|
| Silver & Heloym || What's going on with you and me ? | |
| Auteur | Message |
---|
| Sujet: Silver & Heloym || What's going on with you and me ? Dim 8 Avr - 14:23 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] What's wrong with you ? Le cours avait été insupportable. Silver adorait la botanique mais là, il n'en pouvait plus, il voulait partir, s'enfuir, éviter son détestable binôme. Un coup sur deux, le Gryffondor avec qui il travaillait en équipe pour ce cours était désagréable, sarcastique et ironique. Silver se sentait humilié et rabaissé par ces commentaires incessants qui détruisaient petit à petit sa confiance en lui. Il se sentait comme un lapin enfermé dans un clapet, dans l'air étouffé et étouffant des serres de l'école. Travailler dans ces conditions lui demandait trop d'effort. Il avait chaud, il se sentait mal dans sa peau, il n'avait plus qu'une envie, en finir. - Bien. C'est tout pour aujourd'hui. Veuillez nettoyer votre espace de travail et vos outils, nous nous reverrons la semaine prochaine à la même heure. Enfin, le professeur annonçait la fin de cet enfer. Silver ne perdit pas de temps. Il commença à ranger l'établi sur lequel lui et Heloym avaient travaillé sans se soucier de son camarade. Dix minutes plus tard, il émergeait enfin de ces maisons en verre faites pour héberger des plantes magiques venues du monde entier. Il ne supportait plus le caractère lunatique de son camarade. Pourtant, il savait que le jeune lion d'or pouvait être réellement sympathique, ils avaient déjà eu des cours ensemble où ils s'amusaient bien, où ils s'entendaient. Ils avaient partagé des moments rigolos, ensemble. Des discussions passionnées autour d'un sujet aussi bête que les chocogrenouilles. Mais il arrivait aussi, pour des raisons inconnues à Silver, qu'Heloym soit détestable. C'était imprévisible. Un jour il pouvait se comporter comme un véritable ami et le lendemain, ne restait plus qu'un garçon cynique et désagréable. A tous les coups, c'était à cause de June. Silver avait l'habitude de se retrouver critiqué et rabaissé à cause du comportement fantasque et impossible de son aînée mais en l'occurrence, le côté lunatique de son camarade commençait réellement à lui taper sur le système. Si c'était de la faute de June, que ce soit dit et clairement, que Silver puisse savoir à quoi s'attendre. Il s'arrêta sur le chemin menant à l'école, décidant pour une fois de faire face au problème. Il se retourna, ses livres dans les bras, et attendit que le Gryffondor parvienne à sa portée pour lui lancer d'une voix agacée : - C'est quoi ton problème, Heloym ?! Le ton qu'il avait utilisé lui valu quelques regards curieux et étonnés. Le jeune poufsouffle était réputé pour être tranquille et calme, timide. Il évitait toujours les conflits, sauf quand on le provoquait en parlant de sa soeur. Là, on pouvait être sur qu'il allait devenir violent. Du coup, le brusque éclat, en apparence sans raison, attirait l'attention sur lui. Chose qu'il avait toujours détesté. |
| | | | Sujet: Re: Silver & Heloym || What's going on with you and me ? Dim 8 Avr - 15:42 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Dire que Heloym s’était levé du bon pied était un euphémisme. Pour tout dire, il s’était levé très joyeux, voyant le soleil levé avec les meilleurs sentiments du monde. Son humeur était grimpée à des sommets inexplicables et c’était avec un large sourire qu’il était descendu à la Grande Salle. Le principal problème était que tout le monde ne partageait pas son engouement à passer une autre journée entre ces murs. Plus précisément, son principal problème s’appelait Crivey, June Crivey. Le simple regard qu’elle lui adressa le glaça sur place. Elle lui adressa une, deux ou trois remarques acerbes, accompagnées par les ricanements sans fin de sa petite cour et voilà, Heloym devenait exécrable. Comme quoi le caractère du garçon ne tenait qu’à un simple fil. Et comme il n’avait pas d’autre manière de montrer sa mauvaise humeur, il s’était rabattu sur le cadet de la jeune femme : Silver. Celui-ci était un chic type. Heloym l’aimait bien : il lui ressemblait un peu, trouvait-il, et brillait d’une certaine aura qui ne passait pas tant que ça inaperçue. En un mot plutôt qu’en cent : Heloym l’appréciait. Mais aujourd’hui, la sympathie qu’il éprouvait pour le Poufsouffle avait pris une tournure négative, tant et si bien qu’il s’était montré acerbe, sec et légèrement imbuvable avec son binôme de Botanique. Si, lors de beaucoup de ces cours, ils pouvaient partager de grands moments de complicité et d’étonnants petits rires réjouis, là, ça ne passa pas du tout. Le Gryffondor ne s’en rendit compte qu’à moitié, tout consumé par son antipathie idiote envers son vis-à-vis. Il savait qu’il se comportait mal, évidemment, mais n’arrivait pas à s’en soucier. Il ne pensait qu’à June, June et ses remarques mille fois plus acerbes que les siennes, June et ses reproches sans fin, June et sa méchanceté qui semblait coutumière avec Heloym. Et, inévitablement, il posait la fratrie dans le même lot tandis que, d’autres jours, il les différenciait très bien. Ses changements constants de caractère étaient un peu affolants, un peu déroutants et, surtout, vraiment inexpliqués. Lui-même ne se raisonnait pas. « Bien. C'est tout pour aujourd'hui. Veuillez nettoyer votre espace de travail et vos outils, nous nous reverrons la semaine prochaine à la même heure. » fit le professeur. Le binôme ne se fit pas attendre, rangeant en vitesse leurs outils après les avoir passé sous l’eau. S’ils ne s’accordèrent pas la parole, ils travaillèrent de concert et furent des premiers à sortirent des serres étouffantes. Le jeune brun pensait déjà à la suite des évènements – un cours de Potions dont la simple pensée lui donnait la nausée – quand Silver l’avait hélé. Il avançait tranquillement sur le chemin à moitié dallé menant au château quand il s’était retourné, l’air indescriptible. « C'est quoi ton problème, Heloym ?! » Aussi bien que s’il lui avait donné un coup de poing, Heloym recula d’un pas. Il faut dire que le Poufsouffle n’était pas une brindille et ce ton dur, ardent, lui valurent quelques coups d’œil intrigués. Comme le nez au milieu de la figure, le voyant voyait arriver les problèmes et leurs conséquences. Il fronça les sourcils, sans répondre, ses yeux détaillant les environs pour chercher une fuite viable. Ou il rebroussait chemin et ne serait jamais à l’heure en Potions – ou il contournait Crivey en l’ignorant et s’attirerait sûrement ses foudres en temps et en heures. Quelqu’un, derrière lui, toussa un « débile » peu discret, suscitant les rires de quelques Gryffondors. Heloym carra la mâchoire, relevant le nez dans une expression de fierté qui semblait totalement déplacée sur ses traits d’ordinaires calmes et inexpressifs. Tout en lui respirait la fausseté ; ce maintien droit, ce menton relevé et cet air dédaigneux semblaient tirés de films comiques exagérés. Quelques autres rigolèrent en le voyant ainsi. Même s’il s’efforçait d’avoir l’air indéniablement orgueilleux et plein d’assurance, il prit la parole d’une façon calme et posée, savamment contrôlée et tout à fait courtoise : « Mon problème, Silver, c’est toi. Laisse-moi aller en cours. » La demande était intransigeante, vindicative. Elle ne souffrait d’aucune réplique. De calme et douce, sa voix était passée à ferme et ses yeux brûlaient d’un ressentiment toujours autant idiot. Il était de ces personnes qui ni ne comprennent, ni ne raisonnent, ni ne contrôlent.
Dernière édition par F. Heloym Cartwright-Swan le Dim 15 Avr - 15:35, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: Silver & Heloym || What's going on with you and me ? Lun 9 Avr - 19:50 | |
| Le jeune lion d'or recula d'un pas, comme si Silver l'avait physiquement agressé. Il faut dire que le ton et l'attitude du solide poufsouffle étaient particuliers. Rares, à vrai dire. Le cadet des Crivey, toujours oublié, toujours tranquille et calme, ne haussait jamais la voix et surtout, surtout ... il n'allait jamais au conflit. Jusqu'à maintenant. Peut-être qu'Heloym avait espéré pouvoir continuer encore longtemps à danser sur la corde raide, tombant dans la camaraderie un jour et dans l'animosité le lendemain, mais Silver en avait assez. Il exigeait des explications. De l'honnêteté. De la franchise. Il vit le Gryffondor risquer des regards furtifs autour de lui et une nouvelle d'agacement le submergea. On envoyait les élèves les plus courageux, à Gryffondor. Il le savait assez, il n'y avait pas été admis. Mais le jeune homme brun qui avait la chance de faire partie de cette maison semblait près à fuir, en l'occurrence. Quelle lâcheté. Le grand blond allait faire une remarque cinglante à ce sujet lorsqu'un murmure parvint à ses oreilles. Une insulte, adressée au brun hésitant qui cherchait un moyen d'esquiver son camarade de poufsouffle. Alors Silver se tut. Il n'aimait pas les insultes. Il n'aimait pas qu'on rabaisse les gens, peu importe qui ils étaient. Il en avait assez bavé pour en rajouter. Aujourd'hui encore, il n'était pas rare qu'il se fasse traiter de pauvre tâche ou d'abruti maladroit. Il avait toujours laissé couler, quand ça ne concernait que lui. Il suffisait d'insulter sa soeur pour le déchainer. Et depuis le temps qu'il était élève à Poudlard, tout le monde le savait. Heloym avait entendu l'insulte aussi. Silver pu voir une étincelle de douleur blessée fuser dans les yeux du lion d'or. Il allait prendre timidement sa défense, alors que les rires résonnaient chez les Gryffondor, lorsqu'Heloum serra les dents et releva la tête, affichant une attitude qui se voulait fière et volontaire mais qui n'ajoutait au final qu'un peu de ridicule à son comportement déjà un peu loufoque. Habituellement tranquille et neutre, le jeune lion d'or ne se rendait probablement pas compte qu'il semblait tout droit sorti d'une comédie de boulevard, grotesque et presque vulgaire tant c'était exagéré. Lorsqu'il parla, ce fut d'une voix calme et posée mais qui visiblement ne souffrirait aucune réplique. Une réplique qui se voulait sèche et tranchante. - Mon problème, Silver, c’est toi. Laisse-moi aller en cours. Silver encaissa sans broncher mais il ne s'écarta pas, barrant toujours le chemin à son camarade. Le regard colérique que ce dernier lui lançait n'avait rien pour l'impressionner. Il avait grandit avec June. June Crivey. S'il y avait bien une personne au monde dont le regard pouvait donner l'impression d'être en train de mourir dans d'atroces et longues souffrances, c'était elle. C'est pour cette raison qu'en comparaison, le jeune lion d'or qu'il avait sous le nez n'était qu'un pantin désarticulé et grossier, sans profondeur. Il en allait de même pour le ton qu'il avait employé. June savait le transpercer de part en part rien qu'en prononçant un seul mot. Heloym en avait dit dix et aucun n'avait eu l'effet escompté. Un sourire ironique déforma les lèvres du poufsouffle. Il était déjà agacé et le cours infernal qu'il venait ne subir n'avait rien arrangé. C'est donc d'une voix très sarcastique qu'il rétorqua, provocateur et droit, ayant de plus l'avantage de la taille et de la silhouette massive sur son interlocuteur : - Vraiment ? Tu es sûr ? Ce ne serait pas plutôt ma soeur, June, ton problème ? C'était toujours June. Surtout qu'elle était à Gryffondor aussi. Elle se trainait depuis sa première année cette réputation de garce, de mitraillette assassine, de harpie agressive. Mais intelligente. Elle savait piquer très fort, faire très mal, en très peu de temps et de mot. Silver avait toujours apprécié cette force qu'elle avait, avant d'arriver à Poudlard et de remarquer que ça lui retombait souvent sur le nez. A cause de June, qui brillait de mille feux quel que soit le domaine, il passait pour un tableau invisible parmi ceux, nombreux, qui agrémentaient les couloirs austères de cette école. Mais il n'avait pas le temps de rêvasser. Il attendait une réponse. Un affrontement. Il espérait que le jeune homme face à lui ne le pousserait pas aux extrêmes en fuyant. |
