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 (JUDABETH) ▽ i don't want to be a vision. i want to be your nightmare.

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Harvey S. Potter
Harvey S. Potter
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MessageSujet: (JUDABETH) ▽ i don't want to be a vision. i want to be your nightmare.   (JUDABETH) ▽ i don't want to be a vision. i want to be your nightmare. EmptyJeu 3 Juil - 8:24


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(THE USUAL SUSPECTS) ▽ The greatest trick the devil ever pulled was convincing the world he did not exist.
Elle le suivait.
Il en était persuadé, désormais. Judah sentit une dose d'adrénaline se libérer dans ses veines alors que cette supposition devenait de plus en plus concrète, à mesure qu'il s'enfonçait dans le dédale qu'était le château, sentant les pas discrets – mais percevables – de la serdaigle dans son dos. Très discrète, oui, presque silencieuse ; mais, par quelques tics paranoïaques qu'il trainait depuis des années maintenant, Lothbrock avait pris l'habitude de regarder par-dessus son épaule en marchant. C'était viscéral. Il n'était pas aveugle au point de croire que tout le monde reconnaissait sa valeur telle qu'il la ressentait ; et il connaissait bien une ou deux personnes qui, dans le château, se ferait un grand plaisir de lui lancer un maléfice dans le dos. Malheureusement pour Lisbeth Snow, il l'avait aperçue plus de deux fois dans son champ de vision après un énième coup d'oeil languide : if one is an accident, two is a coincidence and three is a pattern. Elle le suivait. Elle était sur ses talons ? Elle lui voulait quoi ? Elle voulait lui demander quelque chose ? Elle avait quelque chose à lui reprocher ? Elle voulait le tuer ? Il se força au calme, prenant plusieurs bouffées d'air apaisantes et sereines. Il n'allait pas se mettre dans tous ses états pour cette idiote, il s'y refusait ; et puis, elle était si chétive, si faible, qu'il n'avait rien à craindre. Toujours cette alarme dans un coin de sa tête, qui lui criait : attention ! Ils seraient tous prêts à se retourner pour t'envoyer un sortilège ! et qui le forçait à l'isolement forcé de la triste paranoïa. Oh, évidemment, Judah avait un entourage, des « amis » dirait-on ; mais pouvait-on parler d'attachement réel, en croisant ce regard aussi froid que la glace ? Une question à laquelle Lisbeth Snow elle-même ne trouverait pas de réponse : il lui était aussi imperméable qu'aux autres, étonnamment.

Il prit grand soin de commencer à prendre des couloirs de moins en moins fréquentés, s'assurant qu'elle le suivait toujours naïvement. Ses pensées s'évadaient machinalement vers elle, quand bien même il continuait de se concentrer sur des choses aussi futiles qu'utiles. Il pensait à son devoir de Sortilèges, il pensait à ces mythes qu'étaient compassion, amour, loyauté et bon esprit ; autant de choses qui n'auraient pas effleuré l'esprit de Lothbrock s'il n'avait pas été en présence de Snow. Quand il sortait encore avec Beitris Jordan, il avait eu l'occasion de passer un petit bout de temps avec des serdaigles de toutes les années et tous les horizons ; et Lisbeth Snow avait attiré son attention, étrangement. Peut-être était-ce son air distant, fétiche ; ou bien ses absences ponctuelles aux repas, quand il balayait la salle du regard à sa recherche. Il y avait quelque chose dans son œil noir, qui fascinait malsainement Judah. Même s'il aurait été le dernier à avouer il était obsédé par la jeune femme ; tant et si bien qu'il avait fini par la chercher à travers l'école, lorsqu'elle ne se présentait pas aux repas. À chercher son regard quand ils étaient réunis. À se surprendre à penser à elle : où est-elle ? que fait-elle ? comment va-t-elle ? Une certaine fragilité attendrissante s'échappait d'elle ; et si Lothbrock était imperméable à toute empathie, il pouvait distinguer parmi le reste le mal-être de la jeune femme. Et en avait-il déduit sa capacité étrange à s'infiltrer dans les pensées d'autrui, explorant sans gêne ni pudeur leurs questions les plus honteuses, leurs désirs les plus fantasques et leurs desseins les plus sombres. Ne se sachant pas occlumens de nature, Judah avait opté pour la solution la plus simple : dès que leurs regards se croisaient où qu'il percevait la présence de la jeune femme dans les parages, il se mettait à penser à tout et, surtout, à n'importe quoi. Les qualités chevaleresques qu'il n'avait pas en premier. Il lui laissa, toutefois, de quoi se mettre sous la dent, faisant miroiter un dessein obscur et mystérieux dans une salle vide du septième étage, pour attiser sa curiosité et s'assurer qu'elle le suive.

