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 What Goes Around ... Part I ~ Dehdriel

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MessageSujet: What Goes Around ... Part I ~ Dehdriel   What Goes Around ... Part I ~ Dehdriel EmptyLun 10 Juin - 21:28

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(Gossip Girl) ▽ "IL PARAIT QUE CHAQUE ACTION ENTRAÎNE UNE RÉACTION CONTRAIRE... QUAND QUELQUE CHOSE SE MET EN MARCHE, IL DEVIENT DIFFICILE DE L'ARRÊTER. UNE CHOSE EST SÛRE, C'EST QU'ICI OU AILLEURS... ON RÉCOLTE CE QUE L'ON SÈME." 





Le soleil peinait à traverser les nuages épais qui remplissaient le ciel, grondant là-haut comme le sombre présage d'une machine de guerre qui était déjà lancée. Un vent froid, mordant, sifflait entre les rues de Pré-au-Lard, chassant les sorciers en quête de chaleur à l'intérieur des boutiques. Dehloss déambulait cependant sur les pavés glissants emmitouflé dans son écharpe bleue et argent, scrutant chaque vitrine à la recherche de la jolie Weasley qu'il recherchait activement depuis un quart d'heure maintenant. Il l'avait vu quitté le château en direction du village plus tôt dans l'après-midi et avait décidé de profiter de cette mise à l'écart temporaire pour lui parler de ce que son frère et lui mijotaient. Mais pour l'instant, elle était introuvable et le Serdaigle commençait vraiment à s'impatienter. Ses doigts commençaient à bleuir sous l'effet du froid glacial et tout ce dont il rêvait, c'était un bon chocolat chaud avec une touche de Whisky PurFeu pour réchauffer ses entrailles. Passant devant la boutique de Zonko, il se rappela le côté facétieux de la jeune femme, tout droit hérité de son géniteur, et décida de rentrer pour voir si par hasard elle se trouvait à l'intérieur. Le hasard faisait bien les choses disait-on, et pourtant, parmi le brouhaha insupportable des jeunes sorciers en train de faire leurs emplettes, prévoyant déjà quelques bêtises à faire dans les couloirs du château, il ne la trouvait nulle part.
Déçu, il ressortit dans le froid et continua son lèche vitrine sans pourtant avoir le moindre Gallion à dépenser, à la recherche de la Gryffondor.  A plusieurs reprises il manqua de tomber sur le sol verglacé, mais il ne voulait pas ralentir l'allure. C'était soit ça, soit il se changeait en stalactite sans pour autant avoir recours à la magie. Alors il continuait, arpentant les rues commerçantes du village, les yeux dansant dans leurs orbites pour trouver Galadriel. Enfin il l'a trouva, à l'intérieur du magasin de confiseries Honeydukes, en compagnie d'autres Rouges et Or. D'ordinaire, Dehloss serait carrément rentré dans le magasin et aurait bousculé ces bouffondors sans la moindre hésitation pour les interrompre et venir parler à Galadriel, mais il avait besoin d'un peu plus de discrétion cette fois-ci, aussi se contenta-t-il d'envoyer une note papier qu'il avait préparé à l'avance à la Weasley. Il regarda la note se faufiler discrètement par l'ouverture de la porte et virevolter jusqu'à destinataire avant de disparaître.



    C'est Dehloss, un ami de Tristam, je ne sais pas si tu te souviens de moi ou pas..
    Fin bref, si tu as quelques instants à m'accorder, j'aimerais te parler en seul à seul de quelque chose qui pourrait t'intéresser. Rejoins moi à la Tête du Sanglier, je t'y attendrais jusqu'à seize heures trente.

    En espérant que tu viennes.



Encore une fois, Dehloss avait été prévenant, utilisant des mots gentils pour éviter de brusquer la jeune femme qu'il savait à fleur de peau ces derniers temps. On racontait encore dans les couloirs ses exploits contre la Lestrange au beau milieu de la Grande Salle, sous le nez des élèves et des professeurs. Le moins qu'on pouvait dire, c'est qu'elle n'avait pas froid aux yeux la petite. Et c'était ça qui plaisait à Dehloss, cette détermination et cette violence à l'intérieur dans un si petit corps. S'il parvenait à la convaincre, il aurait besoin de la haine de la Weasley pour encore mieux parvenir à ses fins. Méditant sur la jeune demoiselle, le Serdaigle versa deux sucres dans sa grande tasse de chocolat chaud au Whisky PurFeu. Tranquillement assis dans un coin peu éclairé, il attendait, prenant son mal en patience. Tirant de son sac qui traînait à ses pieds un vieux bouquin miteux, il s'étira quelques instants avant de se plonger dans sa lecture. Si elle ne venait pas, ce n'était pas si grave que ça. Il devait relire son livre en entier pour parfaire sa maîtrise de la Legilimencie avant l'attaque. Cependant, l'idée de faire faire le plus gros du sale boulot à quelqu'un d'autre n'était pas pour lui déplaire.

Soufain, un bruit mat secoua la table, tirant Dehloss de sa lecture. Le sac de Galadriel était sur la table, et la belle brune lui faisait face, le regard méfiant. D'un signe de tête, il l'invita à s'asseoir avant d'appeler le barman pour qu'elle se commande quelque chose, il ne voulait pas être dérangé plus tard. Une fois fait, le Serdaigle déposa quelques pièces d'or sur la table – les dernières qu'il possédait – pour lui montrer sa bonne foi. Il l'invitait gentiment : c'était une invitation à bien écouter, prémices d'un stratagème visant à la faire aller dans son sens, croyant qu'il pouvait acheter n'importe qui. « Merci d'être venue. Je ne vais pas passer par quatre chemins. Je suis assez impressionne d'avoir attaquer la Lestrange comme ça de front pour sauver l'honneur de Tristam, mais tu t'es trompé de coupable, pour une fois. Si je suis là, c'est parce que j'ai une bonne intuitions, et quelques informations qui ne demandent qu'à être vérifiées. »  Laissant planer le doute, voulant captiver l'attention de Galadriel pour être sûr qu'elle écouterait bien tout ce qu'elle avait à lui dire, Dehloss but une longue gorgée qui lui brûla la gorge pour aller réchauffer ses entrailles. Il la fixait du regard, la jaugeant, pour voir si elle avait la détermination et le cran nécessaire pour faire ce qu'il allait lui proposer. « Pour se faire, j'ai besoin de toi. Ton aide me serait précieuse et à la clé, je pense pouvoir te promettre l'identité de l'agresseur de ton frère et ta petite revanche sur lui. » Sans ciller, il attendit une réponse de la part de la Rouge et Or et, comme pour lui donner une preuve qu'elle pouvait lui faire confiance sur ce qu'il avançait, il referma son livre qu'il avait gardé ouvert sur lui durant ces premières paroles et le posa sur la table, le titre bien visible pour que Galadriel comprenne la teneur du vieux bouquin.


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Mara Weasley
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MessageSujet: Re: What Goes Around ... Part I ~ Dehdriel   What Goes Around ... Part I ~ Dehdriel EmptyMar 11 Juin - 15:36

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on est seul au milieu des vagues de sanglots et du sel dans la gorge, et du sel sur la plaie de ce cœur tatoué, à se dire que la vie, oui n’était qu’une putain.


C'étaient des Gryffondor de son année qui l'avait trainée à Pré-au-Lard. Pour mettre temporairement de côté tous les problèmes qui commençaient à émerger, à propos de l'Ombre, notamment. Elle soupçonna néanmoins toute la bande de rouge et or de chercher à la préserver d'une nouvelle altercation depuis sa petite bagarre d'avec Lestrange, dans la grande salle. Mais ils avaient su utiliser des arguments percutants. Ils avaient parlé de sucreries, de bierraubeurre, de farces et attrapes. Comment résister ? Galadriel avait ébouriffé les cheveux d'Abigail, passé un jean, et les avait suivis. Ils avaient marché tranquillement, riant à chacun de leurs pas, en dépit du froid qui grondait et leur mordait férocement l'épiderme dans de longs frissons. Ils avaient rapidement déambulé de boutique en boutique, et Joy, les mèches ébènes et rebelles de sa chevelure retombant sur son front, son large pull aux couleurs de sa maison brillant dans le paysage immaculé, eh bien, Joy riait aux éclats et oubliait momentanément tous les soucis qui étaient venus frapper à sa porte depuis ces derniers mois. Elle s'était saisi d'un flacon posé sur une étagère de Zonko et l'analysait sous toutes les coutures, cherchant le fonctionnement d'une des merveille promise. Bien sûr, les vendeurs l'observaient d'un regard suspicieux pour savoir qu'elle était la fille de George Weasley, soit le propriétaire de farces et attrapes pour sorciers facétieux, soit la boutique qui leur faisait le plus d'ombre depuis ces vingt dernières années ; et, certainement qu'ils n'avaient pas besoin qu'on leur pique leurs dernières innovations quand c'était déjà assez dur de faire face, parfois. Autour d'elle, des petits grattements, de temps en temps un rire, des conversations enjouées, une légère explosion. Lentement, elle ouvrit le flacon, le liquide d'un rose pimpant, enfermé jusqu'alors, s'échappa en de délicieuses volutes de fumée et vinrent s'accrocher aux mèches d'ordinaire brunes, colorant sa crinière d'un fushia criard sous les rires de ses camarades. Dans un sourire, elle secoua la tête et, sitôt, comme si elle avait passé un puissant jet d'eau sur ses cheveux, le liquide avait coulé jusqu'à sagement retourner, comme par magie, à l'intérieur du petit flacon de verre. Elle le reposa, plus amusée qu'impressionnée à vrai dire, trouvant tout à coup que les inventions de Zonko faisaient bien pâle figure à côté des dernières trouvailles de son père.