| | | | Sujet: Re: Silver & Heloym || What's going on with you and me ? Mar 10 Avr - 16:47 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il aurait bien aimé continuer tranquillement les longues péripéties qui constituaient sa vie, ne pas avoir se soucier de son binôme de Botanique et de juste pouvoir aller en Potions comater un peu avant une heure de creux tant méritée. Il aurait aimé trouver sa salle commune comme étant un refuge, un ultime rempart contre le bruit hostile des autres mais non. Non, un Poufsouffle en avait décidé autrement. Quand l’immonde sourire sarcastique que Silver abordait désormais effleura ses lèvres, Heloym sut qu’ils étaient mal. Ou plutôt : qu’il était mal. Déjà, il était plus grand que le brun d’une tête ; plus large de trois bras ; à peu près aussi ouvert qu’un rhinocéros en colère et, même si on faisait abstraction de tout cela, Heloym était aussi violent et fort qu’un pissenlit. Il était mal. Il songea qu’il aurait peut-être dû user de sa politesse légendaire, prendre le peu de miel qu’il avait au fond du cœur et le poser sur sa langue, juste pour cette phrase. Mais non. Plutôt que de s’en tirer avec diplomatie et ingéniosité, il avait préféré se laisser submerger par un ressentiment tout sauf explicable et par une colère aussi sourde qu’idiote. Comme il pourrait haïr cet instant par la suite ! Mais désormais, il ne faisait que toiser Silver avec un léger mépris, évident, en attendant qu’il se décale en – l’espérait-il – s’excusant. Evidemment, il n’en fit rien, gardant son sourire méprisant qui demandait à Heloym toute sa concentration pour ne pas lui tourner le dos. Prouve-lui, prouve à June, prouve toi que tu as le droit d’être à Gryffondor, se dit-il, sans grande conviction. Il ne s’était jamais considéré courageux ou « gryffondorien » et se demandait souvent comment il avait pu atterrir dans cette maison. D’un autre côté, il n’avait ni l’ambitien des Serpentards, ni la loyauté des Poufsouffle – quoi que ce point était discutable –, ni la soif de savoir des Serdaigle… ni le courage des Gryffondor. Pour ne rien arranger, quelqu’un méritant mille fois cette maison avait été réparti tout aussi mal que lui. Et, de pis en pis, la grande sœur de ce second mal réparti avait décidé que c’était de la faute d’Heloym. « Vraiment ? Tu es sûr ? Ce ne serait pas plutôt ma sœur, June, ton problème ? » fit le Poufsouffle, comme une réponse à ses pensées, comme une dernière insolence à l’énervement du lion d’or. Celui-ci – son énervement – était visible. Les yeux du Gryffondor se plissèrent en deux fentes contrôlées aussi bien que mal alors que ses sourcils se fronçaient et que ses poings, chose rare, se serraient. Telle chose arrivait rarement – les seuls personnes à bénéficier de ce grand honneur était sa tante, Alesya Lestrange. Et maintenant, Silver. Même McBride, cet idiot qui tourmentait Heloym depuis qu’il avait appris qu’il était fils de moldu, n’avait pas droit à une telle fureur. Tandis que Elle, cet autre Gryffondor, c’était autre chose. Que faire d’autre, devant une reine, que de s’incliner ? Malgré toutes ses méchancetés, fourberies et ruses, Heloym ne s’était jamais emporté à son encontre. En sa présence, tout du moins. Rien que de prononcer son nom – June – ou lui rappeler son existence lui arrachait des élans de colère monstres. Une grande bulle d’air chaud semblait avoir pris place dans sa poitrine, l’étouffant et le faisant réfléchir à toute vitesse. Il n’avait aucune chance. La rumeur disait que June s’entendait mieux avec son frère (elle avait sûrement décidé que c’était pleinement de la faute du jeune brun) et si il acceptait en silence avoir June à dos, Silver occupait une place plus subtile, entre la colère et l’amitié. Mais il y avait une amitié. C’était déjà ça. C’est pour ça que, tel un ballon aussitôt dégonflé – il avait louché sur les bras solidement bâtis du Poufsouffle avant de se détendre ainsi – il expira tout l’air qu’il avait emmagasiné. Quelques élèves firent mine de bailler, d’autres rirent. Le brun ne regardait que son binôme de Botanique avec un air un peu vexé, un peu serein. Puis, tranquillement, il s’approcha et le bouscula – beaucoup plus violemment. Un violent coup d’épaule qui eut le mérite de l’écarter de son chemin – enfin. « Tu dis n’importe quoi. » lâcha-t-il, comme explication plate et pacifique, espérant que personne ne le retiendrait et qu’on le laisserait tranquille pour cette fois. Rien qu’à voir la tête du blaireau des sables, il savait parfaitement que la confrontation se terminerait à l’infirmerie – et le Silver ne serait pas celui qui aurait à subir les soins draconiens de l’infirmière. « Et tu n’es qu’un sombre idiot » crut-il bon de rajouter. Bien piètre vengeance. - Spoiler:
hésite pas à me mp pour plus d'action - c'un peu léger pour faire une réponse...
Dernière édition par F. Heloym Cartwright-Swan le Dim 15 Avr - 15:35, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: Silver & Heloym || What's going on with you and me ? Mer 11 Avr - 14:09 | |
| Silver su qu'il avait touché le coeur du problème. Rien qu'en voyant le regard de son adversaire s'étrécir jusqu'à n'être plus que difficilement visible, il comprit qu'en effet, June était la raison de l'humeur massacrante d'Heloym. Évidemment. Qu'aurait-ce pu être d'autre ? Depuis toujours, June était la raison de tous ses problèmes. Mais elle était sa fierté et son idole. Que pouvait-il faire d'autre qu'endurer en silence en restant sagement dans l'ombre ? Il n'en avait aucune idée. Depuis quelques temps, leur relation avait très bien évolué, elle avait enfin accepté qu'il ne fasse pas partie de la même maison qu'elle, elle s'était adaptée à sa personnalité timide et gauche, sans trop le brusquer. Parfois, bien sûr, reine du feu, grande gueule impulsive, elle le tyrannisait pour qu'il s'enhardisse un peu, pour qu'il ose sortir de son petit coin de ténèbres. Et comme toujours, il se braquait un peu après avoir tenté quelques efforts qu'elle n'avait pas su valoriser correctement. June. Un fléau et son remède. Une entité indiscutable. Et problématique. La preuve en direct. Heloym lui adressait ce regard plein d'une fureur réelle. Puis, le contact visuel qu'ils soutenaient fut brisé lorsque le jeune lion d'Or baissa les yeux sur la silhouette de Silver. S'il n'en faisait jamais démonstration, le Poufsouffle était réellement musclé, très fort. Ses bras avaient un volume impressionnant et s'il retirait sa chemise d'uniforme sur le champ, on verrait des abdominaux d'acier, bien dessinés, marqués sur un torse sculpté en V. Épais, mais loin d'être gras. Tel un pneu dans lequel on aurait violemment planté une dague, Heloym sembla se dégonfler. A peine soulevée, la colère était déjà balayée d'un simple regard. Ce qui ne sembla pas vraiment du goût des spectateurs, qui feignirent de bailler d'ennuis. Peut-être s'attendaient-ils tous à un combat, un peu d'action, une baston ... Quoi que ce soit qui sortirait de leur ordinaire de collégien magique. Leur triste routine, faites de cours, de repas et de nuits, de quelques moments de liberté mais si peu. Silver partageait presque leur envie de combat, mais il savait très bien que le brun qu'il avait en face de lui n'avait pas la carrure pour ce genre de manifestation de colère. D'ailleurs, le regard vexé mais calme que dardait sur lui Heloym en témoignait. Il n'y aurait pas de bagarre. Trop lâche. Trop fuyard. Silver manqua d'esquisser un sourire. Autant d'arguments qu'il pourrait renvoyer sur Heloym et qui feraient mouche. Parce qu'il lui suffisait de l'insulter en public, de le traiter de honte pour sa maison pour qu'il réagisse, histoire de ne pas perdre la face totalement devant ses camarades de Gryffondor. C'en devenait presque trop facile pour Silver. Il se serait bien mit à bailler aussi, s'il n'avait pas peur de passer pour plus ridicule qu'Heloym. Finalement, ce dernier bougea. Il marcha droit sur le jeune Poufsouffle, qui ne se décala pas d'un pouce. Heloym le fit, au dernier moment, mais pas assez pour ne pas bousculer son binôme. Ce qui était surement l'intention première du déplacement d'ailleurs. Un violent coup d'épaule manqua de déséquilibrer Silver mais il carra discrètement les jambes et au final, il ne vacilla presque pas. Un sourire ironique se dessina sur les lèvres du grand blond. Quelle répartie. L'attroupement de badauds autour de lui du penser la même chose parce que des ricanements méchants résonnèrent. Silver se retourna, histoire de suivre Heloym du regard pendant qu'il s'éloignait. Espérait-il vraiment s'en sortir aussi facilement ? Tant de désillusion et de naïveté arracha un sourire plus marqué au jeune homme. - Et tu n’es qu’un sombre idiot. Les ricanements cessèrent immédiatement, comme si tous les spectateurs présents attendaient, en retenant leur souffle, une réaction de la part de Silver. Qui ne se fit pas vraiment attendre. Un énorme éclat de rire, très sardonique, clairement insultant, s'échappa des profondeurs de la gorge du jeune Poufsouffle. C'en était pitoyable. Décevant. Il regarda Heloym s'éloigner un peu avant de lancer, assez fort pour être parfaitement entendu de tout le monde : - Ah oui ? Pourtant, c'est toi, le noble, le fier, le courageux Gryffondor, qui fuit la confrontation. Quelle honte. Je me demande ce que pensent tes camarades aux blasons dorés. Des sifflements retentirent, comme pour ponctuer l'attaque du blason jaune. Il se savait méchant, de prendre ainsi à partie les spectateurs. Mais Heloym l'avait cherché. Il l'avait poussé à bout, avec ce cours de botanique infernal. Et puis l'insulte finale qu'il n'avait pas méritée. Désormais, il était trop tard. L'affrontement avait commencé, Silver le poursuivrait. Jusqu'en potion s'il le fallait, puisque c'était le cours qu'Heloym semblait si pressé de rejoindre. - Tu es donc si lâche et si peureux que ça, pour me tourner le dos quand je te parle ? Peut-être que tu souhaites te réfugier dans la salle de classe de Monsieur Flint, tu t'y sentiras peut-être protégé de mes attaques ... Mais tu seras toujours avec tes camarades de Gryffondor, Heloym. Je n'ose pas imaginer la piètre image qu'ils doivent avoir de toi, tournant le dos à un conflit après avoir insulté ton interlocuteur. C'était cruel. C'était assez violent. Mais Silver veillait à ne pas se montrer vulgaire. Il ne voulait pas déclencher un scandale. Il voulait simplement mettre au clair la situation avec Heloym. Il en avait assez que même lui, qu'il considérait pourtant comme un ami, se permette de l'écraser, de l'humilier, de lui faire vivre un enfer sous prétexte qu'il encaissait de toute façon tout, trop timide pour se rebeller. Oui, Silver en avait assez de tout le temps