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 Une confrontation pas comme les autres [Acideen & Hélios]

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MessageSujet: Une confrontation pas comme les autres [Acideen & Hélios]   Une confrontation pas comme les autres [Acideen & Hélios] EmptyMar 3 Juil - 23:23

La journée avait plutôt bien commencé jusque là. Je m’étais levé de bonne humeur bien qu’avec le masque de froideur permanent que j’affichai, personne, ou presque, ne pouvait vraiment le savoir. Après avoir pris une bonne douche, pour me réveiller complètement et avoir passé un certain temps dans la salle de bain pour me rendre présentable j’étais descendu dans la Grande Salle et j’avais croisé ma petite sœur en route. Je l’avais donc serré dans mes bras, comme il en était coutume à chaque fois que je la voyais. Avec Salamandra inutile d’être quelqu’un d’autre, elle me connaissait trop bien pour cela, elle était une des seules personnes dans ce château à savoir déchiffrer la moindre de mes expressions, à me comprendre sans que je n’ai à lui dire quoi que ce soit. Puis après avoir englouti un bon petit déjeuner j’avais décidé d’aller passer un petit moment à la bibliothèque. Nous avions un devoir de potion à rendre pour la semaine suivante, alors autant s’avancer le plus possible. J’avais travaillé un bon moment avant d’arrêter : il faisait beau dehors, un grand soleil, alors c’est vrai qu’il était difficile de se concentrer. De toute façon j’étais déjà bien avancé, j’aurais largement le temps de finir ce devoir avant la date fixée. C’est sur cette dernière pensée que j’avais quitté la bibliothèque pour me rendre dans le parc, là-bas je serais certainement tranquille. Mais non, je me trompais, lourdement. Il avait fallut qu’elle y soit aussi, confortablement installée contre un arbre. Carwyn Acideen Weasley, ma victime de prédilection. Depuis notre entrée à Poudlard, il y a de cela sept ans maintenant, je ne cessai de la persécuter, comme mon père avait fait avec sa propre mère avant, et comme il en était de mise pour tous les Malefoy avec les Weasley avant moi, c’était une histoire de famille. Durant mon enfance on m’avait bien souvent parlé des Weasley, de ces traîtres à leurs sangs qui s’étaient rallié à Dumbledore et à l’Ordre du Phoenix. J’avais quasiment était programmé pour les haïr alors depuis mon entrée à Poudlard je faisais ce qu’on attendait de moi : embêter tous les Weasley chaque fois que j’en croisais un, et dieu sait qu’ils sont nombreux dans cette école. Etrangement aujourd’hui je n’avais pas tellement envie de persécuter la Gryffondor, mais au fond ça n’est pas comme si j’avais vraiment le choix. Je ne pouvais pas m’asseoir dans le parc, comme ça, sans rien faire alors qu’elle était là. Je sentais bien le regard pesant des autres Serpentard dans mon dos, qui m’imploraient silencieusement d’aller la voir, de la blesser, encore une fois. Et c’est exactement ce que je fis. De ma démarche impériale je me rendis jusque devant elle et la regardait de haut, alors qu’elle était toujours installée contre un arbre.

Tiens tiens tiens... Mais que vois-je par ici, Carwyn Weasley… On ne t’a jamais dis que c’était dangereux de se promener seule dans le parc, Weasley ?

J’avais appris, par un heureux hasard, que son premier prénom était Carwyn, et qu’elle l’avait toujours détesté. Depuis j’avais tendance à l’appeler de la sorte, juste pour l’énerver un peu plus. Voilà, les hostilités étaient lancés, c’était à elle de se défendre maintenant… ou pas.


