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| La Mort et les Esprits, ou comment passer une nuit dans la joie et la bonne humeur — F. Heloym Cartwight-Swan | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: La Mort et les Esprits, ou comment passer une nuit dans la joie et la bonne humeur — F. Heloym Cartwight-Swan Lun 23 Avr - 17:53 | |
| « Wah » C’était. Comme à la maison.
Non, non, je ne parle pas de la déco moisie de la fameuse cabane hurlante. Les fauteuils défoncés, les toiles d’araignées, les araignées, puis surtout, surtout l’espèce d’elfe à moitié ermite qu’on a du chasser en arrivant. Ce n’était pas ça qui était fabuleux. Juste. Juste le plancher qui grince. Les courants d’airs et les fameux hurlements qu’ils produisent. Les rats et souris aussi. J’ai toujours adoré ces bestioles, et j’en aurai une si seulement mon boursoufflet n’était pas si exclusif. C’était comme à la maison dans le sens ou l’espace d’un instant, je me serai crue dans une scène de film pour ados. Dans la maison hantée, une lampe torche à la main.. Ici remplacée par une baguette magique. Il ne manque réellement qu’une chose pour que tout soit parfait. « T’aurais pas du pop-corn H ? Enfin, C-S. Enfin. Heloyuim. »
Pas de réponse. Ok. Demi-tour pour voir si Mr.Epileptique est toujours là. Il me regarde. Y’a pas plus locace. « Non ? Tant pis. » J’avise une petite table ou je pose la tablette de bois que je me trimballe à bout de bras depuis trois quart d’heure. « On trouvera autre chose pour le sacrifice. » Je dispose deux chaises, enfin ce qu’il en reste, et les met autour pour qu’on puisse s’asseoir. Je sors une sorte de bout de flèche en bois avec en son centre, un trou, et la fait claquer bien fort sur la planche. Tu connais le Ouija ? Le jeu que t’as sûrement déjà fait avec une bande d’ami juste pour faire peur et te récupérer une nana après ? Ajoutes-y deux vrais médiums. Enfin, moi qui prédit la météo et Heloym qui prédit les choses qui vont me tomber dessus à grand renfort de bave et de grelottement. Une soirée normale pour Madame Ciel-Bleu et Monsieur Spasmes en quelque sorte, même si celle-ci était notre grande première. Connus en cours de Divination, il m’a fait une prédiction bizare qui s’est avérée vraie. Puis il a presque sauté de joie en apprenant que j’avais le même don que lui, d’un niveau un peu plus nul mais ça je l’ai pas dit. Je le connais pas encore vraiment, mais au moins, c’est le genre de personne à qui tu proposes une scéance de communication avec les morts et qui te réponds « Impeccable, j’ai rien à faire le jeudi soir si tu veux. » ce qui suffit comme test pour savoir que même s’il a un prénom énervant, il est cool. Ou alors que c'est un gothique refoulé. Mais ça me volerait la vedette. Même si je suis pas gothique. C'est conceptuel;
Je sors de ma sacoche les bougies (noire noire noire noire noire noire et rouge) et les met un peu partout dans la pièce en chantonnant une musique. Celle d’un film que j’ai du voir au foyer puisque chez moi, on n’avait plus l’électricité. C’est drôle. C’est le genre de film qui te laisse une trace, alors même que tu as des préoccupations plus importantes. Je crois que l’on appelle ça un ‘bon film’. Moi je m’en fiche de savoir sa qualité. L’air de la musique lui-même résumait l’histoire. Ça finit mal.
