demander. « Qu'est-ce que tu fredonnais ? Je ne savais même pas que tu chantais si bien. » Puis laissa glisser son regard sur le paysage qu'offrait le parc. La journée était belle pour le mois d'octobre et on avait peine à croire qu'un événement si sombre avait déjà gâché cette mâtiné à quelques pas d'ici.

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MessageSujet: Re: Silver&Phélyx ; I guess that you saw what nobody could see, you found me   Silver&Phélyx ; I guess that you saw what nobody could see, you found me EmptyLun 7 Mai - 17:22

    - Une bonne influence ça n'existe pas monsieur Gray. Toute influense est immorale - immorale du point de vue scientifique.
    - Pourquoi?
    - Parce qu'influencer quelqu'un, c'est lui donner son âme. La personne ne pense pas par elle-même et ne s'enflamme pas de ses passions propres. Ses vertus ne sont pas les siennes et ses péchés, s'il existe quelque chose comme des péchés, sont d'emprunts. Elle devient un écho de la musique d'un autre, l'acteur d'un rôle qui n'a pas été écrit pour elle. Le but de la vie est la réalisation personnelle. Accomplir parfaitement sa nature - c'est ce pourquoi chacun de nous est sur terre. De nos jours, les gens ont peur d'eux-mêmes. Ils ont oubliés le premier de tous les devoirs : celui que chacun a envers lui-même. Ils sont, bien entendu, charitables. Ils nourrissent les affamés et vêtent les mendiants. Mais leur âme crie famine, elle est nue. Le courage a déserté notre espèce. Peut-être n'en avons-nous jamais vraiment eu. La crainte de la société, fondement de la morale, la crainte de Dieu, secret de la religion, voilà les choses qui nous gouvernent. Et pourtant ...
    - Et pourtant, poursuivit Lord Henry de sa voix grave et mélodieuse, avec ce geste gracieux de la main qui n'appartenait qu'à celui qu'il avait déjà du temps où il était à Eton, je crois que si un seul homme vivait sa vie pleinement, donnait forme à chacune de ses émotions, exprimait chacune de ses pensées, réalisait chacun de ses rêves - je crois que le monde trouverait alors une telle impulsion renouvelée d'allégresse que nous en oublierions tous les maux du Moyen Age et que nous reviendrions à l'idéal hellénique - à quelque chose de plus subtil, de plus riche si possible que l'idéal hellénique. Mais le plus courageux d'entre nous a peur de lui-même. La mutilation du sauvage se perpétue tragiquement dans l'esprit de l'abnégation qui nous gâche la vie. Nous sommes punis de nos dénégations : chacune des pulsions de l'âme et du corps que nous essayons d'étouffer nous travaille et nous empoisonne. Le corps pèche une fois et il n'y a plus de péché pour qui lui car l'action est un mode de purification. Il ne reste rien ensuite, hormis le souvenir d'un plaisir ou le luxe d'un regret. "La seule manière de se défaire de la tentation, c'est d'y succomber". Résistez-y, votre âme tombera malade à force de désirer ce que des lois monstrueuses ont rendu monstrueux et illicite. Quelqu'un a dit que ce qui se produisait d'important dans le monde se produisait dans notre tête. De même, c'est dans notre tête et dans notre tête seulement que se commettent les grands péchés. Vous-même, Monsieur Gray, oui, vous êtes la rose rouge de la jeunesse et la rose blanche de l'enfance, vous avez eu des passions dont vous avez eu peur, des pensées qui vous ont terrorisé, des rêveries et des rêves dont le seul souvenir pourrait vous faire rougir de honte...

    Le portrait de Dorian Gray - Oscar Wilde


Ce roman le fascinait. Moins que Les hauts de Hurle-Vent mais tout de même. La pertinence des traits de génie du personnage de Lord Henry le plongeait dans un état de semi-extase et il en recherchait la saveur avec ferveur. Tout le roman était passionnant, critique acerbe et pointue d'une société où être un Dandy relevait de l'art. La beauté et la délicatesse de l'esprit se mêlaient insidieusement au coeur d'un tableau qui en devenait maudit. Subtilement, avec une adresse qui forçait l'admiration, Oscar Wilde savait amener son lecteur à se poser des questions, à avoir peur, à s'emballer et à s'indigner. On tremblait de frayeur, on s'indignait, on admirait sans se l'avouer les pêchés immoraux qui défilaient à travers les mots savamment choisis. L'auteur, moldu de l'Angleterre victorienne, avait vécu ces choses là et avait été emprisonné pour avoir osé commettre cette injure à la morale, ce parjure à la religion. Une telle personnalité ne pouvait que fasciner.