s'écraser. Alors, pour la première fois véritablement, il osait hausser le ton, se faire entendre, sortir de l'ombre. Il avait encore du mal avec le côté public de l'esclandre mais après tout, si ça pouvait l'aider, il serait stupide de ne pas en jouer. Comme jusqu'ici, la réaction se faisait encore attendre, il décida de donner un troisième coup. Un autre estoc au bouclier déjà bien amoché de son adversaire. - Tu aurais dû être envoyé chez les Serpentard, Heloym. Tu y aurais eu ta place. Tu n'as jamais remarqué comme le lézard aime se prélasser au soleil mais que dès que quelqu'un s'approche un peu, il s'enfuit trop vite pour qu'on puisse l'attraper ? C'est fourbe, c'est lâche. Tu te sens menacé par quoi ? Le gentil poufsouffle dont tout le monde se moque ? Quel être crois-tu que ça fasse de toi, ce genre d'attitude ? Plus personne ne rigolait. Plus personne n'osait même parler, pour le coup. La violence des attaques verbales que lançait Silver dépassait les mots, les ricanements et les quolibets. Chacun avait le regard tourné vers Heloym, maintenant. Ils attendaient tous une réponse. Le jeune Poufsouffle aussi, d'ailleurs. Il n'avait pas bougé, bras croisés sur ses bouquins, solidement ancré dans le sol du parc, à mi chemin entre les serres et la cours de récréation. On pouvait lire sur son visage qu'il comptait envoyer des piques et des tirades assassines jusqu'à ce que le jeune Gryffondor réagisse. Il avait été à bonne école, pour ce genre de répartie assassine. Heloym devait d'ailleurs probablement reconnaitre la marque de fabrique. June avait au moins le mérite d'être brillante, à ce genre d'exercice. Il s'était toujours demandé de qui elle tenait ça. Déjà, avant le départ de leur mère, elle avait cette capacité à détruire verbalement celui ou celle qui osait la contrarier. Ou plus simplement, tout ceux qu'elle ne voyait pas d'un bon œil. Quelle que soit la raison. June était capricieuse et bornée. Il suffisait d'un détail vestimentaire pour qu'elle détruise une personne. A l'inverse, elle pouvait rendre la journée de quelqu'un, voire la semaine, magnifique. Et ce d'un simple sourire. Seulement voilà, les sourires de June ... Silver en connaissait quelques un mais c'était son frère, il la voyait donc assez souvent pour savoir les récolter précieusement. Ils étaient déjà rare du temps où leur mère faisait partie de la famille mais alors depuis son départ, c'était pratiquement impossible d'en croiser un. Un vrai sourire, du moins. Elle savait feindre, faire semblant, décrocher des sourires polis ou aguicheurs. Mais un sourire réel, qui vient du fond du coeur et qui illumine son regard et son visage ... Elle n'en faisait plus vraiment. C'était triste, mais c'était comme ça. Le vent s'était levé. C'est d'ailleurs le fait de voir un parchemin s'envoler qui ramena Silver au présent. Il regarda machinalement le papier flotter dans les airs, tournoyer sur lui-même, dériver vers la forêt interdite et se perdre dans les arbres aux feuillages très fourni. Puis il reporta son attention sur le Gryffondor qui s'était finalement retourné, un peu plus loin devant lui, plus près de la cours de récréation. Il avait une certaine allure, à se tenir ainsi debout devant l'imposante école. Si son oncle avait été là, il aurait pu faire une photo magnifique et Heloym se serait peut-être rendu compte de son charme et de sa prestance. Mais Colin était mort pour la bataille. Il s'était battu pour ses valeurs. Comme son frère, qui était cependant toujours en vie. Bien amoché par l'alcool et la souffrance, mais toujours en vie. Le lion d'or semblait cependant avoir quelque chose à dire. Silver lui adressa un sourire sardonique et lui coupa l'herbe sous le pied en arguant d'une voix faussement hypocrite : - Laisse moi deviner : je dis n'importe quoi et je ne suis qu'un sombre idiot ? Ou tu as travaillé un peu les insultes que tu comptais m'adresser, cette fois ? Quelques rares courageux osèrent ricaner mais le bruit s'estompa très vite, balayé par le vent et l'attitude assez farouche du Poufsouffle. Et celle, visiblement vindicative, du lion d'Or. Le sourire de Silver s'accentua un peu plus en voyant que finalement, il avait obtenu un semblant de réaction. Une chose était certaine, désormais, la confrontation était inévitable. Deux solutions s'offraient à eux. Soit Heloym ne prenait pas de risque et il restait dans la répartie, l'échange ne serait ainsi que verbal. Mais ce n'était clairement pas le fort du Lion d'Or, la répartie. Soit il fonçait sur le Poufsouffle pour déclencher la bagarre. Mais là encore, il n'aurait pas l'avantage. En comparaison, Heloym était un petit gabarit. Il semblait frêle et vulnérable, face au grand blond. La chemise du blason jaune le serrait un peu, laissant deviner ses épaules carrées, ses bras imposants et ses muscles affirmés. Celle d'Heloym lui conférait une certaine classe mais un peu comme celle d'un Dandy. Elle accentuait sa pâleur et sa silhouette fine. Le premier faisait armoire à glace, le second ressemblait plutôt à un livre relié en cuir, très cher, que l'on rangerait sur une étagère. Dans tous les cas de figure, Silver était quasiment certain d'avoir l'avantage. C'était déloyal. Mais encore une fois, son interlocuteur l'avait cherché. Quelque part au fond de lui, le Poufsouffle espérait que son camarade lunatique serait assez fou pour provoquer une bagarre. Parce qu'ils auraient ainsi l'occasion de se défouler, de vider toutes les frustrations que les mots ne parviendraient jamais à faire sortir aussi bien. La violence des coups, l'adrénaline d'un combat et la douleur qui suit sont de meilleurs remèdes, dans certains cas, qu'une bonne discussion. Silver hésita un moment mais il choisi de rester sage et d'éviter d'aller physiquement Heloym. ce dernier viendrait bien assez tôt, s'il en jugeait d'après l'expression du lion d'or. En plus, c'était surement risible au regard de tout ce qu'il venait de lancer mais il ne voulait pas être celui que l'on accusait de violence. Il ne voulait pas être celui qui déclencherait le combat en tapant le premier. Alors certes, c'était ridicule après tout ce qui venait d'être balancé. Mais Silver était ainsi. La plupart de ses principes avaient la vie dure. Son caractère lui posait beaucoup de problème, il avait une estime personnelle qui avoisinait probablement le zéro. Mais pour la première fois de sa vie, il se sentait fier. Et l'approbation imperceptible des spectateurs qui l'entourait le galvanisait. Il avait hâte de voir ce que lui réservait la suite de l'affrontement. - Spoiler:
Un peu long, peut-être, mais j'avais toute la réponse en tête déjà. En revanche, si jamais un détail ne te va pas, étant donné que j'ai un petit peu avancé les mouvements d'Heloym, MP moi, je rectifierais sans problème.
|
| | | | Sujet: Re: Silver & Heloym || What's going on with you and me ? Sam 14 Avr - 9:18 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il savait qu’il était faiblard, un pur lâche dont la réputation d’éloquence n’était plus à refaire. Il avait pensé qu’on le laisserait tranquille, que Silver le laisserait partir et qu’on continuerait à murmurer sur son passage quelque chose comme : « ouuuh, il a tourné le dos à un Pouffsouffle, que fout-il dans notre maison ? et tu l’as entendu ? tu n’es qu’un sombre idiot ? quel débile ! » Et cela ne serait jamais sans doute allé plus loin. Ils seraient partis en Potions, ne se seraient pas adresser la parole un ou deux jours avant de renouer hypothétiquement en Botanique. Comme toujours. Il se dirigeait, la tête froide et les membres tremblant, vers le château d’un pas raide et mesuré. Il était en réalité à deux doigts de prendre les jambes à son cou et de s’envoler. Comme un oiseau. Ah, comme il aurait aimé avoir des ailes ! Il était peut-être un lâche, mais un lâche rouge et or. Quand on lui demandait, railleur, pourquoi il avait atterri dans cette maison, il rétorquait, avec un calme placide qui cachait une gêne sans fonds ni combles : « je ne trouve aucune cause juste pour laquelle me battre. » C’était peut-être vrai. Tout ce qu’Heloym savait en cet instant, c’est qu’il perdrait beaucoup de dents à se battre contre Silver. Alors disons que cela n’était pas une cause juste. Le rire, sardonique, flotta jusqu’à lui et lui troua les oreilles. Il se figea intensément, comme si un courant électrique avait décidé de lui paralyser tous les muscles. « Ah oui ? Pourtant, c'est toi, le noble, le fier, le courageux Gryffondor, qui fuit la confrontation. Quelle honte. Je me demande ce que pensent tes camarades aux blasons dorés. » Il ne se tourna pas. Un spectateur qui le regardait – Silver et les autres élèves de Botanique – purent le voir lever le bout du nez vers le ciel. Sur ses lèvres, des suppliques se précipitaient, s’entrechoquaient et, enfin, restaient dans leur silence entêtant. A mi-voix, dans un chuchotis dérangeant et étrange, Heloym priait un Dieu en lequel il ne croyait pas. Il espérait juste qu’il saurait garder un calme relatif, que Silver aussi et que tout finirait bien dans le meilleur des mondes. Un long soupir s’échappa de ses narines, alors qu’il semblait prêt à partir d’un pas rêche vers les cachots. « Tu es donc si lâche et si peureux que ça, pour me tourner le dos quand je te parle ? Peut-être que tu souhaites te réfugier dans la salle de classe de Monsieur Flint, tu t'y sentiras peut-être protégé de mes attaques ... Mais tu seras toujours avec tes camarades de Gryffondor, Heloym. Je n'ose pas imaginer la piètre image qu'ils doivent avoir de toi, tournant le dos à un conflit après avoir insulté ton interlocuteur. » On put le voir, cette fois, baisser la tête. Si une personne s’était trouvée devant lui – ce qui n’était pas le cas –, elle aurait pu voir cette expression de pure sérénité – fausse – calme et sévère. Il prit la bonne décision de ne pas réagir. D’attendre la dernière vague. Ca enflait, dans le cœur d’Heloym. Un trop plein de rancœur, un trop plein de honte qui le forçait toutefois à rester de marbre. Il ne savait pas utiliser ainsi les mots, n’avait aucun esprit de littéraire et aucune poésie ne le forçait à voir la vie en rose. Ses réparties étaient faiblardes, décousues, inutiles. Il ne savait pas non plus utiliser ses poings. Le vase de terre et le vase de fer. Enfin, le vase de verre et le vase de diamant. Il n’était rien. Silver avait la protection, la prestance, les muscles et la langue. Heloym ne pouvait se rabattre que sur la lâcheté. « Tu aurais dû être envoyé chez les Serpentard, Heloym. Tu y aurais eu ta place. Tu n'as jamais remarqué comme le lézard aime se prélasser au soleil mais que dès que quelqu'un s'approche un peu, il s'enfuit trop vite pour qu'on puisse l'attraper ? C'est fourbe, c'est lâche. Tu te sens menacé par quoi ? Le gentil poufsouffle dont tout le monde se moque ? Quel être crois-tu que ça fasse de toi, ce genre d'attitude ? » Maintenant, le silence était de mise. Avant, l’on entendait quolibets, insultes, encouragements. Maintenant, le silence. Le calme avant la tempête. Heloym se tourna d’un bloc. Il regarda Silver, qui semblait ailleurs. Il le détailla longuement et on lisait dans ses yeux – cette fois aussi noirs qu’une nuit d’hiver – une immense colère. Une colère sans fond, intransigeante, qui voulait être exprimée, pour une fois. Une véritable armada de sentiments et d’émotions, qui traversèrent Heloym à une vitesse folle, se