Cette fois, il avait opté pour l'option arc-en-ciel slash bisounours. Il avait observé cette chose dans la culture moldue et depuis, cette image d'ours coloré avec un cœur sur le ventre le poursuivait ; il n'eut aucun mal à le mettre en scène mentalement, le faisant jeter des fleurs sur son chemin et tracer des cœurs dans un ciel de nuages roses cotonneux. Autant de songes absurdes qui ne lui auraient jamais traversé l'esprit si Snow n'avait pas été là, en catimini, à le traquer plutôt maladroitement à travers Poudlard. Il s’octroya le droit de jeter un dernier coup d'oeil dans le couloir, désert, dans son dos. Personne. Il s'arrêta un instant, le temps de scanner les alentours d'un œil acéré et polaire ; avant de virer brusquement dans le couloir de droite. Il s'immobilisa et se força à tousser pour masquer ses pas qui s'étaient arrêtés, donnant certainement l'impression à Snow qu'il continuait de marcher en se pliant en deux ; lui, oreille tendue, entendit distinctement les pieds de danseuse de la serdaigle se déposer successivement sur le sol. Judah attendit qu'elle soit au niveau de son couloir pour sortir de sa cachette – à vrai dire, le coin un peu plus sombre du corridor – et manquer de la percuter. Il la dardait d'un regard moqueur, un sourire satisfait venant rapidement tordre ses lèvres, fier de son coup. Il balaya les alentours du regard, la laissant mariner un peu pour qu'elle se rende elle-même compte de sa situation : telle était prise qui croyait prendre. Ils étaient seuls. Le couloir était désert, vide de toute vie si ce n'était qu'eux. Il baissa à nouveau sa paire d'yeux iceberg sur elle ; et ce regard froid, pourtant, brûlait mieux qu'un feu de joie. Et dans un coin de sa tête, toujours, un bisounours qui éclate de rire ; mais sa lippe se déchire, le rire devient maniaque. Le masque se fissure. « Looking for me, Snow ? » susurra-t-il en se penchant légèrement vers la blonde, penchant légèrement la tête sur le côté d'un air tout sauf humain. Il y avait quelque chose d'animal et de dérangeant, de reptilien dans sa manière de la regarder comme si il allait ouvrir sa grande gueule et la bouffer toute cru. Son sourire s'élargit sur ses lèvres quand bien même ses yeux restaient de glace.
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Lisbeth A. Snow
Lisbeth A. Snow
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MessageSujet: Re: (JUDABETH) ▽ i don't want to be a vision. i want to be your nightmare.   (JUDABETH) ▽ i don't want to be a vision. i want to be your nightmare. EmptyJeu 3 Juil - 10:45



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(bleeding out) ― When the hour is night and hopelessness is sinking in and the wolves all cry to fill the night with hollering, when your eyes are red and emptiness is all you know with the darkness fed... I will be your scarecrow