H vient d’allumer l’encens. Bien. Nous sommes prêts. « On garde le Ouija pour la fin ou on commence maintenant ? » Attends. Qu’est-ce qu’on pourrait faire d’autre à part faire joujou avec ce truc ? Spasmer et baver ensemble pendant des visions communes ? Bordel. C’est super-glauque. « Enfin, je veux dire.. On leur posera quoi comme question ? Vu la tête de la bicoque, ça serait sympa de leur demander comment ils sont morts : pendus.. » Je mime bien la pendue, vu son expression. « ..Ou tués ? Bon ça pourra être limité, y’a pas trente-mille morts possibles, mais ça pourrait être marrant. T’en penses quoi ? » |
| | | | Sujet: Re: La Mort et les Esprits, ou comment passer une nuit dans la joie et la bonne humeur — F. Heloym Cartwight-Swan Mer 25 Avr - 12:36 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] « T’aurais pas du pop-corn H ? Enfin, C-S. Enfin. Heloyuim. » Il lui jette un regard curieux, comme on regarde un cobaye ou une nouvelle espèce. Drôle d’animal, la Sweeney. Un peu flippante, en fait. Carrément flippante. Heloym – et non Heloyuim mais il n’ose pas relever – reste silencieux, debout sans mot dire. Ils sont dans la Cabane Hurlante, par une soirée franchement dérangeante et Heloym se sent aussi à l’aise que devant une foule de Serpentard. Il tient d’une main ferme sa baguette, brillante d’un « Lumos » murmuré au hasard quelques minutes plus tôt, et inspecte chaque recoin de la baraque dite hantée. Un sifflement de vent, plus fort que les autres, ébranle la masure et, comme toutes les dix secondes depuis un peu moins qu’une heure, Heloym se dit que c’est une mauvaise idée. Très, très mauvaise idée. « Non ? Tant pis. On trouvera autre chose pour le sacrifice. » Elle pose la tablette en bois sur la table qui trône au milieu de la pièce – le Ouija, lui a-t-elle expliqué. Pour communiquer avec les morts. Le blason rouge n’aurait jamais cru se retrouver dans une maison hantée, par une soirée froide et peu accueillante, en compagnie d’une autre voyante. Surtout par rapport au dernier point. Mademoiselle, à son instar, avait un don de Voyance. Mademoiselle, complètement différente de lui, était suffisamment impressionnante pour qu’il ne réfléchisse que deux secondes à son questionnement par rapport à ladite soirée. Et, enfin, Mademoiselle, complètement chtarbée du ciboulot, était suffisamment flippante pour que le jeune homme veuille s’enterrer six pieds sous terre en cet instant précis. Il ne tenta aucune remarque, se promettant de détaler dès qu’une occasion se présenterait. Saffra, Heloym l’a rencontrée en cours de Divination. La vision a été tellement forte, tellement rapide et tellement intense qu’il a fait un semblant de crise d’épilepsie. Il avait vu le Fléreur et, comme une promesse morbide, la mort de la jeune femme, qui n’était plus si jeune que cela, sous le joug d’une maladie qu’il n’avait su déceler. Bref, cela n’avait pas été la joie. Il avait préféré prévenir, lui dire de se tenir éloignée des Fléreurs mais bon. Qui prête crédit à un mec qui s’est à moitié évanoui sur son devoir sur l’alignement des planètes ? Mais elle était revenue, ils avaient parlé et, enfin, l’évidence qu’il n’était plus si seul que cela avait effleuré l’esprit renfermé du brun. Une voyante. Et du coup, naïvement, il avait accepté cette soirée loufoque, folle, idiote, inutile, terrifiante. Qu’il regrettait de ne pas avoir d’autres amis avec qui passer ses jeudis soirs… Elle dispose des bougies un peu partout, aux couleurs aussi flippantes que sa nouvelle teinte de cheveux, et Heloym s’assied sur une chaise – bancale, évidemment. D’un geste morne, il allume l’encens d’un coup de baguette magique (un peu fier de son coup même s’il ne l’avouerait jamais). Aussitôt, une légère fumée s’échappe du bâton (l’encens et non la baguette (heureusement)) et une douce odeur s’empare des narines de deux lions d’or. Fantastique. D’autant plus que la Cabane Hurlante est en bois. Ils vont finir sur un bûcher funéraire. Ca porterait un petit voile triste à la soirée… « On garde le Ouija pour la fin ou on commence maintenant ? » Il hausse les épaules. « Enfin, je veux dire.. On leur posera quoi comme question ? Vu la tête de la bicoque, ça serait sympa de leur demander comment ils sont morts : pendus...Ou tués ? Bon ça pourra être limité, y’a pas trente-mille morts possibles, mais ça pourrait être marrant. T’en penses quoi ? » Silence. « Je m’appelle Heloym. He-lo-ym. C’n’est pas bien compliqué. » Il soupire légèrement et la regarde, essayant d’évaluer si elle se fout de sa gueule ou si elle est sérieuse. Elle est sérieuse. « Et bien… comme tu veux… On peut faire ça, j’imagine, oui. » Il se mord la lèvre un instant et la prend entre quatre yeux, hyper-sérieux alors qu’elle aborde la situation avec une légèreté qui lui semble naturelle, constante, infinie. Même pas nerveuse en découvrant une maison hantée. A peine interpellée par le fait qu’Heloym est un voyant et elle aussi. Très peu affectée par le fait qu’ils pourraient se prendre des heures et des heures de retenue si ils se font prendre. Il frissonne, croise les bras pour garder un peu de chaleur. « Tu sais comme ça fonctionne ? Et… si ça fonctionne pour de vrai ? » demande-t-il, en se maudissant une énième fois d’être venu. Qu’est-ce qui lui est passé par la tête, bon sang !?