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MessageSujet: Re: Une confrontation pas comme les autres [Acideen & Hélios]   Une confrontation pas comme les autres [Acideen & Hélios] EmptyMer 4 Juil - 15:11

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Hélios & Acideen
Et voilà, tous les devoirs de cette semaine sont terminés. Comme ça, je vais pouvoir profité du reste de la semaine, et même de la journée. Je vis en levant la tête que beaucoup de Gryffondors étaient plongés dans leurs devoirs. Beaucoup étaient partis à la bibliothèque mais la plupart avaient décidé soit de remettre ça à un autre jour, soit de le faire ici dans la Salle Commune des Gryffondors. June Crivey était assise à mes côtés. Elle est la fille de Dennis Crivey et ma jumelle. Enfin, on ne se ressemble pas beaucoup physiquement et nos caractères sont opposés mais s'amuse comme de petites folles ensembles. Et elle m'entraîne toujours dans des situations impossibles ! Mais je l'adore. Comme elle est plongée dans son devoir, je lui chuchote.

« Ju’’ je vais aller me détendre un peu dans le parc. Je te laisse, bon courage pour les devoirs !
Oui oui, à toute à l'heure. Et fais bien attention quand même ! »

Et elle replonge la tête dans son devoir. Haha ! Bon, moi je vais aller au parc. Je sors de la salle commune en faisant le moins de bruit possible pour ne pas déranger ceux qui travaillent. Je sais à quel point c'est dérangeant. Comment je le sais ? Cet abruti de Serpentard, Hélios Malefoy, s'amuse à venir me lancer des piques, souvent quand je fais mes devoirs. Mais pourquoi ? Qu'est-ce que je lui ai fais, franchement ? A part être une Weasley, je ne vois pas. Enfin... Il y a peut-être le fait que je lui lance moi aussi des piques. Seulement quand il a commencé, bien entendu. Je ne me verrais jamais insulté quelqu'un, même lui, sans raison. Je ne suis pas comme ça, moi.

Le parc est bourré d'élèves. J'aurai du m'en douter. Pour une fois qu'il fait plus ou moins bon, ici. Je ne peux pas leur reprocher, ils font ce qu'ils veulent de toute façon. Moi, j'erre dans le parc. Comme un fantôme. J'ai l'impression que les autres ne me remarquent pas, et ce n'est pas plus mal. Peut-être aujourd'hui ne devrais-je pas supporter les insultes d'Hélios Malefoy ? Tout en pensant à ce Serpentard qui me voue une haine indescriptible depuis sept ans, et à qui je le rends bien, je m'assieds à l'ombre d'un arbre. J'ai une vue directe sur le Lac. Le paysage est magnifique, surtout à Poudlard. Mais je dois dire que les endroits où je vais en vacances avec la famille ne sont pas mal non plus. Pourtant... Poudlard, c'est différent. Poudlard c'est.. magique. Oui, je ne vois pas d'autres mots. Je pense être tranquille lorsque j'entends une voix que je connais plus que bien.

« Tiens tiens tiens... Mais que vois-je par ici, Carwyn Weasley… On ne t’a jamais dis que c’était dangereux de se promener seule dans le parc, Weasley ? »

Je m'apprête à lui répondre quelque chose de terriblement méchant. Lorsque je me rends compte d'une chose : Il m'a appelée Carwyn. Comment connait-il mon prénom ? En sept ans, mon premier prénom n'a été émis qu'une seule fois : Le jour de ma répartition. Même en cours, les professeurs nous appellent par nos noms de famille. Et je ne me rappelle pas en avoir parlé à quelqu'un, sauf à June évidemment. C'est vraiment bizarre ça.

«D'où tiens-tu cette information, Malefoy ? »

J'ai délibérément appuyé sur son nom de famille en plissant les yeux. Puis, je me rends compte que ça ne sert à rien. Il ne me le dira pas, et se contentera de me lancer des piques comme d'habitude. Et je n'en ai vraiment pas envie. Je ramasse le livre que j'avais emmené - oui j'en avais amené un, pour me détendre - et me relève. Je lève un peu la tête pour croiser le regard du Serpentard. Je n'ai pas peur de lui.