Quelque chose clochait chez Judah. Elle n’était pas fichue de savoir pourquoi elle en venait à penser ça, pas plus qu’elle ne savait où se situait le problème mais quelque chose dans l’attitude du jeune homme attirait son attention. C’était une fascination étrange, née dans les méandres des regards tourmentés, parfois fuyants, qu’il pouvait adresser aux gens, une fascination faite d’un mélange de peur et de masochisme. Il semblait dangereux et Lisbeth n’aimait pas avoir peur, aussi voulait-elle le percer à jour. Evidemment, le fait que chacune des tentatives qu’elle ait pu avancer pour s’infiltrer dans sa tête se soit soldée par un échec n’arrangeait rien. Que cachait-il et surtout, surtout, comment pouvait-il sentir qu’elle essayait de violer les barrières de sa psyché pour lire dans ses pensées, tantôt par accident, tantôt en se forçant au point de se filer migraines et vertiges. Entre page blanche et dessin animé pour enfant moldu sous acide, l’esprit de Judah était un dédale dans lequel, idiote, Lisbeth avait tendances à vouloir s’aventurer bien trop souvent. C’était con, elle le savait, mauvais pressentiment, intuition féminine, instinct de survie, ce que vous voulez, elle savait juste que c’était con et elle ne pouvait cependant pas s’empêcher de le talonner.

Oh elle faisait mine de garder ses distances. Elle le suivait, oui, mais elle se voulait furtive, attendant qu’il avance pour lui emboiter le pas, cherchant les taches d’ombre pour être invisible dans les méandres du château… le pire, dans tout ça, c’était qu’elle se pensait surement douée pour le traquer. Concentrée sur les images qu’elle pouvait deviner par instant, accaparée par ses propres pensées, son envie de se cacher dans chaque recoin sombre afin qu’il ne la voit pas, elle en oubliait d’être aussi discrète que cela eut été nécessaire. Quand bien même elle était plus délicate que bien des élèves et savait ne pas éviter d’attirer l’attention sur elle, savait disparaître et n’être rien ni personne, à peine un petit fantôme de plus dans cette école, ce n’était, à l’heure actuelle, pas suffisant pour qu’elle soit en sécurité.

Cette idée, d’ailleurs, était étrange. Que craignait-elle, de lui ? Elle avala sa salive, pressant le pas et disparaissant dans l’enfoncement d’une porte lorsqu’elle crut qu’il était sur le point de se retourner. Pourquoi avait-elle, au creux de son estomac, un coup de peur et d’angoisse, comme de l’acide de batterie. Secouant légèrement la tête, chassant ce concept qu’elle refusait d’accepter comme paralysant, elle se remit à le suivre, se faisant plus rapide. Souvent, elle agissait de la sorte, sans réfléchir, sans penser aux conséquences. Elle trouvait une idée et ne la lâchait pas, restant fixée, obsédée… C’était comme ça qu’elle avait obtenu le statut de sociopathe étrange, de freak, de fille bizarre qu’elle avait depuis maintenant quelques temps, quelques années. C’était pour ça que les filles bien comme il faut fuyaient sa compagnie, pour ça qu’elle était souvent foutue à l’écart. Et par extension, cercle vicieux oblige, c’était pour ça qu’elle avait trop de temps libre à sa disposition et se retrouvait à traquer Judah, ne se souvenant que trop bien de toutes les images qu’il lui faisait voir.

Parce que plus elle avançait, plus elle en était certaine. Ce dégueulis de couleurs et de bons sentiments n’étaient pas véridiques, pas quelque chose qu’elle captait comme on choppe l’onde d’une radio au hasard. Non, c’était ce qu’il choisissait de lui montrer et elle espérait, naïvement, qu’il baisse sa garde afin qu’elle puisse voir, enfin, ce qu’il cachait avec tant de précautions, d’acharnement.