Dernière édition par F. Heloym Cartwright-Swan le Ven 29 Juin - 15:02, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: La Mort et les Esprits, ou comment passer une nuit dans la joie et la bonne humeur — F. Heloym Cartwight-Swan Jeu 26 Avr - 21:51 | |
| « Je m’appelle Heloym. He-lo-ym. C’n’est pas bien compliqué. » Je le regarde. On se regarde. « Je. Tu as cru que je t’avais appelé Ouija ? Voyons, mon cher confrère, je sais parfaitement votre prénom. Je suis pas folle. Enfin, c’est pas le sujet : on les questionne sur leur mort ou non ? » Il soupire. Quoi ? Qu’est-ce que j’ai fait de mal. Il a dit un truc bizarre, je lui réponds de manière résonnée. Sincèrement. Qu’est-ce qu’il vient me parler de son prénom. Il est joli, ok, d’accord. Un peu imprononçable mais original — bref, on ne va pas épiloguer dessus. Il y a un temps pour tout, mon cher H.
« Et bien… comme tu veux… On peut faire ça, j’imagine, oui. » Ohohoh, il saute de joie en plus. Ça va hein ! J’en parlerai plus tard si tu veux de ton prénom. Tu vas pas commencer à bouder. « Génial ! Deux gallions sur un mort par Avada ! » Alors que j’enlève le restant de poussière sur la plaque de bois, récupérée dans une obscure réserve de la bibliothèque, je le vois en coin croiser les bras. « Tu sais comment ça fonctionne ? Et… si ça fonctionne pour de vrai ? » Non non, je suis venue là juste pour la vue et le cocktail servit. Je claque des doigts. « De l’orange sanguine dans mon hydromel garçon » Nan mais vraiment. Ne me dit pas que lui ne sait pas s’en servir.
« Attends, t’es en train de me dire que tu sais pas comment on fait avec ce truc ? »
Saffra, ma belle, récapitule. Tu as eu un beau filer de bave sur ta robe de sorcière. Vous vous êtes connu et tu as du apprendre à prononcer un prénom, qu’au demeurant tu ne sais toujours pas dire, chapeau. Tu es allée à la bibliothèque en vue de prendre un Ouija, aka le truc qui avait l’air marrant dans le manuel de Divination et surtout, LA chose que tu avais rêvée de faire alors que tu étais encore moldue. C’était universel ce truc ! Ça devait marcher. C’était obligé. Donc tu l’avais pris, toi, tu avais d’ailleurs un peu bataillé avec le bibliothécaire récalcitrant – et un peu sourd surtout – pour enfin obtenir l’objet de convoitise. Tu avais tout prévu ! En plus, vous étiez dans la maison parfaite pour récolter des informations sur le trajet pour aller à la Cabane Hurlante, LE lieux que tu voulais visiter dès ta première année. Tu y étais allée d’ailleurs, avec Ezechiel, mais vous aviez pris le chemin le plus long, sans savoir qu’apparemment, un passage secret et plus rapide pouvait y mener. Gryffondor ! La maison de tous les risques et surtout, surtout de tous les conseils plus ou moins recommandables d’aventuriers dans l’âme. Et là encore, monsieur le Super-Voyant n’avait pas trop trop remué ses petites fesses, laissant Saffra obtenir le trajet pour y aller.