Finalement, un des garçons proposa de faire halte à Honeydukes et ce fut sans appréhension de l'air glacé qu'ils s'engouffrèrent à nouveau dans le froid des rues pour se rendre au magasin de confiseries. Sitôt arrivés, les Gryffondor avaient mis main basse sur la plupart des friandises, dispersés dans les quatre coins du magasin, ils se hélaient tour à tour lorsqu'ils trouvaient quelque nouvelle sucrerie susceptible d'intéresser toute la troupe. À côté de trois camarades, elle fit claquer sa langue et prit entre ses longs doigts fins deux paquets de bonbons. Elle hésitait. Les roses ou les violets ? Elle rit de sa propre bêtise et fit craquer le papier plastique dans sa main, nerveusement. Ses cheveux lui tombaient devant la figure. Elle reposa les deux paquets de bonbons sur l'étagère et attrapa son pendentif pour le faire tourner autour de son index. Pensive, elle regarda le paysage à travers la petite fenêtre encastrée dans la porte ; ce fut à ce moment là qu'un petit bout de papier lui tomba sur le nez. Intriguée, elle s'en saisit, et le déplia aussitôt.

C'est Dehloss, un ami de Tristam, je ne sais pas si tu te souviens de moi ou pas..
Fin bref, si tu as quelques instants à m'accorder, j'aimerais te parler en seul à seul de quelque chose qui pourrait t'intéresser. Rejoins moi à la Tête du Sanglier, je t'y attendrais jusqu'à seize heures trente.

En espérant que tu viennes.

Elle se laissa aller à quelques réflexions, tentant de distinguer, à travers le panel de visages qui défilaient dans son esprit, celui sur lequel elle pourrait poser le nom de Dehloss. Pour ne pas y parvenir, elle estima qu'il n'était ni de sa maison, ni de son année et en déduisit qu'il faisait certainement partie de Serdaigle pour être prétendument ami avec son frère. Elle savait également que, en général, les fréquentations de Tristam ne l'appréciaient pas des masses, trop turbulente, envahissante, trop accaparante, venant troubler leur petite quiétude de sa manie à transformer Poudlard en véritable cour de récré. Ainsi, cette invitation impromptue ne put que la plonger dans une certaine surprise dépitée. Que pouvait-il bien lui vouloir ; était-ce en rapport avec son frère ? Elle se ressaisit aussitôt, ses yeux perdant l'éclat propre aux rêveries qui nous coupe du reste du monde ; si cela concernant Tristam, de près ou de loin, même futile, c'était important pour elle. Davantage encore depuis les derniers évènements survenus peu de temps avant Noël. S'efforçant d'afficher un sourire d'apparat dans le but de n'alerter aucun de ses camarades, elle pointa les paquets de bonbons. « Je prendrais les deux, madame. » Et de tendre quelques pièces tandis que la bonne femme derrière le comptoir lui montrait sa main, paume tournée vers le ciel. « Bien sûr, petite. » Elle prit les bonbons entre ses mains et en laissa fondre un, immédiatement, dans sa bouche. Rapidement rejointe par les autres rouge et or, elle jeta un vague coup d’œil à sa montre qui indiquait les quatre heures et quart. D'un commun accord, ils se dirigèrent tous ensemble jusqu'aux calèches pour retourner à Poudlard lorsque, à mi-chemin, Joy s'arrêta brutalement ; elle le sentait, le pressentait même : elle devait y aller. « On se retrouve au château. J'ai un rendez-vous. », expliqua-t-elle sobrement avant de tourner les talons, attendant à peine les quelques râles de la part de ses camarades ou la plaisanterie vaseuse que l'un d'entre eux lança : « Tiens, c'est Brynden qui va être content. » Sans plus de cérémonie, elle accéléra le pas jusqu'à s'arrêter devant la taverne où ce fameux Dehloss lui avait donné rendez-vous. Un coup d’œil à sa montre lui indiqua qu'il était déjà quatre heures trente-cinq et, bien qu'habituée à son retard perpétuel, pour les choses importantes ou futiles, elle espéra qu'il ne fut pas déjà parti en ne la voyant pas arriver avant l'échéance. Elle s'avança lentement et, passant devant le comptoir, un barman sembla l'interpeller. « Tu cherches quelqu'un, gamine ? » Elle plissa le nez, commençant à trouver presque vexant d'être ainsi affublée d'un surnom pareil, bien qu'il correspondit à son comportement habituel. Elle hocha lentement la tête mais, bien que croisant le regard inquisiteur du bonhomme à l'inviter à continuer, elle ne sut rien dire d'autre ; comment aurait-elle pu expliquer qu'elle venait retrouver un garçon dont elle ne connaissait pas même le visage ? L'homme fit claquer sa langue contre son palais avant de s'atteler à essuyer les verres devant lui, se désintéressant totalement d'elle tandis qu'elle entamait un tour complet sur elle-même, cherchant à trouver un visage familier.

Elle avisa finalement un jeune homme assis à une table, les yeux rivés sur les pages d'un bouquin quelconque, visiblement absorbé dans sa lecture. Il sembla détonner au milieu des badauds à moitié ivres pour la plupart, et tous dotés d'au moins une trentaine d'année au compteur. Sans annoncer son arrivée, elle amorça deux pas pour se retrouver devant lui et balança son sac en bandoulière, noir et usé, sur la table et, lorsqu'il releva ses yeux vers elle, Joy ne put que le darder d'un regard quelque peu méfiant. Malgré la bonne volonté du jeune homme à l'inviter à s'assoir comme à se proposer gentiment pour lui payer quelque consommation, elle ne se montra pas davantage confiante et, chose assez inhabituelle lorsqu'on connaissait son épanchement facile, elle demeura silencieuse. « Merci d'être venue. Je ne vais pas passer par quatre chemins. Je suis assez impressionne d'avoir attaquer la Lestrange comme ça de front pour sauver l'honneur de Tristam, mais tu t'es trompé de coupable, pour une fois. Si je suis là, c'est parce que j'ai une bonne intuitions, et quelques informations qui ne demandent qu'à être vérifiées. » Elle arqua un sourcil ; intriguée, certes, mais assez piquée au vif, surtout. Elle eut l'impression qu'il se contenter de la brosser dans le sens du poil pour obtenir quelque chose d'elle ; non seulement ça, mais aussi le fait qu'il lui proposait gentiment de l'inviter, aussitôt, elle ne le trouva pas digne de confiance. D'abord, il ne comprenait pas ses intentions : ce n'était pas une question d'honneur, là, il s'agissait de tellement plus. Qu'est-ce qu'ils s'en foutaient, les jumeaux Weasley, des bruits qui auraient pu circuler, ils n'étaient plus à ça près. Si Tristam voulait sauver son honneur, eh bien, il était un grand garçon et pouvait très bien le faire sans aide. Non. Ici, il était question d'une justice qu'elle réclamait alors qu'on taisait l'accident par peur de créer la panique ; elle voulait que l'Ombre, ces petits cons de sang-pur comprennent enfin qu'ils n'étaient pas les rois, qu'on pouvait allègrement bafouer quelques règles et écoper d'une retenue, mais qu'on ne pouvait décemment pas briser les lois. Surtout pas lorsqu'il s'agissait de s'en prendre à la chair de sa chair. Là, il était question de justice et aussi, un peu, devait-elle l'avouer, de vengeance. Terribles flammes vindicatives qui se consumaient dans ses yeux vairons d'habitude plissés dans un éclat de rire, aujourd'hui simplement colériques, avides de revanche. Elle lui jeta un regard d'autant plus méfiant qu'il ne la connaissait pas ; ou très mal. Lestrange, ce n'était pas un spectacle pour amuser ou impressionner la galerie, franchement, les réactions des autres à ce sujet étaient bien le cadet de ses soucis. Et, surtout, lui pointer ainsi ses erreurs, lui faire remarquer, presque narquoisement, qu'elle avait agit sans réfléchir, eh bien, ce n'était pas le meilleur moyen de s'attirer sa sympathie lorsqu'on savait que Galadriel avait bien une sainte horreur d'être mise face à ses torts. Mais elle ne dit rien, ne souhaitant pas l'aider, attendant simplement qu'il s'exprime enfin. Il but une longue gorgée de sa tasse avant de reprendre : « Pour se faire, j'ai besoin de toi. Ton aide me serait précieuse et à la clé, je pense pouvoir te promettre l'identité de l'agresseur de ton frère et ta petite revanche sur lui. »