Au détour d’un couloir, elle crut l’avoir perdu et, trop concentrée sur ce qu’elle faisait pour réfléchir, elle s’engagea bille en tête dans la gueule sombre du corridor, tendant inutilement l’oreille pour tenter de le localiser. Il n’était pas loin, elle pouvait encore capter les images bariolées et criardes, peut-être au final plus effrayantes que des scènes d’horreur… Elle inspira profondément, le cherchant, ses doigts brossant distraitement la pierre du mur… Et puis brusquement quelque chose changea. Dans l’atmosphère, dans les visions qui emplissaient son crâne, dans la température de la pièce. Sur un éclat de rire lugubre, mauvais augure qu’elle ne sut interpréter assez vite, elle sentit sa gorge se serrer brusquement. « Looking for me, Snow ? » Son palpitant s’emballa, manquant au passage une bonne dizaine de battements, clairement décidé à aller voir ailleurs si la vie n’était pas plus clémente et elle réalisa trop tard qu’à défaut d’avoir rattrapé le Gryffondor, elle l’avait au moins retrouvé… Ou presque.

Un hurlement de surprise passa ses lèvres et alors que le son vrillait ses propres oreilles, elle serra les poings et les frappa dans le mur derrière elle, murmurant un « Jesus » qui aurait presque pu sembler anodin. Entre ses murs, les élèves juraient par Merlin plus que par le Christ mais Lisbeth avait grandi chez les moldus et les réflexes étaient difficiles à chasser… au moins elle pouvait prétendre à ça, un réflexe. Elle n’avait hurlé que parce qu’il l’avait surprise, elle pouvait toujours tenter de s’en convaincre, comme elle pouvait l’envoyer bouler en affirmant que non, elle ne le cherchait pas, elle était juste dans ce qu’il restait du couloir menant à son ancien dortoir. Ils étaient, après tout, et cela ne se jouait pas à beaucoup mais quand même, plus près de la tour effondrée des Serdaigle que de celle encore debout des Gryffondors. Techniquement, elle était plus à sa place que lui… si on oubliait le fait que les Bleus et Bronze n’avaient plus rien à foutre ici. Elle eut un mouvement de recul, cherchant à se redresser et à calmer son cœur qui battait encore trop vite, chamade générée par la surprise et, se redressant, voulant jouer les fières, elle le toisa, mauvaise. Elle dû se faire violence pour ne pas laisser la peur prendre le dessus. Elle détestait la simple idée qu’un jeune homme puisse la terroriser et ils étaient trop nombreux à faire ça… Furtivement, elle pensa à Hadès et puis ses songes revinrent à Judah, aux visions, à l’ourson coloré riant d’abord à gorge déployée puis comme un dément, son digne du malin, venu des entrailles et là pour glacer le sang de l’auditoire. C’était la première fois que, aussi nettement, elle arrivait à percevoir ce genre de faille dans les mensonges cérébraux du Rouge et Or. Elle fronça le nez et, sans réfléchir une fois de plus, elle claqua sa langue en décidant de pousser jusqu’à voir d’autres failles, peu importe les conséquences et autres retours de manivelles.

« Well, maybe I was. Why ? You’d like that, psycho ? ». Ironie du sort ou hypocrisie... ne s’embarrassant pas vraiment des faux semblants, laissant potentiellement croire qu’elle était plus douée qu'en réalité, elle afficha un rictus, rendant à Judah l’expression fausse mais morbide peinte sur son visage, étendard traitre de secrets pourtant bien gardés. Stupide ou rendue courageuse par l’adrénaline soudainement propulsée dans son système, elle tendit son cou, releva la tête et fit un pas en avant, défiante, voulant qu’il recule un peu.