mélangeant parfois avec brio et stupidité. Il s’apprêtait à répliquer, ouvrant la bouche avec un calme mesuré qui ne transparaîtrait pas dans son ton : « Je… » « Laisse moi deviner : je dis n'importe quoi et je ne suis qu'un sombre idiot ? Ou tu as travaillé un peu les insultes que tu comptais m'adresser, cette fois ? » Les ricanements et le silence. Les mots transpercèrent le brun, qui déglutit difficilement. Son poing se serra doucement, âprement, ses ongles entaillant avec une langueur douloureuse sa paume. « Tu ne sais rien, Silver. » dit-il avec un ton agressif, poussé dans ses derniers retranchements. Le blond ouvrit la bouche, pour répliquer sans aucun doute. Tout ce que Heloym comprenait, c’était qu’il ne voulait pas entendre le son de la voix du Pouffsouffle, qu’il ne voulait pas entendre une autre de ses longues tirades méchantes et inutiles. Il ne voulait pas. « RIEN ! » Le hurlement venait du cœur. Une explosion de fureur pure, véritable champignon nucléaire auditif qui aspira les dernières traces de mépris rigolard sur le visage des autres élèves. Il ne voyait que Silver. Le brun se calma instantanément, se racla la gorge en resserrant machinalement sa cravate. Tels débordements lui faisaient peur, ne lui étaient pas habituels. Pour tout dire, ça lui faisait un petit peu peur. Contrôlant sa voix d’une main de fer, Heloym mit doucement ses idées en place, rouvrant les cicatrices encore béantes que les répliques de Silver venaient d’ouvrir. « Tu dis que je ne suis qu’un lézard fuyant, s’exposant volontiers au soleil. Pourtant, ce n’est pas ma maison qui est réputée pour accueillir les cancres. » Il grimaça, amer. « Le lion choisit ses batailles. Il ne se démène pas pur un rat. Pardon. Un blaireau. » Silence. Cela sonnait comme une intense insulte, un véritable blasphème de premier ordre. « La vipère est un reptile qui vit en milieu humide, reprit-il. Et tu sais ce que c’est, ton unique crime pour une vipère ? Exister. Juste exister. Il te suffit de t’approcher d’elle pour une quelconque raison et elle mord. Douloureusement. Mortellement. Une réaction démesurée, fourbe, furtive et intensément disproportionnée. Cela ne te rappelle rien ? » Un sourire sans joie vint éclairer le visage d’Heloym, qui descendit un peu vers Silver sous les regards un peu soucieux des autres Gryffondors. La fin de l’affront ne faisait aucun détour : ils en finiraient aux mains. Au train où c’était parti, ils allaient s’échauffer et se bastonner. L’ambiance était palpable, propice à être coupée au couteau. Heloym, lui, n’avait d’yeux que pour Silver. Des yeux énervés, où se reflétaient de véritables mots et méchancetés prêtes à être sorties. « Si j’ai ma place chez les verts et argent… à quelle maison appartiens-tu, Silver ? Et ta sœur ? » Là, le sujet tabou. Personne n’ignorait les réactions du cadet Crivey lorsqu’on évoquait sa sœur. Personne n’ignorait la violence dont il savait faire preuve, le véritable dosage ingénieux entre impressionnant et violent. Personne et sûrement pas Heloym. Pourtant, le sujet était abordé. La sœur. June Crivey. Comme s’il effectuait un plan mental – ou bien une stratégie d’échecs, voire même un devoir d’Histoire de la Magie – Heloym exposa les faits d’une voix régulière, ardente mais calme, dans ses retranchements mais agressive. A l’image du beau parleur. « Ta sœur n’est qu’un ramassis d’ordures qui a fait de ma vie un véritable enfer au paradis. » Voilà, la vérité était énoncée, dite dans ses mots les plus crus et telle que Heloym la pensait. La petite assemblée retint son souffle, toisant tout d’abord le brun et puis le blond, le blond et puis le brun. Personne n’insultait June Crivey en présence Silver Crivey. Personne. Pas même un simple idiot, un lionceau tout juste sorti de la tanière à l’air ébouriffé et à la fois si sérieux. Mortellement sérieux. Passablement sérieux. Pas du tout sérieux. Une expression de pure colère – colère mal dirigée, initialement à l’encontre de la Gryffondor – envoya toute la frustration du monde vers Silver, sous forme de poing. Un poing fermé qui atteignit la joue de Silver. Mortellement. Pas dans le bon sens, concernant Heloym. Comme une foule enfin ranimée, les quelques élèves présents enserrèrent les épaules de Silver pour le retenir. S’ils étaient une demi-douzaine sur le blond, Heloym n’eut droit qu’à deux Pouffsouffle. Il ne bougeait pas, impassible, regardant Silver avec un air impassible. « Un enfer, tu m’entends ? » finit par s’animer le brun, offrant tout de suite résistance pour finir Silver (dans sa tête, cela sonnait vraiment bien mais la réalité allait sans doute être tout autre). « Un véritable enfer ! « Venez à Poudlard, votre seconde maison ! » tu parles ! Ta sœur est un démon ! » Les deux Pouffsouffle furent rejoints par un de leurs camarades, qui essayèrent avec réussite de contenir Heloym. Mais le pire instant fut quand celui-ci se rendit compte que, un à un, ceux qui retenaient Silver semblaient s’en aller, laissant le blond libre de ses mouvements. Et lui, emprisonné, ne pouvait que le regarder. « Chaque jour, chaque seconde était un enfer ! Et tu me sors que je mériterais d’aller à Serpentard ? Tu es bien pire qu’un sombre idiot, Silver Crivey ! » finit-il par dire, comme à bout, se doutant peu à peu qu’il allait sûrement finir en pâtée pour chat à l’infirmerie. Il adressa une dernière prière à son Dieu, carra la mâchoire et adressa un dernier regard fier à Silver. Au moins, les choses étaient mises à plat. - Spoiler:
idem, si y'a un truc qui te plaît pas/que tu comprends pas (genre le truc trop confus) hésite paaas.
|
| | | | Sujet: Re: Silver & Heloym || What's going on with you and me ? Sam 14 Avr - 13:36 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Une rage folle et annihilante prit soudain possession de son corps. Il ne contrôlait plus rien. Il sentit le poing du brun s'abattre sur son nez, à un moment donné, alors qu'il encaissait encore les insultes au sujet de June, mais aucune douleur de vint altérer sa colère. Il s'était brutalement transformé en monstre sanguinaire d'une violence rare. Les huit personnes qui s'étaient jetées sur lui pour le retenir valdinguaient les unes après les autres. Il frappait, il repoussait, il donnait des coups de pieds, de coudes, de poings ... Tout ce qui était nécessaire à sa liberté, qu'il lui tardait de recouvrer afin d'aller détruire le lâche connard qui avait osé injurier sa soeur. Heloym le savait, en plus. Il savait très bien qu'a la moindre insulte à propos de June, il devenait instable. - Un véritable enfer ! « Venez à Poudlard, votre seconde maison ! » tu parles ! Ta sœur est un démon ! Le hurlement fou furieux qui déchira l'air fit trembler quelques personnes et bientôt, il ne resta plus que trois pauvres élèves sur Silver, vaillants soldats de bois qui s'acharnaient à vouloir le maitriser. Mais les coups du grand blond, donnés avec toute la force de sa carrure sportive, couplée avec une rage sans nom, apocalyptique, se révélaient douloureux. Trop pour qu'ils puissent tenir leur position bien longtemps. - Chaque jour, chaque seconde était un enfer ! Et tu me sors que je mériterais d’aller à Serpentard ? Tu es bien pire qu’un sombre idiot, Silver Crivey ! Ce fut le coup de grâce. Les rares soldats encore debout furent envoyés sur les roses avec une violence telle qu'ils firent tous un léger vol plané avant de retomber lourdement sur l'herbe grasse du parc, impuissant face à la tornade blonde qui fonçait droit sur le lion d'or encore prisonnier de la poigne solide de deux jeunes gens. Qui s'empressèrent de le relâcher avant de subir le même sort que leurs camarades au sol. Le premier coup qui s'abattit sur le visage du jeune brun lui brisa le nez. Le sang gicla dans l'air et retomba en gouttes gracieuses sur la pelouse soigneusement taillée du parc. La violence de l'impact laissa entendre un craquement d'os vraiment peu agréable. Mais déjà, Silver donnait le second coup. Un coup de poing envoyé avec tout l'élan qu'il avait pu prendre dans l'abdomen mou et malléable d'Heloym. Qui du se plier en deux sous la douleur. Silver était un monstre. Son visage, un peu maculé du sang d'Heloym, accusait une colère tellement intense, tellement farouche, qu'il en devenait effrayant. Vraiment. Il n'y avait plus nulle part, sur ce physique de guerrier viking, de trace du placide et timide petit Poufsouffle qui avait coutume de rester dans l'ombre, de se faire oublier. Oh non, l'homme qui avait remplacé le gentil petit garçon qui suivait studieusement ses cours et qui ne fréquentait pas beaucoup de fille était terrifiant. Il semblait environnée par une aura presque visible tant elle transperçait l'air à chaque mouvement qu'il esquissait. Immense, musclé, enragé, fou furieux, il semblait à même de pouvoir achever un homme à mains nues. Parce qu’il savait exactement pourquoi il se battait, pour quelle cause. Une cause qu'il estimait juste et nécessaire. On ne touchait pas à June. Tout le monde le savait. Personne n'attaquait l'ainée des Crivey impunément. Et surtout pas un petit abruti de seconde zone qui n'avait rien à faire dans la maison de Godric Gryffondor. Alors qu'il lançait son poing en arrière pour continuer la pluie de coup qu'il destinait au jeune homme, trois élèves lui tombèrent sur le dos. Trois pauvres fous probablement désireux de limiter au maximum les dégâts physiques, ou simplement soucieux des points de leurs maisons. Toujours est-il que le premier, celui qui avait agrippé Silver à la taille, se retrouva KO sur le sol après un violent coup sur la tête tandis qu'un autre, qui avait, en désespoir de cause, planté ses dents dans le bras gauche du Poufsouffle, se retrouva à voler dans les airs une fois de plus. Le dernier se révéla plus têtu. Accroché aux épaules de Silver, il avait passé ses jambes autour du bassin du blond, pesant dessus de tout son poids. Masse ridicule et dérisoire aux yeux de l'armoire à glace qu'était le cadet des Crivey. Mais il eut du mal à s'en débarrasser, se laissant finalement tomber au sol sur le dos pour obliger son camarade à le lâcher, l'envoyant rouler plus loin avant de se redresser pour ensuite foncer sur Heloym. Un rugissement de rage résonna dans l'air alors qu'un autre des jeunes soldats de bois le plaqua en pleine course, le renversant à cause de l'élan et de la vitesse, le déviant ainsi de son but. D'un coup de poing, il assomma son adversaire avant de se relever et de foncer, une fois de plus, sur Heloym qui n'avait pas bougé. Par un curieux hasard, le jeune lion d'or était toujours là, il n'avait pas fuit. Mais Silver était trop obnubilé par sa rage et ses envies de meurtres pour se poser la question. Alors qu'il atteignait enfin le Gryffondor, deux élèves de serdaigle le frappèrent dans les côtes, lui arrachant cette fois un léger gémissement de douleur, la première qu'il ressentait depuis les injures prononcées à l'adresse de sa soeur. Son corps accusait doucement les meurtrissures de ses combats mais il n'était pas question qu'il se laisse ainsi avoir. D’une volte-face brutale et pourtant très souple, il frappa ses deux adversaires au torse, les envoyant loin de lui afin d'avoir le champ libre. Enfin, il réalisa que plus personne ne pouvait se mettre en travers de son chemin. Un bref coup d’œil autour de lui suffit à lui apprendre qu’il avait terrassé tous les soldats de bois qui avaient eu la très mauvaise idée de vouloir l’empêcher de se battre. On n’arrête pas un guerrier. Surtout pas un guerrier qui sait pourquoi il s’en va en guerre, un homme d’arme qui a embrasé la cause et qui y va de bon grès. Parce que quoi qu’on en dise, Silver est et restera toujours persuadé que ce qu’il fait est juste. Que c’est la bonne chose à faire. Qu’il faut qu’il le fasse, sinon June pourra être trainée dans la boue par tout le monde et cette idée le rendait malade rien que d’y penser. Enfin libre, il marcha droit sur Heloym et, d'une énorme claque, le renversa. - Bats-toi, espèce de lâche ! Ai au moins la décence d'assumer tes conséquences de tes paroles ! Une seconde claque résonna dans l'air. Heloym avait le bas du visage en sang, allongé sous la masse imposante et impressionnante, lourde, de Silver. Qui semblait attendre une réaction, un retour de coup, des mots, n'importe quoi. Un prétexte pour poursuivre. |