Un putain de passage sous le sol cogneur ! H ! On s’était tapé un trou ou il devait y avoir un nombre incalculable d’asticot, avec nos sacoches et moi le Ouija. Et. Et tu viens de me dire que. « Tu ne sais pas l’utiliser. » Amen. Tout était dit. « Il ne reste alors qu’une seule solution. » Ok, il est temps de mettre à profit les séries qui passaient durant le temps accordé au foyer. Autant celles avec McGyver étaient formidablement innefficaces dans un monde comme celui-ci, autant celles avec des sorcières et compagnie étaient déjà plus pratiques. Bien. Donc, si j’enlève ‘Ma Sorcière Bien Aimée’ – je me souviens que d’une chose, c’était qu’il y avait une fille qui s’appelait Tabatha - et ‘Buffy contre les Vampires’ – les chaines du foyer étaient pas forcément les plus hype de toute l’Angleterre je crois – il me reste..
Oh oh oh. Tu pourras me remercier H. « Donne-moi tes mains » Je les prends. Je ferme les yeux, concentrée. Elles disaient quoi déjà ? Par le pouvoir des trois.. blablabla.. Et après ça finissait en rime ? Ok. J’ouvre un œil et regarde l’autre voyant, avec un air aussi sévère que possible. « Ferme tes yeux espèce de charlatan ! » Bon, concentration. Puah. Son encens empeste. Concentre-toi. J’ai jamais été forte en poésie, elles respectaient le nombre de pieds les sorcières ? Concentre-toi. « Par le pouvoir des deux, que les esprits nombreux, ce soir sans attendre, viennent pour tuer ou pendre ! »
Une seconde. Deux secondes. J’ouvre les yeux. Même s’il ne s’est rien passé « Je suis persuadé qu’on peut commencer maintenant ! » Je fais un petit applaudissement à moi-même, non parce que ça va bien de faire des éloges sur son prénom, c’est quand même moi la calée en divination en fin de compte, et prend la petite pièce mobile en bois dans mes mains. « Bon, garde une de mes mains. Pas celle qui tient le truc en bois hein. Et.. Et je crois que je vais mettre le truc de bois sur les lettre et ça devra probablement faire un mot. » Je le regarde. Il me regarde. J’hoche la tête. Crois-moi. J’ai bravé les asticots. « Et vu que tu es meilleur que moi en la matière, c’est toi qui va écouter les esprit et tu vas me transmettre ça par le bras. Et je bougerai le machin de bois. » Tilt. Je mets le bidule de bois devant lui. « Non, en fait, c’est toi qui va le faire. Sinon c’est stupide. Un peu de bon sens H. » Il commence à faire un peu froid et m’étirant, je fais craquer mes doigts. « Moi je regarderai avec mon hydromel à l’orange fantomatique. Sois sans crainte. Garçon, j'attends toujours ! » |
| | | | Sujet: Re: La Mort et les Esprits, ou comment passer une nuit dans la joie et la bonne humeur — F. Heloym Cartwight-Swan Mar 1 Mai - 12:28 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] « Je. Tu as cru que je t’avais appelé Ouija ? Voyons, mon cher confrère, je sais parfaitement votre prénom. Je suis pas folle. Enfin, c’est pas le sujet : on les questionne sur leur mort ou non ? » Elle commençait sérieusement, sérieusement à faire flipper le jeune homme. Non, il ne pensait pas qu’elle venait de l’appeler Ouija, évidemment, mais il aurait bien aimé qu’elle dise son prénom. Heloym. Et-L’eau-Him. C’est pas si compliqué ! Il aurait bien aimé lui donner un cours de langue – littéralement, hein – de diction et d’articulation mais il ne jugeait pas le moment bon pour ce genre de cours. Ni l’endroit, qui était loin d’être idéal pour reprendre quelqu’un. Après tout, elle aurait pu se vexer, lui lancer le sortilège et personne, personne ne viendrait le chercher. Une mauvaise idée, donc. Il finit par murmurer un « Et bien… comme tu veux… On peut faire ça, j’imagine, oui. » hésitant. Il ne sait pas trop à quoi cela consiste. Il a découvert ce don de voyant à ses huit ans, ses parents mourant à cause de cette lâcheté maladive dont il peut parfois faire preuve et, depuis, il n’a jamais approché de près ou de lui le surnaturel pour ne pas tenter le sort. Il est légèrement superstitieux, le