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MessageSujet: Re: (JUDABETH) ▽ i don't want to be a vision. i want to be your nightmare.   (JUDABETH) ▽ i don't want to be a vision. i want to be your nightmare. EmptyJeu 3 Juil - 11:12

La réaction de Snow ne se fit pas attendre et Judah sentit son sourire s'élargir sur sa lippe, à la fois amusé et presque sardonique. Elle poussa un cri de surprise en appelant à son Christ, les poings allant rencontrer le dur du mur derrière elle, sous le regard à la fois inquiet (plus faussement qu'autre chose, en fait : il vivait dans une constante représentation de sa vie, renvoyant à son entourage la vision déformée d'un jeune homme charmant et bien sous tout rapport) et vaguement agacé du gryffondor. Il attendit presque patiemment qu'elle se calme, croisant les bras sur son torse, la dardant avec une distance et une exaspération allant crescendo. Elle avait pas fini son numéro ? Sous la peau de Lothbrock, ça grouillait. Il avait la folle envie de lui montrer la vraie terreur, de lui apprendre que son Jesus ne viendrait pas la sauver – pas ici, pas maintenant, ni jamais, ni nulle parte –, de... stop. Il n'avait pas le droit de penser à ça. Le jeune homme se reconcentre sur l'ourson, le joli petit ourson, avec son grand rire maniaque et son environnement arc-en-ciel. Il ne pouvait pas dévoiler tout de suite son jeu, lui montrer ce qu'il se passait dans sa tête, lui faire comprendre, l'attirer dans ses filets – même si, pour être honnête, cette idée l'attirait. Sur son chemin, grâce à Merlin, Judah était tombé sur Oberon Croupton – et son frère, Narcisse, mais cela n'était pas important ici. Oberon était, comme lui, un surhomme (ou du moins se considéraient-ils ainsi). Oberon était au-dessus de tous, au-dessus de tout, il le comprenait, fondamentalement. Ce même charisme, ces mêmes manipulations, ces mêmes jeux malsains (pas tous les mêmes). Cette même maladie. Mais, pourtant, Judah s'était toujours considéré incompris autant qu'il adorait son meilleur ami. Il ne pouvait pas comprendre, ni rien, ni personne ; car malgré tout, malgré leurs ressemblances, il lui était supérieur.

Tandis que cette petite poupée sous ses yeux ? Oh, évidemment, elle était aussi pathétique que les autres. Elle ne méritait pas un second regard, on penserait facilement. Elle n'avait aucun intérêt. Pas aux yeux de Judah. Car elle était différente, car elle dégageait cette aura noire, car elle était intrigante, car elle pouvait s'enfoncer délicatement dans les psychés, dans les paysages cérébraux d'autrui. Car elle était unique. Et si elle pouvait le comprendre ? Et si elle était la seule à la comprendre ? Lothbrock ne pouvait pas risquer tout maintenant mais cette pensée ne l'avait jamais quitté depuis qu'il avait compris son don. Alors pour elle, il avait de la patience en stock. Pour elle, il pensait à ce nounours moqueur, pour elle, il pensait aux devoirs, à la vie commune, à la vie quotidienne. Pour elle, il ne se distinguait pas des autres – pour l'instant. Il la vit froncer délicatement ses traits, puis claquer sa langue sur son palais – autant de signes d'une fierté mal placée, d'un orgueil meurtri, d'une réponse qui jaillit, flamboyante : « Well, maybe I was. Why ? You’d like that, psycho ? » Elle lui renvoya son sourire étrange, son sourire malsain ; et celui sur la lippe du brun s'élargit, encore et toujours, en voyant son petit pas en avant. Il ne bougea pas d'un iota, les bras encore croisés, la dardant en la défiant, du regard, de faire un pas de plus. Il ressemblait, en cet instant, plus à une statue qu'à autre chose. Toutefois, s'il voulait rester imperturbable, il ne put s'empêcher de sursauter en entendant d'autres étudiants se précipiter dans un couloir voisin ; et il balaya les alentours d'un regard méfiant, tel un animal traqué, la moue mauvaise. Clear. Il n'y avait personne pour les interrompre. Néanmoins, il demeurait sur ses gardes et retenait que cet endroit n'était pas aussi désert qu'il aurait aimé.