Bien joué, songea-t-elle tandis qu'il venait enfin de piquer son intérêt. Plus que tout, les flammes dansèrent dans ses pupilles et léchèrent tout autour d'elle, menaçant de s'embraser davantage au moindre courant d'air. Elle avisa finalement le titre du livre qu'il lisait encore avant son arrivée, mis volontairement bien en vue. Bien qu'elle garda encore le silence, elle assimila lentement chaque information offerte, s'en imprégnant le plus rapidement possible jusqu'à comprendre parfaitement la teneur de leur rendez-vous ici. Une vengeance orchestrée. Un moyen de faire payer au fautif. Enfin. « Vous désirez quelque chose ? », questionna un serveur qui slalomait paisiblement entre les tables de la taverne, s'arrêtant un instant à la leur. Pour la première fois depuis qu'elle était arrivée à table, elle ouvrit la bouche et sa voix, claire et rauque s'éleva enfin : « Oui, un café noir, bien serré, s'il vous plait. » Il repartit aussi sec chercher sa commande et Galadriel vint déposer sa joue dans le creux de sa main, observant lentement et attentivement Dehloss. « Legilimens, hein ? », demanda-t-elle, d'apparence nonchalante. Et son regard était significatif : prouve-le. À cet instant, elle laissa libre court à son esprit, comme lui avait appris un jour ses oncles Ron et Harry, abaissant chacune de ses barrières, le regard fixe, laissant chaque souvenir, aussi futile soit-il l'envahir jusqu'à ce que ses pensées ne se transforment en un véritable capharnaüm de mémoires, s'emmêlant et s'entremêlant dans un terrible méli-mélo de songes sans queue ni tête et sans la moindre relation entre chacun d'entre eux. Dis-moi à quoi je pense. Elle songea à un après-midi d'été passé au Terrier, à l'un de ses premiers vols sur balai, à un après-midi passé avec son grand-père à bricoler la Ford Anglia, à l'odeur qui régnait dans la cuisine lorsque Molly s'apprêtait derrière les fourneaux. Elle pensa à un fou rire partagé avec son père, à une dispute se concluant par un sourire complice avec sa mère. Elle eut une pensée pour les yeux bleus de Tristam. Et soudain, il n'y eut plus que lui. Plus que son frère, étalé sur un lit d'hôpital à Ste-Mangouste. Tristam à demi-conscient. Tristam respirant difficilement entouré par George, Angelina et leur fille somnolents mais refusant de fermer un œil tant qu'il n'ouvrirait pas les siens. Tristam, encore dans son lit d'hôpital, entouré par tous les Weasley de la précédente génération, égayant le silence stérile de la pièce de leurs éclats de voix et éclats de rire. Et, estimant que c'en était assez, elle se ressaisit aussitôt, ne voulant pas songer à d'autres instants plus intimes ou qui lui laisseraient entrevoir quelque faiblesse s'il parvenait à pénétrer son esprit.

Galadriel le détailla de ses yeux vairons, calme d'apparence. Elle tenta de se remémorer de la moindre conversation entre les deux, d'un jour où elle aurait surpris Tristam en sa compagnie, en vain. « Dehloss, hm ? Pour être franche, je ne me souviens pas t'avoir déjà parlé. » Confession érigée sur une franchise exacerbée, volonté de ne pas faire de détour et de tout de suite placer les bases de leur discussion. Désir, surtout, de lui signifier qu'en tant que presque inconnu, il aurait bien du chemin à faire avant de s'attirer la moindre confiance de sa part. Pourtant, il avait bien éveillé sa curiosité et, avant tout, son désir de vengeance à moitié ensommeillé depuis que ses camarades de Gryffondor lui avaient proposé de passer la journée à Pré-au-Lard pour tout oublier. On vint lui apporter sa commande et, baissant finalement les yeux vers sa tasse fumante, elle s'en saisit avant d'en boire quelques gorgées, le liquide chaud lui brûla la gorge mais elle apprécia cette sensation qui contrastait avec le froid qui régnait en maître à l'extérieur. Elle lâcha un soupir d'aise avant de reposer sa tasse et très droite, de lui demander aussitôt, sans prélude ni soucis de s'y prendre avec des pincettes : « Bon. Très bien. De qui il s'agit, et qu'est-ce que tu attends de moi, précisément ? » Elle n'avait pas de temps à perdre ; les sofas de sa salle commune l'attendaient sagement et elle désirait ardemment s'y jeter pour bavasser gaiement avec ses amis en mangeant des sucreries jusqu'à s'en faire mal aux dents, pour oublier la douleur, plus lancinante, qui lui enserrait le cœur lorsqu'elle posait les yeux sur le visage de son jumeau, encore un peu émacié et sur lequel prônait encore une cicatrice persistante. Mais, il y avait la promesse d'une vengeance accomplie à la clef ; la promesse de retrouver un sommeil qui ne serait pas agité par les cauchemars de son frère, continuellement agressé, venant hanter ses nuits. La promesse d'un jour meilleur alors que la colère qui enserrait son palpitant viendrait enfin s'en détacher. Oui, c'était vraiment tentant. Mais, pour une fois, elle songea à brider son impulsivité. Il fallait prendre toutes les données en compte avant d'accepter – ou refuser –. Car, au final, il serait idiot de s'en prendre par deux fois à la mauvaise personne.
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MessageSujet: Re: What Goes Around ... Part I ~ Dehdriel   What Goes Around ... Part I ~ Dehdriel EmptyMar 8 Oct - 22:49

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(Gossip Girl) ▽ "IL PARAIT QUE CHAQUE ACTION ENTRAÎNE UNE RÉACTION CONTRAIRE... QUAND QUELQUE CHOSE SE MET EN MARCHE, IL DEVIENT DIFFICILE DE L'ARRÊTER. UNE CHOSE EST SÛRE, C'EST QU'ICI OU AILLEURS... ON RÉCOLTE CE QUE L'ON SÈME." 





Le moins que Dehloss pouvait dire, c'était que ce n'était pas gagné d'avance. Silencieuse, elle l'avait écouté attentivement mais des ondes négatives se propageaient d'elle. Il n'avait pas besoin d'entrer dans sa tête pour comprendre qu'il avait probablement choisi les mauvais mots et qu'en tant que fière représentante des Rouge-et-Ors, elle devait être toute autant butée et bornée quand à ses actions et ses décisions. Un seul mot de travers et toute son entreprise tombait à l'eau. Fermant les yeux quelques instants, il recentra son esprit sur son but et la jeune femme, prêt à faire ce qu'il faudrait pour avoir Galadriel de son côté. Les flammes qui brûlaient dans les yeux de son interlocutrice le convainquirent cependant de continuer, certains de pouvoir utiliser cette haine à son avantage.  « Pour se faire, j'ai besoin de toi. Ton aide me serait précieuse et à la clé, je pense pouvoir te promettre l'identité de l'agresseur de ton frère et ta petite revanche sur lui. »


Son esprit réfléchissait vite et Dehloss sentait que ça tourbillonnait dans la tête de la Weasley, elle avait ouvert son esprit, curieuse d'en savoir plus sur cette « revanche orchestrée » comme elle l'appelait. Pour Dehloss, ça n'était rien d'autre qu'un moyen d'atteindre l'Ombre et surtout la tête d'une des personnes qui semblait être bien placée dans leur hiérarchie. Bien sûr, il appréciait Tristam, il faisait partie de ses rares personnes qui pouvaient l'appeler ami. Mais ce qu'il faisait là dépassait la simple amitié, il n'était plus vraiment question de Tristam, c'était bien plus grand que ça, il s'agissait de l'équilibre précaire de leur monde, un équilibre qui semblait basculer de jours en jours dans les noirceurs que l'Ombre tentait d'instaurer. Soudain, la voix de Joy résonna dans sa tête, le mettant au défi : Prouve-le lui avait-elle intimé alors qu'elle venait de comprendre son petit manège avec son livre. Elle réfléchissait vraiment vite, c'était un bon point. Un visage carnassier s'étira sur le visage du Serdaigle qui pouvait enfin étendre son esprit vers celui de la Gryffondor, jouant enfin sur son vrai terrain. Les mots étaient fourbes, menteurs, manipulateurs et induisaient souvent en erreur ; il n'y avait rien de plus vrai que les pensées cachées, les pensées enfouies dans sa tête, là où on se pensait intouchable, où la vérité résonnait, forte, dans la prison de la boîte crânienne. Dis moi à quoi je pense! Dehloss lui aurait bien renvoyé un « facile » mental mais il fut submergé par la force et le nombre de souvenirs qui se déversait de sa tête, libre de toute entrave psychique. Des épisodes de sa vie défilait dans leurs têtes, tantôt travaillant dans un garage, tantôt affairée dans leur cuisine, tout se rapportant toujours à sa famille. Dehloss se demanda combien de temps elle mettrait à faire apparaître son frère en souvenir et, comme si elle l'avait entendu, Tristam se rappela à leurs bons souvenirs, dans son lit d'hôpital, entouré de sa famille. Une triste mélancolie s'empara de l'esprit revanchard de la Weasley et elle rappela tout ses souvenirs à l'ordre, estimant que c'en était assez. Mais ce n'était pas fini, Dehloss se faufila dans son esprit avant qu'elle ne le referme complètement. Pourquoi lui dire ce qu'il avait vu dans sa tête quand il pouvait lui montrer ! *I'd rather show you...* Il lui repassa en les quelques scènes qui l'avait vu avant de se concentrer sur autre chose. Se concentrant sur un souvenir en particulier, il fit voir à Joy ce qu'il avait vu dans la tête de son jumeau, ce qu'il avait refoulé : à terre, il était roué de coups de pieds, de coups de pieds, ballotté entre ses agresseurs comme un vulgaire Cognard, un reflet vert de l'intérieur d'une cape qui brillait dans la nuit et la lune claire qui laissait entre voir la peau mâte du poing qui s'abattait sans scrupules, sans retenue sur le visage de Tristam. Arrêtant la vision là, Dehloss replia son esprit pour retrouver la sérénité de son âme, laissant les tourments à la jeune Rouge-et-Or.