Heloym Cartwright. Alors autant dire qu’il est autant rassuré d’être dans la Cabane Hurlante qu’un agoraphobe à la sortie d’un match de soccer. Saffra ne semble pas s’en rendre compte et il en est bien content – inutile qu’elle le trouve misérable et idiot, à avoir peur comme ça, et il perdrait encore une fois une personne entretenant une relation positive avec sa misérable et idiote personne. « Génial ! Deux gallions sur un mort par Avada ! » Il n’osa même pas se demander quel évènement avait dû la rendre complètement folle à lier. Franchement. Qui mise sur la mort de quelqu’un ? – qui étant quelqu’un de normal, s’entend. Finalement, il pose la question qui le turlupine depuis qu’elle a sorti le Ouija et elle répond aussitôt en claquant des doigts. Il se demande si elle veut éteindre les bougies, les rallumer – deux ou trois ont été soufflées par le vent – mais non, elle semble juste… s’adresser à un serveur imaginaire. Fantastique. Elle a pas pris ses médicaments, apparemment. « De l’orange sanguine dans mon hydromel garçon » Heloym aligne deux yeux ronds. Bon. Elle aurait pu juste se contenter de claquer des doigts mais non. Il n’osa rien dire, un brin vexé, et serra d’autant plus ses bras croisés contre lui, les posant sur la table devant lui, son menton prenant place sur ses avant-bras. Ses yeux brillaient, comme les yeux d’un chien attentif brillent devant son maître. Incroyable exemple. « Attends, t’es en train de me dire que tu sais pas comment on fait avec ce truc ? » « Excuse-moi si je préfère les bouquins aux séances de spiritisme à deux balles, hein ! » répliqua-t-il aussitôt, petite amertume au fond de la voix. C’est vrai, quoi ! C’est pas tout le monde qui utilise des Ouija… non ? Toutefois, Saffra ne semblait pas l’entendre. Elle pensait même complètement à autre chose. Il soupira légèrement, tendit le bras et claqua à son tour des doigts. Elle semblait se réveiller d’un rêve. « Tu ne sais pas l’utiliser. » « No shit, Sherlock ! » « Il ne reste alors qu’une seule solution. » Généralement, quand il reste qu’une seule solution, c’est le moment où tout se gâte, où la Cabane prend soudainement feu et où ils périssent tous les deux. Il arque des sourcils incertains et attend la suite, se tendant un peu au cas où elle lui demanderait de faire un truc idiot et au cas où il serait obligé de se lever et de courir hors de cette foutue cabane. « Donne-moi tes mains » Il n’est pas très chaud mais n’a pas le choix : elle les prend et les tient fermement. Il attend la suite avec une pointe d’appréhension, pointe d’appréhension entrecoupée de légers frissons. Foutu vent, foutu froid, foutue cabane. « Ferme tes yeux espèce de charlatan ! » Il grince des dents. Il n’aime pas fermer les yeux, ne percevoir que le noir, ne rien voir venir. Pourtant, il s’exécute (elle a l’air plutôt sérieuse et il n’a pas envie de se retrouver habité par un démon ou une autre merde de ce genre) et se redresse, ouvrant ses oreilles et le reste de ses sens à son paroxysme. Elle va certainement l’assommer, lui prendre ses fringues et s’en aller vers le château avec les Gryffondor qui, sans aucun doute, entourent la maison, bien décidé à le ridiculiser. « Par le pouvoir des deux, que les esprits nombreux, ce soir sans attendre, viennent pour tuer ou pendre ! » Silence déconfit. Ils rouvrent les yeux. « Attends… tu viens de leur dire de nous tuer ou nous pendre ? » finit-il par lâcher, semblant enfin comprendre le sens de ses rimes. « J’ai pas envie de mourir ! » finit-il par lâcher, hébété, mais, comme une chose qui n’allait pas tarder à devenir une habitude ou une coutume, elle ne semblait pas l’écouter. « Je suis persuadée qu’on peut commencer maintenant ! » et elle s’applaudit. Elle doit sûrement être hystérique ou un truc du genre, pense Heloym. Ouais, voilà. Hystérique. Ca devait sûrement être ça. « Bon, garde une de mes mains. Pas celle qui tient le truc en bois hein. Et.. Et je crois que