| | | | Sujet: Re: Silver & Heloym || What's going on with you and me ? Dim 15 Avr - 15:51 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Et il se faisait danseur dans un monde de fou, aliéné dans un stupide élan de liberté nouveau. Silver n’était pas impressionnant : il était terrifiant. Un guerrier avec la pire des armes, le plus inflexible des fléaux, la ressource la plus vindicative pour vaincre : la volonté. Toute cette chose dont Heloym manquait, cette chose qu’il convoitait comme on désirait un cadeau à Noël. Ca et l’assurance, cette confiance en soi que Dieu ne lui avait pas donné à sa création. Silver possédait tout ça et puis, il avait cette aura, sauvage. Un véritable halo de puissance, de détermination et de force sans fonds ni combles. Heloym tremblotait et il sentait que les deux qui le protégeaient (ils ne le retenaient pas vraiment vu le peu de force consternée avec laquelle se défendait le lion d’or) aussi ne semblaient pas rassurés. Ils espéraient sans doute préserver la maison Pouffsouffle de quelques points retirés en empêchant Silver de casser le joli minois du brun. En revanche, aucun n’avait pensé qu’une telle force, une telle résolution aurait pu prendre vie en le blaireau des sables. Lui si effacé, si maladivement timide, comme nonchalant à l’univers qui l’entourait, tout à fait surprenant quand on parlait de sa sœur, oui, ce garçon-là, envoyé valser deux autres solides élèves. Littéralement. Heloym dépérissait intérieurement. Le simple cri rageur, guerrier, que le Pouffsouffle avait proféré avait réussi à lui faire oublier son arrogance de ses phrases. Il oublia jusqu’à sa situation, allant même jusqu’à s’oublier lui-même. Il ne voyait que Silver. Silver et ses yeux résolument plantés dans sa direction, Silver et sa force animale. Silver qui avançait vers lui. Très vite, tous s’écartèrent sur le chemin du blond pour le laisser tranquillement rouster Heloym. Etonnamment, celui-ci ne paniquait pas. Il regardait s’avancer le jeune homme avec un calme tout relatif, se disant que quelqu’un allait forcément intervenir. Forcément. Le contraire était impensable, inimaginable, tout simplement impossible. On était en Angleterre, bon sang ! Des gentlemen à foison, des cravates à qui veut et de la classe ! Pas cette violence sauvage, irascible, imparable qui projeta misérablement le brun nez dans la poussière. Nez qui, d’ailleurs, avait un peu sonné vide dans la tête d’Heloym. Douloureusement vide. Il était comme atrophié, amorphe, bien loin d’une quelconque bataille ou d’un quelconque nez brisé. Il n’entendait que la douleur, qui suintait de chaque pore de son être : tout en lui irradiait de souffrance. Qu’on lui aurait lancé le sortilège Doloris qu’il n’aurait pas bronché – ou si peu. Il avait mal. Et le coup que lui asséna le blond dans l’abdomen ne fit que le conforter dans cette idée : la douleur est le pire des maux. Un terrible hoquet secoua le corps du brun, enfin délaissé. Un terrible hoquet qui macula l’herbe de sang. Abasourdi, toujours, il se toucha le menton et porta ses doigts à ses yeux : ensanglantés. Il saignait. Il continua ce geste frénétique avec un affolement certain, une hystérie incontrôlable. Il saignait. Il allait crever là, dans le parc de l’école. Face à un gars qui mesurait trois mètres de plus que lui et devait peser son pesant de cacahouètes. Un énième hoquet plein de sang. Son nez, lui semblait-il, ne tenait plus sur son axe normal. Cassé, le nez. Brisée, sa rancune. Il n’y avait que la douleur. De la position fœtale dans laquelle il était tombé, Heloym se releva en tremblotant, regardant l’œuvre du Pouffsouffle avec un œil toujours aussi abasourdi. Aucune larme pour brouiller ce regard noir, non. Juste un air idiot, abasourdi, peu concerné. Un simple enfant perdu au milieu d’un champ de bataille pas encore délaissé. Il ne comprenait plus rien. Silver s’approcha de lui. Il aurait voulu reculer, tourner les talons et courir jusqu’au château, s’envoler, ne plus jamais le revoir. Mais il était tétanisé. Tous ses muscles étaient pétrifiés, sa pupille se dilatait à vue d’œil de peur et, enfin, il n’aurait jamais su comment réagir en tant que Gryffondor. Il n’était pas le fondateur de sa maison, il n’avait pas une épée à sa hanche ni un bouclier à son bras. Il ne portait pas une fierté manifeste en étendard et n’avait pas en sa possession un courage sans bornes. La seule chose qu’il avait, c’était sa rancune. Et sa baguette. « Bats-toi, espèce de lâche ! » l’invectivait Silver, en lui assénant une claque qui tenait plus de la gifle. « Ai au moins la décence d'assumer tes conséquences de tes paroles ! » Une seconde claque. Heloym avait l’impression de saigner à n’en plus finir. Il faillit se ratatiner en boule et ne plus jamais adresser la parole à quiconque mais il se rendit compte que c’était exactement le contraire de ce que Silver voulait qu’il fasse. Il s’était retrouvé sur le sol, lui qui avait eu tant de mal à se relever. Tout tremblant qu’il était, il dardait un regard apeuré sur le blond, comme un chiot aurait dardé un regard sur son maître violent. Un simple chiot, un lionceau dans la fosse aux serpents, aux lions, aux rapaces et aux blaireaux. Un rien du tout. Il détailla longuement Silver, hébété, avant que sa baguette ne fasse son apparition, tenant enfin en respect le Pouffsouffle. La seule manière de lui tenir tête. Il était un piètre duelliste et un très mauvais sorcier. Même dans ce terrain-là il aurait pu perdre. Voilà pourquoi il jeta le sortilège sans même se soucier des règles, du code de l’honneur, de la fourberie de son geste. Seule comptait sa survie, sa manière de s’en tirer en vie et, si possible, pas plus amoché. Il avait trouvé ce sortilège au fil de ses longues lectures à la bibliothèque, une idiotie de sort qui n’aurait pas pu convenir à une autre situation que celle-ci. Avec toute la bonne volonté du monde, toute cette envie de briller tout en restant dans l’ombre, de rester en vie malgré le fait d’avoir énervé Silver, il pensa un long Levicorpus. Une fois est coutume, pour cette fois, sa magie prit un instant avant d’agir, comme doutant de la capacité de Heloym à formuler un sort correct. Silver semblait sur le point de retourner à l’assaut. Sauf que la baguette tremblante du brun fit son œuvre et il se retrouva à un mètre et quart du sol, suspendu par la cheville par un fil invisible. Silence. C’était fourbe. Méchant. Presque cruel. Il répondait aux poings par des sorts. Une aberration de Godric Gryffondor. Heloym se releva, toujours hébété, pointant sa baguette sur un Silver qui ne semblait pas ravi d’être là. Le brun recouvra ses esprits et ramassa son sac, y enfournant ses affaires qui avaient volé en même temps que lui. Il évoquait un simple lâche, un véritable rat qui voulait quitter le navire avant que celui-ci ne coule. Finalement il se dressa face au blond, qui ne s’était toujours pas délivré, et le regard, se sentant obligé d’ironiser : « Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. » avec un air plutôt sarcastique foutrement déplacé, vu le magnifique nez brisé qu’il avait et vu son visage tout ensanglanté. Un autre accès de douleur. Heloym l’ignora, rayonnant d’une fierté cocasse d’avoir réussi à éliminer Silver. « Je préfère être lâche que fou. » Un autre silence. L'insulte était à peine déguisée. « Le lion choisit ses batailles, Silver. » répéta-t-il. « Et je ne veux pas mener celle-ci. »[/color] Un sourire déchira ses lèvres. Un sourire ensanglanté pour des lèvres éclatées. Encore une fois, il se rendit compte comme il avait mal, comme chaque geste lui arrachait un long frisson d’appréhension et de pure souffrance. « Va brûler aux limbes en compagnie de ta sœur. » siffla Heloym, se prêtant fortement au jeu du serpent, en libérant Silver. Il se détourna et amorça sa montée vers le château. Peut-être espérait-il que le Pouffsouffle abandonnerait si vite le lynchage en règle qu’il avait commencé. Etrange naïveté que celle du lâche… |
| | | | Sujet: Re: Silver & Heloym || What's going on with you and me ? Sam 21 Avr - 10:32 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Silver aurait pu taper, taper, taper encore, longtemps. Il était déchainé. De la lave en fusion coulait dans ses veines à la place de son sang, volcan en éruption, colère ancestrale réveillée, homme devenu monstre. Il ne fallait pas toucher à June. Il ne fallait pas se montrer si lâche quand on arborait le blason rouge et or de la maison des courageux, des loyaux, des excentriques griffons. Il fallait assumer ses paroles et ses actes. Ce que le petit brun étendu sous lui ne semblait pas comprendre. Il restait immobile, comme une poupée de chiffon sur laquelle on aurait pu frapper encore longtemps. Une poupée de chiffon, oui. Molle et sans articulation, docile, malléable. Aucun muscle sous cette peau dans laquelle les poings s'enfonçaient comme dans de la guimauve. Aucune résistance. Un corps en pâte à modeler. Soudain, brusquement, sans que personne n'ait pu le voir venir, la baguette d'Heloym fit interruption dans le combat. Pointée sous le nez de Silver, elle eut au moins le mérite de le tenir en joue, de stopper la pluie de coup qui risquait de pleuvoir sur le visage délicat du petit brun. Mais si la magie tenait le grand Poufsouffle tranquille pour l'instant, la rage frustrée qui éclaira son regard vert mousse ne laissait rien présager de bon quant au futur proche. Une haine terrible le fit trembler mais il resta plus ou moins tranquille, devant la pointe de la baguette d'Heloym, braquée sur lui. Il n'aurait jamais pensé que son binôme en botanique puisse être en réalité si lâche, si fourbe. Si fuyard. Pendant un moment qui sembla durer une éternité, rien ne se passa. Silver esquissa un sourire cruellement sarcastique. En plus d'être lâche et fourbe, le petit brun semblait en plus être un bien mauvais sorcier. Rien ne venait. Si Heloym pensait à un sort en particulier, ce dernier ne prenait pas effet. Le grand blond se souvenait d'avoir déjà entendu son camarade se plaindre de ses piètres capacités à faire de la magie. Et sur le coup, Silver n'y avait pas vraiment prêté attention, répondant machinalement que l'école servait à ça, apprendre et s'améliorer, se perfectionner. Mais en y repensant, l'espace de quelques secondes, Silver se fit mentalement la remarque qu'en sixième année, être aussi mauvais devenait un vrai problème. A se demander qui étaient les parents du jeune homme. Parce que vraiment, pour