Sirotant calmement une longue gorgée de son chocolat chaud, Dehloss se surprit à être satisfait de lui réponse qu'il lui avait faite. Un simple Legilimens parvenait à lire dans les pensées des autres sans pouvoir agir réellement dans l'esprit d'autrui, c'était tout. Lui, il avait longtemps abandonné cet art, ne maîtrisant que la base, pour s'atteler à celui, plus difficile, plus pervers, plus manipulateur de l'illusion. Oh ce n'était pas une illusion qu'il avait envoyé dans l'esprit de Joy, non non, c'était bien les informations qu'il avait recueillit dans l'esprit de Tristam, mais qu'il avait légèrement arrangé à sa manière, laissant apparaître certains détails plus clairement. Ceci dit, il avait joué quitte ou double. La vision qu'il avait lui avait imposé risquait de l'énerver passablement, de réveiller en elle la lionne qui sommeillait et alors, soit elle le suivrait, soit elle enverrait tout valser. « Dehloss, hm ? Pour être franche, je ne me souviens pas t'avoir déjà parlé. » Au même moment sa commande arriva et elle prit à son tours plusieurs gorgées de son liquide fumant avant de reprendre la parole, franche, directe. Il aimait bien cette attitude chez les Gryffondors qui fonçaient toujours tête baissée, trop honnête et spontané pour penser à mal. Lui était aussi fourbe qu'un Serpentard –  d'ailleurs le Choixpeau avait bien failli l'envoyer chez les Vert-et-Argents mais il avait tellement insisté pour rejoindre Bahlos que ce vieux morceau de tissu avait finit par céder – et savait reconnaître de la fourberie quand il la voyait. « Bon. Très bien. De qui il s'agit, et qu'est-ce que tu attends de moi, précisément ? » « C'est parce qu'on ne sait jamais vraiment parlé. Je côtoie plus ton frère tu comprends, même maison et tutti quanti.. Anyway, je sais pas si tu as fait attention à la couleur de la peau du poing qui frappait ton frère mais quand je l'ai vu, moi ça a de suite fait tilt ! Disons que les Serpentards bronzés, ça ne courent pas les couloirs à Poudlard et pour ma part, je n'en connais qu'un ! Je suis sûr que tu le connais aussi. » Fixant malicieusement les yeux vairons de Joy, il la mettait au défit de trouver le vrai coupable qui n'était autre que le grand frère de la petite Lestrange. Une nouvelle gorgée de chocolat chaud, et il reprit sur un ton plus posé, celui de la discussion banale : « Ce que j'attends de toi ? Disons, ce que tu sais faire le mieux. J'ai vu comment tu t'étais occupée de cette petite garce et maintenant que tu connais la vraie identité d'un de ses agresseurs, il serait logique que tu réitères ton jugement sur lui. Bien entendu, tu ne seras pas seule dans cette tâche, j'ai quelques comptes à régler avec lui aussi... Et ce que j'y gagne moi ? [Parce que oui, il était certain qu'elle finirait par poser la question. Peu de gens jouaient avec les Lestrange gratuitement...] « Un accès à sa tête bien sûr, avec à la clé, bien des réponses à nos questions... Je suis sûr, qu'en plus de l'agression de ton frère, ce Lestrange, ou même les Lestranges, sont impliqués d'une manière ou d'une autre dans tous ces sombres événements. Un accès à sa tête me permettra de mettre tout ça au clair, situ vois ce que je veux dire. » Des ambitions nobles, somme toute, pour un personnage qui n'avait rien de noble. Mais dans ce monde d'apparences où personne ne se bougeait par peur de faire éclater une guerre trop précocement ou par simple couardise, il en fallait bien qui mettent leurs mains dans la boue et acceptent de se salir pour que les choses avancent. Avec un peu de chance, Joy ferait partie de ces gens-là, de ceux qui l'aiderait à faire imploser l'Ombre sans vraiment savoir ses véritables intentions.





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Mara Weasley
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Statut : A LOVER? MAYBE. SOMETHING TENDER, ANYWAY. BUT TENDER LIKE A BRUISE; benjen lestrange.
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MessageSujet: Re: What Goes Around ... Part I ~ Dehdriel   What Goes Around ... Part I ~ Dehdriel EmptyJeu 17 Oct - 6:02

Elle exécra ses mots. Petite revanche. Voyait-il cela comme un jeu ? Comme le caprice d’une gamine qui avait bien trop l’habitude qu’on lui cède pour ne pas réclamer aussitôt son du ? Tout ceci était du sérieux. Il lui avait fallu serrer les dents lorsque, les jours suivant son altercation avec Alesya, nombre d’étudiants étaient arrivés, passant un bras autour de ses épaules et riant de ce qu’ils considéraient comme sa dernière insolence en date ; comme un ultime pied-de-nez aux figures d’autorité de l’école. Son père lui avait toujours dit que le rire était une arme plus qu’un masque ; on ne pouvait rien face à la nonchalance et la frivolité, contre ceux qui avaient l’impression d’avancer dans la vie tout en se foutant de chaque tuile pouvant leur tomber sur le coin de la gueule. Et elle avait mis en œuvre ces conseils. Coupait l’herbe sous le pied de ces cons de Serpentard en étant la première à rire de ses propres conneries. Elle répondait toujours avec insolence ou taquinerie ; rarement sérieusement – en partie aussi pour combler ce qu’elle considérait comme un complexe d’infériorité d’être trop emportée pour véritablement bien s’exprimer – mais, jusque là, jamais elle n’avait découvert le revers de la médaille. Autant qu’elle tournait tout à la dérision, plus personne ne la prenait au sérieux. Pas même lorsqu’elle hurlait à l’agonie et réclamait vengeance. Même Dehloss, gaussé d’un air arrogant qu’elle aurait voulu lui arracher du bout des doigts, semblait encore la voir comme une jeune femme pas encore totalement sortie de l’enfance et pas prête de le faire. Pourtant, c’était sérieux. Il pouvait bien lui promettre de grandes choses avec toutes ses belles paroles, il n’aiguiserait pas davantage son intérêt que sa méfiance. Ça ne pouvait être un acte purement désintéressé, simplement fondé sur le simple adage de l’amitié. Il se serait nécessairement contenté de s’inquiéter de l’état de Tristam et aurait fusillé les quelques suspects dans les couloirs ; au lieu de quoi, se proposait-il de lui amener le coupable sur un plateau d’argent. Galadriel pouvait être considérée comme naïve en ce qui concernait le genre d’humain – à s’obstiner à toujours vouloir voir le meilleur de chacun –, elle n’en était pas moins stupide et n’avait qu’un avis très mitigé sur l’accord que le Serdaigle venait lui proposer. Elle le sentit s’insinuer dans ses pensées, fouiller ses songes et souvenirs, en éprouva autant un sentiment de gêne qu’une terrible migraine le temps qu’il sembla s’imposer dans son crâne. Bouge. Plus un ordre qu’une demande, cela dit. Pas véritablement par crainte qu’il ne perce à jour quelque subterfuge ou hypocrisie de sa part – trop impétueuse et spontanée pour ça, elle était, plus que franche, d’une sincérité redoutable – ; simplement que la désagréable impression qu’un marteau-piqueur vint lui marteler les parois de son crâne n’était pas des plus agréables. Elle se ressaisit soudain, comme émergeant d’un long sommeil et, soudain, émis quelques réticences à ce qu’il aille fouiller davantage dans son esprit. Pas ça. Elle n’avait aucun talent en Occlumancie mais une volonté de fer, et une détermination farouche ; si bien qu’elle sembla soudain le repousser violemment presque par la force. Mais avant, le souvenir la percuta de plein fouet.

Tristam, agonisant à terre, roué de coups de pieds et de coups de poings s’emmêlant dans un immonde méli-mélo si bien qu’il lui était impossible de déterminer combien ils étaient et surtout de qui il s’agissait. Et comme en réponse à la frustration intense, le songe sembla se concentrer sur un détail, anodin d’apparence, mais Joy se sentit aussitôt traversée par une longue décharge. Comme le souffle d’une légère brise, une cape virevoltant une seconde, juste le temps d’entrapercevoir l’éclat vert du revers du tissu. Un étrange rayon de lune, presque surnaturel, venu auréoler un poing juste avant qu’il ne s’abatte brutalement sur elle – du moins, en eut-elle l’impression avant de se rappeler qu’elle se trouvait dans la tête de Tristam – ; aussitôt, ses ongles à elle s’enfoncèrent dans sa chair, y laissant des marques étrangement rougies. Elle se concentra une seconde – qui sembla durer une éternité – sur cette main qui disparaissait sitôt entrait-elle dans le champ de vision. De toute évidence masculine, trop virile pour appartenir à Alesya ; le grain de peau n’était néanmoins pas sans rappeler celui de la Lestrange. Se pourrait-il alors que… ?