Plongé dans son vieux roman tout écorné, usé mais encore entier, il ne voyait ni n'entendait plus le monde extérieur. Les oiseaux qui chantonnait gaiement dans le parc mirent un long moment à s'imposer à ses oreilles et, désormais distrait, il abandonna enfin sa lecture. Il referma son ouvrage avec une précaution presque religieuse et le laissa sur ses genoux pendant qu'il s'étirait de tout son long, un peu courbaturé par sa position quelque peu inconfortable. Adossé au tronc d'un arbre, assis par terre, il faisait face au lac, sur lequel le soleil se reflétait avec toute la douceur d'une journée d'octobre. Il faisait bon mais il n'avait pas retiré son sweat, ne prenant pas le risque de tomber malade. Maintenant, il était joueur de quidditch. Son capitaine viendrait l'étrangler à mains nues dans son lit s'il avait le malheur d'être indisposé pour les entrainements ou pire, un match officiel.

Encouragé par le joyeux gazouillement des oiseaux, il se mit à fredonner doucement. Une vieille mélodie, que son grand-père avait l'habitude de chantonner lorsqu'il faisait quelque chose. Une chanson que Silver avait toujours trouvé très triste. Mais qui, chantée par son papy, devenait magnifique. Le vieil homme avait des accents très rauques, très graves. La voix d'un homme qui avait longtemps fumé, celle d'un rocher qui affrontait les vents du nord, celle d'un marin au long court. « Every time we say goodbye, I die a little ... Everytime we say goodbye, I wonder why a little. Why the Gods above me, who must be in the know. Think so little of me, they allow you to go. When you're near, there's such an air of spring about it. I can hear a lark somewhere, begin to sing about it, there's no love song finer, but how strange the change from major to minor ... Everytime we say goodbye ... » Il avait l'impression de revenir à des années en arrière, lorsqu'il n'était alors qu'un petit garçon ravi de faire la cuisine avec son papy, d'aller se promener dans les bois avec sa soeur et ses grands-parents, de courir dans le jardin pour échapper à son père ... Enfance heureuse, jusqu'à un jour sombre.
    - Bouh !

Il sursauta brutalement, a tel point que son livre tomba de ses genoux. Il ne l'avait pas entendue arriver, la belle brune de chez les Gryffondor. Elle lui avait fait peur. Pourtant, sa voix était très douce et elle n'avait pas crié, on aurait plutôt dit un miaulement de chat, de loin. Elle souriait, visiblement très fière de son effet. Mais elle ne perdit pas de temps. Décidée et fonceuse, elle s'installa juste à côté de lui, de manière à ce que leurs épaules se frôlent et s'effleurent, sans se toucher pour de bon. Phélyx. La belle irlandaise. Sa meilleure amie.
Elle pencha un instant la tête sur le côté, comme si elle le jaugeait. Il savait qu'elle allait poser une question, elle faisait toujours ça quand elle voulait demander quelque chose. Elle penchait un peu la tête, comme pour mieux réfléchir, avant de se lancer. Il ne s'était pas trompé ...
    - Qu'est-ce que tu fredonnais ? Je ne savais même pas que tu chantais si bien.

Il rougit légèrement, détournant machinalement la tête. Elle ne le regardait déjà plus mais c'était un réflexe chez lui, il fuyait le regard des gens lorsqu'il était mal à l'aise. Pourtant, elle le connaissait depuis longtemps. Il ne devait pas se sentir gêné mais en l'occurrence, même June ne l'avait probablement jamais entendu chanter, ou bien il y avait très longtemps, quand il n'était encore que ce petit garçon innocent qui ressurgissait parfois dans ses rêves.
Il risqua un coup d'oeil vers elle mais elle regardait le lac. Elle semblait songeuse et il su exactement à quoi elle pensait. Toute l'école ne parlait que de ça, en ce moment. Les lettres de feu très injurieuses qu'un inconnu avait tracé sur le terrain de quidditch. Les rumeurs les plus récurrentes s'accordaient à désigner la fille Lestrange comme la seule et unique responsable. Silver n'y croyait pas. Pour la bonne raison que Alesya Lestrange était beaucoup, beaucoup plus maligne que ça. Elle aurait agit dans l'ombre, sournoisement, sans prendre la peine de prévenir avant.

Il revint au présent en entendant de nouveau les oiseaux, ce qui lui fit repenser à la dernière phrase de sa voisine. Esquissant un sourire timide mais sincère, il répondit avec une certaine malice :
    - Contrairement à ce que tu penses, tu ne sais pas tout de moi ...

Le léger sous-entendu était amusé, vraiment à prendre avec humour. Ils se connaissaient par coeur ou presque mais le secret de leur relation, c'est qu'ils en étaient encore à se découvrir, à s'apprendre. Silver était trop réservé pour tout livrer d'un seul coup et il savait qu'elle aussi, ayant longtemps vécu dans l'ombre de son frère. Plus sérieusement, il reprit :
    - Que penses-tu des rumeurs qui courent, sur les lettres de feu ? Tu y crois toi, à l'implication d'Alesya ?