« Je ne vois pas en quoi ce serait dangereux. Qui pourrait me faire du mal ? Toi ? Laisse moi rire ! Ce n'est pas parce que tu es entouré d'une bande d'amis. Enfin si je peux appeler ça des amis. Maintenant, Malefoy, désolée de te dire que tu n'es pas le centre du monde et que j'ai d'autres choses à faire que de me disputer avec toi. »

Et sur ces mots, je m'en vais. Je ne me mets pas à courir, ça ne sert à rien. Et je me dirige tranquillement vers un coin plus reculé du parc. J'ai un petit sourire, je suis heureuse de lui avoir dit ça. Parce qu'il fallait absolument que je le lui dise un jour. Il se prend pour le centre du monde. Il ne l'est pas, il fallait que je le lui dise. Quand je suis loin d'eux, loin des autres élèves et du bruit, je m'effondre. Je me laisse tomber à genoux et commence à pleurer. Je ne veux pas que les autres me voient pleurer alors quand je veux pleurer, je viens ici. Personne ne vient jamais ici. Personne. Alors je ne vois pas pourquoi quelqu'un viendrait aujourd'hui. De plus, je suis cachée par un énorme chêne. Aucun élève n'a jamais eu l'idée de venir me chercher ici, sauf ma jumelle. Je replie mes jambes contre ma poitrine, entoure mes jambes de mes bras et commence à pleurer, la tête entre les jambes. Si je viens ici, c'est parce que je ne veux pas qu'il me voit pleurer. Oui, il sait que je suis triste. Mais ça m'étonnerait qu'il sache qu'il me fait pleurer. Il ne faut pas qu'il sache, ce serait une raison de plus pour m'attaquer.
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MessageSujet: Re: Une confrontation pas comme les autres [Acideen & Hélios]   Une confrontation pas comme les autres [Acideen & Hélios] EmptyMer 4 Juil - 23:40

Je fus heureux de constater que j’avais réussi à déstabiliser la jeune femme en lui montrant que je connaissais son premier prénom. J’avais bien vue sa bouche s’ouvrir, certainement pour répliquer à ma remarque, avant qu’elle ne se referme, pour qu’elle me demande finalement :

"D'où tiens-tu cette information, Malefoy ?"

L’insistance sur mon nom de famille, certainement censé être vexante ne me gêna pas le moins du monde. Un sourire sarcastique se dessina sur mes lèvres, pour bien lui montrer que je n’avais absolument pas l’intention de répondre à cette question. Un bon enquêteur ne dévoile jamais ses sources, c’est une règle essentielle. En vérité c’était vraiment un pur hasard si j’avais appris son premier prénom. Un cours commun entre les Gryffondor et les Serpentard durant lequel j’étais assis au premier rang, et où j’avais pus jeter un coup d’œil sur le carnet du professeur l’air de rien. Mais ça je ne lui dirait jamais. A ma plus grande surprise, Acideen Weasley sembla décider que c’était inutile de se battre avec moi, elle ramassa son livre, se leva et se planta en face de moi, relevant la tête pour croiser mon regard. Elle n’avait pas peur, je le savais, et je l’avais toujours su. Elle était une Weasley, et une Gryffondor, elle était courageuse, et elle n’avait pas peur de m’affronter, pourtant au lieu de répondre à mes piques, comme elle le faisait toujours, elle choisit la fuite :

"Je ne vois pas en quoi ce serait dangereux. Qui pourrait me faire du mal ? Toi ? Laisse moi rire ! Ce n'est pas parce que tu es entouré d'une bande d'amis. Enfin si je peux appeler ça des amis. Maintenant, Malefoy, désolée de te dire que tu n'es pas le centre du monde et que j'ai d'autres choses à faire que de me disputer avec toi."

Je ne bronchai pas, j’accusai simplement le coup, prêt à répliquer. Cependant mon adversaire ne m’en laissa pas vraiment le temps puisque avant que j’ai pus dire quoi que ce soit elle me tournai déjà le dos, se dirigeant vers un coin plus calme du parc. Ses paroles ne m’avaient pas touché le moins du monde, je ne me prenais pas pour le centre du monde, c’était seulement un air que je me donnais, au fond je savais qui j’étais, et ce que je valais. Pour ce qui est de mes amis, je sais parfaitement sur lesquels je pourrais toujours compter, et je sais que d’autres sont là juste pour se faire bien voir, j’en ai conscience.