Elle cligna deux fois des yeux, réalisant soudain, la bouche entrouverte, les ongles pénétrant encore sa paume, raide dans son siège. De toute évidence, si elle s’était véritablement trompée en allant blâmer sa Némésis, l’erreur n’avait été que minime. Dans la famille psychopathe, je demande le frère. Une longue inspiration ; elle ferma de nouveau les yeux quelques secondes, juste le temps d’assimiler l’idée d’être passée si près de la salvation d’avoir finalement vengé son frère. D’un autre côté, si Rohàn Lestrange était véritablement l’ennemi à abattre, elle n’avait fait que lui rendre la monnaie de sa pièce ; s’en était pris à sa sœur lorsque lui avait osé attaquer son frère. Égalité. Balle de match. Et, bien que ses pensées se focalisèrent essentiellement sur le Serpentard, elle s’efforça d’arborer un air plus calme et nonchalant lorsqu’elle lui avoua n’avoir aucun souvenir de lui avant de soudainement enchainer, réclamant qu’il confirme ses soupçons – il serait véritablement idiot de s’en prendre par deux fois à la mauvaise personne ; ça risquerait de créer une esclandre et de faire passer les neveux de Bellatrix pour les martyrs dans cette histoire – autant qu’il cesse enfin de faire autant de détours, véritablement agaçants, pour finalement lui avouer, clairement, ce qu’il pouvait bien attendre d’une lionne impulsive et presque sanguinaire lorsqu’il s’agissait de son frère. « C’est parce qu’on ne sait jamais vraiment parlé. Je côtoie plus ton frère tu comprends, même maison et tutti quanti.. Anyway, je sais pas si tu as fait attention à la couleur de la peau du poing qui frappait ton frère mais quand je l’ai vu, moi ça a de suite fait tilt ! Disons que les Serpentards bronzés, ça ne courent pas les couloirs à Poudlard et pour ma part, je n’en connais qu’un ! Je suis sûr que tu le connais aussi. » Elle grogna doucement, détournant les yeux en avalant une nouvelle rasade de café ; pensant qu’un whisky pur feu aurait été du meilleur effet pour faire passer la bile qui lui remontait soudain à la gorge. Elle garda le silence, s’abstenant de répliquer d’un ton boudeur qu’elle ne fricotait pas franchement avec les Serpentard et ne pouvait, de ce fait, pas connaître la couleur de leur épiderme par cœur. Dehloss se chargea de faire la conversation, posé et presque détaché, comme s’il n’était pas question de Tristam et du connard qui avait osé le laisser à moitié mort. Ses poings se crispèrent à nouveau ; depuis Noël, ils avaient tendance à la démanger et ne demandaient qu’à enfin s’abattre sur l’un des potentiels coupables qu’elle pouvait croiser dans les couloirs.

« Ce que j’attends de toi ? Disons, ce que tu sais faire le mieux. J’ai vu comment tu t’étais occupée de cette petite garce et maintenant que tu connais la vraie identité d’un de ses agresseurs, il serait logique que tu réitères ton jugement sur lui. Bien entendu, tu ne seras pas seule dans cette tâche, j’ai quelques comptes à régler avec lui aussi… Et ce que j’y gagne moi ? » Elle arqua un sourcil, presque vexée qu’il la devance aussi alors que la question roulait d’ores et déjà sur sa langue. « Un accès à sa tête bien sûr, avec à la clé, bien des réponses à nos questions… Je suis sûr, qu’en plus de l’agression de ton frère, ce Lestrange ou même les Lestranges, sont impliqués d’une manière ou d’une autre dans tous ces sombres évènements. Un accès à sa tête me permettra de mettre tout ça au clair, situ vois ce que je veux dire. » Elle l’avisa avec une certaine suspicion ; il semblait avisé, certes, mais ses intentions, bien que fort louables, n’expliquaient en rien son besoin de revanche sur Lestrange. Elle reposa sa tasse de café froide, encore à moitié pleine, et noua doucement ses mains, comme pour se donner une certaine contenance lorsqu’elle souffla enfin. « S’il s’agit bien du responsable ; la tête de Rohàn Lestrange sera pour moi. » souffla-t-elle, soudain bestiale, affamée, instinct de lionne guerrière et sanguinaire à ne pas réveiller lorsqu’on tenait à la vie. Puis de l’observer, semblant presque le sonder de ses yeux un peu trop intenses pour pouvoir seulement cacher ses véritables intentions ou la réponse qu’elle s’apprêtait d’ores et déjà à lui donner. « Tu ne fais pas partie de l’Ordre. » Ce n’était même pas une question ; juste une constatation, un fait avéré, inéluctable. Elle fronça ses sourcils, le regardant presque durement lorsqu’elle enchaina aussitôt : « Alors pourquoi vouloir t’en prendre à l’Ombre ? » Elle n’était pas idiote ; Alesya et Rohàn étaient nécessairement des membres actifs de l’organisation, c’était inscrit jusque dans leur patrimoine génétique ; au même titre que Galadriel fut façonnée pour intégrer l’Ordre. Elle n’éprouva aucune pudeur à dévoiler ainsi son appartenance quasi-officielle à l’une des deux parties – ce n’était pas comme si quelqu’un en doutait encore, de toute façon –. Après tout, il lui avait bien dévoilé une partie de ses intentions. « Jouons la transparence, tu veux ? » gronda-t-elle presque, féline et menaçante. « Je ne te cache rien, tu me dis tout de tes raisons et objectifs. » Ultimatum lancé ; pacte à moitié scellé.
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MessageSujet: Re: What Goes Around ... Part I ~ Dehdriel   What Goes Around ... Part I ~ Dehdriel EmptyMer 20 Nov - 2:37

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(Gossip Girl) ▽ "IL PARAIT QUE CHAQUE ACTION ENTRAÎNE UNE RÉACTION CONTRAIRE... QUAND QUELQUE CHOSE SE MET EN MARCHE, IL DEVIENT DIFFICILE DE L'ARRÊTER. UNE CHOSE EST SÛRE, C'EST QU'ICI OU AILLEURS... ON RÉCOLTE CE QUE L'ON SÈME." 






De toute évidence, son petit manège avait fonctionné et le souvenir trafiqué avait eu l'effet escompté dans la tête de la jeune lionne. Dehloss prit presque un mal plaisir à la voir réfléchir à toute vitesse, imaginant que trop bien les pensées qui devaient défiler dans l'esprit de sa comparse, mais il se retint, ne laissant rien transparaître sur son visage de cette jouissance qu'il éprouvait sur le moment, ne se sentant que pleinement lui-même quand il pouvait s'amuser avec les autres, véritable maître-marionnettiste en puissance. Et aujourd'hui, il se taillait la part du lion avec une cible peu commune, un challenge d'un niveau élevé qui lui procurait autant de plaisir que la traque d'une proie dans les sombres couloirs de Poudlard, pas certain qu'il la rallierait à sa cause, ce qui le forcerait à utiliser ses méninges pour parvenir à ses fins. Et jusqu'ici, il était plutôt satisfait.

Et plus il parlait, plus il se sentait proche de son but, certain de conquérir l'esprit revanchard de la Weasley et de la lancer aux trousses du Serpentard. Un grognement par ci, un regard détourné par là, il n'en fallait pas plus à Dehloss pour comprendre que le liquide que Galadriel avalait était là pour l'aider à digérer l'information qu'il lui délivrait, la confirmation de ses soupçons. Si le choix des mots n'étaient pas anodin depuis le début – il n'avait que trop besoin de ce feu qui habitait les yeux foudroyants de la brune qui se dressait devant lui et ses mots n'étaient rien d'autre que de l'essence pour abreuver cette soif dévorante de vengeance – le choix de son ton l'était encore moins. Quand la Gryffondor criait à l'injustice parce que l'attaque de son frère avait été passée sous silence malgré la sévérité du geste, le meilleur moyen de l'énerver elle était de faire comme si de rien était, comme si c'était normal. Après tout, les Weasleys avaient toujours eu un place de choix parmi les victimes des Mangemorts, quoi de plus normal que Tristam soit laissé pour mort... Arrêtant un instant le fil de ses pensées, il se trouva cruel envers son ami mais la fin justifiait les moyens, aussi reprit-il son monologue, toujours sur le ton de la discussion.

Une tasse qu'on posait, des mains qu'on nouait, la réponse était en chemin et les yeux de Dehloss brillaient étrangement, impatient d'entendre ce que son interlocutrice avait à répondre à ce plan qu'il avait maintes et maintes fois imaginé. C'était le moment où tout pouvait arriver, où son plan pourrait finalement se concrétiser, rajoutant un élément de choc pour une virée en enfer, ou alors de le voir se fissurer si elle venait à dire non, forçant ainsi le Serdaigle à repenser son plan et surtout, s'assurer qu'elle ne dirait rien de tout ce qu'elle aurait entendu. « S’il s’agit bien du responsable ; la tête de Rohàn Lestrange sera pour moi. » dit-elle, dans un souffle, complètement habitée par cette douce folie vengeresse. Se mordant la lèvre, impatient d'en savoir plus, Dehloss se savait encore plus sur la bonne voix.

Mais comme tout les plans que le Serdaigle concevait, celui-ci foira. Si Bahlos avait été là, l'aîné aurait eu droit au regard meurtrier de son petit frère qui l'aurait encore traité de tous les noms encore... « Tu ne fais pas partie de l’Ordre. »  Une simple constatation qui n'annonçait rien de bon, tout comme le ton dur qu'elle avait employé pour le dire.  « Alors pourquoi vouloir t’en prendre à l’Ombre ? »  Il ne la lâcha pas du regard, ni même ne sourcilla, la défiant de baisser les yeux avant lui alors qu'il fouillait son esprit à la recherche d'une réponse qui satisferait la Weasley. Comme d'habitude, il s'était emporté et si son visage n'avait jusqu'ici rien montré de ses véritables intentions, c'étaient ses mots qui l'avait trahi, révélant de ce fait un peu trop ses véritables desseins. « Jouons la transparence, tu veux ?  Je ne te cache rien, tu me dis tout de tes raisons et objectifs. » Et dans un dernier grondement, elle lui demanda la seule chose qu'il était dans l'incapacité de lui donner, la transparence. Personne ne devait savoir pour lui et Bahlos, et cette guerre qu'ils menaient secrètement dans l'ombre pour faire imploser l'Ombre.