l'heure, même un cracmol aurait fait mieux. Et puis soudain, brutalement, Silver se sentit partir en arrière, comme arraché au sol par une force invisible. Pantin désarticulé et sans volonté, il se retrouva suspendu dans les airs, la tête en bas et les pieds en l'air, comme si un fil invisible s'était enroulé autour de ses chevilles pour le hisser vers les cieux. Cieux d'un bleu azur parfait, aucun signe d'orage. Contraste pur avec la scène qui se déroulait dans le parc de Poudlard. Un silence de plomb salua cette fourberie innommable. Les Gryffondor des environs affichaient des têtes désolées et horrifiées, comme s'ils voulaient s'excuser pour le comportement de celui qui se prétendait des leurs. Les Poufsouffles semblaient très remontés, en colère contre le responsable d'une telle trahison. Parce qu'un acte aussi lâche ne pouvait trouver écho dans le coeur des badauds autour. Silver s'était loyalement battu, il n'avait pas frappé par derrière. Il n'avait pas utilisé de magie. Répondre à ses coups d'une manière aussi sournoise, aussi peu honorable, était scandaleux. Une honte pour la maison des rouges. Ils en avaient, tous, parfaitement conscience. Même Heloym, qui se releva lentement, l'air hébété. Comme s'il ne croyait pas lui-même en ce qu'il venait de faire. La tête à l'envers, Silver le fixait d'un air haineux. Le sang commençait à affluer vers sa tête, provoquant des légers vertiges mais encore assez légers pour qu'il ne soit pas gêné. Droit et fier, autant qu'il soit possible de l'être dans une telle posture, Silver darda sur son adversaire un regard luisant de rage, de colère. Des envies de meurtres émanaient de son corps, presque perceptibles dans l'air doux de cette belle journée. Son t-shirt, qui retombait vers sa tête, dévoilait un torse solidement bâti. Musclé, bien taillé, large et imposant. Et cette masse de muscle suspendue dans les airs accentuait un peu plus la fourberie cruelle et mesquine que représentait l'usage de la magie que venait de faire Heloym. Le petit brun, justement, sembla reprendre ses esprits. Il ramassa son sac et se mit à y fourrer ses affaires, qui avaient voltigé dans l'herbe en même temps que lui. Son attitude, sa manière de vouter les épaules et de fuir les regards, évoquaient un peu ces déserteurs dont parlaient souvent le professeur d'Histoire de la Magie. Ces couards qui quittaient la bataille, par peur ou par appât du gain. Par manque de loyauté ou de courage. Enfin, Heloym se dressa face à Silver. Ce dernier manqua de sourire. Même renversé dans les airs, avec son t-shirt le dénudant à moitié, il restait plus digne que le petit brun au nez ensanglanté qui se tenait devant lui. Silver avait toujours l'avantage de la dignité. Dignité relative, considérant sa posture ridicule. Mais le fait qu'il ait été placé de manière aussi sournoise dans cette position lui donnait l'avantage. Il se savait entouré du soutient de tous les élèves autour. Qui n'osaient pas intervenir mais dont la colère et la désapprobation étaient aussi perceptibles que les envies de meurtre du Poufsouffle volant. Heloym ouvrit enfin la bouche et lâcha, d'un ton ironique au possible : - Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. Silver manqua sérieusement d'éclater de rire, tant c'était pathétique et lamentable. Il n'avait même pas besoin de parler, Heloym se descendait tout seul. Ce manque de répartie devenait comique, à la longue. Mais son envie de rire retomba brutalement lorsqu'il entendit la suite : - Je préfère être lâche que fou. Un grognement de rage répondit à son insulte. Silver se débattit un peu mais devant la prise fermement serrée autour de ses chevilles, il laissa tomber pour le moment. Il avait sentit la colère parmi le cercle de spectateur qui ne perdait pas une miette de l'affrontement. - Le lion choisit ses batailles, Silver. Silver mobilisa toutes les forces de son corps pour se redresser et tenter de défaire les fils invisible qui le gardaient prisonnier. Il n'en pouvait plus, de subir les phrases toutes faites de son adversaire, il voulait l'écraser, le vaincre, le faire taire surtout. - Et je ne veux pas mener celle-ci. Silver ressemblait à une bête sauvage retenue captive contre son gré. Monstre de muscles tendus, de tendons étirés, il semblait déterminé à se libérer. Il faisait peur à voir, avec la rage peinte sur son visage comme des peintures de guerre, comme un signe de sa volonté. Il ne faillirait pas. - Va brûler aux limbes en compagnie de ta sœur. Silver se raidit brutalement. Et s'il était effrayant avant, cette fois ce n'était même plus descriptible. Les badauds reculèrent tous de deux pas alors que le grand blond s'écroulait au sol, lourd comme l'armoire à glace qu'il était. Mais sa chute ne dura que quelques secondes. Heloym avait déjà entamé sa remontée vers l'école, commettant l'erreur irréparable de tourner le dos à son adversaire, dont il venait une fois de plus d'insulter la soeur. On ne touche pas à June. Tout se passa trop vite. Silver bondit comme un lion vers le petit brun, brisant sans peine le cercle des spectateurs qui, cette fois, ne fit pas l'erreur de se mettre dans son passage. Il tomba sur Heloym avec toute la force de sa masse musclée, écrasant le petit brun au sol avant de le fouiller pour récupérer sa baguette. Qu'il envoya valser très loin dans l'herbe, hors de portée. La colère animale qui déformait ses traits semblait provenir de très très loin. Il semblait ... possédé. Par un alter ego aussi violent que le vrai Silver était timide et gauche. Aussi cruel que le vrai Silver était gentil. Très vite, ils furent de nouveau cerné par les élèves des deux maisons concernées, qui semblaient tous encourager le blond. Mais Silver ne tapait pas. A la surprise générale, il se releva et recula de deux pas, laissant la possibilité à Heloym de se relever. D'une voix teintée d'une ironie aussi cruelle que froide, il harangua la foule autour de lui. Comme le présentateur d'un match de Quidditch, comme le maitre de cérémonie d'un évènement quelconque, il lança méchamment : - Approchez, camarades. Venez admirer le courage et la loyauté d'Heloym. Quelle dignité, vous ne trouvez pas ? Vous voulez enfin un combat à la loyale ? Les badauds hurlèrent en chœur une réponse affirmative, scandant le rythme des champions pour démontrer leur enthousiasme. Silver esquissa un sourire glacé et répondit : - Maintenez le cercle, quoi qu'il arrive. Ne le laissez pas sortir. Ni lui, ni moi. Les badauds se resserrèrent autour des deux adversaires, excités par l'idée d'une véritable bataille. Puis, il se tourna vers le petit brun toujours à terre. Et il l'agressa ainsi : - Allez, le couard. Debout. Bats-toi, cette fois. Assume. Le lion choisit ses batailles, selon tes propres mots. Et bien moi, je t'impose celle là. Tu l'as cherché. Prends tes responsabilités, pour une fois. Devant l'air ahuri du brun, il s'approcha pour lui donner un coup de pied. Pas trop fort mais assez pour le motiver. Et il déclara, plus fort cette fois : - Debout ! Relève toi et bats-toi. Comme cet homme que tu n'es pas. Bats-toi, demi-cracmol. La colère le rendait insultant. D'ici à ce qu'il devienne vulgaire, il n'y avait qu'un pas. Un reste de lucidité venu de nulle part l'empêchait de détruire totalement le jeune homme qui avait par deux fois insulté June. Il n'en fallait pas beaucoup mais la part humaine du jeune Poufsouffle restait là, quelque part sous le monstre qui avait remplacé le gentil, le timide et le maladroit Silver. Il voulait des excuses. Juste des excuses. Et une promesse. Celle que le petit brun n'insulterait plus jamais June. Comme Heloym ne se relevait toujours pas, Silver s'approcha et le souleva par le col de sa chemise. Encore une fois, il eut l'impression d'avoir affaire à une poupée. Un bout de torchon sans forme, sans odeur, sans particularité. Une chiffe molle. A la seule force de ses bras, le jeune Blond leva Heloym jusqu'à ce que ce dernier n'ait plus les pieds qui touchent le sol. - Si tu acceptes de te battre, je te relâche. Un sourire cruel et mesquin étira les lèvres de Silver. Il ne lâcherait pas le petit brun. Pas tant qu'il n'aurait pas obtenu ses excuses et une promesse. L'affrontement risquait de s'éterniser. Heloym n’aurait pas du le sous estimer. Vraiment pas. Cette erreur risque de lui couter très cher. |
| | | | Sujet: Re: Silver & Heloym || What's going on with you and me ? Lun 23 Avr - 12:13 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Tout s’était passé trop vite. L’avalanche d’images, de sensations, d’odeurs, de douleurs. Son nez lui faisait mal, il avait l’impression d’avoir une côte brisée et que le monde s’effondrait sous lui à chacun de ses pas. Silver n’y était pas allé de main morte. Heloym se savait un peu idiot, de se draper dans un semblant de fierté en faisant demi-tour vers le château mais c’était plus fort que lui. Silver était grand, immensément musclé, tout à fait impressionnant quand énervé. Il savait bien que les autres élèves de sa maison – ceux qui lui adressaient des regards dégoûtés, en cet instant précis – allaient lui faire regretter cette lâcheté – mais Heloym savait aussi que, eux non plus, n’auraient pas fait long feu face au blason jaune. Personne. Mais clair que personne n’aurait osé insulter la sœur du jeune homme. Personne sauf Carwright-Swan qui, apparemment, avait des tendances maniaco-suicidaires. Rien que ça. Il lui avait tourné le dos, de dépit peut-être, et avait fait quelques pas en gardant un regard fuyant et gêné. Quelques de ses camarades les avaient regardé d’en haut et, pour la plupart, hochaient négativement la tête en voyant approcher le lion d’or. Cela n’en rajouta qu’à son malaise et il espérait réellement qu’une potion lambda le tuerait lorsqu’il serait en Potions. Juste pour ne pas avoir à surmonter cette douleur d’être, une fois de plus, rejeté par ses pairs. Et cette fois, il n’avait qu’une seule personne à blâmer : lui-même. Il était en train de prier, encore, quand la masse s’était abattue sur lui. Blaireau devenu mastodonte, Silver plaqua Heloym contre le sol comme s’il avait été fait de tissu et de faiblesses à la place de sa peau et de ses durs os. Le souffle déserta le corps du brun qui, sous le choc, se paralysa. Silver le fouillait fiévreusement et, comprenant ses attentions, le Gryffondor se débattit, repoussant ses mains et essayant de lui donner des coups mais inutile : nonobstant le fait que le désespoir lui donnait une certaine force, Silver restait trop furieux pour se laisser faire aussi aisément. Très vite, la tige d’orme fut envoyée au loin et le jeune homme la suivit des yeux. Il se débattit une dernière fois, ignorant la sueur froide qui lui dévalait le dos mais, encore une fois, inutile : Silver le surplombait de toute sa masse, tout son poids, tous ses muscles. Pour la première fois depuis la fin du cours de Botanique, Heloym avait envie de se défendre, de le repousser et de lui arranger la face à sa façon. Malheureusement, il avait une peur bleue des représailles du Pouffsouffle et presque autant de celles de sa sœur qui, il s’en persuada, ne tarderaient pas à lui retomber sur le coin de la figure. Sans mot dire, le brun avait réussi à faire face à l’autre et le regardait, un air un peu apeuré et un peu farouche collé sur ses traits. Qu’est-ce qu’il lui voulait, encore ? Le faire payer ? Silver n’avait pas l’impression de réduire en