Acideen Weasley partait, pour la première fois depuis sept ans elle abandonnait la bataille avant même qu’elle ne se joue, et j’avoue que ça me faisait vraiment bizarre. Parce que des joutes verbales comme celle-ci il y en avait eut plein avant, des dizaines, voir même des centaines. Cette jeune femme je l’embêtais depuis notre première année et pas une seule fois elle n’avait pas répliqué, pas une seule fois elle avait tourné le dos comme elle venait de le faire à l’instant. Elle n’avait pas la tête à ça, je le comprenais, mais je ne pouvais pas m’arrêter là, c’était impossible. Je n’avais pas envie de la poursuivre, pas envie de la persécuter alors qu’elle ne me répondrait pas, mais je n’avais pas le choix, encore une fois je sentais le regard des Serpentard sur moi, ils voulaient que je la pousse à bout, que je la fasse craquer, j’en étais certain. Alors je me contentai d’hocher la tête dans leurs directions, pour leur dire que j’avais compris avant de me diriger vers l’endroit où la jeune femme était partie. Je mis quelques instants à la retrouver, mais finis par la voir, réfugier derrière un chêne.

"Alors Weasley, on fuit la confrontation maintenant ? Que dirais tes chers camarades de Gryffondor s’ils…"

Je m’arrêtai en plein milieu de la phrase lorsque je vis son visage. La jeune femme venait de relever les yeux vers moi, et elle pleurait. Ça n’était pas des larmes de crocodiles, non, loin de là j’en étais certain. Ces petites perles salées roulaient le long de ses joues, sans qu’elle ne semble pouvoir les arrêter. Et j’eus un pincement au cœur, sans pouvoir m’en empêcher je m’en voulais. Parce que si elle était dans cet état là c’était entièrement de ma faute, je l’avais poussé à bout, j’avais franchis la limite à ne pas franchir et bien que j’aurais certainement du m’en réjouir ça n’était pas le cas, je me sentais coupable, vraiment coupable. Maintenant j’étais là, debout en face d’elle à la regarder pleurer sans savoir quoi faire. Si mon père avait été à ma place il aurait ri au nez de l’adolescente, il en aurait rajouter une couche, pour lui faire encore plus mal. Mais je n’étais pas mon père et je ne voulais pas la blesser d’avantage, au contraire, là j’avais juste envie de laisser tomber le masque, l’espace de quelques minutes pour pouvoir l’aider, mais c’était impossible. Mon visage était fermé, mes traits toujours aussi impassible et regrettant déjà mes paroles je lâchai :

"Pfff tu pleures Weasley ? C’est vraiment pitoyable je ne t’aurais jamais cru capable de te rabaisser à ça… Tu n’es rien, juste une sale traître à son sang, ton seul mérite sur cette Terre c’est d’exister."

Je m’en voulais, énormément même. Je ne voulais pas faire ça, je ne voulais pas la blesser, la rabaisser alors qu’elle semblait déjà si faible. Mais je n’avais pas le choix, je devais faire ce qu’on attendait de moi, toujours.






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MessageSujet: Re: Une confrontation pas comme les autres [Acideen & Hélios]   Une confrontation pas comme les autres [Acideen & Hélios] EmptyMar 10 Juil - 20:21

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« Alors Weasley, on fuit la confrontation maintenant ? Que dirais tes chers camarades de Gryffondor s’ils… »

...te voyaient. C'est ça la seconde partie de sa phrase, je le sais. J'avais relevé le visage vers lui. Comment ?! Comment m'avait-il retrouvé ? Pourquoi m'avait-il suivie ? Non. J'avais la réponse à cette dernière question. Pour me faire du mal. Pour me briser. Me pousser à bout. Plus que je ne l'étais déjà. Moi, je prenais ça pour de la lâcheté. Venir s'attaquer à une personne déjà brisée, c'est de la lâcheté. C'est comme ça qu'il est. Comme son père. Comme les Serpentards. Tous des lâches. Des sans-cœurs. Je veux vraiment qu'il parte, qu'il me laisse tranquille. Mais il ne le fera pas. Il continuera à m'attaquer. Jusqu'à que je réponde. Et je n'ai pas fui la confrontation. Enfin, dans un sens si. J'aurai peut-être du l'ignorer, ça aurait peut-être marcher.