Il reporta son attention sur la blonde, déplia ses bras pour enfoncer ses poings dans ses poches. Il fit deux pas en avant, ils étaient trop proches maintenant. Personal space ? What is it ? Judah soutenait le regard de Snow, la défiant de reculer, de baisser les yeux, d'être lâche et faible. « I would. » lui souffla-t-il simplement au visage, avec de s'égayer d'un énième sourire en coin qui, disgracieux, avait plus des allures de grimaces démentes. Et l'ours riait, riait, riait, chantait, dansait, son environnement si coloré, si beau, si bariolé, si paradisiaque, s'embrasant lentement de flammes tomber du ciel. Lothbrock sentait monter en lui une excitation étrange, l'impression d'avoir un certain pouvoir qui avait des vertus plus enivrantes qu'on aurait pu croire. Oh, tellement plus enivrantes. Il se sentait, aussi, perdre pied et le fil de ses pensées lui semblait rompu. Il espérait simplement garder un certain contrôle en se concentrant sur ce foutu ourson. Pour quelques minutes de plus, au moins. « Merlin knows how much I like empty corridors and young, pretty, lonely girls. » Il sourit en coin, fit mine de se pencher vers elle (ils étaient tellement proches qu'il aurait pu l'embrasser, par pure provocation) avant de se détacher brusquement et de reculer de trois, quatre, cinq pas. Il avait la désagréable impression d'avoir perdu ce stupide défi et un élan capricieux de déception et de colère lui serra le cœur. Il gagnera à autre chose. « So what's up, Snow ? » finit-il par conclure, son sourire sur ses lèvres devenant, lentement mais sûrement, presque sympathique. Le charme terrible du démon, sous ses lèvres blanches, ses beaux traits et son sourire qui semble, parfois, sincère. Il écarta légèrement les bras, lui montrant ses paumes moites, dans un signe de reddition (en tout cas, il le sentit comme ça) qui, il l'espérait, la mettrait en confiance.
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Lisbeth A. Snow
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MessageSujet: Re: (JUDABETH) ▽ i don't want to be a vision. i want to be your nightmare.   (JUDABETH) ▽ i don't want to be a vision. i want to be your nightmare. EmptyJeu 3 Juil - 11:34



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Judah voulait la foutre mal à l’aise, elle n’avait pas besoin d’avoir inventé le fil à couper le beurre pour le deviner. C’était son jeu préféré, il aimait cette aura qu’il se trimballait, comme les autres garçons semblaient si souvent aimer l’égo qu’ils se trimballaient avec tant de fierté. Elle l’avait surement trop observé, trop cherché à le scruter, à deviner ce qu’il pouvait bien cacher, elle ne savait que trop bien qu’à tenter de l’analyser de la sorte, elle n’était qu’à deux doigts de sembler totalement obsédée par lui mais elle ne pouvait pas s’empêcher. Misery loves compagny, c’était évident. Il n’était, après tout, qu’un puits sans fond pour qu’elle puisse s’exercer et elle, à provoquer, à titiller, à faire chier comme elle savait si bien le faire, curieuse et insistante, elle balançait sans cesse de l’eau pour son moulin. Cercle vicieux qu’il cherchait à présent à dominer, à grand renfort de rapprochements inutiles et de sourires étranges. Deux pas en avant plus tard, il se retrouva d’ailleurs juste sous le nez de la blonde, la poussant à déglutir difficilement pour s’imposer un semblant de calme. D’un point de vu purement technique, il était plus près d’elle, certes, mais il était aussi plus près d’un coup de genou bien placé. Cette idée la rassura un peu, juste assez pour qu’elle ne remue pas, attendant la suite, parce qu’il devait manigancer quelque chose, comme toujours. « I would. » Elle fronça le nez, momentanément, sentant son souffle s’écraser sur sa peau, seule et plantée face à lui, face aux images qu’il imposait. A nouveau, elle ne contrôlait plus. Elle aimait à penser que son don ressemblait à une radio dont elle ne pouvait pas toujours gérer le volume, les stations. Les boutons étaient trop sensibles, l’appareil livré sans mode d’emploi. Elle avait parfaitement conscience du manque de précision de son analogie qui, dans le monde sorcier, ne voulait de toute façon rien dire mais elle n’avait pas mieux. Et là, campée sur ses positions, nez retroussé comme une enfant, yeux rivés sur le Gryffondor, elle avait l’impression d’être assourdie, assaillie par un programme qui ne lui plaisait pas. Ce putain d’ourson, cette image à la con, tirée des pires animations moldues. C’était à se demander comment il pouvait connaître tout ça. Assurément, il avait dû le piquer dans le crâne d’un autre, d’un sang-de-bourbe. Encore, toujours, elle était convaincue qu’il possédait un pouvoir semblable au sien et que c’était pour ça qu’il pouvait la balader sans scrupule. Asshole. Perdue dans les plans colorés, tirant plus du rituel satanique que du dessin animé pour enfant, après déformations et transferts, elle sursauta lorsqu’il susurra : « Merlin knows how much I like empty corridors and young, pretty, lonely girls. » la ramenant alors à la discussion qu’ils avaient entamé de façon incongrue. Le maudissant, elle serra les doigts, formant deux poings qu’elle appuya un peu dans sa propre chair pour se tenir et elle déchargea de son mieux la frayeur. Ce qu’elle se sentait conne, à ainsi tressaillir à cause d’un putain d’élève, d’un camarade. Il n’était, assurément, pas pire qu’elle, elle devait se le rentrer dans le crâne. Naïve.