je vais mettre le truc de bois sur les lettres et ça devra probablement faire un mot. » Silence. Ils se regardent et elle hoche la tête, apparemment convaincue. Au moins, l’un des deux l’était. « Et vu que tu es meilleur que moi en la matière, c’est toi qui va écouter les esprits et tu vas me transmettre ça par le bras. Et je bougerai le machin de bois. » Bon. D’accord. Il hausse les épaules. Cette tâche lui convient. Il se voit déjà lui épeler R-I-D-I-C-U-L-E. Une ampoule semble s’allumer au dessus de la tête de la jeune femme. « Non, en fait, c’est toi qui va le faire. Sinon c’est stupide. Un peu de bon sens H. Moi je regarderai avec mon hydromel à l’orange fantomatique. Sois sans crainte. Garçon, j'attends toujours ! » Il grimace mais n’ose pas dire non – il sait qu’elle répliquera et qu’elle trouvera forcément une bonne raison pour le faire faire ça. « Super. » Il prend sa baguette, l’agite, et les bougies récalcitrantes se rallument, malgré le vent qui ne cesse de souffler et de faire bouger la maison hantée. « Super. » il répète. « Tu lis, d’accord ? Bon. Allons-y, alors. Oui. Ca va le faire. Allez, Heloym. » Il ferme les yeux et ses doigts se posent sur la virgule de bois. Il ferme les yeux, renfloue le sourire qui veut ombrager ses lèvres et, très vite, il est tout à fait concentré. « Esprit, es-tu là ? » Pas de réponse. Bon. Heloym laisse ses bras aller vers le oui – il a repéré, avant de fermer les yeux, son emplacement. « Il est là. Super. Alors on lui demande comment il est mort, c’est ça ? » sourit le brun en rouvrant les yeux.
Dernière édition par F. Heloym Cartwright-Swan le Ven 29 Juin - 15:02, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: La Mort et les Esprits, ou comment passer une nuit dans la joie et la bonne humeur — F. Heloym Cartwight-Swan Ven 4 Mai - 17:19 | |
| Je prends la coupe dans mes mains et la bois. Je pourrais presque sentir l’alcool dans ma bouche, et ce parfum doux-amer qu’est celui de l’orange ou de son écorce qui vient apporter une pointe d’originalité ainsi que.. Angie, tu sens rien. Oui, je sens rien Fray. Et alors ? Ou est passé le rêve dans ce monde pourtant fait de magie ? Oh, tu vas pleurer ma belle ? « Super. » Non, je ne vais pas pleurer. Je dis juste que même ma conscience est lourde. Regarde-le, là, à agiter sa baguette, il cherche sûrement à t’extraire de mon enveloppe charnelle telle une des horcruxes de Voldemort pour en faire.. Non, il ne fait que rallumer les bougies. Une prochaine fois, peut-être ? Après tout, il est plus doué que moi pour la voyance. Il a vu l’espèce de lutin vermillon qui se cache en moi. Quel lutin vermillon ? Toi, imbécile. Tu sais au moins ce que veut dire vermillon ? Oui, rouge très foncé. « Super. » Il se répète. Tu crois que je dois aussi répeter ce que je viens de te dire Fray ? Je t’en prie Angie. Non, je ne vais pas pleurer. Je dis juste que même ma conscience est lourde. Regarde-le, là, à agiter sa baguette, il cherche sûrement à t’extraire de mon enveloppe charnelle telle une des horcruxes de Voldemort pour en faire.. Non, il ne fait que rallumer les bougies (ohohoh, quelle idée, faire une horcruxe, ou avais-je la tête). Une prochaine fois, peut-être ? Après tout, il est plus doué que moi pour la voyance (là aussi je me répète). Il a vu l’espèce de lutin vermillon qui se cache en moi. Quel lutin vermillon ? Toi, imbécile. (au moins tu a répondu directement non ?) Tu sais au moins ce que veut dire vermillon ? Oui, rouge très foncé (je n’en suis même pas sûre).
« Tu lis, d’accord ? » « Je gère ! » « Bon. Allons-y, alors. » « Oui » « Oui. Ça va le faire. Allez, Heloym. » Je serre les poings pour l’encourager. « Aller Heliom. Ça va le faire. » Il pose ses doigts sur la petite pièce de bois tandis que moi je me remet à siroter mon hydromel. Il semble se concentrer. Sourit un peu. Tiens ! On parie combien qu’un esprit est déjà venu taper la discute avec lui ? « Esprit, es-tu là ? »
Silence.