Elle voulait de la franchise, il allait lui en donner. « Pourquoi m'attaquer à l'Ombre ? Comme je te l'ai dit, j'ai un compte à régler avec Rohàn aussi. Après tout, oeil pour œil, dent pour dent... » Bon d'accord, ça c'était un mensonge qu'il venait de monter dans l'urgence de la situation, sachant d'ores et déjà sur quelle corde il pourrait tirer si Joy venait à lui demander. Menteur effronté, il était bien plus doué pour mentir que pour dire la vérité, aussi n'aurait-il aucun mal à la convaincre du bien fondé de son petit manège. Mais cela ne suffirait certainement pas, aussi continua-t-il sur sa lancée,  déterminé à faire preuve de bonne fois auprès de la Gryffondor. « Sinon, pour faire court, le savoir c'est le pouvoir, chaque information que je récupère est une arme précieuse qui pourra servir en temps voulu. Plus j'en sais sur eux, mieux je m'en protège. Tout comme je me protège de l'Ordre, je ne tiens pas à me retrouver dans les pattes de l'un ou de l'autre. Tu peux me traiter de lâche, d’égoïste ou de tout ce que tu veux, je protège juste mon cul et celui de mon frère, je pense que ça, tu peux le comprendre.Et s'il faut s'en prendre au Lestrange pour ça, alors ainsi soit-il. J'préfère qu'il soit le dommage collatéral plutôt que moi. » Somme toute, il avait dit la vérité. Partiellement, mais c'était tout ce dont elle avait besoin de savoir, le reste n'étant qu'informations qui, entre les mains de la mauvaise personne, pourrait devenir dangereuses pour les deux Serdaigles. Il jouait contre l'Ombre tout comme de la même manière qu'il jouait contre le monde depuis toujours, Ordre inclus. I était dit que l'ennemi de son ennemi était son ami, mais Dehloss ne croyait pas en ce dicton, sachant pertinemment qu'une fois l'ennemi commun terrassé, ça ne saurait qu'une question de temps avant que les deux camps ne commencent à se planter des couteaux dans le dos.


Finissant d'une traite la fin de son chocolat chaud, il repoussa la tasse sale sur la côté après l'avoir reposée et fixa à nouveau la jeune Gryffondor. Il espérait en avoir dit suffisamment pour la convaincre de jouer dans son camp.Il pourrait débattre pendant un moment encore, mais il préférait le faire avec une boisson chaude entre les doigts et malheureusement, il avait dépensé ses dernières Mornilles pour offrir à Galadriel son café. « So, reason enough ? You in ? » lui lança-t-il, mourant d'envie de l'entendre dire oui et de voir son plan se concrétiser, prouvant ainsi que lui aussi était capable d'élaborer quelque chose qui pouvait marcher, contrairement à ce que son frère pouvait penser. Un rapide coup d'oeil à l'horloge qui trainait au-dessus du bar lui indiqua qu'il était plus de cinq heures, et qu'ils devraient bientôt rentrer à Poudlard s'ils ne voulaient pas se retrouver devant un portail fermé.



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Mara Weasley
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MessageSujet: Re: What Goes Around ... Part I ~ Dehdriel   What Goes Around ... Part I ~ Dehdriel EmptyDim 26 Jan - 18:51

La frénésie du geste s’emballa et les ongles raclèrent le bois de la table dans un crissement aigu et insupportable ; sa mâchoire se crispa. Elle se sentait dérailler, sa raison partait lentement en vrille tandis que la litanie, doucereuse, furieuse, l’habitait toute entière. Vengeance, vengeance, vengeance. Ça se répétait inlassablement, jusqu’à prendre le contrôle total de son être, jusqu’à diriger la moindre pensée qui, soudain, ne parvenait pas à se détourner un seul instant de Rohàn Lestrange. Elle aurait presque rit de sa bêtise ; se tromper de si peu, lorsqu’elle avait réclamé que justice soit faite – du moins, dans sa conception si particulière de la justice dans de telles circonstances. Une minime erreur de calcul, bien entendu ; mais, au final, ça revenait à peu près au même. Si s’en prendre à Alesya était dans ses cordes, elle n’éprouverait sans doute pas la moindre crainte quant à aller se frotter à l’aîné de cette-dernière. Que risquait-elle lorsqu’il l’avait déjà suffisamment blessée, la faisant chanceler sous la douleur et, lentement, faisant naître la rage, meurtrière, en son sein ? Il avait d’ores et déjà frappé trop fort ; le pire était déjà passé, elle n’avait plus rien à craindre de lui et ça lui insufflait un tel sentiment d’invincibilité qu’elle se voyait déjà se lever brusquement, quitter Pré-au-Lard et retourner sec au château pour le massacrer, ici et maintenant. Ses yeux se voilèrent, dévorés par des flammes qui avaient tendance à hanter son regard bien trop souvent depuis les évènements de Noël ; un regard qui n’avait certainement jamais rien auguré de bon et auquel personne n’avait encore été véritablement confronté. Alesya n’avait été que le prélude. Qu’un avant-goût. Si Dehloss ne se trompait pas ; elle frapperait encore plus fort, elle arracherait à Rohàn des suppliques, des gémissements de douleur, elle le réduirait aux larmes avec une jouissance cruelle et malsaine. S’en prendre à Tristam, c’était comme signer son arrêt de mort. Toutes mes condoléances, Lestrange.

Elle serrait par intermittence son poing tourné vers elle, contemplant les veines à ses poignets qui gonflaient sous le mouvement ; c’était une astuce divulguée par son ancien coach, du temps où elle pratiquait encore la boxe, afin de contenir sa colère pour le moment venu, disait-il. Pour le Jour Promis. Celui où elle se ferait acclamer pour avoir tenu tête aux Lestrange et avoir massacré l’un des leurs. Ce jour où elle pourrait enfin croiser à nouveau les yeux d’azur de son frère sans se sentir tout à coup défaillir en l’imaginant là, courbé sur le sol, encaissant les coups et les sorts dans le silence des couloirs du château ; où elle pourrait enfin le regarder, droit dans les yeux, et lui promettre que tout était fini, que tout redeviendrait enfin comme avant. Enfin. J’ai du fiel à la place du cœur. Et elle ne demandait plus qu’à la déverser, toute cette aigreur, colère amère qui ravageait tout avec beaucoup trop de force pour qu’elle-même en ressorte indemne. Et, l’idée, atroce, insupportable, percuta soudain son esprit avec violence. Et si, dans la tempête, elle balayait aussi Benjen et leur amitié ? Une nouvelle secousse ; elle sembla perdre le souffle. Et tout à coup harassée par le poids de son impuissance, elle ne pouvait que serrer ses poings à l’extrême, jusqu’à ce que ses jointures blanchissent et que ses ongles pénètrent sa peau, fermant lentement les yeux, se livrant à un terrible combat interne, ignorant ostensiblement le Serdaigle face à elle. Tristam, ou Benjen ? Son jumeau, ou son fiancé ? Elle serra les dents, inspira longuement. Putain, dire qu’elle avait toujours été persuadée que son frère primait sur tout le reste. Alors, pourquoi cette hésitation soudaine et inopinée ; pourquoi ce pincement au cœur lorsque le sourire du seul Lestrange qu’elle avait jamais apprécié s’imprimait sous ses paupières ? Merde, merde, merde. Nouveau requiem. Merde, Joy, on parle de Tristam, là ; ton frère, ton jumeau, ta putain de moitié. Si elle n’avait pas un semblant de dignité, elle en aurait chialé, sous l’impuissance ; elle en aurait férocement et désespérément mordu son poing jusqu’à ce qu’il saigne et lave, lave l’affliction, immonde, qui l’enserrait lentement, prête à l’étouffer dans son cocon de douleur. Putain.