« Pfff tu pleures Weasley ? C’est vraiment pitoyable je ne t’aurais jamais cru capable de te rabaisser à ça… Tu n’es rien, juste une sale traître à son sang, ton seul mérite sur cette Terre c’est d’exister.»

C'est vraiment pitoyable. Et c'est lui qui dit ça ?! Il a du culot ! C'est lui qui vient m'attaquer alors que je suis brisée et c'est moi qui suis pitoyable ?! Je ne suis pas pitoyable ! Je suis tout simplement humaine. J'ai des émotions, comme tout le monde. Et je ne vais pas retenir mes larmes pour lui, là il rêve ! Et en couleurs. J'ai le droit de me laisser aller, parfois. Bon, j'aurais préféré qu'il ne me voit pas mais tant pis. Tu n'es rien, une sale traitre à ton sang, ton seul mérite c'est d'exister. Mais au moins, j'existe. Pas dans son monde de Sang-Pur mais sinon j'existe. J'essuyai mes larmes et relevai la tête vers lui.

« Non mais pour qui tu te prends, Malefoy ?! Tout ça c'est à cause de toi ! Je n'y peux rien moi, si tu ne ressens rien. As-tu déjà entendu parlé des émotions ? La colère, la joie ? La tristesse ? A part la satisfaction de me rabaisser, je ne vois pas ce que tu peux ressentir. Mais moi...Moi, je suis humaine et j'ai des émotions. Alors maintenant, laisse moi. Je ne vois pas pourquoi je continuerais à parler avec une personne - parce oui tu n'es pas une chose, à moins que... ? - qui a été formatée comme un robot pour obéir aux ordres. »

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MessageSujet: Re: Une confrontation pas comme les autres [Acideen & Hélios]   Une confrontation pas comme les autres [Acideen & Hélios] EmptyMer 25 Juil - 18:14

Le regard que la lionne darda sur moi me fit baisser les yeux bien qu’il ne me fallu que quelques secondes pour me reprendre et lever à nouveau la tête. Je pouvais y lire tant de chose différente ! Un proverbe que j’avais toujours trouvé stupide jusque là disait « les yeux sont le miroir de l’âme », j’allai peut-être commencer à y croire maintenant. Je lisais dans son regard la colère qu’Acideen semblait éprouver contre moi, son envie irréversible de me voir partir et sans que je ne comprendre vraiment pourquoi ça me fit mal. Je réalisai alors une chose qui m’effraya au plus au point, je n’avais pas envie de la persécuter, plus maintenant en tout cas. Elle n’avait rien fait pour ça après tout, à part être dans la mauvaise famille peut-être… La jeune femme s’essuya les yeux d’un geste de la main et s’adressa à nouveau à moi.

« Non mais pour qui tu te prends, Malefoy ?! Tout ça c'est à cause de toi ! Je n'y peux rien moi, si tu ne ressens rien. As-tu déjà entendu parlé des émotions ? La colère, la joie ? La tristesse ? A part la satisfaction de me rabaisser, je ne vois pas ce que tu peux ressentir. Mais moi...Moi, je suis humaine et j'ai des émotions. Alors maintenant, laisse moi. Je ne vois pas pourquoi je continuerais à parler avec une personne - parce oui tu n'es pas une chose, à moins que... ? - qui a été formatée comme un robot pour obéir aux ordres. »

Et toc… Une légère grimace se dessina sur mon visage avant que je ne me reprenne à nouveau. Non, j’étais un Malefoy, je ne devais pas me laisser marcher sur les pieds comme cela, et surtout pas par une Weasley. Pourtant… comment pourrais-je clamer haut et fort que c’était faux, que je n’avais pas été élevé comme un robot alors qu’au fond je savais très bien que c’était la vérité. C’était certainement triste, mais c’était comme ça. La preuve, j’étais en train de mener une bataille qui ne me concernait absolument en rien seulement parce qu’on m’avait toujours répété que je devais mépriser les Weasley et leur faire le plus de mal possible. Au fond ils ne m’avaient rien fait à moi, c’est avec mon père ou encore mon grand-père qu’ils avaient des comptes à régler. J’étais embarqué au milieu d’une guerre simplement parce que mes aïeuls avaient eus des différents avec les Weasley et qu’il était coutume pour toute membre de ma famille de les détester. Seulement je n’étais pas qu’un simple Malefoy, une copie de mes ancêtres, non, j’étais aussi moi, Hélios Lucius Malefoy. Et cette pensée me révolta.