Il ne la quittait pas du regard, attendant patiemment qu'elle lui fasse part de ses pensées. Il savait mieux que personne que la jeune femme ne parlait pas sans qu'elle l'ait décidé. Inutile de la forcer, elle le ferait d'elle-même. Et ça lui allait, il était patient. Ils avaient la journée devant eux.


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MessageSujet: Re: Silver&Phélyx ; I guess that you saw what nobody could see, you found me   Silver&Phélyx ; I guess that you saw what nobody could see, you found me EmptyLun 7 Mai - 23:42

Il était simple de parler avec Silver. Elle ne savait pas si cela venait du fait qu'ils avaient vécu ou vivaient toujours dans l'ombre de quelqu'un mais bien souvent d'un simple regard ils savaient ce que l'autre voulait dire et ils étaient capables de ne pas parler pendant plusieurs heures, laissant le temps passer, appréciant simplement la présence de l'autre. Ils n'étaient que des ombres face à leurs aînés mais ensemble rien ne semblait les arrêter. Le récent changement qui s'était opéré chez Phélyx les avait même rapprocher et plus que jamais ils se serraient les coudes, liés à jamais par un lien qu'ils ne maitrisaient pas. Alors que son regard se perdait dans le lointain, la voix de Silver la fit revenir sur terre et elle tourna la tête vers lui comme si cela lui permettait de mieux l'entendre. « Contrairement à ce que tu penses, tu ne sais pas tout de moi... » Le ton était amusé, comme une invitation lancée à la jeune femme pour qu'elle découvre ce qui pouvait se cacher derrière ce sourire. Elle laissa flotter un moment de silence se demandant s'il était possible qu'elle ignore encore des choses au sujet du Jaune et Noir. Peut-être avait-il une face sombre qu'il cachait et dont elle n'avait aucune idée. Peut-être s'amusait-il à torturer des animaux dans les serres, quand personne n'était dans le coin. La jeune femme secoua légèrement la tête et leva les yeux au ciel. Comment quelqu'un avec un sourire aussi tendre pouvait cacher de si sombres secrets ? C'était impossible, tout bonnement impossible.

« Que penses-tu des rumeurs qui courent, sur les lettres de feu ? Tu y crois toi, à l'implication d'Alesya ? » La brunette ne répondit pas immédiatement, prenant le temps de ramener ses jambes vers sa poitrine et de poser sa tête sur le haut de ses genoux, le visage tourné vers le garçon. Elle fixa un instant ces boucles châtain et finit tout simplement par hausser les épaules. « J'en sais trop rien. Pourquoi aurait-elle fait ça ? Tout le monde sait ce qu'elle pense des nés-moldus et des descendants des héros, elle n'a pas besoin de l'écrire en gros sur la pelouse du terrain. » Elle se mordilla la lèvre inférieure un instant en pensant à l'image imposante de la Serpentarde. Pendant quelques temps Phélyx avait admiré la Lestrange pour son charisme et sa confiance en elle. Elle transpirait la fierté et n'avait pas peur de défendre ses idées même si ce n'était pas forcément des messages d'amour qu'elle distribuait dans l'école. « Je trouve qu'elle fait un coupable trop parfait pour ça. » conclut-elle. C'était une chose que de clamer à tout va qu'on voulait tuer tous les sang-de-bourbe de l'école, s'en était une autre que d'écrire des menaces sur le sol du stade de Quidditch et semer la panique dans tout le château. Mais il était vrai que c'était tout à fait dans le tempérament de la belle Serpentarde que de provoquer ce genre de tollé. Mais comme l'avait dit Phélyx, elle faisait un coupable trop parfait dans l'histoire. Si la brunette était vraiment à l'origine de ce vandalisme alors ce n'était pas malin, même plus ridicule, de sa part que d'offrir sur un plateau d'argent, une raison au directeur pour la faire expulser de l'école. Or, si elle était coincée à l'extérieur du château, elle ne pourrait rien faire contre les sang-de-bourbe de l'intérieur. Et la Verte et Argent était trop assoiffée de vengeance pour partir de cette façon.

Une bourrasque s'éleva tout d'un coup, rafraichissant un peu l'air et la jeune femme frotta ses bras nus pour se réchauffer. Ayant vu le soleil briller ce matin, elle n'avait pas pris la peine de se couvrir et maintenant elle le regrettait un peu mais elle n'allait pas laisser son ami en plan parce qu'elle avait un peu froid. Elle plissa un peu les yeux pour éviter de prendre toute la poussière dans son regard et se rapprocha de Silver, profitant de son corps pour faire un barrage parfait contre le vent. À présent leurs épaules se touchaient complètement ainsi que leurs hanches et leurs jambes. Mais ce n'était pas la première fois qu'ils s'asseyaient aussi près l'un de l'autre et la jeune femme ne fut pas, pour une fois, gênée de la situation. Elle en profita même pour se pelotonner un peu contre lui, tentant de récupérer autant de chaleur humaine que possible. Trouvant enfin une place confortable, elle leva le regard vers son ami et pencha de nouveau la tête sur le côté. « Et toi t'en penses quoi ? Tu penses vraiment que ce sont les vilains Serpentards qui ont fait ça ? » demanda-t-elle avant de tendre sa main vers le visage de Silver. Délicatement elle retira une feuille qui s'était accrochée dans les cheveux de son ami et la fit tourner entre ses doigts, désormais captivée par les nervures du bout de verdure qu'elle tenait dans sa main.
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MessageSujet: Re: Silver&Phélyx ; I guess that you saw what nobody could see, you found me   Silver&Phélyx ; I guess that you saw what nobody could see, you found me EmptyMar 8 Mai - 10:36