charpie un pauvre gosse ? Non. La tête mauvaise du Pouffsouffle en attestait. Le blason jaune se releva, sous l’air sceptique et perplexe de son binôme de Botanique. Il le regarda reculer, s’attendant sûrement à ce que le brun en fasse autant mais impossible – en cet instant précis, juste pour l’embêter, une vision vint lui effleurer la tête. Une vision quelque peu funeste vu que le Pouffsouffle, pour une fois, s’attaquait à trop gros pour lui, songeant peut-être que l’autre était seul. Problème, ils étaient venus en bande et avaient décidé d’embêter le premier venu : Silver. Quoi de mieux que de parler de mère et de sœur à un étranger ? Le Pouffsouffle était roué de coups, décédait d’une hémorragie internet. Super. Fantastique, même. Si peu probable que la chose fit grincer des dents Heloym. Peu probable et foncièrement mal placée, cette vision. Ses doigts s’étaient accrochés à la terre, comme pour lui rappeler qu’il fallait rester parmi les vivants s’il ne voulait pas se faire rouster inconscient, s’il voulait se défendre un minimum. Ses yeux manquèrent de se révulser mais, dans un frisson morbide et avec cette vision floue agaçante synonyme de malaise imminent, il est resté contre le sol, sur les coudes, attendant la sentence de Crivey – sentence qui ne tarda pas : « Approchez, camarades. Venez admirer le courage et la loyauté d'Heloym. Quelle dignité, vous ne trouvez pas ? Vous voulez enfin un combat à la loyale ? »Mon Dieu. Tous hurlèrent une approbation violente, une soif de sang déchirante qui martela Heloym : les foules ne raisonnent pas. Conscience commune prête à tout pour un petit spectacle, un pot de verre tué par le pot de fer. La fin d’Heloym, le début d’un Silver cruel et violent. Que du mauvais pour le brun, somme toute. « Maintenez le cercle, quoi qu'il arrive. Ne le laissez pas sortir. Ni lui, ni moi. » Et quoi d’autre ? On enlève sa chemise, aussi ? L’autre se tourna vers lui et, presque aussitôt, il se figea en reculant un peu. Il était pire qu’impressionnant, maintenant, vu d’en bas. Du sang sur la chemise, la face émaciée et prête à en découdre, ses muscles ressortant comme par magie, ses cheveux revêches qui apportaient comme un autre aspect bestial à ce Silver Crivey tout nouveau, tout feu tout flamme. Heloym recula, recula et percuta les jambes du cercle tant redouté. Il leva le nez. Un Gryffondor à l’air mauvais, qui semblait bien content que le débile puisse apprendre un peu de ses erreurs, un peu des poings qu’il allait se recevoir dans la minute. Un coup de pied entre les épaules, pas forcément fort, assez pour que le brun ne s’aventure plus à s’approcher des parois du cercle. Un piège. « Allez, le couard. Debout. Bats-toi, cette fois. Assume. Le lion choisit ses batailles, selon tes propres mots. Et bien moi, je t'impose celle là. Tu l'as cherché. Prends tes responsabilités, pour une fois. » Le voyant faillit lui faire remarquer que imposer et choisir étaient deux choses différentes mais il se reçut un pied dans les côtes et préféra nettement se taire, tout à son souffle coupé et douloureux. « Debout ! Relève toi et bats-toi. Comme cet homme que tu n'es pas. Bats-toi, demi-cracmol. » Les mots n’atteignaient, généralement, pas le « demi-cracmol » en question. Il savait que c’était une insulte détestable, foncièrement méchante dans le monde des sorciers et innommable dans la haute société mais cela eut plus l’effet inverse : un demi-cracmol contre un sorcier n’hésitant pas à utiliser ses poings et sa force ? Allons bon ! Il ne se lèverait pas, décida-t-il, pas maintenant qu’il m’a piégé. Mais, apparemment, le Pouffsouffle en a réellement décidé autrement, a aussi choisi la voie du sang, celle de la foule, à celle de la raison et de l’amendement miséricordieux. Heloym se sent décoller du sol et ce n’est pas une image : même en pointant les pieds, il ne fait qu’effleurer quelques herbes rebelles. Il entend les Pouffsouffle et Gryffondor autour de lui murmurer un peu, impressionnés ou craintifs, se félicitant peut-être de ne pas être à sa place. Le brun est au bord de l’évanouissement paniqué. Il se sentait un peu étouffé par la prise, vindicative, du jeune homme. « Si tu acceptes de te battre, je te relâche. » Voilà, c’est ici et maintenant qu’il va mourir. Personne ne va lever le petit doigt pour lui et il va mourir. Aucune issue. Il accepte de se battre : Silver le trucide. Il refuse : Silver le trucide ou le laisse étouffer là, en suspension. Il l’insulte : Silver le trucide. Il lui crache au visage : Silver le trucide. Il tente de s’enfuir : la foule le trucide et Silver aussi. Il est tout simplement comme mort. « Lâche-moi. » Il arrive à murmurer, faiblement. Satisfait, l’autre le relâche et il manque de tomber en atterrissant. Il pose ses mains sur ses genoux et attend patiemment que sa respiration reprenne. Il voit les gens s’impatienter, Silver s’approcher et se redresse. « Vous voulez un tabassage en règle oui ou non ? Laissez-moi au moins reprendre mon souffle ! » il explose, de mauvaise foi et légèrement hargneux. Un dizaine de secondes s’écoule et il se redresse, fait face à Silver. Il ne dit rien, se courbe et puis, lentement, place ses mains incurvées en face de lui. Le seul sport qu’il n’a jamais pratiqué c’est le tennis et seul dieu sait que cela remonte à longtemps. On ignore les quelques passes de football et le cours de karaté auquel il avait absolument voulu assister – une fois – quand il avait cinq ans et on se retrouve avec un garçon aussi impressionnant qu’un Fléreur en face d’un Hippogriffe. Voilà comment va mourir Heloym. Un Fléreur en face d’un Hippogriffe. Il darde un regard apeuré – mais étrangement prêt à défendre chèrement sa peau – sur Silver. L’énergie du désespoir. - Spoiler:
hésite pas si quelque chose ne va pas !
|
| | | | Sujet: Re: Silver & Heloym || What's going on with you and me ? Lun 30 Avr - 21:02 | |
| Heloym s'était enfin décidé. Hargneux et en colère, il s'était relevé après avoir demandé à ce qu'on le laisse reprendre son souffle. Il faisait désormais face au grand blond, prêt à en découdre. Un sourire satisfait effleura les lèvres de Silver. Rapide et sauvage, il bondit pour asséner un coup au côté gauche de son adversaire, du tranchant de la main droite. Puis, comme s'il dansait, il recula d'un mouvement élégant, gracieux, très fluide. Heloym afficha une grimace, accusant le coup. Son instinct le poussa à vouloir attaquer aussi mais Silver avait anticipé. Il para le coup avec son avant bras gauche, profitant de l'ouverture pour utiliser sa main droite. Paume grande ouverte, il frappa Heloym en plein milieu du torse, le repoussant en arrière vers le cercle étroitement fermé autour d'eux. Le combat avait enfin commencé, à la loyale. Ou presque. Clairement, Silver était plus fort. Plus rapide. Plus alerte. Il ressemblait à un barbare Viking, avec ses cheveux blonds, sa peau un peu blanche et ses muscles impressionnants, le sang sur sa chemise. Le sang d'un autre. Le sang du petit lion d'Or qui se démenait en face de lui pour éviter les coups, pour en asséner quelques uns. Le petit brun sans consistance qui, enfin, s'était redressé pour affronter son adversaire. Brusquement, Silver se baissa pour éviter un coup de poing très bien envoyé, avec rage et désespoir. Par loyauté, il ne frappa pas, il ne profita pas de sa position pour attaquer Heloym dans les jambes ou l'entrejambe, endroit sensible pour tout homme. Mais lorsqu'il se redressa, il frappa de nouveau son adversaire au torse, des deux paumes cette fois. Heloym fut envoyé en arrière, allant se heurter aux élèves qui formaient l'arène. L'interpellé s'arrêta brutalement, en plein mouvement, poing tendu vers Heloym, à quelques centimètres de son abdomen. Surpris par le ton et par la voix, il se redressa correctement et ramena son poing vers lui, laissant son bras pendre le long de son corps. Elroy Marcus Flint, le professeur de potion qui faisait fondre toutes les filles de cette école, s'avançait vers eux d'un pas assuré, rapide. Il brisa sans peine le cercle des spectateurs pour se retrouver, comme un arbitre improvisé, sur le champ de bataille, entre les deux héros ensanglantés. Qu'il était séduisant, dans son élégant costume trois pièces gris foncés, avec son chapeau assorti sur la tête, le veston bien cintré sur la chemise, sous la veste ouverte mais très ajustée. Silver se fit la remarque, une fois de plus, que cet homme n'avait rien à faire dans les couloirs de cette école, qu'il aurait mérité d'être entrepreneur, avocat, médecin, tout sauf professeur. - Je peux savoir ce que vous faites, au juste ? Mais bon sang, qu'est-ce qui a bien pu vous passez par la tête ! Regardez dans quel état vous avez mit votre camarade ! Et voilà. Encore une fois, c'était lui qu'on accusait. Silver était grand, musclé et assez impressionnant. Face au petit Heloym, tout pâle et d'apparence vulnérable, il devenait forcément responsable. Le beau professeur s'approcha du Gryffon d'or pour lui faire lever la tête, semblant observer la blessure d'un air soucieux. Nez cassé, probablement. Sans compter les innombrables hématomes qui recouvriraient bientôt la totalité de son buste, de ses bras. Peut-être quelques côtes abîmées, une ou deux de cassées ... Un bilan alarmant, pour un type comme Heloym. Mais Silver n'en avait rien à faire. Il choisi de s'enfermer dans un mutisme borné, sachant très bien que de toute façon, quoi qu'il dise, il resterait le fautif. Le professeur se redressa et balaya la foule du regard. Un silence de plomb tomba alors sur la scène. Précédemment bourdonnante de coups et de râles, de halètements, l'arène s'était soudain tue. La présence de l'imposant professeur changeait la donne. Personne ne bronchait. A peine entendait-on les souffles appuyés d'Heloym. Enfin, Monsieur Flint déclara, d'un ton glacé : - J'ai honte de vous. J'ai honte de voir que vous ne savez pas faire honneur à l'école. Aux manières qu'elle cherche à vous inculquer, à l'héritage qu'on laissé les fondateurs pour vous. Les élèves autour eurent le bon sens de baisser la tête, affichant un air penaud et mal à l'aise. Silver ne broncha pas. Il garda les yeux braqués sur le visage de son professeur, déterminé à prouver qu'il ne regrettait pas son accès de violence. Il l'estimait justifié. Ce que le professeur, tout pétrit de bonne volonté, de grands principes et de moralité qu'il soit, ne comprendrait surement jamais. Cet adulte, comme tous les autres, disait toujours que la violence n'était, en aucun cas, une solution. Il n'était pas d'accord. Silver savait pertinemment que dans certains cas bien précis, c'était la seule manière de se faire entendre, comprendre, respecter. La violence était une façon d'exister. De nombreux exemples pouvaient le prouver. Elroy Marcus Flint se tourna vers le grand blond et Silver pu apprécier la froideur des yeux gris qui le fixaient. Le professeur était mécontent, outré et visiblement déçu. Mais le jeune Poufsouffle ne baissa pas le regard. Borné, têtu et buté, il ne cilla pas. Le professeur du le comprendre parce qu'il déclara : - Je ne sais pas ce qui vous a prit, mais j'attendais mieux de vous. Mieux que ce comportement bestial dont vous venez de faire preuve. Vous serez collé pour ça. Estimez vous heureux que je ne retire pas de point à votre maison, qui se retrouve pour la première fois depuis des années en seconde place dans le décompte des points. Mais vous l'auriez bien mérité. Un murmure désapprobateur parcouru l'assemblée mais devant le regard direct et glacé du professeur, tout le monde se tut. Silver allait dire quelque chose mais il se ravisa. Il fit bien, parce que le professeur ajouta : - Vous aussi, Heloym, vous serez collé. On ne se bagarre pas impunément à Poudlard. Je vous ferais parvenir à tous les deux un parchemin avec la date, l'heure et le lieu de la retenue. Maintenant, je veux que vous alliez à l'infirmerie. Un de vos camarades va vous accompagnez. Silver retint de justesse un sourire satisfait. Le professeur Flint avait toujours été très juste. Il venait, une fois de plus, de le prouver. C'était tout ce que demandait Silver. Il hocha la tête et se détourna finalement, alors que le professeur achevait : - Et maintenant, je veux tout le monde en cours dans cinq minutes. Je vous retrouve dans les cachots. Le professeur repartit le premier, laissant derrière lui un troupeau d'élève enthousiaste et empressé. Les discussions allaient bon train. Toutes étaient au sujet de la bagarre. En quelques pas rapides, Silver regagna l'endroit où il avait laissé son sac. Il le ramassa et le jeta sur son épaule d'un geste agacé. Puis il remonta vers le château. En chemin, il failli marcher sur quelque chose. Surpris, il se baissa et ramassa ... la baguette magique d'Heloym. Haussant les épaules, il se redressa et lança d'une voix forte : - Hey, demi-cracmol ! Ta baguette ! Ça serait dommage que tu sois privé de ton seul moyen de te défendre ! Il attendit que son binôme en botanique vienne récupérer sa baguette. Pas question qu'il se déplace, qu'il lui apporte le bout de bois. Au lionceau de venir. |