« So what's up, Snow ? » Lui, foutu Judah, il semblait s’amuser malgré l’insouciance étrange qu’il affichait. Il se pensait capable de gérer la situation, surement, de la tourner à son avantage. Il l’avait, après tout, coincé dans un coin isolé du château. Lisbeth, cela dit, était retorse, sa ténacité n’avait d’égal que sa curiosité, ce qui en disait d’ailleurs très long. Se redressant de toute sa taille, levant le menton, défiante, elle fit mine de retenir un sourire et lança alors, ignorant la question « It’s funny how you can make the most innocent of compliments sound like an insult, truly you have a gift, I’m amazed » Elle marqua une pause et ajouta, d’un air rêveur « and there I was, little old me, thinking that Gryffindor was filed with only goody-goody and cocky hero-wannabe… » Elle se laissa un peu aller en arrière, jusqu’à ce que ses omoplates se retrouvent appuyées contre le mur de pierre et tendant une main, elle attrapa une mèche de cheveux blonds tronant sur son épaule. Bientôt, elle se retrouva à la fixer, la faisant tourner entre ses doigts à la rechercher d’une fourche égarée. « I was mistaken, it seems. Every house has its assholes, they’re not all in Slytherin » elle esquissa un grand sourire, sa langue allant se loger entre ses dents alors qu’elle semblait ravie de sa découverte, ses yeux ne quittant pas la mèche avant un long moment. Lorsqu’elle releva le regard, allant le darder sur lui, elle sembla hésiter une seconde puis roula des yeux, soufflant finalement « What’s up ? not much but for the love of god can you turn of that shit » elle pointa en direction de son crane, de sa main libre, qu'il comprenne ce dont elle parlait. Il savait, après tout, il n'y avait plus de secret, plus vraiment de place pour les faux semblants, pas quand il se tenait à moins de deux mètres... alors elle soupira simplement « I’m tired of the technicolor festival… » Elle inspira et finalement, minaudant un peu, elle murmura « Are you that scared of showing me what’s inside that messed up head of yours ? » Elle savait qu’elle jouait un peu avec le feu mais quelque part, elle en avait assez de chercher à passer les barrières, l’amadouer un peu était peut-être la solution pour passer outre les protections et avoir quelques réponses…

Ou bien elle allait l’énerver et sa jolie tête blonde finirait éclatée contre le mur glacé derrière elle. Tant que les oursons stoppaient de défiler, au final, elle s’en foutait un peu, faisant mine de ne pas avoir peur quant à la deuxième option.

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