Phélyx ramena ses jambes contre sa poitrine et posa la tête sur ses genoux. Elle le regardait, visiblement songeuse et un peu ailleurs. Mais elle répondit en haussant les épaules :
    - J'en sais trop rien. Pourquoi aurait-elle fait ça ? Tout le monde sait ce qu'elle pense des nés-moldus et des descendants des héros, elle n'a pas besoin de l'écrire en gros sur la pelouse du terrain.

Exactement ce qu'il s'était dit. Alesya Lestrange était certes folle à lier mais contester sa sournoiserie n'était pas la meilleure des choses à faire. Elle était vicieuse comme le serpent de son emblème, qu'elle arborait avec une fierté écœurante. Mais plus que ce caractère mesquin et orgueilleux, Silver voyait le bien partout. Il ne pouvait pas croire que Alesya serait capable d'aller jusqu'au meurtre. Ce qui était paradoxal parce qu'il pensait qu'elle était parfaitement apte à détruire une personne. Sans la tuer. Juste en ruinant sa vie d'une manière bien plus cruelle, plus atroce. Le soulagement de la mort, c'était comme une faveur, pour un esprit aussi tordu que le sien. Silver était persuadé qu'elle était bien plus sadique que ça.
    - Je trouve qu'elle fait un coupable trop parfait pour ça.

Un faux coupable, oui. Silver ne pu s'empêcher de hocher doucement la tête, manifestant son accord. Alesya Lestrange revendiquait cet acte horrible mais Silver n'y croyait pas. Selon lui, le danger était ailleurs. Encore plus sournois, plus vicieux, plus effrayant. Tapis dans l'ombre, profitant du fait qu'une Serpentard s'octroie la gloire de ses actes, le véritable coupable attendait son heure. Et cette simple idée faisait un peu peur au jeune Poufsouffle. Ses parents étaient des sorciers mais des nés moldus. Il descendait d'une lignée de moldus et se retrouvait donc potentiellement visé, après les nés moldus au premier degrés.

Soudain, un coup de vent souleva un peu de poussière, devant eux, rafraichissant l'air au passage. Il remarqua alors que sa brune amie n'était que peu couverte. Elle se frottait les bras, comme pour se réchauffer. Il retint un claquement de langue mécontent, trop protecteur surement. Mais lorsqu'elle se lova contre lui, collant leurs épaules, leurs hanches et leurs jambes, il oublia qu'il voulait protester contre le fait qu'elle soit si peu vêtue pour un mois d'octobre. Il bougea juste assez pour la réchauffer correctement, la protéger un peu mieux du vent. Enfin, elle cessa de bouger. Levant les yeux vers lui, elle demanda d'une voix curieuse :
    - Et toi t'en penses quoi ? Tu penses vraiment que ce sont les vilains Serpentards qui ont fait ça ?

Il allait répondre lorsqu'elle leva une main pour aller s'emparer de quelque chose dans ses cheveux. Surpris, il garda le silence et baissa le regard sur la feuille qu'elle ramenait vers elle. Un sourire amusé effleura ses lèvres tandis qu'il la regardait jouer avec, comme une enfant très vite distraite par quelque chose d'assez futile. Doucement, il bougea juste assez pour se dégager un peu et d'un geste rapide, il retira son sweat-shirt. Il portait un épais t-shirt à manches longues, dessous, donc il n'aurait pas froid. Et puis, il était massif et musclé, il ressentait moins les changements de température qu'elle, toute fine et gracile. Sans lui laisser le loisir de râler, il l'aida à enfiler le vêtement avant de reprendre sa position première, se lovant lui aussi un peu contre elle. Enfin, il prit le temps de répondre, d'une voix presque grave, sérieuse :
    - Non, je pense que le danger est ailleurs. En réalité, je me demande si la réaction d'Alesya n'était pas ce que voulait le coupable ... Une forte tête pour endosser ce genre de responsabilité, s'en vanter, pendant que le vrai fautif agit toujours dans l'ombre, protégé par la Lestrange. Je n'en serais pas étonné si c'était ça ...

Songeur, il laissa son regard vagabonder sur le lac. Qui avait pu écrire ce genre de propos insultants et très menaçants sur le terrain de quidditch ? Le lieu n'était pas anodin, c'était probablement le plus visible de toute l'école. Était-ce un joueur ? Ou bien au contraire, le lieu avait été choisi pour brouiller les pistes, en plus d'avoir l'avantage d'être très en vue ? Autant de questions qui resteraient sans réponse. Il ajouta d'ailleurs d'une voix un peu agacée :
    - Je trouve dommage que personne ne mène d'enquête. Les professeurs se sont contenter d'effacer les lettres de feu, sans chercher à en savoir plus. C'est quand même une menace grave, un avertissement mortel ...

Il repensait à tous ces élèves de première année qui avaient du se sentir personnellement visé, qui devaient avoir peur actuellement, pour leur vie. Il trouvait injuste que personne ne fasse rien, rien d'autre que parler de ce message de feu. Les rumeurs couraient mais c'était là tout ce que la menace suscitait.
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MessageSujet: Re: Silver&Phélyx ; I guess that you saw what nobody could see, you found me   Silver&Phélyx ; I guess that you saw what nobody could see, you found me EmptyMar 8 Mai - 19:21

Même si le fond de l'air était frais, le corps de Silver lui procurait assez de chaleur pour qu'elle ne grelotte plus. Mais le jeune homme ne sembla pas du même avis qu'elle et retira son pull qu'il lui força à mettre, sans jamais être pressant ou autoritaire avec elle. C'était comme donné son avis en espérant fortement que la personne l'accepte et obéisse même si on osait jamais s'imposer. N'étant pas du genre à discuter les ordres, mêmes indirects, la jeune femme accepta et quand enfin elle enfila le sweat du jeune homme elle se sentit mieux. Comme quoi, il pouvait deviner ses moindres pensées sans qu'elle-même soit au courant. Puis ils reprirent leur position initiale laissant flotter un moment avec qu'il ne réponde. « Non, je pense que le danger est ailleurs. En réalité, je me demande si la réaction d'Alesya n'était pas ce que voulait le coupable ... Une forte tête pour endosser ce genre de responsabilité, s'en vanter, pendant que le vrai fautif agit toujours dans l'ombre, protégé par la Lestrange. Je n'en serais pas étonné si c'était ça... » Un frisson parcouru alors la jeune femme à la fin de cette tirade. La perspective qu'un danger plus grand encore les guettait la mettait véritablement mal à l'aise et une vague de peur déferla en elle. Jamais elle n'avait pensé qu'elle était en danger à Poudlard, d'ailleurs c'était bien le seul endroit au monde où elle se sentait en sécurité, où elle pouvait dormir tranquillement sans être constamment oppressée par un danger imminent qui ne venait jamais.

Les yeux dans le vague, elle n'arrivait désormais plus à se réchauffer, glacée à l'idée que quelque chose d'horrible pouvait se passer d'une minute à l'autre. « Je trouve dommage que personne ne mène d'enquête. Les professeurs se sont contenter d'effacer les lettres de feu, sans chercher à en savoir plus. C'est quand même une menace grave, un avertissement mortel... » et lui qui continuait d'enfoncer le clou. Bien sûr il ne le faisait pas exprès, il ne faisait qu'exprimer son opinion qu'elle lui avait demandé mais maintenant elle le regrettait un peu. Comment dormir correctement en sachant que même les professeurs ne faisaient rien contre ce vandale, ce monstre assoiffé de sang. Elle déglutit difficilement quand d'un coup elle réalisa la chose. Issue d'une famille de sang-pur, Phélyx n'avait rien à craindre pour la suite, surtout qu'elle ne revendiquait aucun clan, préférant rester dans l'ombre. En revanche elle savait que Silver était un sang-mêlé. Ils en avaient parlé une fois, juste pour faire passer le temps, sans jamais se juger. Elle savait que dans ses veines coulait des particules de moldu et que pour des gens comme ceux qui ont écrit la menace sur le terrain, c'était un crime. Un crime punissable de mort. Son cœur se mit à battre fort, trop fort dans sa cage thoracique et elle commença à avoir du mal à respirer.

Le dos tendu, elle s'était relevé sans même s'en rendre compte, en plein milieu d'une crise de panique. Jamais elle ne s'était mise dans un tel état auparavant mais la seule idée qu'elle pouvait perdre Silver à cause d'une bande de détraqués l'affolait totalement. Les mains tremblantes, elle se retourna vers son meilleur ami et se jeta presque sur lui, entourant maladroitement ses épaules de ses bras qui semblaient encore plus frêles cachés sous le pull démesuré du Jaune et Noir. « Ils vont venir pour toi. » chuchota-t-elle, le visage à présent caché dans le cou du jeune homme. Elle fut secoué d'un spasme et resserra son étreinte autour des épaules de Silver. Si elle continuait comme ça, elle finirait par lui faire mal, mais elle s'en fichait. Déjà ses yeux commencèrent à la brûler et bien rapidement elle se mit à pleurer sur l'épaule du jeune homme. Quelle amie elle faisait là. Alors que c'était lui qui devait être rassuré, lui dont la vie était en danger, c'était elle qui pleurait et qui avait besoin d'être consolée. « Je veux pas qu'ils t'enlèvent à moi. » Sa voix se brisa sur le milieu de la phrase. C'était comme arracher un doudou à un gamin. Silver était à elle et il était hors de question que quelqu'un vienne le lui enlever. Jamais encore elle n'avait pensé à l'éventualité qu'il pourrait un jour sortir de sa vie. C'était impossible, tout simplement impossible. « Je pourrais pas... » Vivre sans toi. Affronter ce cauchemar sans toi.

Non, je ne pourrais pas.
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MessageSujet: Re: Silver&Phélyx ; I guess that you saw what nobody could see, you found me   Silver&Phélyx ; I guess that you saw what nobody could see, you found me EmptyVen 11 Mai - 19:38



Il regardait vers le lac, plongé dans ses sombres pensées. Il avait de la peine pour tous ces nés moldus qui devaient trembler de peur à chaque pas qu'ils osaient faire. Ces pauvres élèves de première année, encore innocent des secrets de l'école, ignorants des règles de savoir-vivre élémentaires pour survivre dans les couloirs ... La plupart d'entre-eux apprenaient très vite qu'il fallait écraser devant les Serpentard, ignorer leurs insultes et leurs méchancetés. Mais au début, certains osaient répliquer, alimenter le feu du mépris des verts et argents. Ils réalisaient, à leurs dépends, que ce n'était pas la chose à faire.

Il était ainsi songeur lorsque soudain, Phélyx se leva, fébrile et paniquée. Surpris, il leva les yeux vers elle. Elle semblait bouleversée, inquiète, effrayée. Toute sa personne laissait deviner le trouble qui l'habitait et avant même qu'il n'ait pu se redresser, elle se laissa tomber sur lui. Très vite, il se retrouva avec les bras de la jolie brune autour de son cou et il l'entendit, difficilement, chuchoter :
    - Ils vont venir pour toi.

Il pouvait sentir le souffle de Phélyx contre sa gorge, caresse douce et chaude, trop agréable pour le bien de Silver. Elle tentait le diable, en se montrant si proche de lui. Il n'était même plus en état de réfléchir, actuellement. La chaleur du corps de Phélyx tout contre le sien annihilait toute faculté de réflexion et de compréhension. Il ne savait donc pas pourquoi elle semblait si tourmentée. Mais avant qu'il n'ait pu rassembler ses esprits et poser la question, des larmes roulèrent dans son cou, allant se perdre dans le col de son t-shirt. Paralysé par la surprise, il ne savait pas exactement comment réagir. Il ne comprenait pas, ce comportement. Phélyx était assez obstinée, plutôt fière normalement. Et voilà qu'elle sanglotait dans ses bras ...
    - Je veux pas qu'ils t'enlèvent à moi.

Lorsque la voix de Phélyx se brisa, au milieu de la phrase, il comprit enfin ce qu'elle avait dans la tête. Il était, au second degrés, un né-moldu. Donc le message pouvait lui être adressé. Il y avait pensé, oui. Juste quand elle lui avait posé la question a propos d'Alesya, il y avait songé. Mais il n'était pas le premier visé. Loin de là. Il était un peu épargné parce que le nom de Crivey était connu dans l'école, son père et son oncle étaient là pour la grande Bataille. Son oncle y avait même laissé sa vie. Donc la croyance populaire faisait des Crivey des héros, on ne remettait pas en cause la provenance de leur sang. Et puis la réputation de June venait accentuer le côté populaire, ce genre de rumeurs ... L'ainée Crivey avajt un tempérament de sang-pur, à bien des égards.
    - Je pourrais pas...

Il rougit très légèrement, n'osant pas prendre en compte les battements plus fous de son cœur. Elle ne se rendait pas compte qu'elle réveillait chez lui ce désir timide et pourtant intense qu'il lui vouait depuis désormais plus d'un an. Il ne lui avait jamais dit qu'elle lui plaisait. Il ne s'était pas approché. Il n'avait pas osé. Il avait peur de la perdre, s'il tentait de l'embrasser ou de lui prendre la main, de nouer ses doigts aux siens.

Réagissant enfin, il referma étroitement ses bras autour de la jeune femme, puissant et farouche, protecteur. S'il ne pouvait pas lui dire combien il tenait à elle, il pouvait le montrer, à sa manière. D'une voix douce, il chuchota à son oreille :
    - Je ne vais nulle part, ma fée. Je resterais toujours à tes côtés, pour te taquiner ou t'écouter, te prêter mon sweat quand tu n'es pas assez couverte ... je serais toujours là pour t'accompagner les soirs de pleine lune.