| | | | Sujet: Re: Silver & Heloym || What's going on with you and me ? Ven 18 Mai - 15:35 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Si Heloym s'attendait à ce que l'autre lance l'assaut – il était lui-même encore au stade « je-reprends-mon-souffle-laissez-moi-tranquille » –, il ne s'attendait pas à ce que ce même assaut soit si violent, si vif. Le blason rouge n'aurait pu que mourir d'admiration : Silver, malgré ses taille et carrure conséquentes, se déplaçait comme un danseur sur sa scène, un infime écho sur de l'eau. Ses mouvements étaient emplis de grâce, fluides au possibles, vifs et vils comme des serpents et tout aussi efficaces que leurs crocs ; et il ne se sentait ni menacé ni poussé dans ses retranchements, bien évidemment, car l'issue de combat était déjà connue de tous : le Pouffsouffle en sortait très certainement vainqueur. Rien, strictement rien, ne pouvait sauver Heloym – et il n'avait d'autres choix que de se battre, maladroitement. Il n'eut le temps d'esquiver le tranchant de la main du blond, qui s'abattit avec force dans ses côtes. Le brun essaya vainement de parer avec son coude ou son bras – mais celui-ci ne se rabattit pas aussi vite sur son flanc, ne put que protéger le bleu d'un prochain coup. Il avait énormément de mal à respirer, ayant la vague impression que son pauvre corps le lâchait lamentablement, que ses côtes se brisaient une à une et que le reste de ses os se fracturait en mille morceaux ; mais il n'avait pas vraiment le temps de s'en soucier. Ainsi, son poing fermé jaillit vers l'autre, avec une légère suspicion inquiète (impossible de savoir si il avait peur de blesser Silver ou que celui-ci ne retourne sa force désespérée contre lui) mais l'autre s'y attendait, esquivant avec agilité avant d'apposer sa paume sur le torse maigrelet du lion d'or. Celui-ci recula, fit presque un véritable vol plané sous l'impact, ne devant son salut que grâce aux autres élèves, étroitement serrés les uns contre les autres, qui les entouraient. Sans s'en soucier plus que cela, Heloym se redressa, renfrogné, les coudes farouchement placés devant l'estomac et les poings de part et d'autres des pommettes – une des deux, d'ailleurs, le démangeait aigrement. Il n'essaya même pas d'imaginer quelle image il devait renvoyer, passant à son tour à l'assaut. Ils s'étaient jaugés un instant, l'un en soufflant comme un bœuf et l'autre se complaisant dans son calme tranquille, avant que le brun n'envoie son poing avec colère. Une colère aveugle, similaire à une rage pure, qui ferma sa pauvre main de pianiste en poing de barbare, en arme légèrement plus dévastatrice que ses mots. Il plaça de nombreux espoirs dans ce poing, ce regain de vitalité – mais Silver le dépita en se baissant, esquivant avec aisance le coup qui lui aurait certainement fait plus mal qu'une simple piqûre. Le Gryffondor s'apprêtait déjà à ramener son bras vers lui, à lâchement asséner un coup de pied à son binôme de Botanique, quand celui-ci se redressa, plus vif que l'éclair, et plaqua ses deux paumes tendues sur le torse du brun, l'envoyant voler derrière lui alors qu'il voyait déjà trente-six baguettes. Il sentit quelques mains l’aider à se relever mais il ne faisait aucune illusion : il savait bien que ce n’était pas la sympathie qui inspirait ce geste mais plutôt l’avidité de sang, de le voir mourir sous les coups de Silver. Il le savait bien et il commençait déjà à se relever, se passant la manche autrefois immaculée de sa chemise sous le nez pour arrêter l’effluve de sang qui revenait quand la voix le coupa net dans son élan – « SILVER EDGAR CRIVEY ! » Clairement, il ne s’appelait pas Silver Edgar Crivey. Clairement, personne n’appelait Silver ainsi. Sauf sa mère, à la rigueur – inutile de dire qu’Heloym ignorait si la mère de Silver était du genre à l’appeler ainsi. Tout est il que lui-même frissonna. Il frissonna longuement car appeler quelqu’un par son identité complète… ce n’est jamais de bon augure. Le poing que le blason jaune, déjà, s’approchait de l’abdomen du brun se rétracta et Heloym lui-même se redressa, essayant de remplir les épaulettes de sa veste dans le vain espoir de ne pas avoir l’air trop amoché. L’homme qui venait de crier le nom du Pouffsouffle fit vite son apparition, brisant le cercle maladroit de l’arène sans peine – autant dire que chaque élève s’écartait sur son passage en espérant que Flint ne les reconnaisse pas – avant de se tenir entre les deux combattants. Ou plutôt, le combattant et le combattu. « Je peux savoir ce que vous faites, au juste ? Mais bon sang, qu'est-ce qui a bien pu vous passez par la tête ! Regardez dans quel état vous avez mit votre camarade ! » Comme il était coutume, personne ne dit rien. Le maître des Potions s’approcha d’Heloym qui, aussitôt se figea. Impérieux, il s’empara de son menton et lui fit tourner la tête dans les deux sens un instant, semblant évaluer silencieusement les dégâts. Le jeune garçon ne fit rien, s’appliquant à respirer normalement pour faire passer son cas comme étant légèrement inquiétant – alors qu’il sentait déjà les courbatures poindre et les nombreuses douleurs se succéder dans toute son anatomie – et ne voulait juste que ce contact, quoi que soucieux et appréciable, finisse. Il aurait presque préféré que Flint écartèle le groupe ici rassemblé et le laisse tranquillement panser ses blessures – cela aurait mieux valu pour tout le monde. Un silence s’ensuivit et le professeur s’écarta du blason rouge et or qui, déjà, se remettait – il espérait discrètement mais c’était loupé – à respirer plus lourdement. Son cœur battait furieusement fort et vite et il se sentit au bord du malaise, tituba mais resta sur ses pieds. Plutôt mourir que de s’effondrer. Il n’avait qu’une envie : s’allonger, quelque part, et ne plus se lever pour le siècle à venir. « J'ai honte de vous. J'ai honte de voir que vous ne savez pas faire honneur à l'école. Aux manières qu'elle cherche à vous inculquer, à l'héritage qu'on laissé les fondateurs pour vous. » Heloym ne dit rien, baissa le regard alors que sa main droite venait soutenir une de ses côtes. Dieu qu’il avait mal. Il s’en fichait un peu, des fondateurs – mais, dans cette politesse dont il avait toujours été fourni, il mima l’humilité et le regret en gardant ses yeux sombres résolument dardés vers l’herbe. Peut-être ils l’oublieraient ainsi, avec un peu de chance. « Et vous, Silver. » Flint n’avait aucune chance d’être de son côté – Heloym leva le regard et put apercevoir le professeur en train de regarder le Pouffsouffle. « Je ne sais pas ce qui vous a prit, mais j'attendais mieux de vous. Mieux que ce comportement bestial dont vous venez de faire preuve. Vous serez collé pour ça. Estimez vous heureux que je ne retire pas de point à votre maison, qui se retrouve pour la première fois depuis des années en seconde place dans le décompte des points. Mais vous l'auriez bien mérité. » De là où il était, dans le dos du professeur de Potions, il ne pouvait pas voir ce qu’il exprimait – mais il imaginait nettement la déception, ce mécontentement. « Vous aussi, Heloym, vous serez collé. On ne se bagarre pas impunément à Poudlard. Je vous ferais parvenir à tous les deux un parchemin avec la date, l'heure et le lieu de la retenue. Maintenant, je veux que vous alliez à l'infirmerie. Un de vos camarades va vous accompagnez. » Le brun ne réagit pas car les heures de colle lui semblaient communes – du moment qu’il ne se retrouvait pas avec Silver, ça lui allait (pauvre bête idiote). Il hocha lentement la tête, la main toujours appuyée contre sa côte. Telle sentence lui paraissait injustifiée – mais il n’était personne pour remettre en cause l’autorité d’un professeur. « Et maintenant, je veux tout le monde en cours dans cinq minutes. Je vous retrouve dans les cachots. » Et il s’en alla d’un coup de cape, laissant derrière lui un Heloym dépité et un Silver qui n’arrivait guère à masquer sa satisfaction. Le Gryffondor expira doucement, ramassant son sac qu’il avait perdu plus tôt, vérifiant que tout était dedans. Presque avec lassitude. Il ignorait la douleur, qui était pourtant sourde, qui pulsait dans ses veines. Personne ne semblait pressé de l’accompagner à l’infirmerie comme l’avait demandé le professeur – il n’allait pas s’en formaliser. Il aurait ainsi tout le temps de s’enfermer dans ses pensées pour trier tout ça – et peut-être pourrait-il trouver un moyen de ne plus jamais se faire de Silver Crivey un ennemi. « Hey, demi-cracmol ! Ta baguette ! Ça serait dommage que tu sois privé de ton seul moyen de te défendre ! » lança celui-ci, l’arrachant à ses pensées. Heloym se retourna vers le blond. Deux mètres à peine les séparaient et cela ressemblait, dans la tête du jeune voyant, à un quinzaine de kilomètres. Dans ses yeux, très rapidement, une lueur blessée s’alluma, qu’il n’essaya pas de dissimuler – il avait bien trop mal pour cela – et il s’avança, prenant sa baguette en tremblant légèrement. Un coup de vent le fit frissonner une seconde fois et il darda son regard sombre dans celui, vert d’eau, de Silver. « Merci » lâcha-t-il faiblement, avec une douceur tranquille fatiguée et il se détourna, sans rien demander de plus. Silver, pensa-t-il, ne méritait pas plus que cela. Pas même une réplique. S’il avait choisi d’être son ennemi, qu’il le soit. Cela lui nuirait certainement moins qu’à lui-même – mais Heloym ne lui ferait pas le plaisir d’être à nouveau faible pour s’agenouiller et lui demander son pardon. Pas aujourd’hui. topic fini |
| | | | Sujet: Re: Silver & Heloym || What's going on with you and me ? | |
| |
| | | | Silver & Heloym || What's going on with you and me ? | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |