« Papa je vais faire un petit tour à Brighton, je serais là pour le repas de ce soir ! » Etna entendit son père répondre depuis la cuisine, mais elle ne prit pas réellement le temps d'écouter sa réponse. Elle était de toute façon pratiquement sûre que la réponse était positive, et que la seule contrainte qu'elle se devait d'adopter pour pouvoir sortir seule de la maison c'était d'avoir sa baguette magique sur elle, qu'elle soit dans le monde magique, comme moldu. Et elle trouvait cette obligation particulièrement stupide, comme si elle avait eut envie de se séparer ne serait ce qu'une seule fois de sa baguette. Il fallait être idiot pour penser le contraire, ou être un père qui a peur pour sa fille. Il faisait chaud et beau, et Etna adorait les après midi passé seule à Brighton sans ses frères, ou ses parents. Et puis avec un peu de chance elle croiserait ses 2 meilleurs amis. Elle enfila rapidement une paire de spartiates, et prit un petit sac, auquel elle avait jeté un sort lui permettant de mettre tout ce qu'elle souhaitait dedans, parce qu'elle aurait eu l'air maligne en short débardeur et baguette à la main dans une ville moldu. Quoi que vu les illuminés qui se baladaient en ville, elle aurait peut être une chance de passer inaperçu. C'est hilare qu'elle prit le chemin du centre ville. Depuis qu'elle avait fait 16 ans, son père l'autorisait à faire ses petites balades seule, auparavant il fallait qu'elle soit accompagnée de l'un de ses frères, autant dire que c'était compliqué de pouvoir faire des petites escapades, aucuns de ses 2 grands frères n'ayant forcément le temps pour ça. Ou l'envie, avec tout ce qu'elle leur en faisait voir, Etna ne pouvait que comprendre leur réaction, elle n'avait jamais été une petite sœur facile, et ne le serait certainement jamais.
Elle se retrouva rapidement au centre ville, la maison des Maugrey était certes toujours dans Brighton, mais quand même un peu excentré, ce qui leur permettait de pouvoir vivre leur vie de sorciers tranquillement, même si toutes sortes de protections étaient mises en place, au cas ou l'un des moldu habitant au alentour ai l'idée saugrenue d'aller au fond de ce chemin de terre pas loin de la sortie de la ville. Elle se dirigea directement vers son magasin préféré, malgré sa condition de sorcière, elle vouait un culte au vieux vinyles, et ce magasin là précisément en vendait. Cependant sur le chemin, quelqu'un attira son attention. La silhouette familière, elle crut d'abord avoir trouvé l'un de ses meilleur ami, mais rapidement son enthousiasme redescendit. Aussi vite qu'un soufflé sortant du four. C'était Fudge. Le petit fils de Cornelius. Ancien premier Ministre de la Magie, totalement incompétent. Autant dire que Etna ne portait du coup pas le petit fils dans son cœur. Elle ne le détestait pas forcément, mais le méprisait. Tout comme elle méprisait son grand père, qui avait selon elle put éviter un bon certain nombre de morts dans la guerre, si il n'avait pas absolument tenu à nier le retour de Voldemort. Et elle ne lui trouvait aucun excuses.
Elle jeta un regard vers le magasin, mais prit rapidement sa décision, elle se dirigea droit vers le garçon, elle n'avait pas vu ses amis depuis une quinzaine de jours, et on était à peu près au milieu des grandes vacances. Il n'avait pas put la rater, elle arrivait du trottoir d'en face et le regardait fixement. Oui, elle était une chieuse, et elle ne s'en cachait pas, malheureusement pour les autres. « Salut Fudge, on peut savoir ce qui t'amènes à Brighton ? » Bizarrement, le fait de savoir un Fudge dans sa ville à elle l'emmerdait prodigieusement, c'était comme son territoire, et elle protégeait son territoire comme un animal sauvage.
M. Pride Fudge
HRIen depuis le : 19/02/2013 Parchemins écrits : 469 Statut : × EN TRAIN DE TOMBER POUR DOLOHOV LA DEMONIAQUE
Sujet: Re: Sometimes everything can change - Pride&Etna Jeu 9 Mai - 16:51
• Something in my heart tonight, feel it in my soul. I'll let you see my wilder side if I can see your bones...