Et, si elle semblait maître de ses esprits, le tourment – non : la tempête – en elle ne s’était en rien estompé ; bien au contraire. Elle s’imaginait déjà sur le terrain de Quidditch, à se défouler avec férocité, renvoyant brusquement les Cognards avec trop de brutalité pour espérer de la précision ; sauf qu’il s’agira simplement d’extérioriser tout ça, d’exorciser ses craintes, nouvelles. Elle évitera sans doute Tristam comme Benjen pour la soirée, ira peut-être quémander la compagnie de Charles sur le terrain, au moins pour que quelqu’un l’encadre lorsqu’elle ne daignera plus descendre de son balai, ne se sentant juste pas prête à affronter les conséquences de ses choix. Ouais, elle aura largement besoin de Charles ; il faudra qu’elle aille le choper dés qu’elle sera rentrée au château. En attendant, songea-t-elle, avant la rage désespérée, l’impassibilité. Alors, elle le darda de ses yeux ardents, n’hésitant pas à aller de but en blanc ; il n’était pas membre de l’Ordre, comme il ne portait pas le nom d’un héros de guerre, il n’avait pas dû s’illustrer à l’école comme un fervent opposant des sang-purs ou Serpentard, sinon, elle en aurait déjà entendu parler ; alors, la question subsistait, tournoyait, pourquoi ? « Pourquoi m’attaquer à l’Ombre ? Comme je te l’ai dit, j’ai un compte à régler avec Rohàn aussi. Après tout, œil pour œil, dent pour dent… » Si elle n’était pas aussi mal placée pour parler, Joy se serait carrément permis de ricaner à sa réplique. Au lieu de quoi, elle fronça les sourcils tandis qu’un sourire presque carnassier tordait lentement sa lippe. « Mais encore ? Je te trouve trop évasif, Dehloss Wright. » Après tout, si toutes les victimes d’un gosse de Mangemort devaient orchestrer leur petite vendetta, les Lestrange croûleraient sous les traquenards lancés à chaque détour de couloir ; alors, qu’avait-il de bien particulier à lui faire payer ? S’il voulait se faire une alliée de Galadriel, il avait tout intérêt à se monter convaincant ; car s’il lui avait donné l’identité de celui qu’elle cherchait ardemment depuis des semaines, rien ne l’empêchait d’aller au devant du Serpentard toute seule, comme une grande ; elle n’avait demandé l’aide de personne pour s’en prendre à son ennemie jurée, dans la Grande Salle, rien ne l’empêchait de réitérer l’opération – qui irait la soupçonner d’être à ce point buté pour recommencer le même petit manège ? Elle pourrait encore profiter de l’effet de surprise, ainsi. [color=#3399FF]« Sinon, pour faire court, le savoir c’est le pouvoir, chaque information que je récupère est une arme précieuse qui pourra servir en temps voulu. Plus j’en sais sur eux, mieux je m’en protège. Tout comme je me protège de l’Ordre, je ne tiens pas à me retrouver dans les pattes de l’un ou de l’autre. Tu peux me traiter de lâche, d’égoïste ou de tout ce que tu veux, je protège juste mon cul et celui de mon frère, je pense que ça, tu peux le comprendre.Et s’il faut s’en prendre au Lestrange pour ça, alors ainsi soit-il. J’préfère qu’il soit le dommage collatéral plutôt que moi. »[/font] Et, certainement qu’elle en aurait rugi d’indignation, qu’il ne prenne pas part à ce conflit par pur égoïsme – car telle était sa conception de la chose ; si, encore, il avait admis n’arborer aucun idéal argué par l’un ou l’autre des camps, s’il confessait trouver que cette querelle ne rimait à rien, elle aurait pu comprendre ; car il n’aurait fait que parler de ses convictions – à l’instar de Tristam qui disait cette guerre puérile et complètement stérile, ne servant qu’à réitérer les erreurs du passé. Mais là, il n’avait aucune honte à dévoiler qu’il le faisait simplement par manque de loyauté ; que c’était d’abord sa gueule, puis celles des autres, une fois sa sécurité assurée. Elle aurait dû rugir, Joy ; mais son discours trouvait un écho presque compatissant et compréhensif car, si elle n’avait pas été si profondément ancrée dans cette guerre d’idéaux, si elle ne portait pas en étendard un nom si étroitement associé à l’Ordre et qu’elle n’était pas une fière combattante trop déterminée pour son propre bien ; en somme, si elle n’était pas née Weasley et qu’elle n’avait pas autant de bonnes raisons de se battre, elle aurait peut-être choisi la même alternative. Ne pensait-elle pas ainsi, également ? Tristam avant tout. Tristam pour toujours. Elle relégua aussitôt la petite voix qui venait souffler au creux de son oreille le prénom de son fiancé ; ce n’était pas le moment, oh ça non.

« Je serai bien curieuse de connaître les informations que tu peux détenir à propos de l’Ordre, tiens. » souffla-t-elle, songeuse, tandis que, sourcils froncés, son regard absent vrillait le titre du livre que le Serdaigle lisait précédemment en attendant son arrivée. [color=#3399FF]« So, reason enough ? You in ? »[/font] Elle vint hisser son regard, un peu perdu, dans celui de son vis-à-vis. Une brève hésitation qui ne lui était pas familière la sommait de garder le silence pour l’instant. Finalement, ses lèvres se tordant dans une moue presque boudeuse, elle détourna les yeux. « Je n’sais pas. J’ai besoin de réfléchir ; c’est pas une décision à prendre à la légère, tu t’en doutes. » Pourtant, son corps tout entier brûlait d’envie de répondre oui, de prendre part à son plan, quel qu’il fut, car la seule perspective de pouvoir prendre sa revanche sur Lestrange parvenait à enflammer son myocarde déjà enragé. Oui, elle voulait se battre ; le battre. Mais il y avait tant d’autres paramètres à prendre en compte. Tristam, d’abord ; car elle se surprenait à finalement se demander si le fait qu’elle pourchasse avec tant d’ardeur ses agresseurs lorsque lui-même ne semblait désirer que passer à autre chose ne finirait pas par simplement le lasser ; et s’il le prenait mal, qu’elle soit toujours là, à le talonner et à surveiller ses arrières jusqu’à peut-être se montrer étouffante ? Et s’il ne lui pardonnait pas, de faire des victimes, elle aussi, même pour lui – surtout pour lui ? Et puis, il y avait Benjen ; même si elle aurait préféré ne pas avoir à y songer, et qu’elle s’appliquait à détacher l’individu de son patronyme, il demeurait lié par le sang aux autres Lestrange ; elle-même aurait bien du mal à lui pardonner s’il venait un jour à s’en prendre à l’un des membres du clan Potter-Weasley, pourquoi cela serait-il différent pour lui ? Enfin, l’Ordre. Elle n’avait peut-être pas été un membre modèle à la renaissance de cette organisation ressuscitée pour combattre l’Ombre, elle en demeurait désormais une membre plus qu’active, faisant constamment des pieds et des mains pour défendre leur vision du monde comme elle n’hésitait pas à tenter de rallier quelques personnes à leur cause. L’Ordre, qui était devenu primordial dans sa vie comme dans ses priorités. Et s’allier avec lui, un étudiant qui semblait ne prêter allégeance à personne d’autre qu’à lui-même, quelqu’un qui cherchait donc à récolter des informations des deux camps pour leur – potentiellement – leur nuire avant qu’eux-mêmes ne songent à s’en prendre à eux, est-ce qu’au fond, ça ne signifiait pas qu’elle-même en viendrait à les trahir ? Elle pouvait peut-être pactiser temporairement avec Dehloss, rien ne lui garantissait qu’une fois Rohàn mis hors d’état de nuire, il ne viendrait pas lui planter un couteau lorsqu’elle lui tournerait le dos pour rejoindre son véritable camp. Beaucoup trop de raisons pour douter de lui. Et, pourtant, la voix qui lui chuchotait, inlassablement, que c’était la meilleure chose à faire pour enfin mener à terme sa vendetta et reprendre le cours de sa vie là où elle l’avait laissé. « Je veux des garanties. » exigea-t-elle soudain, l’air presque sévère, sourcils froncés et regard franc. Elle voulait la promesse que Tristam ne risquait pas de subir de nouvelles représailles, qu’on ne saurait pas remonter jusqu’à elle lorsqu’on découvrirait le Serpentard dans le même état que celui dans lequel il avait osé laissé son jumeau ; la promesse, enfin, qu’il ne chercherait pas à se servir de cette brève collaboration pour la retourner par la suite à l’encontre de l’Ordre.

Non, elle ne marchait pas encore là-dedans. Mais elle savait qu’il n’en faudrait pas beaucoup pour finalement céder. Et pour, plus tard, le regretter.
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MessageSujet: Re: What Goes Around ... Part I ~ Dehdriel   What Goes Around ... Part I ~ Dehdriel EmptyVen 7 Mar - 15:54

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(Gossip Girl) ▽ "IL PARAIT QUE CHAQUE ACTION ENTRAÎNE UNE RÉACTION CONTRAIRE... QUAND QUELQUE CHOSE SE MET EN MARCHE, IL DEVIENT DIFFICILE DE L'ARRÊTER. UNE CHOSE EST SÛRE, C'EST QU'ICI OU AILLEURS... ON RÉCOLTE CE QUE L'ON SÈME."





L'esprit ouvert, Dehloss observait patiemment son interlocutrice, n'ayant nul besoin d'infiltrer la tête de la lionne quand il les devinait facilement. Certes, la puissance des sentiments des sentiments de Galadriel était si féroce que le Serdaigle parvenait à en capter quelques effluves, quelques relents de haine prête à exploser. Elle bouillait littéralement de l'intérieur, il avait réveillé la lionne. Cependant, c'était un jeu à double tranchant. Si elle ne contrôlait pas assez ses sentiments, elle pourrait tout faire foirer et filer droit au château pour s'en prendre à Rohàn. Une grossière erreur qui ne ferait que les mettre en péril, tous les deux, et que Dehloss se devait d'empêcher. Il ne pouvait se permettre d'échouer. Et alors que son cerveau réfléchissait à toute allure, cherchant dans son esprit tordu milles mensonges qui pourraient satisfaire sa cadette, Delhoss sentit une légère variation dans la psyché de son interlocutrice. La haine avait diminué, remplacée par... Il ne parvenait pas vraiment à mettre le doigt dessus et, si Galadriel n'avait pas été si nécessaire à son plan, il se serait déjà infiltré dans sa petite tête d'emportée pour trouver la raison de cette défaillance. Et si l'envie de pénétrer ses maigres défenses psychiques se faisait de plus en plus urgente, avec l'idée qu'il arriverait peut-être à la manipuler de l'intérieur, il fit un effort surhumain pour ne pas se laisser avoir par cette délicieuse envie. Non, il finirait par la convaincre, quel qu'en soit le prix. Et dans le pire des cas, il n'aurait alors plus le choix.
Finalement, aussi brusquement qu'elle s'était amenuisée, la haine virulente, lancinante qui habitait la jeune Gryffondor revient au galop, terrassant sur son passage cette passagère hésitation d'un revers de manche. Rassuré, l'aîné s'adossa de nouveau contre sa chaise miteuse et étira ses jambes qui commençaient à s'engourdir, déplorant le peu de confort qui la Tête du Sanglier mettait à la disposition de ses clients. A défaut de confort, le lieu avait au moins la prétention d'être un endroit discret, parfait pour comploter en toute tranquillité. « Mais encore ? Je te trouve trop évasif, Dehloss Wright. » Le Serdaigle esquissa un sourire. Elle aussi jouait la carte de la sécurité. Qui l'eut cru quand tout ce qui caractérisait les Gryffondors, et principalement cette Gryffondor, était leur sang chaud et cette capacité qu'ils avaient de s'emporter pour un oui ou pour un non, bien trop passionné pour s'offrir le luxe d'une raison qu'ils n'utilisaient que très peu. « Tout le monde ne donne pas dans le spectacle comme tu peux le faire Galadriel. Je te l'ai dit, j'agis dans l'ombre et comme toi, j'ai essayé d'atteindre cette garce de Lestrange. Seulement, il y a eu des répercussions. Il y a eu Rohàn. Oeil pour œil, dent pour dent, je vais lui faire regretter le jour où il a osé s'en prendre à moi parce que je tournais un peu trop autour de sa sœur. » Dans son fort intérieur, Dehloss manqua de s'applaudir, fier de ce mensonge parfaitement exécuté. Des années de pratique et de manipulations pour en arriver à ce niveau. Pour un peu, il aurait presque cru à son histoire. Certes, il avait effectivement tourné autour de la Lestrange, mais son aîné n'était jamais venu le tabasser pour l'en tenir éloigné, c'était lui qui avait rapidement tourné les talons, jugeant la Reine des Vipères digne que de peu d'intérêt, être trop instable et trop peu réfléchie pour diriger un groupuscule comme l'Ombre. Une erreur peut-être, mais en attendant, il préférait tenter sa chance avec l'aîné. « Le « sale petit pédé » que je suis a fini à l'Infirmerie pendant deux jours à cause de lui. Et aujourd'hui, c'est mon tour de l'y envoyer. Notre tour. » Une histoire de vengeance comme pour les rapprocher, un ego mis à mal pour attirer une quelconque sympathie et une insulte, digne de Rohàn – et c'était vrai, Dehloss l'avait entendu l'employer alors qu'ils s'en prenait à un mioche de Poufsouffle – c'était probablement la recette parfaite pour susciter l'empathie qui résidait chez la lionne.
Son aveu de lâcheté sembla passablement énerver la jeune lionne. Elle avait voulu de la transparence, elle en avait eu. Dehloss lui avait donné ses principales raisons de vouloir s'en prendre à l'Ombre. Bien sûr, il aurait pu ajouter quelque chose comme « la liberté de la presse », mais nul doute que la lionne n'aurait compris ce qu'il insinuait. Les médias – parce que oui, son nom et celui de son frère marqueraient bientôt l'Histoire du journalisme magique jusqu'à en occulter la sublime Rita Skeeter dont les talents étaient bien peu appréhendés à leur juste valeur -  étaient les premiers achetés, opprimés lorsqu'un dictat se mettait en place et pour rien au monde ne se serait-il plié aux désirs d'une minorité intouchable. Ce qu'il aimait, c'était s'en prendre à tout le monde, briser les rêves et les vies des honnêtes gens comme des Mangemorts. Si c'était pour être censuré, autant les empêcher d'atteindre le sommet. Divaguant quelque peu, galvanisé par le nom de Skeeter qu'il rêvait de surpasser, Dehloss ramena sa conscience vers la jeune lionne. Elle n'avait pas l'air calmée, tant mieux. Mais elle ne criait pas non plus. Probablement la plus vindicative que Dehloss aurait pu trouver parmi les membres de l'Ordre, il s'interrogea alors sur ce manque de réaction. Quelque chose dans ce qu'il avait dit avait touché la jeune lionne, et il ne mit pas longtemps à mettre le doigt dessus. Elle le comprenait, parce qu'elle en aurait fait autant pour son frère. Malgré leurs différences, il avaient ça de commun qu'ils pourfendraient montagnes et océans pour assurer la sécurité de leur deuxième moitié. Enregistrant l'information, se trouvant légèrement stupide de ne pas y avoir pensé plus tôt, il mis de côté les quelques arguments et mensonges qui lui venaient déjà à l'esprit, espérant cependant qu'il n'aurait pas à les employer.

« Je serai bien curieuse de connaître les informations que tu peux détenir à propos de l’Ordre, tiens. »  Dehloss continua de la regarder, silencieux. C'était moins une remarqué destinée à lui qu'à elle-même, du moins il l'espérait. S'il avait choisi Galadriel, c'était bien pour son implication dans l'Ordre et dans l'affaire Tristam, ainsi que sa rage passionnée et son sang-chaud, mais il osait espérer qu'elle était un peu plus intelligente que ça et qu'elle ne lui demanderait jamais de révéler ses sources ou ses informations, sachant pertinemment que le Serdaigle ne dévoilerait jamais ses petits secrets. Décidant de mettre fin aux réflexions de la Gryffondor, l'urgence entraînant souvent des décisions prises par l'affect plutôt que par raison, il espérait un peu qu'en la précipitant, elle dirait oui plus facilement. « So, reason enough ? You in ? » Des yeux hésitants et fuyants. Une inquiétude gagna Dehloss. Que lui fallait-il de plus pour qu'elle finisse par céder ? « Je n’sais pas. J’ai besoin de réfléchir ; c’est pas une décision à prendre à la légère, tu t’en doutes. » Jamais n'aurait-il soupçonné que la Weasley aurait pu faire preuve d'autant de flegme et de raison. Il en était presque agacé. Le jeu avait assez duré, il voulait sa réponse et il la voulait vite. Réprimant une nouvelle envie d'aller jouer avec son petit cerveau étonnamment plein de ressources, il lui laissa quelques instants, essayant de sentir à travers les défenses psychiques de la Gryffondor quelques relents de sentiment, n'importe lequel, et ainsi essayer de comprendre ce qu'il se passait dans sa tête. « Je veux des garanties. » Elle le fixait, intransigeante, et il le lui rendait bien, la jaugeant du regard, prêt à lui donner ce qu'il faudrait. « Tristam ne saura rien de ce qui s'est passé ici, ni de ce qu'on prévoit de faire. Je mets un point d'honneur à faire en sorte qu'il ne lui arrive rien. Ni soupçon, ni représailles de n'importe quel genre. » Première garantie. La plus évidente, la plus facile. A deviner et à exécuter, car une fois qu'il en aurait terminé avec le Lestrange, ce dernier sera incapable de se souvenir de l'attaque. Ce qui le menait à sa deuxième garantie. « Une protection pour ton frère, mais une protection pour toi aussi, cela va sans dire. Si tu marches avec nous, il est évident que nous ferons le nécessaire pour protéger ton identité. Après tout, si tu tombes, Bahlos et moi tombons et je pense que tu as compris que la sécurité de mon frère est ce qu'il y a de plus important à mes yeux. » Celle-là aussi était évidente. A moins qu'il ne trafique son cerveau à elle aussi, rien ne l'empêcherait de dénoncer les deux Serdaigles et de les entraîner dans sa chute aussi protégerait-il l'identité de la Rouge-et-Or comme ils protégeraient la leur. « J'imagine que tu t'attends aussi à ce que je te donne une garantie vis-à-vis de l'Ordre. Je ne sais pas vraiment que tu attends de moi exactement de ce côté-là, mais je me répète, celui que j'attaque, c'est l'Ombre et non l'Ordre. Celui qui compromet notre sécurité à tous, à mon frère et à moi, c'est l'Ombre. Alors même si tu as du mal à me croire, si tu as du mal à me faire confiance, je n'ai nullement l'intention de nuire à l'Ordre, surtout quand vous m'aidez à atteindre mes objectifs. Après tout, l'ennemi de mon ennemi est mon ami, n'est-ce pas ? » Voilà, elle les avait ses garanties, et pour l'instant, il n'avait nullement l'intention de les briser. De nouveau, ses yeux glissèrent vers l'horloge au dessus du bar. Dix-sept heures quinze. D'un geste rapide, le Serdaigle rangea son livre dans son sac alors qu'il plongeait une nouvelle fois ses yeux dans ceux de Galadriel. Il lui fallait choisir vite, dans quarante-cinq minutes le portail serait fermé, et ils en avaient pour une vingtaine de minutes pour retourner au château, sans parler du fait qu'ils devraient arriver séparément. Les voir ensemble était interdit, pour éviter tout soupçon. Un nouveau regard vers l'horloge, puis la porte, comme pour faire comprendre à la Weasley qu'elle n'avait plus beaucoup de temps. L'agitation commençait réellement le tenailler, perdant un peu de sa patience. Putain, dis oui qu'on en finisse !


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