Après tout pourquoi devrais-je continuer à mener une bataille qui n’était pas mienne en faisant souffrir Acideen alors que je n’en avais pas envie ? Pour mériter la fierté et l’amour des miens ? Mais n’étais-ce pas une chose légitime, naturelle, qu’un père ou une mère aime son enfant quelque soit ses actes ? Si, et c’est à cet instant précis que j’en pris pleinement conscience. Pourquoi ne pas baisser les armes, laisser tomber le masque l’espace de quelques instants pour montrer à la Gryffondor que non, je n’étais pas un monstre incapable de ressentir quoi que ce soit ? Loin de là même, le problème c’est que ce que je pouvais ressentir on m’avait toujours appris à le cacher, à le dissimuler au plus profond de moi-même pour que personne ne puisse s’en servir à mon insu. Nous étions seuls et il y avait très peu de chance que quelqu’un nous trouve ici, alors pourquoi n’essaierais-je pas de la réconforter un peu ? Je n’en avais pas le droit, certes, il m’était interdit de donner ne serais-ce qu’une once d’attention à cette jeune femme mais tant pis, et puis qui me disais qu’elle irait le crier sur tout les toits par la suite ? C’est cette dernière pensée qui me fit enfin prendre ma décision : c’était complètement fou, mais tant pis. Je me laissai lentement tomber contre l’arbre près d’Acideen qui devait vraiment se demander ce qui se passait dans ma tête.

Bien sûr que je suis un être humain, et contrairement à ce que tu penses je ressens aussi des choses… Seulement je ne peux pas vraiment les partager…

Et voilà, après six années passées à rabaisser la Gryffondor je venais enfin de lui adresser la parole normalement, sans aucune froideur ni sans tenter de la blesser. Et étrangement j’en ressentis un profond soulagement. Mes réactions m’effrayaient, parce que je ne comprenais pas du tout ce qui était en train de m’arriver, mais je tentais d’en faire abstraction.

Tu sais… au fond je n’ai rien à te reprocher c’est juste que… je n’ai pas vraiment le choix, je suis obliger de me comporter comme ça avec toi…

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MessageSujet: Re: Une confrontation pas comme les autres [Acideen & Hélios]   Une confrontation pas comme les autres [Acideen & Hélios] EmptyJeu 26 Juil - 17:53

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Ce n'est qu'un idiot. Mais alors pourquoi je suis si touchée parce qu'il me dit ? Ou plutôt par les insultes qu'il me lance ? Je sais que maintenant que j'ai répondu, il ne partira pas. Pas avant d'avoir pu me rendre tout ça, en bien pire. Me faire du mal, je pense que c'est tout ce qui compte pour lui. Je devrais essayer de lire, ça me détendra et peut-être que ça me permettra d'oublier le serpent qui se tient debout près de moi ? Je l'espère en tout cas. Pourtant, je ne le quitte pas des yeux, c'est bizarre. Je fais un geste pour attraper mon livre mais il fait un geste tout à fait surprenant : Il s'assied à mes côtés. Mais qu'est-ce qu'il lui prend ?! Il est devenu fou ! Oui, je ne vois pas d'autres explications...

« Bien sûr que je suis un être humain, et contrairement à ce que tu penses je ressens aussi des choses… Seulement je ne peux pas vraiment les partager… »

Je suis en train de rêver là ? Il vient de me parler, normalement ? Sans être froid et hautain ? Sans me rabaisser ? Mais ce n’est pas possible ça ! Soit je rêve, soit il a reçu un sortilège de confusion, peut-être l'Imperium ? En tout cas, il est très bizarre.

« Tu sais… au fond je n’ai rien à te reprocher c’est juste que… je n’ai pas vraiment le choix, je suis obligé de me comporter comme ça avec toi… »


Bon, j'ai dû m'endormir sur le parchemin de mon devoir. Oui, ça doit être ça. Je suis toujours dans la Salle Commune des Gryffondors, et June va bientôt me réveiller. Oui, c'est forcément ça ! Il n'y a pas d'autres possibilités. Ou alors, il a reçu un coup sur la tête... Bon, pour en être certaine, je ne connais qu'une seule solution : Je me pince le bras. Malheureusement, je lâche un cri. J'ai ressenti la douleur donc je ne suis pas dans un rêve. Mais je passe pour une folle, apparemment. Vu le regard qu'Helios me lance... Attendez une seconde ! J'ai dit Hélios ? Oui, non. Je ne l’ai pas dit, je l'ai pensé. Mais je n’ai pas dit Malefoy, j'ai dit Hélios ! Par Merlin ! Je crois que je deviens folle.. Néanmoins, il va falloir que je lui réponde. Même si je ne sais pas quoi dire là tout de suite.

« Je... Tu te moques de moi là ?! »

Bravo Acideen. Franchement bravo. Je devrais peut-être me gifler... Ouais mais non. Déjà que je me suis pincée, je ne vais pas me gifler aussi. Sinon, ça va devenir ridicule. Et il ira le raconter à tous les autres Serpentards qui ne se gêneront pas pour se moquer de moi. Mais bon, faut dire que les autres, ça me fait rien. Quoi qu'ils puissent dire. Seulement, quand c'est lui, c'est différent. Peut-être parce qu'il est le descendant des Malefoy ? Le fils de Drago Malefoy et que je suis une Weasley ? La fille aînée de Ron et Hermione qui plus est. Celle que son cher père a si souvent insultée de Sang-De-Bourbe. Et le père de son père aussi. Je mentirais si je disais que nos parents ont des relations sympathiques maintenant. Surtout après que mon père m'ait répété je ne sais combien de fois de ne jamais fréquenter un Malefoy... Oui, je suppose que c'est à cause de ça. Je me demande si on se serait bien entendu, si nos parents n'avaient pas été ennemis... Non ! Mais pourquoi je pense à ça, moi ?! Je ne pourrais jamais m'entendre avec un gars pareil, c'est pas possible !

« On est tout les deux nés dans la mauvaise famille... Mais juste pour que tu saches : On a toujours le choix ! Ce n'est ta vie, pas celle de tes parents. Ils ont pas le droit de t'infliger tout ça. Tu fais ce que tu veux de ta vie, ce sont tes choix, pas les leurs. Sauf si tu es trop lâche pour le faire. »

Mais c'est quoi mon problème ? Lui essaye d'être apparemment gentil avec moi, et moi... Ben je lui réponds en lui lançant une sorte de piques à la fin. Je suis vraiment idiote, c'est pas possible ça ! Je me demande si les serpentards qui le suivent toujours sont près de nous. Parce que si oui, je pense qu'il devra trouver une assez bonne excuse. Il est quand même assis à côté de celle qui le déteste depuis sept ans, enfin il faut dire qu'il me l'a drôlement bien rendu. On se déteste cordialement. C'est mon pire ennemi. Un ennemi juré. Et pourtant... Cette petite gué-guerre remonte à l'époque où mes parents étaient à Poudlard, c'est dément ! Je comprends pas pourquoi c'est si "important" pour nos parents qu'on se déteste. J'aimerais bien qu'une de mes sœurs, Keira et Adélaïde, sortent avec l'héritier d'un ennemi à nos parents. Ce serait tellement drôle de voir leurs têtes ! Mais pour que ce soit vraiment parfait, il faudra qu'une sorte avec Malefoy... J'ai dit QUOI ?!! Je deviens vraiment folle, je devrais peut-être aller trouver l'infirmière pour lui parler de tout ça... Oui, je pense que c'est ce que je vais faire. En attendant, Hélios ne m'a toujours pas répondu. S'il continue, je vais partir, comme tout à l'heure en le laissant ici, en plan.

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