Brighton était une ville étrange. Perdue entre campus étudiant et coin historique, entre les bars gays et les monuments si prisés par les touristes, la station balnéaire avait toujours un peu laissée Pride perplexe. Il aimait les lieux, il aimait la plage, la jeté, les falaises, il aimait les vieux quartiers, les parcs, les spectacles de rue, il aimait cet endroit mais il n’en profitait jamais vraiment car chaque ruelle avait petit à petit commencé à lui faire penser à la véritable raison de sa présence ici. La gorge un peu nouée, il planta ses mains dans ses poches, pressant le pas. Il détestait cette foutue maison de retraite, parce que les couloirs sentaient la mort et les infirmières le regardaient de travers, parce qu’il savait aussi que c’était surement la dernière demeure que connaitrait son grand-père. C’était surement idiot, d’être ainsi attaché à un vieux monsieur, l’adolescent avait probablement mieux à faire mais perdu dans les relations qu’il pouvait avoir avec son père, c’était un repère que de savoir que le vieux Cornelius Fudge, devenu fou, trépignait comme un gamin à l’idée de le voir.
Il venait souvent, pendant l’été, même si ça lui brisait le moral que d’être ainsi confronté à la sénilité. Il venait souvent pour rattraper les longs mois où, enfermé à Poudlard, il n’avait pas le loisir de prendre le train depuis Londres pour venir jusqu’à Brighton. Soufflant, il esquiva quelques touristes pour se précipiter vers les Lanes, se disant qu’il avait du temps à tuer avant de devoir prendre le train pour rentrer. Brighton, Brighton et sa maison de retraite magique où chaque médicomage traitait l’ancien ministre de la magie avec des pincettes, comme s’ils craignaient encore que, dans un sursaut d’autorité et d’incompétence, il ne fasse des dégâts. Toute la communauté magique avait des reproches à faire à la famille Fudge, bien rapide à oublier que fut un temps, tout le monde s’était attendu à ce que le chef du gouvernement magique soit droit et digne pour soutenir les siens. Il avait fait de son mieux mais ce n’avait pas suffi et ça, il le payait… Pride aussi indirectement. Combien de cours d’Histoire avait-il déserté, colérique et impulsif, en ayant assez d’entendre des insultes proférées à mi-mots à l’égard de sa famille, de son nom, ne pouvant plus supporter les regards en coin et les sourires mauvais, plein de jugement…
Certains étaient plus vicieux que d’autre, dans les reproches qu’ils pouvaient lui faire. Les familles qui avaient été impliquées dans les affres du gouvernement à l’époque, en particulier. Potter, Weasley, ce genre là… Maugrey aussi. L’espace d’un instant, il eut à vrai dire l’impression de voir la plus jeune du clan Maugrey, famille de l’ancien auror un peu taré mort au combat pendant la seconde guerre magique. Elle était si hautaine qu’il se demanda si elle était capable de s’imposer ainsi dans sa mémoire alors qu’il ne faisait qu’y penser brièvement. Non, ça devait juste être une demoiselle qui lui ressemblait et il ne s’attarda pas bien longtemps sur ce visage. Il marchait, le souffle un peu court, l’impression de perdre un peu la tête prenant le dessus. Il se sentait vulnérable –au point d’imaginer être suivi par Etna Maugrey- et détestait ça… une petite voix familière lui fit pourtant bien vite comprendre qu’il n’était pas victime de tours de son imagination. Une chance, surement, quoi que… Elle lui fonçait dessus, attirant son attention et lorsqu’elle demanda : « Salut Fudge, on peut savoir ce qui t'amènes à Brighton ? » Il se braqua presque aussitôt, s’arrêtant en se moquant bien des gens qu’il gênerait. Vraiment ? Elle comptait le faire chier même ici, même en dehors de Poudlard, pendant les vacances. Soufflant longuement, il croisa les bras, demandant à son tour « Tu t’emmerdes à ce point que tu m’suis pour me faire chier ? T’as pas un gosse de Mangemort à harceler, plutôt ? Avec un peu de chance il s’entrainera sur toi… » il savait que parler de magie en public était dangereux mais Brighton était une ville partiellement sorcière et surtout, c’était un coin ou l’excentricité et le brouhaha couvraient tout genre de bizarrerie. A raconter n’importe quoi, il ne ferait que se fondre un peu mieux dans la masse.
Scrutant le visage de la petite brune, il semblait pourtant moins arrogant que d’ordinaire. Un peu plus lasse, un peu plus fragile peut être. Un peu moins con. Il n’appréciait pas Etna parce qu’il la jugeait bêcheuse, parce qu’elle faisait partie de ceux qui se rangeaient du bon côté de l’Histoire sans réellement prendre en compte le fait que fut un temps, les siens avaient suivis sans broncher et sans remettre en question les ordres d’un homme à présent devenu la risée de la communauté magique. Fudge était déchu mais les Maugrey passaient encore pour des héros, tout ça pour une histoire vieille de vingt ans qui ne concernaient pas les deux adolescents… bancal, vous avez dit ?