Le raclement que fait le petit machin de bois sur le Ouija vient accompagner le vent sifflant de la Cabane Hurlante. Les bougies s’éteignent de nouveau, sauf une. Sauf la rouge. « Il est là. Super. Alors on lui demande comment il est mort, c’est ça ? » Il ré-ouvre les yeux, souriant. Souriant ? Je. Je crois qu’il s’en fout. « H, referme les yeux ! Je suis là pour lire ! C’est sérieux zut ! Il y a un esprit parmi nous et toi tu.. » Je m’me rend compte que je parle un peu fort et m’arrête de parler. Avant de reprendre. « Et toi tu trouves ça super ? Hey ! De une, je suis la seule personne de tout Poudlard à trouver ça super chouette » Haussement de sourcils. Prends ça, sorcier qui veut me ressembler. On n’imite pas Saffra. On l’adule, juste. Sasa, arrête ou on va devoir te couper la tête. « De deux, on parle de la mort des gens là ! Tu crois que c’est drôle ? » Même si, techniquement, ça peut. Dans le monde moldu, il y a des morts qui sont récompensées par un prix si elles sont suffisamment stupides. « ..Enfin sauf si c’est comme cette journaliste qui est descendue de son balais en plein vol et en haute altitude juste parce qu’elle avait mal au cœur.. » Mords-toi les joues, et cache ce sourire stupide. Toi tu lit la Gazette du Sorcier, mais c’est uniquement pour les faits divers, braaaavo Miss Sweeney, je vous félicite. « Continue finalement. Continuons. Tu as eu une bonne idée de venir ici. » Je pose mes mains par dessus les siennes, y compris sur le truc de bois, et regarde autour de nous en hauteur. Je ferme les yeux et prend une voix solennelle. « Nous sommes venus pour vous écouter et vous comprendre. Seriez-vous prêts à nous révéler votre mort ? » Le bidule de bois ne bouge pas, restant sur oui. Ou alors, il n’y avait simplement plus d’esprit de présent, mais je préfèrerais penser que la réponse reste ‘oui’ plutôt que ‘bon, c’est pas tout ça mais j’ai deux trois sorcier à effrayer moi’.
- Spoiler:
lalala c'est nul
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| | | | Sujet: Re: La Mort et les Esprits, ou comment passer une nuit dans la joie et la bonne humeur — F. Heloym Cartwight-Swan Ven 18 Mai - 15:36 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] « H, referme les yeux ! Je suis là pour lire ! C’est sérieux zut ! Il y a un esprit parmi nous et toi tu.. » Il a envie de lui dire que, si il ferme les yeux, cela ne fonctionnera pas. Tout simplement parce qu’il dirige la goutte par sa propre volonté et que, si il ne regarde pas ce qu’il fait, cela ne va rien vouloir dire. Mais elle a l’air si contente d’être là ! Heloym est peut-être un peu trop gentil, parfois. Il lui adresse un petit sourire désolé, commençant légèrement à s’amuser de la décision. Cela fait bien une ou deux semaines qu’il ne s’est pas trouvé si joyeux. « Et toi tu trouves ça super ? Hey ! De une, je suis la seule personne de tout Poudlard à trouver ça super chouette » Il détache ses doigts de la goutte et lève les deux mains, comme pour prouver qu’il n’a aucune arme – ou comme pour prouver qu’il est désolé. « Désolé, désolé. » il dit doucement d’un ton qui dit le contraire, avant de reposer précipitamment ses index sur la goutte. Au cas où elle prendrait cela comme un blasphème où il ne sait encore. [color=white] « De deux, on parle de la mort des gens là ! Tu crois que c’est drôle ? » Cette fois, il ne répond pas, hausse les épaules en gardant les doigts collés à l’instrument. Pour lui, la mort des gens est une partie entière de son quotidien. En plus, il a un jour vu dans un journal – à moins que ce soit sur un site internet, un jour qu’il avait piqué l’ordinateur de sa mère adoptif – que les moldus décernaient des prix sérieux aux morts les plus idiotes. Il avait adoré. Il se souvenait encore de l’histoire du mec qui avait lancé un bâton dynamite sur un lac gelé et que son chien était allé lui rapporter. Ou le mec qui avait sauté de l’avion pour prendre en vidéo les parachutistes en pleine chute… en oubliant son propre parachute. Un léger sourire, encore une fois amusé, s’invita sur ses lèvres. Il en avait, lui-même, vécu des pas mal idiotes avec le malheureux don dont il était affublé. Ce garçon qui, malheureux moldu, allait peut-être un jour s’endormir dans un champ où une vache, malheureusement pour ce malheureux moldu, allait faire ses besoins sur lui et l’étouffer. Le monde était rempli de maladroits et de tête-en-l’air, Heloym en étant un – mais pousser le bouchon jusqu’à la mort n’était pas mal. Tout ça pour dire que, pour lui, la mort des gens pouvaient s’avérer drôle. C’était juste le sens de la vie. « ..Enfin sauf si c’est comme cette journaliste qui est descendue de son balais en plein vol et en haute altitude juste parce qu’elle avait mal au cœur.. » Il rit légèrement. « Ou ce pauvre gars qui joue à la roulette russe avec un pistolet semi-automatique. » dit-il d’un ton nonchalant mais rien n’aurait pu mieux le trahir que ce large sourire amusé. Apparemment, ils avaient les mêmes centres d’intérêt… enfin, les mêmes lectures ou les mêmes trips. « Continue finalement. Continuons. Tu as eu une bonne idée de venir ici. » Elle pose ses deux mains sur les siennes et il sursaute. Il n’aime pas les contacts, il n’aime pas ce contact. Mais il a la décence de ne rien dire, ferme les yeux à son tour, soudain confiant. Saffra ne lui fera certainement aucun mal – elle n’a pas l’air si méchante. Elle est juste un peu bizarre, à la rigueur. Et parfois, il faut savoir ouvrir son cœur aux autres, risquer de les faire entrer et risquer de les laisser tout détruire. C’est lui-même qui l’a dit. Il se mordille la lèvre, au début, mais se détend très vite. Se tient droit sur sa chaise, doigts résolument appuyés sur la goutte avec les mains de l’autre Gryffondor dessus. « Nous sommes venus pour vous écouter et vous comprendre. Seriez-vous prêts à nous révéler votre mort ? » Soudainement, la dernière bougie s’éteint – les deux élèves ne peuvent le voir, yeux fermés. Un énième coup de vent agite la maison. Un frisson parcourt le dos du jeune homme – ce genre de frisson qui n’annonce jamais rien de bon. La goutte reste sur « oui ». Elle bouge vers le centre – là où il n’y a rien, d’après les souvenirs d’Heloym – et retourne vers « oui ». « C’était toi ? » chuchota Heloym, à l’adresse de l’autre jeune femme. Une force spirituel (ou le subconscient d’Heloym) envoie la goutte sur « non ». Fantastique. Saffra n’a pas le temps de répondre à haute voix que l’instrument de bois se précipite déjà sur les lettres. Le brun garde les yeux résolument fermés – c’est très dur – et il sait que Saffra les a ouvert car elle énonce les lettres à haute voix. Le mot doit certainement prendre forme mais il ignore bien ce que ça fait – il a oublié quelques lettres du milieu et du début. Finalement, l’esprit se calme et il rouvre les yeux, impressionnés. L’appareil mobile s’est figé sur « goodbye ». Ses pupilles sombres s’habituent à l’obscurité ambiante et, une nouvelle fois, il frissonne. Il fait si froid ? Il n’ose pas enlever ses doigts de la goutte. « Waw… c’était impressionnant. » avoua-t-il à mi-voix. « Ca fait quoi, comme mot ? Ou comme mots ? » Elle-même semble impressionnée. Ne répond pas tout de suite. « Putain, ça fait peur. » chuchote Heloym, certainement vulgaire pour la première fois de sa vie, en se passant une main dans les cheveux et en se balançant, en arrière, sur sa chaise. Sa peau, moite, lui semble battre au même rythme que les battements effrénés de son cœur. Il a déjà connu des situations plus agréables. Comme passer une bonne nuit de sommeil dans son lit à Gryffondor, comme un simple exemple. |
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| | | | La Mort et les Esprits, ou comment passer une nuit dans la joie et la bonne humeur — F. Heloym Cartwight-Swan | |
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