Il n'y avait que lui qui lui donnait ce petit surnom très français. Au départ, elle croyait qu'il s'agissait du diminutif de son prénom, jusqu'à ce qu'il le lui écrive dans une lettre , alors qu'il était chez lui pour fêter Noël. Et à son retour, il lui avait traduit le mot en anglais. Il trouvait que ça lui allait bien.

Il continuait à lui parler, à la rassurer. De sa voix douce et chaude, il l'apaisait tout doucement, sans la lâcher. Lovée contre lui, à l'abri du vent, à l'abri de tout, elle ne pouvait que se détendre. Il était là, solide et immense, même en étant assis contre un tronc d'arbre. Il la tenait avec l'assurance de ces rocs que ni l'océan ni les vents ne pouvaient dompter, cette force immuable des falaises que même le temps n'écorchait pas. Et pourtant, dans son étreinte, dans la façon dont il la gardait contre lui, il y avait une forme de tendresse protectrice, sauvage. Une forme de possessivité. Et d'une voix toute aussi farouche, il formula cette promesse, au creux de l'oreille de son amie :
    - Je ne t'abandonnerais jamais, ma fée. Jamais.

Doucement, pour la première fois, il osa déposer un baiser sur sa tempe. Un baiser fugitif et rapide, timide, mais réel. Mais il ne lui laissa pas le temps de s'attarder dessus, il fourra son nez dans la longue chevelure brune de la jeune femme, inspirant sans y paraitre son parfum, son odeur.

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MessageSujet: Re: Silver&Phélyx ; I guess that you saw what nobody could see, you found me   Silver&Phélyx ; I guess that you saw what nobody could see, you found me EmptySam 12 Mai - 17:46

Elle se savait ridicule de s'emporter comme ça sur des choses qui risquaient peut-être d'arriver un jour, sur des menaces proférées par des lunatiques qui avaient seulement voulus faire une blague un peu vaseuse et pas vraiment drôle, sur des broutilles au final. Mais elle s'en fichait. Elle savait qu'un jour viendra où Silver trouverait quelqu'un, qu'il se marierait sûrement, qu'il aurait une famille à s'occuper comme elle plus tard, et qu'ils trouveraient moins de temps à passer ensemble. Ces priorités changeraient car c'était là l'ordre naturel des choses. Un jour viendra où il ne pourrait plus venir à son secours à chaque fois qu'elle le lui demanderait et elle ne lui en voulait pas d'avance car elle aurait eu le temps de s'y habituer. Mais là, c'était trop tôt. Penser que demain ou dans deux jours il pourrait se faire attaquer et ne pas s'en sortir lui glaçait les sangs. Ne plus voir son sourire, ne plus sentir sa présence quand elle parcourt la pièce d'un regard, ne plus sentir son odeur... C'était ces petites choses qui rendaient sa journée meilleure alors si elle ne pouvait plus le voir... elle ne voulait même plus y penser. La tête fourrée dans le cou du jeune homme, elle pleurait sans émettre le moindre bruit, laissant les larmes couler lentement, savourant le contact presque intime qu'elle partageait avec lui, rassurée qu'il ne la repousse pas en lui demandant si mentalement tout était en ordre.

Elle sentit les bras du jeune homme l'entourer à son tour et machinalement elle se décrispa un peu car elle allait finir par l'étouffer et presque immédiatement après il tenta de la calmer en parlant de sa voix calme et posée. « Je ne vais nulle part, ma fée. Je resterais toujours à tes côtés, pour te taquiner ou t'écouter, te prêter mon sweat quand tu n'es pas assez couverte ... je serais toujours là pour t'accompagner les soirs de pleine lune. » Un frisson la parcouru quand il finit sa phrase mais après tout il avait raison. Si sa nouvelle nature ne les avaient pas séparés alors ce n'était pas un poignée d'élèves un peu cinglés qui allait réussir. Finalement elle se laissa aller, se décontractant de seconde en seconde, laissant glisser ses mains dans le dos de son ami, refusant pourtant de le laisser partir. Pas encore, elle n'était qu'à moitié calme, il suffisait que le jeune homme la repousse un peu pour respirer un peu et elle se remettrait sans aucun doute à pleurer dans ses bras. « Je ne t'abandonnerais jamais, ma fée. Jamais. » Plus qu'une simple phrase destinée à la calmer, c'était comme une promesse, un serment qu'il serait près à honorer peu importe ce qu'il devrait affronter, peu importe qui il devrait éliminer sur son passage. Il serait là. Toujours. À jamais. Alors qu'elle enfouissait encore un peu plus son visage dans le pull du Jaune et Noir, un fin sourire recouvrant enfin ses lèvres, elle le sentit déposer un baiser, bref et doux, sur sa tempe et elle ne pût s'empêcher de le serrer un peu plus dans ses bras.