Etna E. Maugrey
HRIen depuis le : 07/04/2013 Parchemins écrits : 520 Statut : C'est compliqué
Sujet: Re: Sometimes everything can change - Pride&Etna Dim 16 Juin - 19:29
Faire chier le monde était l'activité favorite d'Etna, et ce n'était pas une nouveauté, sa famille et ses amis en avait souvent fait les frais. Alors quand l'opportunité d'enquiquiner le petit fils Fudge s'était présentée, Etna n'avait pas hésité une seule seconde. Si elle avait pris le temps de réfléchir, elle serait certainement rendu compte que ce qu'elle était en train de faire était d'une débilité sans nom. Mais voilà quand la rouge et or avait une idée en tête, difficile de la faire changer d'avis, à moins de l'assommer.. Pourtant, ils auraient put bien s'entendre tout les 2, si la jeune fille n'était pas aussi têtue, elle seretrouva donc rapidement devant lui, et lu iavait demandé ce qu'il faisait ici. Comme si la ville lui appartenait, ridicule. Elle doutait qu'il se laisse faire, il ne la laissait jamais faire de toute façon. « Tu t’emmerdes à ce point que tu m’suis pour me faire chier ? T’as pas un gosse de Mangemort à harceler, plutôt ? Avec un peu de chance il s’entrainera sur toi… « Etna eut un sourire, contrairement à ce que les gens pouvaient penser au premier abord, elle ne passait pas tout son temps libre à harceler les enfants de Mangemorts, seulement lorsqu'elle en voyait un elle ne pouvait pas s'en empêcher. Tout comme les gens qui ne peuvent pas s'empêcher d'arracher l'herbe quand ils sont assis, lorsqu'elle voyait une tête de Mangemort elle avait ce besoin de lui reprocher des choses. Il n'y avait que Salamandra qui trouvait grâce à ses yeux, et encore elles ne parlaient jamais du passé ensemble, justement pour éviter les disputes. Elle regarda autour d'elle, les moldus passaient à côté d'eux sans même se rendre compte que l'étrangeté des paroles du jeune garçon, banal en fait, les gens ne faisaient pas attention aux autres ici. Elle reporta son attention sur Pride «C'est sûr qu'il faut vraiment s'ennuyer pour avoir envie de te suivre toi !» Elle eut un petit sourire, le sourire dont elle ne se séparait jamais, même lorsqu'elle disait les pires horreurs, ce sourire qui lui donnait encore un air d'enfant sage à 17 ans. Elle en usait et elle abusait, surtout auprès de son père et de ses frères qui craquaient toujours. « Tu n'as pas répondu à ma question, qu'est tu fous ici ? » Etna lâchait rarement l'affaire, et elle pouvait le rendre fou de rage ne lui posant cette question jusqu'à ce qu'il craque et l'envoie balader. Mais elle reviendrait encore et toujours, jusqu’à avoir une réponse nette et précise. Non, bien sûr que non ça ne la regardait pas, après tout le jeune homme avait le droit de faire ce qu'il voulait de son été, mais c'était Etna, et la logique n'était pas forcément son fort.
Alors qu'elle attendait la réponse du jeune homme, elle ausculta son visage. Nombreuses étaient les filles qui le trouvait beau, elle aussi. Ce n'était pas parce qu'elle n'appréciait pas une personne qu'elle était incapable de lui reconnaître des qualités, et chez Pride elle reconnaissait volontiers la beauté, elle était pratiquement sûre qu'il n'avait aucunes difficultés à charmer toutes les filles qu'il voulait, le tout rien qu'avec son sourire. Et pourtant, ce jour là, Etna lui trouva quelque chose de changer, un visage plus grave que d'habitude. Comme si quelque chose le prenait vraiment aux tripes, et elle était persuadée que ce n'était pas son intervention qui était à l'origine de ce visage. Elle l'observa encore un peu, il n'avait également pas l'air aussi à l'aise qu'à Poudlard. Elle se sentit soudainement coupable d'être venue l'embêter alors qu'il ne semblait pas en grande forme. Elle savait qu'elle savait qu'elle aurait dut partir, là maintenant et lui foutre la paix, mais elle était bien trop curieuse pour laisser tomber, elle était persuadée que la raison de sa venue à Brighton était également la raison de son malaise. « Tu veux que je te dise plus vite tu répondras, plus vite je te foutrais la paix »
Spoiler:
Désolé c'est pas fameux, mais j'ai du mal en ce moment
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Sujet: Re: Sometimes everything can change - Pride&Etna