Fallait-il qu'elle voit dans ce geste plutôt fraternel quelque chose de caché ? Tentait-il de lui montrer qu'il resterait à ses côtés jusqu'au bout parce qu'il tenait à elle et bien plus encore ou se faisait-elle des idées ? Après quelques minutes dans un silence presque religieux où Phélyx calmait ses dernières angoisses, elle laissait tourner ses pensées tout en sachant qu'elle était très certainement en train de se faire des idées. Posant délicatement ses mains sur les joues du jeune homme, elle l'emprisonna un moment pour qu'elle le regarde, essuyant une larme au passage. Elle ne savait pas pourquoi elle faisait ça, ce n'était pas comme si elle était capable de lire dans ses pensées ou quoi que ce soit. Elle essaya pourtant, pendant quelques secondes d'extrême concentration mais ne réussi qu'à faire pointer un mal de crâne. Elle ferma les yeux puis sans lâcher le visage de Crivey elle posa son front contre le sien tout en douceur comme si être tête contre tête allait favoriser la transmission de pensées. Elle sourit à sa bêtise et secoua la tête comme pour se dire qu'elle était vraiment un peu bête des fois. Elle sentit alors le bout de son nez rencontrer celui de son ami et finit par souffler. « Jamais, jamais ? » Comme une enfant à qui l'on aurait promis une glace à la fin de la journée, elle s'assurait qu'il allait tenir sa promesse. Elle pouvait sentir son souffle sur son visage tant ils étaient proches mais cela ne semblait pas la déranger. Il y avait très peu de personnes avec qui elle se permettait ce genre de familiarité. Son frère par exemple avec qui elle n'avait peur de rien et Silver qui lui rappelait quelque fois Peeter mais en mieux, sans cette aura de perfection qui l'entourait. Le Poufsouffle était parfait dans son genre mais dans un meilleur genre.
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MessageSujet: Re: Silver&Phélyx ; I guess that you saw what nobody could see, you found me   Silver&Phélyx ; I guess that you saw what nobody could see, you found me EmptyDim 1 Juil - 18:59

Le coeur de Silver manqua un battement. Puis un second. Puis un troisième. S'était-il arrêté ? Peut-être. Phélyx était trop proche de lui pour qu'il ait conscience du reste. Son souffle s'était considérablement raccourci, au fur et à mesure qu'elle s'était avancée, appuyant son front sur le sien, plaçant leurs visages à quelques millimètres l'un de l'autre. Elle avait soufflé, mutine et si malicieuse, petite fée perdue dans un monde d'humains sauvages « Jamais, jamais ? » et son coeur s'était soudain remit à battre. Trop fort. Comme un cheval lancé au galop vers un horizon inconnu, seul maître de son destin, de son chemin.
Il pouvait sentir la caresse du souffle de la jeune femme sur ses lèvres. Il en rêvait la nuit, de goûter à sa bouche, de connaitre la saveur de ces jolies lèvres roses un peu pulpeuses. Il lui arrivait de se réveiller en sueur, gêné et mal à l'aise à cause de rêves d'adulte. De désir d'adolescent torturé, trop timide mais amoureux quand même. Et voilà qu'elle était là. Trop près mais pas assez encore. Il prit soudain conscience de son coeur, tambour bruyant et douloureux, dans sa poitrine en feu.

D'une voix très douce, rauque et à peine audible, il répondit doucement « Jamais. » Il recula tout doucement la tête pour pouvoir la regarder droit dans les yeux. Ses prunelles d'un joli gris clair sondaient celles de la jeune femme, comme s'il y puisait son courage, comme s'il cherchait une autorisation. Et puis, lentement, comme le décrivaient ses romans et les quelques films qu'il avait pu voir, il s'approcha de Phélyx. Sans heurt, visiblement un peu maladroit, un peu gêné mais déterminé, il approcha ses lèvres jusqu'à les poser sur celle de la belle brune, caresses délicate et éphémère, très douce et pleine d'une tendresse un peu gauche. Et son coeur explosa comme un feu d'artifice. Les papillons qui batifolaient dans son ventre s'éparpillèrent furieusement, à la fois comblés et frustrés. Le baiser était on ne peut plus sincère et il le prolongea un petit peu avant de reculer, quelques centimètres à peine. Timidement, il adressa à Phélyx ce sourire de petit garçon qui lui avait valu le beau surnom de Loverboy.

Puis, prenant son courage à deux mains, poussé par une impulsion soudaine et incongrue, il revint contre les lèvres de la belle brune, pour un baiser un peu plus appuyé, un contact plus franc, doux mais cette fois plus assuré, plus fou. Du bout de la langue, audace survenue de nulle part, il caressa les lèvres de Phélyx, y goûtant pour la première fois et s'étonnant de la saveur presque sucrée qu'elles avaient, comme un gâteau finement composé, un bonbon délicat ... Machinalement, plongé dans l'instant, il ferma les yeux.
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